DOSSIER SPÉCIAL
JUILLET 2014
Initiative de cluster :
DIGISOL
Applications numériques, perspectives de croissance
3
EDITORIAL
4
INTRODUCTION
5 5 8
11
L’agenda numérique dans l’Union européenne et les états membres
CHAPITRE 2 Tendances dans le monde numérique CHAPITRE 3 Résultats des projets des 2 Mers
11
VIVID
14
SHIVA
18
3i Aéronefs sans pilote
21
2 Seas Trade
24
CHAPITRE 4 Etude sur les solutions numériques
28
Spécial : l’impact de solutions numériques
30
Solutions numériques inspirantes
32
CHAPITRE 5 Les thèmes de DigiSol dans les projets des 2 Mers
32
Impression 3D et modélisation 3D
34
Applications mobiles
36
Informations visualisées
38
CHAPITRE 6 Collaboration et partage de connaissances
38
Conditions préalables à des solutions numériques réussies
39
Collaboration entre instituts d’enseignement et entreprises
41
Centres de connaissances, intelligence collective et innovation ouverte
42
2 Seas Magazine Page 2
CHAPITRE 1 Politique de l’Union européenne
CHAPITRE 7 Collaboration transfrontalière à l’avenir
42
Différences de collaboration dans les projets des 2 Mers
43
Valeur ajoutée transfrontalière du cluster
44
Synergie atteinte et perspectives d’avenir
EDITORIAL Croissance intelligente Vous avez sous les yeux les premières résultats du projet DigiSol, présenté sous la forme d’un magazine contemporain. Je suis fier du résultat final. En qualité d’adjoint au maire pour les affaires économiques du partenaire principal, la municipalité de Breda, je suis impliqué de près dans ce projet et suis confronté quotidiennement, dans la pratique, à l’importance des applications numériques pour les entreprises. Une étude récente de PWC International que j’ai eu l’occasion de consulter dernièrement montre que les entreprises qui utilisent le ‘digital tooling’ (soit les applications numériques) innovent plus efficacement. Les entreprises interrogées, ayant recours de façon intensive aux outils numériques dans l’innovation, s’avèrent prester pas moins de 77% mieux que des organisations qui en font usage de façon modérée. Les autorités nationales et l’Europe sont conscientes de l’importance et de la Bob Bergkamp
nécessité d’investissements dans ce domaine. En tant qu’administrateur de la
Conseiller aux affaires économiques
neuvième ville des Pays-Bas, je constate que les autorités nationales se lancent
Municipalité de Breda, Les Pays-Bas
pleinement dans le soutien de projets novateurs. Ceux-ci doivent augmenter les connaissances et les perspectives des TIC au niveau des entreprises, des autorités et des organisations sociales. Les applications numériques dans le domaine des masses de données et de la visualisation avec des liens croisés vers les branches d’activité économiques et les petites et moyennes entreprises jouent à cet égard le rôle principal. L’Europe se lance également pleinement dans le développement du programme ‘Croissance intelligente’ qui a obtenu un rôle de choix dans le cadre de ‘Europe 2020’, avec des éléments clés, notamment un plus grand investissement dans la recherche et l’innovation et la stimulation de l’utilisation de produits liés aux TIC. Une belle transition vers la façon dont le projet DigiSol a pris forme. Découvrez les réussites concrètes d’Interreg et comment celles-ci peuvent être appliquées à différents secteurs. Dans le cadre de DigiSol, une multitude de produits de partenaires européens sont également associés, allant des soins de santé à la technologie avancée des TIC et même aux drones en passant par les impressions 3D, les masses de données, la vente au détail, le design visuel. Les produits fournis constituent ainsi un instrument idéal pour la réalisation des objectifs d’Europe 2020. Les 7 chapitres mettent en avant le partage de connaissances, les tendances, les exemples de réussite et la collaboration future. Ceux-ci vous inspireront sans aucun doute et feront naître des idées. Bonne lecture ! Bob Bergkamp
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Introduction Le cluster DigiSol (ou Digital Solutions) du programme Interreg des 2 Mers a été initié par la municipalité de Breda. Les autres partenaires de ce projet sont la Haute Ecole Avans (Breda, NL), le Conseil du Comté de Kent (UK), l’Université de Bournemouth (UK), REWIN Brabant occidental (NL) et Sint Lucas Anvers (faisant partie de la Haute Ecole Karel de Grote) (BE). Les six partenaires possèdent tous des connaissances et une expérience probante en rapport avec le thème central du cluster.
Dans ce cadre, les résultats des projets des 2 Mers VIVID, SHIVA, 3I et 2 Seas Trade ont été rassemblés afin de rendre visibles les perspectives d’applications numériques. Le projet SHIVA a axé le développement d’applications numériques sur les soins de santé et le projet 3I sur l’industrie aéronautique sans pilote. Le projet 2 Seas Trade vise à soutenir les entreprises dans le commerce international ; il apparaît à cet égard que les nouvelles technologies numériques jouent un rôle important pour aider les petites et moyennes entreprises à se profiler dans d’autres pays. Le projet VIVID a permis de développer une série d’applications numériques en mettant l’accent sur la stimulation de l’industrie créative qui produit entre autres des applications numériques.
Les objectifs principaux du cluster DigiSol sont la consolidation, la valorisation et la diffusion des résultats des projets des 2 Mers, la réalisation d’une étude sur les bonnes pratiques dans le domaine des applications numériques et l’augmentation de l’utilisation de solutions numériques créatives dans différents secteurs pour améliorer les perspectives de développement des entreprises. En rendant ensemble visibles les perspectives des solutions numériques, les partenaires entendent favoriser la collaboration future entre l’industrie numérique créative et les secteurs traditionnels et stimuler l’utilisation de solutions numériques.
2 Seas Magazine Page 4
CHAPITRE 1
Poli tique de l’Union européenn e
L’agenda numérique dans l’Union européenne et les états membres Le projet du cluster DigiSol rassemble
l’économie européenne et le soutien
ment dans la stratégie EU 2020, où il
des solutions numériques diverses
des citoyens et des entreprises afin de
compte parmi les sept piliers. L’agen-
dans différents domaines tels que les
leur permettre de tirer le plus possible
da numérique comprend pas moins de
avions sans pilote, l’industrie créa-
d’avantages de l’application des tech-
101 actions, groupées dans sept do-
tive, les soins de santé et le com-
nologies numériques. L’importance de
maines prioritaires (décembre 2012)
merce. C’est pourquoi il est difficile
l’agenda numérique apparaît claire-
(voir encadré ci-dessous).
de le placer dans un seul champ politique de l’Union européenne et des états membres. Au niveau européen,
EU L’agenda numérique
ce projet se rapproche de l’Agenda
• La création d’un nouvel environnement large bande stable
numérique européen (DAE) qui a été
• Un nouveau service et une nouvelle infrastructure numériques publics
établi en 2010 pour être ensuite dé-
• Une grande coalition de compétences et d’emplois numériques
veloppé et en partie renouvelé. Cette
• Une accélération du cloud computing et
évolution n’est pas étonnante car les
• Une nouvelle stratégie électronique industrielle
développements dans ce secteur sont
• La proposition d’une stratégie et d’une directive de cyber sécurité
si rapides qu’il est difficile de le tenir à jour sur le plan de la politique et des priorités. L’objectif principal de cet
européenne • Un renouvellement de la ligne politique européenne en matière de droits d’auteurs.
agenda reste cependant la relance de
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L’UE attend beaucoup de la mise en
sortes de concepts et de projets de
Smart City (pour accélérer l’applica-
œuvre de cet agenda numérique :
coordination pour tester de nouvelles
tion de solutions numériques dans les
une croissance économique de 5%
solutions. Citons quelques exemples :
zones urbaines).
dans les huit prochaines années et
e-SENS (axé sur les services publics),
3,8 millions de nouveaux emplois.
e-Health (nouveaux e-systèmes dans
La relation entre les secteurs créa-
Dans cet agenda sont lancées toutes
les soins de santé) et le concept
tif et numérique est de plus en plus
Pays-Bas L’agenda numérique est également une priorité politique importante dans les différents états-membres du programme Interreg des 2 mers. Aux PaysBas, l’agenda numérique apparaît dans la politique des secteurs clés, dans laquelle neuf secteurs sont qualifiés de secteurs de pointe. La poursuite du développement de solutions et d’applications numériques apparaît non seulement dans le secteur ‘High Tech’ mais également dans différents autres secteurs clés tels que l’industrie créative, les sciences du vivant et de la santé et la logistique. Dans le secteur High Tech, la connaissance des matériaux et les TIC occupent une place essentielle. Ce secteur clé est un outil important pour beaucoup d’autres secteurs d’application tels que l’énergie, la chimie, les sciences du vivant et l’agriculture et l’alimentaire. Le secteur clé de l’industrie créative est considéré aux Pays-Bas comme le plus dynamique de l’économie néerlandaise. Les secteurs créatifs (tels que le design, les média et le divertissement, la mode, le jeu et l’architecture) sont des moteurs d’innovation dans d’autres secteurs. Ils fournissent aussi des solutions créatives pour des défis sociaux dans les domaines des soins, de la sécurité et de l’énergie.
Angleterre Le gouvernement britannique investit plus de £780 millions pour augmenter la connectivité large bande afin qu’au moins 95% du Royaume-Uni ait accès à une connectivité large bande ultra-rapide en 2017. Cet investissement devrait être un catalyseur pour l’adoption plus large de nouvelles technologies numériques à la fois par les citoyens et les entreprises, particulièrement celles traitant des masses de données, l’internet des objets et les technologies de réalité augmentée. Au niveau national, le gouvernement s’engage à augmenter le nombre de transactions en ligne en mettant en œuvre une stratégie ‘numérique par défaut’ pour promouvoir l’utilisation accrue de services en ligne, améliorer la culture numérique nationale et favoriser une plus grande insertion numérique des citoyens. Par ailleurs, le gouvernement investit par le biais de son agence à l’innovation, le Conseil de stratégie technologique, dans différents projets pour stimuler les investissements du secteur privé dans les nouvelles technologies et solutions numériques.
2 Seas Magazine Page 6
le plan d’action 2020 pour l’entre-
gies numériques. On constate qu’en-
L’Agenda numérique a également une
prenariat : l’ambition de l’Europe de
core 41% des entreprises n’utilisent
haute priorité dans la politique des
créer de nouvelles perspectives éco-
pas d’applications numériques et que
états membres impliqués dans le pro-
nomiques et d’accélérer la transfor-
seulement 2% utilisent les possibilités
gramme Interreg des 2 Mers, comme
mation des entreprises en stimulant
numériques de façon optimale.
nous le verrons ci-dessous.
l’application de nouvelles technolo-
claire au niveau européen. L’Alliance européenne des industries créatives Belgique (ECIA) En Belgique, crééel’innovation à cet effet et plaide la politique pour numérique relative aux entreprises plus et à l’enseignement d’investissements sontdans mises l’indusen place et en pratique par l’Agence pour trie créative par l’innovation afin la descience favoriser et des la technologie pas(IWT). Le nouveau gouverneserelles ment flamand et des innovations devrait aborder dans différentes difféquestions fondamentales pour rents secteurs augmenter la performance économiques. de l’innovation en Flandre. La plus importante La même est le renforcement constatation du soutien est faitedes dans entreprises innovantes. Différentes initiatives ont déjà été lancées à cet effet dans le milieu universitaire, entre autres à Gand où il existe une collaboration forte entre les entreprises et les instituts de recherche. Un point important dans le soutien aux entreprises innovantes est le degré de collaboration et d’implication des instituts de recherche. Des initiatives doivent cependant encore être prises dans de nombreux domaines stratégiques, en particulier dans les média numériques, les soins et la science médicale.
France ‘French Tech’ est l’initiative du gouvernement français et de ses partenaires pour accompagner de jeunes entreprises dans un développement porteur et leur offrir la possibilité, dans tous les secteurs, d’atteindre le marché mondial. Comme partout dans le monde, l’industrie numérique est un moteur de développement important, entre autres dans le domaine des ‘pure players’, les medtech, biotech, et cleantech numériques. Il y a trois objectifs principaux, à savoir : • l’initiative d’accompagner les entreprises ‘French Tech’ en France et dans le monde grâce à une dynamique collective la plus large possible pour la croissance et l’influence des jeunes entreprises ; • le développement d’accélérateurs de jeunes entreprises pour lesquelles un fond d’investissement de € 200 millions est disponible ; • le renforcement de la visibilité et de l’attractivité internationale des écosystèmes français de jeunes entreprises. Un budget de 15M€ est disponible à cet effet.
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CHAPITRE 2
Tendances
les habitants du monde. Ce partage
dans le
mille vies par an. L’étude a mon-
d’informations pourrait sauver cent tré que ce chiffre était réaliste mais
monde
les spécialistes en analyse de données mettent également en avant
numérique
le risque d’atteinte à la vie privée. Une liste anonyme de faits de santé peut sembler anonyme mais en
Afin de bien comprendre les perspectives que les applications numériques offrent à la région des 2 Mers, il est important d’avoir une image claire de leur développement mondial. Voici les tendances les plus importantes.
reliant et en comparant différentes Modèles dans un texte
Analyse de masses de données
sources (par exemple, les paiements par carte dans une pharmacie spécifique, un agenda numérique, les moments de stationnement à l’hôpital),
IBM mentionne sur son site Inter-
il est possible d’établir clairement à
net que 2,5 trillions d’octets (2.500.-
qui les données soi-disant anonymes
000.000.000.000.000) de données
appartiennent. Si les administrateurs
sont générés par jour. Ces données
de toutes ces données s’engagent à
proviennent des achats sur des bou-
utiliser toutes ces données de façon
tiques en ligne, des messages Twit-
transparente, éthique et responsable,
ter, des stations météo, des SMS et
l’analyse de masses de données peut
des photos numériques. Il y a telle-
générer une énorme valeur ajoutée.
ment de données qu’il nous est pour ainsi dire impossible d’établir un lien logique. L’espoir repose dès lors sur des ordinateurs ultrarapides capables, sur base d’algorithmes complexes, de reconnaître des modèles dans toutes ces données. Un bel exemple vient du service de musique Spotify : ils traitent chaque jour 2 téraoctets de données d’utilisateurs : quelle musique est écoutée, l’artiste hiphop Jay-Z devait venir à
Visualisation de données
Stockholm pour une représentation.
L’analyse de masses de données est
L’analyse des données de Spotify a
un outil puissant qui offre de nou-
cependant mis en évidence que la
velles perspectives aux entreprises.
plupart des fans habitaient à Göte-
Faute d’outils pour rendre les infor-
borg. Spotify a communiqué cette
mations claires et compréhensibles,
information à la société de disques
une grande partie de cette plus-value
qui a décidé de déplacer le concert
passera inaperçue.
à Göteborg.
Seule la visualisation de données
Larry Page, le co-fondateur de
peut véritablement donner un sens à
Google, suggérait dernièrement à une
cette masse de données. L’interpréta-
conférence TED de mettre anonyme-
tion d’une visualisation (interactive)
ment à la disposition de la science
conçue intelligemment prend beau-
les informations médicales de tous
coup moins de temps que le passage
quand, où. Il y a quelques temps,
2 Seas Magazine Page 8
Diagramme des exportations françaises ‘09
en revue de textes et de séries de
en rapprochant le monde numérique
teurs ou présenter des informations
chiffres. Un exemple très simple est
des produits physiques. Des analyses
de l’extérieur (par exemple à partir
le codage par couleur des cours de
et des recommandations d’amis et de
de l’Internet).
la bourse : le rouge fait référence au
connaissances sont présentées avec
Il y a actuellement une véritable
négatif et le vert au positif. Les infor-
les produits et des miroirs à réalité
course pour qui sortira le premier
mations visualisées permettront de
augmentée présentent un vêtement
dispositif portable eHealth véritable-
prendre de meilleures décisions et
sur votre reflet.
ment efficace. Les FitBit Flex, Jaw-
d’éviter les erreurs.
L’inverse, c’est-à-dire rapprocher les
bone Up et Nike Fuelband, tous sous
Il est frappant de constater que le
produits numériques du monde phy-
la forme d’un bracelet, sont déjà sur
marché de la visualisation de don-
sique, est également possible : IKEA
le marché. Ces appareils se limitent
nées et de la conception d’informa-
a développé une application de réa-
actuellement à enregistrer l’activité
tions soit si peu développé. Il y a
lité augmentée pour tablette grâce
physique et le sommeil.
peu d’entreprises spécialisées dans
à laquelle vous pouvez voir si leurs
Selon différentes sources, Apple pré-
ce domaine. De même, il existe peu
meubles conviennent dans votre mai-
sentera l’année prochaine une smart
de formations dans cette matière. La
son.
watch, qui, outre le mouvement,
programmation d’outils permettant de
Dans le monde médical, la réalité
pourra mesurer le rythme cardiaque,
visualiser les données de façon auto-
augmentée sera utilisée sous forme
le taux de sucre, le rayonnement UV
nome (dans la configuration conçue
de projections de radiographies et
et le taux d’humidité. La fascination
par des concepteurs d’informations
d’images IRM sur le corps de patients
pour la collecte de toutes ces informa-
et designers visuels) est un domaine
diminuant ainsi le risque d’erreurs lors
tions sur la santé est également ap-
très prometteur dans le nouveau mar-
des opérations.
pelée ‘the quantified self’. Il est clair
ché numérique.
Pour les travaux d’entretien, la réalité
que toutes (ces masse de) données
augmentée peut s’avérer utile lors de
collectées par les dispositifs portables
réparations aux procédures compli-
eHealth vont donner une nouvelle di-
quées en accompagnant le processus
mension à la santé.
pas à pas.
La Google Glass illustre parfaitement le concept de dispositif portable de réalité augmentée : des lunettes smartphone portables permettant entre autres de voir des informations de l’internet en lien avec le contexte. (Suite à la page suivante)
Réalité augmentée en chirurgie
Réalité augmentée Le Centre de recherche de la vente au détail au Royaume-Uni prévoit qu’en 2018, un magasin sur cinq dans les
iWatch par @toddham
centres villes aura fermé ses portes.
Dispositifs portables
Aux Pays-Bas, le bureau d’études
A la question quelle sera LA tendance
CBW-Mitex affirme qu’une diminu-
des prochaines années, plusieurs
tion de 20 à 35% de la surface com-
personnes interrogées dans l’étude
merciale en 2020 n’est pas impos-
DigiSol ont répondu : les dispositifs
sible. Les entreprises commerciales
portables ! La technologie portée
essaieront dès lors d’augmenter le
sur le corps. Les dispositifs portables
pouvoir d’attraction de leurs maga-
peuvent collecter des informations
sins et salles d’exposition physiques
(biométriques) au moyen de cap-
2 Seas Magazine Page 9
Objets imprimés en 3D
Internet des objets
Travailler dans le nuage
Impressions 3D
Internet des objets
Collaboration en ligne
L’impression 3D connaît un boum
Un nombre croissant d’appareils di-
Google Drive (autrefois Google Docs)
sans précédent : elle répond au sou-
vers sont connectés entre eux via
offre depuis des années la possibili-
hait formulé depuis longtemps par les
l’internet et peuvent ainsi échanger
té à plusieurs personnes de travail-
concepteurs et ingénieurs de pouvoir
des informations. L’ordinateur devient
ler simultanément sur un document.
réaliser rapidement des prototypes
un élément (de moins en moins vi-
Avec le lancement l’année dernière
3D. Elle offre également la possibilité
sible) de la vie quotidienne. Le ré-
de Quip, Microsoft Office online et
de produire des exemplaires uniques.
frigérateur transmettra via l’internet
Box Notes, il est clair que les outils
Quelles sont les nouveautés atten-
des commandes au supermarché, le
de collaboration en ligne répondent à
dues prochainement ?
thermostat baisse de lui-même quand
un besoin concret. Ils correspondent
Le développement de nouveaux ma-
il n’y a plus personne à la maison et
à la tendance du nouveau travail et
tériaux imprimables va permettre
les ampoules Philips Hue permettent,
du ‘bureau n’importe où’. Voilà certai-
d’imprimer des produits complexes
via une application smartphone, de
nement un développement précieux
comme des chaussures de sport.
régler la lumière sur la couleur adap-
dans le cadre de la collaboration eu-
L’entreprise 3-Spark aux Etats-Unis a
tée à l’étude ou à une bonne nuit de
ropéenne.
réussi à imprimer des semi-conduc-
sommeil.
teurs et des capteurs avec une impri-
L’internet des objets peut être syno-
mante 3D. Cette technologie offre de
nyme de facilité, d’idées, d’écono-
nouvelles perspectives pour l’électro-
mie de coûts. Avec raison se pose la
nique. Le MIT (Massachussetts Insti-
question de savoir comment les uti-
tute of Technology) expérimente les
lisateurs pourront déterminer quelles
objets imprimés en 3D qui changent
informations ils partagent ou non. Si
de forme sous l’influence de facteurs
tout est relié à l’internet, ces appa-
externes (tels que la chaleur, l’humi-
reils ne sont-ils pas accessibles à des
dité, la pression, la vibration). Dans
pirates informatiques mal intention-
le monde médical, les prothèses faites
nés?
sur mesure à l’aide d’images et d’impressions 3D seront évidentes. Les restaurants donneront une nouvelle dimension aux plats à l’aide des imprimantes 3D d’aliments.
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Sources: IBM, Wired Magazine, TED, MIT, MacRumors,
CHAPITRE 3 En rassemblant et en analysant les résultats de quatre projets des 2 Mers, le cluster entend avoir une vue des perspectives que les applications numériques peuvent offrir aux entrepreneurs, autorités et instituts d’enseignement dans la région des 2 Mers. Dans ce chapitre, chacun des projets est décrit brièvement avec une attention particulière pour les solutions numériques qui ont été développées dans les projets. Le chapitre cinq tire les conclusions globales des quatre projets et de l’étude sur les solutions digitales.
VIVID
Résultats des projets des 2 Mers
Le projet connaît trois piliers (en-
Résultats
sembles d’activités) qui exercent ré-
Le projet VIVID est un programme
ciproquement un effet de levier :
global comptant une trentaine de pro-
• Partage des connaissances et
jets. Etant donné qu’il est impossible
étude commune dans le domaine
de donner une description de tous les
du design visuel ;
résultats, le point de départ est les
• Stimulation de l’emploi et de l’entreprenariat ;
résultats correspondant le mieux au thème central du projet de ce cluster.
Value Increase by Visual Design
• Visibilité des perspectives du de-
Ceux-ci ont en effet été réalisés dans
Pour les partenaires du projet, voir l’annexe 1.
sign visuel par des festivals et des
la première partie du programme «
événements.
Partage des connaissances et étude
Par : Kees Kerstens (conseiller en innovation, municipalité de Breda)
commune dans le domaine du design Les régions et villes impliquées dans
visuel ». Les projets de cette partie
le projet connaissent des problèmes
portent sur le patrimoine, l’enseigne-
Le secteur de l’industrie créative,
semblables :
ment, le partage de facilités de déve-
dont le design visuel fait partie, est le
• Des formations de qualité sont pro-
loppement, les masses de données et
secteur de pointe le plus dynamique
posées dans le domaine du design
de l’économie néerlandaise. Les sec-
visuel mais il y a trop peu d’en-
teurs créatifs comme le design, le
treprises qui engagent les jeunes
Projet Youth
divertissement, la mode et l’archi-
diplômés et trop peu de possibili-
Le projet Youth a pour objectif de
tecture, sont un moteur d’innovation
tés d’aide lors du lancement d’une
faire découvrir le secteur du design
dans d’autres secteurs.
entreprise. Le résultat est une fuite
visuel aux jeunes des villes de Cam-
des cerveaux vers d’autres régions.
bridge, Southampton, Breda et Lille,
Anticipant les développements, la
• Les instituts d’enseignement se
de leur montrer les possibilités du
municipalité de Breda (NL) a mis sur
sentent responsables de la qualité
design visuel et de les encourager à
pied (en tant que chef de file) le pro-
de la formation des étudiants mais
étudier plus tard dans une des écoles
jet transfrontalier VIVID. Elle s’est
pas de la création d’emploi.
d’enseignement professionnel supé-
le suivi oculaire.
entourée de plusieurs partenaires re-
• Dans les régions et villes concer-
rieur. Dans les villes participantes,
connus dans le domaine du design vi-
nées, il n’y a pas de vision claire
plus de 12.000 jeunes ont pris part à
suel (voir partenaires). L’objectif était
dans le domaine du design visuel.
des activités organisées dans le cadre
de stimuler la croissance du secteur
Les organisations de festivals or-
de ce projet. Ces activités consistaient
créatif dans la région des 2 Mers en
ganisent des événements qu’ils
dans la visite de festivals dans le do-
créant un réseau transnational dans
pensent être les bons. La coopé-
maine du design visuel, comme un
le domaine du design visuel. Afin de
ration dans le secteur est limité.
festival du jeu vidéo et des rencontres
mener ce projet à bien, une synergie
d’information sur les débouchés dans
a eu lieu entre enseignement, entre-
l’industrie du jeu vidéo. Breda a éga-
prises et autorités.
lement mis sur pied un programme
2 Seas Magazine Page 11
groupe cible plus jeune. L’entreprise Ludophobia a développé, en collaboration avec des étudiants, un jeu vidéo dans lequel les voitures présentes au musée occupent une place centrale. En combinant des pièces de moteur de voitures présentes dans le musée, de nouvelles voitures ont pu être élaborées virtuellement. Cellesci peuvent être testées virtuellement sur un circuit réalisé dans le cadre du projet. Une expérience active est ainsi ajoutée pour le visiteur, ce qui a un Le jeu Anim 2.0
effet positif sur le groupe cible et le nombre de visiteurs.
d’enseignement sur le design visuel
temps et au lieu. Le produit permet à
pour les enfants de 6 à 16 ans. Un jeu
l’utilisateur de s’ouvrir aux informa-
Programme Excellence
vidéo permettant aux jeunes de réa-
tions qui s’appliquent uniquement à
La Haute Ecole Avans a dévelop-
liser eux-mêmes de petits films, des
lui. Ce produit lui permet de stipuler
pé un programme d’excellence sur
jeux et des animations (www.anim2-
les informations qu’il souhaite rece-
des images innovantes, la produc-
0.com) a également été prévu.
voir et de quel fournisseur. Le projet a
tion de média digitaux et des appli-
été fourni comme démo/studentapp.
cations créatives de média. Pour la
Agent numérique
première édition du programme, des
Un résultat interpelant est l’Agent nu-
Le jeu de course Beaulieu
étudiants ont été sélectionnés pour
mérique de l’institut d’enseignement
Le jeu de course Beaulieu de So-
travailler avec le cinéaste/réalisateur
NHTV de Breda. Les smartphones
lent est un excellent exemple d’un
Sil van der Woerd pour imaginer, réa-
contiennent des informations sur
jeu d’ensemble entre une entreprise
liser et produire une ‘vidéo musicale’.
votre agenda, votre comportement
de jeu vidéo mise sur pied par deux
Les étudiants ont utilisé à cet effet
quand vous surfez et les réseaux de
jeunes diplômés de l’Université de So-
de nouvelles technologies numériques
média sociaux. Le produit de la NHTV
lent, Southampton et des étudiants
telles que des techniques d’animation
veut sensibiliser l’utilisateur du télé-
actuels. Le donneur d’ordre, le mu-
et de capture de mouvement perfec-
phone aux informations partagées. Il
sée automobile Beaulieu (UK) sou-
tionnées.
émet des recommandations liées au
haitait baisser le niveau et attirer un
La course du musée automobile Beaulieu et de Ludophobia
2 Seas Magazine Page 12
Production d’une animation
Conclusions et réflexion Les activités ont permis d’établir de nombreux liens intéressants. Les étudiants ont collaboré à des missions Etudiants pendant le marathon d’animation à la Fête de l’’anim’ 2014
des entreprises. Les organisations patrimoniales ont eu la possibilité, grâce
Entreprenariat
en un an dans le secteur (> 200 em-
au design visuel, d’augmenter les
Le deuxième pilier du VIVID portait
plois), entre autres grâce à l’inter-
nombres de visiteurs et de modifier
sur la question « Comment aider les
vention de la municipalité de Breda
ainsi leur modèle de revenu. Grâce
jeunes diplômés des universités par-
en tant que client de lancement mais
au projet « jeunesse », les jeunes ont
ticipantes à trouver un emploi en ville
également grâce à une plus grande
eu un aperçu du monde du design vi-
ou à créer leur propre entreprise ? ».
volonté des jeunes diplômés à se lan-
suel. Il est désormais clair pour eux
L’objectif était de créer 50 emplois en
cer en tant qu’indépendants. Par le
qu’ils peuvent non seulement utili-
trois ans dans le cadre du projet.
réseau d’expertise de la municipalité
ser les jeux vidéo et les animations
Le plus grand succès a été enregis-
de Breda et de la Huis voor Beeld-
mais également les élaborer. L’objectif
tré avec la réalisation de deux incu-
cultuur (HvB) (Maison de la culture
est d’éveiller l’intérêt des jeunes au
bateurs : un à Turnhout (BE) et un à
visuelle) de Breda, le réseautage avec
choix de formations en design visuel
Cambridge (UK). Les jeunes diplômés
les entreprises donneuses d’ordre
en ville.
y sont soutenus dans la création de
s’est intensifié, avec pour résultat une
leur entreprise ou la recherche d’un
collaboration accrue.
emploi. A Cambridge, 1900 personnes
Le projet a conduit à la création d’emplois qui n’auraient pas vu le
au total y ont participé. Les chiffres
Mise en valeur
jour sans VIVID. L’attention pour le
sur le nombre de personnes ayant
Dans le pilier 3, de nombreux évé-
design visuel a fortement augmenté.
créé une entreprise ne sont pas en-
nements et festivals ont notamment
Les entreprises comprennent mainte-
core connus. A Turnhout, ces chiffres
été organisés (26) rassemblant au
nant qu’elles peuvent tirer profit des
sont connus ; les activités de SPK, qui
total 160.000 visiteurs. L’attention a
applications de design visuel. Trois
ont mis sur pied un incubateur phy-
dès lors été particulièrement dirigée
grandes entreprises néerlandaises
sique, ont permis de créer 10 emplois
sur le secteur. L’objectif principal de
(VLD Steelweld, Scania et het Amphia
et 3 entreprises ont décidé de fusion-
l’activité était l’échange de connais-
Ziekenhuis) se profilent comme am-
ner pour unir leurs atouts.
sances et d’expériences. Cette partie
bassadeurs, ce qui contribue consi-
a eu moins d’impact et les partenaires
dérablement à la conscientisation de
Par ailleurs, ±2200 personnes ont bé-
auraient pu en retirer davantage. No-
l’importance d’investir dans le design
néficié de conseils en matière d’entre-
tons malgré tout une exception posi-
visuel pour les entreprises.
prenariat indépendant ou d’aide pour
tive, à savoir la collaboration entre la
La déclaration d’intention qui va être
améliorer leurs chances sur le mar-
Huis voor Beeldcultuur (NL) et Ren-
signée par les partenaires indique ce-
ché de l’emploi. Malgré la conjoncture
contres Audiovisuelles (FR).
pendant que la volonté de collabora-
faible, des emplois ont été créés. A
tion et l’intérêt de maintenir le réseau
Breda, l’emploi a augmenté de 10%
est présente.
2 Seas Magazine Page 13
Modèles en 3D créés par les étudiants du Victoria Education Center
membres et compte tenu d’autres
(Université de Bournemouth (BU) et
inconvénients pratiques tels que l’hy-
Victoria Education Centre (VEC)).
giène, la poussière, les outils, le stockage, etc.
Revalidation
Dans le projet SHIVA, nous avons pro-
D’un point de vue clinique, les acti-
posé d’utiliser des technologies ba-
vités plastiques virtuelles offrent de
sées sur les TIC pour élargir l’accès à
nombreux avantages en tant qu’outils
ce type de moyens artistiques, dans
pour la revalidation motrice et cogni-
un environnement parfaitement sûr,
tive. Elles sont plus faciles à appliquer
pour des groupes particulièrement
dans un environnement médical, per-
fragiles : les personnes en cours de
mettent de développer des activités
L’art plastique pour les soins de
revalidation (Lille et HOPALE) et des
pour des patients adultes qui corres-
santé: interaction et art virtuel
enfants souffrant de handicaps divers
pondent mieux à leur âge (les jouets
SHIVA en 3D Pour les partenaires du projet, voir l’annexe 1.
Par : Leigh McLoughlin (chercheur, Université de Bournemouth) Il est généralement reconnu que les activités artistiques peuvent contribuer à la reconstruction physique et psychologique des personnes après un traumatisme et à l’expression des adultes et des enfants souffrant de handicaps physiques. L’utilisation d’argile et autre matériel plastique peut cependant s’avérer compliquée dans un environnement médical, surtout pour des personnes moins valides contrôlant difficilement leurs
2 Seas Magazine Page 14
Geste tactile du logiciel ‘totem’
qui sont souvent utilisés aujourd’hui,
ensuite les objets « physiquement »
exercices sur logiciel. Les exigences
tels que le Meccano, sont souvent
à l’aide de la technologie d’impres-
au niveau de l’interface étaient dif-
considérés comme infantiles et en-
sion 3D.
férentes pour chaque utilisateur et
nuyeux) et les impliquent davantage.
pouvaient même varier de jour en
La motivation du patient est en effet
Modelage virtuel et impression
jour. C’est pourquoi la solution inter-
le facteur essentiel d’une revalidation
3D
face devait offrir de la flexibilité et la
réussie.
Le projet avait pour but de produire
possibilité d’enregistrer des mises au
un petit nombre d’exercices sur lo-
point par utilisateur.
Expression artistique pour en-
giciel qui s’adressaient spécialement
L’interaction entre l’utilisateur et le
fants moins valides
aux patients en revalidation de HO-
logiciel doit être possible. Les limites
Les jeunes personnes souffrant de
PALE et aux enfants moins valides du
physiques des utilisateurs moins va-
handicap peuvent ressentir le monde
VEC, afin qu’ils puissent réaliser de
lides et en revalidation signifient sou-
physique qui les entoure très diffé-
l’art plastique virtuel et impriment en-
vent qu’ils ne peuvent pas utiliser de
remment. Cette expérience peut être
suite les résultats en 3D.
souris et de clavier pour commander
influencée par la portée limitée de
La nécessité d’un certain niveau de
le logiciel. Les écrans tactiles sont
leurs mouvements, la maîtrise de la
surveillance des utilisateurs était dès
de plus en plus courants et offrent
motricité générale ou fine ou par le
le début reconnue. L’impression en 3D
plus de possibilités d’importation. Le
fait qu’ils passent toute leur vie dans
en particulier est un procédé compli-
traçage des mouvements oculaires,
une chaise roulante. En raison de ces
qué, ce qui signifie que les résultats
des gestes et l’utilisation de diffé-
limites physiques, ils n’ont peut-être
des exercices doivent toujours passer
rents points de contact constituent
pas eu la chance d’explorer les pro-
par un technicien pour leur donner
d’autres possibilités d’importation
priétés physiques de différents ob-
physiquement une forme.
importantes.
L’objectif du projet SHIVA était d’ap-
Interaction
Résultats
prendre à ces jeunes personnes com-
Des moyens d’interaction et des stra-
Les activités scientifiques et les résul-
ment manier des objets en leur of-
tégies adaptées ont dû être dévelop-
tats d’étude des projets ont fait l’ob-
frant quelques outils de modélisation
pés pour permettre les interactions
jet d’une conférence, de publications
virtuelle élémentaires et en réalisant
entre utilisateurs moins valides et les
dans des magazines et de présenta-
jets et matériaux de façon habituelle.
Suivi oculaire du logiciel ‘totem’
2 Seas Magazine Page 15
tions à des événements nationaux et
Conclusions et réflexion
internationaux.
Ce projet montre clairement à quel
Les premiers résultats étaient cepen-
point les solutions numériques sont
dant les objets d’art sur logiciel créés
valides et offrent la seule solution
par les étudiants au Victoria Educa-
réelle pour de telles applications de
tion Centre et les patients à la Fon-
la réalité vu qu’elles permettent l’ac-
dation HOPALE.
cès à des utilisateurs qui n’auraient autrement pas eu la chance d’effec-
Système IUG (interface utilisa-
tuer eux-mêmes ces tâches.
teur graphique) accessible L’utilisation et l’adaptation au besoin
La capacité des utilisateurs à réaliser
des utilisateurs étaient essentielles
des impressions en 3D d’œuvres d’art,
dans le projet de SHIVA ; l’équipe
les résultats du projet et d’autres
BU a donc développé une IUG acces-
prestations mesurables ont immé-
sible, en étroite collaboration avec le
diatement démontré la réussite tech-
VEC, passant par différentes phases
Interface du logiciel de métamorphose
nique. L’aspect le plus frappant a été le haut degré d’implication ressenti
de mise au point pour répondre aux besoins des étudiants du VEC.
Exercice de totem
par les utilisateurs, particulièrement
Les caractéristiques du système IUG
Le deuxième prototype du logiciel
les enfants moins valides - certains
SHIVA peuvent être entièrement
de BU était un exercice de totem qui
d’entre eux étaient désorientés quand
configurées quant à leur disposition
offre un environnement plastique
ils apprenaient que leurs séances
et couleurs à l’écran et il y a un sup-
un rien plus complexe. Cet exercice
étaient reportées et qu’ils ne pour-
port pour différents types d’entrées
consiste pour l’utilisateur à placer un
raient pas travailler avec le logiciel.
dont l’écran tactile, les
points de
petit nombre d’objets l’un sur l’autre/
contact et le suivi oculaire. Un tech-
un près de l’autre et à effectuer en-
Ce projet a montré l’intérêt de l’in-
nologue assistant identifie les besoins
suite des actions de modelage simples
terface pour les utilisateurs moins
individuels de l’utilisateur et crée un
sur les piles, telles que fusionner, cou-
valides et les défis techniques aux-
ou plusieurs profils d’utilisateur qui
per, forer et pivoter.
quels sont confrontés les concepteurs
stocke tous leurs paramètres. Quand
lors du développement de solutions
l’utilisateur souhaite interagir avec le
numériques pour cette base d’utilisa-
logiciel, leur profil est chargé de sorte
teurs. Les activités d’interface dans
que le système connaît leurs besoins
le projet SHIVA ont représenté plus
exacts en matière d’interface.
de 70% des efforts consentis dans le cadre du projet et ont uniquement
Exercice de métamorphose Le premier prototype sur logiciel
été rendues possibles grâce à l’étroite Interface du logiciel ‘totem’
collaboration d’équipes entre partenaires du projet. Cela sous-entend
développé par BU, en collaboration avec le VEC et en utilisant leur IUG
Exercice de montage
une rétroaction permanente, premiè-
accessible, était un exercice de méta-
Lille a développé un prototype sur lo-
rement du personnel expérimenté et,
morphose, spécialement destiné aux
giciel pour la HOPALE permettant à
à mesure où les interfaces étaient dé-
élèves plus jeunes ou aux étudiants
un utilisateur d’assembler en 3D un
veloppées avec plus de finesse, des
ayant un retard cognitif. Cet exercice
objet préalablement coupé à l’aide
utilisateurs effectifs. L’avantage de
consiste pour l’utilisateur à choisir
d’un système de reconnaissance et
cette implication des utilisateurs est
deux objets et une forme intermé-
de suivi de la main. Ils enregistraient
qu’une solution numérique beaucoup
diaire dans laquelle les deux objets
également les informations sur les
plus poussée, répondant exactement
sont fusionnés.
prestations des utilisateurs afin que
aux exigences de l’interaction de l’uti-
le personnel traitant puisse analyser
lisateur, a été développée.
les progrès d’un patient.
2 Seas Magazine Page 16
Le projet a également mis en lumière
de l’intention physique.
multimodal peuvent être encouragés.
un certain nombre de solutions numé-
Des améliorations dans le système de
Le lien direct du système de modéli-
riques qui devaient être examinées :
modélisation, notamment la repré-
sation avec l’imprimante 3D est éga-
Les interfaces SHIVA ont été pré-
sentation basée sur processeur gra-
lement un sujet important, lourd de
cieuses mais un travail important doit
phique, doivent également être envi-
conséquences.
encore être réalisé afin de permettre
sagées de sorte que les objets d’art
à un nombre plus grand d’individus
plastique virtuels puissent être vus en
d’utiliser le logiciel grâce à des indica-
temps réel ; des possibilités de modé-
teurs d’activité plus nombreux notam-
lisation et des questions fondamen-
ment au niveau des ondes cérébrales
tales relatives à l’interface utilisateur
et de l’interprétation des émotions et
comment un paradigme d’interaction
Imprimante 3D de l’Université de Bournemouth
Gros plan sur la tête de l’imprimante
2 Seas Magazine Page 17
d’un intérêt stratégique pour le déve-
Résultats
loppement de toute zone maritime et
Une collaboration transfrontalière in-
des 2 Mers.
tensive et active entre le RoyaumeUni, la France et les Pays-Bas a vu le
3i Aéronefs sans pilote
Le projet 3i est divisé en trois phases.
jour. Celle-ci a résulté en une étude et
La première phase consiste en l’étude
un développement transfrontaliers en
et le développement, avec l’objectif
ce qui concerne les UAV, en particu-
La sécurité au-dessus des mers
d’en déduire les spécifications pour
lier les applications et la technologie.
par le recours aux aéronefs sans
l’aéronef prototype. Dans la deuxième
Un prototype UAV a actuellement été
pilote.
phase, le prototype est assemblé et
conçu, construit et testé.
Pour les partenaires du projet, voir l’annexe 1.
testé. La troisième phase consiste en
L’aéronef
des démonstrations. Ces trois phases
2Seas20, est un monoplan bimoteur
Par : Stefan van Seters
ont été réalisées en l’espace de deux
à double queue. Il pèse moins de 20
(Chef de projet, REWIN)
ans.
kg, hors carburant et charge nette,
prototype
conçu,
le
et convient dans cette configuration Des organisations comme la police et
La connaissance sur les aéronefs sans
comme aéronef léger sans pilote.
les capitaines de port surveillent les
pilote en Europe est dispersée entre
Deux capteurs sont suspendus sous
mouvements et les activités des ba-
différents états-membres de l’Union
l’avion : un capteur de lumière diurne
teaux sur la Manche et la partie méri-
européenne. Les organisations de sé-
et un capteur infrarouge. Ceux-ci
dionale de la mer du Nord. Actuel-
curité maritimes dans la région autour
peuvent être utilisés pour assurer le
lement, ce sont des aéronefs (avec
de la Manche et de la Mer du Nord
traçage des objets sur le sol quand
pilote), des radars et des balises au-
cherchent des systèmes de recherche
l’aéronef vole.
tomatiques qui remplissent ce rôle ;
plus efficaces pour l’Europe. Cepen-
des aéronefs sans pilote offrent ce-
dant, une collaboration entre les
Un bus a été aménagé pour servir de
pendant une alternative intéressante
états-membres est nécessaire pour
station terrestre mobile à partir de la-
sur le plan des coûts.
tirer avantage de la croissance au ni-
quelle l’aéronef et la caméra peuvent
Le projet 3i a développé un prototype
veau mondial de nouvelles perspec-
être commandés. Le bus est muni de
d’un aéronef sans pilote (Unmanned
tives économiques avec les produits
4 écrans, de deux liens de commande
Aerial Vehicle (UAV)) et contribue à
aéronefs sans pilote et les services.
avec l’aéronef et d’une connexion 3G
la base de connaissances sur les UAV
pouvant être utilisée par le pilote, la
et l’application de ceux-ci pour la sé-
personne qui actionne la caméra et
curité sur la mer. Les résultats sont
le client.
2 Seas Magazine Page 18
Parts of the UAV were 3D printed
Des perspectives de nouveaux projets
Conclusions en réflexion
cadre très limité. C’est pourquoi l’aé-
sont explorées auprès des services de
Menace possible : la réglemen-
ronef 2seas20 a uniquement volé au
pompiers et dans l’agriculture.
tation
Royaume-Uni, ce pays étant quelques
Nous n’avons pas encore atteint le
Les autorités voient un danger dans
années en avance sur le plan de la
point où nous pouvons faire la dé-
l’arrivée rapide des ‘drones’. C’est
réglementation. Cette complexité au
monstration des possibilités de l’UAV
pourquoi l’utilisation d’UAV est inter-
niveau des réglementations constitue
aux autorités portuaires et à la police,
dite dans la plupart des pays. Toute
un frein à la plupart des perspectives
principalement en raison de la com-
exception à cette interdiction de-
commerciales d’aéronefs sans pilote
plexité de la réglementation.
mande de nombreuses démarches.
à court terme.
Une fois l’autorisation obtenue, des
Il faudra attendre de nombreuses an-
vols peuvent être effectués dans un
nées avant que les réglementations
Rendu 3D de l’UAV
2 Seas Magazine Page 19
rattrapent ce que la technologie actuelle permet. Le problème est cependant connu au Parlement européen et une réglementation européenne, ouvrant des perspectives futures pour les UAV à long terme, est attendue. Une étroite collaboration Dès le début, une collaboration s’est mise en place entre les entreprises, les autorités et les instituts d’enseignement (triple helix). Le projet 3i est
Infographie sur l’utilisation de la caméra et détecteur infrarouge sous l’UAV
considéré comme une activité transfrontalière commune. Cette collaboration a mis l’accent sur le projet et
nouvelle réglementation), les autres
Gestion de projet
fourni des connaissances approfon-
partenaires ont pu prendre le relais.
Si nous pouvions à nouveau faire
dies pour enfin déboucher sur un pro-
Il y avait beaucoup d’enthousiasme
ce projet, nous consacrerions plus
totype UAV opérationnel.
quant à la perspective de développer
de temps à la gestion technique du
Un autre facteur de réussite a été
un projet dans lequel les partenaires
projet. Peut-être impliquerions-nous
l’apport de connaissances complé-
puissent, avec leurs connaissances
même au minimum un partenaire
mentaires ; les connaissances et la
complémentaires, œuvrer pour un
ayant des connaissances approfon-
spécialité de chaque partie impliquée
seul et même objectif : l’invention, la
dies en intégration technique. La
ont été précieuses.
conception, la construction, la com-
gestion de qualité bénéficierait éga-
Il a été question de collaboration
mande et le test d’un prototype com-
lement d’une plus grande attention,
transfrontalière optimale du fait que
mun.
en y impliquant au minimum un par-
tous les partenaires étaient dépen-
En réalisant ce projet commun, nous
tenaire ayant des connaissances ap-
dants les uns des autres, ont été en
avons développé un nouveau cluster
profondies du service envers l’utilisa-
contact les uns avec les autres et ont
de recherche européen sur les UAV.
teur final et de la transposition des
été actifs jusqu’à la fin.
Il y a eu une chaîne d’approvisionne-
exigences fonctionnelles en solutions
La flexibilité de l’approche a été sou-
ment optimale et les fournisseurs et
techniques.
lignée : quand certains partenaires
universitaires ont eu une vision plus
avaient des problèmes (p.ex. à cause
précise des besoins des utilisateurs
d’une réorganisation interne, d’une
finaux.
2 Seas Magazine Page 20
Stand de 2 Seas Trade à Tavola 2014
les différentes régions des partenaires
comparables, les régions des parte-
et pour aider les exportateurs débu-
naires offrent de réelles perspectives
tants à passer outre des difficultés.
pour les petites et moyennes entreprises. Bien qu’il n’y ait pas de parte-
2 Seas Trade Pour les partenaires du projet, voir l’annexe 1.
Par: Steve Samson (responsable en
Le projet 2 Seas Trade a pour objectif
naire français formel dans le projet,
d’encourager les petites et moyennes
les partenaires ont collaboré avec dif-
entreprises à faire des affaires dans
férentes organisations dans le Nord-
une région partenaire en fournissant
Pas de Calais, afin d’organiser une sé-
un soutien pratique à des entreprises
rie d’activités axées sur les activités
du Royaume-Uni, de Belgique et des
sur le marché français.
Pays-Bas. Accent sur le secteur
développement commercial, Conseil du Comté de Kent)
Le partenariat 2 Seas Trade ne s’est
Le projet a mis l’accent sur l’apport
pas fait tout seul ; toutes les régions
de soutien aux petites et moyennes
De nombreuses petites et moyennes
qui ont participé au projet offrent
entreprises dans des secteurs qui
entreprises éprouvent des difficultés
d’excellentes perspectives commer-
sont tous importants dans les quatre
à s’ouvrir au commerce international
ciales pour les nouveaux exporta-
régions partenaires principales, tels
en raison de différents obstacles (tant
teurs. Elles sont situées à proximité
que : les industries créatives, le trans-
imaginaires que réels) et une série
les unes des autres et ont d’excel-
port et la logistique, la technologie
d’exigences supplémentaires qu’im-
lentes liaisons géographiques grâce
environnementale, la construction
pose le commerce sur un marché in-
au tunnel sous la Manche et diffé-
durable.
ternational. Le projet 2 Seas Trade
rents ports. Avec des cultures d’en-
Le projet comprenait également un
a été développé dans le courant de
treprise comparables, des marchés
événement spécial sur les soins de
2010 pour répondre aux besoins des
de consommateurs relativement cor-
santé et le secteur du bien-être.
petites et moyennes entreprises dans
respondants, des profils économiques
2 Seas Magazine Page 21
Résolution de problème par des entreprises créatives au Creax en Flandre occidentale
Des entreprises de logistique du Kent et de Flandre orientale et occidentale en visite dans un port aux Pays-Bas
Résultats
réseau B2B pour réunir les entre-
depuis leur bureau. Ces études pour-
Les neuf partenaires impliqués dans le
prises des régions partenaires,
raient entre autres les aider à déter-
projet ont collaboré et ont fait appel à
établir de nouveaux contacts et
miner s’il y a un marché pour un pro-
des experts externes, offrant des ser-
collaborer : participation de 300
duit ou service, voir les tendances
vices pour se lancer sur de nouveaux
entreprises.
du marché (et y répondre !) et com-
marchés, soutenant les entreprises
• Conseils et informations pour les
pour faire des affaires dans une des
petites et moyennes entreprises
régions partenaires.
dont quatre livrets explicatifs sur «
Site internet international
faire des affaires » en trois langues
Les entreprises peuvent prendre des
• Une aide en ligne pour évaluer le
mesures pour rendre visible leur pré-
2 Seas Trade s’est chargée des activités suivantes :
commerce international.
• 40 ateliers d’entreprises au niveau
prendre les besoins des clients.
sence en ligne sur les marchés partenaires ou internationaux en choi-
local sur une série de sujets com-
Conclusions et réflexion
sissant des solutions telles que des
merciaux internationaux tels que le
De nombreuses petites et moyennes
pages internet dans une langue spé-
marketing international, l’optima-
entreprises sont conscientes que l’uti-
cifique qui leur permettront d’être vi-
lisation de site internet au niveau
lisation et l’optimisation de nouvelles
sibles pour les moteurs de recherche
international, la finance commer-
technologies sont essentielles pour
mondiaux et de rendre leur entreprise
ciale internationale et la commer-
se lancer sur des marchés internatio-
plus visible sur un marché cible (éga-
cialisation dans les différents pays
naux. A l’occasion du projet 2 Seas
lement via les canaux des média so-
partenaires : 530 entreprises ont
Trade, les partenaires ont noté l’en-
ciaux) et en faisant du site internet
participé.
thousiasme des entreprises quant à
un étalage international accessible en
• 199 visites de soutien individuelles
une meilleure utilisation des nouvelles
permanence.
d’un expert en commerce interna-
technologies permettant d’avoir accès
tional dans des entreprises afin de
à de nouveaux marchés internatio-
Rester en contact et rester infor-
les aider à se préparer à se lancer
naux. Les points suivants reprennent
mé (malgré la distance)
sur de nouveaux marchés
quelques applications de technologies
Les entreprises peuvent avoir recours
• Des stands communs à cinq foires
numériques susceptibles d’aider les
aux vidéoconférences, sms, média so-
commerciales internationales pour
entreprises à accroître leur activité de
ciaux et à toute une panoplie de pos-
aider les entreprises à entrer en
développement commercial au niveau
sibilités technologiques mobiles pour
contact avec des clients interna-
international :
rester en contact avec les acteurs du
tionaux : 44 entreprises y ont par-
marché. Les technologies numériques Etude de marché en ligne
permettent aux entreprises de limiter
• 15 visites de marché orientées sur
Les entreprises peuvent réaliser une
leurs frais de voyage au minimum.
un secteur et des événements de
grande partie des études de marché
Et quand voyager est vraiment indis-
ticipé.
2 Seas Magazine Page 22
THE SOUTH WEST OF THE NETHERLANDS Various routes London City Airport
St. Pancras International
Heathrow
Hu Va Var rio lliou us Ze sR eb Ro out ru ute es gg s e
Ebbsfleet International Thamesport
Gravesend Ebbsfleet Medway Towns
LONDON
M26
M25
M20
M2
Sevenoaks Maidstone M23
Tunbridge Wells
Sheerness
KENT London Ashford Airport
M20
Dover
Folkestone
Roosendaal
E19
E312
Breskens
Zeebrugge
Ramsgate-O ostende
Port of Terneuzen
Oostende
Dover-Dunki rk Dov erCala is Calais
A16
Ramsgate -Boulogne
Veurne
A25
WEST FLANDERS Roeselare
E403
Ypres
Kortrijk
A19 Boulogne -sur-Mer A26 High Speed Rail Service A16
Eeklo
PAS DE CALAIS
E40
E40
Dunkerque
E17
Béthune
Ghent
A17
Waasland Port
Antwerp International Airport
EAST FLANDERS
Kortrijk-Wevelgem Tourcoing International Airport
Gare de Lille
NORD
Sint Niklaas
A34
Brugge
Ostend-Bruges International Airport
Gare de Calais- Fréthun
Motorways
Goes E312
Discovery Park
Main Roads
Middelburg
Oosterhout
Breda
Port of Vlissingen
Canterbury Enterprise Zone Sandwich
Ashford International
E19
Zevenbergen Oudenbosch
Margate Ramsgate
Faversham
M20 Ashford
Gatwick
Kent International Airport
Burgh-Haamstede Zierkzee
Brussels Airport
To Brussels
Roubaix
Lille
Lille – Lesquin Airport
Lens Douai Arras
Valenciennes
A2 A1
Maubeuge
Cambrai
To Paris
Région du 2 Seas Trade
The 2 Seas Trade region:
A Connected Region:
pensable, les solutions mobiles et • Is at the heart of Western Europe
marchés elles devaient s’orienter ou • High Speed rails links connect the different parts of the
Has access to a potential consumer base of 500 million de• people within a 300km radius travail à distance garantissent le
comment s’y prendre pour découvrir • The region is home to 13 ports including Zeebrugge, Ostend,
contact avec les clients internationaux • I s within easy reach of several major cities including London, Paris, Brussels and Amsterdam
dans d’autres fuseaux horaires. • Is home to over 414,000 businesses
• I s home to a significant number of large international companies including:
Les entreprises peuvent également
2 Seas region as well as neighbouring capital cities Ghent, Zeeland Seaports, Dover and Calais
les possibilités d’un nouveau marché. • The Channel Tunnel situated within the region provides a physical link between the UK and mainland Europe
Les régions partenaires ne semblent
A Diverse Business Region:
partenaires, 2 Seas Trade a permis
• N ew developments in bio and environmental technologies are providing many new opportunities and areas of growth for the region
à un grand nombre de petites et
• W hilst most industrial sectors are represented within the region the following are specialist areas where there are significant trade and business opportunities:
moyennes entreprises d’établir des contacts précieux sur un nouveau
• A efficient motorway network also ensures rapid journey times between areas of the 2 Seas Trade region
– Life Sciences
• Several provincial or local airports connect the region with
– Logistics and Distribution
pas disposer de services d’aide
– Environment Technologies
avoir recours à des facilités qui sug – Dow, Total, Eastman, Lamb Weston & McCain,
the rest of the world aux entreprises dans les premières
– Agri-Food
– Neckermann, Thermphos & Elo Pak gèrent leur présence physique sur
distribution hub for the rest of Europe and beyond phases de leur aventure d’exporta-
– Saga, Kimberly-Clark & BAE Systems
– CRC Industries Europe, Ranbaxy, NYK, WWL & Bayer CropScience
• The region is therefore a major international logistics and
des marchés étrangers en utilisant
tion ; le projet 2 Seas Trade a donc A Dynamic Region:
des adresses URL et des numéros de
voulu combler certains manques. Le
téléphone spécifiques à un pays.
projet s’adressait notamment aux • There are a large number of research & innovation clusters
• T he region is home to more than 15 research and higher education institutes on a range of themes including horticulture, logistics, life sciences & biotechnology
entreprises désireuses d’approcher • A skilled, multilingual workforce
marché.
– Renewable Energy
L’initiative la plus réussie du projet 2
– Tourism
Seas Trade a peut-être été les stands
A Favourable Business Environment:
communs aux foires commerciales in-
• T he region can offer a range of good value, high quality commercial properties ranging from incubation units for start-ups to much larger properties for large firms.
ternationales. La collaboration entre
• T he 2 Seas Trade region is home to various enterprise zones and business clusters
partenaires a été particulièrement
• T he region offers a favourable tax environment and a range of business support services and ‘soft landings’ support
Les partenaires du projet ont remar-
des marchés étrangers mais ayant
efficace pour présenter un concept
qué que de nombreuses entreprises
besoin d’aide pour franchir les pre-
novateur consistant à rassembler les
ne savent tout simplement pas par
mières étapes. La force du projet ré-
entreprises de chaque région par-
quoi commencer – elles ignorent sou-
sidait dans le partenariat ; grâce aux
tenaire dans un même stand. Les
vent quel support existe, vers quels
contacts dans les différentes régions
stands étaient visuellement très attractifs : le mélange d’entreprises des trois pays et la qualité et la variété de l’offre de produits et de services a fait des stands 2 Seas Trade une initiative unique, intéressante pour les visiteurs et les contacts professionnels potentiels pendant les événements.
Réseautage du secteur créatif B2B à la Plaine Images, près de Lille
2 Seas Magazine Page 23
CHAPITRE 4
E t ud e s u r les s o l u tions n u mér iques
Quels facteurs déterminent la réussite des solutions numériques ? Quelles tendances sont visibles dans le développement d’applications numériques ? Quelle approche les développeurs ont-ils choisie pour parvenir à un produit final réussi ? Quelles sont les opportunités pour d’autres entreprises et secteurs ? Les partenaires du projet du cluster DigiSol se sont posé ces questions. C’est pourquoi une étude a été effectuée sur les bonnes pratiques en matière de solutions numériques dans la région des 2 Mers. Vous trouverez ci-dessous les principales conclusions de cette étude.
Cette étude a été conduite en plus de
Les tendances
la valorisation des résultats des pro-
Les tendances qui se dégagent de
jets 2 Mers afin de mieux comprendre
l’étude :
le succès du développement des solutions numériques.
Le virtuel rencontre le physique :
Chacun des partenaires DigiSol a étu-
le domaine virtuel (internet) est en
dié une partie de la région 2 Mers. Cela
interaction avec le monde physique.
a débouché sur une grande diversité
Dans la vente au détail, les informa-
de 31 applications, de très pratiques à
tions interactives d’internet sont de
très abstraites, dans la vente au détail,
plus en plus associées au produit phy-
la culture et l’éducation, des applica-
sique (BP4) ou dans la maintenance
des modèles, de retirer des apprentis-
tions visant à influencer l’opinion et le
quand les tâches d’entretien physique
sages et de développer de nouvelles
comportement et d’applications collec-
sont planifiées dans un environnement
stratégies. Pensez à l’analyse de flux
tant des données pour toutes sortes
virtuel 3D (BP13) (voir également : 3,
publics (BP1) et au stockage de toutes
d’analyses.
5, 6, 14, 21)*.
les données que l’entreprise génère
Cinq de ces meilleures pratiques sont
Carte thermique des flux de visiteurs
dans des coffres de données (BP7)
visualisées dans de brèves vidéos.
Internet des objets : les appareils
Elles doivent être utilisées comme des
sont de plus en plus connectés via l’in-
outils pour inspirer et motiver d’autres
ternet. Cela facilite l’échange d’infor-
Impression 3D et modélisation
entreprises à mettre en place des sys-
mations et la collecte d’informations
3D : les logiciels de modélisation 3D
tèmes numériques dans leur propre
sur le système. Pensez à l’installation
et les imprimantes 3D rendent ac-
organisation. Il est possible de les
d’énergie intelligente (BP2) et le suivi
cessibles le prototypage rapide et la
consulter sur http://digisoleurope.eu.
qui permet aux patients d’avoir une
personnalisation de masse. Les pos-
La totalité des résultats peut être télé-
meilleure compréhension de leur situa-
sibilités plus larges du monde virtuel
chargée via le lien indiqué ci-dessous.
tion médicale (BP29) (voir également :
redeviennent matérielles. Les repré-
6, 7, 21).
sentations en 3D de la réalité pro-
(voir également : 2, 8, 9, 18).
curent une meilleure vision à beauMasse de données : l’analyse d’en-
coup de personnes. Les bijoux sont
sembles importants et complexes d’in-
simples à personnaliser en utilisant
formations permettant de reconnaître
des moules imprimés en 3D (BP25) et
*) Les numéros dans l’article suivant font référence aux bonnes pratiques dans l’aperçu complet : http://digisoleurope.eu/downloads/survey-digisol.pdf
2 Seas Magazine Page 24
Comme nous pouvons le constater, beaucoup de ces tendances correspondent aux tendances des marchés émergeants et potentiels déjà évoquées dans la présente publication.
Les motifs Motifs économiques : un hôpital réalise des économies du fait que l’apBijoux personnalisés
prentissage par internet diminue le nombre d’heures d’absence des tra-
les visualisations en 3D de l’environne-
vailleurs (BP22). Une société d’énergie
ment où l’entretien doit avoir lieu per-
teste simultanément plusieurs versions
mettent d’éviter des pertes de temps
d’un site internet pour mettre en évi-
(BP13) (voir également : 3, 9, 10, 14,
dence quelle version représente le plus
16, 20, 24).
de ventes (BP8). L’analyse de flux de personnes peut fournir de précieuses
Visualisation des informations : les
informations sur la façon dont les per-
entreprises cherchent des moyens de
sonnes se déplacent dans les espaces
représenter les informations de façon
publics. Ces prises de conscience sont
Les étudiants apprennent plus facile-
plus compréhensible. L’application de
précieuses car elles peuvent mener à
ment à l’aide d’un jeu vidéo (BP16).
réalité augmentée (BP3) et les visua-
des économies de coûts ou une aug-
lisations du fonds de la mer (BP9) en
mentation du chiffre d’affaires (BP1).
Application ‘Velo Antwerp’
Correspondre aux souhaits individuels : les facilités de DAO et
sont de bons exemples (voir également : 1, 4, 6, 14, 16, 19, 20, 23, 24, 25).
Optimisation du processus : la
d’impression 3D permettent de fabri-
Note : cette tendance recouvre en par-
programmation de l’entretien dans un
quer les produits sur mesure et selon
tie la modélisation en 3D, également
modèle 3D reflétant la situation réelle
le souhait des utilisateurs (BP10, 24,
utilisée pour accroître la compréhen-
entraîne moins de temps d’arrêt pour
25). Une application pour nettoyeurs
sion.
de grandes installations chimiques
les rend plus autonomes (BP21).
(BP13). La clarification de toutes les activités sur un projet de construction évite les malentendus (BP14). Outre les avantages économiques de l’optimisation du processus, faciliter le confort est également un motif important.
Site internet du patrimoine culturel
Faciliter le confort : les citoyens
Accès à l’information : un site in-
peuvent recevoir une réponse rapide
ternet rend public l’accès à toutes les
de leurs médecins traitants concernant
informations archivées sur l’histoire
Marchés en ligne : des marchés en
une question médicale non urgente
d’une ville (BP23).
ligne sont créés pour rassembler l’offre
par un dialogue en ligne. Les orga-
et la demande. La plate-forme de
nismes d’assurance-maladie sont dis-
Visualisation des informations
l’offre et de la demande pour les aides
posés à payer cette facilité (BP17). Les
pour une plus grande efficacité :
bénévoles (BP15) et l’initiative d’offrir
habitants trouvent rapidement le vélo
la restitution d’informations, comme
une plate-forme digitale aux petites et
disponible le plus proche dans une ville
l’exemple du budget personnel, sous
moyennes entreprises (BP30) illustre
grâce à une application mobile utili-
forme narrative et visuelle, permet de
cette tendance (voir : 17, 22).
sant la détermination de lieu (BP6).
gagner en efficacité (BP19). Les don-
Site internet de l’offre et de la demande des bénévoles
2 Seas Magazine Page 25
rables. Dans l’exemple de l’entreprise de net-
Approche par étapes
toyage, on a utilisé une innovation
• Prise de conscience d’un ‘pro-
partant de la base. Les informations
blème’, reconnaissance d’un
les plus précieuses sont venues des
besoin, vision de possibilités et
personnes sur le terrain. Cela a donné
de perspectives (de marché).
lieu à une solution parfaitement réus-
• Analyse d’un problème/be-
sie pour toutes les parties concernées.
soin/perspective par la col-
Il arrive cependant encore que des so-
lecte d’informations auprès de
lutions numériques soient développées
toutes les parties prenantes et
sans que les utilisateurs finaux soient
réalisation d’une étude.
impliqués dans le processus.
Narration visuelle sur le budget personnel
• Interprétation des informa-
L’hôpital ayant l’intention de mettre en
tions collectées et formulation
œuvre l’apprentissage sur internet a
de la définition de la demande.
compris en cours de processus qu’ils
• Développement
de
l’idée
avaient commencé sans avoir suffi-
(conceptualisation), concep-
nées abstraites, telles que le fond de
samment réfléchi à la trajectoire de
tion et réalisation de proto-
la mer, peuvent, une fois visualisées,
mise en œuvre. Cela a nécessité ulté-
types.
offrir un nouveau point de vue (BP9).
rieurement un investissement supplé-
• Test de prototype avec les uti-
mentaire en temps pour adapter l’en-
lisateurs finaux (entre autres
Génération de nouvelles informa-
semble de l’organisation aux nouveaux
tions : l’analyse par ordinateur d’en-
développements : les collaborateurs
• Adaptation du concept sur
sembles de données gigantesques et
n’étaient pas habitués à apprendre à
base des résultats du test.
complexes, trop grands pour être inter-
partir d’un ordinateur et les systèmes
• Réalisation et production.
prétés par l’homme, devrait permettre
TIC n’étaient pas toujours à jour.
• Mise en œuvre.
de trouver des modèles qui offrent de
tests d’utilisabilité)
• Suivi et ajustement.
nouvelles informations (BP7)
L’approche
Conclusions et recommandations
parence par rapport à ce qui se passe
Les projets se sont bien déroulés
Les tendances de l’étude peuvent être
avec les informations collectées. Ils
quand le développement a eu lieu en
interprétées avec beaucoup d’enthou-
insistent aussi sur leur volonté de ne
étroite collaboration et en concerta-
siasme. La vente physique au détail
pas être suivis sur le réseau par des
tion entre toutes les parties prenantes,
connaîtra une impulsion supplémen-
traces de connexion et estiment qu’ils
ce que l’on appelle une approche sys-
taire du fait que les solutions numé-
sont propriétaires de leurs propres in-
témique. Les différences culturelles
riques ajoutent une dimension expé-
formations.
ont vite été surmontées, le risque de
rimentale. Dans le secteur des soins
Comment répondons-nous à ces be-
malentendus s’est dès lors réduit et
de santé, les solutions numériques
soins ? Voilà un problème éthique qui
toutes les informations utiles de l’en-
apporteront un soutien face au vieil-
doit faire partie intégrante du déve-
semble du système étaient en perma-
lissement croissant et la qualité de vie
loppement de toute application numé-
nence à portée.
des patients. L’analyse de données
rique.
Certaines bonnes pratiques ont été
complexes et en masse permettra de
mises en place en collaboration avec
prendre conscience de certains as-
Dans la plupart des bonnes pratiques,
les instituts d’enseignement tels que
pects jusqu’à présent insoupçonnés.
on constate que les limites d’une tech-
les universités. Elles rendent acces-
Un point à ce jour encore obscur est ce
nologie ou méthode de travail exis-
sibles des informations scientifiques
qui se passe avec toutes les (masses
tantes étaient atteintes et que les
complexes qui ne sont autrement pas
de) données que génèrent des appli-
solutions numériques offraient des
disponibles ou seulement à condition
cations numériques ? De plus en plus
perspectives d’innovation.
de débourser des sommes considé-
de personnes réclament de la trans-
Le motif principal pour développer des
2 Seas Magazine Page 26
solutions numériques semble écono-
généralement dynamiques.
graphie interactive et de l’analyse de
mique : économie de coûts, augmen-
Il est également clair que l’implication
toutes les données que leur entreprise
tation des revenus et meilleure posi-
de l’utilisateur final dans le processus
génère. L’expérience montre que les
tion par rapport à la concurrence.
conduit à une solution plus adaptée.
entreprises ne prennent pas facilement
Pour un tiers des projets, une moti-
Les débats sur les bonnes pratiques
conscience des possibilités des appli-
vation sociale s’imposait. Les subsides
ont mis en évidence que le côté doux
cations numériques. C’est pourquoi
soutiennent de nombreux projets. Une
des problèmes (le processus socio-
il importe que des instances soient
partie de ces projets associe cepen-
créatif entre les personnes) est parfois
créées pouvant transmettre active-
dant un entreprenariat social et une
négligé dans l’enthousiasme pour les
ment ces possibilités et jouer le rôle
gestion d’entreprise durable.
possibilités technologiques. Les solu-
de d’intermédiaire.
Quand l’initiative vise à une améliora-
tions sont en ordre sur le plan tech-
La collaboration entre instituts d’ensei-
tion intrinsèque de l’expérience d’uti-
nique mais les aspects humains de ce
gnement et entreprises est encore trop
lisateurs (finaux), l’implication est gé-
type de développements requièrent
limitée. C’est un défi pour le futur. Ce
néralement grande.
plus d’attention.
point sera abordé plus loin dans la pré-
Avoir une vue d’ensemble du proces-
sente publication.
La superposition de toutes les bonnes
sus en étant partie prenante est un
La question de savoir ce que les pro-
pratiques met en évidence un proces-
défi clair dans le cas de l’hôpital qui a
duits apportent à la société dans son
sus pour le développement de solu-
mis en œuvre l’apprentissage par in-
ensemble est une dimension négli-
tions numériques réussies. L’utilisation
ternet pour que leurs collaborateurs
gée dans certaines bonnes pratiques.
d’une approche par étapes (voir cadre)
restent à jour. Les experts externes ha-
C’est généralement la conséquence
est à cet égard nécessaire. Savoir clai-
bitués de porter un regard systémique
d’une vision trop étroite dans la phase
rement qui vous êtes en tant qu’entre-
et détaché sur le processus peuvent
d’analyse. Une collaboration dépassant
prise/organisation et ce que vous re-
apporter une solution.
le secteur sous la forme de collectifs et d’alliances intelligents peut palier à
présentez est une condition préalable L’avenir
ce manque.
Toutes les personnes approchées
L’engagement dans des parcours d’in-
La création et le suivi de liens de col-
dans l’étude ont manifesté un enthou-
novation ouverts empêche que des so-
laboration est un processus important
siasme marqué quant aux possibilités
lutions soient trop cherchées dans le
qui accompagne les étapes décrites ci-
de solutions numériques. Certains ont
même champ que celui dans lequel les
dessus. Les bons partenaires se ren-
exprimé leur regret quant à l’utilisa-
problèmes sont apparus. Cela néces-
forcent par leurs expertises et compé-
tion trop limitée d’applications numé-
site cependant des capacités de col-
tences propres. Vu que les expertises
riques alors que leur intérêt était ma-
laboration et d’apprentissage collec-
et compétences nécessaires à chaque
nifeste. Peu d’organisations semblent
tif. Les régions partenaires pourraient
phase sont différentes, les liens sont
conscientes de la plus-value de l’info-
favoriser cette dimension dans les fu-
à des solutions adaptées.
turs projets. Notons également que la collaboration transnationale donne
Les mesures que les partenaires peuvent prendre ces prochaines années :
lieu à très peu de bonnes pratiques.
• Générer une intelligence collective en rassemblant des acteurs de
physique est beaucoup plus efficace et
différents pays et de différents secteurs autour de thèmes importants. • Faciliter les réunions et intervenir en tant que conseiller en connaissances en ce qui concerne les applications numériques. • Développer des connaissances de collaboration interrégionale et
La collaboration dans le même espace créative que le travail à distance. Les partenaires de DigiSol peuvent également jouer un rôle à cet égard pour stimuler au-delà des frontières
d’apprentissage collectif en collaboration avec des experts externes.
les développements de solutions nu-
• Mesurer et rendre visible la valeur ajoutée de la collaboration et des
mériques dans l’avenir de ce projet de
solutions numériques afin d’influencer les politiques et les organismes
cluster.
de financement.
2 Seas Magazine Page 27
SPÉCIAL
l’ im p ac t de s o l u tions n u m ér iq ues
@lly
Le secteur du nettoyage connaît un
en ligne, offre plusieurs possibilités :
grand nombre de problèmes depuis
• chaque nettoyeur peut se connec-
La plupart des bonnes pratiques dans l’étude DigiSol ont un impact positif sur la gestion d’entreprise et l’emploi. L’exemple le plus clair à cet égard est ‘@lly’ (BP21), une application mobile et un écosystème numérique pour l’entreprise de nettoyage Vebego/Hago Next.
plusieurs années. L’emploi de net-
ter et se déconnecter quand il
toyeurs souffre d’un déficit d’image.
nettoie un espace en scannant
La conséquence est une confiance
un code QR et/ou RFID ; celui-
restreinte et donc un contrôle et une
ci donne des informations sur la
surveillance importants. Le person-
durée d’un travail de nettoyage,
nel se plaint d’une pression de tra-
l’avancement du travail et la loca-
vail accrue et de salaires dérisoires.
• Via l’application, un nettoyeur peut
importante et les contrats sont éga-
(au moyen d’une photo) trans-
lement mis sous pression parce que
mettre des communications sur
les clients veulent payer moins. L’en-
des espaces particulièrement sales
treprise de nettoyage a fait appel
qui ont nécessité plus de temps ;
au bureau créatif Fresheads (NL) et
cela permet de comprendre le
Somehow, un bureau de structuration
rythme de travail et évite les cri-
comportementale (NL) pour imaginer
2 Seas Magazine Page 28
lisation du travailleur.
La rotation de personnel est dès lors
tiques inutiles.
une solution à ce problème. Les col-
• Un nettoyeur peut également com-
laborateurs de Somehow ont accom-
mander lui-même de nouveaux
pagné les nettoyeurs pour obtenir
produits de nettoyage quand ceux-
des informations directement du lieu
ci sont presque vides. Les produits
de travail. La solution, un écosys-
sont disponibles le lendemain ma-
tème numérique se composant d’un
tin, ce qui évite les frustrations.
smartphone et d’un outil de gestion
• Les travailleurs sont également joi-
gnables via smartphone pour des demandes ad hoc qui émanent de l’entreprise, par exemple quand une tasse de café s’est renversée. Les clients sont donc particulièrement satisfaits. • Les travailleurs peuvent également utiliser les smartphones pour leur usage personnel, à leur grande satisfaction. L’employeur constate que les travailleurs prennent par conséquent particulièrement soin de leurs appareils.
Scannage d’un code QR pour contrôler l’entrée et la sortie d’une pièce (nettoyée)
Les résultats de cette solution sont considérables pour la société de nettoyage, ses travailleurs et ses clients. L’utilisation de solutions numériques modernes permet de mieux répondre aux souhaits des clients et travailleurs. Cela donne lieu à nouveaux contrats sur un marché mis sous pression. L’entreprise consacre moins d’heures à la gestion, ce qui représente une économie au niveau des coûts. Les travailleurs affichent une satisfaction nettement plus grande quant à leur travail car on a plus
Commande de nouveaux produits de nettoyage via l’application mobile
confiance dans leur travail, ils sont plus autonomes et davantage pris au sérieux. La rotation de personnel a dès lors baissé, ce qui va de pair avec une économie de coûts au niveau du recrutement et de la sélection. Cet exemple démontre que les avantages dépassent largement la dimension économique manifeste. Les avantages sont également considérables au niveau stratégique, opérationnel et humain. Cela s’explique par l’ap-
Structure de l’interface Web
proche systémique de la question : le système a été examiné sous toutes ses facettes et intégré dans le processus de développement.
2 Seas Magazine Page 29
Solutions numériques inspirantes UAV ATEC-3D Atec-3D dans le Kent est spécialisée dans l’utilisation de petits avions sans pilote (UAV). Les UAV sont utilisés, entre autres pour des vols d’inspection, la cartographie de régions et la photographie aérienne. L’utilisation d’UAV offre de nombreux avantages dont une économie non négligeable des coûts. Les UAV permettent d’inspecter de hauts bâtiments tels que des tours d’églises et des ponts sans que personne ne court de risque. Les UAV sont également utilisés dans le Kent pour surveiller la propagation d’un champignon nocif pour les arbres. A l’aide d’UAV, il est également plus simple et plus avantageux de réaliser des images 3D pour des modèles DAO. Les UAV sont moins nocifs pour l’environnement et permettent de gagner du temps car ils sont opérationnels plus rapidement.
constamed.nl Constamed est une plate-forme médicale en ligne où des médecins généralistes agréés et enregistrés aux Pays-Bas répondent aux questions médicales moins urgentes de patients. Constamed répond ainsi au besoin d’organiser plus efficacement les soins de santé. Les questions peuvent être posées à son médecin de famille, si celui-ci est enregistré, ou à un autre médecin agréé. C’est possible via un site internet ou une application mobile. Les consultations sont gratuites car elles sont indemnisées par les organismes d’assurance-maladie.
TAM3D Spie Nederland est un prestataire de services multi technique qui effectue entre autres des tâches d’entretien à des grandes installations (chimiques). Ce type d’installations sont généralement opérationnelles en permanence et traitent des substances dangereuses. L’entretien est par conséquent une tâche complexe et coûteuse. En effectuant des analyses 3D des installations qui sont transposées en modèles 3D et en utilisant ces modèles dans le logiciel de planification, des économies de coûts importantes ont pu être réalisées pour les clients. L’avantage supplémentaire est que la représentation 3D donne simplement une vue de la situation sur place sans que quelqu’un doive s’y rendre pour examiner les lieux.
2 Seas Magazine Page 30
Sublimeeze Improveeze est une jeune entreprise française qui rapproche le monde digital du monde physique. Leur produit Sublimeeze est une vitrine transparente multi-tactile qui peut afficher les informations d’internet à côté d’un produit physique. Cela offre certains avantages : un produit physique peut être présenté dans un petit espace avec la possibilité de le commander sans intervention d’un vendeur. Les spécifications d’un produit mais également les offres spéciales, peuvent être affichées près du produit. Les clients potentiels peuvent donner leur adresse électronique pour retrouver le produit sur internet à la maison et le commander.
Fiches intelligentes Fifth Play Fifth Play fabrique des prises intelligentes qui peuvent être placées entre les appareils électroniques et une prise de courant. Toutes les 15 minutes, cette prise transmet des informations d’utilisation à Fifth Play via internet. Cela fournit une masse de données énorme. Les clients peuvent communiquer par le biais d’une interface web le type d’appareil branché : un lave-linge ou une friteuse. La combinaison de l’utilisation et du type d’appareils est intéressante. Encadrée par du personnel d’USG People, Fifth Play a réalisé un projet pour savoir comment ces données peuvent être utilisées, tant sur le plan commercial que sur le plan du service. Des idées ont germé de ce projet : Fifth Play peut conseiller aux clients un abonnement auprès d’un fournisseur d’électricité meilleur marché ou un lave-linge plus économique, qui serait remboursé en un an et demi. Les clients peuvent également recevoir un SMS quand la friteuse est branchée depuis 2 heures. Vu qu’il y a une fonction de commutation dans la prise, celle-ci peut être commandée via internet, un client peut couper cette prise à distance.
Commande tactile et oculaire pour des enfants atteints d’un handicap physique Le Victoria Education Center à Poole (UK) est une école dotée d’un internat pour des jeunes gens atteints de handicaps physiques et requérant des conditions médicales complexes. La qualité de vie est un point important dans l’école. Des moyens de communication numériques ont été développés pour permettre aux enfants de communiquer plus simplement. A l’aide de commandes tactiles et oculaires, ils peuvent sélectionner et ordonner des icônes et des mots. Auparavant, cet apprentissage s’effectuait à l’aide de grandes cartes de carton illustrées, un processus lent et nécessitant beaucoup de travail. Grâce aux nouveaux moyens, les enfants peuvent agir de façon plus autonome et leur qualité d’existence est améliorée.
2 Seas Magazine Page 31
CHAPITRE 5
Le s t hèm es d e D igiS ol d a n s les p ro j e ts des 2 Mer s
Quels sont les principaux thèmes numériques globaux des quatre projets des 2 Mers ? Ils sont identifiés dans ce chapitre pour être développés dans un avenir proche.
Impression 3D et modélisation 3D
Les projets des 2 Mers et l’étude des
paces virtuels ne sont pas soumis à
solutions numériques ont mis en évi-
des principes physiques comme la pe-
dence la progression fulgurante des
santeur. L’énorme puissance de calcul
impressions et des modélisations 3D.
des ordinateurs permet en outre de vi-
L’engouement pour les visualisa-
sualiser des formes complexes qui, si
tions 3D (sur un écran d’ordinateur
elles devaient être réalisées en bois ou
et/ou physique) s’explique par le fait
en argile, prendraient des semaines
qu’elles permettent de voir des objets
de travail.
ou des espaces d’une façon proche
2 Seas Magazine Page 32
de la réalité.
Point faible
Par ailleurs, la production des pro-
La technologie d’impression 3D n’est
totypes et des exemplaires uniques
pas encore très répandue. Les appa-
est relativement simple, rapide et peu
reils professionnels sont trop chers
onéreuse, ce qui permet aux concep-
pour les petites et moyennes entre-
teurs de créer des objets correspon-
prises. Un kit de construction à faire
dant aux souhaits des donneurs
soi-même comme UltiMaker (https://
d’ordre et pouvant être adaptés sim-
www.ultimaker.com), plus abordables,
plement quand c’est nécessaire.
nécessitent des compétences tech-
De plus, les possibilités d’un logiciel
niques pour être opérationnels.
sont souvent plus larges car les es-
Pour pouvoir faire des impressions 3D,
Imprimante 3D
3D. Il est étonnant de constater que
voyer le modèle par la poste, pour
ces lieux de travail sont actuellement
des modèles 3D réalisés par leurs
principalement utilisés par des indi-
soins ou par des utilisateurs.
vidus enthousiastes, alors que les
Les possibilités des impressions 3D
entreprises font preuve de réserve
sont légion et le développement
quant à leur utilisation. Une des rai-
continu de nouvelles matières d’im-
sons invoquée est la question de la
pression permettra un jour de faire
propriété intellectuelle. Certaines en-
imprimer en 3D nos chaussures de
treprises doivent s’habituer à la di-
sport sur mesure.
mension de Do It Yourself de certains des labs. Cela demande d’un côté une professionnalisation des FabLabs et d’un autre côté une attitude plus ou-
Objets imprimés en 3D
verte (novatrice) des entreprises ; le processus de production ne pourra plus se dérouler de façon complètement autonome, dans un environnement parfaitement contrôlé. Pour les développeurs de logiciels, les développements dans le domaine de la 3D offrent des perspectives de conception d’interfaces utilisateur pour les logiciels 3D suffisamment inConstruction d’une imprimante 3D
tuitives pour permettre à l’utilisateur moins doué techniquement d’obtenir
il est nécessaire d’avoir des connais-
des résultats satisfaisants.
sances en modélisation 3D (DAO),
Nous voyons sur le marché de plus
des connaissances spécifiques avec
en plus d’entreprises offrant des mo-
un niveau d’approche relativement
dèles 3D à imprimer prêts à l’emploi.
élevé. Pour l’utilisateur moyen, les
Des entreprises telles que ShapeWays
logiciels 3D ne sont pas encore as-
proposent des formules permettant,
sez intuitifs pour pouvoir réaliser soi-
sur commande, d’imprimer et d’en-
même correctement un objet 3D.
Perspectives
Atelier étudiant à un Fablab
Pour rendre les installations d’impression 3D plus accessibles, différentes villes ont développé ces dernières années des FabLabs et MakerSpaces. Le FabLab est un concept développé à l’origine par le MIT (Massachussetts Institute of Technology, USA). Ce sont des lieux de travail à petite échelle où les individus et les entreprises peuvent réaliser des productions numériques relativement bon marché à l’aide d’imprimantes 3D, de découpeurs laser et de fraises
2 Seas Magazine Page 33
Applications mobiles
‘Mobile avant tout’ est la devise du
mouvement du smartphone.
moment : le développement en prio-
• Vous pouvez les commander avec
rité d’applications pour smartphones
(plusieurs) doigts, les gestes et la
et tablettes. Dans l’étude DigiSol, une
parole.
multitude d’applications mobiles ont été mises en avant et des applica-
Point faible
tions ont également été développées
Tout le monde veut une application,
dans les projets des 2 Mers. Si les
le marchand de légumes du coin, l’as-
projets des 2 Mers étaient déposés
sociation de yoga locale, le bureau
maintenant, le nombre d’applications
de comptabilité. Cet engouement a
serait, selon les estimations, encore
donné une formidable impulsion au
plus élevé.
marché du développement des applications. Notons à cet égard que les
Les applications mobiles ont des
différents catalogues d’applications
avantages uniques en comparaison
fourmillent d’applications qui ne sont
avec des progiciels sur ordinateurs :
qu’une copie du site internet ou une
• Elles sont portables et transpor-
carte de visite numérique.
tables et dès lors disponibles tou-
Pour qu’une application apporte vrai-
jours et partout.
ment une valeur ajoutée, il faut pla-
• Elles savent où vous vous trouvez
cer l’utilisateur au centre et examiner
et quand et peuvent ainsi relier
quelles fonctionnalités représentent
des informations à un lieu et un
véritablement un plus pour celui-ci
moment.
sur sa plate-forme mobile.
• Elles ont accès aux capteurs de
2 Seas Magazine Page 34
tions sur l’entretien, réalisé simultanément avec plusieurs personnes, peuvent être actualisées en temps réel, ce qui permet d’éviter des erreurs et des malentendus. Le recours à des tablettes comme systèmes de contrôle portables est également intéressant pour la commande de drones. L’utilisation intuiApplication santé mobile
tive de tablettes rend la commande
Perspectives
gie des UAV peut ainsi être utilisée à
Tout commence avec l’utilisateur
Les applications mobiles créent un
plus grande échelle.
On tient encore trop compte
nouveau point/moment de contact
Les derniers développements dans
de l’offre et trop peu de la de-
avec les utilisateurs et les clients ;
le domaine des soins de santé per-
mande.
vous êtes désormais toujours proche
mettent de suivre et d’enregistrer à
Pour mettre à profit les perspec-
et pouvez attirer l’attention au moyen
l’aide de montres intelligentes et de
tives de développement de solu-
de notifications.
capteurs une série de fonctions vi-
tions numériques, il est préfé-
iBeacons et NFC (Near Field Com-
tales. Reliés aux tablettes et smart-
rable de prendre les personnes,
puting), technologies permettant
phones, ces appareils offriront la
les utilisateurs comme point
l’échange d’informations à courte
possibilité de mieux cerner votre
de départ : les collaborateurs,
distance entre un smartphone et un
condition physique et votre santé.
employeurs, clients, parents,
autre système, offrent la possibilité
Ils permettent également de com-
enfants, enseignants, élèves,
de communiquer des informations et
muniquer des données relatives à la
etc. Quels sont les problèmes
des offres ciblées à un public d’ache-
santé via internet à votre médecin de
auxquels sont confrontés ces
teurs potentiels à un moment et un
famille ou un spécialiste. Il y a un
groupes dans leurs activités
endroit précis.
énorme potentiel de marché pour les
professionnelles et pendant
Pour les tâches d’entretien, les ap-
prochaines années dans le dévelop-
leur temps libre et pour les-
plications permettent de disposer à
pement d’applications pouvant uti-
quels ils aimeraient trouver
tout moment d’informations mises à
liser et analyser ces données médi-
une solution ? Y a-t-il des be-
jour et juste à temps. Les informa-
cales.
soins (potentiels) à reconnaître
d’UAV plus conviviale et la technolo-
parmi ces groupes ? Les actiScénarios de vente au détail par la technologie iBeacons et NFC
vités et processus peuvent-ils être meilleurs marchés, plus simples, plus rapides, plus respectueux de l’environnement, de l’homme ? C’est en se penchant sur ce type de questions qu’une solution numérique pertinente sera trouvée et dépassera le statut de gadget ou de babiole, qui semblent indispensables un certain temps mais perdent rapidement leur intérêt parce qu’ils n’apportent pas de vraie plusvalue.
2 Seas Magazine Page 35
Informations visualisées Youtube a inauguré une ère où les histoires se racontent par l’image. Il est désormais inimaginable qu’une organisation envisage de donner une explication complexe sans avoir recours à un film ou une animation. Les sites internet, autrefois presque exclusivement sous forme de textes, ont aujourd’hui une approche toujours plus visuelle. Il suffit de regarder le site internet du New York Times où des données complexes sont expliquées par le biais d’infographie interactive. Le NYT donne plus d’attrait à de longs articles au moyen de techniques narratives visuelles. La popularité des smartphones et tablettes et de la commande tactile a mis en évidence l’importance des interfaces utilisateur ; leur utilisation doit être intuitive et afficher uniquement les informations intéressantes pour les utilisateurs à un moment donné. Les informations (interactives) visualisées sont récurrentes dans les projets des 2 Mers. L’étude sur les solutions numériques est également riche en cas où les informations sont visualisées de façon habile.
Point faible L’expérience (découlant d’entretiens lors de l’étude) montre que beaucoup de chefs d’entreprise ne sont pas conscients de l’impact que l’infographie interactive, les animations, la conception d’une interface utilisateur et la technique narrative visuelle peuvent avoir sur la gestion de leur entreprise. Une partie des chefs d’entreprise a recours à des bureaux de communiPartie de l’infographie interactive ‘13 raisons’ (j.mp/13reasonsinfographic)
2 Seas Magazine Page 36
cation et de marketing (pour les cam-
Quelques exemples : Infographie interactive Clubs se connectant à la Coupe du Monde http://j.mp/connectedclubs Avenir du partage de voitures http://j.mp/futureofcarsharing Animation L’heure de la réalité est arrivée http://j.mp/importvsexport Infographie sur le ‘gouvernement ouvert’
Changer les paradigmes d’éducation
pagnes publicitaires et la communica-
certaines grandes entreprises de
tion d’entreprise) mais connaît moins
conception ont réalisé des analyses
les concepteurs multimédia et les ré-
coûts/bénéfices de leur travail. Ils
Narration visuelle
alisateurs d’informations, un groupe
peuvent ainsi montrer ce que leur
Jeu requins et fretin
de créatifs, experts dans la transpo-
travail peut apporter au client. Pour
http://j.mp/sharkminnow
sition et la structuration d’informa-
les entreprises plus petites et les indi-
tions complexes en images et dans
vidus, c’est souvent un domaine in-
Incendie : l’histoire du feu de
le récit visuel.
connu et difficile à réaliser car ils ne
brousse à Dunalley
disposent pas des ressources pour le
http://j.mp/firestormbushfire
http://j.mp/eduparadigm
Perspectives
faire. Il n’est pas simple non plus de
Vu que la visualisation intelligente
quantifier la conception par rapport
d’informations prend du temps et
au rendement.
étude des coûts/bénéfices de diffé-
coûte de l’argent, (généralement
Pour la suite du projet DigiSol, il peut
rents types de visualisation d’infor-
plus que la rédaction d’un texte),
s’avérer utile de (faire) réaliser une
mations et de solutions numériques. Un exemple de l’étude DigiSol en dit long quant à l’efficacité de la narra-
‘La crise du crédit’, un fabuleux exemple de narration visuelle (crisisofcredit.com)
tion visuelle. ‘L’histoire de Peter’ parle d’un garçon néerlandais atteint d’un handicap lourd. Il reçoit un budget personnel de €74.412 par an comme aide pour son handicap. A la question de savoir si cette somme se justifie, 56% répondent ‘oui’ sans avoir vu le récit visuel. Après avoir vu le récit visuel, ce pourcentage passe à 90%.
2 Seas Magazine Page 37
CHAPITRE 6
C o l labora t ion et p a r t age d e c o n naiss a n c es Le processus de collaboration a été un thème important dans le projet du cluster DigiSol, il a été abordé dans presque chaque rapport et réunion. En rapport avec ce thème, le présent chapitre aborde la question « Quelles sont les conditions préalables au développement réussi de solutions numériques ? ». La collaboration entre instituts d’enseignement et entreprises est également abordée ; les partenaires estiment que celle-ci peut être meilleure. Enfin, le rôle potentiel de ces centres de connaissance est développé et l’intérêt de l’intelligence collective et de l’innovation ouverte est accentué pour le développement futur de solutions numériques.
2 Seas Magazine Page 38
Conditions préalables à des solutions numériques réussies Le développement effectif de so-
que naît une culture dans laquelle les
lutions numériques requiert une
idées peuvent voir le jour.
connaissance réciproque et des ac-
Trouver un bon équilibre entre les at-
cords clairs sur la façon de collabo-
tentes et les besoins des différentes
rer. Ce processus demande du temps
parties concernées est également un
et de l’attention au début d’un pro-
point essentiel. C’est important parce
jet mais représente par la suite un
que les projets d’étude et de déve-
énorme gain de temps.
loppement de solutions numériques
Les solutions numériques sont en
sont dynamiques et imprévisibles de
général complexes de nature et
nature mais également parce que des
sont développées par des équipes
résultats concrets doivent être enre-
multidisciplinaires. La connaissance
gistrés.
des disciplines mutuelles par des
Un des partenaires a insisté sur l’im-
exemples et des débats d’options est
portance d’impliquer d’emblée l’utili-
une partie importante d’un processus
sateur final dans le processus. Il ar-
de développement réussi.
rive encore que les développeurs de
Un des partenaires a souligné qu’une
solutions numériques réfléchissent
réunion d’un jour n’est pas suffisante
avant et à propos de l’utilisateur mais
pour élaborer une culture commune,
n’impliquent pas celui-ci dans le pro-
des rencontres plus longues de plu-
cessus. Quand l’utilisateur final est
sieurs jours sont nécessaires. C’est
impliqué d’emblée, la solution a plus
seulement dans ce cas que l’on ap-
de chance de correspondre aux be-
prend vraiment à bien se connaître et
soins et souhaits de l’utilisateur.
Collaboration entre instituts d’enseignement et entreprises
pour que l’expertise du milieu pro-
les instituts d’enseignement de se
fessionnel soit disponible en perma-
lancer ensemble dans des projets
nence au sein des instituts d’ensei-
d’innovation.
gnement. Une ligne directe est parfois difProjets de recherche et d’inno-
ficile
vation
Une des entreprises interrogées a in-
Une des conclusions du projet du
La réalisation conjointe de projets de
diqué qu’il est parfois difficile pour les
cluster DigiSol est que la collabora-
recherche et d’innovation contribue
entreprises de développer une ligne
tion entre les instituts d’enseigne-
également à une relation solide. Pour
directe avec les instituts d’enseigne-
ment et les entreprises peut être plus
de nombreuses petites et moyennes
ment. En voici les raisons :
intensive, qualitative et équivalente.
entreprises, la recherche est trop
La durée des études est soumise à
Une collaboration proche permettra
chère s’ils doivent faire appel à un
pression dans de nombreux pays et
de stimuler l’innovation numérique
bureau d’études professionnel. Pour
les étudiants se voient obligés de
dans les entreprises et de maintenir
les instituts d’enseignement, c’est
décrocher leur diplôme en un temps
des formations pertinentes. Lors d’un
l’occasion de plancher sur de vrais
limité. L’enseignement est dès lors
atelier dans le Kent, les partenaires
problèmes de la pratique profession-
organisé de façon efficace et fonc-
ont mené une table ronde à ce su-
nelle.
tionnelle et il reste peu de temps et
jet. Voici les principales conclusions
Vu que l’enseignement est financé
d’espace pour les questions ad hoc
de cet entretien et des projets des
par les deniers publics, les résultats
des entreprises.
2 Mers.
de la recherche devront être acces-
Les formations créatives dans les aca-
sibles publiquement. Certaines entre-
démies artistiques ont fait peu d’ef-
Réciprocité
prises pourraient le voir comme un
forts ces dernières décennies pour
Certaines entreprises voient les étu-
obstacle sur base d’une clause de
élaborer une relation avec les entre-
diants comme une main-d’œuvre bon
concurrence.
prises et les industries. Elles mettent
marché. Cette attitude sert surtout
Le Technology Strategy Board (UK)
principalement l’accent sur les pro-
l’intérêt de l’entreprise mais contri-
soutient des projets de partage de
ductions culturelles et autonomes. On
bue peu à une relation de qualité
connaissances et d’innovation pour
note cependant un certain change-
entre l’entreprise et l’institut d’ensei-
stimuler la collaboration entre l’indus-
ment à cet égard ces dernières an-
gnement. Travailler dans une pers-
trie et les universités. Elle crée des
nées. Il faut également admettre que
pective d’intérêt réciproque apporte
perspectives pour les entreprises et
les entreprises techniques et les in-
une plus-value qui dépasse de loin un simple intérêt économique. Une
Rencontre entre étudiants et entreprises au Brains Eden Games Festival
connaissance mutuelle débouchera sur une meilleure correspondance entre enseignement et marché du travail. L’invitation de représentants de l’industrie en qualité de professeurs invités et tuteurs est un moyen
2 Seas Magazine Page 39
dustries ne semblaient pas toujours à
la fois étoffer leur CV et leur relation
même de donner une place à la créa-
avec le monde des entreprises.
tivité des académies. Conseils consultatifs professionOrganisationnel
nels
L’enseignement est généralement
Les conseils consultatifs profession-
organisé en blocs ou semestres.
nels (WAR) offrent aux instituts d’en-
Les étudiants ne sont donc pas dis-
seignement un moyen de rester en
ponibles toute l’année pour les de-
contact avec les acteurs principaux
mandes des entreprises.
dans le monde du travail.
Pour certaines formations axées sur
Le WAR de la formation en jeux vi-
l’innovation, la quantité de demandes
déo de l’Université de Bournemouth
est tellement importante qu’il fau-
University se réunit une fois par an à
drait une entreprise à temps plein
Londres et connaît un taux de parti-
pour pouvoir satisfaire toutes les de-
cipation important. On y aborde les
mandes. Cela se traduit également
développements de l’industrie et les
par une certaine réserve.
conséquences sur les compétences et les connaissances requises chez
Stages
les futurs diplômés. Jusqu’à présent,
Pour certaines formations, les étu-
le conseil a réussi à identifier rapi-
diants peuvent uniquement effec-
dement les lacunes dans les compé-
tuer des stages dans des entreprises
tences avant que cela pose véritable-
qui proposent leur spécialité car l’ac-
ment un problème. Cela a permis à
compagnement pendant le stage se-
l’université d’adapter ses formations
rait, dans le cas contraire, insuffisant
et de maintenir une pertinence conti-
sur le plan du contenu. Les grandes
nue.
entreprises disposent généralement d’un département spécifique qui s’oc-
La capacité de s’adapter une
cupe du domaine professionnel cor-
condition
respondant à la formation mais dans
Avans a indiqué qu’il est important
les petites et moyennes entreprises,
que les écoles ne mettent pas unique-
ce n’est généralement pas le cas.
ment l’accent sur les compétences
Dans les projets de fin d’études, les
mais également sur le développe-
étudiants peuvent généralement tra-
ment de la pensée critique et la flexi-
vailler de façon autonome car ils ont
bilité pour que les étudiants puissent
pour ainsi dire atteint le niveau d’un
s’adapter à la demande en constante
professionnel débutant.
évolution du marché. C’est une condi-
Il est également apparu que cer-
tion essentielle, particulièrement sur
taines entreprises ne proposent pas
un marché aussi changeant que celui
de stage aux étudiants car elles esti-
des solutions numériques.
ment qu’ils ne sont pas encore prêts
Une des jeunes entreprises, qui a
pour le monde du travail. Ces entre-
participé à la discussion, a souligné
prises pourraient comme alternative
qu’il est très important que les ins-
proposer des questions de recherche
tituts d’enseignement forment des
ou organiser des concours de concep-
étudiants à penser différemment,
tion pour entretenir malgré tout une
à transposer leurs compétences, à
relation avec les instituts d’enseigne-
pouvoir résoudre des problèmes et
ment. Les étudiants pourraient ainsi à
à créer.
2 Seas Magazine Page 40
Les jeunes diplômés offrent de nouvelles perspectives aux entreprises Le Business Support Kent a souligné la chance que représente pour les entreprises l’engagement de jeunes diplômés pour un rôle technologique spécifique, dans lequel ils pourraient stimuler et accélérer la mise en œuvre de nouvelles technologies au sein de l’entreprise. L’expérience montre que c’est le cas avec certains types d’étudiants. Le secteur Communication & Multimedia Design (NL/ BE) met sur le marché des étudiants diplômés de l’enseignement professionnel supérieur qui maîtrisent à la fois la technologie, le design et la communication. Ils assurent dans les entreprises une fonction de référent et cela a pour conséquence, comme nous l’avons constaté, que les entreprises où ils travaillent, adoptent et mettent les nouvelles technologies plus rapidement en œuvre.
Centres de connaissances, intelligence collective et innovation ouverte
ensemble et quels efforts chacun veut
Les centres de connaissances (et cer-
et peut faire. Il est conseillé de com-
tainement un réseau de centres de
mencer modestement et de ne pas
connaissances) peuvent jouer un rôle
qualifier immédiatement cette initia-
de facilitateur dans les projets d’in-
tive de centre d’expertise. Ce titre de-
novation. Ils peuvent organiser lo-
vra s’acquérir avec le temps.
calement et internationalement des
Une autre conclusion importante était
rencontres où un groupe hétéroclite
que la municipalité aurait plutôt dû
de parties prenantes collabore et se
Centres de connaissances
jouer un rôle de facilitateur et pas
forme sur des thèmes pertinents. Les
Les résultats de l’étude DigiSol Survey
de décideur. Le fait de ne pas dispo-
thèmes abordés peuvent être la main-
ont mis en avant l’importance de la
ser d’expertise en ce qui concerne le
tenance, les masses de données et
création de centres de connaissances
thème de design visuel rendait le rôle
la santé en ligne. La force d’innova-
qui peuvent diffuser activement les
de décideur difficile.
tion peut également être utilisée pour
avantages et les perspectives des so-
des thèmes à orientation sociale tels
lutions numériques. Il semble en effet
Des observations critiques sont, ré-
que « comment les applications nu-
difficile pour une partie des (petites
gulièrement et peut-être avec rai-
mériques peuvent-elles être utiles au
et moyennes) entreprises de prendre
son, émises concernant les centres
vieillissement croissant? ».
conscience par elles-mêmes de ce
de connaissances. Ceux-ci englouti-
Qui dit méthode d’innovation ouverte
que des solutions numériques nova-
raient des subsides et démontreraient
sous-entend que les résultats soient
trices peuvent signifier pour leur or-
insuffisamment leur utilité et leur effi-
effectivement disponibles pour toutes
ganisation.
cacité.
les parties ayant participé au proces-
Les centres de connaissances actifs
sus. Il n’existe pas de propriété des
Ces centres de connaissance, de
de qualité sont créés par une large
idées développées. Cela peut être
préférence un réseau de centres de
implication des entreprises, autorités
un risque mais cela augmente juste-
connaissances dans les régions des
et instituts d’enseignement. Ces par-
ment les chances de réaliser quelque
2 Mers, attirent de façon proactive
ties sont co-responsables et contri-
chose avec les idées. La perspective
l’attention des personnes intéressées
buent financièrement. Cela évite que
que quelqu’un trouve une même so-
sur les bonnes pratiques et les nou-
les centres de connaissances soient
lution à partir d’une idée est en effet
veaux développements. Ils le font par
coupés de la réalité professionnelle
minime.
le biais de conférences et d’exposi-
et de leur utilité sociale.
Pour réaliser des idées, des alliances
tions mais également en intervenant
peuvent être créées après un projet
Intelligence collective et innovation ouverte
d’innovation ouverte.
Lors de l’une des rencontres dans le
L’initiative pour l’activation de l’intel-
La municipalité de Breda a œuvré
cadre du projet, l’importance crois-
ligence collective n’est naturellement
pendant le projet VIVID à la mise
sante de l’intelligence collective a été
pas réservée aux centres de connais-
sur pied d’un centre de connais-
mise en avant pour stimuler l’innova-
sances. Les entreprises, instituts
sances pour le design visuel. Il est
tion, tant au niveau local que global.
d’enseignement et autorités pour-
apparu clairement dans ce processus
Nous retrouvons cette prise de
raient donner le bon exemple en tra-
que chacune des parties concernées
conscience ces dernières années dans
vaillant conjointement à des thèmes
(autorités, instituts d’enseignement,
certaines grandes entreprises ; alors
novateurs.
entreprises) avait sa propre image
que l’innovation se déroulait aupa-
de ce qu’un centre de connaissances
ravant à huis clos (pour protéger la
devrait être. Les ambitions n’étaient
propriété intellectuelle), on note ces
dès lors pas convergentes. Lors de
dernières années une attitude plus
la création d’un centre de connais-
ouverte dans le travail à des thèmes
sances, il faudra d’abord déterminer
prometteurs.
en tant que conseiller pour tirer profit des perspectives et des chances.
clairement ce que l’on veut atteindre
2 Seas Magazine Page 41
CHAPITRE 7
D ig iS o l d a ns l’ avenir
Collaboration transfrontalière à l’avenir CLa collaboration transfrontalière dans le développement et l’application de nouvelles solutions numériques dans la région des 2 Mers est une condition pour être un incontournable mondial dans différents secteurs économiques. Cependant, la collaboration transfrontalière ne va pas de soi et est, dans le domaine des applications numériques, peut-être encore plus difficile que dans les secteurs économiques traditionnels. Le chapitre précédent reprend toutes les recommandations nécessaires sur la collaboration en rapport avec ce dernier point. Le présent chapitre se penche plus particulièrement sur la collaboration transfrontalière dans les projets des 2 Mers ces dernières années, la synergie atteinte dans ce cluster et les perspectives d’avenir.
Différences de collaboration dans les projets des 2 Mers
commune. Ils estiment que cet accent fort leur a permis de créer un nouveau cluster de recherche européen concernant les UAV. Par contre, le projet VIVID se caractérise par une grande diversité d’activités. Pas moins de 25 projets ont été
2 Seas Magazine Page 42
Il s’est avéré dans ce cluster que les
réalisés par les partenaires du pro-
projets des 2 Mers peuvent varier
jet. Une partie de ces projets est le
fortement sur le plan de l’organisa-
fruit d’une collaboration internationale
tion, de l’importance et de la mé-
mais certaines actions ont également
thode de collaboration. La différence
été menées par des partenaires au ni-
la plus extrême est celle entre 3i et
veau local et faisant cavaliers seuls.
VIVID. Dans le projet 3i, des petites
Une collaboration intensive et proba-
et moyennes entreprises, des instituts
blement à long terme a ainsi vu le jour
d’enseignement et les autorités ont
au sein de petits sous-groupes spé-
travaillé à une activité transfrontalière
cifiques mais pas pour le groupe en
tant qu’ensemble. L’enseignement qui
quels partenaires internationaux
peut être tiré est qu’une collaboration
collaborent, comment ils vont col-
internationale intensive a surtout lieu
laborer et quelle plus-value trans-
lors de projets et d’actions avec un
nationale va être créée.
accent clair.
• De plus, une concordance et une
Dans l’initiative du cluster DigiSol, le
correspondance adéquates sont
partenariat s’est formé sur base d’un
nécessaires concernant la commu-
mélange équilibré de partenaires de
nication du projet. Une plainte en-
l’enseignement et de partenaires
tendue concernant les rencontres
jouant un rôle dans le développement
est qu’elles se focalisent sur la pré-
économique régional. Bien sûr, la dis-
sentation d’informations et peu
persion régionale et l’activité dans le
sur la collaboration. Donc à quoi
domaine des applications numériques
les partenaires consacrent-ils leur
étaient également des conditions im-
temps quand ils sont ensemble ?
portantes. La collaboration dans ce
Quelles informations sont perti-
cluster se caractérise par l’échange de
nentes à cette occasion ? Quelles
connaissances des résultats des dif-
informations peuvent être com-
férents projets des 2 Mers et la réali-
muniquées par écrit ? Quels sont
sation d’une étude internationale. Ces
les points à l’ordre du jour lors de
actions communes ont permis, d’une
ces rencontres ? La participation
part, de tirer des conclusions impor-
de tout le groupe est-elle requise
tantes en ce qui concerne des déve-
ou est-ce plus efficace en sous-
loppements numériques pertinents
groupes ?
et d’autre part de créer de nouveaux
• Le fait de se rassembler physique-
partenariats potentiels pour continuer
ment est et reste nécessaire pour
à développer les différents thèmes
un bon avancement des projets
numériques. Il est donc également
(même si un entretien via Skype
clair ici qu’un accent fort du cluster
peut parfois suffire). Même si le
mène à des résultats concrets.
temps et les coûts liés au voyage doivent être pris en considération,
Recommandations
les avantages d’une rencontre phy-
Outre la recommandation ci-dessus
sique dépassent de loin les incon-
pour la collaboration transfronta-
DigiSol est un projet dans lequel différentes institutions d’enseignement et des organisations de développement (locales) de différents pays collaborent pour augmenter l’utilisation de solutions numériques créatives dans différents secteurs et améliorer ainsi les perspectives de développement. La diversité et les actions menées (ateliers, partage de connaissances des projets des 2 Mers, étude et événement) ont mis en évidence les principaux thèmes numériques dans la région des 2 Mers, la complexité de la collaboration entre autorités, instituts d’enseignement et entreprises dans ce domaine et les secteurs économiques ayant des perspectives de collaboration intéressantes et l’utilisation de nouvelles applications numériques. Sans cette composition diverse et transfrontalière du partenariat, cette identification précise des points noirs et des perspectives, des thèmes et des secteurs n’aurait pas été possible.
vénients.
lière, les partenaires du cluster ont
• Collaborer est une compétence qui
émis d’autres suggestions sur base de
peut être apprise. Il peut s’avérer
leurs expériences, comme :
pertinent d’avoir recours à des ex-
• Rejoindre un groupe de partenaires
perts externes pour rendre une
internationaux qui sont complé-
Valeur ajoutée transfrontalière du cluster
collaboration plus efficace.
mentaires et qui ont besoin l’un de l’autre pour faire réussir le projet. • Organiser, dans la phase initiale du projet, des sessions de travail dans lesquelles les partenaires potentiels définissent ensemble des projets internationaux. Cette phase est très importante et demande peut-être plus d’attention. On déterminera lors de ces sessions
2 Seas Magazine Page 43
tionnelle. Les institutions de développement et les autorités cherchent dans leur région un secteur économique distinctif désireux de l’utiliser. Les instituts d’enseignement vont ensuite montrer à ce secteur quelles sont les perspectives des impressions 3D. A cet effet, ils ont recours aux visualisations et aux techniques narratives. Les partenaires du cluster voient
Synergie atteinte et perspectives d’avenir
donc de nombreuses nouvelles perspectives et possibilités dans le domaine des applications numériques et les rendront visibles au moyen de petits projets concrets. A partir de là, ils formeront de nouveaux partenariats, développeront et réaliseront des
La synergie atteinte dans ce cluster
projets de collaboration transfronta-
est que les partenaires ont identifié
liers plus grands autour de ce que
ensemble (sur base des premières ré-
l’on appelle les thèmes DigiSol spéci-
sultats) un certain nombre de thèmes
fiques. Les partenaires DigiSol voient
et de secteurs numériques importants
donc beaucoup de perspectives pour
qui peuvent être développés dans
l’avenir, non seulement dans les deux
l’avenir. Par ailleurs, c’est justement
exemples cités mais également dans
par cette diversité au sein du parte-
le domaine des applications numé-
nariat qu’il est possible d’identifier et
riques dans les soins à domicile et
de développer des actions dans ces
l’utilisation de drones par les entre-
thèmes et secteurs qui n’auraient pas
prises. Si vous voyez également ces
été possibles autrement. L’emploi de
perspectives et voulez y participer,
l’analyse de masses de données, de
vous y êtes cordialement invité.
la visualisation et de la narration pour renforcer la vente au détail dans les centres villes l’illustre parfaitement. Dans ce type d’action, la collaboration de différentes expertises dans le domaine des applications numériques est nécessaire (et présente dans ce cluster). Mais également d’institutions de développement, d’autorités et d’entreprises régionales: elles doivent permettre la collecte de données et créer un environnement de test pour rendre les nouvelles applications numériques effectives et visibles. Un autre exemple concerne l’introduction des impressions 3D dans l’industrie de fabrication tradi-
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A N N E X E 1 Partenaires du projet Interreg des 2 Mers
VIVID
[www.vivideurope.net]
SHIVA [http://www.appliedshapes.com/research/shiva]
3i Aéronefs sans pilote [www.2seas-uav.com et j.mp/3iuav_coverage]
2 Seas Trade
[www.2seastrade.eu]
A N N E X E 2 Crédits photos et illustrations
page illustration/photo
credits
1
‘Arbre’
VLADGRIN (Shutterstock, édité par Jan Peeters)
5
Europe
Katsiaryna Andronchyk (Shutterstock)
8
‘Modèles dans un texte’
Wordle (wordle.net)
‘Diagramme exportations’ Observatoire de la complexité économique par Alexander Simoes
9
(atlas.media.mit.edu)
‘Réalité augmentée’ Dr. Michael Mueller (département informatique médicale et biologique, centre de recherche allemand contre le cancer, DKFZ, Heidelberg) et Prof. Dr. Jens Rassweiler, Chef du département urologie, SLK Kliniken Heilbronn, Allemagne (mbits.info/surgerypad.php)
‘iWatch concept’
Todd Hammilton (toddham.com)
10
‘Internet des objets’
Chragokyberneticks (chky.ch)
12
‘Anim 2.0’
Les Rencontres Audiovisuelles (rencontres-audiovisuelles.org)
‘Jeu de course Beaulieu’
Musée automobile national en collaboration avec Ludophobia
13
‘Fête de l’’anim’’
Les Rencontres Audiovisuelles (rencontres-audiovisuelles.org)
14-17
Interface utilisateur du logiciel
Equipe SHIVA à l’Université de Bournemouth
Imprimante 3D
Leigh McLoughlin
Toutes les autres photos
Frederik Duerinck
18
UAV en vol
M. Ferraro, Université de Southampton
19
‘Eléments imprimés en 3D’
3T rpd (3trpd.co.uk)
Eléments imprimés en 3D
M. Ferraro, Université de Southampton
Rendu 3D de l’UAV
M. Ferraro/A. Lock/M. Erbil, Université de Southampton
20
Infographie détecteurs
T. Mannucci, TU Delft
‘Camionette’
Van Strien reclame (vanstrien.nl)
24
‘Carte thermique’
Anaxa-Vida (anaxa-vida.com)
‘Bijou en cœur’
Leigh McLoughlin (appliedshapes.com)
25 ‘zorgvoorelkaar.com’
zorgvoorelkaar.com
‘Application Velo Antwerp’
velo-antwerpen.be
‘Site internet sur le patrimoine culturel’
erfgoed.breda.nl
‘Narration visuelle’
‘Histoire de Peter’, Oak & Morrow (oakandmorrow.com)
28-29
‘@lly’
Vebego/Hago Next (hagonext.nl) et Frederik Duerinck
30
‘ATEC-3D UAV’
ATEC-3D (atec-3d.com), d’un film de Frederik Duerinck
‘constamed.nl’
Constamed.nl, d’un film de Frederik Duerinck
‘TAM3D’
Spie Nederland (www.spie-nl.com/en)
31
‘Sublimeeze’
Improveeze (improveeze.com)
‘Fiche intelligente’
Fifth Play (fifthplay.com), d’un film de Frederik Duerinck
32
‘Bracelet 3D’
Formlabs (formlabs.com) et Nervous System (n-e-r-v-o-u-s.com)
33 ‘Ultimaker’
ultimaker.com
‘Porte-bouteille’
Conception de Charlotte Jansen, imprimé au Fablab Breda (NL) (fablabbreda.nl)
‘Porte-stylos’
Conception de Hrvoje Cop (chopmeister.blogspot.com), imprimé au Fablab Breda (NL)
‘Atelier étudiant au Fablab’
Fablab Barcelona, The Institute for Advanced Architecture of Catalonia (iaac.net)
34
‘Mobiles en main’
PureSolution (Shutterstock)
35
‘Application de santé mobile’
Apple Inc. (apple.com)
36
‘Infographie 13 raisons’
NeoMam Studios (neomam.com)
37
‘Diagramme d’un gouvernement ouvert’
Armel le Coz et Cyril Lage
‘La crise du crédit’
Jonathan Jarvis (jonathanjarvis.com)
38
‘Lampe’
Pongsuwan (Shutterstock)
39
‘Brains Eden Festival’
Brains Eden Festival (brainseden.net)
41
‘Mains’
tandaV (Shutterstock)
42
‘Réunion’
Rawpixel (Shutterstock)
43
‘Mains’
tandaV (Shutterstock)
Directeur de publication : Véronique Weyland-Ammeux, Directrice du Programme INTERREG IV A 2 Mers. Auteurs et contributeurs: Kees Kerstens, Leigh McLoughlin, Alexander Pasko, Stefan van Seters, Steve Samson, Wim van Hooff, Jan Peeters. Rédaction et mise en pages: Jan Peeters Soutien à la rédaction: Clementine Simons Traductions: Bureau de traduction Van Twist Cette édition est produite dans le cadre des travaux du cluster, et coordonnée par le Programme INTERREG IV A 2 Mers. Ce cluster est coordonné par le Municipalité de Breda (NL) et rassemble également Haute Ecole Avans (NL), Conseil du Comté de Kent (UK), Université de Bournemouth (UK), REWIN Brabant occidental (NL) et Sint Lucas Anvers | Haute Ecole Karel de Grote (BE).
Le contenu de cette publication reflète le point de vue par ses auteurs et ne correspond pas forcément aux positions de l’Union européenne. Le texte de cette publication est à but informatif et n’est pas juridiquement contraignant. Cette publication est entièrement financée par le Fonds européen de développement régional (FEDER) à travers le programme transfrontalier INTERREG IV A 2 Mers.
Pour de plus amples informations sur le cluster DigiSol :
www.digisoleurope.eu Pour de plus amples informations sur le Programme des 2 Mers , consultez :
www.interreg4a-2mers.eu
INTERREG IV A 2 Mers Seas Zeeën Secrétariat Technique Conjoint / Joint Technical Secretariat / Gemeenschappelijk Technisch Secretariaat
Les Arcuriales - 45/D, rue de Tournai - 5° étage - F-59000 Lille T : +33 (0) 3 20 21 84 80 - F : +33 (0) 3 20 21 84 98
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Le Programme Interreg des 2 Mers est cofinancé par l’Union européenne et promeut la coopération territoriale entre la France, l’Angleterre, la Belgique (Flandre) et les Pays-Bas. Il a pour objectif de promouvoir la compétitivité et le potentiel de croissance durable des zones maritimes et non maritimes par la création et le développement de partenariats de coopération transfrontalière.