Avec leurs engins, ils revivent le D-Day entre copains

Des robots footballeurs très fair-play ... nuelle des robots à Hefei, pas très loin de Nankin, à l'Est de la ... autre véhicule militaire de transport, derrière. Le cortège ...
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Jeudi 23 juillet 2015

Les VOyAGeurs du TemPs (3/7)

Avec leurs engins, ils revivent le D-Day entre copains

Suite de notre série consacrée à ces gens qui, pour s’évader, se projettent à une autre époque. Rendez-vous avec Franck, Jérôme, Stéphane et William. Passionnés d’histoire, ces membres de l’association 329th buckshot, basée à Saint-Malo, sont propriétaires de véhicules utilisés lors du Débarquement.

TOuT PeuT ArrIVer Une grossesse (très) tardive Il y a des bonnes nouvelles qu’on n’attend plus ! Doris Ayling, une habitante du Sussex (Royaume-Uni), a bien rigolé quand elle a reçu la lettre de la maternité locale, lui confirmant sa grossesse et lui demandant de prendre rendez-vous pour son prochain accouchement. Car la « mummy » a… 99 ans. « J’ai trois enfants, vingt petits-enfants, mais je n’ai pas été enceinte depuis 70 ans », a-t-elle confiée au Sun, qui a révélé l’histoire. Des dragées pour se faire pardonner ?

Katy Perry pas en odeur de sainteté La chanteuse américaine, artiste la mieux payée au monde, voulait acheter un ancien couvent dans le quartier branché de Silver Lake, à Los Angeles, pour y habiter. Deux religieuses de 77 et 86 ans ne l’ont pas entendu de cette oreille ! Elles sont parties en croisade contre la pop star, contestant à l’archidiocèse le droit de vendre la propriété à l’interprète du tube Fireworks. 15 millions de dollars (13,7 millions d’euros) et l’assurance d’y habiter avec mère et grand-mère, ça ne suffit pas forcément à se donner une image pieuse.

Copieur copié : on ne va pas chinoiser

Un bruit de tôle assourdissant, une forte odeur d’essence se diffuse dans l’habitacle de l’Half-track. Cet impressionnant véhicule de l’armée américaine pouvait transporter jusqu’à treize soldats. Sa bombe verte vissée sur la tête, Jérôme passe difficilement les vitesses, empoignant un long pommeau en métal. « Et il n’y a pas de direction assistée », ajoute-t-il avec humour, par-dessus le vacarme. À sa droite, le petit Jules, 4 ans, est sagement assis, les mains sur les genoux. « Ce sont les chenilles qu’on entend, assure le garçon, sous son béret noir. Je suis déjà monté avec papa. » Ce dernier se trouve dans un autre véhicule militaire de transport, derrière. Le cortège, ouvert par une vieille Harley-Davidson, et fermé par une Jeep, croise les regards étonnés des automobilistes. Drôle de défilé à la sortie du village d’Hédé-Bazouges, ce samedi matin-là… Franck André, Stéphane Grison et Jérôme Auvret, trois amis quadragénaires, sont les fondateurs de l’association 329th buckshot. Basée à Saint-Malo, elle regroupe une trentaine de propriétaires de véhicules militaires américains datant de 1939-

1945. Ses membres viennent de Rennes, Saint-Malo, Dinan, mais aussi de Normandie et du Finistère. Ils se réunissent « une dizaine de fois par an », notamment à l’occasion de commémorations de la Seconde Guerre mondiale, dans des communes de l’Ouest. Au 70e anniversaire du Débarquement de Normandie, en 2014, ils étaient là, bien sûr. « On représente le 329e régiment de la 83e division d’infanterie, explique Franck André, président de l’association, qui reçoit chez lui, à Hédé-Bazouges. C’est elle qui a libéré le secteur de Saint-Malo et Dinard en août 1944. » Des guêtres jusqu’au casque, ils portent l’uniforme des GI. Pour eux, il ne s’agit pas seulement de défiler avec un véhicule militaire. L’objectif est de « se rapprocher le plus possible de la réalité », ajoute Jérôme. « On reconstitue aussi un camp militaire avec tentes et objets d’époque » insiste Franck. Mais dans le respect. « On représente l’armée américaine, on ne peut pas faire n’importe quoi. » La similitude avec une photo en noir et blanc d’époque est troublante. Ils la montrent avec fierté. Pour obte-

nir un résultat fidèle, ils se fournissent en matériel dans des bourses militaires, sur Internet et dans des magasins spécialisés de la région. « Le week-end, on fait les soldes ensemble », rigole Jérôme. Car ces rassemblements, c’est surtout devenu « un truc de copains ». Stéphane Grison affirme : « Il y a une cohésion chez nous incroyable ! »

« Il faut être bricoleur » Mais pourquoi cette passion commune pour le Débarquement ? « Mon grand-père a fait la libération de Dunkerque. Il était parachutiste », explique Jérôme Auvret, qui travaille au service des eaux de Dinan. Il a racheté son GMC, un camion de transport de troupes, à un voisin. « Il avait pas mal de véhicules de collection. Je m’y suis intéressé. J’avais déjà un Dodge WC51 [une jeep]. » Stéphane, agent SNCF, dit simplement avoir « toujours été attiré par les véhicules ». Franck André, maçon quant à

Gens heureux

Quand il a récupéré les engins, il a fallu temps et argent pour leur redonner leurs couleurs d’antan. « De 15 000 à 50 000 € la restauration », selon les véhicules. Il reconnaît : « Il faut mettre de l’argent de côté et être bricoleur. » Et aujourd’hui ? « Ce n’est que de la vidange et de la surveillance de niveaux. » Jérôme, lui, parle de « gouffres » financiers. « Je ne compte plus ! Quand on est monté en Normandie, l’année dernière, j’en ai eu pour 1 900 € de carburant en dix jours ! » Outre l’engagement financier, c’est aussi un investissement personnel. Pour se déplacer aux rassemblements ou commémorations en dehors des vacances, ils prennent sur leurs RTT. Et leur famille dans tout ça ? « Elle suit », affirme Stéphane, accompagné de son petit garçon Jules, devenu la mascotte du groupe. Quant à Véronique, la femme de Franck André, elle lâche avec un sourire : « Le week-end, il est toujours là-dedans, ça me gave un peu ! » Ah, question qui fâche…

Texte : Caroline MALCZUK. Photo : Marc OLLIVIER.

Des robots footballeurs très fair-play

Vous avez bien vu. Ce sont des robots jouant au football. C’est même la finale de la Coupe du monde annuelle des robots à Hefei, pas très loin de Nankin, à l’Est de la Chine. Un moyen de tester l’évolution technique des humanoïdes. Et peut-être une solution pour éviter le « cinéma » des footballeurs humains ?

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HORS-SÉR

Chantal a trouvé son Charly

Le Tour aime l’Ouest … et l’Ouest aime le Tour !

« Un matin, c’était il y a cinq ans, je l’ai vu sur la cheminée du voisin. Je l’ai appelé : Charly, viens là. Il est venu et depuis il ne me quitte plus ! » Charly, c’est le goéland argenté de Chantal, une retraitée qui vit sur l’île Grande, à Pleumeur-Bodou dans les Côtes-d’Armor. Chez Chantal, Charly est comme chez lui. Si la porte est fermée, il frappe pour entrer. S’il a faim, il mange les croquettes de Bouchon, le chien sourd de la maison. S’il lui prend l’envie de se balader, il s’envole. Ce goéland est une sorte de chat à plumes.

Entre 1903 et 2015, le Tour est passé 89 fois dans l’Ouest ! A partir de photos d’archives rares de Ouest-France, cet ouvrage de référence revient sur ces éditions avec les parcours, les villes étapes, les classements, les champions …

Grand format 148 pages 250 photos Pascal Le Coz

Charly et la poissonnerie Tous les matins, comme un enfant, Charly vient chercher sa becquée. Ses détracteurs diront que c’est un intéressé. Que nenni, c’est un véritable animal de compagnie. « Quand je vais me balader au port, il me suit en marchant à côté de moi », s’amuse Chantal. Leur relation ne s’arrête pas là. Quand elle se rend au cimetière, l’oiseau est aussi de la partie : « Pour se déplacer, il saute de stèle en stèle ! » Un temps, le volatile a même eu sa petite notoriété sur l’île. Quand Chantal tenait une petite poissonnerie dans son jardin, le roi de l’azur c’était

lui, est tombé dedans petit. « On m’a offert un casque de soldat, je n’avais pas dix ans. La collection a commencé comme ça, raconte-t-il. Quand on est gosse, on aime bien les films de guerre. Nos grandsparents y ont participé, ils nous en parlent. » Il a contaminé son fils, William, 20 ans : « Je le vois sur ces véhicules depuis que j’ai 8 ans. Dès que j’ai pu, j’ai acheté une Jeep. En ce moment, je suis en train de restaurer une Harley. » Des quatre, son père est celui qui a la plus grande collection : une Harley-Davidson de 1944, une Jeep de 1944, un GMC de 1941 et un Halftrack de 1942. « Il faut un permis voiture, moto et poids lourd si on veut tout conduire », précise Franck André. Il s’est procuré les véhicules chez d’anciens collectionneurs, par des domaines militaires de l’armée française, qui vendent aux particuliers, ou encore chez le ferrailleur. « Quand les Américains sont partis, ils ont tout laissé sur place. Ce sont des véhicules qui ont de l’histoire », commente Jérôme. Après avoir servi au Débarquement, Franck André explique que son GMC a été utilisé par la gendarmerie française.

Reuters

De gauche à droite : William et Franck André, Jérôme Auvret, Jules et Stéphane Grison. Derrière eux, la Harley-Davidson, le GMC, l’Half-track et la Jeep de Franck.

Un archiviste d’un musée chinois a volé 143 œuvres d’art, les remplaçant par des copies qu’il peignait luimême. Avant de se rendre compte, quand il s’est fait prendre, qu’elles étaient à leur tour copiées par d’autres faussaires ! « La qualité du travail de ces gens était très médiocre », at-il expliqué devant ses juges. Faussaire d’accord, mais fier de son travail !

Quand Chantal part se balader, Charly lui emboîte le pas.

lui. Loin d’être gauche et veule, c’est fièrement qu’il accueillait le client. « C’est vite devenu une mascotte », raconte-t-elle. Encore aujourd’hui, demeurent des marques de célébrité : « Regarde c’est Charly. Quand Chantal l’appelle, il arrive », explique une passante à son petit-fils. Chaque année, la retraitée voit ses compagnes défiler. En amour, le goéland n’est pas très fidèle. Une règle qui ne s’applique pas pour Chantal,

irremplaçable aux yeux de son Charly. « Une année, il a même fait son nid sur cette cheminée, juste en face de mon jardin », explique Chantal en pointant du doigt la maison d’un voisin. Cet été, elle l’a aperçu plusieurs fois avec sa nouvelle copine, mais elle n’a pas réussi à localiser leur nid. « Si ça se trouve, je suis grand-mère ! »

Michael GUIHEUX.

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