Presse Océan Vendredi 5 mai 2017
Loire-Atlantique
PoLitique. Ils étaient dix candidats, ils ne sont plus que sept aujourd’hui
6e circonscription : quel bazar LÉGISLATIVES
instances nationales.
∫ Bataille rangée chez les Verts
11 et 18 juin 2017
Corinne Desfosses, membre d’EELV, avait annoncé sa candidature à la députation en décembre dernier. Mais elle vient de claquer la porte de son parti. Elle n’a pas souhaité faire de commentaires mais dans un mail que Presse Océan a pu se procurer, ses propos sont lapidaires : « X vient de m’apprendre que les militants du 44-06 préfèrent une candidature hamoniste-écologistes et qu’une élue plus connue que moi était intéressée par ce défi. C’est pourquoi je renonce à me présenter aux législatives, ce qui va me permettre de bénéficier du printemps ! » Sauf que cette autre élue à laquelle les cadres d’EELV avaient pensé n’a pas donné suite. Une réunion a eu lieu hier soir pour décider d’un nouveau plan de bataille.
Entre les investitures retirées et les retraits de candidatures, la situation devient illisible dans le nord du département.
L
a sixième circonscription de Loire-Atlantique, c’est celle de d’Ancenis, de Châteaubriant, de Notre-Dame-desLandes… C’est aussi là qu’Yves Daniel a été élu député en 2012 sous l’étiquette PS, en battant l’élu sortant Michel Hunault, UMP à l’époque. Cinq ans plus tard, et après un échiquier politique totalement renversé au cours de la campagne présidentielle, les choses se compliquent. Plusieurs candidats ont annoncé leur retrait il y a quelques jours, d’autres se sont vus retirer leur investiture. De quoi y perdre son latin… Petit tour d’horizon à un mois du premier tour des élections législatives pour essayer d’y voir plus clair.
∫ et la droite
dans tout ça ?
∫ Deux prétendants pour en Marche!
C’est LA grande question. Plusieurs élus de tout le département ont rejoint Emmanuel Macron, dont Yves Daniel, actuel député, qui a préféré soutenir le fondateur d’En Marche ! plutôt que le candidat issu de la primaire du PS, Benoît Hamon. « Il était prêt à soutenir Jean-Luc Mélenchon, c’est-àdire l’extrême-gauche. J’ai donc fait le choix qui s’imposait à moi. » Résultat, le PS lui a retiré son investiture. Idem pour Jean-Michel Tobie, le maire centriste d’Ancenis. Il avait été investi par l’Alliance centriste, étiquette qu’il a perdue depuis. Il y a donc deux « marcheurs » dans la sixième circonscription, mais lequel sera choisi ? Réponse probablement la semaine prochaine.
LA phrAse
De gauche à droite : Yves Daniel, Jean Michel Tobie, Alain Hunault, René Bourrigaud, Sandra Bureau et Brigitte Nédélec. Photos PO
∫ Zéro candidat socialiste ou insoumis
Si le parti socialiste a retiré son investiture à Yves Daniel, il n’a toujours pas désigné de nouveau candidat. Les discussions en interne se multiplient mais pour le moment, il n’est même pas sûr qu’il y ait une candidature socialiste dans la 6e « circo ». Du côté de la France insoumise, les choses se corsent aussi puisque René Bourrigaud, le maire de Treffieux,
a annoncé hier à la surprise générale qu’il se retirait : « Ma candidature était liée à la victoire de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. Il aurait enclenché un processus d’assemblée constituante pour mettre en place une VIe République. […] Ce ne sera pas le cas et je préfère laisser le rôle de candidat à des militants plus jeunes et plus actifs. » Le nom d’un remplaçant est déjà sur la table. Encore fautil qu’il soit validé par les
Alain Hunault, actuel maire de Châteaubriant, a été investi par Les Républicains et l’UDI pour tenter de reprendre le siège perdu par son frère jumeau en 2012 (lequel est en discussion avec le Front National pour se présenter sous l’étiquette FN dans les Bouches-duRhône). Il n’aura finalement pas de candidate du Parti Chrétien Démocrate contre lui. Nathalie Poirier, adjointe au maire d’Ancenis et membre du mouvement de Christine Boutin, s’est désistée à son profit la semaine dernière. Elle sera sa suppléante. De son côté, Sandra Bureau, conseillère municipale de Riaillé et ex-conseillère régionale MPF, est soutenue par le parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France, ce qui devrait aussi compliquer la tâche de Brigitte Nédélec, conseillère régionale FN, une nouvelle fois candidate dans cette sixième circonscription qui décidément suscite bien des remous. Déborah Coeffier
Photo archives PO
« Il y a des ambiguïtés intolérables »
C’est l’avis de Maurice Perrion, maire de Ligné, conseiller régional UDI et président des maires de la Loire-Atlantique qui, hier, a appelé à voter Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. « Cessons les raccourcis stupides qui voudraient nous faire croire que choisir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, ce serait se résoudre à opter indifféremment entre la peste et le choléra. Aucune comparaison n’est possible entre les deux prétendants à la Présidence. Une victoire de la candidate extrémiste ne constituerait pas un saut dans l’inconnu pour notre pays mais un saut dans le chaos économique, moral et social », écrit-il notamment.
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