1. Introduction 2. Mise en contexte du projet Appel à projet : Projet ...

Prendre l'initiative d'intégrer la notion de patient partenaire dans votre établissement constitue un investissement pour la santé des patients comme pour celle ...
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Votre correspondante Laure Istas T. 02 880 62 77 [email protected]

Appel à projet : Projet-pilote Patient partenaire 1. Introduction Implanter le partenariat patient permet de transformer la relation entre patients et intervenants en santé, en favorisant l’empathie et l’humanisation des soins. Il en résulte une plus grande satisfaction mutuelle des patients et des professionnels et, par conséquent, leur fidélisation auprès de l’établissement. Prendre l’initiative d’intégrer la notion de patient partenaire dans votre établissement constitue un investissement pour la santé des patients comme pour celle des établissements : amélioration de l’observance des patients aux traitements, diminution des plaintes et des évènements indésirables, réduction de la durée d’hospitalisation et par conséquent des coûts associés1. Dans une perspective de réforme du financement des établissements hospitaliers vers un système de rémunération forfaitaire par patient en fonction de ses pathologies, les hôpitaux ont tout avantage à anticiper le virage innovant que constitue le partenariat patient. Le partenariat patient est ainsi un bénéfice pour la santé des patients comme pour celle des hôpitaux.

2. Mise en contexte du projet Bien que l’engouement pour le concept de partenariat patient soit récent, celui-ci s’inscrit au cœur d’une longue évolution sociohistorique de la relation entre patients et intervenants de la santé, dont il est aujourd’hui l’aboutissement logique. Afin de bien comprendre le partenariat de soins et de services et sa pertinence actuelle, il convient d’abord de saisir la façon dont il a émergé dans nos cadres de pensée et dans nos pratiques. Au Québec, le concept de partenariat patient a progressivement transformé la relation entre patients et professionnels de santé, rassemblés dans une dynamique de collaboration interprofessionnelle incluant le patient partenaire. Depuis quelques années déjà, il semble trouver écho en Belgique. En plus de faire l’objet de nombreuses conférences à l’échelle nationale et internationale et faire partie intégrale des référentiels d’accréditation, le partenariat patient s’installe désormais progressivement dans les programmes d’enseignement universitaires et dans les programmes de

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Soumois, F. (2016). Les Belges peu fidèles à leur traitement. Le Soir, p. 3.

Appel à projet Patient partenaire

formation continue des professionnels de la santé, mais aussi dans la gestion de la qualité des soins, notamment la sécurité. Avant la Seconde Guerre mondiale, les soins sont essentiellement dispensés au sein de la famille ; le médecin est un conseiller qui intervient au besoin dans la communauté. Avec l’avènement des grands centres hospitaliers concentrant les savoirs biomédicaux, le paternalisme, fondé sur la bienfaisance s’installe. Le professionnel de la santé est considéré comme unique détenteur d’un savoir très technique qu’il dispense à un patient, réduit à la dépendance, ignorant de la nature et de la cause de sa maladie, ainsi que des moyens pour y remédier. Il faut attendre le début des années 70 pour que soit prise la dimension psychologique et émotionnelle de la maladie. Des groupes d’entraide se forment et imaginent de nouvelles pratiques d’écoute et d’accompagnement. En même temps, de nombreux professionnels de la santé critiquent le modèle paternaliste dominant et commencent à réfléchir à alternatives. C’est dans ce contexte qu’apparaît, à la fin des années 90, l’approche centrée sur le patient, une pratique des soins qui informe le patient et le consulte. En centrant les soins sur le patient, l’intervenant prend en compte les valeurs, les préférences et les besoins de ce dernier. Actuellement très répandue dans le monde des soins de santé, l’approche centrée sur le patient reste trop souvent une pratique où le patient est l’objet de toutes les attentions de l’équipe qui gravite autour de lui. Face aux défis actuels de notre société (vieillissement de la population, chronicisation des maladies, facilitation de l’accès à l’information) il convient d’adapter encore la dynamique de la relation de soins.

Figure 1 : Évolution socio-historique précédant l’émergence du partenariat patient2

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© Lecocq Dan et Néron André, mai 2017.

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Appel à projet Patient partenaire

Aujourd’hui, nous proposons d’impliquer le patient en tant que partenaire dans son processus de soins, de l’accompagner dans le développement de ses propres compétences et connaissances afin qu’il puisse prendre des décisions éclairées dans le respect de sa capacité d’autodétermination. Parmi les patients partenaires de leurs propres soins, certains pourront devenir des patients partenaires ressources pour l’institution, notamment dans le domaine de la qualité des soins. De fait, le partenariat de soins s’impose comme l’approche la plus apte à répondre aux préoccupations et défis actuels de notre société en matière de santé.

3. Engagement institutionnel Les institutions volontaires s’engagent à implémenter le projet et à partager des procédures et des résultats pertinents. Pour nous permettre d’ajuster au mieux la démarche d’accompagnement personnalisée en fonction de vos besoins/attentes, nous vous demandons de constituer un dossier de sélection à renvoyer pour le 15 juillet prochain au plus tard.

Élément du dossier de sélection : Les institutions volontaires sont appelées à identifier le champ d’intervention concerné par le projet de partenariat patient (institution, sites, nombre d’unités, services concernés, etc.) et la nature du projet (patient partenaire de ses propres soins, patient partenaire profil ressource pour l’amélioration des soins et leur qualité-sécurité, patient partenaire profil co-formateur pour la formation continuée, etc.). La description du projet comprendra les éléments : • Titre du projet ; • Identité de la personne de contact ; • Date de début et durée estimée du projet ; • Objectifs visés ; • Population de patients/professionnels et programmes/services ciblés ; • Courte description ; • Type d’accompagnement souhaité/requis : o Éveil/sensibilisation au partenariat patient ; o Mise en œuvre d’un projet de partenariat patient. Il peut être utile à ce sujet de vous poser les questions suivantes : • Quels sont les défis prioritaires ? • En quoi est-ce important aujourd’hui ? • Qu’est-ce qui a déjà été testé ? • Quelles autres réformes sont en cours ? • Que cherchez-vous à atteindre à terme ?

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Appel à projet Patient partenaire

4. Ressources à mobiliser •



Ressources humaines : o Personnel de l’unité/service impliqué ; o Patients partenaires de l’unité/service impliqué ; o Autres en fonction de l’objectif de votre projet. Ressources financières : sur base de votre projet et de vos demandes, la PAQS vous proposera une démarche d’accompagnement « sur mesure ».

5. Suivi du projet Les étapes du suivi au niveau de l’institution : • La constitution d’un dossier de sélection pour le 15 juillet 2017 ; • La proposition aux institutions d’une démarche personnalisée d’accompagnement à discuter ; • L’adaptation fine de la démarche d’accompagnement en fonction de la discussion ; • L’établissement d’un calendrier prévisionnel ; • L’implémentation de la démarche d’accompagnement ; • L’évaluation régulière du processus. Suivi externe du projet : En sus de la démarche personnalisée d’accompagnement, la PAQS et l’ULB-CREGISI organiseront le partage d’expériences et d’informations entre les institutions engagées dans des projets de partenariat patient. Il est prévu d’organiser 3 sessions d’échanges avec des représentants de chacune des institutions. • Réunion de lancement des projets ; • Réunion pour échanger sur le processus d’implémentation ; • Réunion pour faire un bilan des objectifs initiaux, évoquer les premiers résultats et discuter des futures perspectives concernant (1) la mise en place de démarches d’amélioration basées sur les premiers résultats et (2) les possibilités d’étendre les acquis du projet.

En cas de question, n’hésitez pas à contacter Laure ISTAS [email protected] qui assurera la centralisation des informations. Les institutions intéressées par ce projet ont jusqu’au 15 juillet 2017 pour constituer leur dossier de sélection à transmettre via l’adresse courriel [email protected]

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