2013 2013 CERISY, LES COLLOQUES Centre Culturel International ...

P. Durance *Technologie et informatique: F. Pascal, C. Fauré, J. Grosman et M. Kurtov ..... *R. Ogien: L'ambition universaliste du minimaliste éthique. *D. Vidal: ...
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2013

. 27 rue de Boulainvilliers, F – 75016 PARIS, France . 01 45 20 42 03 (International: 33 1 45 20 42 03)

Colloques

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

À qui appartiennent les entreprises? [2] Le Tableau politique de la France de l’Ouest d’A. Siegfried [3] Apposer sa marque: le sceau et son usage [4] La consistance des êtres collectifs [5] Les bains de mer: de la Manche au Monde [6] La mise en scène théâtrale et les formes audio-visuelles [7] Littérature et culture de jeunesse [8] Gestes spéculatifs [9] Poétiques de Vigny [10] 1913 cent ans après: enchantement, désenchantement [11] Søren Kierkegaard: l’œuvre de l’accomplissement [12] Le goût du noir [13] Ecriture de soi, écriture des limites [14] Métaphysiques comparées [15] Gilbert Simondon et l’invention du futur [17] Camus, l’artiste [18] Jean Grémillon et les quatre éléments [19] À quoi (vous) sert le (concept de) jeu? [20] Philippe Beck, un chant objectif aujourd’hui [21] Morale et cognition: l’épreuve du terrain [22] Césaire 2013: "parole due" [23] Des possibles de la pensée (autour de François Jullien) [24] Penser et agir pour l’interculturel [25] Le découpage au cinéma [26] Interdisciplinarités entre Natures et Sociétés [27] Apprivoiser l’argent aujourd’hui? [28]

Séminaire

. Textique: Le souci du détail [16]

Inscription

. Voir fascicule bleu "Cerisy, l’inscription"

Aides

Centre National du Livre, Direction régionale des Affaires culturelles, Conseil régional de Basse-Normandie, Conseil général de la Manche, Communauté de communes du canton de Cerisy

Association des Amis de Pontigny-Cerisy

Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle

2013

CERISY, LES COLLOQUES

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À QUI APPARTIENNENT LES ENTREPRISES? DIRECTION: Baudoin ROGER, Blanche SEGRESTIN, Stéphane VERNAC

*Repères et ouvertures. L’entreprise, un objet scientifique?: P. Fridenson (L’histoire des entreprises), A. Lyon-Caen (Le droit sans entreprise), D. Segrestin (Le social sans entreprise), J.-M. Saussois (Les représentations des dirigeants de la grande entreprise) *Les traditions de la représentation de l’entreprise: C. Lemercier (Naissance de l’entreprise et formes concurrentes d’organisation), M. Volle (L’entreprise dans l’appareil statistique de l’État), M.-A. Caron (La représentation par la comptabilité), O. Favereau (Crise des représentations), J.-P. Bailly, A. Frérot, F. Mer (Témoignages de dirigeants) *Nouvelles théories, nouvelles représentations: A. Loute (Entreprise et pouvoir de valorisation), C. Gendron (Théorie politique de l’entreprise), P.-Y. Gomez (Régimes de pouvoirs et gouvernance de l’entreprise), C. Hannoun (Les valeurs aux fondements de l’entreprise: approche juridique), H. Dumez (Entreprise et normativité), A. Hatchuel (Innovation et entreprise: modèles d’hier et d’aujourd’hui) *Mutation et défis contemporains: P. Frémeaux (L’économie sociale et solidaire, une alternative?), M.-A. Dujarier (La division sociale du travail de direction dans les grandes organisations), P. Le Masson & B. Weil (Écosystèmes et collèges de l’inconnu), E. Peskine, F. Petitbon, S. Veyer (Les Coopératives d’Activités et d’Emplois: les frontières de l’entreprise), J. Viers (Responsabilité des multinationales), F. Rilov (Restructurations d’entreprise) *Vers de nouveaux référentiels: P.-P. Zalio (Ressorts territoriaux de l’activité entrepreneuriale), J.-P. Bouchet, J.-M. Le Gall, M. Meunier, J.-L. Placet (Engagement, participation, compétitivité: quel management?), K. Levillain et al. (Nouveaux statuts et formes alternatives de société) L’entreprise traverse une crise inédite, qui est d’abord une crise de sa représentation. Concevoir l’entreprise comme propriété des actionnaires en a sans doute sapé la légitimité. Cela a permis d’édifier des pouvoirs nouveaux sans redistribuer les responsabilités, d’établir des normes d’évaluation financière déconnectées des rapports de production, de démembrer l’entreprise au sein de montages juridiques complexes. Ce modèle apparaît d’autant moins adapté que les activités, les modes d’organisation et les modèles économiques ont considérablement évolué. Entre l’auto-entrepreneur et les écosystèmes d’affaires, on peut se demander si l’entreprise est encore le bon niveau d’analyse ou de normativité. Alors qu’elle est investie de nouvelles responsabilités sociales ou environnementales, et qu’on voudrait y voir une institution "providentielle" comme l’a été l’État avant elle, ne faut-il pas en repenser les référentiels? Au fond, l’entreprise a-t-elle encore un avenir? Dans les différentes disciplines, son statut est ambivalent. D’autres objets lui ont été préférés, tels notamment le travail, les métiers ou les contrats. Pourtant, elle reste un espace, un ordre dont la réalité singulière est reconnue. Au-delà, sur quels fondements théoriques faire reposer une compréhension nouvelle de l’entreprise? Ce colloque sera l’occasion de réunir des chercheurs et des acteurs qui partagent ces questions. Il explorera les voies susceptibles de renouveler la vision de l’entreprise et de repenser les formes de l’engagement collectif. Avec le soutien du Collège des Bernardins, de Mines ParisTech, de l’Institut Mines-Telecom, de l’IREPP (Groupe La Poste), de CG_SCOP et de Veolia

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7 jours: du mercredi 22 mai (19 h) au mercredi 29 mai (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

LE TABLEAU POLITIQUE DE LA FRANCE DE L’OUEST D’ANDRÉ SIEGFRIED, 100 ANS APRÈS

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DIRECTION: Michel BUSSI, Christophe LE DIGOL, Christophe VOILLIOT

*Siegfried, l’œuvre: M. Bussi (L’Ouest politique, 75 ans puis 100 ans après), B. Lacroix (Peut-on traiter Siegfried comme un auteur?), A.-L. Sanguin (Entre contexte personnel et contexte professionnel: une perspective biographique) *Siegfried, l’homme: P. Buléon (Comportements électoraux chez Siegfried, entre démarche scientifique de précurseur et faille irrationnelle), A. Garrigou (Des leçons à 1000 francs. Siegfried à Castellane), M. Sempé (Retour sur la construction de la figure fondatrice), F.-G. Gay et S. de Coussergues de Clausel (Témoignages) *Permanences et mutations en Bretagne: J. Le Bohec (Analyse écologique des votes Le Pen dans le Morbihan), L. Le Gall (Siegfried comme évidence: la Bretagne dans le Tableau), F. Prigent (Evolutions géopolitiques de la Bretagne sous la Ve République) *Terrains: C. Le Digol (Les catégories politiques dans le Tableau), J. Prugneau & E. Bioteau (Cent ans après, retour sur le Layon), J. Renard (Le canton de Talmont au fil d’un siècle) — Que reste-t-il de l’Ouest siegfriedien?, TR avec P. Buléon, P.-H. Emangard, A. Frémont, Y. Guermond *Villes et campagnes: I. Garat, J. Rivière & S. Vernicos (Géographie des inégalités sociales et des contrastes électoraux au sein de Nantes-Métropole), J. Gombin & P. Mayance (Vote des agriculteurs dans l’Ouest), D. Rapetti (Tableau politique et métamorphoses sociales dans la région nantaise), J. Rivière (Configurations électorales intra-urbaines dans les villes de l’Ouest) *Siegfried, un héritage en France et hors de France: C. Voilliot (Notes pour un portrait en majesté), H. van der Wusten & V. Mamadouh (Siegfried et les études électorales au-delà de l’hexagone) — Quels héritiers d’André Siegfried?, TR avec A. Brennetot *Modèles explicatifs du vote: C. Dargent (Le facteur religieux du vote du Tableau à aujourd’hui), N. Dompnier (Interroger "la liberté du vote" sous la IIIe République), C. Vandermotten & G. Van Hamme (Permanences des alignements électoraux régionaux en Europe) La naissance de la géographie et de la sociologie électorale française est généralement située en 1913, avec la parution de l’ouvrage d’André Siegfried, Tableau politique de la France de l’Ouest sous la troisième République. Le centenaire de sa publication est l’occasion d’opérer un retour fructueux sur cet ouvrage fondateur. En croisant les regards de la géographie électorale et de la science politique, ce colloque se donne pour ambition d’interroger les rapports qu’entretiennent les trois éléments de cette histoire: l’œuvre, l’homme et les points de vue disciplinaires. Il sera l’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis 100 ans, en particulier d’interroger l’évolution politique et sociale de la "France de l’Ouest": le granit breton est-il devenu rose? La profonde modification de la société rurale a-t-elle fait exploser le modèle explicatif siegfriedien? Ce retour à Siegfried sera, à la fois commémoration, rencontre interdisciplinaire, questionnement épistémologique et méthodologique sur l’évolution d’une discipline et d’un territoire. Avec le soutien des Universités de Caen, Rouen et Paris-Ouest Nanterre, de l’UMR CNRS IDEES et du GAP (Groupe d’Analyse Politique), du PRES Normandie et du Conseil régional de Basse-Normandie

4 jours: du mardi 4 juin (19 h) au samedi 8 juin (18 h)

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COMMUNICATIONS ET TABLES-RONDES (suivies de débats):

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APPOSER SA MARQUE: LE SCEAU ET SON USAGE DIRECTION: C. BLANC-RIEHL, J.-L. CHASSEL, C. MANEUVRIER

*Les usages anciens du sceau: J.-C. Cheynet (Les usages byzantins), J. Meyer (Les usages romains) *Le renouvellement des études: G. Brunel (Les actes scellés sur lacs de cuir mégissé en France), M. Do Rosário Barbosa Morujão (L’usage du sceau par les rois du Portugal au Moyen Age), M. Gomes Dos Santos (Sceaux, Identité et Héraldique au Portugal), L. Macé (Le scellement de plomb dans le Midi de la France), A. Puigarnau (The seals that mark the present time), I. Villela-Petit (Images de la cour de Charles VI à travers des sceaux détachés au Cabinet des médailles) *La spécificité des pratiques normandes: C. Blanc-Riehl (Les sigillographes et la Normandie), I. Bretthauer (Apposer la marque de l’autorité), J.-L. Chassel (Les sceaux de femmes), P. Jacquat (Comment fabrique-t-on un sceau dans la chancellerie archiépiscopale de Rouen au XIIIe siècle?), F. Janin (Une pratique dénuée de sens? Sceller un traité en France au XXIe siècle), C. Maneuvrier (L’usage des sceaux dans les campagnes médiévales), Á. M. Nagy (Le contre-sceau de Rotrou), C. Simonet (Vexin normand et Vexin français: frontière politique et frontière sigillographique) *Les ecclésiastiques normands et leurs sceaux: R. Allen (Les sceaux du chartrier de l’abbaye de Savigny), M. Bloche (Les sceaux des abbés et du couvent de Fécamp), G. Combalbert (Dire le sceau et l’acte de sceller dans les actes normands), M. Gil (Les deux grands sceaux successifs de John de Warenne), C. Mauduit (Sceaux et pratiques sigillaires d’abbés normands), M. Späth (L’élaboration des sceaux des monastères normands et de leurs prieurés anglais) *L’élaboration des corpus: A. Baudin (L’inventaire numérique des sceaux de Champagne-Ardenne), D. Delgrange (Les collections de matrices comme source de l’histoire du sceau), C. Senséby (Transcrire sans dessiner les sceaux (France de l’Ouest, XIe-XIIIe s.)) *Le sceau prolongement de soi-même?: A. Prevost & M.-A. Nielen (Des cheveux roux carotte dans un sceau d’Edgar roi des Anglais!), A. Vilain-De Bruyne (Le devenir post-mortem des sceaux médiévaux) *Conclusions: M. Pastoureau Le sceau, porteur d’une image personnelle, voire intime, rendue publique par la pratique, constitue un objet d’étude à la croisée des sciences humaines et sociales. Des travaux récents menés à la fois sur les empreintes de cire et les matrices de sceaux, mais aussi sur les productions diplomatiques, soulèvent de nouvelles questions sur les usages du sceau, spécialement dans l’administration de la preuve, et leur diffusion jusque dans des milieux parfois très modestes. Qui dispose ou peut disposer d’un sceau? Pour quels usages? Où et par qui sont fabriquées les matrices, comment sont-elles conservées ou cancellées? L’espace normand et anglo-normand, au sein duquel les pratiques sigillographiques furent aussi originales que diversifiées durant l’époque médiévale, sera privilégié, mais on souhaite ouvrir la réflexion à d’autres espaces, européens et méditerranéens, et à d’autres périodes, notamment à l’Antiquité hellénistique et romaine. Le colloque sera également l’occasion de réfléchir au devenir des collections anciennes, de faire le point sur l’état de la documentation disponible, les inventaires en cours et les projets de numérisation et de restauration engagés. Il tiendra compte de ce que la multiplication des opérations archéologiques durant ces dernières décennies et l’essor de la détection en Europe de l’Ouest ont renouvelé l’approche traditionnelle du sceau. Avec le soutien de l’Université de Caen Basse-Normandie, de la Société française d’héraldique et de sigillographie (SFHS) et de la Société d’histoire du droit et des institutions des pays de l’Ouest de la France

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4 jours: du mardi 4 juin (19 h) au samedi 8 juin (18 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

LA CONSISTANCE DES ÊTRES COLLECTIFS

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DIRECTION: Jean-Noël FERRIÉ, Virginie TOURNAY, Julien WEISBEIN

*F. Cantelli, J.-N. Ferrié, V. Tournay & J. Weisbein: Ouverture *Y. Bérard: Micropolitique de l’Union européenne: dans les plis du gouvernement à distance *G. Bowker: Where and When is Biodiversity Discourse? *I. Bruno, E. Didier: En quoi consiste l’Europe? Ce que nous apprend la sociologie de la quantification *F. Cantelli: De la Banque Mondiale au "Black Power": les visages de l’empowerment? *D. Debaise: Une approche spéculative de la consolidation sociale *D. Desaleux & E. Martinais: Photographier la réforme de l’Etat. Les bureaux comme révélateurs d’un collectif de travail *N. Dodier: La dualité de statut des êtres collectifs au cœur des procès pénaux *V. Ellena: Les invisibles et la matérialisation des entités *J.-N. Ferrié: Un être divin peut-il être adoré par un être collectif? *F. Forest: Comment concevoir un sujet sans inconscient, un inconscient sans sujet? *J.-L. Genard: Intentionnalités, capacités et politique publique *D. Guillo: Les sociétés animales: apports croisés des sciences de la vie et des sciences sociales *A. Leibing: La consistance d’une procédure expérimentale dans le domaine médical *N. Mariot: La consistance d’un mouvement social tient-elle à son caractère collectif? *C. Mounet & I. Mauz: Connaître par traces: le suivi des loups en France *C. Rémy: Quand l’animal fait et fait faire. Comment et pourquoi étudier l’attribution d’intentionnalité? *G. Saez: Institutionnalisation des représentations et retournement des intentionnalités *S. Saurugger: Les approches pragmatiques apportentelles une plus-value pour comprendre le système politique de l’Union européenne? *D. Trom: L’expérience des collectifs politiques *J. Weisbein: Comment réinterpréter certaines notions des European studies: européanisation, gouvernance multi-niveaux *A. Yaneva: Ville à venir: réflexion sur l’ontologie des images-mouvements en architecture En braquant le projecteur sur l’analyse des actes en situation sans recourir à des principes explicatifs englobants ou à des variables indépendantes, les sociologies de l’action posent un défi épistémologique majeur: la dimension explicative est-elle réductible à une simple description des faits observés? Pour alimenter cette discussion épistémologique, la question des êtres collectifs sera abordée (communautés animales ou humaines, mobilisations, Union Européenne, controverses internationales) avec pour objectif de discuter leur "consistance", de chercher à comprendre comment notre perception de l’environnement nous conduit à concevoir l’existence de collectifs intégrés dotés d’une intentionnalité, d’objectifs bien précis et marqués par une continuité dynamique permettant de fixer les enchaînements causaux et d’en retracer l’histoire. L’enjeu est double. Il s’agit tout autant de discuter la façon dont un observateur de la vie sociale attribue une intentionnalité et certaines déterminations à des collectifs que de débattre de la façon dont l’analyste est amené à les restituer. Trois paramètres de cette consistance seront discutés: l’intentionnalité prêtée aux collectifs, la construction du récit historique (enchaînements causaux) et l’idée de changement (par exemple, imposition/ résistance à une norme). Avec le soutien du CNRS, de l’ANR, du Laboratoire PACTE, du Centre Jacques Berque à Rabat, de l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse, du LaSSP et des Instituts de Recherche en Santé du Canada

7 jours: du lundi 10 juin (19 h) au lundi 17 juin (14 h)

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COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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BAINS DE MER: DE LA MANCHE AU MONDE DIRECTION: Philippe DUHAMEL, Magali TALANDIER, Bernard TOULIER

*Introduction: B. Toulier (Histoire des Bains de mer en France) *De la Manche à la Bretagne: M. Chartrain (Bains de mer à Granville), E. Justome (De la côte picarde à la côte de Granit rose), D. Hébert & V. Manase (Normandie balnéaire), C. EtienneSteiner (Villégiature de proximité autour du Havre) *De l’Atlantique à la Méditerranée: C. Laroche, F. Delorme (De Royan à Hendaye), J.-F. Pinchon (Stations en LanguedocRoussillon), N. Rosticher, A. Monges (Monaco, station d’exception) *Dans la peinture: A.-M. Bergeret (Eugène Boudin), B. Richart (Maurice Denis) *Le modèle normand européen: A. Brodie (Influence d’écrivains médicaux sur le balnéaire en Angleterre), P. Buléon, L. Shurmer-Smith (Influences trans-Manche), V. Balducci, V. Orioli (Le balnéaire en Italie), M.-L. von Plessen (Baignoires des Berlinois), C. Popescu (De la villégiature au tourisme de masse en Roumanie), A. Swenson (Circulation des modèles culturels balnéaires) *Bains de Mer ailleurs: P. Duhamel (Pratiques et circulations des modèles), M. Culot (aux Etats-Unis), A. Kassou (au Maroc), I. Sacareau (Fréquentation touristique en Inde), B. Taunay (Comment faire avec l’espace des bains en Chine?) *Tendances contemporaines: S. Brémond (Balnéaire sur la côte de Caen), J. Corneloup (Pratiques en transition culturelle), N. Fabry, S. Zechni (Peut-on clustériser l’économie résidentielle?), N. Martin (Migrations d’agrément), M. Talandier (Economie du tourisme en Normandie), J. Viard (Résidentialisation, complexité des quotidiens) *Les stations demain: P. Diener (Pratiques et resorts contemporains), S. Texier (Architecture balnéaire dans les émirats), *Le patrimoine dans l’économie des stations: O. Lazzarotti (Des bains de mer au patrimoine), D. Enescu-Caraulearnu (Patrimonialisation de la villégiature balnéaire en Roumanie) - TR avec des élus: P. Augier (Deauville), V. Willmann (Royan) *Conclusion: J.-Y. Andrieux

VISITES, EXPOSITIONS, SOIRÉES: *Le Havre et Sainte Adresse, avec C. D’Aboville et C. Etienne-Steiner *Agon-Coutainville, avec F. Laty *Lion sur Mer – Hermanville, avec Y. Lecherbonnier *Deauville-Trouville, exposition "Photographier la côte fleurie", avec D. Hébert *"Maurice Denis au fil de l’eau", Musée Anacréon de Granville, avec B. Richart *"Un été au bord de l’eau. Loisirs et impressionnisme", Musée des Beaux-Arts Caen *Et si on allait au bain?, lectures de la compagnie PMVV Grain de Sable *Les bains de mer au cinéma (montage de films amateurs) Dans le cadre du Festival Normandie impressionniste 2013, ce colloque se propose, selon une approche pluridisciplinaire, plusieurs objectifs: analyser les caractéristiques de la pratique des bains de mer, ses usages, ses coutumes ainsi que les équipements, l’aménagement et l’architecture des lieux dédiés; identifier les caractéristiques des bains de mer en Normandie et les mettre en perspective avec les littoraux français, mais aussi avec d’autres parties du Monde ; aborder l’évolution des destinations touristiques, sous le double aspect économique et sociologique à travers l’économie de l’événementiel et du résidentiel; examiner les enjeux contemporains du développement touristique en situation littorale; cerner l’évolution, sur le temps long, de la "Destination Normandie". Dirigé par un géographe, un historien du patrimoine et une économiste, ce colloque bénéficie du concours d’un comité associant divers partenaires locaux. Commençant au Havre et se concluant à Deauville, il se déplacera dans plusieurs villes normandes. Avec le soutien du Festival Normandie Impressionniste 2013 et des Universités d’Angers, de Grenoble 1, Paris 4

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7 jours: du lundi 10 juin (10 h au Havre) au lundi 17 juin (17 h à Deauville)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

LA MISE EN SCÈNE THÉÂTRALE ET LES FORMES AUDIO-VISUELLES

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DIRECTION: Jean-Marc LARRUE, Giusy PISANO

*P. Alexandre: Le théâtre historique et sa mise en scène *M. Barnier: Evolution technologique du son au théâtre et au cinéma *L. Belloï: L’invisible mis en scène *M. Chabrol: Héritages du théâtre français chez Cukor *D. Chambolle: Fonction des sonneries dans quelques pièces de théâtre entre 1915 et 1945 *C. Chik: Poses scéniques et photographiques *H. Cho: Adaptations de Corneille dans le fonds de l’A.R.T. *B. De L’Épine & E. Toulet: Le traitement documentaire du fonds de l’A.R.T. *G. De Viveiros: Mise en scène des adaptations théâtrales de Zola *V. Dussaiwoir: Influences réciproques du théâtre et du cinéma *R. Garcia: Le son au théâtre, du texte à la scène *C. Guinebault: Utilisation du cadre dans les mises en scène d’avant 1945 *C. Halimi: L’illusion du tableau sur la scène *A. Jacquemard-Truc: Constitution et évolution de genres *F. Kessler & S. Lenk: Mise en scène / mise en film *M. Laliberté: Avant P. Schaeffer, bruits et sons dans les mises en scène du début du XXe s. *J.-M. Larrue: Technologies de reproduction du son au théâtre *G. Mathon & S. Samson: Le disque: incidence et répertoire dans les théâtres parisiens *V. Paci: Attractions et mise en scène *G. Pisano: Esthétique sonore du téléphone au théâtre et au cinéma *C. Renouard: Survivances et interdépendances des maniements techniques, esthétiques et narratifs des décors truqués *J.-P. Sirois-Trahan: Dispositifs mixtes théâtre/cinéma et leur mise en scène/film *F. Tabet: Migrations esthétiques et techniques de l’art magique au théâtre *S. Tralongo: Réception des attractions lumineuses avec l’électrification des théâtres SOIRÉE: *Danse traditionnelle coréenne, par K. Lee (Université de Chonbuk) et Y. S. Choi (danseuse étoile et enseignante de Chonbuk) JOURNÉE D’ÉTUDE: Faut-il être réalistes?: *J.-M. Durafour: Lyotard contre, puis avec le réalisme *D. Faroult: Présupposés, démarche et sujet des œuvres *T. Fayner: Impensés idéologiques des ateliers d’écriture *V. Mortari: Artaud ou "Faut-il être cruels pour être réalistes?" *O. Neveux: Le réalisme attarde l’homme autour de ses ordures *A. Talbot: La réalité sans commentaire *N. Thiéry: Alain Cavalier: "un cinéaste qui libère son spectateur"? *T. Voltzenlogel: L’héritage du réalisme dans les films de Pedro Costa La mise en scène théâtrale moderne est intimement liée aux mutations technologiques, médiatiques et sociologiques qui accompagnent l’industrialisation du monde occidental au tournant du XXe siècle. L’histoire du théâtre croise en effet les trajectoires de multiples dispositifs visuels et sonores (lanterne magique, phonographe, téléphone, théâtrophone, cinématographe). L’hybridité des médias est alors régulièrement mise au service de la pratique théâtrale. On ne compte pas les adaptations de pièces de théâtre pour le cinématographe et, plus tard, pour la radio et la télévision. Au moment où les technologies numériques font écho à des formes mixtes apparues il y a plus d’un siècle avec l’électricité, il faut réinscrire l’histoire des arts de la scène dans un contexte culturel plus large, en analysant les liens qui se tissent avec d’autres dispositifs médiatiques. Ce colloque sera l’aboutissement d’un long travail de collaboration entre archivistes et chercheurs autour d’un fonds précieux de relevés de mises en scène dramatiques antérieures à 1945, en coopération avec plusieurs institutions patrimoniales. Avec le soutien du CRIalt et du GRAFICS de l’Université de Montréal ainsi que du Centre de Recherche LISAA de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée

4 jours: du mercredi 19 juin (19 h) au dimanche 23 juin (18 h)

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COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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LITTÉRATURE ET CULTURE DE JEUNESSE DIRECTION: Christian CHELEBOURG, Francis MARCOIN

*M.-H. Bauer: Fantômette: vie privée, vie publique *L. Bazin: Ethique et métaphysique dans le roman contemporain pour adolescents *M. Bendhif-Syllas: Littérature de jeunesse et homosexualité? *M. Berissi: Le post-exotisme en littérature de jeunesse: l’œuvre de Manuela Draeger *J.-L. Bischoff: Valeurs et contre-valeurs de la mouvance hip-hop *N. Budin: Dépravation féerique dans l’imaginaire pour adolescents *M. Butlen: La récréation morale face à la littérature de jeunesse *C. Chelebourg: Effets de lecture *M. Colin: La formation des "nouveaux Italiens" sous le fascisme *L. Déom: L’emprise du bien: discours critiques et présupposés moraux *D. Di Cecco: Du didactisme à la thérapie dans le roman contemporain pour adolescentes *P.-L. Fort: Variations esthétiques, transformations morales dans le théâtre de B. Castan *C. Klensch: A la redécouverte des valeurs de la famille *L. Laroque: La portée morale du mythe biblique: l’exemple de Jonas *S. Meitinger: De l’Association comme principe de configuration des mœurs dans la culture de jeunesse *L. Olivier-Messonnier: Le topos alsacien dans les albums de Guy Arnoux (1917-1918) *A. L. Palama: S’épanouir avec Pierre Bottero *L. Perzo: Le théâtre jeune public, un divertissement didactique *N. Wadbled: Cartographies merveilleuses de l’engagement féministe dans les voyages d’Alice, de Dorothy et d’Ariel SÉANCE PUBLIQUE AU CENTRE CULTUREL JEAN LURÇAT DE SAINT-LÔ *M.-H. Inglin-Routisseau: Renversements éthiques dans les romans pour la jeunesse *F. Marcoin: L’éducation des parents par la littérature de jeunesse JOURNÉE OUVERTE AUX BIBLIOTHÉCAIRES DE NORMANDIE *S. Bertrand: Adolescence et mythologie: Saint Seiya, manga et «anime» éducatifs *C. Lapeyre-Desmaison: Roman historique et exemplarité: Les Colombes du Roi-Soleil d’A.-M. Desplat-Duc *E. Perry: Voies et voix animales dans la littérature de jeunesse Travailler ensemble, table ronde animée par C. Gentile (enseignante documentaliste), avec F. David (éditeur, MOTUS) et O. Thiebaut (auteur) Les écrits destinés à la jeunesse ont longtemps eu pour objectif de la former, de lui enseigner les bonnes manières ou la bonne moralité. La montée en puissance des fictions récréatives, depuis la fin du XIXe siècle, a marginalisé cette veine, mais les adultes n’en restent pas moins convaincus que l’on finit par devenir ce que l’on a lu, ce que l’on a vu, ce à quoi l’on a joué. D’où la vigilance morale et de plus en plus comportementale dont font encore l’objet les productions à destination du public jeune. Ce colloque, où les universitaires croiseront les professionnels du secteur (auteurs, éditeurs, bibliothécaires), sera l’occasion de faire le point sur la réalité de cette "configuration des mœurs" par la littérature et les fictions de jeunesse, aussi bien que d’analyser ses effets sur la diffusion du corpus et son traitement institutionnel. Dans le cadre de partenariats locaux, une séance publique sera organisée à Saint-Lô et une journée spécialement ouverte aux bibliothécaires de Normandie. Avec le soutien des Universités d’Artois et de Lorraine, de la DRAC de Basse-Normandie (jumelage avec le collège de Cerisy), du Centre régional des Lettres de Basse-Normandie, du Conseil général de la Manche et de la ville de Saint-Lô

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7 jours: du mercredi 19 juin (19 h) au mercredi 26 juin (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

GESTES SPÉCULATIFS

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DIRECTION: Didier DEBAISE, Isabelle STENGERS

*E. Bordeleau: Rêver l’obscur: présence spéculative et politiques de la contraction *D. Debaise: L’appât des mondes possibles *V. Despret: Bien parler des morts *S. Gutwirth: Les choses du droit *D. Haraway: Cosmopolitical Critters, SF, and Multispecies Muddles *B. Latour: Quelle guerre doit avoir épuisé quels combattants pour que la diplomatie soit prise au sérieux? *P. Montebello: Le geste spiritualiste *T. Nathan: Changer, mourir, guérir *C. Riquier: Péguy: le monde moderne peutil être sauvé? *I. Stengers: Ferveur et lucidité - les obligations de l’instauration *M. Stroobants: Transduction: l’apprentissage comme métamorphose *E. Viveiros De Castro: La propriété du concept

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ATELIERS (en parallèle): *Faire émerger des publics: X. Douroux, N. Prignot et G. Vella *Savoirs et fabulations: L. Strivay, F. Terranova et B. Zitouni *"S’adresser": écologie des êtres: T. Drumm, E. Hache et D. Jamar *Ceux que l’on cherche à aider: C. de Jonckheere, M. Kolly-Foroush et K. Solhdju

SOIRÉES: *Cinématique des seuils. La cosmologie à l’épreuve de la danse: F. CourtoisL’Heureux *Vital Phantasy: D. Demorcy *Les nouveaux commanditaires (films) *Projection du film Jose Andrei, an Insane Portrait: F. Terranova Au cours de la dernière décennie s’est produit en France un renouveau d’intérêt pour des penseurs qui se sont vus accoler l’épithète de "spéculatifs", tels que William James, Gabriel Tarde, Alfred North Whitehead et Etienne Souriau. Ce renouveau semble indissociable de la mise en crise généralisée des modes de pensée qui, d’une manière ou d’une autre, devaient leur autorité à une référence au progrès, à la rationalité, à l’universalité. Mise en crise redoutable car on ne se défait pas sans danger de ce qui a servi de boussole à la pensée euro-américaine depuis qu’il est question de modernité. Mise en crise nécessaire car ces modes de pensée sont sourds à la nouveauté effective de la présente époque marquée par la menace du désordre climatique, le saccage systématique de la terre, la difficulté d’entendre les voix qui nous engagent à penser devant le lien fort entre la modernité et les ravages de la colonisation. S’il est important de parler de gestes spéculatifs, c’est que la pensée spéculative est trop souvent définie comme purement théorique, abusivement abstraite, ou relevant tout simplement d’un imaginaire déconnecté de toute prise sur le réel. Elle est, telle que nous voudrions en hériter, affaire de gestes, d’engagements par et pour un possible, de virtualités situées. Le sens de tels engagements tient à leurs conséquences, à la modification de l’appréhension du présent qu’ils entraînent. La rencontre se déclinera en conférences qui exploreront certains des concepts philosophiques qui semblent appeler et rendre possibles de tels gestes spéculatifs, mais aussi en ateliers qui exploreront des situations qu’il faut apprendre à penser autrement. Ces ateliers mobiliseront notamment les chercheurs et chercheuses du Groupe d’Etudes constructivistes de l’Université Libre de Bruxelles. Avec le soutien du Projet EME et du Prix scientifique Ernest-John Solvay

7 jours: du vendredi 28 juin (19 h) au vendredi 5 juillet (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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POÉTIQUES DE VIGNY DIRECTION: Sylvain LEDDA, Lise SABOURIN COMMUNICATIONS (suivies de débats):

*Le théâtre: S. Arthur (Réception du théâtre de Vigny dans la presse), A. Calderone (Le théâtre et François Buloz: quitte pour un "sacrifice"?), B. T. Cooper (Théâtralité de Vigny), O. Krakovitch (L’académicien censuré pour ses œuvres de jeunesse), S. Ledda & S. Mentzel (Lecture de Quitte pour la peur), V. Ponzetto (Le genre du proverbe) *Militaria: P. Choné (Cinq-Mars, la muse et le mousquetaire), M.-H. Girard (Images de soldats: la culture visuelle), A.-S. Morel (La violence dans Servitude et grandeur militaires) *L’Histoire: J. Chevrier (La question coloniale), I. Durand-Le Guern (Le roman historique), A. Kern-Boquel (La notion d’empire), S. Mentzel (Figures du roi), S. Vanden Abeele-Marchal (Manuscrits, documents historiques et fabrique de l’histoire) *Journalisme et critique: P. Antoine (La correspondance de Vigny à l’écoute de la vie moderne), P. Berthier (Le journaliste), M. Brix (Sainte-Beuve critique de Vigny), S. Lemeux-Fraitot (Le critique d’art), J. McLeman-Carnie (Le milieu littéraire anglais) *Réception de l’œuvre: F. Bercegol (Éloge de Vigny par Barbey d’Aurevilly), L. Fraisse (Vigny et Le Figaro), A. Loiseleur (Vigny vu par les poètes), M. Perisanu (Eminescu et Vigny, orfèvres de la pensée poétique) Organisé pour célébrer le cent cinquantenaire de la mort d’Alfred de Vigny, grand créateur romantique, ce colloque explorera tous les genres qu’il a pratiqués, les motifs récurrents de sa poésie comme de ses romans, de son théâtre et de sa correspondance. Vigny se livre en effet à un continuel dialogue esthétique entre les formes et les idées, en quête d’un absolu littéraire et humain qui se conjugue avec un regard sans illusions sur le siècle. Joaillier de la désespérance, ciseleur de vers pour «l’élite spirituelle restreinte», Vigny fait entendre une voix, qui passe souvent par une prédication toute subjective, ce qu’il nomme dans Les Destinées "L’ÉCRIT UNIVERSEL, parfois impérissable", pour la nécessaire transmission d’une Parole vers un Public. Ainsi les clichés beuviens cristallisés autour du poète enfermé dans "sa tour d’ivoire" se fissurent-ils à l’examen attentif de l’œuvre de ce prophète en quête d’une vérité (si déceptive soit-elle). Le pessimisme ou la défiance que Vigny met en scène à travers la figure de l’isolement du paria dévoilent à quel point le poète est aussi peintre de la vie moderne. C’est sous le double signe du labeur de Sisyphe et du renoncement lucide que sa carrière se déploie, qu’elle soit militaire ou littéraire. C’est aussi sous le sceau du paradoxe que sa réception s’est constituée dans l’histoire de la littérature, de sa mort jusqu’à maintenant. Les contributeurs reviendront ainsi sur la place que l’artiste occupe dans le paysage littéraire français et européen, à la lumière des travaux actuels sur son œuvre et, plus généralement, sur le romantisme, abordant les questions de son statut auctorial dans la pratique des genres, de la spécificité de sa pensée, mais aussi étudiant son lyrisme, son regard sur les philosophies et les religions, son écoute de l’époque, sa culture et la réception de son œuvre en France et à l’étranger. Avec le soutien de l’Université de Nantes

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7 jours: du vendredi 28 juin (19 h) au vendredi 5 juillet (14 h)

*La poésie: B. Chaumont (Effets de nuit dans la poésie de Vigny), I. Hautbout (La poétique à l’épreuve de la poésie), E. Kern (Vigny et l’épopée), E. Pinon ("Votre dernier soupir sera-t-il un blasphème?")

1913 CENT ANS APRÈS: ENCHANTEMENT, DÉSENCHANTEMENT

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DIRECTION: Marie-Paule BERRANGER, Colette CAMELIN

*1913, année emblématique: C. Camelin (Jaurès et Péguy face au "monde moderne"), F. Chaubet (Les Décades de Pontigny, du local au global), P. Ory (Tout le XXe siècle était-il dans 1913?) *La pensée de la vie en question: L. Pinto (Nietzsche, rencontres avec le pragmatisme), F. Worms (Les philosophies de la vie en Europe à l’épreuve de la guerre) *Perspective temporelle: là-bas vu d’ici: H. Aji (L’art européen à l’Armory Show), C. Bernard (Repenser l’avant-garde avec R. Fry et le Bloomsbury Group), P.-L. Rey (Ce que ne savaient pas les lecteurs de Du côté de chez Swann) *Rythmes de 1913: M.-P. Berranger ("À quoi bon des poètes?"), C. Coste (Naissance d’un mythe musical), C. Leroy (Le mythe du Transsibérien), C. Paradas (Proust et Stravinsky avant les horreurs de la Guerre) *Aventures du roman: H. Baty-Delalande (Le romanesque contre la "littérature"), M.-H. Boblet (Jean Barois et sa postérité), F. Simonet-Tenant (Nouvelles voies romanesques: Alain-Fournier, Larbaud, Martin du Gard) *Les avantgardes sur la brèche: L. Campa (Rivalités nationales des avant-gardes), A. FaivreDupaigre (À la recherche d’une Europe perdue dans la poésie russe), M. Godé (Utopies expressionnistes), B. Meazzi (Le Manifeste de l’Antitradition futuriste, Apollinaire et Marinetti), P. Née (L’essai d’art chez Apollinaire), S. Schauder (Un enchantement désenchanté: la poupée d’O. Kokoschka) *"Le temps du monde fini commence": M. Consolini (Le théâtre au seuil du XXe siècle), C. Le Quellec-Cottier (La littérature francophone d’Afrique noire au prisme d’une poétique de l’autodétermination), E. Rentzou (Représentation du monde d’après l’an 1913), F. Vanoye (Cinéma 1913)

SOIRÉES: *Lecture de "Correspondances de 1913" par C. Ruppli *Concert d’orgue à Coutances (Thomas Monnet) proposé par les Amis de la Cathédrale La dernière décade de Pontigny avant la Grande Guerre (en septembre 1913) s’intitulait "La Grande Espérance". Les découvertes scientifiques et leurs applications techniques avaient renouvelé la vie quotidienne et l’organisation sociale; l’extraordinaire floraison cette année-là d’œuvres littéraires, philosophiques et artistiques semblait justifier une telle "espérance". Un prodigieux laboratoire de formes nouvelles se met en place dans le domaine littéraire, avec, notamment, des expositions majeures qui bouleversent le champ artistique, avec des œuvres musicales dont Le Sacre du printemps, qui pousse à son paroxysme la "vie", valeur dominante chez Nietzsche et Bergson. L’opposition entre les héritiers du positivisme et la réaction spiritualiste demeure active. C’est aussi la dernière année de la domination occidentale incontestée sur le monde. Il ne s’agit pas d’étudier les différents arts européens (ce qui a été fait dans L’année 1913. Les formes esthétiques de l’œuvre d’art à la veille de la Première Guerre mondiale), mais d’évaluer les apports de 1913 et les enseignements à tirer, cent ans après, de cette ultime floraison avant la catastrophe. En quoi les questions posées et les œuvres réalisées en 1913 ont-elles fécondé le XXe siècle? Qu’est-ce qui a été perdu à cause des violences extrêmes de ce siècle? Certains aspects de la vie intellectuelle et artistique de 1913 peuventils aider à mieux comprendre 2013 et à ouvrir des voies nouvelles? Avec le soutien de l’Université de Caen Basse-Normandie et de l’équipe LASLAR, de l’équipe FORELL de l’Université de Poitiers et de la Fondation d’Entreprise La Poste

7 jours: du lundi 8 juillet (19 h) au lundi 15 juillet (14 h)

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COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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SØREN KIERKEGAARD: L’ŒUVRE DE L’ACCOMPLISSEMENT DIRECTION: Flemming FLEINERT-JENSEN, Jacques MESSAGE

*A. Bellaiche-Zacharie: Parenté et proximité selon Kierkegaard et Levinas *D. Brezis: Kierkegaard, entre pseudonymie et dérive radicaliste *P. Bühler: La conscience du péché, pierre de touche de l’œuvre de l’accomplissement *E. Cattin: Un philosophe de la religion? *A. Clair: Existence et amour. Regards sur Les œuvres de l’amour *J. Colette: L’idée de Dieu dans le Journal de 1854 *V. Delecroix: Imitation et vérité *F. Fleinert-Jensen: Kierkegaard le luthérien *D. González: L’amour d’autrui et la mesure de l’infini *S. Gosvig Olesen: Kierkegaard, poète du religieux, mais de quelle religion? *P. Grosos: L’ironie, le tragi-comique et l’édification selon Kierkegaard *J. Hernandez-Dispaux: Une phénoménologie à partir de La maladie à la mort *M. Horeau: La question du sujet dans La maladie à la mort *B. Lemaigre: Kierkegaard et la quête du sens à "l’âge séculier" *J. Message: La seconde ironie *G. Pattison: Le Silence et le Verbe: la Mort et Dieu. Kierkegaard / Heidegger *H. Politis: Figures et fonctions de Socrate à partir de La maladie à la mort (1849) et jusqu’en 1855 *E. Rocca: Se faire une image de la souffrance *F. Rognon: Les œuvres de l’amour, un hapax dans le corpus kierkegaardien? CONCERT D’ORGUE À LA CATHÉDRALE DE COUTANCES (proposé par les Amis de la Cathédrale) *T. Monnet: Récital d’orgue, "1813-1913": Mozart, Bach, Liszt, Stravinsky Afin d’orienter de façon cohérente l’étude sans fermer la perspective, et faisant écho à un mot de Kierkegaard, c’est sous le titre de "L’œuvre de l’accomplissement" qu’est placé ce colloque proposé par la Société Søren Kierkegaard à l’occasion du bicentenaire de la naissance du philosophe. Il s’agit de montrer comment, après la publication en 1846 du Post-scriptum définitif et non scientifique aux Miettes philosophiques, le travail d’écriture de Kierkegaard est entré dans une phase réalisant des orientations antérieures d’une œuvre déjà dense, ou marquant des inflexions notables à partir de certaines thèses déjà développées. En poursuivant une stratégie sans égal, Kierkegaard s’est engagé dans un déploiement intellectuel inédit, générateur de plusieurs nouveaux chefs d’œuvre comme de publications courtes mais précieuses, et d’un massif de "Papiers" où se livre sur une multitude de plans ce qui éclaire toute l’œuvre. Avec le soutien de la Société Søren Kierkegaard, de la Direction des affaires culturelles à Copenhague et de la Fondation Knud Höjgaard

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7 jours: du lundi 8 juillet (19 h) au lundi 15 juillet (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

LE GOÛT DU NOIR

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DIRECTION: Gilles MÉNÉGALDO, Maryse PETIT

*J. Arrouye: Weegee "le fameux" photographe du noir *J.-F. Baillon: Le retour des vengeurs solitaires dans le cinéma britannique contemporain *R. Begin: L’image-implant ou l’objet cinématographique des techno-sciences *S. Benson: Un certain goût pour le noir, de Don John à Jack the Ripper *I. Boof-Vermesse: Le paradigme esthétique dans la fiction policière de William Gibson *M. Cerisuelo: Avatars de la réécriture chandlérienne (Robert Altman et les frères Coen) *L. Cheilan: Vers une forme limite du «polar» en bande dessinée? *D. Cingal: Texte et intertexte dans les romans policiers de Jasper Fforde *T. Cormier: Une cartographie de la substitution des ombres *A. Cortijo: Le chromatisme du noir dans la série Blacksad *C. Du Toit: La figure du détective comme vecteur culturel dans la fiction policière africaine *C. Fourez: Quand le noir se fait sanguinolent dans Muerte caracol d’Ana Yvonne Reyes Chiquete *C. Gelly: Le mode noir dans le cinéma policier de Scorsese *E. Grasso: La vérité sur écran noir *L. Guillaud: Le polar ésotérique *H. Machinal: Crime in Africa, Thirteen Hours de Deon Meyer *A. Maillet: En voir de toutes les couleurs? *G. Ménégaldo: James Gray et le mélodrame noir *D. Meyer-Bolzinger: La disparition de la solution (ou la vocation critique de l’enquête) *J.-P. Meyer: Scènes de noir, clairs de mots: Manchette au trait de Tardi *A.-M. Paquet-Deyris: The Wire de D. Simon: une série noire? *M. Petit: Le feuilletage des ombres *F. Sammarcelli: Enquête et mémoire dans le roman policier nordique (Indridason, Mankell) *A. Weinberger: Ouvertures au noir, le travail de l’adaptation cinématographique * Les nouveaux paysages du noir, table ronde avec J. Guyon et S. Michaka Poursuivant l’étude de l’extension du domaine du noir, entamée avec la rencontre de Cerisy "La Fiction Policière aujourd’hui", publiée sous le titre Manières de Noir (PU de Rennes 2010), ce colloque se propose d’envisager les différents champs gagnés par l’esthétique et la philosophie de l’enquête, ainsi que la vision de la société qu’elle propose, dans la création des trente dernières années. La littérature noire étant présente dans toutes les cultures qui l’imprègnent de leurs spécificités, les regards seront tournés, sans négliger les domaines français et anglo- saxon, vers l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie. Puisque le cinéma et la littérature n’ont cessé de dialoguer sous le qualificatif commun de "polar", l’on se demandera notamment ce que l’image, art du visible, vient ajouter aux ellipses et éclipses du texte écrit qui permettent de ne pas "dire la vérité". Qu’en est-il aussi de l’évolution du genre dans les nombreuses séries télévisuelles qui s’en inspirent, et tendent à inventer des styles, des personnages, des scénarios jusqu’alors inédits? Enfin, au-delà des questions de genre et d’esthétisme, au-delà des questions sociales et politiques posées par le "noir", il faudra interroger la philosophie, la sociologie, la psychanalyse ou l’anthropologie sur notre besoin de peur, de malaise, d’horreur, sur la capacité de fascination des morts imposées.

Avec le soutien de l’équipe de recherche FORELL de l’Université de Poitiers

7 jours: du mercredi 17 juillet (19 h) au mercredi 24 juillet (14 h)

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COMMUNICATIONS et TABLE-RONDE (suivies de débats):

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ECRITURE DE SOI, ECRITURE DES LIMITES DIRECTION: Jean-François CHIANTARETTO Avec le groupe de recherches "Littérature personnelle et psychanalyse"

*E. Allouch: Ecrits d’autiste au regard de la psychanalyse *J.-F. Chiantaretto: La délimitation de soi: de la clinique à l’écriture *M. Chocron: Témoin interne du sujet, témoin interne du groupe: hypothèses issues de l’observation de l’atelier Le Papotin *C. Clouard: Décentrement de soi et désir de reconstruction: la traversée de la maladie grave chez les adolescents *E. Corin: Les détours du sens, entre traces et tracés *A. Costa: Ecriture de soi, témoignage d’analyse *C. Delory-Momberger: L’écriture de l’inceste et Christine Angot *M. Fognini: Identité et plagiat *G.-A. Goldschmidt: Exil, sidération et établissement du "soi" *L. Grenier: Changer de personnage? Des passions nécessaires à l’être *M. Jejcic: Peut-on écrire son autoportrait? *I. Lasvergnas: Les cures de non-parole *G. Lévy: Exilé dans l’exil de l’autre *S. Missonnier: La fiction détective chez Conan Doyle. L’écriture de soi entre cocaïne et prophétie rétrospective *C. Poli: La mise en abyme du moi, à propos du semblant et du réel dans le récit de soi *J. Rousseau-Dujardin: A propos de la solitude *I. Some: Quand le chaos règne au dehors comme au dedans, reste la force du témoignage autofictionnel *A. Tellier: Nature en soi et paysage en tête *R. Waintrater: Jean Amery: l’échec de l’écriture de soi L’écriture de soi (notamment l’autobiographie, les journaux intimes et l’autofiction) met toujours en scène une tension entre deux positions psychiques: attester d’une identité (voilà qui je suis), témoigner d’une altération (voilà qui je suis empêché d’être). L’enjeu semble la délimitation de soi, au sens d’un espace intérieur, d’un lieu singulier d’interlocution interne. Entre la sculpture et la marche, la fouille et la déambulation, le récit et son impossibilité. Une telle délimitation de soi prend une valeur spécifique lorsque l’auteur témoigne dans l’écriture d’une expérience psychique d’effraction, d’implosion ou de falsification de l’être. Il s’agit notamment des expériences traumatiques extrêmes ou des troubles ayant rendu précaire ou incertaine la construction même de l’espace psychique. Dans ces différents registres de la survivance, l’écriture de soi prend alors littéralement fonction d’une écriture des limites: l’effort de (re)construire un lieu pour soi, suffisamment vivable et vivant. Le croisement de l’écriture et de la clinique est ici nécessaire: spécialistes de la littérature, écrivains et psychanalystes seront conviés à se rencontrer.

Avec le soutien de l’UTRPP et de l’Université Paris 13

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7 jours: du mercredi 17 juillet (19 h) au mercredi 24 juillet (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

MÉTAPHYSIQUES COMPARÉES

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DIRECTION: Pierre CHARBONNIER, Gildas SALMON, Peter SKAFISH

*M. Candea: Internal Comparisons: The Problem of Taking Euro-Americans Seriously *B. Cassin: Comment penser un relativisme conséquent? *P. Charbonnier: Qu’est-ce qu’une théorie anthropologique? *V. Das: What is an Example? *P. Descola: La pensée sauvage/des sauvages: enjeux philosophiques et anthropologiques *T. Garcia: Les contraintes ontologiques universelles imposées aux objets chez Descola *M. Holbraad: The poverty of anthropology: ethnographic aporia at the limit *S. Houdart: Métaphysiques en action autour du Grand Collisionneur de Particules au CERN *C. Imbert: Métalangages, référentiels et contrats naturalistes *F. Keck: Les frontières d’espèces comme problème métaphysique *E. Kohn: How Forests Think *P. Maniglier: L’Etre en tant qu’Autre: l’ontologie comme Discipline comparée *A. Mbembe: Sortir de la grande nuit: l’Afrique décolonisée *S. Pandolfo: Une réflexion en anamorphose à partir d’une pensée / pratique dans le champ de l’Islam contemporain *M. Pedersen: Moving to Remain the Same: Towards an Anthropological Theory of Nomadism *E. Povinelli: Indigenous Worlds in the New Media and Late Liberalism *G. Salmon: La comparaison ontologique à la lumière de l’histoire de l’anthropologie *P. Skafish: "Multiperson" and "Dividual": Critic and Metaphysics of The Individual *M. Strathern: Connections, relations and their friends in other epochs *A.-C. Taylor: Quel type de critique l’anthropologie produit-elle? *E. Viveiros de Castro: L’autre métaphysique et la métaphysique des autres

ATELIER (suivi de débats): *B. Latour & I. Stengers: Simulation d’une négociation diplomatique avec des Modernes qui chercheraient à se présenter enfin convenablement aux autres collectifs Dans un monde dont l’unité et l’homogénéité métaphysique se resserrent en permanence, l’anthropologie demeure l’une des rares disciplines intellectuelles prêtes à reconnaître que la "réalité" a été appréhendée à travers des concepts très divers, et peut toujours être prise en charge en des termes différents. Cette mise à distance de nos catégories fondamentales est à l’œuvre dans le travail des anthropologues à propos de concepts fondamentaux comme ceux de nature, de culture, de vérité et de liberté. Et pourtant, en dépit de sa pertinence critique, et y compris lorsqu’elle s’approche des préoccupations de la philosophie en discutant ces notions, l’anthropologie reste à l’écart des discussions qui y sont menées. Ces débats philosophiques se déroulent en effet le plus souvent sans véritablement prendre en considération (y compris après la "déconstruction de la métaphysique occidentale") d’autres formes de pensée, et les effets en retour qu’elles pourraient avoir sur la tradition occidentale, comme si cette dernière se suffisait à elle-même. Que peut-on attendre d’une anthropologie qui s’engagerait dans la production de concepts (post-)philosophiques? Que deviendrait la philosophie en intégrant ces concepts (et donc en cessant d’être entièrement "grecque")? En quoi le dispositif comparatif est-il essentiel à ce projet? Ce colloque rassemblera des anthropologues, des philosophes, comme des chercheurs issus d’autres disciplines comparatives, venus de France, du Royaume-Uni, du Brésil, des Etats-Unis ou d’autres pays, et que ces interrogations animent. Avec le soutien du Labex TransferS, du projet de recherche AIME, du Conseil européen de la Recherche (ERC) et de l’EHESS (Institut Marcel Mauss et Laboratoire d’Anthropologie Sociale)

7 jours: du vendredi 26 juillet (19 h) au vendredi 2 août (14 h)

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COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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TEXTIQUE: LE SOUCI DU DÉTAIL DIRECTION: Jean RICARDOU INITIATION: *J. Ricardou: Unification fondamentale *G. Tronchet: Un aperçu de la textique

INVESTIGATION:

INVITATION: *J. Gossart: Les zones de l’écrit *L. Lienart: Anatomies marginales *S. Simmons: La répétition en détail *M. Sirvent: Un détail de taille *D. Treton: Artefact

INVENTION: *Bestiaire ennealogue (atelier d’écriture)

La Textique? Une discipline nouvelle, inaugurée en 1985, à Paris, au Collège International de Philosophie, visant à établir une théorie unifiante des structures de l’écrit. Ses avantages? Pour la théorie: une coordination conceptuelle de mécanismes jadis et naguère plus ou moins bien pensés, une reformulation critique de certaines notions trop admises, ainsi qu’une réévaluation concertée de phénomènes négligés, voire méconnus, et une classification réfléchie de toutes les erreurs possibles. Pour la pratique: sur la base de la cardinale notion de lieu scriptuel, une analyse inédite, attentive, notamment, aux prétendues broutilles, ainsi que la possibilité de programmes et métaprogrammes d’écriture raisonnés permettant la correction et la récriture à plusieurs. En général: une clarté et une rigueur neuves dans l’ordre de l’écriture ainsi que des concepts. Sa méthode? Explorer par niveaux l’ensemble des structures loisibles, leurs problèmes et leurs effets, selon des matrices exhaustives à stipulation croissante, réfutables à mesure, le cas échéant, par tout contre-exemple analysé comme tel. Le thème? Les détails formant, tout à la fois, ce par quoi s’établit un objet et ce qu’une ordinaire conception tend à restreindre, il s’agira de faire saillir tout leur intérêt. Le travail? Sur la base des contributions expédiées environ un mois à l’avance, chaque séance sera intégralement consacrée à une discussion de certains des problèmes soulevés. Les participants? Toutes celles et tous ceux, quels soient-ils, que le champ ainsi balisé et le travail du coup permis intriguent, et qui, sachant qu’une portion du séminaire, au début, puis une fois tous les deux jours, sera vouée à un rappel des concepts majeurs, désirent, le vocabulaire technique se trouvant en séance, aussi réduit que possible, et, s’il le faut, éclairci à mesure, venir à titre de participants actifs ou d’auditeurs curieux. Les séances? En guise d’initiation ou de révision, un retour, pendant plusieurs jours, sur la méthode et les enjeux. Puis le traitement des questions annoncées. Et non moins, chaque fin d’après-midi, en vue d’unir, ainsi qu’il sied, la théorie et la pratique, un atelier d’écriture, à partir d’un programme élémentaire. L’inscription? Il est souhaitable, pour bénéficier du précoce envoi des écrits préparatoires, de l’accomplir au plus tôt.

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10 jours: du lundi 5 août (19 h) au jeudi 15 août (14 h)

*D. Bilous: Ecrire "Coups de billard" dans le détail *J.-C. Raillon: Miroitements *J. Ricardou: Arvers à revers *J.-C. Tournière: Spécification de la virtualisation *G. Tronchet: Astérisques et périls

SIMONDON ET L’INVENTION DU FUTUR

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DIRECTION: Jean-Hugues BARTHÉLÉMY, Vincent BONTEMS

*A. Bardin: Régulation et invention collective chez GS *J.-H. Barthélémy: Genèse, histoire et normativité technique *V. Bontems: Sortir de la servitude énergétique *S. Bourbonnais: Penser l’architecture numérique *G. Carrozzini: L’invention du futur dans le design *P. Chabot: Singularité de GS *L. Duhem: GS, un penseur des réseaux *A. Feenberg: Concrétiser GS et le constructivisme *E. Hörl: L’écologie générale de GS *A. Lefebvre: La théorie du devenir de l’image *S. Loeve: Penser les nanotechnologies *J.-A. Malarewicz: GS et la psychothérapie *S. Margairaz: GS et Cerisy *Y. Michaud: Une esthétique pour le design contemporain? *V. Minier: Prospective mécanologique en astrophysique *B. Morizot: Les techniques de soi à la lumière de la philosophie des techniques *A. Sauvagnargues: Image, invention, technique *B. Stiegler: Le cycle des images

TABLES RONDES (suivies de débats): *Simondialisation & Tra(ns)ductions: G. Carrozzini, A. de Boever, M. Cuntz, P.-E. Rodriguez et C.-H. Yang *Temps échelonné et prospective: V. Bontems et P. Durance *Technologie et informatique: F. Pascal, C. Fauré, J. Grosman et M. Kurtov *Technologie et enseignement de la culture technique: E. Faroult, T. Gaudin et B. Decomps *La préindividualité quantique: V. Bontems, L. Bot, C. De Ronde et M. Smerlak *GS et le devenir de la philosophie: J.-H. Barthélémy, V. Bontems, R. Mendoza-Canales, M. Pacvon et F. Pascal *Techno-esthétique et Design: L. Duhem, V. Beaubois, V. Bontems et S. Loeve *L’invention du futur, collectifs et société: J. Landrieu, G. Amar, M. Hatzfeld et A. Querrien

SOIRÉES: *L’individuation vitale, dialogue entre J.-H. Barthélémy et J.-J. Kupiec *Films: Simondon du désert (F. Lagarde), Entretien sur la mécanologie (V. Bontems) La redécouverte de l’œuvre de Gilbert Simondon (1924-1989) inspire désormais de nombreux travaux en France (notamment à l’Atelier Simondon) et dans le monde. Une nouvelle génération de philosophes et de chercheurs en sciences humaines s’attelle à commenter cette pensée encyclopédique, à la réactualiser en l’appliquant aux problématiques contemporaines. La philosophie de GS, qui balaie un spectre allant de la philosophie de la Nature à la philosophie des techniques, unit les enjeux scientifiques et technologiques actuels et les problématiques liées au devenir des sociétés humaines et de l’écosystème. Elle propose un système conceptuel ouvert (avec des notions telles que préindividualité, déphasage, transduction, modulation, milieu associé, métastabilité, transindividualité) qui restaure les conditions d’un échange transdisciplinaire fructueux entre les sciences de la nature et les sciences humaines. Cette pensée de l’invention oriente résolument vers le futur; elle suggère une prospective avertie et audacieuse. En intégrant ses réflexions sur la construction d’un temps "échelonné" pour appréhender l’avenir, sur la réflexivité technologique pour penser l’enseignement de la culture technique et les processus d’innovation, sur la constitution d’un véritable collectif pour concevoir la transformation sociale, cette décade sera également l’occasion de faire le point sur les apports de GS à la prospective. Avec le soutien de la Fondation "pour la science" du Commissariat à l’Energie Atomique, de la chaire TMCI des Mines Paristech, de l’Ecole Normale Supérieure et de l’Université de Paris 10

10 jours: du lundi 5 août (19 h) au jeudi 15 août (14 h)

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COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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CAMUS, L’ARTISTE DIRECTION: Sophie BASTIEN, Anne PROUTEAU, Agnès SPIQUEL

*F. Bartfeld: La conférence d’Upsal ou le bonheur de l’artiste *G. Basset: La jeunesse algéroise de Camus: à la recherche de l’art et de l’artiste *M.-T. Blondeau: D’une chute l’autre? *I. de Cassagne: Unité de style, unité d’intention (dans le récit) *S. Chaudier: Camus face à la métaphore *M.-S. Doudet: Sous le signe de Van Eyck: art et artifices dans La Chute *J. Herbeck: De l’art du décor ou l’ascèse du "rectangle vide" *H. Inada: Comment l’art peut-il corriger la création? *E. Kouchkine: L’artiste à la scène: du maître à l’élève *A. Lager: Deux visages de l’artiste camusien: René Char et Roger Martin du Gard *R. Larue: L’artiste camusien sous l’influence de Tolstoï? *S. Lócio Geske: L’art ou de la fidélité au monde des pauvres *J.-L. Meunier: Camus et la musique *E. Morisi: Visages de "l’art et la douleur" chez Camus *J.-P. Nadeau: Camus et l’éthique de la création: le paradoxe de l’artiste meurtrier *A. Palud: La Peste, ou comment écrire? *F. Planeille: "Le Minotaure" ou le monde de l’art perdu et retrouvé *H. Rufat: Deux artistes pour la paix: Albert Camus et Pau Casals *B. Sändig: "Le terrible et dévorant égoïsme des artistes" (Camus, Carnets) *H. Sanson: "Amertume et grandeur": Camus et le spectre de la poésie *H. Takatsuka: Entre la correction des Carnets et la rédaction du Premier Homme *A. Van De Wiele: Le "Poète" baudelairien: un "homme révolté"? *D. Walker: Camus et le point de vue esthétique *J. P. Walsh: Albert Camus, artiste haïtien *C.-M. Zarnescu: La "solidarité" référentielle du présent

Les récents débats et travaux sur Camus ont souvent mis l’accent sur le penseur, le journaliste, l’homme engagé. Or, Camus se définissait comme un artiste. Trente ans après le colloque de Cerisy en 1982, Albert Camus: œuvre fermée, œuvre ouverte?, la présente rencontre, tenue à l’occasion du centenaire de sa naissance vise à donner une impulsion nouvelle aux études, en France comme à l’étranger, mettant en avant "Camus, l’artiste". Ce colloque s’efforcera d’explorer les rapports que Camus entretient avec l’art en général, avec son art qui est l’écriture, avec les autres arts et avec d’autres artistes. À partir de ses personnages de fiction qui sont des artistes, à partir de ses essais, de ses Carnets, de sa conférence à Upsal à l’occasion du prix Nobel de littérature, il réfléchira à sa conception de l’artiste, au rapport de celui-ci au monde et à son temps, et à la fonction de l’art vis-àvis du réel.

Avec le soutien de la Société des Etudes camusiennes, de l’Université Catholique de l’Ouest (Angers) et du Collège Militaire Royal du Canada (Kingston)

www.ccic-cerisy.asso.fr/camus13.html

7 jours: du samedi 17 août (19 h) au samedi 24 août (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

JEAN GRÉMILLON ET LES QUATRE ÉLÉMENTS

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DIRECTION: Yann CALVET, Philippe ROGER COMMUNICATIONS (suivies de débats):

*L’eau: Grémillon et la musique (l’axe sonore): M. Barnier (Le son du vent chez Grémillon), M. Cadalanu (Grémillon à l’épreuve de l’opérette: La valse Royale), P. Couté (Apollinisme et dionysisme dans l’œuvre de Grémillon), Y. Desrichard (Roland-Manuel et Grémillon: une collaboration, de la théorie à la pratique), P. Langlois (Grémillon et la musique concrète), B. Thiriet (Images en noires et blanches), D. Vasse (Entrez dans la danse avant d’y succomber) *L’air: Grémillon et le rêve (l’axe de l’ésotérisme): Y. Calvet (L’influence de l’ésotérisme sur l’ensemble de l’œuvre), J.-C. Ferrari (La représentation du lien amoureux), H. Frazik (L’insolite chez Grémillon), B. Guillemet (La scène "ouverte" dans L’amour d’une femme), J.-D. Nuttens (L’invisible), P. Roger (Lumière de Grémillon), M. Scheinfeigel (La pensée magique du cinéma dans l’œuvre de Grémillon) *Le feu: Grémillon témoin de son temps (l’axe des conflits de l’Histoire): J.-F. Buiré (Grémillon-Renoir: Remorques), D. Robic-Diaz (La colonie: espace maudit du «non lieu»), B. Thomas (A propos du Printemps de la liberté)

Ce colloque entend, sinon réhabiliter, du moins rendre un hommage renouvelé à l’un des cinéastes majeurs de l’école française: Jean Grémillon (1901-1959). Même si elle n’est pas complètement oubliée, l’œuvre de ce Normand (né à Bayeux) nourri d’art musical demeure aujourd’hui étrangement en retrait, sans doute en raison de son originalité et de sa complexité. Pas moins de quatre axes paraissent nécessaires pour approcher celui qu’on a trop souvent qualifié seulement de cinéaste maudit. Quatre axes, en résonance profonde avec son dernier film, son testament poétique, André Masson et les quatre éléments. D’abord l’axe documentaire ("la terre"), Grémillon présentant le cas unique d’un cinéaste de fiction commençant et achevant sa carrière par une série de courts métrages documentaires. Puis l’axe sonore ("l’eau"), le rapport du cinéaste à l’expression musicale sous toutes ses formes s’avérant déterminant. Ensuite, plus inattendu car peu fréquenté, l’axe de l’ésotérisme ("l’air"), car l’érudit Grémillon a toujours inscrit ses films dans une rêverie précise se rattachant aux grandes traditions. Enfin l’axe des conflits de l’Histoire ("le feu"), le cinéaste s’étant toujours voulu un témoin de son temps. Ce colloque souhaite ainsi, par ces quatre déclinaisons, donner des clefs pour mieux apprécier une poétique toujours actuelle, essentielle.

Avec le soutien de l’équipe du LASLAR de l’Université de Caen Basse-Normandie

7 jours: du samedi 17 août (19 h) au samedi 24 août (14 h)

www.ccic-cerisy.asso.fr/gremillon13.html

*La terre: Grémillon et le réel (l’axe documentaire): F. Albéra (Grémillon: Film/Travail), J.-P. Guye (Cadrages), C. Le Pallec-Marand (Le travail du corps chez Grémillon), I. Mailland (La mise en scène de la guerre dans trois documentaires de Grémillon), D. Marchiori (Les documentaires de Grémillon)

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À QUOI (VOUS) SERT LE (CONCEPT DE) JEU? DIRECTION: Laurent MERMET, Nathalie ZACCAÏ-REYNERS

*A. Blanc: Psychodrame et jeu transitionnel: de l’expérience à l’appropriation subjective *D. de Blic: Jouer malgré soi? Mondes oniriques et mondes ludiques *R. Brahy: Jeux et enjeux en atelier-théâtre: un engagement tout au présent *J.-M. Chaumont: A la vie, à la mort: jeux nobles et jeux ignobles *D. Crookall: Simulation and gaming. Global state of the art and perspectives *J.-P. Delchambre: Vers une socio-anthropologie du jeu comme modalité de l’existence *J. Friedrich: La théorie du jeu de Bülher et ses potentiels heuristiques *F. Gaudez: Création, innovation, simulation *D. Goutx & J. Langumier: Elargir le cadre de l’information préventive sur les risques d’inondations par la mobilisation des concepts du jeu *R. Hamayon: Jouer, créer un écart et l’exploiter *S. Kapp: Jeux de rôles grandeur nature, immersion ludique, immersion fictionnelle *S. Klimis: La puissance démocratique du théâtre, un "jeu sérieux"? *F. Lauwaert: C’est du chinois ! Jouer / penser entre les mots *P. Lenel: Jeux pour acteurs et non-acteurs: transformation personnelle, reconfiguration du monde *N. Marquis: Le jeu comme analyseur sociologique de la lecture d’ouvrages de self-help *L. Mermet: Le jeu comme métaphore, concept et exercice pour penser l’action réfléchie *A. Richard-Ferroudji: Modélisation "système-agent" et jeux de rôles *S. Tisseron: Jouer pour grandir, avec les jeux vidéo aussi *T. Wendling: Lévi-Strauss et l’esprit du jeu. L’anthropologie entre métaphores ludiques et ethnographie des jeux *N. Zaccaï-Reyners: Le moment du jeu

Autant forme d’activité que de pensée, le jeu allie la référence aux contraintes et règles avec le travail de l’imagination et l’élan de la créativité individuelle ou collective. Il renvoie à l’expérience de figuration et de reconfiguration du monde, à la fois condition de l’action collective et dispensatrice de plaisir. Ainsi la notion de jeu est invoquée dans des contextes particulièrement divers, aussi bien en ce qui concerne les pratiques que les théories qui s’en réclament. Présente dans des disciplines telles que la philosophie, l’économie, la gestion, les mathématiques, la sociologie, la psychologie, l’histoire, la théorie politique, l’esthétique, la littérature, elle est également au centre de méthodes de recherche, d’enseignement ou d’intervention largement diffusées. C’est à explorer cette notion dans son étonnante pluralité d’usages que sera consacrée cette rencontre. Autour d’interventions inscrites dans des pratiques actuelles et des terrains multiples (dont la sociologie du théâtre, la psychologie clinique de l’adolescence et de l’addiction, les serious games, l’humour et la subversion), se trouveront revisités les potentiels de la notion de jeu, sans qu’il soit oublié de pratiquer le jeu, bien sûr.

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7 jours: du lundi 26 août (19 h) au lundi 2 septembre (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

PHILIPPE BECK, UN CHANT OBJECTIF AUJOURD’HUI

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DIRECTION: Aurélie LOISELEUR, Gérard TESSIER, Laurent ZIMMERMANN Avec la participation de Philippe BECK

*G. Artous-Bouvet: La chambre du poème *A. Badiou: La Lyre dure de Ph. Beck *J. Balso: Bateau sobre, Bateau ivre *S. Baquey: Des poèmes re-situés: vers la popularité *I. Barbéris: La scène comme possible du poème *B. Bonhomme: La rédification des contes dans Chants populaires *B. Casas: Lecture, remarques *M. J. De Moraes: De l’expérience du sens chez Ph. Beck *P. Echinard-Garin: Une lecture de Dans de la nature, Elégies Hé, et De la Loire *I. Garron: Physique du poème *A. Guillon-Lévy: L’appel de la langue chez Ph. Beck... Oui *T. Hordé: Beck: poésie et politique *G. Krause: Chants populaires: Brothers in Grimms *J. Majorel: Interpréter du Beck *Y. di Manno: Avec Ph. Beck, une traversée éditoriale *N. Michel: La fin de l’autotélisme *J.-L. Nancy: La rédification *P. Ouellet: L’opérateur de souffle *X. Person: Poétique de l’antipathie *J. Rancière: De la poésie au poème *J. Risset: Dante au pays de "Réden" *A. Rodriguez: Ce qu’il reste du cœur chez Ph. Beck *M. Rueff: Ph. Beck et l’art des vers *T. Samoyault: Le principe de Merlin *J.-L. Steinmetz: En guise d’allégories

ATELIERS: *T. Trzaskalik & G. Tessier: Redire le lu, fixer le flux (Lectures)

SOIRÉES: *P. Beck: Lecture de textes inédits *G. Pesson: Ecrire la musique avec Ph. Beck, un dialogue (au violoncelle, E. Andreyev) Chantant "avec beaucoup d’impersonnalité", Philippe Beck sait "l’art d’être dans la poésie". En forgeant le néologisme d’"impersonnage", il a nommé la métamorphose du poète en "dieu humain général". Sujet lyrique vigilant, sujet critique, à la fois effacé et dilaté aux dimensions du général dans le particulier, le poète aère musicalement les rapports entre les hommes et parle à son époque, y intervient. L’œuvre beckienne a une valeur inaugurale, sans pour autant faire table rase du passé: par sa tenue classique, sa relecture des sources et sa traversée des voix, il rénove le lyrisme. "Forme continuante", cette poésie fait retour sans répéter, elle reprend: reprise du vers, des genres et de leur hybridation savante (conte, élégie, idylle, poème didactique), des indécidables racines populaires, fabuleuses et fabulistes, réfection du maniérisme et/ou du baroque. "Réden", dans Déductions, explore ainsi la part de paradis possible pour notre "rhumanité", dans une réflexion sur l’Histoire qui restitue la poésie à sa vocation anthropologique. La musique de l’homme rejoint dès lors une disposition éthique future, déploiement de sens dans une lecture du temps. Enseignante en densité, elle est littérature de la littérature: la lyrique beckienne enveloppe une poétique à déployer ensemble. Ce colloque s’efforcera de montrer en quoi une poésie intempestive dans sa singularité, ni "contemporaine" au sens vague, ni néo-classique, relance, par sa nature polyphonique, l’inquiétude et la pulsation de Maintenant. En interrogeant la notion neuve et rigoureuse d’un "impersonnage poétique", il éclairera donc le possible rôle et la puissance d’une poésie dans la rudesse de nos vies. Avec le soutien de l’Université de Nantes, du CAPHI, de la Maison des Ecrivains et de la Littérature

7 jours: du lundi 26 août (19 h) au lundi 2 septembre (14 h)

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COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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MORALE ET COGNITION : L’ÉPREUVE DU TERRAIN DIRECTION: Monica HEINTZ (Ecole thématique du CNRS)

*J.-B. André: La coopération et l’évolution de la morale *N. Baumard: Une approche évolutionnaire de la morale *M. Bloch: Trouver la morale dans le quotidien malgache *F. Clément: La diffusion des principes moraux *E. Cohen: Similarity ans Synchrony in the Evolution of Cooperation in Humans *E. Dupoux: La cognition morale chez les enfants préverbaux *F. Giardini: Choix des partenaires et réputation *P. Jacob: Empathie et morale *A. Jarrick: Comparative evolution of legal systems *L. Kaufmann: Les approches sociales de l’esprit *P. Liénard: Anthropologie naturalisée de la vertu *R. Ogien: L’ambition universaliste du minimaliste éthique *D. Vidal: Controverses morales et validations empiriques : exemples indiens *T. Widlok: Moral uncertainty and ethical immediacy

ATELIERS (suivis de débats): *Penser la morale à partir des dilemmes moraux, animée par F. Cova *Les biais dans l’ethnographie de la morale, animée par M. Heintz & M. Stewart *Evolution culturelle et biologique de la cognition morale, animée par O. Morin *Les émotions morales, animée par I. Rivoal La dernière décennie a vu fleurir une importante littérature, en sciences sociales, portant sur les valeurs morales. Face à l’ancien débat entre universalisme et relativisme culturel, il est nécessaire de s’appuyer sur les recherches récentes en sciences cognitives et en économie comportementale pour affiner les méthodes d’observation de la réalité sociale. L’épreuve du terrain pose un défi méthodologique constant aux anthropologues et sociologues se penchant sur cet aspect social, longtemps caché par l’équation Durkheimienne: le social = le moral. De leur côté, les chercheurs en sciences cognitives que les méthodes de recherches restreignent souvent au laboratoire, s’efforcent de sensibiliser la communauté des sciences sociales à la nécessité de tester leurs hypothèses sur des terrains culturellement différents. Il s’agirait donc de confronter les hypothèses et méthodes de travail développées par des chercheurs issus de traditions disciplinaires différentes dans le souci d’ouvrir la voie pour une collaboration des équipes interdisciplinaires enquêtant sur les valeurs morales comme concepts clés dans la compréhension de la réalité sociale. Avec le soutien du CNRS et de l’IUF (Institut Universitaire de France)

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7 jours: du mercredi 4 septembre (19 h) au mercredi 11 septembre (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

CÉSAIRE 2013: "PAROLE DUE"

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DIRECTION: Anne DOUAIRE-BANNY

*M. Aïta: Spécificités de la traduction du Cahier d’un retour au pays natal vers l’espagnol *F. Alix: La vérité subjective du Toussaint Louverture de Césaire *M. Ba: Entre mémoire et promesse *J. Bessière: Césaire: promesse poétique, promesse historique? *B. Cailler: La "grande douloureuse douceur" (E. Glissant) de Césaire *L. Cassin: L’intertextualité de l’œuvre poétique de Césaire dans la caraïbe francophone *V. Corinus: Présence et fonctions du substrat contique chez Césaire *A. D. Curtius: Tropiques: le dialogue créole et écopoétique d’Aimé et Suzanne Césaire *A. Diané: L’incipit du Cahier d’un retour au pays natal *A. Douaire-Banny: "La fin du monde, parbleu!" et le "lait jiculi": des impératifs catégoriques *R. Fonkoua: Césaire et les arts (peinture, photo et discours sur les arts autour des figures nègres) *M. Gallagher: Le défi de la décolonisation: l’opacité de la poétique de Césaire *L. Hardwick: Lire et enseigner le Cahier d’un retour au pays natal en Grande-Bretagne (un outil d’apprentissage en ligne) *R. Hénane: Une poétique de la douleur *N. Hossard: La fabrique de l’aube: Césaire et Kateb par Rimbaud *J. Jonassaint: Des traductions anglaises des Christophe *L. Kesteloot: L’utilité d’une édition critique de Césaire *C. Lapoussinière: Césaire et les liens intergénérationnels *T. Malfettes: Emplir l’espace et "avant temps": l’image poétique chez Césaire *D. Maximin: La poésie, parole essentielle *N. Nesbitt: Penser la politique avec Césaire: décolonisation, autonomie, communisme *M. Noel-Ferdinand: Le corps perdu du créole chez Césaire et Derek Walcott *Y. Parisot: "Esquisses martiniquaises" du Réel merveilleux caribéen *L. Pestre de Almeida: Traduire Césaire, entre l’oral et l’écrit, d’un langage à un autre *D. Rumeau: Les poèmes épitaphes: mémoire héroïque et genres funéraires *C. Saah Nengou: Guerre à la syntaxe et paix aux hommes, une devise poétique *A. Schneider: De la destinée pédagogique de Césaire: poétique(s) de l’engagement pour la jeunesse *A. Songolo: Césaire au cinéma *K. Tsunekawa: Fanon et Glissant, deux versants du volcanique Césaire L’année 2013 correspond au centenaire de la naissance d’Aimé Césaire. Elle permettra la célébration de la mémoire du poète-Rebelle dont la voix rayonne de langage, et dont le grand cri nègre, d’une telle raideur, ébranlera les assises du monde. L’œuvre d’Aimé Césaire, vivace, habite notre temps comme un vouloir obscur et têtu, comme une vaste pensée qui nous saisit et nous mène par la force du Mot sur les tracées de l’Universel. En effet, la fureur du Mot gouverne cette œuvre. Et comme, ainsi que le rappelle le poète, c’est l’image qui est riche et le concept pauvre, ce colloque abordera principalement l’œuvre par l’étude du signe avant celle du concept. Se voulant ainsi la Noria qui permet de racler les profondeurs et de les faire remonter au jour, il s’organisera autour de trois axes: - lire Aimé Césaire: retourner au texte, au mot, à la chair de l’œuvre, à sa genèse; - traduire Aimé Césaire: arts visuels, théâtre, peinture (Picasso, Wifredo Lam); - enseigner Aimé Césaire: enseignement concret, biographie, poésie, politique, histoire, essais, ouverture à l’Universel. Ce colloque sera un champ ouvert aux spécialistes et aux "jeunes pousses", doctorantes et doctorants, dont il est légitime d’attendre un regard neuf. Avec le soutien de l’Université de Rennes 2 (CELLAM), de Rennes Métropole et de l’Université de Paris-Sorbonne 4

7 jours: du mercredi 4 septembre (19 h) au mercredi 11 septembre (14 h)

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COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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DES POSSIBLES DE LA PENSÉE (AUTOUR DES TRAVAUX DE FRANÇOIS JULLIEN) DIRECTION: Françoise GAILLARD, Philippe RATTE Avec la participation de François JULLIEN

*Ouvertures: L. Chiming (Le commun et la communication), F. Jullien (Logique d’itinéraire: regarder derrière et devant soi), H. Juvin (De nos conventions généreuses et du peu de réalité), L. Vandermeersch (Le sens dans la pensée chinoise et la philosophie européenne) *Chine/Europe, des écarts à la promotion du commun: J. Dandan (Sagesse du «milieu» et problématique d’une autre "subjectivité"), W. Franke (L’éloge de la fadeur et la litote du neutre: Jullien, Blanchot, Barthes), K. Le Huu (Si l’efficacité va sans volonté), E. Lin (FJ en chinois et en Chine), P. Ratte (Maintenir l’écart), M. Smia (La pensée de FJ dans le management), H. Wu (Pourquoi les Chinois ont-ils du mal à saisir la différence entre différence et écart?) *De l’altérité et des possibles de la pensée: D. Bougnoux (Glissements progressifs dans l’altérité), J.-J. Goux (Economie de la différence), F. Heubel (Qu’est-ce que la philosophie interculturelle?), S. de Mijolla (Franchir les limites pour redéployer les possibles), M. Ramos (Le droit en Chine et en Occident), P. Raynaud (Civilité chinoise et politesse française) *De l’universel: R.-P. Droit (La pensée de biais), M. Hunyadi (L’universalisme est-il l’inéluctable destin de la philosophie morale?), M. Wieviorka (Repenser l’Universel: le numérique, obstacle ou espérance?) *L’entre et le vivre: J.-C. Darmon (Trace de Montaigne et spectres d’Epicure), R. Debray (L’être ou l’entre), P. Ratte (Penser l’entre) *Transformations silencieuses: P. Fabbri (Aspects et rythmes de la processivité), F. Gaillard (La transition comme continuité dans la rupture), E. Klein (Quand ça change, qu’est-ce qui change?), M. Potte-Bonneville (Evénement à bas bruit, de Nietzsche à FJ) *De l’intime: P. Hochart (De l’intime), T. Samoyault (L’intime et le politique), B. Sichère (Intime et culture de soi) *Langue(s), poétique: P. Beck (L’usage poétique de la description de la valeur allusive), M. Rueff (Sémantique et poétique) *Traduction, bilan, perspective: M. Crepon (L’identité culturelle en traductions), X. North (Questions de traduction) François Jullien a choisi de ne pas s’implanter dans une pensée. Ayant ouvert son chantier dans l’écart entre les pensées de la Chine et de l’Europe, il n’a cessé d’organiser leur vis-à-vis afin, non de les comparer, mais de déployer entre elles un champ commun de réflexivité. Etant conduit ainsi à circuler entre des domaines aussi divers que la morale, l’esthétique, la stratégie, les pensées de l’Histoire comme de la nature et de la vie, il a en vue, par cette déconstruction menée du dehors, de détecter les parti-pris enfouis et de faire apparaître, de cette façon, notre impensé tout en faisant se lever leurs fécondités respectives et, la désenlisant de ses atavismes, de relancer la philosophie. Ce colloque questionnera la fécondité de cette démarche originale et aventureuse qui a produit des dérangements tant dans le domaine de la philosophie que dans celui de l’orientalisme. On considérera les effets de "bougé" produits dans divers champs de la pensée ainsi que l’incidence de ces croisements sur l’art, la psychanalyse, la politique, le management. Enfin, on prendra en compte l’inflexion de ce travail autour de la question du "vivre". Sont invités à ces débats non seulement des philosophes et des sinologues, mais aussi tous ceux, penseurs ou acteurs du monde économique, politique et social, dont cette stratégie oblique peut croiser le travail et la réflexion. Avec le soutien de la chaire sur l’altérité du Collège d’études mondiales

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7 jours: du samedi 14 septembre (19 h) au samedi 21 septembre (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

PENSER ET AGIR POUR L’INTERCULTUREL

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DIRECTION: Issa ASGARALLY, Isabelle ROUSSEL-GILLET

*I. Asgarally: L’interculturel, défi du XXIe siècle *C. Beski-Chafiq: Interculturel: les enjeux du "faire société" *M. Besson: Dialogue-création: échanges et change *P. D’Iribarne: Faut-il se comprendre pour s’entendre? L’expérience des entreprises multiculturelles *F. Dorey & I. Roussel-Gillet: Parti-pris muséographique et praxis interculturelle *M. Gazier: Penser, rêver, écrire en plusieurs langues *J. Gundara: Interculturality and Inequalities: Implications for Multicultural Polities *J.-M. Le Clézio: L’espoir de l’interculturel *A. Nouss: Esthétique interculturelle, esthétique de l’interculturel *M. Pretceille: Eduquer à la diversité: pour un humanisme du divers *J. Takhar: Marketing Critique et théorie postcoloniale *B. Thircuir: Faire de l’altérité et de l’écart de perception une force de création théâtrale "Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action" (Bergson) À l’heure où nombre de cultures sont "réduites au silence", que signifie être "militant de l’interculturel" (Jean-Marie Gustave Le Clézio): comment construire une société interculturelle? Pour quels enjeux? Selon quelles modalités? L’enjeu n’est rien moins que l’engagement pour la paix. Issa Asgarally a clairement posé l’alternative entre la guerre ou "l’interculturel, qui est l’autre nom de la paix" ainsi que les distinctions entre monoculturalisme, multiculturalisme et interculturel. Le pluralisme culturel ne crée pas les conditions suffisantes de l’interculturel, ne lève pas les cloisonnements et peut isoler dans "la plus haute des solitudes" (Tahar Ben Jelloun). Ce colloque propose de confronter les bases théoriques de penseurs et d’acteurs de l’interculturel dans des champs divers (pratiques artistiques, pratiques de traductions ou d’éditions, analyses des expériences en entreprise ou dans le champ éducatif et plus largement dans la société). Partageant leurs pensées lors de cette rencontre "interdisciplinaire", les conférenciers exploreront les deux dimensions proposées par la Fondation pour l’Interculturel et la Paix: vivre et penser l’interculturel. Les acteurs de ce colloque s’inscrivent dans un des quatre axes suivants: - interculturel et paix, regards sur la société contemporaine, - interculturel et arts, expériences de pratiques interculturelles et création contemporaine (littérature, création plastique, chorégraphie, livre d’artistes...), - interculturel et éducation, théories en pratiques, analyse de pratiques, mise en situation interculturelle et atelier dans l’école, - interculturel en entreprise. Plus d’informations sur le site dédié à ce colloque: http://www.interculturel-cerisy.eu Avec le soutien de la Fondation pour l’interculturel et la paix (FIP), du Scriptorial d’Avranches, de l’Association "Le Musoir" et de l’Université d’Artois

4 jours: du lundi 23 septembre (19 h) au vendredi 27 septembre (14 h)

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COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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LE DÉCOUPAGE AU CINÉMA DIRECTION: Vincent AMIEL, Gilles MOUËLLIC, José MOURE

*V. Amiel: Le découpage revu par la télévision *E. André: Le découpage de l’homme occidental, ou l’animation du visible *C. Aumont: "How Would Lubitsch do it", Billy Wilder et le découpage *C. Blümlinger: Le découpage comme activité structuraliste *D. Chateau: Découpage du réel et couture filmique *S. Daniellou: Le regard d’un tiers: découpage des scènes de représentations théâtrales dans le cinéma de Kenji Mizoguchi *A. Gaudreault & P. Gauthier: Découpage, alternance et réception dans la cinématographie-attraction *L. Guido: Découper la danse(euse): d’un dispositif canonique du regard *H. Joubert-Laurencin: Le découpage: une histoire de mot *L. Le Forestier: Archéologie du découpage: de la pensée technique à la réflexion théorique *G. Mouëllic: Découpage et improvisation *J. Moure: Le champ-contrechamp, figure du découpage *A. Quintana Morraja: Découpage et impondérable dans les premiers films de Chaplin *F. Sabouraud: Découpage et cinéma documentaire: réflexion autour du champ / contrechamp *K. Sierek: Découpage et construction des temporalités dans des films d’Alexandre Sokourov et de Bela Tarr *E. Siety: A rebours: du film au découpage *J.-P. Sirois-Trahan: "Découpage, mon beau souci" *F. Thomas: Renoir américain / Renoir français *L. Vancheri: Le classicisme de Jean-Luc Godard ou les vertus du Grand Siècle

Le découpage en plans, qui est considéré aujourd’hui comme le fondement de l’art cinématographique, en est paradoxalement l’un des éléments les moins étudiés. Alors que le montage a focalisé depuis longtemps l’attention des théoriciens du cinéma, et que l’histoire et la pratique en ont été amplement interrogées, on s’est rarement penché sur la question du découpage. Quelle part peut-on lui attribuer dans la construction du film, et dans quelles cinématographies? Quelle est la persistance actuelle du découpage, et sous quelle forme? L’histoire du cinéma, des théories, des formes, l’esthétique, l’histoire culturelle pourront être convoquées à débattre, et à reconstruire cette notion dont la délimitation même (pour ne pas parler de définition) est à reprendre.

Avec le soutien de l’Université de Caen et de l’équipe LASLAR, de l’Université de Paris 1 et de l’équipe Cinéma et Audiovisuel de l’institut ACTE (UMR 8218), de l’Université de Rennes 2 et de l’équipe Arts, pratiques et poétiques (EA 3208) dans le cadre du programme de recherche TECHNES

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4 jours: du lundi 23 septembre (19 h) au vendredi 27 septembre (14 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

INTERDISCIPLINARITÉS ENTRE NATURES ET SOCIÉTÉS

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DIRECTION: Bernard HUBERT, Nicole MATHIEU COMITÉ D’ORGANISATION: X. ARNAULD DE SARTRE, M. JOLLIVET, J.-L. MARTINAND, C. MILLIER, O. PETIT, S. ZASSER

*C. Henry: Autonomie scientifique, démocratie technique *R. Ison: Du développement durable au développement systémique: quelles transformations dans les discours et les pratiques? *C. Kull: Political Ecology: post-disciplinarité ou dogme disciplinaire? *R. Lawrence: Les défis de l’interdisciplinarité dans l’enseignement universitaire *J.-M. Servet: Échelles et niveaux en sciences sociales: les leçons de Gulliver *J. Simont: Philosophie et interdisciplinarité: l’expérience des Temps modernes *E. de Turckheim & J. Spaapen: Peut-on évaluer la recherche interdisciplinaire selon les protocoles standards? *I. Veiga: Pratique interdisciplinaire dans la recherche et la formation pour le développement: expériences au Brésil et en Argentine *B. Villalba: Temporalités négociées, temporalités prescrites: l’enjeu du détail

ATELIERS (suivis de débats): *Quelles perspectives pour les sciences en rapport avec l’action? *Quelles natures voulons-nous? Quelles natures aurons-nous? *Épistémologie générique des communs entre interdisciplines et disciplines *Modélisation des systèmes complexes et interdisciplinarité *Pratiques interdisciplinaires de laboratoires de recherche: quelle valeur heuristique, pour quelle utilité sociale? *Expériences interdisciplinaires: quels retours sur les disciplines? *Articuler logos et nomos dans une démarche collective de recherche: confrontation d’expériences de terrain *Les socio-écosystèmes vus à travers les institutions *Sciences en sociétés: quelles médiations? *Les animaux comme révélateurs et passeurs de frontières *Résilience des socio-écosystèmes: un concept en question entre disciplines. Le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, les pollutions de tous ordres, les risques sanitaires de toutes origines, les risques technologiques de toutes espèces, la gestion des ressources naturelles: autant de questions, soit nouvelles, soit à poser de façon nouvelle. Toutes ont ce trait commun que les réponses qu’elles exigent se situent simultanément et indissociablement sur deux plans: celui des phénomènes naturels et celui du fonctionnement de la société qu’elles impliquent. Elles font émerger des problèmes qui convoquent les sciences de la nature et les sciences de la société traduisant l’hybridation de ces deux ordres de faits. Se posent alors des interrogations sur les démarches en mesure d’identifier les processus de cette hybridation, d’en comprendre les raisons et d’ouvrir ainsi des pistes pour l’action. Ce colloque, organisé par la revue Natures Sciences Sociétés avec l’association NSS-Dialogues, à l’occasion de son vingtième anniversaire, se donne pour objectif d’approfondir ces interrogations. Il privilégiera les ateliers en groupes de travail à partir de quelques conférences plénières situant les enjeux et illustrant la manière dont ils sont pris en compte dans différentes communautés scientifiques françaises et étrangères. Avec le soutien du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, du Cirad, du CNRS, de l’Ifremer, de l’INRA, de l’IRD et de l’IRSTEA

5 jours: du lundi 30 septembre (19 h) au samedi 5 octobre (14 h)

www.ccic-cerisy.asso.fr/interdisciplinaires13.html

COMMUNICATIONS (suivies de débats):

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APPRIVOISER L’ARGENT AUJOURD’HUI ? DIRECTION: Jean-Baptiste de FOUCAULD

*Interpréter la crise financière: A. Brender: La crise a-t-elle été bien gérée? J.-P. Dupuy: Le sacré, le désir et l’argent, C.-H. Filippi: De l’auto-conditionnement à l’autorégulation: d’où vient-on? M. Flandreau: L’histoire du gatekeeping en finance, leçons pour demain, D. Flouzat: Description de la crise, faits, enchaînements, J.-B. de Foucauld: L’argent, bon serviteur, mais mauvais maître, T. Walrafen: Un regard allemand sur la monnaie *Obstacles à l’apprivoisement, contrepoids possibles: F. d’Aubert: Les paradis fiscaux et la concurrence fiscale, M. Dupré: Les ONG contre les paradis fiscaux, B. Gizard: Quels principes déontologiques pour les banquiers? D. Lebègue: L’éthique de la vie publique est-elle minée par l’argent? A. Minc: L’entreprise face à l’argent fou, A. Obolensky: Quelle organisation pour les banques? H. Sibille: L’économie sociale et solidaire face à l’argent et à la crise, P. Wahl: La responsabilité systémique des banques, F. de Witt: Portée et limites de la philanthropie *Les grands enjeux: M. Aglietta: Politique monétaire et instabilité financière, A. Caillé: L’argent peut-il être convivial? C. Mérigot: L’expérience du manque d’argent, A. Orléan: L’argent, les valeurs et la notion de richesse, F. Rachline: L’argent, la créativité, la liberté, S. Taussig: Substance et fonction de l’argent dans les religions, P. Viveret: L’argent dans le statut des croyances, M. Aoun, C. Barbaroux, H. Tardieu: Apprivoiser l'argent quand on n'en a pas *Apprivoiser l’argent: comment? M. Camdessus: Une régulation efficace au plan mondial est-elle possible? J. CouppeySoubeyran: Que réglementer au niveau national? A. Hatchuel: L’argent et les valeurs, une approche par la construction des savoirs, J.-P. Landau: Stabilité et efficacité, complémentarité et contradiction à court et long terme, B. Lietaer: Pour un écosystème monétaire, M. Nowak: Les débats autour des différentes formes de microcrédit, L. Scialom: Les nouvelles régulations européennes sont-elles satisfaisantes? La dérégulation des activités financières qui a abouti en 2008 à la crise des "subprimes", suivie de celle des dettes souveraines, et qui a entraîné ralentissement économique et hausse du chômage, a donné à la question toujours centrale de la place de l’argent dans la société une actualité plus brûlante que jamais. La nécessité d’"apprivoiser l’argent" apparaît essentielle. Mais comment faire? L’argent est un "phénomène social total" d’une grande complexité qui met en jeu de multiples dimensions. L’argent, "bon serviteur, mais mauvais maître", selon un vieux dicton plein de sagesse, peut mobiliser les sciences sociales, la philosophie politique, les religions, les pratiques alternatives, les tentatives en cours de régulation, de réglementation et de surveillance, pour aider la société à trouver un rapport plus sain, plus sobre, plus juste et autrement créatif avec l’argent. Afin de contribuer à rebâtir des équilibres plus satisfaisants entre la société et l’argent, ce colloque s’efforcera de faire le point des recherches et innovations actuelles dans une optique pluridisciplinaire afin d’ouvrir un large débat. Après avoir examiné les diverses interprétations de la crise, il s’efforcera de mesurer les obstacles qui rendent difficile une riposte efficace, les contrepoids sur lesquels il est possible de s’appuyer, afin de mettre en scène diverses pistes de solution. Avec le soutien de la Banque Postale

www.ccic-cerisy.asso.fr/argent13.html

7 jours: du lundi 7 octobre (19 h) au lundi 14 octobre (18 h)

COMMUNICATIONS (suivies de débats):