ça change

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14/09/2006

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©IFAW/Mark Hayes Fisher

Les phoques de nos mers et océans N’oubliez pas que les phoques peuvent être observés sur nos côtes. Vous pourrez les retrouver notamment sur les côtes bretonnes, en Haute Normandie, dans la Baie de Somme en France. Au Canada, retrouvez-les dans le golfe du St Laurent. Quant aux phoques moines méditerranéens, ils survivent dans de rares endroits de la Méditerranée (Grèce, Turquie) et au large des côtes d’Afrique du NordOuest (Maroc, Mauritanie) puisqu’il n’en resterait qu’à peine 500 sur la planète. Les phoques sont des animaux sauvages et même s’ils ont l’air mignon, sachez qu’ils peuvent vous mordre vilainement ! Alors gardez vos distances ! Les chiens et les phoques ne s’entendent pas très bien. Tenez votre chien en laisse, si des phoques sont dans les environs.

Phoques

ça change !

Phoques en détresse Si vous pensez qu’un phoque est blessé, échoué, en détresse, contactez des professionnels qui pourront évaluer et gérer la situation si nécessaire.

France : Union nationale des centres de sauvegarde pour la faune sauvage Numéro indigo : 0 820 202 149

Faites un geste !

©Peter Phillips

Ne laissez pas vos détritus lorsque vous êtes sur la plage, mieux encore recyclez-les ! Les déchets sont une réelle menace pour les phoques et le reste de la faune sauvage. Le saviez-vous ? Environ 100 000 mammifères marins et tortues marines meurent chaque année enchevêtrés dans des filets de pêches ou par ingestion de matières plastiques.

© François Lefebvre

© Marie Laurence Harot / 30 Millions d'Amis

Ils soutiennent la Semaine d’action pour les animaux

« L’action de IFAW pour les phoques ne se développera que si nous sommes nombreux et solidaires pour que vive la vie. »

Allain Bougrain-Dubourg Président de la L.P.O. - Ligue pour la Protection des Oiseaux - et Producteur et réalisateur au sein de la société Nature Productions. Journaliste et présentateur à la télévision.

« La pollution des mers, l’inconscience des hommes, les idées reçues mettent en danger l’existence même des mammifères marins. IFAW est là pour les secourir mais sachez qu’ils ont à leur côtés une armée du cœur prête à livrer bataille lorsqu’il s’agit de défendre ceux qui partagent cette terre avec nous et dont les droits sont trop souvent bafoués. » Réha Hutin Productrice de l’émission animalière 30 Millions d’Amis sur France 3 et Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis.

« J’ai chaque année le cœur en pleurs devant l’assassinat sauvage de ces animaux qui à travers leur regard ne demandent même pas de l’affection, même pas de la reconnaissance, même pas de l’attention, mais simplement du respect. Eux aussi ont un cœur. » Chrsitine Kelly Journaliste présentatrice à LCI et rédactrice en chef à Ushuaia TV.

IFAW Semaine d’action pour les animaux 2006 - du 1er au 7 Octobre 2006

7jours qui peuvent changer le monde Semaine d’action pour les animaux 2006 du 1er au 7 Octobre

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Une fois par an les phoques du Groenland donnent naissance à leurs petits dans le Golfe du St. Laurent et au large des côtes de TerreNeuve entre la fin février et début mars, ce qui transforme la glace en une vaste nurserie immaculée. En dépit d’une décision, prise dans les années 1980 par la Communauté Economique Européenne, qui interdit l’importation des fourrures provenant des “blanchons”, plus de 95% des phoques abattus étaient âgés de moins de trois mois au cours de ces dernières années. Il est légal de tuer les bébés phoques quand ils commencent à muer, c’est-à-dire à 14 jours environ. Les chasseurs de phoques tuent par balle ou à coup de gourdins les animaux. Ils utilisent aussi parfois des hakapiks, longs bâtons dont l’extrémité est dotée d’une large pointe de métal. L’une des conséquences de l’abattage au fusil est que les phoques sont parfois blessés mais se réfugient sous l’eau où ils agonisent lentement dans d’affreuses douleurs.

L’histoire des phoques

Les phoques ont évolué pour tirer profit des ressources abondantes de la mer, tout en gardant des liens étroits avec les territoires où ils se reposent, muent, donnent naissance et élèvent leurs petits. Aujourd’hui, on retrouve les phoques et les otaries dans le monde entier, mais ils vivent en grande majorité dans l’Arctique et l’Antarctique, là où ils trouvent une nourriture plus abondante. De nombreuses histoires et légendes ont construit un mythe autour de ces magnifiques créatures. Certains contes rapportent que les phoques se transforment en êtres humains quand ils atteignent la terre. Dans l’une de ces histoires, une femme jeune et belle se transforme en otarie et se fait tuée par son mari pêcheur.

Les phoques reviennent à terre pour de nombreuses raisons, notamment pour se reposer, muer, mettre bas et élever leurs petits. Certaines espèces, telles que le phoque du Groenland ou le phoque à capuchon, se hissent sur la glace, phénomène appelé aussi « échouerie », et transforment ce paradis gelé en une immense nurserie peuplée de milliers de bébés phoques accompagnés de leurs mères.

©IFAW/Stewart Cook

D’autres espèces migrent sur des milliers de kilomètres entre les territoires où ils se nourrissent et ceux où ils donnent naissance. D’autres peuvent plonger à des profondeurs incroyables. L’éléphant de mer du nord détient le record de plongée : il peut descendre à plus de 1000 mètres. Le plus long plongeon jamais enregistré est d’une heure 13 minutes dans l’Antarctique et ce record est détenu par le phoque de Weddell. Ces animaux sont véritablement étonnants !

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©IFAW/Petra Deimer

Les premiers phoques vivaient dans le Pacifique, au large de ce qui est maintenant la Californie, aux Etats-Unis. Au cours de millions d’années, ils se sont répandus dans tout le Pacifique nord et l’Atlantique via un ancien détroit qui séparait l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Plus tard ils se sont installés dans l’hémisphère Sud.

Bien que la plupart des phoques se nourrissent essentiellement de poisson, le léopard des mers mange des manchots et parfois même d’autres pinnipèdes. La plus grande population au monde de phoques est celle du phoque crabier, qui ne mange en réalité pas du tout de crabes, mais se nourrit de krill (de minuscules crevettes) qu’il filtre par ses dents, spécialement adaptées à cet effet.

©IFAW/David White

Les scientifiques pensent que les phoques auraient pour origine des animaux terrestres apparentés aux mammifères modernes comme les chiens et les ours. Ces animaux ont quitté la terre ferme pour vivre en mer il y a près de 30 millions d’années, peut-être parce que le milieu marin leur offrait plus de nourriture. Les premiers fossiles des ancêtres des phoques remontent à plus de 23 millions d’années.

Autres chasses et abattages sélectifs dans le monde entier

©IFAW/Florian Graner

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Les scientifiques signalent que la chasse met en danger la population des phoques du Groenland car tuer un aussi grand nombre de phoques chaque année n’est pas biologiquement durable. Une étude scientifique récente démontre que le plan mis en place par le gouvernement canadien pour les phoques du Groenland risque de réduire leur population de plus de 70%. Les scientifiques soulignent également qu’il n’existe aucune preuve attestant que l’abattage des phoques aide à la reprise des stocks de poisson. La chute des stocks de morue au Canada a été provoquée par la surpêche ; une grande partie des pêcheurs eux-mêmes l’affirme. A la fin des années 1990, on estimait à 20 millions de dollars canadiens les subventions et autres dépenses générées par la chasse aux phoques ; cette activité coûte donc de l’argent aux contribuables canadiens mais ne représente cependant qu’une petite partie des revenus des pêcheurs.

©IFAW/Stewart Cook

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D’autres chasses annuelles se déroulent dans le monde. Près de 75.000 phoques du Groenland (la même espèce présente sur les côtes canadiennes) sont abattus au Groenland lors de la chasse d’été. Plus de 40.000 phoques du Groenland sont supprimés en Russie, 40.000 otaries à fourrure en Namibie. Quant à la Norvège, elle tue 9.500 phoques en Mer Blanche et des milliers d’autres au large de ses propres côtes. La chasse aux otaries à fourrure du Cap, en Afrique du Sud, a été suspendue en 1990. Cependant, les chiffres cités ci-dessus ne reflètent pas nécessairement l’entière vérité : la chasse au Groenland tue en réalité plus de 150.000 phoques, car pour chaque animal ramené à terre, un autre est abattu mais non retrouvé. Les scientifiques soulignent cet aspect considéré comme l’un des plus cruels de la chasse. Ceci implique également la négation de la notion de gestion durable, puisque ces chiffres ne sont pas inclus dans les statistiques de la chasse ou de la population animale. Le phoque commun ou phoque veau marin vit dans les eaux britanniques, comme 35% de la population mondiale de phoques gris. En Ecosse, il y a eu des appels répétés à l’abattage de phoques. Ces campagnes sont menées par les pêcheurs qui s’inquiètent des grandes quantités de poissons que les phoques consomment. En effet ils croient que cet un manque à gagner pour leurs campagnes de pêche. En Grande-Bretagne, la loi est si vague que les phoques peuvent même être tués s’ils se trouvent simplement dans une zone où un filet de pêche est utilisé. Des recherches scientifiques démontrent que la plupart des Ecossais (80%) considère que les phoques sont une importante partie de la faune sauvage en Ecosse. L’otarie à fourrure d’Australie est également vécue comme un problème par les pêcheurs. Un grand nombre d’entre elles sont tuées chaque année dans les pièges, les filets, ou sont abattues par balle.

Concurrence de la pêche L’argument selon lequel les phoques nuisent aux réserves de poissons est toujours utilisé comme prétexte aux chasses commerciales et à l’abattage sélectif. Les scientifiques affirment cependant que l’argument simpliste selon lequel : les phoques mangent du poisson et que par conséquent s’ils sont abattus, il y aura plus de poissons pour les pêcheurs, n’a aucun sens. Les phoques mangent de nombreux prédateurs de poissons visés par la pêche commerciale et supprimer les phoques pourrait donc avoir l’effet opposé et en fait réduire ces stocks de poissons. La situation est en réalité incroyablement complexe, mais la surpêche est universellement acceptée comme la cause essentielle de la chute des réserves de poissons.

©IFAW/Stewart Cook

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La taille d’un éléphant

Nez ou ballon ?

La plus imposante de toutes les espèces est l’éléphant de mer du nord, dont les mâles adultes pèsent près de quatre tonnes, aussi lourds qu’un gros camion. Ils peuvent atteindre 6,5 mètres de long. Leurs grands museaux rappellent la trompe de l’éléphant. Les plus petites espèces de pinnipèdes au monde sont le phoque marbré et le phoque du lac Baïkal qui pèsent seulement 64 kg et mesurent à peine 1,37 m.

A l’âge adulte, les phoques à capuchon mâles ont l’étrange capacité de gonfler leur appendice nasal noir, ou « capuchon », qui pend au-dessus de leur nez. Les mâles adultes peuvent aussi gonfler la membrane nasale qui sort de leur nez pour ainsi former un gros ballon rouge. Ils l’arborent en particulier lorsqu’ils sont agressifs ou sur la défensive, et probablement pour impressionner les femelles !

©Dan Costa

©IFAW/David White

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Les phoques et la science

Chasse aux phoques Les pinnipèdes étaient chassés dans la plupart des lieux où ils sont entrés en contact avec l’Homme, cependant la majorité des pays a progressivement mis un terme à leur abattage. Toutefois, la chasse commerciale à grande échelle se poursuit encore au Canada, en Russie, au Groenland, en Norvège et en Namibie.

La plus grande chasse de mammifères marins au monde

Historique

Au cours des 200 dernières années, la chasse commerciale des phoques a amené certaines espèces au bord de l’extinction. Au XIXème

©IFAW/Stewart Cook

©IFAW/Stewart Cook

Il existe 33 espèces de phoques et lions de mer. Elles sont divisées en trois familles ou groupes. Dans le premier, il existe 18 espèces de phoques, également appelés « vrais phoques » ou « phoques sans oreille » car ils se distinguent par les petits orifices en guise d’oreilles, situés juste derrière les yeux. Le second groupe inclut 14 espèces qui regroupent les otaries et lions de mer, souvent dénommés « phoques à oreilles » parce que leurs oreilles ont des pavillons extérieurs. Enfin dernier groupe, les morses qui constituent un groupe indépendant. Ils combinent les caractéristiques des deux autres types de phoques, mais également des différences

Cette chasse immense fait l’objet d’un vif débat depuis de nombreuses années entre les partisans et les opposants de la chasse. Le gouvernement canadien et d’autres partisans de la chasse aux phoques déclarent qu’elle est humaine et bien réglementée. Ils prétendent qu’elle est nécessaire pour contrôler le nombre des phoques afin qu’ils ne consomment pas trop de poisson dont dépendent les pêcheurs pour gagner leur vie. Les opposants, qui comptent dans leurs rangs de nombreux Canadiens et des millions d’autres personnes dans le monde entier, avancent que cette chasse est cruelle, qu’elle fait peser un danger sur les populations de phoques et porte atteinte à l’image du Canada.

©IFAW

Entre 2003 et 2005, plus d’un million de phoques du Groenland ont été tués au Canada, ce qui en fait de très loin la plus grande chasse de mammifères marins au monde. Le quota fixé pour la chasse en 2006 était de 335.000, l’un des plus élevés de l’histoire.

siècle, il restait moins de 100 éléphants de mer du nord ; tous les éléphants de mer qui vivent aujourd’hui descendent de cette centaine d’individus. Les morses étaient également chassés de manière intensive pour leur ivoire et leur graisse, qui était transformée en huile. Le Morse de l’Atlantique vivait le long de la côte Est de l’Amérique du Nord, du Labrador à Cape Cod, mais la totalité de la population de la côte Est a été chassée jusqu’à l’extinction aux alentours de 1800.

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Les phoques et les otaries font partie des pinnipèdes, ce qui signifie « pieds en forme de nageoire », en référence à leurs pieds palmés.

©IFAW/Stewart Cook

Les phoques sont chassés depuis des siècles. Les Inuits ont toujours chassé les phoques dans l’Arctique. Selon certaines preuves archéologiques, il y a 4000 ans les populations de la côte Est de l’Amérique du Nord chassaient déjà les phoques. Quant aux populations scandinaves établies au Groenland depuis 985 av. JC, il est avéré que ces mammifères étaient utilisés pour leur fourrure et constituaient une source de nourriture.

Actuellement, plus de 300.000 phoques du Groenland sont tués en moyenne chaque année au Canada, essentiellement pour leur fourrure utilisée par l’industrie de la mode à travers le monde. Le Canada autorise aussi l’abattage de 10.000 phoques à capuchon chaque année.

essentielles. Contrairement aux autres pinnipèdes, le morse est l’une des seules espèces qui possède de grandes défenses. La taille des pinnipèdes varie des petites otaries à fourrure d’environ 50 kilos aux énormes mâles éléphants de mer du nord, qui pèsent 3.600 kilos - l’équivalent du poids de plus de 40 personnes réunies (près de quatre tonnes)! Chez de nombreuses espèces, les mâles sont plus gros que les femelles. Les « vrais » phoques ne peuvent pas ramener leurs nageoires vers l’avant pour marcher sur terre. Ils utilisent les griffes solides de leurs nageoires antérieures pour se hisser sur la glace ou sur terre. Les otaries et lions de mer peuvent ramener leurs nageoires postérieures sous leur corps, de sorte qu’ils peuvent s’asseoir droit, Phoques marcher ou courir quand même sur la Ces phoques sont appelés « vrais phoques » car ils terre ferme de manière plutôt n’ont pas d’oreille externe. balourde. Les pinnipèdes (phoques et otaries) sont parfaitement adaptés à leur environnement sous-marin. Leur corps est lisse et fuselé ce qui leur permet de nager vite. Leurs yeux et leur museau se situent dans la partie supérieure de leur crâne ce qui leur permet de respirer facilement à la Otaries Ces otaries sont surface de l’eau. Ils peuvent même également appelées dormir sous l’eau pendant de brefs « phoques à oreilles » instants. car elles ont des oreilles externes. Les phoques sont des animaux à sang chaud. Petits, ils se nourrissent du lait de leur mère. Ce lait est si riche en matières grasses que certains bébés phoques grossissent de près de 2,2 kg par jour, l’équivalent de 5 boîtes moyennes de flageolets. Une grande partie de ce poids est constituée d’une couche de graisse sous-cutanée abdominale.

Les frissons des phoques

Surchauffe

Lorsque les bébés phoques du Groenland naissent, ils se réchauffent en frissonnant. A l’intérieur du ventre de leur mère, ils sont au chaud, mais une fois qu’ils sortent dans ce monde glacé, ils doivent très souvent affronter des températures bien inférieures à zéro degré.

Les phoques sont si bien isolés qu’ils peuvent « surchauffer ». Pour se rafraîchir sous des climats plus chauds, ils s’enfouissent dans le sable frais. Pour se rafraîchir dans l’eau, les otaries et lions de mer agitent leurs nageoires postérieures au-dessus de l’eau.

©IFAW/Stewart Cook

©IFAW/Jon Hrusa

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Menaces sur les phoques Outre la chasse commerciale, les phoques sont confrontés à de nombreuses autres menaces autour du globe. Ils se prennent dans les filets de pêche ou sont menacés par la pollution, la perte de leur habitat et les changements climatiques.

Pris dans les filets Chaque année, des milliers de phoques se retrouvent pris dans des filets de pêche et meurent noyés. Les filets dérivants flottent librement en mer, parfois longs de dizaines de kilomètres. Un nombre élevé de phoques, de mammifères marins, et même d’oiseaux plongeurs, se retrouvent enchevêtrés dans ces immenses murs de la mort sous-marins.

©IFAW/Alexander Luskin

à leur reproduction. En Russie, des déchets industriels de papeteries ont été déversés dans le plus grand lac d’eau douce du monde : le lac Baïkal, qui abrite le phoque du même nom.

Pollution ©IFAW/Da Costa

Les océans sont utilisés comme décharge pour une multitude de déchets qui nuisent aux phoques comme à l’ensemble de la vie marine. Les produits chimiques toxiques de l’industrie, tout comme les déchets émis quotidiennement sur notre lieu de travail, à l’école et à la maison finissent trop souvent rejetés en mer. Ces déchets toxiques, tels que les pesticides, peuvent finir par se loger dans la graisse des phoques. On estime que la population des phoques de la mer Baltique est en déclin en raison des polluants nuisibles

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A mesure que les hommes ont aménagé les zones côtières et ont commencé à empiéter sur les mers et océans, les transformant en autoroutes fréquentées parfois jusqu’à l’asphyxie par le transport maritime, de nombreuses parties de ces habitats précieux ont été fermées aux phoques comme à toute autre vie marine. Le changement climatique pourrait avoir des effets significatifs sur les populations de phoques, et non des moindres car le réchauffement de la température de la mer réduit considérablement l’étendue des glaces où certaines espèces de phoques vont traditionnellement donner naissance à leurs petits.

©IFAW/Stewart Cook

©IFAW/Stewart Cook

Perte de l’habitat et changements climatiques

Tristes, les phoques ?

Traction avant ou arrière ?

Les phoques ont des yeux magnifiques et immenses or leurs canaux lacrymaux ne sont pas adaptés une fois à terre, ils semblent souvent « pleurer ». En réalité, c’est simplement parce que les larmes qui hydratent l’œil ne s’évacuent pas autrement.

Les otaries nagent avec leurs nageoires antérieures et utilisent les postérieures pour se diriger. Les « vrais phoques », par contre, se propulsent à l’aide de leurs nageoires postérieures et se dirigent avec leurs nageoires antérieures.

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Menaces sur les phoques Outre la chasse commerciale, les phoques sont confrontés à de nombreuses autres menaces autour du globe. Ils se prennent dans les filets de pêche ou sont menacés par la pollution, la perte de leur habitat et les changements climatiques.

Pris dans les filets Chaque année, des milliers de phoques se retrouvent pris dans des filets de pêche et meurent noyés. Les filets dérivants flottent librement en mer, parfois longs de dizaines de kilomètres. Un nombre élevé de phoques, de mammifères marins, et même d’oiseaux plongeurs, se retrouvent enchevêtrés dans ces immenses murs de la mort sous-marins.

©IFAW/Alexander Luskin

à leur reproduction. En Russie, des déchets industriels de papeteries ont été déversés dans le plus grand lac d’eau douce du monde : le lac Baïkal, qui abrite le phoque du même nom.

Pollution ©IFAW/Da Costa

Les océans sont utilisés comme décharge pour une multitude de déchets qui nuisent aux phoques comme à l’ensemble de la vie marine. Les produits chimiques toxiques de l’industrie, tout comme les déchets émis quotidiennement sur notre lieu de travail, à l’école et à la maison finissent trop souvent rejetés en mer. Ces déchets toxiques, tels que les pesticides, peuvent finir par se loger dans la graisse des phoques. On estime que la population des phoques de la mer Baltique est en déclin en raison des polluants nuisibles

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A mesure que les hommes ont aménagé les zones côtières et ont commencé à empiéter sur les mers et océans, les transformant en autoroutes fréquentées parfois jusqu’à l’asphyxie par le transport maritime, de nombreuses parties de ces habitats précieux ont été fermées aux phoques comme à toute autre vie marine. Le changement climatique pourrait avoir des effets significatifs sur les populations de phoques, et non des moindres car le réchauffement de la température de la mer réduit considérablement l’étendue des glaces où certaines espèces de phoques vont traditionnellement donner naissance à leurs petits.

©IFAW/Stewart Cook

©IFAW/Stewart Cook

Perte de l’habitat et changements climatiques

Tristes, les phoques ?

Traction avant ou arrière ?

Les phoques ont des yeux magnifiques et immenses or leurs canaux lacrymaux ne sont pas adaptés une fois à terre, ils semblent souvent « pleurer ». En réalité, c’est simplement parce que les larmes qui hydratent l’œil ne s’évacuent pas autrement.

Les otaries nagent avec leurs nageoires antérieures et utilisent les postérieures pour se diriger. Les « vrais phoques », par contre, se propulsent à l’aide de leurs nageoires postérieures et se dirigent avec leurs nageoires antérieures.

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Les phoques et la science

Chasse aux phoques Les pinnipèdes étaient chassés dans la plupart des lieux où ils sont entrés en contact avec l’Homme, cependant la majorité des pays a progressivement mis un terme à leur abattage. Toutefois, la chasse commerciale à grande échelle se poursuit encore au Canada, en Russie, au Groenland, en Norvège et en Namibie.

La plus grande chasse de mammifères marins au monde

Historique

Au cours des 200 dernières années, la chasse commerciale des phoques a amené certaines espèces au bord de l’extinction. Au XIXème

©IFAW/Stewart Cook

©IFAW/Stewart Cook

Il existe 33 espèces de phoques et lions de mer. Elles sont divisées en trois familles ou groupes. Dans le premier, il existe 18 espèces de phoques, également appelés « vrais phoques » ou « phoques sans oreille » car ils se distinguent par les petits orifices en guise d’oreilles, situés juste derrière les yeux. Le second groupe inclut 14 espèces qui regroupent les otaries et lions de mer, souvent dénommés « phoques à oreilles » parce que leurs oreilles ont des pavillons extérieurs. Enfin dernier groupe, les morses qui constituent un groupe indépendant. Ils combinent les caractéristiques des deux autres types de phoques, mais également des différences

Cette chasse immense fait l’objet d’un vif débat depuis de nombreuses années entre les partisans et les opposants de la chasse. Le gouvernement canadien et d’autres partisans de la chasse aux phoques déclarent qu’elle est humaine et bien réglementée. Ils prétendent qu’elle est nécessaire pour contrôler le nombre des phoques afin qu’ils ne consomment pas trop de poisson dont dépendent les pêcheurs pour gagner leur vie. Les opposants, qui comptent dans leurs rangs de nombreux Canadiens et des millions d’autres personnes dans le monde entier, avancent que cette chasse est cruelle, qu’elle fait peser un danger sur les populations de phoques et porte atteinte à l’image du Canada.

©IFAW

Entre 2003 et 2005, plus d’un million de phoques du Groenland ont été tués au Canada, ce qui en fait de très loin la plus grande chasse de mammifères marins au monde. Le quota fixé pour la chasse en 2006 était de 335.000, l’un des plus élevés de l’histoire.

siècle, il restait moins de 100 éléphants de mer du nord ; tous les éléphants de mer qui vivent aujourd’hui descendent de cette centaine d’individus. Les morses étaient également chassés de manière intensive pour leur ivoire et leur graisse, qui était transformée en huile. Le Morse de l’Atlantique vivait le long de la côte Est de l’Amérique du Nord, du Labrador à Cape Cod, mais la totalité de la population de la côte Est a été chassée jusqu’à l’extinction aux alentours de 1800.

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Les phoques et les otaries font partie des pinnipèdes, ce qui signifie « pieds en forme de nageoire », en référence à leurs pieds palmés.

©IFAW/Stewart Cook

Les phoques sont chassés depuis des siècles. Les Inuits ont toujours chassé les phoques dans l’Arctique. Selon certaines preuves archéologiques, il y a 4000 ans les populations de la côte Est de l’Amérique du Nord chassaient déjà les phoques. Quant aux populations scandinaves établies au Groenland depuis 985 av. JC, il est avéré que ces mammifères étaient utilisés pour leur fourrure et constituaient une source de nourriture.

Actuellement, plus de 300.000 phoques du Groenland sont tués en moyenne chaque année au Canada, essentiellement pour leur fourrure utilisée par l’industrie de la mode à travers le monde. Le Canada autorise aussi l’abattage de 10.000 phoques à capuchon chaque année.

essentielles. Contrairement aux autres pinnipèdes, le morse est l’une des seules espèces qui possède de grandes défenses. La taille des pinnipèdes varie des petites otaries à fourrure d’environ 50 kilos aux énormes mâles éléphants de mer du nord, qui pèsent 3.600 kilos - l’équivalent du poids de plus de 40 personnes réunies (près de quatre tonnes)! Chez de nombreuses espèces, les mâles sont plus gros que les femelles. Les « vrais » phoques ne peuvent pas ramener leurs nageoires vers l’avant pour marcher sur terre. Ils utilisent les griffes solides de leurs nageoires antérieures pour se hisser sur la glace ou sur terre. Les otaries et lions de mer peuvent ramener leurs nageoires postérieures sous leur corps, de sorte qu’ils peuvent s’asseoir droit, Phoques marcher ou courir quand même sur la Ces phoques sont appelés « vrais phoques » car ils terre ferme de manière plutôt n’ont pas d’oreille externe. balourde. Les pinnipèdes (phoques et otaries) sont parfaitement adaptés à leur environnement sous-marin. Leur corps est lisse et fuselé ce qui leur permet de nager vite. Leurs yeux et leur museau se situent dans la partie supérieure de leur crâne ce qui leur permet de respirer facilement à la Otaries Ces otaries sont surface de l’eau. Ils peuvent même également appelées dormir sous l’eau pendant de brefs « phoques à oreilles » instants. car elles ont des oreilles externes. Les phoques sont des animaux à sang chaud. Petits, ils se nourrissent du lait de leur mère. Ce lait est si riche en matières grasses que certains bébés phoques grossissent de près de 2,2 kg par jour, l’équivalent de 5 boîtes moyennes de flageolets. Une grande partie de ce poids est constituée d’une couche de graisse sous-cutanée abdominale.

Les frissons des phoques

Surchauffe

Lorsque les bébés phoques du Groenland naissent, ils se réchauffent en frissonnant. A l’intérieur du ventre de leur mère, ils sont au chaud, mais une fois qu’ils sortent dans ce monde glacé, ils doivent très souvent affronter des températures bien inférieures à zéro degré.

Les phoques sont si bien isolés qu’ils peuvent « surchauffer ». Pour se rafraîchir sous des climats plus chauds, ils s’enfouissent dans le sable frais. Pour se rafraîchir dans l’eau, les otaries et lions de mer agitent leurs nageoires postérieures au-dessus de l’eau.

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Une fois par an les phoques du Groenland donnent naissance à leurs petits dans le Golfe du St. Laurent et au large des côtes de TerreNeuve entre la fin février et début mars, ce qui transforme la glace en une vaste nurserie immaculée. En dépit d’une décision, prise dans les années 1980 par la Communauté Economique Européenne, qui interdit l’importation des fourrures provenant des “blanchons”, plus de 95% des phoques abattus étaient âgés de moins de trois mois au cours de ces dernières années. Il est légal de tuer les bébés phoques quand ils commencent à muer, c’est-à-dire à 14 jours environ. Les chasseurs de phoques tuent par balle ou à coup de gourdins les animaux. Ils utilisent aussi parfois des hakapiks, longs bâtons dont l’extrémité est dotée d’une large pointe de métal. L’une des conséquences de l’abattage au fusil est que les phoques sont parfois blessés mais se réfugient sous l’eau où ils agonisent lentement dans d’affreuses douleurs.

L’histoire des phoques

Les phoques ont évolué pour tirer profit des ressources abondantes de la mer, tout en gardant des liens étroits avec les territoires où ils se reposent, muent, donnent naissance et élèvent leurs petits. Aujourd’hui, on retrouve les phoques et les otaries dans le monde entier, mais ils vivent en grande majorité dans l’Arctique et l’Antarctique, là où ils trouvent une nourriture plus abondante. De nombreuses histoires et légendes ont construit un mythe autour de ces magnifiques créatures. Certains contes rapportent que les phoques se transforment en êtres humains quand ils atteignent la terre. Dans l’une de ces histoires, une femme jeune et belle se transforme en otarie et se fait tuée par son mari pêcheur.

Les phoques reviennent à terre pour de nombreuses raisons, notamment pour se reposer, muer, mettre bas et élever leurs petits. Certaines espèces, telles que le phoque du Groenland ou le phoque à capuchon, se hissent sur la glace, phénomène appelé aussi « échouerie », et transforment ce paradis gelé en une immense nurserie peuplée de milliers de bébés phoques accompagnés de leurs mères.

©IFAW/Stewart Cook

D’autres espèces migrent sur des milliers de kilomètres entre les territoires où ils se nourrissent et ceux où ils donnent naissance. D’autres peuvent plonger à des profondeurs incroyables. L’éléphant de mer du nord détient le record de plongée : il peut descendre à plus de 1000 mètres. Le plus long plongeon jamais enregistré est d’une heure 13 minutes dans l’Antarctique et ce record est détenu par le phoque de Weddell. Ces animaux sont véritablement étonnants !

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©IFAW/Petra Deimer

Les premiers phoques vivaient dans le Pacifique, au large de ce qui est maintenant la Californie, aux Etats-Unis. Au cours de millions d’années, ils se sont répandus dans tout le Pacifique nord et l’Atlantique via un ancien détroit qui séparait l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Plus tard ils se sont installés dans l’hémisphère Sud.

Bien que la plupart des phoques se nourrissent essentiellement de poisson, le léopard des mers mange des manchots et parfois même d’autres pinnipèdes. La plus grande population au monde de phoques est celle du phoque crabier, qui ne mange en réalité pas du tout de crabes, mais se nourrit de krill (de minuscules crevettes) qu’il filtre par ses dents, spécialement adaptées à cet effet.

©IFAW/David White

Les scientifiques pensent que les phoques auraient pour origine des animaux terrestres apparentés aux mammifères modernes comme les chiens et les ours. Ces animaux ont quitté la terre ferme pour vivre en mer il y a près de 30 millions d’années, peut-être parce que le milieu marin leur offrait plus de nourriture. Les premiers fossiles des ancêtres des phoques remontent à plus de 23 millions d’années.

Autres chasses et abattages sélectifs dans le monde entier

©IFAW/Florian Graner

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Les scientifiques signalent que la chasse met en danger la population des phoques du Groenland car tuer un aussi grand nombre de phoques chaque année n’est pas biologiquement durable. Une étude scientifique récente démontre que le plan mis en place par le gouvernement canadien pour les phoques du Groenland risque de réduire leur population de plus de 70%. Les scientifiques soulignent également qu’il n’existe aucune preuve attestant que l’abattage des phoques aide à la reprise des stocks de poisson. La chute des stocks de morue au Canada a été provoquée par la surpêche ; une grande partie des pêcheurs eux-mêmes l’affirme. A la fin des années 1990, on estimait à 20 millions de dollars canadiens les subventions et autres dépenses générées par la chasse aux phoques ; cette activité coûte donc de l’argent aux contribuables canadiens mais ne représente cependant qu’une petite partie des revenus des pêcheurs.

©IFAW/Stewart Cook

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D’autres chasses annuelles se déroulent dans le monde. Près de 75.000 phoques du Groenland (la même espèce présente sur les côtes canadiennes) sont abattus au Groenland lors de la chasse d’été. Plus de 40.000 phoques du Groenland sont supprimés en Russie, 40.000 otaries à fourrure en Namibie. Quant à la Norvège, elle tue 9.500 phoques en Mer Blanche et des milliers d’autres au large de ses propres côtes. La chasse aux otaries à fourrure du Cap, en Afrique du Sud, a été suspendue en 1990. Cependant, les chiffres cités ci-dessus ne reflètent pas nécessairement l’entière vérité : la chasse au Groenland tue en réalité plus de 150.000 phoques, car pour chaque animal ramené à terre, un autre est abattu mais non retrouvé. Les scientifiques soulignent cet aspect considéré comme l’un des plus cruels de la chasse. Ceci implique également la négation de la notion de gestion durable, puisque ces chiffres ne sont pas inclus dans les statistiques de la chasse ou de la population animale. Le phoque commun ou phoque veau marin vit dans les eaux britanniques, comme 35% de la population mondiale de phoques gris. En Ecosse, il y a eu des appels répétés à l’abattage de phoques. Ces campagnes sont menées par les pêcheurs qui s’inquiètent des grandes quantités de poissons que les phoques consomment. En effet ils croient que cet un manque à gagner pour leurs campagnes de pêche. En Grande-Bretagne, la loi est si vague que les phoques peuvent même être tués s’ils se trouvent simplement dans une zone où un filet de pêche est utilisé. Des recherches scientifiques démontrent que la plupart des Ecossais (80%) considère que les phoques sont une importante partie de la faune sauvage en Ecosse. L’otarie à fourrure d’Australie est également vécue comme un problème par les pêcheurs. Un grand nombre d’entre elles sont tuées chaque année dans les pièges, les filets, ou sont abattues par balle.

Concurrence de la pêche L’argument selon lequel les phoques nuisent aux réserves de poissons est toujours utilisé comme prétexte aux chasses commerciales et à l’abattage sélectif. Les scientifiques affirment cependant que l’argument simpliste selon lequel : les phoques mangent du poisson et que par conséquent s’ils sont abattus, il y aura plus de poissons pour les pêcheurs, n’a aucun sens. Les phoques mangent de nombreux prédateurs de poissons visés par la pêche commerciale et supprimer les phoques pourrait donc avoir l’effet opposé et en fait réduire ces stocks de poissons. La situation est en réalité incroyablement complexe, mais la surpêche est universellement acceptée comme la cause essentielle de la chute des réserves de poissons.

©IFAW/Stewart Cook

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La taille d’un éléphant

Nez ou ballon ?

La plus imposante de toutes les espèces est l’éléphant de mer du nord, dont les mâles adultes pèsent près de quatre tonnes, aussi lourds qu’un gros camion. Ils peuvent atteindre 6,5 mètres de long. Leurs grands museaux rappellent la trompe de l’éléphant. Les plus petites espèces de pinnipèdes au monde sont le phoque marbré et le phoque du lac Baïkal qui pèsent seulement 64 kg et mesurent à peine 1,37 m.

A l’âge adulte, les phoques à capuchon mâles ont l’étrange capacité de gonfler leur appendice nasal noir, ou « capuchon », qui pend au-dessus de leur nez. Les mâles adultes peuvent aussi gonfler la membrane nasale qui sort de leur nez pour ainsi former un gros ballon rouge. Ils l’arborent en particulier lorsqu’ils sont agressifs ou sur la défensive, et probablement pour impressionner les femelles !

©Dan Costa

©IFAW/David White

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peuvent changer le monde

Protéger les phoques dans le monde entier

« Parrainez un phoque gratuitement » Campagne contre la chasse La campagne contre la chasse aux phoques qui se déroule au Canada est soutenue par des dirigeants politiques à travers l’Europe, les EtatsUnis, ainsi que dans d’autres parties du monde. Trois raisons principales motivent l’opposition à la chasse • la cruauté – un rapport publié récemment par

Au XXIème siècle, l’approche moderne conseillée par les scientifiques est de commencer à protéger et conserver la faune sauvage et son habitat bien avant que les espèces ne se raréfient et qu’il ne soit difficile et coûteux de les protéger. A l’heure actuelle, un tiers de toutes les espèces de phoques figurent sur la Liste Rouge de l’IUCN (Union mondiale pour la nature), ce qui signifie qu’elles sont menacées. Dans certains cas, tel que le phoque moine de Méditerranée, l’ensemble de l’espèce est signalée comme gravement menacée.

une équipe internationale de vétérinaires a révélé que près de 42% des phoques étaient dépecés vivants. L’abattage à coups de gourdin est intrinsèquement cruel et l’abattage par balle laisse souvent les phoques endurer une mort lente et douloureuse sous l’eau.

• contraire à une gestion durable – Les

spécialistes de la faune préviennent que le niveau actuel élevé concernant l’abattage des phoques ne peut perdurer sans faire peser un grave danger sur la population des phoques du Groenland.

• économiquement non viable – Les

©IFAW/Sea Mammal Research Unit

subventions de 20 millions de dollars canadiens accordées récemment par le gouvernement du Canada dépassent largement la valeur marchande annuelle des phoques. La chasse aux phoques représente moins d’un millième de l’économie de Terre-Neuve et ne constitue qu’un faible pourcentage des revenus des pêcheurs.

©IFAW/Stewart Cook

©IFAW/Florian Graner

Ces magnifiques mammifères marins figurent parmi les plus merveilleux animaux sauvages que nous ayons l’occasion de rencontrer. Depuis plus de 30 ans, IFAW mène des campagnes internationales pour protéger les phoques dans le monde entier..

Vous pouvez rejoindre notre programme de parrainage de phoques sur Internet et faire partie de notre campagne pour leur protection. Par ce biais, vous recevrez des lettres d’information par courriel sur toutes les campagnes d’IFAW et vous pourrez bénéficier de certains avantages. Cette activité est totalement gratuite. Le programme de parrainage ne fonctionne que sur Internet pour éviter le coût des frais postaux et d’impression. Il vous suffit de vous inscrire au programme de parrainage sur le site Internet consacré à la Semaine d’action pour les animaux. Pour cela, rendez-vous sur la page d’accueil IFAW sur le site www.ifaw.org et suivez les liens jusqu’à la Semaine d’action pour les animaux

Jeu en ligne Soyez le premier à vivre l’expérience en ligne « Dans la Peau d’un Phoque » au sein de votre propre colonie de phoques sur www.ifaw.org. Concevez votre paradis blanc virtuel, reconnu comme véritable merveille de la nature ! Ensemble, vous devrez parer des menaces, créer des alliances et protéger les vôtres. Par ailleurs, profitez-en pour visiter le site Internet en découvrant de nombreuses autres pages interactives, télécharger des documents ou regarder des extraits de notre vidéo « Phoques ça change ! ».

Votre parrainage inclut : •Un certificat de parrainage avec la photo de votre phoque •Des lettres d’information par courriel sur les campagnes d’IFAW •Un rapport spécial •Un économiseur d’écran avec la photo de votre phoque •Une carte postale électronique à envoyer à vos amis par courriel

©IFAW/Mark Hayes Fisher

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©IFAW/Fred Bruemmer

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La plus grande réussite de la campagne contre la chasse aux phoques au Canada a été, dans les années 1980, l’interdiction par la Communauté Economique Européenne de l’importation des fourrures blanches provenant des bébés phoques du Groenland. A cette époque, la peau du “blanchon” était la fourrure la plus prisée et le nombre d’animaux tués lors de la chasse a considérablement chuté pendant plusieurs années, mais il s’est à nouveau élevé en flèche.

Le chant des phoques Les phoques barbus mâles aiment se faire entendre et produisent un chant caractéristique, qui est peut-être même un dialecte unique à certaines régions. Il peut utiliser ces chants pour attirer les femelles ou pour défendre des territoires sous-marins au cours de la saison de reproduction, au printemps. 10

©M. Hammill

Semaine d’action pour les animaux 2006...du 1er au 7 Octobre

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Qu’est-ce que la Semaine d’action pour les animaux ?

©IFAW

La Semaine d’action pour les animaux a lieu pour la 14ème année consécutive. Elle est organisée par IFAW (Fonds international pour la protection des animaux – www.ifaw.org) dans 15 pays et traverse les frontières grâce à Internet. Cette semaine propose des activités à un large public, mais elle s’adresse principalement aux plus jeunes. Ses objectifs sont l’éducation, la sensibilisation et la participation aux campagnes de protection animalière. La Semaine d’action pour les animaux vous offre la possibilité de jouer un rôle et d’agir en faveur de la sauvegarde des animaux tout autour du globe. Cette semaine pédagogique est l’occasion de focaliser l’attention sur la condition animale mais les activités ne se limitent pas à ces sept jours, loin de là. De nombreuses personnes s’impliquent en amont et poursuivent leurs efforts bien après la semaine officielle. En fait, vous pouvez nous rejoindre et sauver les animaux dans le cadre de cette campagne au moment qui vous conviendra le mieux. La Semaine d’action pour les animaux est parrainée par la chaîne Animal Planet et a pour partenaire le Groupe Zodiac.

Images couverture : ©IFAW/Stewart Cook

En 2006, IFAW et Animal Planet se sont associés pour promouvoir la Semaine d’action pour les animaux au niveau international. Nos deux organismes se mobilisent afin de générer un intérêt pour la protection animale et ce, en portant d’émouvants récits à l’attention du grand public.

Leur sort est scellé

©IFAW/Stewart Cook

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Accompagné de ma famille, nous sommes allés observer la naissance des phoques sur les glaces du Golfe du St. Laurent, au Canada. Ce fut la plus merveilleuse expérience grandeur nature de notre vie, nous ne l’oublierons jamais. Lors de cette première rencontre dans leur habitat naturel, la beauté de ce spectacle bien réel ne pouvait rivaliser avec les clichés que nous avions en tête avant notre départ. C’est pourquoi il nous est apparu presqu’inconcevable d’envisager la mort certaine de ces magnifiques bébés phoques quelques jours seulement après notre visite puisque nombre d’entre eux seraient alors abattus. Les phoques sont en effet confrontés à des menaces, telles que la pollution, la chasse, le réchauffement climatique et l’enchevêtrement dans les filets de pêche. Dans le passé, de nombreuses espèces ont été poussées aux limites de l’extinction ; aujourd’hui, d’autres sont sérieusement menacées. IFAW lutte pour la protection des phoques depuis plus de 30 ans et cette campagne est au cœur de notre action, l’association est née de cette initiative. Il est important de préserver ces magnifiques mammifères marins pour les générations futures. J’espère que vous trouverez informative et profitable l’édition 2006 de la Semaine d’action pour les animaux d’IFAW consacrée aux phoques pour qu’ensemble nous leur assurions un avenir plus sûr. »

7 jours qui

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Grâce aux activités proposées cette année lors de la Semaine d’action pour les animaux, nous pouvons tous réellement parvenir à changer la donne. Dans cette brochure, vous comprendrez pourquoi il est si important d’apporter votre aide face aux problèmes auxquels les phoques sont confrontés. Vous découvrirez leur histoire, leur biologie et les menaces qui pèsent sur eux. En outre, si vous le désirez, il est possible également de prendre part à leur protection.

Phoques moines de Méditerranée Le phoque moine de Méditerranée est au bord de l’extinction ; il est le mammifère marin le plus menacé d’Europe. On estime en effet qu’il n’en reste pas plus de 500! IFAW cofinance un projet sur quatre ans destiné à examiner les interactions entre les phoques moines et les pêcheurs afin d’essayer de réduire le nombre de phoques moines tués délibérément ou accidentellement. IFAW a récemment publié plusieurs études sur les phoques moines en collaborant avec les pêcheurs et en s’aidant pour cela de son navire de recherche, le Song of the Whale.

Pack éducatif et film gratuits Votre école ou association peut nous rejoindre. Nous proposons aux enfants un film de 15 minutes dont l’introduction est présentée par le journaliste et présentateur Allain Bougrain-Dubourg. Sous format K7 VHS ou Cdrom, le film est entièrement consacré aux phoques et aux menaces qui pèsent sur ces derniers. Ce pack éducatif est idéal pour le jeune public, mais il a été particulièrement conçu pour les classes d’élèves de 11 à 14 ans. Il inclut un guide pour l’enseignant de huit pages couleurs qui peuvent être photocopiées pour les élèves. Le pack éducatif comprenant la vidéo et son envoi sont gratuits. L’ensemble de ces documents est aussi téléchargeable sur le site Internet d’IFAW www.ifaw.org . Tout enseignant, animateur ou encadrant peut faire la demande du Pack éducatif et film gratuits à l’adresse suivante : IFAW France, Semaine d’action pour les animaux, 4 rue Edouard Mignot B.P. 14 26 51065 Reims Cedex, France Tél : + 33 (0)3 26 48 64 79 ; Fax : +33 (0)3 26 48 14 35; courriel: [email protected]

Sauvetages - Cape Cod, Etats-Unis

Au cours des deux dernières années, un certain nombre de pays ont mis en place ou envisagent d’instaurer des interdictions sur l’importation de peaux et produits dérivés de phoques. Ce sont notamment l’Italie, la Belgique, la Croatie, le Mexique, le Royaume-Uni, et les Pays-Bas. Aux EtatsUnis, ces importations sont déjà interdites. IFAW fait également campagne contre la chasse aux phoques en Russie, en Namibie, en Norvège et au Groenland, et s’est opposé aux abattages prévus en Ecosse, en Australie et dans d’autres parties du globe.

Les côtes de Cape Cod sont renommées pour les échouages de baleines, des phoques malades ou blessés sont parfois retrouvés sur les plages. IFAW collabore avec une équipe du réseau local spécialisé (Cape Cod Stranding Network) afin de sauver ces phoques et de les relâcher au large.

Marées noires Les équipes de secours d’urgence d’IFAW travaillent dans le monde entier pour protéger les animaux marins en cas de marée noire importante. IFAW mène également des campagnes internationales avec les Etats concernés afin d’empêcher les navires de procéder délibérément à des dégazages sauvages et pour améliorer la réglementation en matière de transport maritime, afin que les navires pétroliers soient équipés de doubles coques et soient moins susceptibles de provoquer une marée noire s’ils s’échouent.

©IFAW/Jon Hrusa

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©IFAW/Richard McLanaghan

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©IFAW/Jon Hrusa

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Amoureux de la glace Pagophile est un terme technique qui signifie amoureux de la glace. Les phoques pagophiles sont ceux qui utilisent la glace pendant une période de leur cycle de vie. Pagophile est le genre auquel appartient le phoque du Groenland. Son nom scientifique latin, Pagophilus groenlandicus, signifie « habitant du Groenland qui aime la glace. »

Fred O’Regan (Directeur Général)

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©IFAW/Stewart Cook

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