avant-propos

sages, peuvent comprendre, puis les traduire en langue écrite. ..... Délivrance d'Israël : "Un homme de la famille de Lévi alla ...... Des signes et des lettres .
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AVANT-PROPOS Ainsi que je l'ai expliqué dans mon précédent ouvrage, "La Création et son secret", la Torah nous a été donnée sous une forme écrite et orale, chacune apportant une dimension spécifique, unique, irremplaçable et complémentaire à l'enseignement de la Torah. Notre dessein était de présenter, à notre niveau, des enseignements au public francophone puisant aux sources de ces deux dimensions, écrite et orale. Notre site "www ravdynovisz.tv" est déjà très connu et diffuse ces enseignements partout dans le monde. Il est suivi par des milliers d'élèves, Juifs et non Juifs, dans de nombreux pays. Il apporte la puissance vivante de la Parole, donnant à l'enseignement un cachet particulier qu'aucun livre au monde ne peut remplacer. Notre site internet dispose de cours vidéo traitant de tous les sujets du judaïsme. Chaque semaine, chaque mois, il s'enrichit de nouveaux cours et de nouveaux sujets. Nous n'étions pas certains de pouvoir mener cette tâche à terme : il faut beaucoup de force et de détermination pour transmettre de très nombreuses heures de cours par semaine, scruter les secrets les plus profonds de notre Torah, les rendre accessibles dans un langage que Juifs et non Juifs, ignorants et sages, peuvent comprendre, puis les traduire en langue écrite. C'était un travail de titan, un véritable défi. Afin d'aider le lecteur à retrouver la source "parlée", nous avons noté, à chaque chapitre, la référence des cours oraux correspondant sur le site. 16

Avec l'aide du Maître du monde, nous avons entrepris et achevé cette sainte mission, et avons eu le mérite de traiter toutes les Parachiyot du livre de Chemot - une goutte d'eau dans un océan infini. Très vite, le besoin de rédiger par écrit l'ensemble de ces enseignements oraux, ne serait-ce que pour aider le public ne maniant pas aisément l'outil informatique, s'est fait ressentir. Nous pensions qu'il s'agissait-là d'une tâche relativement facile, qu'il suffisait de retranscrire, mot à mot, les paroles de l'enseignement. Après plusieurs vaines tentatives, difficultés et déceptions, nous avons compris que rien n'est plus ardu que de retranscrire l'oral à l'écrit, en sauvegardant l'esprit et la lettre. La parole possède en effet une dynamique, une force vive qu'aucun écrit n'est capable de faire revivre. Inversement, l'écrit a une clarté, une noblesse et une sensibilité qu'aucune parole ne saurait véhiculer. Cette difficulté nous a permis d'éclairer l'un des secrets fondamentaux de notre foi et de notre sagesse. Notre Torah, en effet, nous a été transmise sous forme de "Torah écrite" et "Torah orale", parce que c'est ainsi que toute vérité doit être transmise. Si ce qui se dit peut s'écrire, et ce qui s'écrit peut se dire, si la parole et le livre se complètent mutuellement, c'est que le message qu'ils répandent est vrai. Toutefois, prenons garde : la parole ne pourra jamais transmettre ce que dévoile l'écrit, et l'écrit ne pourra jamais transmettre la vérité portée par la parole. L'un et l'autre construisent, ensemble, le message authentique.

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Avant-propos Parallèlement à cela, notons que ces enseignements oraux retransmis à l'écrit par le biais du livre apportent un message nouveau, indispensable à sa compréhension intégrale. Mais qu'apporte le livre que la parole n'a pas ? Il s'avère que la langue écrite sait utiliser des chemins capables de capter l'attention et de réveiller les facultés de compréhension du lecteur, éclairant le message d'une lumière tout-à-fait nouvelle. Dans cet état d'esprit, ce livre n'est pas un "cours oral retranscrit", mais un message nouveau et jamais entendu, pas même par public familier des cours oraux. Celui-ci, à la lecture de ces enseignements, aura en effet le sentiment de les étudier pour la première fois, l'écrit ayant son génie propre. Conscient de la nécessité d'apporter à mes enseignements cette dimension écrite, je me suis entouré d'une équipe d'élèves capable de m'aider à mener à bien cette gageure : transformer plus de deux mille cours en livres. La grandeur de la mission pouvait faire naître des doutes sur la possibilité de l'accomplir. Or, celui qui se désespère devant l'ampleur de la tâche ne commence ni ne termine jamais rien. Nous sommes nés pour "faire". Le résultat de nos effort est, lui, entre les mains du Maître du monde. Mon équipe et moi-même avons donc décidé de relever ce défi, de commencer, d'avancer et de progresser. Ce livre voit finalement le jour, et de nombreux autres attendent d'être édités. Pendant un an, au fil des Parachiyot de la Torah, Paracha après Paracha et livre après livre, nous avons relevé le défi de 18

Avant-propos commenter, d'expliquer, d'approfondir, quelques gouttes de cet océan infini de sagesse qu'est la Torah d'Israël. Il nous a fallu trouver de nouvelles structures d'expression, une nouvelle approche de pensée, en d'autres termes, une sensibilité renouvelée, pour faire descendre dans la lettre écrite les enseignements se trouvant dans la lettre parlée. Il est chaleureusement conseillé au lecteur, pour comprendre les enseignements dans leur intégrité, de naviguer de l'oral à l'écrit et de l'écrit à l'oral, du site internet au livre, et du livre au site. A ce moment précis, je souhaite adresser ma reconnaissance, mes remerciements et mon respect pour l'immense travail réalisé par Madame Brigitte Efrat Chourba, sans laquelle ce livre n'aurait jamais vu le jour. Brigitte a réalisé la grande et difficile tâche consistant à transcrire les enseignements oraux à l'écrit. Bien évidemment, le fond et la forme de cet ouvrage sont l'aboutissement d'un long travail personnel, mais sans elle, seul, je n'aurais jamais pu présenter aujourd'hui ce livre à mes lecteurs. Les livres attendant d'être publiés sont réalisés dans le même esprit et selon la même formule de travail en équipe, par Madame Chourba et moi-même. Avec l'aide et les remerciements du Maître du monde, sans Lequel rien ne peut naître, vivre et réussir, Rav Haïm Dynovisz. Jérusalem, Kislev 5774.

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PRƵ FACE Tout au long de nos enseignements oraux sur notre site internet et dans ce livre, nous avons tenté de relier les aspects les plus secrets de notre Torah aux sujets et aux problèmes les plus concrets et les plus actuels de notre histoire contemporaine, aux questions que se pose l'homme, aux mécanismes gérant les principes de son existence. Nous effleurons, à notre manière, les sujets d'ordre social, économique, moral et religieux. Nous souhaitons familiariser un large public aux idées et aux valeurs essentielles et authentiques du judaïsme, telles qu'elles ressortent d'une lecture simple ou relativement profonde de la Torah. Il est très important pour nous de montrer combien est riche et toujours actuel cet enseignement plusieurs fois millénaire, pas toujours connu ou reconnu à sa juste valeur. Le message fondamental d'Israël est l'unité : l'unité d'Hachem, de la Torah, mais aussi du monde et de l'Histoire. Nous découvrons, à la lecture de la Torah, que tout ce qui a lieu dans l'histoire dite "profane" a une trace, une source, une racine dans l'histoire dite "sainte". La Torah, disent nos Maîtres, est le "plan" du monde. Cela ne se réfère pas seulement à ses aspects visibles et dévoilés, mais également, et peut-être surtout, à sa dimension profonde et cachée appelée "les secrets de la Torah". Nos Maîtres comparent le monde à "un arbre à l'envers", dont les racines sont "en haut". Cette métaphore enseigne que les aspects les plus concrets et les plus terrestres de l'existence

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s'enracinent souvent dans une dimension invisible, "céleste", imperceptible par nos sens. Nous avons, dans ces pages, tenté de retrouver une infime partie de cet "arbre à l'envers", en montrant qu'il faut souvent regarder vers le ciel pour réellement comprendre ce qui se passe sur terre, tout en ayant soin de faire descendre l'invisible dans la clarté et la simplicité d'un discours ou d'un texte. Notre souci était de mettre ces enseignements à la portée de tous, quel que soit notre niveau de préparation et de connaissance. Nous invitons à présent le lecteur à entrer dans le palais somptueux des secrets de la Torah, à cueillir les enseignements précieux du livre de Chemot, l'Exode, et à découvrir combien ces secrets, que nous pensions inaccessibles, sont en fait très proches de nous. Nous remercions le Maître du monde de nous avoir permis de Le servir. Rav Haïm Dynovisz.

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Nos Maîtres enseignent : Tout ce qui est précieux ne se dévoile qu'à la fin. Je voudrais ici, en fin de tous les préliminaires, remercier celui sans lequel ce vaste projet de diffusion n'aurait peut-être jamais vu le jour. Celui qui a su mettre au service de la Torah ce dont le Maître du monde la gratifie. Celui qui a su montrer que la seule et vraie richesse est de pouvoir participer au projet du Maître du monde. Mon ami, élève et compagnon, Jonathan Hanania Thabaut est la force qui a soutenu chacune des étapes menant à la réalisation de ce livre. Puisse le Maître du monde le gratifier, lui et toute sa famille, de tout ce dont un homme a besoin afin de réaliser sa mission sur terre. Amen. (Amen Ken Yehi Ratson )

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Décodons la Paracha avec le

Rav Haïm DYNOVISZ

CHEMOT

Paracha

CHEMOT

Fenêtre sur le Maamar CHEMOT

I. Vive les vainqueurs !1

A

fin de choisir l'attitude à adopter face aux difficultés qui se présentent à nous, nous devons être capables de discerner le type d'obscurité dans lequel nous nous trouvons : obscurité "normale" faisant partie du cycle de l'existence de type "Il fut soir et il fut matin", ou bien "anormale", se référant à des évènements qui dépassent, dans leur fréquence ou leur puissance, ce cycle connu de tous. L'homme de l'exil est l'homme emprisonné à l'intérieur de ses propres limites, de son "Je" et de son "Moi", de sa compréhension des choses, de ses connaissances et de sa façon de sentir. Or, un homme ne peut engendrer la délivrance que s'il s'extrait de ses limites, adoptant un comportement pouvant apparaître, de prime abord, illogique et inacceptable. A l'échelle individuelle, sortir de nos limites signifie prendre nos difficultés à bras-le-corps, faire l'impossible pour les vaincre, aller de l'avant et ne jamais rebrousser chemin.

Ce cours a été donné à Jérusalem par le Rav Haïm Dynovisz le 31 Décembre 2012 et se trouve sur son site dans la catégorie "Paracha de la semaine" sous le titre : "Vive les vainqueurs !"

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Vive les vainqueurs !

1. Les noms qui limitent Dans le premier verset de la Parachat Chemot (Exode, chapitre 1, verset 1) il est écrit : "Voici les noms des enfants d'Israël descendus en Égypte". Le texte aurait dû dire : "Voici le nom des enfants d'Israël descendus en Égypte", et les nommer ensuite. Or, il apparaît que les noms plus que les porteurs des noms sont descendus en Égypte. Nos Maîtres expliquent que le verset est ainsi rédigé parce que, par définition, le nom limite l'homme qui le porte : Réouven n'est pas Yéhouda et un médecin n'est pas un avocat. De même, le nom Mitsraïm, "Égypte", signifie en hébreu "limites". Lorsqu'un homme s'enferme à l'intérieur de sa propre vision des choses et ne peut plus imaginer l'existence d'une réalité autre que celle qu'il perçoit, comprend et ressent, lorsqu'il s'enferme dans un nom, il descend dans les limites, dans Mitsraïm. La naissance d'Israël, liée à la sortie d'Égypte, c'est-à-dire à l'éclatement de nos limites, est ce cri d'espoir : "Ils ont crié, ce cri est monté vers Dieu" (Exode, chapitre 2, verset 23). Ce cri est celui de l'homme suppliant Hachem de l'aider à sortir de sa vision étroite du monde, de sa compréhension du "Je" et du "Moi" qui le maintiennent en exil. Cette prière énoncée, le processus de la Délivrance peut alors se mettre en marche. Et donc… Plus encore que lui-même, c'est la conscience de l'homme qui est en exil, c'est-à-dire son nom, lorsqu'il s'enferme à l'intérieur des limites de sa seule compréhension des choses. 30

Paracha CHEMOT 2. Les Libérateurs n'ont pas de noms C'est ce point extrêmement important que la Paracha met en évidence, à partir d'un verset marquant le commencement de la Délivrance d'Israël : "Un homme de la famille de Lévi alla prendre la fille de Lévi" (Exode, chapitre 2, verset 1). Il s'agit d'Amram et de Yochéved, de l'union de laquelle naîtra Moshé Rabénou, le Libérateur. Pourtant, les noms d'Amram, de Yochéved et de Moshé n'apparaissent pas dans ce verset. Ils ne seront révélés que dans la Paracha suivante. Myriam figure sous le nom de "sœur". Moshé, lui, est nommé par Bitia, fille de Pharaon, à l'âge de trois mois, mais le nom qu'il a reçu de ses parents à huit jours, le jour de sa circoncision, ne nous sera jamais dévoilé. Cette Paracha ne révèle aucun des noms de ces personnages créateurs de Délivrance, et le vrai nom de Moshé reste caché jusqu'à ce jour. Pourquoi ? Parce que les libérateurs n'ont pas de nom, sans quoi ils ne seraient plus libérateurs. Ils refusent d'être enfermés dans un système, dans une définition portant en elle la notion de "fini". Or, un homme ne peut engendrer la Délivrance que s'il accepte de sortir du phénomène "nom", du phénomène "limite".

Et donc… La sortie d'Égypte symbolise la sortie de nos limites : la volonté de se hisser au-delà de notre entendement, de notre façon de percevoir le monde et la réalité.

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Vive les vainqueurs ! 3. La réalité au quotidien et à l'ère de la Délivrance Le texte de la Paracha ne nous livre pas les noms de la famille du Libérateur, mais mentionne le fait que le père soit "parti" épouser une fille de Lévi. Pourquoi est-t-il écrit : "Il alla épouser" et non : "Il épousa" ? Parce que le mot "aller", en hébreu biblique, signifie aussi "suivre un conseil", comme nous le voyons dans les Psaumes : "Celui qui ne suit pas le conseil des méchants" (Psaumes, chapitre 1, verset 1). Le texte suggère que cet homme n'est pas allé se marier de lui-même, mais a suivi le conseil de quelqu'un. De qui Amram a-t-il suivi le conseil ? Rachi, dans son commentaire sur la Parachat Chemot, nous dit qu'il a suivi le conseil de Myriam (Chemot, chapitre 2, verset 1). Nous savons, en effet, que Pharaon avait ordonné l'assassinat des enfants mâles dès leur naissance, ordonnance déjouée par le courage des sages-femmes hébreues. La chose ayant été connue de Pharaon, celui-ci demanda à ses soldats de jeter les bébés dans le Nil, afin de briser Israël moralement et spirituellement. Les yeux de tout Israël étaient à présent tournés vers le grand de la génération, Amram : comment allait-t-il réagir au décret de Pharaon ? Comprenant la gravité de la situation, il prit la décision de ne plus mettre d'enfants au monde. Il se sépara de sa femme et divorça. Pour mettre fin à la terrible souffrance provoquée par le décret, tout Israël l'imita. Seule la fille d'Amram, Myriam, vint vers son père et lui reprocha d'adopter une attitude plus dure encore que celle de Pharaon : ce dernier ne portait atteinte qu'aux garçons alors que la sienne touchait les garçons et les filles. Amram écouta le conseil de sa fille et se remaria : il "va" épouser une fille de Lévi, car il écoute le conseil 32

Paracha CHEMOT de Myriam, et de cette union sera conçue l'âme de Moshé, quatre-vingts ans avant la sortie d'Égypte.

Et donc… La naissance de Moshé a pu avoir lieu grâce au conseil de sa sœur Myriam qui a prouvé à son père, Grand de la génération, qu'il commettait une erreur en cessant de mettre des enfants au monde.

4. Il en sera de même pour la Délivrance finale Le Baal Hatourim nous transmet sur ces versets un enseignement extraordinaire : "Sache, dit-il, que de cette manière exactement se fera la Délivrance finale, après la sortie de l'exil d'Édom, le dernier exil." Essayons de comprendre en quoi la décision d'Amram et la réaction de sa fille Myriam incarnent le modèle de la Délivrance finale. Rappelons qu'Amram est un grand de sa génération qui ne pense et ne réfléchit que dans le cadre de son étroite relation avec Hachem. Sa décision repose sur une certaine logique de la Torah. Il souhaite mettre un terme aux terribles angoisses et souffrances des parents auxquels on arrache les nouveau-nés pour les tuer. Il se fie donc au principe stipulant que lorsque la vie est en danger, en période de guerre, de famine ou d'épidémie, même si le risque n'est pas certain et ne touche pas tout le monde, toutes les obligations de la Torah, y compris celles de se marier et d'avoir des enfants, sont ajournées. Amram savait bien-sûr que, ce faisant, il portait aussi atteinte aux filles,

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Fenêtre sur le Maamar YITRO

I. Les Dix Commandements comme vous ne les avez jamais encore entendus9

L

es Dix Commandements, tels qu'ils sont énoncés au Mont Sinaï, constituent le corps de la Torah et concernent le monde entier. Une lecture juive des Tables de la Loi dévoilera l'âme de la Torah et mettra à jour un enseignement pénétrant d'une portée considérable, que seuls les Maîtres d'Israël étaient capables de comprendre et d'enseigner : la relation que l'homme entretient avec Hachem et avec son prochain est directement liée à la nature de sa relation avec sa famille, à l'intérieur de sa maison. Ce message surprenant et plus que jamais actuel place l'homme face à de grandes responsabilités.

Ce cours a été donné à Jérusalem par le Rav Haïm Dynovisz le 6 Février 2012 et se trouve sur son site dans la catégorie "Paracha de la semaine" sous le titre : "Les Dix Commandements comme vous ne les avez jamais entendus".

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Les dix commandements… 1. Le corps de la Torah parle à toutes les Nations Nombre de lois et commandements se trouvant dans la Torah nous différencient, par leur caractère particulier, des règles de vie en vigueur chez les Nations. Citons, à titre d'exemple, les lois concernant l'alimentation, la façon de s'habiller, le port des Tsitsiot et la mise des Téfilin (phylactères), la gestion de la relation entre époux, les fêtes, et bien d'autres encore. Or, nous sommes très étonnés de voir que les dix Commandements, tels qu'ils nous ont été donnés sur les deux Tables au Mont Sinaï, semblent se référer au dénominateur commun de l'humanité toute entière : il n'y figure aucune allusion à la "Cacherout", lois régissant l'alimentation, aux fêtes, aux règles de pureté familiale, pas même à la circoncision, à tout ce qui met en évidence la spécificité de l'identité juive dans son rapport avec le Divin. Les Nations pourraient donc, elles aussi, s'identifier pleinement aux Dix Commandements. "Je suis Hachem, ton Dieu, qui t'ai sorti d'Égypte". Ce premier Commandement, malgré les apparences, concerne aussi les Nations : nos Maîtres expliquent que l'Égypte est plus qu'un lieu géographique, c'est un concept signifiant étroitesse, oppression, servitude, connu de tous les hommes sur terre. Davantage encore : il nous est interdit de limiter la lecture de la Torah à un sens littéral qui ferait d'elle un livre d'histoire ou de géographie. Le second Commandement, "Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi", fait partie des Lois de Noah, et s'adresse donc directement aux Nations. Le quatrième Commandement, exigeant le respect du Chabbat (sans les détails de la Halakha, la 144

Paracha YITRO Loi juive, qui seront mentionnés plus tard) et la cessation de toute activité profane, est également une aspiration commune à tous : la racine du mot "Chabbat" est "retour" : toutes les Nations comprennent qu'il y a un temps où il est nécessaire de revenir vers soi, chez soi : le Dimanche et le Vendredi ont été choisis à cet effet. Les congés, les jours fériés sont aussi des concepts de "retour". Le cinquième commandement "Tu respecteras ton père et ta mère" s'adresse naturellement à tous les peuples, de même que les cinq derniers : ne pas assassiner, ne pas pratiquer la débauche, ne pas voler, ne pas porter de faux témoignages et ne pas faire de la convoitise.

Et donc… Ainsi que nous le voyons, il semblerait qu'aucun de ces Commandements ne soit porteur d'une identité juive spécifique et ne puisse apparemment justifier le fait qu'Israël ait reçu la Torah et non un autre peuple.

2. L'âme de la Torah parle au peuple d'Israël La question se complique lorsque nous apprenons que toute la Torah est incluse dans le secret des Dix Commandements. Cependant, lorsque nos Maîtres affirment cela, ils ne font pas allusion à la forme de la Torah mais à son fond, à son esprit. Ils ne parlent pas du corps de la Torah mais de son âme. Il revient au peuple Juif de découvrir l'âme de la Torah, inséparable du corps, pour lui donner vie. Nous ne pouvons séparer l'esprit de la lettre. L'âme de la Torah est inhérente aux Dix 145

Les dix commandements… Commandements et c'est la différence fondamentale existant entre les Commandements tels que nous les avons énumérés, constituant le corps du judaïsme, et les mêmes Commandements qui, agrémentés de la lecture juive, sont l'âme du judaïsme. En eux se trouve le cerveau d'Israël, la façon juive de penser et de concevoir le monde. Lorsque nous aurons pénétré dans l'âme de la Torah, nous serons surpris d'y découvrir dix clefs fondamentales, révélées de façon très subtile, qui nous permettrons de comprendre réellement les mécanismes de l'existence. Nous analyserons deux d'entre elles dans cette étude. Une méthode de lecture, transmise par les Maîtres d'Israël, nous fera apparaître les Dix Commandements sous une lumière nouvelle et unique au monde, que seul un Juif peut, sait et doit lire de cette façon. Les Dix Commandements se divisent en deux colonnes de cinq Commandements, chaque colonne étant écrite sur une Table différente. Les cinq premiers parlent principalement de la relation verticale entre l'homme et Hachem et les cinq autres, de la relation horizontale entre l'homme et l'homme. Les premiers Commandements à partir du haut indiquent le but auquel l'homme doit aspirer, les derniers à partir du bas indiquent le point de départ du travail de l'homme pour réaliser cette aspiration. Ces tables peuvent ainsi être comparées à une échelle ayant les pieds sur terre et la tête dans le ciel. Ainsi que nous allons à présent l'expliquer, le souci principal de la Torah est de trouver la source première et pratiquement imperceptible du mal (il en va de même pour le bien), source que personne ne voit ni ne remarque, décelée au premier instant où les choses se gâtent et auquel personne ne prête 146

Paracha YITRO encore attention. Nous appelons cela le phénomène "avalanche et boule de neige" : l'intelligence est de percevoir les signes de la boule de neige avant qu'elle ne se transforme en avalanche, avant que les problèmes ne grossissent et ne deviennent incontrôlables. Au stade de la boule de neige, personne ne croit encore au danger et ne prend au sérieux le cri d'alarme qu'elle fait entendre.

Et donc… La lecture juive des Dix Commandements permet de pénétrer dans l'âme de la Torah et d'y découvrir des enseignements aux implications extrêmement importantes dans la vie de l'homme. Elle porte toute son attention sur l'origine des problèmes et demande à l'homme d'être attentif aux signes précurseurs les annonçant.

3. Tout commence à la maison Ainsi que nous l'avons dit, les cinq premiers Commandements parlent de la relation entre l'homme et Hachem, le point culminant de cette relation étant la conscience, dans notre vécu, qu'elle doit être porteuse de Délivrance. Nous sommes le peuple qui est sorti d'Égypte, de l'esclavage, de l'oppression. Nous savons qu'une croyance qui ne délivre pas l'homme de ses chaînes n'est qu'une chimère. Si nous ne voyons pas, dans nos vies, que notre relation avec Hachem nous désaliène de quantité de passions, de soumissions, de servitudes qui nous mettent à genoux, si nous ne sentons pas que la Torah nous

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Les dix commandements… transforme et, d'esclaves, fait de nous des rois, c'est que notre relation avec le Divin n'est qu'un leurre, une illusion. Ceci dit, il est superflu de préciser que la Torah ne propose en aucun cas une "religion-opium" qui endort l'homme en le laissant croire à des lendemains meilleurs. Une telle religion le rendrait complice de son aliénation puisqu'elle l'empêcherait de rester conscient et éveillé et de se révolter contre elle. La Torah vient briser aujourd'hui les chaînes de l'oppression. Lorsqu'Il nous donne les Dix Commandements, Hachem ne se présente pas à nous comme étant le Créateur de l'univers. "Créateur de l'univers" est une notion très abstraite qui ne nous concerne pas dans la vie de tous les jours. Il se présente à nous comme intervenant concrètement dans notre Histoire et nous libérant de toutes les oppressions : "Je suis Hachem, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte, de la maison de servitude" (Chemot, chapitre 20, verset 2). Celui qui nous libère de toute forme d'aliénation est le vrai Dieu. Pour se construire et arriver à ce sommet- la libération de l'homme des chaînes qui le contraignent, celui-ci doit passer par toutes les phases de l'ascension spirituelle, et grimper un à un les échelons qui mèneront au premier Commandement : "Je suis Hachem, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte". Le point de départ de cette construction, dans la première Table des Commandements, est : "Respecte ton père et ta mère". La Torah nous livre ici un secret d'une portée considérable, que seuls les Maîtres d'Israël pouvaient découvrir et comprendre : le problème fondamental du monde n'est pas un problème d'ordre religieux mais, contre toute attente, un problème se situant au niveau des relations de l'homme avec ses parents. 148

Paracha YITRO C'est ce qu'enseigne le dernier Commandement de la première Table : "Respecte ton père et ta mère". Nous apprenons, en pénétrant dans l'âme des Commandements, que tous les problèmes spirituels d'un homme, ses aspirations profondes, la manière avec laquelle il va se connecter ou se déconnecter du Divin, puisent leur origine chez lui, à la maison. Les membres d'une famille remplissant naturellement et pleinement leur rôle de père et de mère, d'époux et d'épouse, de fils et de filles, entretiennent une relation saine et bonne avec le Divin. Ils sont d'authentiques croyants car la croyance n'est pas le résultat d'un effort, mais une donnée se trouvant dans l'homme et faisant partie des forces qui le meuvent : nous n'apprenons pas à aimer, à haïr, à vouloir, à croire. Croire est l'un des plus grands besoins ressentis par l'homme durant son existence. Nous remarquerons que dans la religion chrétienne, la dimension féminine est inexistante : il y a un père, un fils et un "saint esprit". La femme, lorsqu'elle est citée, n'est pas vraiment femme puisqu'elle est vierge. Le judaïsme, au contraire, accorde à la famille un rôle prépondérant : Le Nom divin fait allusion à la cellule familiale fondamentale. Le "Yod", première lettre du Nom, représente le père, le "Hé", la mère, le "Vav", le fils, et le "Hé, la fille : la cellule familiale fondamentale est ici reconstituée. La cinquième dimension est la pointe du "Yod", le "Kotz", la connexion avec l'impalpable, le Nom divin. Pour parvenir à une vraie croyance, il faut donc une vraie famille. Le mot "Kabed", respect, figurant dans le 149

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Fenêtre sur le Maamar TEROUMA

III. Les secrets de la réussite professionnelle19

L

a Torah nous livre, dans cette Paracha, les secrets de la réussite matérielle. La Table symbolise l'abondance, la dimension terrestre. Sur elle se trouve le pain, fruit du travail de l'homme. Par l'intermédiaire de cet ustensile, nous allons découvrir le chemin que doit suivre l'homme qui travaille et souhaite, malgré toutes les tentations de ce monde, accéder à la réussite matérielle dans l'esprit de la Torah .

Ce cours a été donné à Jérusalem par le Rav Haïm Dynovisz le 16 Février 2010 et se trouve sur son site dans la catégorie "Paracha de la semaine" sous le titre : "La réussite professionnelle, Paracha Terouma III".

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Les secrets de la réussite professionnelle

1. La construction morale garante de la construction matérielle Nous remarquons que les passages traitant de la construction de l'homme de la "Parnassa", travaillant pour gagner son pain et aspirant à la réussite matérielle dans l'esprit de la sagesse de la Torah, suivent immédiatement ceux qui traitent de la réussite morale et spirituelle décrite dans la construction de l'Arche. Le message est clair : si l'homme n'associe pas son succès matériel à la Torah et à ses Maîtres, il ne pourra parler de véritable succès. "Tu feras une table en bois de Chittim. Cette table aura deux mesures de long, une mesure de large, une mesure et demie de haut". (Chemot, Chapitre 25, verset 23). Nous savons que l'Arche devant contenir les Tables de la Torah était, elle aussi, faite en bois de Chittim. La Torah nous prévient, ce faisant, que le matériau permettant la construction de l'homme de la "Parnassa" est le même que celui servant à l'élaboration de l'homme de Torah. La réussite spirituelle et matérielle vont de pair. Alors que les mesures de l'Arche ne sont pas entières mais "brisées", évoquant les obstacles et les épreuves qui guettent l'homme de Torah, les mesures de la Tables sont, elles, entières dans leur longueur et leur largeur. Seule la hauteur est "brisée" : une mesure et demie (Verset 23). "Tu recouvriras ce bois d'or pur, et tu feras une couronne autour", comme pour l'Arche. Mais alors que pour cette dernière il était demandé de faire une couronne au-dessus de 226

Paracha TEROUMA l'Arche (Verset 11), pour la Table, il est simplement demandé de faire une couronne. "Et tu feras un cadre d'un "Téfah" autour de la table, et c'est là que tu placeras cette couronne" (Verset 25). Avant de décoder la signification de ces versets, rappelons qu'en hébreu, le message d'une notion est traduit par le nommême qu'elle porte. Si nous enlevons du mot "Choulkhan", la Table, la lettre "Lamed" signifiant "apprendre" ou "enseigner", il reste le mot "serpent". Nous comprenons de cela qu'un travail de construction de la vie matérielle n'incluant pas la Torah est un travail de "serpent". Faire entrer le "Lamed" dans la table, c'est éviter de devenir soi-même un serpent : malgré les obligations professionnelles, nous nous obligeons à consacrer chaque jour un temps conséquent à l'étude de la Torah. Si cela nous est impossible, nous nous engageons à faire profiter les hommes de Torah de notre réussite matérielle et de nos biens. Pourquoi compare-t-on la table d'un homme de travail sans Torah à celle d'un serpent ? Le serpent est celui qui a amené la malédiction matérielle dans le monde : nous ensemençons et des ronces poussent, nous travaillons à la sueur de notre front, et nous ne voyons pas toujours le fruit de nos efforts. De façon plus profonde, nous savons que le serpent a été maudit et condamné à ramper à terre et à manger la poussière du sol. Le Midrach s'étonne : "Est-ce vraiment une malédiction ? Le serpent n'a aucun effort à fournir pour se nourrir ! Sa nourriture se trouve partout, il n'a qu'à ouvrir la bouche !". C'est précisément là que se trouve son malheur : ayant une nourriture à portée de main, il croit ne plus avoir besoin de 227

Les secrets de la réussite professionnelle Dieu. Un homme dans cette situation se déconnecte du Divin et ressemble en cela au serpent. Ceci est une malédiction spirituelle, la plus grande qui soit : ou bien nous oublions Hachem, ou bien Hachem nous oublie. Cette malédiction peut se présenter sous deux aspects différents : un homme construisant sa vie matérielle sans Torah s'épuise au travail sans jamais atteindre la réussite escomptée, ou bien obtient une réussite facile et vit une existence vide de sens, déconnectée du Divin.

Et donc… L'homme de Torah et l'homme de travail doivent être taillés dans le même bois, le "bois de la folie"; ils doivent se respecter et s'apprécier à leur juste valeur. De cette façon, la Table qu'ils dresseront ne manquera ni de pain, fruit du labeur, ni de la conscience d'Hachem, qui s'efface lorsque la réussite matérielle est trop facile.

2. L'homme d'affaires a plus de mérite que l'homme de Torah Le verset parlant de la construction de l'Arche, symbole de l'élaboration de l'homme spirituel, est écrit au pluriel : "Ils firent une Arche en bois de Chittim" (Chemot, Chapitre 25, verset 10). Mais le verset parlant de la construction de la Table, symbole de l'élaboration de l'homme matériel, est écrit au singulier : "Tu feras une table en bois de Chittim" (Verset 23). De même, lorsqu'Essav naît, il est écrit "Ils l'ont appelé Essav", au pluriel, et 228

Paracha TEROUMA lorsque Yaakov naît, il est écrit : "Il l'a appelé Yaakov", au singulier. Nos Maîtres expliquent : "La facilité et le mensonge sont toujours du côté de la majorité (le pluriel) et la vérité du côté de la minorité (le singulier). La Torah nous révèle ici, dans son langage codé, une chose bouleversante : réussir sa vie matérielle dans l'esprit de la Torah est parfois plus difficile que devenir un Talmid Hakham, un Sage. Les hommes capables d'être impliqués dans ce monde plein de tentations et d'attraits et de rester des constructeurs spirituels dans l'esprit de la Torah représentent une minorité. Cela exige des efforts moraux et spirituels colossaux, une tension de chaque instant. C'est pourquoi le Talmud dit : "Plus grand est celui qui profite du travail de ses mains que celui qui craint Hachem". Cela peut surprendre : le maçon, le cordonnier, seraient-ils plus grands que l'homme étudiant la Torah toute la journée ? Pour comprendre cette affirmation étonnante du Talmud, penchons-nous sur l'explication magnifique du Rabbi de Loubavitch s'appuyant sur cet enseignement : "Plus grand est celui qui profite du travail de ses mains". L'essentiel du message se trouve dans les mots "Ses mains" : l'homme travaille, réussit sa vie matérielle mais, dit le Rabbi, il n'investit dans son travail que ses mains, il ne se laisse pas "avaler" par la réussite matérielle. Sa tête, son cœur, son âme, sont dans l'étude de la Torah. Un tel homme, dit le Talmud, est le plus grand de tous. Les hommes parvenant à ne pas se noyer dans le travail matériel, à ne pas oublier la source de toute bénédiction, à conserver intacts leurs principes spirituels et moraux, leur 229

Epilogue Nous refermons, avec beaucoup d'émotion et de bonheur, le second livre de la Torah, le livre de Chemot. Nous avions promis à nos lecteurs de les introduire dans le palais du Roi, la Torah étant, effectivement, un véritable palais aux portes innombrables et espérons avoir tenu notre promesse. Nous avons ouvert certaines portes, d'autres sont momentanément restées fermées. Les enseignements de la Torah sont une source infinie de sagesse, pouvant être appliqués concrètement à chaque instant de notre vie. La Torah enseigne, mais aussi dirige, oriente et, surtout, transforme l'homme à l'écoute de ses enseignements, le libérant des chaînes qui l'oppressent. Le livre de Chemot nous enseigne l'importance d'accepter la mission qui nous incombe (Moshé Libérateur d'Israël), car un retard ou un refus peuvent avoir de graves conséquences sur le courant de l'Histoire. Dans la très riche Paracha Terouma, nous avons appris, dans le secret des ustensiles du Temple, la façon de construire l'homme de Torah et l'homme de travail, et la nécessité de leur union. Nous avons découvert la définition juive de l'idolâtrie et compris, une fois encore, l'importance de donner, et non seulement de recevoir. Nous savons à présent que les règles morales et spirituelles président au bon fonctionnement du monde, non moins, et même davantage, que les règles matérielles.

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Le livre de Chemot enseigne également que la "rigueur" est la finalité du monde et qu'il est, par conséquent, important de nous renforcer dans l'accomplissement des Mitsvot. Nous nous sommes émerveillés devant l'infinie sagesse de la Torah nous interdisant de condamner un homme à mort en son nom. Les Servantes des Mères fondatrices de notre peuple ont, elles aussi, livré leur secret : elles sont les garantes de la tolérance et de l'équilibre dans le monde. De même, la Torah recèle d'enseignements expliquant, chacun à sa façon, le grand secret de la pérennité du peuple d'Israël. L'un des plus beaux et des plus émouvants enseignements est la promesse qu’Hachem, malgré la faute du veau d'Or, nous fait : nous continuerons la route, main dans la main, même si, pour cela, nous devrons traverser de dures épreuves. Tel est le prix de l'élection. La grandeur des Pères dont l'âme "Klalit", générale, n'aspirait qu'à la naissance du peuple juif, a forcé notre admiration. Une approche nouvelle et pratiquement révolutionnaire nous a appris à lire les dix Commandements d'un œil nouveau, et à grimper aux degrés de l'échelle qui construiront notre être et nous empêcheront de tomber dans les pièges de l'existence. Nous découvrons le rôle extraordinaire de l'homme dans la Création, invité par Hachem à la parachever en lui insufflant une âme : la construction du sanctuaire permettant à la Présence divine de séjourner sur terre. Le livre de Chemot nous invite, enfin, à discerner les différents types d'obscurité, à savoir comment agir devant chaque cas et, surtout, à comprendre que le principe de base de la Création : "Il fut soir et il fut matin", se retrouve aussi dans les principes 373

gérant la vie des hommes. Nous devons regarder les épreuves que nous traversons avec patience, confiance et courage : après l'obscurité, le "Tohou" et le "Bohou", le soir laissera la place au matin, à la lumière, à la grande lumière du jour unique, qui sera celle de la Délivrance finale.

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AVANT-PROPOS .......................................................................................................16 PRÉFACE .....................................................................................................................20 PARACHA CHEMOT ......................................................................................27 I. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. II.

Vive les vainqueurs ! ...................................................................................29 Les noms qui limitent ................................................................................. 30 Les Libérateurs n'ont pas de noms............................................................. 31 La réalité au quotidien et à l'ère de la Délivrance ...................................... 32 Il en sera de même pour la Délivrance finale ............................................. 33 Comment réparer les causes de l'exil ........................................................ 35 Sachons discerner les obscurités ! ............................................................. 36 Ne rebroussons jamais chemin .................................................................. 39

Ne touchez pas à mon peuple ! ...................................................................41 1. La naissance d'un Libérateur. ..................................................................... 42 2. Deux signes, deux formes de médisance ................................................... 44 3. Ne nous désespérons pas, tout peut changer à tout moment ! ............... 49

PARACHA VAERA .............................................................................................53 I. 1. 2. 3. 4. 5.

La Dame de Fer ...........................................................................................55 Exil, voilement et Délivrance ...................................................................... 56 Le peuple d'Israël est placé sous le signe du chiffre quatre ...................... 57 Le fer livre son secret ................................................................................. 59 La dimension "servante", garante contre tous les abus............................. 61 Réformer la loi, oui, mais dans quel but ?.................................................. 65

1. 2. 3. 4. 5.

La terre est la dimension des Pères.............................................................69 Dévoilement du divin et réalisation des promesses .................................. 70 La naissance d'un enfant et celle d'un peuple ........................................... 71 La "Yéhida", l'âme des Pères ...................................................................... 73 La cinquième coupe est celle de la Délivrance finale ................................. 77 Moshé voit se réaliser le désir des Pères ................................................... 79

II.

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PARACHA BO ...................................................................................................... 83 I. 1. 2. 3. 4. 5.

Maman, tu es mon exil .............................................................................. 85 Le prince charmant et la princesse en haillons .......................................... 86 Date-clef : le quinze du mois de Nissan ..................................................... 88 Il faut savoir donner pour être délivré ....................................................... 91 Le "Receveur" devient "Donneur", et se libère.......................................... 93 Le Maître du monde ouvre des portes ...................................................... 97

1. 2. 3. 4. 5.

Je suis venu pour imposer la loi ................................................................. 99 Élokim - la rigueur dans le monde ........................................................... 100 La véritable nature du Projet divin........................................................... 101 La bonté s'associe à la rigueur ................................................................. 103 La Loi revient en force ! ........................................................................... 105 La vérité que personne ne veut entendre................................................ 108

II.

PARACHA BECHALAH .............................................................................. 111 I. 1. 2. 3. 4. 5.

Le 11 Chevat et Paracha Bechalah Les petits seront les plus grands .........113 "Ikvéta Déméchiha", une nouvelle dimension dans le monde ............... 114 Machiah, l'enfant de Knesset Israël ......................................................... 115 Il faut arroser les arbres de la folie .......................................................... 118 Que faire face à l'impossible ? ................................................................. 120 Les lois scientifiques de la réalité spirituelle ............................................ 122

1. 2. 3. 4. 5. 6.

La vie, une séquence du film du monde ....................................................127 Les Philistins sont omniprésents .............................................................. 128 Les Philistins, Amalek et Pharaon ............................................................ 130 Un film logique et rassurant..................................................................... 133 Nous vivons dans un rêve ........................................................................ 136 Donner un sens à l'indéchiffrable ............................................................ 138 Le chemin des Philistins- un chemin qui ne mène nulle part .................. 139

II.

PARACHA YITRO........................................................................................... 141 I. 1. 2. 3. 4.

Les Dix Commandements comme vous ne les avez jamais encore entendus 143 Le corps de la Torah parle à toutes les Nations ....................................... 144 L'âme de la Torah parle au peuple d'Israël .............................................. 145 Tout commence à la maison .................................................................... 147 Essav et Ichmaël ne libèrent pas la femme .............................................. 150

378

5.

Surtout ne jamais démissionner .............................................................. 154

1. 2. 3. 4. 5.

Je n'aime pas la religion ............................................................................ 157 Le Nil, le dieu qui nourrit .......................................................................... 158 La définition juive de l'idolâtrie ................................................................ 159 Israël ne veut pas d'un Dieu Providence .................................................. 162 Quel lien existe-il entre la Torah et l'existence du monde ? ................... 165 Les énergies libératrices existent depuis toujours ................................... 167

II.

PARACHA MICHPATIM ........................................................................... 171 I. 1. 2. 3. 4.

La Justice Divine, le pire des fléaux ! .........................................................173 Une justice qui ne se décide pas à juger .................................................. 174 La justice de l'homme protège la justice divine ....................................... 177 Lorsque le Dictateur remplace l'Inquisiteur ............................................. 180 Entre deux maux il faut choisir le moindre .............................................. 184

1. 2. 3. 4.

Les réincarnations.....................................................................................187 Réparons nos âmes pour réparer le monde............................................. 188 L'oreille qui a entendu le cri de la liberté ................................................. 189 Les versets entrecoupés sont des séquences de vie ................................ 192 Le Maître du monde ne punit jamais ....................................................... 195

II.

PARACHA TEROUMA ................................................................................. 201 I. 1. 2. 3. 4. 5.

Le Projet messianique ............................................................................... 203 Les matériaux qui construisent l'homme de Torah .................................. 204 Attendre la Délivrance, envers et contre tout ......................................... 205 L'or ou la foi inaltérable ........................................................................... 206 La couronne de l'étranger ........................................................................ 208 Des anneaux qui nous connectent à la nature ......................................... 209

II.

Faire le premier pas ..................................................................................215 1. Entre la Torah et l'homme, une connexion difficile ................................. 216 2. La Voix jaillit entre les chérubins.............................................................. 217 3. Regarder notre prochain comme un frère, la réparation véritable ........ 220

III.

Les secrets de la réussite professionnelle .................................................225 1. La construction morale garante de la construction matérielle ............... 226 2. L'homme d'affaires a plus de mérite que l'homme de Torah ................. 228 3. N'oublions pas la source de la bénédiction .............................................. 232

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4.

Un cadre qui ne limite pas ....................................................................... 233

IV. 1. 2. 3.

Comment lui montrer notre amour ? ...................................................237 La Ménorah est le garant de l'union du peuple Juif ................................. 238 La fleur est au-dessus du fruit .................................................................. 240 Bouquet de fleurs ou panier de fruits ? ................................................... 244

V. 1. 2. 3. 4.

L'Histoire réussie ......................................................................................249 Le nécessaire et l'accessoire .................................................................... 250 L'Autel, symbole d'un monde réparé ....................................................... 252 La faute du serpent .................................................................................. 254 La terre est plus précieuse que l'or .......................................................... 256

PARACHA TETSAVE ..................................................................................... 261 I. 1. 2. 3. 4.

L'habit ne fait pas le Rabbin ......................................................................263 Le phénomène de l'habillement .............................................................. 264 L'habit du Cohen, une grande lumière dans le monde ............................ 266 Le secret du mot "Bégued" ...................................................................... 267 Rapprochons-nous du "Dix" ..................................................................... 271

1. 2. 3. 4. 5.

C'est si dur d'être dur................................................................................275 La Parole d'un Juste ne se perd jamais .................................................... 276 Moshé et Aaron : deux façons d'être dans le monde .............................. 278 Moshé pèche par excès d'humilité .......................................................... 281 La véritable cause de la faute du Veau d'Or ............................................ 283 Laissons le Maître du monde diriger Son monde .................................... 286

II.

PARACHA KI TISSA...................................................................................... 289 I. 1. 2. 3.

L'homme doit terminer la Création d'Hachem .........................................291 Betsalel l'élu d'Hachem ............................................................................ 292 Des signes et des lettres .......................................................................... 294 La Création du monde et la Création du Temple ..................................... 296

1. 2. 3. 4.

La plus belle des négociations ...................................................................303 Israël prend le deuil ................................................................................. 304 Une grande leçon d'amour ...................................................................... 306 L'alliance est scellée ................................................................................. 309 Le prix de la proximité.............................................................................. 311

II.

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PARACHA VAYAKEL..................................................................................... 315 I. 1. 2. 3. 4.

Les yeux de l'âme......................................................................................317 Le Tabernacle parachève la Création ....................................................... 318 Dix parties dans le Michkan, dix Attributs divins ..................................... 320 "Hokhma" et "Bina", deux formes différentes de connaissance............. 322 Les yeux de l'âme ..................................................................................... 326

1. 2. 3. 4.

Mourir en sanctifiant le Nom Divin ...........................................................329 L'or est la réparation du Veau d'Or .......................................................... 330 Pourquoi la victime fait-elle le "Tikoun" de son agresseur ?................... 332 Le grand rêve de Rabbi Yossef Caro ......................................................... 336 Rien n'échappe à Son contrôle................................................................. 339

II.

PARACHA PEKOUDE .................................................................................. 343 I. 1. 2. 3. 4.

Le rôle du Machiah ................................................................................... 345 Un dialogue mystérieux ........................................................................... 346 Tout dépend du réceptacle ...................................................................... 348 Le conflit entre le Prophète et le Roi ....................................................... 350 L'identité et le rôle du Machiah ............................................................... 355

1. 2. 3. 4.

La lumière est l'enfant de l'obscurité ........................................................357 Le Michkan et les Temples sont provisoires ............................................ 358 Qu'en est-il du libre arbitre ? ................................................................... 360 L'Histoire du peuple Juif est le reflet de la Création du monde .............. 362 Ce vide à combler ..................................................................................... 368

II.

EPILOGUE ................................................................................................................ 372 TABLE DES MATIÈRES ....................................................................................... 377

381