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Cartographes en herbe : tracer une carte à partir d’un récit
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DOSSIER 2 CARTO Manuel, p. 120-121
Lisez le texte ci-dessous une première fois.
La ligne de trappe
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« Je ne peux m’empêcher de ruminer. J’essaie de visualiser dans ma tête la carte du Québec nordique : je vois la baie James, la baie d’Hudson, la baie d’Ungava. Je trace mentalement les lignes du littoral, j’évalue les distances à vol d’oiseau, je nomme les villages et je refais cent fois le trajet. Nous sommes partis de Kuujjuaq à 19 h. Je me souviens avoir vérifié l’heure sur la grosse horloge ronde Molson suspendue au mur de l’aéroport, juste au-dessus d’un impressionnant panache de caribou. Je trouvais que c’était un peu tard pour s’envoler vers le nord, car les journées sont déjà courtes au début du mois de septembre. Nous devions atterrir à Aupaluk moins de deux heures plus tard, à 21 h. Le vol à vue est fascinant, la nuit, quand il y a de la neige au sol et un peu de lune. Du haut des airs, les yeux s’habituent à reconnaître les lacs et le littoral de la baie. Sa topographie se découpe comme des ombres chinoises sur un paravent. C’est émouvant aussi de voir apparaître au loin une tache de lumière scintillante : un village inuit perdu dans cet immense désert. Comment peut-on s’attacher à un coin du monde aussi désolé, s’y enraciner et s’y épanouir? […]
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« […] la présence d’un si grand nombre de loups signifie que la forêt est riche et qu’ils y trouvent de quoi manger : du lièvre sans doute, de la perdrix, du caribou… Je suis persuadé qu’il y a du caribou, sinon ils ne seraient pas aussi nombreux. Cela confirme encore une fois ce que je pense, car le troupeau de caribous de la rivière George est le plus important du monde. Oui, ce doit être cela ! Nous sommes certainement dans la région de la rivière George, là où la rivière coule vers la baie d’Ungava, j’en suis de plus en plus convaincu. D’autant plus que dans cette région, il n’y a que la vallée de la rivière George pour avoir des arbres comme ça.
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«Oui ! À bien y penser, je ne vois pas d’autre explication logique. Ce sont les vents qui nous ont littéralement transportés vers l’est, déportés jusque vers la région de Kangiqsualujjuaq. Un sacré bout de chemin : pas moins de 500 kilomètres ! Ce raisonnement me convainc et me rassure puisque je sais maintenant où nous sommes. Mais il m’inquiète aussi, car j’ai peine à croire que quelqu’un puisse imaginer que nous avons échoué ici, tellement loin de la route habituelle. » Michel NOËL, « La ligne de trappe », Altitude zéro, Montréal, Éditions Hurtubise HMH, 2005, p. 56-58.
Relisez le texte en surlignant de différentes couleurs ou en entourant les mots qui vous aideront à réaliser votre carte. Voici les éléments que la carte doit comprendre : a)
les lieux évoqués dans le récit ;
b)
le tracé du trajet projeté : de Montréal vers Kuujjuaq, puis vers Aupaluk ;
c)
le changement dans le tracé du trajet projeté, en raison des vents ;
d)
la limite du Nunavik ;
e)
un symbole pour représenter la région où Matchewen pense avoir échoué ;
f)
un symbole pour représenter la végétation de la vallée de la rivière George ;
g)
une légende qui explique la signification des symboles sur la carte.
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TERRITOIRES – GUIDE D’ENSEIGNEMENT 2 – 1ER CYCLE DU SECONDAIRE
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Cartographes en herbe : tracer une carte à partir d’un récit (suite)
DOSSIER 2 CARTO Manuel, p. 120-121
À l’aide d’un atlas ou de votre manuel, complétez la carte et donnez-lui un titre.
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TERRITOIRES – GUIDE D’ENSEIGNEMENT 2 – 1ER CYCLE DU SECONDAIRE
