Comment utiliser Beaubourg - Nouvelobs

13 nov. 1978 - de visiteurs (au rythme de 23 000 par jour), dont la plupart ne sont ve- nus que pour humer la bête. En ri- caner ou s'en émerveiller. Beaubourg.
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C'est plus une bibiothèque de travail qu'une bibliothèque de lecture. Peu de romans mais des ouvrages d'histoire littéraire. Très bon fonds concernant l'art sous toutes ses formes. Pour les sciences, la juste me- sure entre la vulgarisation et la haute spécialisation. La bibliothèque est gratuite et ouverte à tous. Chacun se sert dans les rayons et abandonne les livres sur les tables après usage. A noter un grand nombre d'ouvrages de référence (dictionnaires, annuaires...) et de machines à polycopier, astucieusement répartis à travers les sections. Amusant détail, les toilettes y sont gratuites alors qu'elles sont payantes dans les espaces communs.

Le musée national d'Art moderne

Le centre Pompidou vu de la rue Beaubourg

Comment utiliser Beaubourg Musée, centre culturel, haut-lieu de rencontres et d'animation ? Pompidou, Beaubourg ou la Raffinerie ? On s'y perd. Il n'empêche que dix-huit mois après son inauguration, le monstre se porte bien. A la manière d'un monstre. Près -de treize-millions de visiteurs (au rythme de 23 000 par jour), dont la plupart ne sont venus que pour humer la bête. En ricaner ou s'en émerveiller. Beaubourg est en passe de supplanter la Bastille ou la Nation pour les manifestations ; des autonomes ont récemment pris ses vitres pour cible. Ainsi naissent les symboles. Mais Beaubourg, c'est aussi un prodigieux agent de culture. Souvent confus, parfois mal organisé, rarement bien compris. Voici un schéma, volontairement succinct de ses activités permanentes qui semblent les mieux rodées.

Le bâtiment C'est un immense parallélépipède de verre (trois millions de francs par an , pour le nettoyage des vitres), mais on n'y vit, on n'y travaille qu'a l'électricité. Seules fantaisies : son imMense tuyauterie polychrome, à laqùelle il doit le surnom de raffinerie, et la chenille transparente, en travers de sa façade ouest, qui abrite l'escalier 'roulant. La lente montée vers le sommet permet de découvrir un éton4 Lundi ' 13 novembre 1978

nant panorama parisien. Remarquable au soleil couchant du printemps. Les mauvaises langues avancent que le point de vue de la terrasse du cinquième étage esti le plus beau de Paris parce que, précisément, il est le seul d'où Beaubourg est invisible. On accède au Centre soit par la grande- entrée de la Piazza soit par une petite porte située rue Beau, bourg (en face du numéro 2) moins . encombrée. On pourra s'étonner que cette maison de verre, et qui se veut lieu de rencontres, soit si avare d'accès. Manque de gardiens, parait. il. Mais pourquoi des gardiens à l'entrée alors qu'elle est gratuite ? On ne se débarrasse pas si facilement de la routine administrative. Ce manque de gardiens explique aussi que la plupart des portes donnant accès sur les passerelles demeurent fermées, contraignant le visiteur à . d'invraisemblables itinéraires intérieurs. La grosse faillite de Beaubourg — à égalité avec la médiocrité de son restaurant — c'est la signalisation. On dit qu'elle a coûté des fortunes. Un système complexe de couleurs (le jaune pour les espaces communs, le vert pour les bibliothèques, le rouge pour les musées, etc.) et un parti pris d'écrire de bas en haut, le tout noyé dans une forêt d'affiches et

d'annonces, ont transformé en labyrinthe ce bâtiment à la géométrie simpliste. N'hésitez pas à demander votre chemin aux agents d'accueil (reconnaissables à leur badge), il est possible qu'ils parviennent à vous l'indiquer.

Le parking Trois cent cinquante places. C'est un des rares secteurs de Beaubourg à ne pas être surchargé. Est-ce dû à son tarif — trois francs cinquante de l'heure ? Accès rue Saint-Denis en venant par la rue de ..Rivoli ou rue Beaubourg à l'angle de la nie Rambuteau.

Les horaires Le Centre est ouvert tous les jours (sauf mardi) de 12 heures à 22 heures. Les samedis et dimanches de 10 heures à 22 heures. Mais, attention, certains services ont des horaires particuliers. En règle générale, .il vaut •mieux le fuir les samedis 'et les dimanches après-midi. A partir de 18 heures la circulation se fait

plus fluide.

La bibliothèque En fait il y en a deux. Celle du rezde-chaussée, à gauche en entrant 'par la Piazza, dite « salle d'actualité »,,On y trouve les 'journaux du jour (de la « Pravda » au « Télégramme de Brest ») ; les hebdos de la semaine (du « Nouvel Observateur » au « Petit Cruciverbiste ») ; les mensuels du mois... On y dispose aussi des 'derniers livres parus, du moins de ceux que les éditeurs ont bien voulu fournir à titre gracieux. La grande -bibliothèque occupe trois étages, «à partir du premier, mais on y accède uniquement parie deuxième étage. Cinq cent mille volumes, deux cent mille diapositives, quinze mille microfilms, deux mille périodiques...

Situé au troisième et quatrième étages (entrée par le troisième). Tarif 5 F (de six à douze francs pour les salles réservées aux expositions temporaires), gratuit le dimanche. On y retrouve les collections nationales, depuis 1905 à nos jours. Des fauves aux hyperréalistes ; de Kandinsky à Bernard Buffet. Peu de sculptures et absence de la photo. Une innovation : les cinacothèques. Trop de visiteurs, hélas, les ignorent par la faute, une fois de plus, d'une signalisation déficiente. Elles sont au nombre de trois, terrées dans le fond du musée. Il s'agit de classeurs gigantesques formés de panneaux mobiles suspendus au plafond, qu'on fait descendre à la demande. Chaque cinàcothèque contient deux cents tableaux. Enfin des réserves accessibles à tous.

La médiathèque Quarante cabines qui permettent l'appréntissage d'une trentaine de langues. Du breton au tibétain, de l'espéranto au swahili. Son succès est considérable. Si bien qu'obtenir une cabine relève du miracle. Il faut compter une à deux heures d'attente. Située dans la bibliothèque du premier étage, elle est ouverte de 14 h à 22 h ; les,samedis, de 10 h (la meilleure heure) à 22 h.

Les discothèques Il y en a deux. Une dans la bibliothèque du rez-de-chaussée, alimentée

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LES SIGLES Beaubourg raffole des abréviations. Voici un petit lexique des principaux sigles qu:on y retrouve : A.R.T.A. : Atelier de Recherche et de Techniques avancées. publique Bibliothèque B.P.I. : d'Information. C.C.I. : Centre de Création industrielle. C.N.A.C.G.P. • Centre national d'Art et de Culture Georges-Pompidou. : Institut de Recherche et de Coordination AcoustiqueMusique. M.N.A.tv1. : Musée national d'Art moderne. 5.1.P. : Service d'Inft.i. rmation sur les Produits.