CARNETS DE GUERRE

partie : Reproduction intégrale des deux Carnets de Route écrits par André. PIÈTRE. 2 .... dure dans les tranchées et sous les feux directs de l'ennemi. Sa vie se ...
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CARNETS DE GUERRE 1914-1918 rédigés par

ANDRÉ PIÈTRE Capitaine au 135ème Régiment d’Infanterie, affecté à l’État-Major du 9ème Corps d’Armée

Recueillis et mis en page par Claude PIÈTRE En collaboration avec Frédéric PIÈTRE

Juillet 2014

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7 PRÉAMBULE André PIÈTRE est né, le 10 mai1880, à Saumur (Maine-et-Loire). Fils de Jean PIÈTRE, employé de banque dans la même ville, et d’Adèle OUVRARD, décédée à 29 ans, seulement quelques jours après sa naissance, André PIÈTRE accomplit sa scolarité à Saumur, puis intègre l’Ecole Militaire de Saint-Cyr (promotion 1899-1901). Le 12 mai 1903, André PIÈTRE épouse Madeleine BELLIARD, de Chemillé (Maine-et-Loire), dont il aura 2 enfants, Jeanne (1904) et Jacques (1913). André PIÈTRE est décédé, le 24 mars 1954, à Angers, à l’âge de 74 ans. Il avait le grade de commandant d’infanterie. La carrière militaire d’André PIÈTRE s’est déroulée, pour la plus grande partie, dans le Maine-et-Loire et plus précisément à Angers, où il a vécu jusqu’à sa mort. André PIÈTRE est cité à l’ordre du 9ème Corps d’Armée, le 24 janvier 1919. Puis, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, le 12 juillet 1923. ∞∞∞∞∞

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1ère partie : Reproduction intégrale des deux Carnets de Route écrits par André PIÈTRE. 2ème partie : Reproduction des Annexes des Carnets, comportant :   

La liste de ses déplacements pendant sa campagne, Ses comptes financiers (soldes, dépenses) pendant la même période, Les photos prises par André PIÈTRE et les listes de bobines (légende explicative de chaque photo)

3ème partie : Un extrait de l’historique du 9ème Corps d’Armée, auquel a appartenu André PIÈTRE pendant la guerre. ∞∞∞∞∞ La valeur de ces documents est importante. Tout d’abord, ces Carnets constituent un document historique du plus grand intérêt, car ils relatent des faits de la Guerre de 14-18 qui ont été vécus sur le terrain, directement par un acteur de la guerre. Ces informations ont leur place dans les institutions qui archivent et diffusent ce type de documents. Ensuite, André PIÈTRE ne se contente pas de relater les faits de la guerre qui se déroulent sous ses yeux, mais il exprime aussi ses ressentis personnels et tout ce

9 qui le touche dans son cœur. D’ailleurs, le lecteur peut observer cette « montée » du ressenti personnel au fur et à mesure des chroniques journalières. Tout ce qui fait que la guerre est avant tout une expérience humaine dramatique, se croise de plus en plus avec la réalité évènements et transforme l’homme. C’est l’intérêt majeur de ces Carnets. Enfin, ces documents sont un objet de mémoire incomparable pour les descendants d’André PIÈTRE. L’histoire de cette Grande Guerre n’est pas seulement une sorte d’abstraction, lointaine et impersonnelle, mais elle a forgé la société française du 20ème et du 21ème siècle. Elle a également marqué les familles au plus profond de ce qu’elles sont aujourd’hui. Sans risque de se tromper, on peut dire que les descendants d’André PIÈTRE ont tous reçu dans leur culture, dans leur éducation, presque dans leurs gènes, cette histoire d’une génération d’hommes et de femmes qui a accumulé, en quatre années de guerre, tous les ingrédients du changement des individus, des familles et de la société. En rapportant les écrits d’André PIÈTRE et ses faits de guerre, il ne faut pas oublier celle qui a aussi joué un rôle capital dans cette aventure : sa femme, Madeleine PIÈTRE, qui l’a accompagné moralement et soutenu tout au long de ces années d’angoisse pour elle et pour ses enfants, Jeanne et Jacques. Sans elle, il n’aurait pas pu supporter l’épreuve : cela se sent dans son écrit, avec la grande pudeur qui était la sienne, mais c’est puissant ! Le choix a été fait de reproduire les textes d’André PIÈTRE tels que, en écriture manuscrite, sans « traduction » typographique en vis-à-vis. Son écriture est non

10 seulement parfaitement lisible, mais également très belle, ce qui ajoute à l’émotion et au plaisir de lire ces Carnets. Bonne lecture à tous !

NOTES DE LECTURE En prenant connaissance des 223 pages manuscrites de ces deux carnets, le lecteur peut certainement se poser quelques questions qui concernent la personnalité d’André PIÈTRE, le rôle qu’il a joué dans la Grande Guerre et l’objectif même qu’il recherchait à travers son écrit. André PIÈTRE n’a laissé aucune réponse précise à ces questions, ni de son vivant par des paroles à ses proches, ni après sa mort sous la forme écrite. C’est dans ses carnets eux-mêmes que l’on peut trouver des réponses. La première question qui vient à l’esprit est celle de la date tardive à laquelle il prend part à la guerre : été 1916 seulement, soit deux ans après le déclenchement des hostilités. Or, André PIÈTRE était un militaire de carrière et il aurait donc dû se retrouver sur le terrain dès l’été 1914 ! Il faut savoir que depuis quelques années, il était devenu d’une santé très fragile qui l’empêchait d’exercer son métier d’officier pleinement. Il en a d’ailleurs souffert moralement, notamment en 1914 où il a été affecté plutôt dans des unités de formation de soldats que dans des unités combattantes, pendant deux ans. C’est après de nombreuses

11 demandes de sa part d’aller au front, qu’il a fini par obtenir satisfaction ! La citation à l’ordre du Corps d’Armée qu’il a reçu en 1919 en témoigne explicitement… La mission d’ André PIÈTRE à l’État-Major du 9ème Corps d’Armée, durant les trois années passées à cette unité, témoigne de sa personnalité : un grand travailleur, un sens de l’organisation hors du commun, une précision très grande que l’on retrouve dans ses Carnets, une grande disponibilité aux autres et une confiance à toute épreuve qu’il inspirait. A noter aussi : la grande foi religieuse qui l’animait et qui l’a toujours soutenu dans les épreuves de la guerre. Enfin, en lisant ces carnets, il faut avoir constamment à l’esprit qu’André PIÈTRE était un officier d’état-major et qu’il ne vivait donc pas, dans cette guerre, la vie du soldat français de base, dont tous les médias rapportent qu’elle était souvent très dure dans les tranchées et sous les feux directs de l’ennemi. Sa vie se passait dans les différents PC de l’état-major, plus à l’abri que les tranchées de première ligne. Il n’en était pas moins vulnérable et plusieurs évènements qu’il relate, montrent qu’il s’est trouvé parfois en grand danger.

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Première partie

Carnets de Route

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Deuxième partie

Annexes des Carnets de Route  Déplacements d’André PIÈTRE  Mouvements de caisse  Photos

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Déplacements d’André PIÈTRE Durant les trois années de la campagne qu’il a faite dans l’est de la France et sur les différents champs de bataille, André PIÈTRE a noté scrupuleusement tous les lieux (villages, lieux-dits, etc.) où il a séjourné avec l’État-Major du 9ème Corps d’Armée, auquel il était rattaché, ainsi que les dates d’arrivée et de départ. Ce listing permet, d’une part de connaître très précisément les déplacements de ce Corps d’Armée d’environ 40 000 hommes pendant la guerre et, d’autre part de constater que cette grosse unité s’est beaucoup déplacée entre le nord et l’est de la France

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Mouvements de caisse d’André PIÈTRE De même qu’il a noté dans son Carnet de Route tous les déplacements du 9 ème Corps d’Armée, de 1916 à 1919, avec une grande précision, André PIÈTRE a tenu sa comptabilité personnelle avec la même précision ! On peut ainsi connaître sa solde et ses indemnités diverses qu’il touchait pendant qu’il était au front, mais également quelques-unes de ses dépenses qui, par leur affectation très personnelle, sont très touchantes. Par exemple : « 1917 : Donné à Made (sa femme Madeleine) 25 mars, cadeau bottines : 40 francs1 » ou : « 1918 : Etrennes et bonbons aux enfants : 50 francs2 ».

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Valeur 2014 = 83,00 € Valeur 2014 =80,00 € Valeur monétaire approximative : 1 franc (1917-1918) = 2 € (2014) 2

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Photos rapportées par André PIÈTRE André PIÈTRE pratiquait la photographie et était équipé d’un appareil qui prenait des clichés sur pellicule noir et blanc, au format 4 x 6,5 cm. Durant la campagne à laquelle il a participé entre 1916 et 1918, André PIÈTRE a tiré environ 80 photos sur 10 bobines qu’il a faites développer au fur et à mesure à Angers. Un état précis de tous ces clichés – avec légende – figure dans son Carnet de Route qui est repris ci-après. Quelques photos qu’il a prises lui-même – les plus caractéristiques – sont reproduites également et donnent un éclairage intéressant sur sa vie au front et sur ce qui l’entourait. A cette photothèque sont ajoutées quelques photos, non prises par André PIÈTRE, mais qu’il avait ramenées, considérant sans doute qu’elles avaient valeur de souvenir et de témoignage.

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05/11/1916 - Cimetière militaire de Maricourt (Photo André Piètre)

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05/11/1916 - Deux prisonniers boches arrivent des premières lignes et vont au Centre de prisonniers de Bois Billon (Photo André Piètre)

05/11/1916 – Ce qui reste de l’église de Maricourt. (Photo André Piètre)

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10/11/1916 – PC de Maricourt (3ème Bureau), sur le bord de la route, en face de la brasserie. Derrière l’arbre, l’entrée de l’abri du Général Pentel. (Photo André Piètre)

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22/11/1916 – PC du 9ème C.A. à Guillemont. Observatoire du Général (Capitaine Aubert). (Photo André Piètre)

27/11/1916 – Le Prince de Galles cause avec le Commandant Labruyère, sous-chef d’Etat-Major. (Photo André Piètre)

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16/11/1916 – Mitrailleuse d’avion boche descendu près de mon poste et recueillie par moi. En attente d’être envoyée au 2ème Bureau. (Photo André Piètre)

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04/02/1917 – Le Commandant Camors et le Commandant Guillemot viennent de recevoir la rosette. (Photo André Piètre)

04/02/1917 – Le Général Niessel, commandant le C.A., le Colonel Jouinot-Gambetta (7ème Hussards), le Colonel Brachet. (Photo André Piètre)

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23/05/1917 – Prisonniers Boches (300) capturés lors de l’attaque de la Courtine de Chevreux (18ème D.I.) (Photo André Piètre)

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10/08/1918 – Anciennes premières lignes boches à Mailly-Raineval (perdu le 04/04, puis reconquis le 12/07 par la 15ème D.I-9ème CA) (Photo André Piètre)

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10/08/1918 – Notre auto sur les bords de l’Avre (Photo André Piètre)

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10/08/1918 – Les tanks Renault petit modèle, à la lisière est du Bois de Moreuil. (Photo André Piètre)

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/ 01/09/1918 – Marseille-en-Beauvaisis – Capitaine Casset et Capitaine Piètre (Photo X)

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A gauche : Lieutenant André Piètre – 1917 A droite : Lieutenant André Piètre – 1917 (Photos X)

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12/09/1917 – Saint Clément-sur-Meurthe – Remise par le Général en Chef (Philippe Pétain) de la Croix de Grand Officier de la Légion d’Honneur à notre Général commandant le 9ème Corps d’Armée (Général Hirschauer) (Photo X)

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158 12/05/1917 – Ferme du Faîté : PC du 9ème C.A. - (Photo X)

12/05/1917 – Ferme du Faîté : PC du 9ème C.A. Mon bureau (Photo X)

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Troisième partie

Historique du 9ème Corps d’Armée

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Le 9ème CORPS d’ARMÉE en 1914-1918 Extrait d’un article de WIKIPÉDIA (wikipedia.org)

Composition du 9ème C.A. au 6 septembre 1914 



17e division d'infanterie : o 68e Régiment d'infanterie o 90e Régiment d'infanterie o 114e Régiment d’Infanterie o 125e Régiment d’Infanterie Division marocaine : o Régiment de marche de zouaves o Régiment de Marche de Tirailleurs du Maroc Occidental o Régiment de Marche de Tirailleurs du Maroc Oriental o Six batteries d'artillerie (24 pièces de 75)

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Historique 1914           

4 - 11 août : Transport du Corps d'armée, par V.F. dans la région de PontSaint-Vincent. Stationnement au sud de Nancy. 11 - 19 août : Mouvement dans la région d'Amance, Jeandelaincourt, Sainte-Geneviève. Couverture de la Seille. 19 - 22 août : Retrait du front, transport par V.F. de Nancy vers la région de Sedan. 22 - 24 août : Mouvement vers la Semois. Engagé dans la bataille des Ardennes. Combat d'Houdremont et de Bièvre. 24 août - 6 septembre : Repli par Poix-Terron, vers la région de Gourgançon : 28 août : Bataille de la Meuse, combats de Domery et de la Fosse-à-l'Eau 30 août : Combat de Bertoncourt 1er septembre : Combats de Juniville, de Neuflize et d'Alincourt 6 - 10 septembre : Bataille des Marais de Saint-Gond, combat dans la région de Fère-Champenoise et au château de Mondement. 10 - 14 septembre : Poursuite en direction de Prunay, Prosnes et SaintHilaire-le-Grand 14 - 17 septembre : Première bataille de l'Aisne, le corps d'armée est engagé vers Prunay et Prosnes, il combat sur les hauteurs de Moronvilliers.

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17 septembre - 20 octobre : Stabilisation du front et occupation d'un secteur vers l'auberge de l'Espérance, Saint-Léonard, réduit le 21 à gauche, jusqu'à la ferme des Marquises : 27 septembre : Front réduit jusqu'au bord de Baconnes. 20 - 23 octobre : Retrait du front et transport par V.F. vers Cassel. 23 octobre 1914 - 5 avril 1915 : Engagé dans la bataille d'Ypres, au nordest et à l'est d'Ypres, puis occupation d'un secteur dans la région Poelcappelle, Zonnebeke : 23 octobre : Prise de Zonnebeke, en novembre secteur étendu à droite vers le bois du Polygone puis vers le sud-est de Zillebeke. 20 novembre : Front réduit à gauche à Wallemollen. 6 décembre : Front réduit à gauche à la voie ferrée Ypres, Roulers. 8 décembre : Front réduit à droite, vers le château d'Herenthage. 14 - 17 décembre : Attaque au nord-est et à l'est d'Ypres. 24 décembre : Attaque vers Broodseinde. 25 décembre : Front étendu à droite vers Zwarteleen.

1915   

25 janvier : Attaque allemande vers Broodseinde. 18 février : Attaque allemande à l'est du château d'Herenthage. 4 mars : Secteur réduit à gauche au bois du Polygone.

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5 - 25 avril : Retrait du front dans la région de Wormhoudt, puis mouvement vers la région de Frévent, repos et instructions. 25 avril - 5 mai : Transport par camions dans la région de Poperinghe (à la suite de l'attaque allemande au gaz du 22 avril). Engagé dans la région de Lizerne, Steenstrate et Pilkem. 5 - 8 mai : Retrait du front et transport vers la région de Nœux-les-Mines. 8 mai - 5 juillet : Occupation d’un secteur vers La Bassée, Grenay. À partir du 9 mai, engagé dans la deuxième bataille d’Artois : Attaque devant Loos. 15 mai : Secteur réduit à gauche jusque vers le Rutoire et le 16 étendu à droite vers Grenay. 25 - 29 mai : Combat au nord d'Angres. Mouvement de rocade et occupation d’un nouveau secteur au nord de Neuville-Saint-Vaast jusqu’au 5 juillet. 8 et 9 juin : Attaques au nord de Neuville-Saint-Vaast. 16 juin : Attaque en direction du carrefour des Cinq Chemins. 5 juillet - 8 août : Retrait du front et repos dans la région d'Anvin. À partir du 14 juillet, mouvement vers la région de Clermont ; repos. Le 6 août, mouvement par camions dans la région de Moreuil. 8 - 25 août : Occupation d’un secteur dans la région Frise, Maucourt, le 18 août étendu jusque vers Andechy. 25 août - 25 septembre : Retrait du front ; puis à partir du 27 août occupation d'un nouveau secteur dans la région Agny, Berles-au-Bois. 25 - 30 septembre : Engagement dans la troisième bataille d’Artois 30 septembre 1915 - 7 janvier 1916 : Retrait du front ; puis à partir du 1er octobre, occupation d'un secteur vers Loos, Grenay.

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8 octobre : Attaque allemande sur Loos.

1916          

7 - 11 janvier : Retrait du front (relève par l'armée britannique) et repos à Barlin. 11 janvier - 11 mars : Occupation d'un secteur vers la fosse Calonne, AixNoulette, abords sud d'Angres. 21 février : Attaque allemande au bois de Givenchy. 15 et 25 février : Extension du secteur à droite jusque vers Neuville-SaintVaast. 11 - 31 mars : Retrait du front (relève par l'armée britannique), mouvement par étapes vers Le Crotoy, Berck-sur-Mer, repos. 31 mars - 24 avril : Mouvements par étapes vers Montdidier, Saint-Just-enChaussée ; repos. À partir du 13 avril, transport par V.F. dans la région de Sainte-Menehould. 24 avril - 19 mai : Mouvement vers le front, engagé dans la bataille de Verdun, dans la région la Hayette bois d'Avocourt (exclu). 4, 5, 6, 7, 8, 10, 18, 19 mai : Attaques allemandes 5 mai : Contre-attaque française 19 mai - 3 juin : Retrait du front dans la région nord-est de Saint-Dizier ; repos. À partir du 28 mai, mouvement vers le nord.

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3 juin - 4 septembre : Occupation d'un secteur entre la butte de Souain et Auberive-sur-Suippe. Le 25 juillet extension du secteur à droite jusqu'à Tahure. Le 29 août, limite droite ramenée à la butte de Souain. 4 - 20 septembre : Retrait du front, puis transport par camion au camp de Mailly, instruction. 20 septembre - 6 octobre : Transport par V.F. dans la région Saint-Omeren-Chaussée, Grandvilliers ; repos. 6 octobre - 4 décembre : Mouvement vers le front ; à partir du 10 octobre, engagé dans la bataille de la Somme dans la région nord-est de Morval. 12, 18, 22, 23, 26 et 27 octobre ; 1er, 2 et 5 novembre : Attaques françaises. 27 octobre au 6 novembre : Réduction du saillant de Sailly-Saillisel. 4 - 23 décembre : Retrait du front (relève par l'armée britannique) ; repos dans la région sud-ouest d'Amiens. 23 décembre 1916 - 22 janvier 1917 : Mouvement vers le front et occupation d'un secteur dans la région Cléry-sur-Somme, ferme du Bois de l'Abbé, Bouchavesnes (en liaison avec l'armée britannique).

1917 



22 janvier - 12 avril : Retrait du front (relève par l'armée britannique) ; repos à Conty. À partir du 8 février, transport par V.F. dans la région de Juvisy ; repos et travaux. Du 4 au 29 mars : Instruction au camp de Mailly, puis mouvement vers Avize et repos. 12 - 18 avril : Mouvement vers Romigny et Faverolles-et-Coëmy. Préparatifs en vue d'exploiter l'offensive projetée.

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15 avril : Rassemblement au nord d'Épernay, mouvement vers l'Aisne dans la région de Ventelay, Romain. Tenu prêt à être intervenir, non engagé. 18 avril - 31 juillet : Occupation d'un secteur vers Craonne et les abords de la route de Reims Laon. 8, 9, 22 et 24 mai : Engagements violents. 26 mai : Extension du front, à gauche jusqu'au plateau de Californie. 12 juin : Réduction du secteur à droite jusque vers Chevreux. 16 juin : Front étendu à gauche jusqu'à la ferme Hurtebise. De fin juin et courant juillet de nombreuses attaques locales françaises et allemandes. 28 juillet : Réduction du secteur à droite jusqu'au plateau des casemates. 31 juillet - 29 août : Retrait du front, mouvement vers Château-Thierry. À partir du 6 août, transport par V.F. vers Pont-Saint-Vincent et repos dans la région de Bayon, Saint-Nicolas-du-Port. 29 août 1917 - 21 janvier 1918 : Occupation d'un secteur entre la Chapelotte et le Sânon. 20 septembre : Front étendu à gauche jusqu'à Moncel-lès-Lunéville. 23 octobre : Secteur réduit à gauche vers Bezange-la-Grande.

1918  

21 janvier - 27 mars : Retrait du front, mouvement vers Champigneulles ; repos. 27 mars - 8 août : Transport par V.F. de la destination de Charmes à destination d'Essertaux. À partir du 31 mars, engagé dans la bataille de

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l’Avre (deuxième bataille de Picardie) dans la région Grivesnes, nord de Thory. 4 avril : Violentes attaques allemandes sur le front du corps d'armée particulièrement à Grivesnes. 5 avril : Contre-attaques françaises en direction de Mailly-Raineval, de Sauvillers-Mongival et d'Aubvillers. Arrêt de l'offensive allemande. Organisation d’un secteur dans la région Grivesnes, nord de Thory. 9 mai : Prise du parc de Grivesnes 28 mai : Extension du secteur à gauche jusqu’à la lisière sud du bois de Sénécat. Le 29 mai : réduction à droite jusqu'à l'est d'Ainval ; le 30 mai extension à gauche jusqu'à l’Avre. Fréquentes actions locales françaises et allemandes. 12 juillet : Offensive française sur Castel, le bois de Bellois et le bois du Billot. 23 juillet : Offensive française au nord de Grivesnes ; prise de MaillyRaineval d'Aubvillers et de Sauvillers-Mongival. 2 août : Secteur réduit à gauche vers Morisel. 8 - 10 août : Engagement dans la bataille de Montdidier (troisième bataille de Picardie), franchissement de l'Avre. 10 août - 6 septembre : Retrait du front, regroupement dans la région de Flers-sur-Noye. 15 et 16 août : Mouvement vers Conty ; repos dans la région de Marseille-en-Beauvaisis. 6 - 18 septembre : Mouvement de Saint-Omer-en-Chaussée et de Grandvilliers vers Revigny-sur-Ornain, puis vers Rarécourt. À partir du 11 septembre, occupation d’un secteur vers Avocourt, Vienne-le-Château. 18 - 23 septembre : Retrait du front, repos vers Dampierre-le-Château.

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23 septembre - 1er novembre : Occupation d'un secteur vers la Main de Massiges et à l’est du Mesnil-lès-Hurlus, préparatifs d'offensive. À partir du 26 septembre engagé dans la bataille de Champagne et d’Argonne (bataille de Somme-Py et son exploitation). Progression jusqu’au front est de Challerange, Marvaux-Vieux (atteint le 1er octobre), puis organisation des positions conquises. À partir du 10 octobre : nouvelle progression jusqu’à l’Aisne entre Brécy et Condé-lès-Vouziers. Organisation et occupation d'un secteur dans cette région. Violents combats dans cette région. 13 octobre : Extension du front, à gauche jusqu'à l'ouest de Voncq et réduction à droite jusque vers Falaise. 18 octobre : Nouvelle extension à gauche jusqu'à la région d'Attigny. 28 octobre : Réduction à gauche jusque vers Voncq et le 29 octobre vers Terron-sur-Aisne. 1er - 5 novembre : Engagement vers Chestres dans la bataille du Chesne ; combat dans la région de Vouziers. Le 3 novembre : enlèvement du plateau des Alleux. 5 - 11 novembre : Engagé dans la poussée vers la Meuse. Franchissement du canal des Ardennes ; poursuite suivant l'axe Quatre-Champs, Sedan.

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Annexe : Photos de la famille d’André PIÈTRE en 1914-1918

Son épouse : Madeleine Piètre

Ses 2 enfants en juin 1914 : Jacques (1 an) et Jeanne (11 ans)

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© 2014 Claude Piètre Illustrations : André Piètre Imprimé par DFS + Aix-en-Provence ISBN : 978-2-7466-7306-9 Dépôt légal : Juillet 2014

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