22 juin - Orchestre de chambre de Paris

24 mai 2016 - Enfin, pour achever cette méditation, s'élève le chant des so- pranos et de la harpe, pour évoquer le paradis espéré, In Paradisum.
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LES PROCHAINS CONCERTS Théâtre des Champs-Élysées - 20 h

Autour de Mozart Mozart

Symphonie n 25 en sol mineur o

Boieldieu

Concerto pour harpe en ut majeur

Lebrun

Concerto no 1 pour hautbois en ré mineur

Mozart

Concerto pour flûte et harpe en ut majeur (pour hautbois) François Leleux

direction et hautbois Isabelle Moretti

harpe

22 juin

mercredi

Salle des concerts / Cité de la musique 20 h 30



Légendes, de Gounod à Liszt Gounod

Saint François d’Assise

Liszt

Du berceau jusqu’à la tombe La Légende de sainte Cécile Laurence Equilbey

direction

Karine Deshayes

mezzo-soprano

Stanislas de Barbeyrac

ténor

Florian Sempey

basse

accentus

Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176

9 juin jeudi

24 et 25 mai 2016 \ Cathédrale Notre-Dame de Paris

Coproduction Orchestre de chambre de Paris Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris

orchestredechambredeparis.com

la musique nous rapproche

LE CONCERT

LA DIRECTION

Requiem à Notre-Dame John Nelson Maîtrise Notre-Dame direction de Paris Matthew Brook Henri Chalet basse-baryton chef de chœur

Claire Macé Émilie Fleury

soprano de la Maîtrise chef du chœur Notre-Dame de Paris d’enfants

Fauré

Cantique de Jean Racine

MacMillan Credo

Fauré Requiem

© Marco Borggreve

John Nelson chef d’orchestre John Nelson est reconnu sur la scène internationale comme l’un des grands chefs d’orchestre américains. Il étudie à la Juilliard School à New York où il remporte le prix de direction Irving Berlin. Il est successivement directeur musical de l’Orchestre symphonique d’Indianapolis, de l’Opera Theatre of Saint Louis et de l’Orchestre de chambre de Paris. Il a également été conseiller artistique des orchestres de Nashville et Louisville et chef principal invité de l’Orchestre national du Costa Rica. Au cours de sa carrière, il dirige les orchestres les plus prestigieux des États-Unis, d’Europe, le London Symphony Orchestra, la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre de Paris, et d’Asie, le New Japan Philhamonic, le Singapore Symphony Orchestra… Son large répertoire le conduit dans la fosse des plus grands opéras, comme l’Opéra de Paris, l’Opéra national des Pays-Bas et le Teatro dell’Opera de Rome. La discographie prestigieuse de John Nelson comprend notamment Semele de Haendel (Grammy Award, 1993), Béatrice et Bénédict de Berlioz (Diapason d’or, 1992), un DVD unanimement salué de

la Messe en si mineur et de la Passion selon saint Matthieu. Il a aussi enregistré l’ensemble des symphonies et concertos pour piano de Beethoven avec l’Orchestre de chambre de Paris. Cette saison, John Nelson dirige l’Orchestre symphonique de Montréal dans l’Oratorio de Noël de Bach, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg dans la Passion selon saint Matthieu ainsi que des concerts avec le Guangzhou Symphony Orchestra et le Philharmonique d’Oxford. La saison 2016-2017 le verra diriger l’Orchestre symphonique d’Indianapolis. Il fera ses débuts à l’Opéra de Francfort avec Les Troyens de Berlioz dont un enregistrement suivra pour Warner Classics avec Joyce DiDonato et l’Orchestre philharmonique de Strasbourg.

LES ŒUVRES Gabriel Fauré Cantique de Jean Racine

F

ormé à l’école de musique classique et religieuse de Paris, l’école Niedermeyer, Gabriel Fauré a écrit cet admirable cantique, a composé le très justement célèbre Requiem, a été longtemps organiste, principalement à l’église de la Madeleine à Paris… Or il n’était pas croyant – « pas croyant, mais pas sceptique », précise l’un de ses fils. Et pourtant… Il n’a que dix-neuf ans lorsqu’il compose ce Cantique de Jean Racine, qui est devenu l’une des œuvres fétiches des chorales françaises. Racine avait mis son génie littéraire à traduire dans une langue simple, claire et d’une admirable beauté, un certain nombre de textes religieux, depuis des psaumes de l’Ancien Testament jusqu’à certaines prières de la liturgie, en passant par les hymnes de saint Ambroise. Fauré a précisément choisi l’une de ces hymnes, remontant au haut Moyen Âge – saint Ambroise était évêque de Milan à la fin du IV e siècle. « Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance, Jour éternel de la terre et des cieux… », la langue est somptueuse, mais les théologiens estiment que la traduction du janséniste Racine est tendancieuse. Ce n’est ni notre affaire, ni celle du jeune Fauré, tout imprégné qu’il est de la religiosité un peu suave caractéristique de la seconde moitié du XIXe siècle et que l’on retrouvera dans le Requiem. Plus cantique sentimental qu’hymne liturgique, mais si personnel et émouvant… Le compositeur tenait suffisamment à son œuvre pour en avoir donné plusieurs versions dans des instrumentations différentes.

Gabriel Fauré (1845-1924) Cantique de Jean Racine Composition : 1863 ou 1864 à Paris Création : 15 mai 1875 à Paris Durée : 5 minutes

James MacMillan

Gabriel Fauré

Credo

Requiem

D

e religion catholique et non anglicane, à la fois catholique romain et socialiste, musicien engagé, le compositeur écossais James MacMillan a composé pour la liturgie et placé une grande partie de ses œuvres instrumentales sous des références spirituelles chrétiennes. En effet, outre quatre symphonies, deux opéras, de la musique de chambre et de nombreux concertos – pour piano, pour violon, pour violoncelle, pour hautbois, pour percussion –, il est l’auteur d’une importante œuvre religieuse : deux Passions, une Messe et plusieurs motets, dont ce Credo. Ce n’est pas un hasard si ses premières œuvres ont été influencées par les pionniers catholiques de la nouvelle musique en Pologne, Lutosławski et Penderecki. Sans doute parce que sa musique se refuse à suivre le diktat de telle ou telle école et ne craint pas l’éclectisme, il a connu de bonne heure un succès qui ne s’est pas démenti, puisqu’il est joué aux fameuses soirées des « Proms » de la BBC à Londres. Son Credo affirme sa foi, mais ses dimensions le rendent impropre à être exécuté lors d’une liturgie. Le compositeur y décline les articles du dogme en trois mouvements d’importance croissante, correspondant aux trois personnes de la Trinité et au texte même du Credo. Le Pater, le plus court des trois morceaux, est une vigoureuse intonation à la personne du Père, hiératique, ponctuée par des sonneries de fanfares. Pour le Fils, la prière se fait plus fervente et animée. Enfin, le grand Spiritus Sanctus débute dans le recueillement, non sans allusions à la musique médiévale. Il conclut par un Amen véhément.

James MacMillan (1959) Credo Composition : 2011 à Londres Création : 7 août 2012 à Londres Mouvements : Pater, Filius, Spiritus Sanctus Durée : 20 minutes

I

l est étrange que ce Requiem si inspiré n’ait été suscité par aucune peine particulière du compositeur, ni même par quelque commande. C’est une génération spontanée de la part de celui qui, alors maître de chapelle à l’église de la Madeleine, avait souvent l’occasion de faire chanter lors de cérémonies funèbres. Comme il le dit lui-même, il voulut faire « autre chose » que les cantiques ou les motets habituels. Et la première audition de l’œuvre, encore incomplète, fut donnée au cours de funérailles d’un paroissien ordinaire, et non lors d’une grande cérémonie, moins encore d’un concert. Mais le décès de son père donna sans doute un élan particulier à la composition de l’œuvre, commencée peu après. Aucun Dies irae fracassant, cependant : le climat de l’œuvre entière est fait d’intériorité, de méditation et d’une certaine sérénité. Quoique dans le doute spirituel, Fauré n’en éprouvait pas moins une religiosité qui s’exprimait dans un sentiment d’humilité et de mystère face à la mort. Il est d’ailleurs significatif qu’il n’ait choisi que certains passages de la liturgie de l’office des morts, les plus paisibles, précisément. Le premier morceau, Introït et Kyrie, installe d’emblée cette paix espérée pour les morts : le chœur implore Dieu dans la sérénité, pour obtenir au défunt l’accès à la lumière éternelle. Avec l’Offertoire, le chœur implore la délivrance des âmes, tandis que le baryton solo présente les offrandes rituelles pour faire passer les défunts de la mort à la vie dans l’au-delà. Quant au Sanctus, traditionnelle acclamation à la gloire de Dieu, il est chanté dans une ferveur angélique avant que n’éclate le Hosanna. C’est alors que s’élève la voix du soprano solo pour entonner la prière si émouvante du Pie Jesu, qui implore à son tour la vie éternelle pour le défunt. Après l’Agnus Dei, c’est au baryton solo d’élever une prière angoissée pour se voir délivré de la mort éternelle, qu’évoque fugitivement la clameur du Dies irae qui retombe rapidement sur l’évocation de la lumière éternelle. Enfin, pour achever cette méditation, s’élève le chant des sopranos et de la harpe, pour évoquer le paradis espéré, In Paradisum.

Fauré reprit son œuvre plusieurs fois, pour l’agrandir et l’orchestrer. Il en existe plusieurs versions, dont l’élaboration s’échelonne sur près de quatorze ans, préservant le climat si particulier de ce Requiem.

PROCHAINS CONCERTS À NOTRE-DAME DE PARIS

Textes : Gilles Cantagrel

Requiem Composition : 1888 à Paris Création : 1re version, 16 janvier 1888 à Paris, église de la Madeleine ; 2e version, 21 janvier 1893 à Paris, église de la Madeleine ; 3e version, 12 juillet 1900 à Paris, palais du Trocadéro Mouvements : Introït et Kyrie, Offertoire, Sanctus, Pie Jesu, Agnus Dei, Libera me, In Paradisum Durée : 40 minutes

Jeudi 2 juin • 20h30

Le Chœur de la Chapelle Royale de Copenhague Ascension • Grands motets des fêtes Hanne Kuhlmann, orgue Ebbe Munk, direction

Mardi 7 juin • 20h30 Duruflé, Requiem • Gandrille, Création Maîtrise Notre-Dame de Paris Yves Castagnet, grand orgue Henri Chalet, direction

Mardi 14 juin • 20h30 Récital d’orgue Le Livre d’orgue de Reims Olivier Latry, Pierre Farago, Benoît Mernier, Vincent Dubois, Jean-Baptiste Robin, grand orgue

Mardi 28 juin • 20h30 Récital d’orgue Œuvres de Maurice Duruflé Vincent Dubois, Olivier Latry, Philippe Lefebvre, grand orgue

25€ et 15€ (tarif réduit) Places en vente à l’accueil de la Cathédrale et sur le site www.musique-sacree-notredamedeparis.fr

LES PAROLES Cantique de Jean Racine Gabriel Fauré Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance, Jour éternel de la terre et des cieux, De la paisible nuit nous rompons le silence : Divin Sauveur, jette sur nous les yeux. Répands sur nous le feu de ta grâce puissante ; Que tout l’enfer fuie au son de ta voix ;

Dissipe le sommeil d’une âme languissante Qui la conduit à l’oubli de tes lois ! Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle, Pour te bénir maintenant rassemblé ; Reçois les chants qu’il offre à ta gloire immortelle, Et de tes dons qu’il retourne comblé.

Credo James MacMillan Credo in unum Deum, Patrem omnipotentem, factorem caeli et terrae, visibilium omnium et invisibilium. Et in unum Dominum Jesum Christum Filium Dei unigenitum. Et ex Patre natum ante omnia saecula. Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero. Genitum, non factum, consubstantialem Patri : per quem omnia facta sunt. Qui propter nos homines, et propter nostram salutem decendit de caelis.

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, Engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ;

Et incarnatus est de Spiritu sancto ex Maria Virgine : Et homo factus est. Crucifixus etiam pro nobis : sub Pontio Pilato passus, et sepultus est. Et resurrexit tertia die, secundum Scripturas. Et ascendit in caelum : sedet ad dexteram Patris. Et iterum venturus est cum gloria, judicare vivos et mortuos : cujus regni non erit finis. Et in Spiritum sanctum, Dominum, et vivificantem : qui ex Patre Filioque procedit. Qui cum Patre et Filio simul adoratur, et conglorificatur : qui locutus est per Prophetas. Et unam, sanctam, catholicam, et apostolicam Ecclesiam. Confiteor unum baptisma in remissionem peccatorum. Et expecto resurrectionem mortuorum. Et vitam venturi saeculi.

Par l’Esprit saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin. Je crois en l’Esprit saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.

Amen.

Amen.

Requiem Gabriel Fauré INTROÏT ET KYRIE Requiem aeternam dona eis Domine Et lux perpetua luceat eis. Te decet hymnus Deus in Sion, Et tibi reddetur votum in Jerusalem : exaudi orationem meam, ad te omnis caro veniet.

Kyrie, Kyrie, Kyrie eleison.

INTROÏT ET KYRIE Donne-leur le repos éternel, Seigneur Et que la lumière brille à jamais sur eux C’est de Sion que notre louange doit s’élever vers toi. C’est de Jérusalem qu’il faut offrir nos sacrifices. Exauce ma prière et tout être de chair parviendra jusqu’à toi. Seigneur, Seigneur, Seigneur,

Kyrie eleison, eleison, eleison. Christe, Christe, Christe eleison. Christe, Christe eleison.

OFFERTOIRE O Domine, Jesu Christe, Rex gloriae, libera animas defunctorum de poenis inferni, et de profundo lacu. O Domine, Jesu Christe, Rex gloriae, libera animas defunctorum de ore leonis ; ne absorbeat tartarus, ne cadant in obscurum.

Hostias et preces tibi, Domine, laudis offerimus : tu suscipe pro animabus illis, qaurum hodie memoriam facimus : fac eas, Domine, de morte transire ad vitam. quam olim Abrahae promisisti, et semini ejus. SANCTUS Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt coeli et terra gloria tua. Hosanna in excelsis. Benedistus qui venit in nomine Domini Hosanna in excelsis.

prends pitié. Seigneur, ayez pitié, ayez pitié, ayez pitié. Christ, le Christ, le Christ, prends pitié. Christ, le Christ, ayez pitié. OFFERTOIRE Seigneur Jésus-Christ, Roi de gloire, délivre les âmes de tous les défunts des peines de l’enfer et des marécages sans fond. Seigneur Jésus-Christ, Roi de gloire, délivre les âmes de tous les défunts de la gueule du lion ; qu’ils ne soient pas engloutis par l’abîme ; qu’ils ne tombent pas dans la nuit. Nous t’offrons, Seigneur, ce sacrifice et ces prières. Accepteles pour ceux dont nous faisons mémoire : fais-les passer, Seigneur, de la mort à la vie, que jadis tu as promise à Abraham et à sa descendance. SANCTUS Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu des forces célestes. Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux.

PIE JESU Pie Jesu Domine, dona eis requiem, requiem sempiternam.

JÉSUS TOI QUI ES JUSTE Jésus toi qui es juste, Seigneur, donne-leur le repos, le repos éternel.

AGNUS DEI Agnus dei, qui tollis peccata mundi, dona eis requiem.

AGNEAU DE DIEU Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, donne-leur

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi Dona eis requiem, sempiternam requiem.

le repos. Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde Donne-leur le repos, le repos éternel.

LIBERA ME Libera me, Domine, de morte aeterna, in die illa tremenda : quando coeli movendi sunt et terra ; dum veneris judicare saeculum per ignem. Tremens factus sum ego, et timeo, dum discussio venerit, atque ventura ira. Dies illa, dies irae, calamitatis et miserirae, dies illa, dies magna et amara valde. Dum veneris judicare saeculum per ignem. Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

DÉLIVRE-MOI Délivre-moi, Seigneur, de la mort éternelle, en ce jour redoutable où le ciel et la terre seront ébranlés ; quand tu viendras éprouver le monde par le feu. Voici que je tremble et que j’ai peur devant le jugement qui approche et la colère qui doit venir. Ce jour-là sera jour de colère, jour de calamité et de misère, jour mémorable et très amer. Quand tu viendras éprouver le monde par le feu. Donne-leur, Seigneur, le repos éternel, et que la lumière brille à jamais sur eux.

IN PARADISUM In Paradisum deducant te angeli ; in tuo adventu suscipiant te martyres et perducant te in civitatem sanctam Jerusalem. Chorus angelorum te suscipiat, et cum Lazaro quondam paupere, aeternam habeas requiem.

AU PARADIS Que les anges te conduisent au Paradis ; que les saints martyrs t’y accueillent et te guident jusqu’à la sainte cité de Jérusalem. Que le chœur des anges te reçoive, et qu’avec Lazare, jadis si pauvre, tu connaisses le repos éternel.

LES ARTISTES Matthew Brook basse-baryton

Sa discographie comprend des enregistrements avec le BBC National Orchestra of Wales pour le label Chandos Records et un Anacréon de Rameau avec l’Orchestre de l’âge des Lumières. En 2014, Il remporte un Gramophone Award pour son interprétation du Requiem de Mozart aux côtés du Dunedin Consort, un ensemble baroque écossais.

Maîtrise Notre-Dame de Paris chœur

© Richard Shymansky

Matthew Brook se produit dans le monde entier sous la direction des chefs les plus talentueux, tels Sir John Eliot Gardiner, Richard Hickox, Sir Charles Mackerras, Harry Christophers, Christophe Rousset, Paul McCreesh ou Sir Mark Elder. Il chante aussi aux côtés d’orchestres prestigieux comme l’Orchestre Philharmonia, le London Symphony Orchestra, le Philharmonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre philharmonique royal, l’Orchestre baroque de Fribourg, les English Baroque Soloists, les Gabriel Consort & Players, le Royal Northern Sinfonia, l’Orchestre national de Lille, le Collegium Vocale Gent ou encore le City of London Sinfonia. Parmi ses prestations récentes on peut citer la Passion selon saint Jean de Bach avec le Monteverdi Choir et Soli Deo Gloria à Chicago sous la direction de John Nelson, la Messe en si mineur de Bach avec l’Orchestre symphonique national de la RAI et le Magnificat avec l’Arion Orchestre Baroque de Montréal. Il interprète le rôle de Valens dans Theodora accompagné de Early Music Vancouver et celui de Zebul dans Jephtha de Haendel avec The Sixteen Choir and Orchestra. À l’opéra on le retrouve dans le rôle de Valens dans Imeneo à l’occasion du Göttingen International Handel Festival.

© J. Dumoux

La Maîtrise Notre-Dame de Paris assure un enseignement complet dans le domaine du chant, soliste et choral, de l’initiation à la formation professionnelle. La diversité des disciplines enseignées ainsi que celle des répertoires abordés, l’ouverture à de nombreux partenariats avec d’autres grandes institutions en font une structure originale où pédagogie et production s’enrichissent mutuellement. Chaque année, les différents chœurs qui constituent la Maîtrise donnent une quinzaine de programmes au cours de la saison de concerts à Notre-Dame de Paris, du chant grégorien à la musique contemporaine, en passant par les grandes œuvres du répertoire choral. Un certain nombre de concerts sont aussi donnés à Paris, en province et à l’étranger. À cette activité de production s’ajoute la participation régulière à la vie liturgique de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Des enregistrements discographiques, régulièrement récompensés par la critique, prolongent ces activités d’enseignement et de

production, et reflètent la diversité des répertoires abordés par la Maîtrise. Le grand orgue, l’orgue de chœur et l’équipe d’organistes qui leur sont attachés sont également des acteurs majeurs de la musique à Notre-Dame de Paris et des partenaires privilégiés de la Maîtrise. La saison de concerts, les auditions d’orgue du samedi soir, l’accueil chaque année d’une cinquantaine de chœurs du monde entier, ainsi que la présence quotidienne de la musique à Notre-Dame de Paris, témoignent d’une exigence de qualité musicale en harmonie avec la vocation exceptionnelle de ce haut lieu. Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de la Ville de Paris, de l’Association diocésaine de Paris, de la Fondation Bettencourt Schueller, de la Fondation Notre Dame et de la Fondation Gisèle Tissier-Grandpierre – Institut de France. www.musique-sacree-notredamedeparis.fr

Henri Chalet

Equilbey et Geoffroy Jourdain dont il était l’assistant. Il fut, jusqu’en 2011, directeur artistique de la Maîtrise de Saint-Christophe-de-Javel avec laquelle il a enregistré entre autres le Requiem de Duruflé et les Psaumes d’Yves Castagnet (créations). De 2011 à 2014, il fut régulièrement appelé à préparer le chœur de l’Orchestre de Paris. La notoriété de ces postes lui permet d’être chef invité au Muziekgebouw d’Amsterdam lors du festival Tenso, à l’Opéra Comique par la Fondation Orange, au Tchaikovsky Concert Hall de Moscou avec la Maîtrise Notre-Dame de Paris. Avec le jeune chœur de paris, il participe à des enregistrements prestigieux auprès de Natalie Dessay, Karine Deshayes, Philippe Cassard ou encore avec Marie-Nicole Lemieux et l’Orchestre national de France, et enfin avec Sabine Devieilhe et l’orchestre Les Ambassadeurs. Organiste de formation, et diplômé des CRR de Paris et BoulogneBillancourt, Henri Chalet a été par ailleurs cotitulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Versailles jusqu’en septembre 2014.

chef de chœur

Émilie Fleury

chef du chœur d’enfants

© Jean-Baptiste Millot

Après avoir assuré les fonctions de chef de chœur assistant auprès de Lionel Sow à la Maîtrise Notre-Dame de Paris, Henri Chalet est, depuis septembre , chef de chœur principal de la Maîtrise Notre-Dame de Paris. Diplômé du Conservatoire national de musique de Paris dans les classes d’écriture et du CNSM de Lyon en direction de chœur, il dirige, depuis 2010, le jeune chœur de paris au département supérieur pour jeunes chanteurs / CRR de Paris. Il succède à ce poste à Laurence

© Jean-Baptiste Millot

Après avoir commencé une formation musicale au conservatoire de Besançon (violon, écriture, analyse), Émilie Fleury s’oriente vers le chant et la direction de chœur. Parallèlement à des études musicologiques, elle intègre la classe de direction de chœur de Bernard Têtu, Nicole Corti et Valérie Fayet au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon, dont elle sort

diplômée en 2005. Ces années d’études lui ont permis de se perfectionner dans différents domaines (opéra, oratorio, chœur d’enfants, musique ancienne), notamment auprès de Alan Woodbridge, C. L. Wu, Patrick Davin, Joël Suhubiette et Dominique Vellard. Intéressée par la direction d’orchestre, elle suit l’enseignement de Gilbert Amy, Dominique My, Claire Levacher et Pascal Verrot au CNSM, ainsi que de Dominique Rouits à l’École normale de musique de Paris et de Jean-Sébastien Béreau au Conservatoire national de région de Lille. Son goût pour la musique ancienne la conduit à suivre les formations du Centre de musique médiévale et de l’École du chœur grégorien de Paris. En 2007, elle intègre Discantus, ensemble vocal féminin dirigé par Brigitte Lesne, spécialisé dans l’interprétation du répertoire médiéval. Titulaire du diplôme d’État de direction d’ensembles vocaux, elle est amenée en 2004-2005 à diriger la maîtrise de l’Opéra de Lyon. Depuis septembre 2008, elle est la chef adjointe du Chœur de l’armée française au grade de capitaine. Elle est actuellement chef du chœur d’enfants de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris.

LA RENCONTRE John Nelson

© Marco Borggreve

Ce concert réunit le Requiem de Fauré et le Credo de MacMillan. Pourquoi avoir associé ces deux œuvres ?

Toutes deux écrites par des compositeurs proches de l’Église catholique romaine – l’un formellement (Fauré était organiste à l’église de la Madeleine) et l’autre par l’esprit (MacMillan, catholique pratiquant, imprègne sa musique de sa foi) –, elles forment un très beau programme et se complètent de manière intéressante. Traditionnellement, le texte de la messe de requiem ne comprend pas le Credo, symbole de Nicée-Constantinople, mais l’œuvre de MacMillan vient combler cette absence. Ces deux compositeurs ont vécu aux tournants de deux siècles. Ils ont opéré la transition entre le passé et l’ avenir sans être ouvertement provocateurs, contrairement à certains de leurs contemporains. Leurs musiques sont à la fois extrêmement originales et éminemment accessibles. Pouvez-vous décrire l’esthétique et le caractère de ces deux œuvres ?

Le Requiem de Fauré est doux et paisible, à l’inverse des emphatiques et tempétueux Requiem de Berlioz et Verdi. Point de « colère des Dieux » ici, le sentiment d’une acceptation résignée de la mort domine. On se sent plutôt dans une grande berceuse. Par contraste, l’œuvre de MacMillan est plus dramatique, comme l’exige le texte, et va d’une explosion d’énergie avec le « Patrem omnipotentem » jusqu’au très calme et délicat « Et incarnatus est ». La partie la plus surprenante et originale de l’œuvre est sans doute la coda, une sublime danse celtique.

Quelles sont les difficultés à jouer des œuvres d’époques différentes ?

Elles sont nombreuses, particulièrement avec l’approche actuelle qui consiste à rechercher une « pratique authentique ». Les musiciens d’aujourd’hui veulent reproduire le son original, la manière dont les œuvres étaient jouées à l’époque de leur composition. Selon moi, il ne faut pas que cela devienne l’objectif principal de l’interprétation, surtout lorsque la musique sert un texte. La musique sacrée est d’abord conçue comme un vecteur vers le Divin. Bien entendu, nous devons être fidèles au style : l’œuvre de Fauré est très française et celle de MacMillan très écossaise. Le défi pour nous sera de trouver le calme sublime du Requiem puis d’exploser avec énergie et virtuosité pendant le Credo. Quelles sont vos précédentes expériences avec ces œuvres et qu’évoquent-elles pour vous ?

Je n’ai dirigé qu’une seule fois chacune de ces trois œuvres et je suis enchanté de les retrouver. C’est comme si elles étaient toutes nouvelles, comme si je retombais amoureux. Pour moi, elles reflètent parfaitement les environnements dans lesquels elles ont été composées. L’absence de grandiloquence dans le Cantique et le Requiem témoigne de la sérénité politique de la fin du e siècle en France et la fin du Credo avec ses bouleversantes danses écossaises montre l’amour du compositeur pour son pays. Qu’attendez-vous d’un orchestre comme l’Orchestre de chambre de Paris dans ce répertoire ?

Beaucoup ! J’ai eu le privilège d’en être le directeur musical et nous avons une magnifique histoire ensemble, particulièrement dans cette cathédrale. Jouer entre ces murs est une grande source d’inspiration, d’autant plus que cette musique est faite pour être donnée ici. Beaucoup de nouveaux musiciens sont arrivés à l’orchestre ces dernières années et je suppose qu’ils apportent une énergie nouvelle. Un de mes grands plaisirs est de jouer un programme en grande partie français avec des musiciens et des chanteurs français. Quel est votre état d’esprit avant le concert de ce soir ?

J’espère être calme et enthousiaste en même temps. Calme du fait de notre minutieuse préparation, et enthousiaste car c’est un privilège de partager ces chefs-d’œuvre avec un large public dans le magnifique espace liturgique de Notre-Dame.

LES MUSICIENS Violons

Violoncelles

Deborah Nemtanu Violon solo super soliste Franck Della Valle Violon solo Olivia Hughes Violon solo Nicolas Alvarez Jean-Claude Bouveresse Hubert Chachereau Marc Duprez Sylvie Dusseau Nicole León Hélène LequeuxDuchesne Gérard Maître Florian Maviel Mirana Tutuianu Caroline Florenville Thibaut Maudry

Benoît Grenet Violoncelle solo Étienne Cardoze Livia Stanese Yovan Markovitch Marion Martineau

Contrebasses Eckhard Rudolph Contrebasse solo Ricardo Delgado Marine Clermont

Flûtes Marina Chamot-Leguay Flûte solo Bernard Chapron

Hautbois Clarisse Moreau Hautbois solo Damien Fourchy

Clarinettes

Altos Serge Soufflard Alto solo Sabine Bouthinon Aurélie Deschamps Philippe Dussol Claire Parruitte Marine Gandon

Florent Pujuila Clarinette solo Laurent Bienvenu

Cors Nicolas Ramez Cor solo Gilles Bertocchi

Trompettes Pierre Désolé Trompette solo Jean-Michel Ricquebourg Trompette solo honoraire

Trombones Jules Boittin Benjamin Gallon Patrick Sabaton

Timbales Nathalie Gantiez Timbales solo

Harpe Valeria Kafelnikov

Clavier Aurélien Delage

Bassons Henri Roman Basson solo Jessica Rouault

Présidente du conseil d’administration Brigitte Lefèvre Directeur général Nicolas Droin

Propos recueillis par Yanis Dufoix

Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com

© Jean-Baptiste Millot

Orchestre de chambre de Paris

Créé en , l’Orchestre de chambre de Paris, avec ses quarante-trois musiciens permanents, s’affirme depuis comme l’orchestre de chambre de référence en France. Ses programmes ambitieux et son approche « chambriste », sa volonté de décloisonner les répertoires et les lieux, et la composante citoyenne de son projet sont les marqueurs d’une identité forte et originale. Son directeur musical depuis 2015, Douglas Boyd, succède à des chefs renommés tels que Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan ou encore John Nelson. Au fil des concerts, l’orchestre s’associe avec des artistes qui partagent sa démarche. En 2016-2017, il retrouve notamment Sir Roger Norrington, François Leleux, Jonathan Cohen, Lorenzo Viotti et entame de nouvelles collaborations avec le compositeur Pierre-Yves Macé, le pianiste François-Frédéric Guy et le chœur Les Cris de Paris. Des solistes renommés, Anne Gastinel, Kolja Blacher, Bernarda Fink, Michael Schade, Henri Demarquette, Natalie Dessay ou Sarah Connolly, rencontrent au cours des saisons les talents de demain. Acteur engagé de la vie culturelle à Paris, l’orchestre y assure une présence de proximité. Associé à la Philharmonie de Paris, il se produit également au Théâtre des Champs-Élysées, à la cathédrale Notre-Dame, au Théâtre du Châtelet, au Centquatre, au Théâtre 13, au Monfort Théâtre, à la salle Cortot… Il cultive une forte identité en France et en Europe en prenant part à des tournées et à de grands festivals.

Investi dans le renouvellement de la relation aux publics, il développe des passerelles entre les différents genres musicaux, les expressions artistiques et propose de nouvelles formes de concerts participatifs ou d’expériences immersives. Sa démarche citoyenne constitue l’autre face de ce même projet artistique et rayonne dans le nord-est de la métropole. Elle s’articule autour de l’éducation, des territoires, de l’insertion professionnelle et de la solidarité. L’orchestre se distingue par une cinquantaine d’enregistrements mettant en valeur les répertoires vocal, d’oratorio, d’orchestre de chambre et de musique d’aujourd’hui.

L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris, de la Drac Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo, cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis. La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris. L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris.