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... quand je suis chez moi, couchée sur mon hamac en contemplant les étoiles pétillantes de mille feux. ..... afin d'élaborer des positions communes et formuler.
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10 mots mots

2015

Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie

Bulletin trimestriel d’information du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN - 2e trimestre 2015 - N° 37

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CONCOURS DES

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Dans le but de contribuer à la promotion de l’excellence à l’école et de la langue française, la CONFEMEN organise chaque année, depuis 2006, le concours des dix mots de la Francophonie. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Francophonie. Le concours a pris de l’ampleur au fil des ans. D’un pays au départ (le Sénégal), le processus d’extension a permis d’enregistrer au cours des dix ans la participation de 12 pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Gabon, Maurice, Liban, Mali, Niger, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo. Pour ces 10 premières éditions, ce sont au total 251 lauréats qui ont été primés. ORGANISATION INTERNATIONALE DE

Groupe des Amis de la Francophonie

AMBASSADE DU BURKINA FASO

MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE

Depuis quelques années, le concours est organisé dans le cadre la Quinzaine de la Francophonie qui est une manifestation organisée par le Groupe des Amis de la Francophonie (GAF) du Sénégal, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Francophonie. L’activité est menée également en partenariat avec le Réseau des clubs de littérature, d’arts et de philosophie et l’Association des professeurs de français au Sénégal aves l’implication des ministères de l’éducation des pays participants.

ONFEJES

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Ministère des Affaire étrangères

Direction de la coopération au développement

AMBASSADE DU CANADA

Le concours a également bénéficié du soutien des partenaires suivants à qui nous exprimons nos remerciements. Nous les invitons à poursuivre ce partenariat qui contribue au développement de nos systèmes éducatifs. AMBASSADE DE FRANCE

NEUR TECH ORGANISATION INTERNATIONALE DE

ONFEJES

Groupe des Amis de la Francophonie

AMBASSADE DU BURKINA FASO

MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

AMBASSADE DU MALI

AMBASSADE DU CAMEROUN

AMBASSADE DU CANADA

AMBASSADE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

NEUR TECH

Direction de la coopération au développement AMBASSADE DE FRANCE

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DITORIAL  

la cOnFeMen et la promotion de la langue française Le 2e Forum mondial de la langue française se tient à Liège, en Belgique, du 20 au 23 juillet 2015. Le Forum est un cadre offert à la société civile et à la jeunesse des cinq continents, pour débattre des enjeux relatifs à la langue française et pour célébrer cette langue à travers des festivités et manifestations culturelles qui révèlent la créativité de la jeunesse francophone. Promouvoir la langue française et la diversité culturelle est l’un des objectifs visés par la CONFEMEN dans sa mission d’appui aux politiques éducatives des pays francophones. Au nombre des actions menées par la CONFEMEN, en partenariat avec d’autres structures et institutions figurent l’accompagnement et le renforcement du bilinguisme dans les pays membres partiellement francophones ou introduisant les langues nationales dans les systèmes éducatifs ; la contribution à la mise en place des cadres nationaux et régionaux de certification des enseignants dans l’espace CEDEAO, avec une attention particulière sur la situation des pays francophones ; la contribution au développement des ressources pédagogiques en ligne pour les enseignements en français et l’enseignement du français ; l’élaboration et la publication d’un mémorandum sur les normes linguistiques en français et surtout le concours des 10 mots de la Francophonie dont le dixième anniversaire a été célébré cette année. Activité d’écriture et d’illustration artistique autour des 10 mots choisis par les organismes francophones de politique et d’aménagement linguistiques (OPALE), le concours des 10 mots de la Francophonie, organisé par la CONFEMEN, est destiné aux élèves des écoles primaires et secondaires de ses pays membres. À travers ce concours, la CONFEMEN entend contribuer à la promotion de la langue française ; renforcer les connaissances des élèves sur les fondements et les valeurs de la Francophonie ; raffermir leur sentiment d’appartenance à la communauté francophone ; développer chez les jeunes scolaires l’esprit de créativité et enfin leur donner l’occasion d’exprimer leurs talents littéraires et artistiques autour des 10 mots choisis chaque année par les instances de la Francophonie pour promouvoir la langue française. Une autre action majeure de la CONFEMEN dans la promotion de la langue française est menée dans le cadre de son programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC), un programme qui évalue les acquis scolaires, généralement en français et en mathématiques, afin d’informer sur l’évolution des performances des systèmes éducatifs et aider à l’élaboration et au suivi des politiques éducatives. Le CONFEMEN infos n° 37 est consacré au concours des 10 mots de la Francophonie. Vous y trouverez les meilleures productions des lauréats depuis l’édition de 2007. Nous vous invitons à découvrir ces productions de qualité qui confirment les talents des élèves dans le maniement et dans la créativité de la langue française. Je vous souhaite une bonne lecture. Ki Boureima Jacques Secrétaire général

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Prix Supranational Production écrite Ma chère Fatima

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Penda GUISSE CM2 École EPCHA SADIA Sénégal

La ville de Guédiawaye organise comme chaque année ses journées culturelles. Je t’invite à venir y assister. Voici le programme de ton séjour. Le vendredi 1er avril jour de l’ouverture des journées, nous irons au stade Amadou Barry et tu verras avec quelle sérendipité il va vibrer au son des tam-tams, des chants et des danses. Puis suivra le concours des jeunes rappeurs de la ville. Le lendemain matin, le village artisanal exposera le travail des artisans. Nous ciblerons l’atelier des tisserands pour admirer les jolis pagnes « batik » et les motifs traditionnels. L’après-midi, un « Simb » faux lion aura lieu au terrain Mame Diara. Sur les affiches collées aux murs apparait le faux lion, un géant dont le visage est maquillé d’un amalgame de couleurs. Il porte une tenue Kitsch et des gris-gris attachés autour de la ceinture. Le dimanche, les journées seront clôturées par un concert de musique à la salle des fêtes et nos artistes préférés seront là et tu diras bravo aux organisateurs. J’espère que tu viendras. À bientôt !

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Kursvin Dyran SAWMY

École Phoenix SSS, Form I Bleue Quatre-Bornes Maurice

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Presque tous les jours, matin ou soir, je fais un rêve. Dans ce rêve, il y a un monde totalement différent du mien. Le monde s’appelle « monde de la Paix ». Dans l’univers de la Paix, tout est fait à base de roche, d’objet naturel et de gâteaux. Il y a un amalgame de religions et de plantes. Tout le monde est en harmonie malgré qu’il ne travaille pas. Ils ont toutes les facilités requises sans aucune difficulté. Tous les habitants s’amusent sans même regarder la télévision et organisent souvent des kermesses. Pendant les fêtes, les gens s’amusent énormément car il y a beaucoup de jeux pour les adultes et aussi pour les enfants. Dans le Monde de la Paix, tous les habitants portent un grigri autour de leur cou pour porter bonheur. Tous les enfants qui habitent dans ce monde ne sont jamais méchants et comme cela, les parents peuvent vivre en paix. Par ailleurs, tous les jours, les habitants font des bateaux pour s’amuser et pour pêcher de gros poissons. Puis, il y a des concours de pêche, des jeux et des quiz et parfois, ceux des gâteaux. Il y a aussi des concours de lecture. Dans le « Monde la Paix », il y a des gens qui jouent à la clarinette pour faire danser les habitants, surtout les belles et gracieuses filles. De plus, les dames plantent des fleurs. Il y a une fleur qui est la plus jolie de toutes les fleurs. Elle s’appelle « Clématite » : elle est d’une beauté particulière et me plaît beaucoup car pendant l’hiver, elle conserve son fruit, surmonté d’une aigrette duveteuse. Tous les soirs, avant d’aller me coucher, je me noie dans mes pensées et souhaite que ce rêve devienne réalité.

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Aminata-Louise DIOP 5e B, Collège Mamadou et Bineta IA de Dakar, Sénégal

LOUISIELAND

Souvent, lorsque je m’endors, je rêve d’un monde : un monde extraordinaire où je suis reine, un monde très différent du mien où je me sens bien. Dans ce monde dans lequel règne la zénitude, un amalgame d‘animaux étranges mais fantastiques y vit : à l’entrée, de jolis chats papillons décorent l’allée avec également de mignons lapins blanc qui me disent bravo à chaque fois que je franchis la porte d’entrée dans une fabuleuse calèche tirée par un centaure ; quand j’ai faim, mes chiens cuisiniers me préparent un délicieux repas en attendant que les sirènes prennent soin de ma piscine rose. Lorsqu’on s’ennuie, on organise des kermesses arbitrées par des Inuits qui portent des gri-gris ; le jeu qu’on préfère est celui des fléchettes : le but de ce jeu est de cibler le milieu de cercle ; l’un des autres jeux qu’on aime beaucoup est celui où on doit tous avoir un style kitsch. Dans ce merveilleux monde je m’amuse, je m’épanouis et j’oublie tous mes soucis. Voilà le royaume dont je rêve. Même s’il est bizarre je l’aime quand même.

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Yata Barry MBODY 4e West African Collège of Atlantic Dakar, Sénégal

Amalgame, Bravo, Wiki, Grigri, Inuit et Kitsch grâce à leur sérendipité, découvrent que ma classe organisait une soirée branchée. Voulant à tout prix y venir, ils essaient de nous convaincre. Amalgame: mes chers, ma présence serait des plus indispensables. Étant un mélange des plus indissociables, en moi vivent la diversité et la variété. Wiki: si je ne viens pas, vos invités me réclameront. Je suis un site très consulté et sollicité. Organisant une fête branchée, je suis le plus impliqué car je suis une technique essentielle du monde moderne. Bravo : pouvez-vous, vous passer de moi ? C’est impossible car chaque jour des gens sont à féliciter et à encourager. Ainsi, vous aurez besoin de moi durant votre soirée. Amalgame : vous autres Grigri, Inuit, et Kitsch ne saviez-vous pas que vous n’avez pas votre place ici ? Vous êtes des sauvages. Inuit: toi qui te vante d’être la variété et la diversité, pourquoi me discrimines-tu ? N’es-tu pas Amalgame, mélange de personnes de différentes natures. (Amalgame resta sans mots) Bravo: dans tous les cas, durant les soirées branchées, les grigris sont laissés au placard. Grigri: oh non ! Ma présence permettra de chasser les mauvais esprits. Ainsi tous les mots continuèrent à se disputer sauf Kitsch qui ne parlait pas car il se sentait inutile. Les mots argumentent, se disputent, se chamaillent car la ferveur de la soirée s’était emparée d’eux. Cependant, ils oublient qu’une simple fête n’en vaut pas la peine et que mieux vaut être plongé dans son propre monde de paix et de zénitude.

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Maimouna DIOP 1ére L2 Mariama BÂ-Gorée Sénégal

Conte : La jeune orpheline futée Jadis, au temps où hommes et animaux cohabitaient, où chats et chiens vivaient en harmonie, et encore où opulence et pauvreté se confondaient, était une communauté seulement composée de femmes et de jeunes filles. En son sein, se trouvait un amalgame d’ethnies, toutes, vivant en symbiose, dans la joie et l’insouciance, dans un melting-pot en couleurs. Elle était régentée par une puritaine, garante des traditions, que l’on surnommait « Mame Thiothio », du fait de son verbe hardi et de son immense sagesse. Par un beau soir decaniale, elle convoqua une assemblée où elle annonça à tous qu’il sera bientôt temps qu’elle tire sa révérence et qu’il faudra que celles qui voudraient lui succéder passent certaines épreuves. Les candidates ciblées étaient toutes belles, intelligentes, téméraires et se distinguaient les unes des autres. Toutefois, il y avait parmi elles, une jeune fille, Coumba, que l’on appelait »la muette », car il y a longtemps que nul n’avait plus entendu la voix de l’orpheline. Elle subissait à longueur de journée, les moqueries de ses camarades, mais ne répondait jamais à leurs piques. Ainsi, quand elle se décida de se présenter, que ne fût-elle pas charriée. Mais, avec zénitude, elle les ignora et réussit à toutes les épreuves. Enfin, arriva le dernier tournant qui devait déterminer qui serait la prochaine cheftaine. Mame Thiothio avait posé une énigme en ces termes : « je suis mieux que Dieu, pire que le diable, les pauvres m’ont, les riches sont en manque de moi et, quand on me mange, on meurt, qui suis-je ? ». Toutes les jeunes filles essayèrent de la résoudre, sans succès. Elles désespèrent, quand levant un doigt timide, Coumba répondit : « c’est RIEN, car RIEN n’est mieux que Dieu, Rien n’est pire que le diable, le pauvre n’a Rien, le riche ne manque de Rien et si vous ne mangez rien, vous mourrez ». Que ne fût pas la surprise de tous ! Des hourras et des bravos fusèrent de partout pour féliciter la perspicace Coumba. Et, Mame Thiothio, un sourire discret aux lèvres, la mena jusqu’à son trône avant de s’évaporer, la conscience apaisée.

Aissatou NDOM 1ére L2 Mariama BÂ-Gorée Sénégal

Pourquoi tous ces monuments ? Il était une fois, trois familles qui vivaient en parfaite harmonie sur Vénus. In s’agissait des familles Senghor, Poquelin et Gandhi. Quand vint la semaine festive de la diversité, le dieu Vénusis organisa une grande kermesse en leur honneur pour leur annoncer une nouvelle. Les familles furent d’abord invitées à prendre un repas délicieux à la salle du bonheur où les murs étaient peints en noir, rouge et blanc. Ensuite, elles durent se rendre au Jardin Suspendu. Sachant qu’elles y allaient pour la kermesse, elles s’y dirigèrent avec zénitude. Il y avait trois jeux : l’enveloppe surprise, la pêche au saumon et les tirs au but. Monsieur Senghor pêcha et attrapa deux poissons; le petit Baptiste Poquelin tira et marqua un but ; enfin madame Gandhi piocha une enveloppe et obtint une récompense inconnue. Voyant que les familles avaient toutes gagné, Vénusis envoya son ange Maya pour leur annoncer la nouvelle et les récompenser en même temps. Maya vint, leur dit bravo et rapporta le message de son maître qui disait qu’ils avaient tous gagné un voyage et que la destination ciblée n’est autre que la sœur de Vénus, c’est-à-dire la Terre. Cependant, ils n’avaient le droit d’emporter qu’un seul symbole d’identité avec eux. N’emmener qu’une seule chose pouvant les spécifier sembla difficile, mais après mûre réflexion, le trio accepta, c’est ainsi qu’il embarqua dans le vaisseau cosmique à bord duquel il réussit à traverser l’atmosphère. Les trois familles survolèrent la chaîne de l’Himalaya mais, malheureusement un puissant vent frais secoua l’appareil et créa des défaillances qui firent sortir les pauvres voyageurs d’urgence. Sous l’effet de ce vent, ils se dispersèrent. Les Senghor se retrouvèrent en Afrique au Sénégal et placèrent leur symbole qui est le monument de la Renaissance Africaine. Les Gandhi finirent en Inde où ils exposèrent leur symbole du nom de Taj Mahal. Enfin, les Poquelin finirent en France où ils implantèrent le symbole dénommé la Tour Eiffel. Depuis ce jour-là, la Tour Eiffel est l’identité française, le monument de la Renaissance Africaine, la fierté du Sénégal et le Taj Mahal, celle de l’Inde.

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Kursvin Dyran SAWMY ecole Phoenix SSS MaurIce

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Nguissaly SYLLA 3e M1B lycée ameth Fall Saint-louis, SÉnÉgal

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Madjilem Francky 1er l, lycée du Sacré cœur TcHaD

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Prix Supranational Production écrite

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Namata Karimou Hamidou) Ecole primaire de Toula

Tillaberi, Niger

Une fête scolaire, À La fin de l’année, une grande fête avait été organisée dans l’arène des jeux traditionnels. Les élèves venus de plusieurs écoles ambiançaient les lieux. Un tohu-bohu déchirait les airs. On criait et dansait dans le joli sable blanc. Des baffles assourdissants aggravaient le charivari. Les élèves étaient heureux de partir pour quelques mois de repos. Ils mangeaient et buvaient à tire-larigot. Certains s’échangeaient des adresses de vacances. Il eut des jeux concours parmi lesquels du Karaoké et du yétayété marqués par les fariboles de candidats qui ne maîtrisaient pas leur texte. Cependant à notre grande surprise, le concours fut remporté par un hurluberlu de notre école qui, avec sa voix agréablement timbrée, berçait le public. Ouf ! et nous nous contentions de ce seul lauréat pour notre école. Le soir, quand le soleil ornait l’horizon de ses rayons dorés, la fête prit fin. Des bruits de moteurs repartant vers la ville emplissaient l’atmosphère. Des zigzags et un motard qui fonce dans un mur. Du sang coulait. La fête se termina sur la tragédie.

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Trishan Teeroovengadum

James Toolsy Govt School, STD VI Blue Curpipe, Maurice Mon école a été rénovée. Le maître de l’école veut faire une inauguration en présence des élèves et d’une autorité publique. Alors, il invite le ministre de l’éducation, monsieur Daby, à venir faire l’inauguration. Le maître d’école a fait dresser un chapiteau dans la cours. Tous les élèves ainsi que le maître et le ministre, s’assoient sous le chapiteau. Le ministre prononce un discours. Il parle d’une voix bien timbrée, tout le monde l’entend. Dès la fin de la cérémonie, le charivari et le tohu-bohu commencent à régner dans la cour de l’école. Après quelques minutes, les rafraîchissements sont distribués. Tout le monde s’amuse à tire-larigot. Petit Pierre, un élève de la cinquième est entrain de raconter des fariboles à son meilleur ami, Robin. Ce dernier le regarde avec les gros yeux. • Puisque je te dis que le ministre à un gros ventre. • Tu n’es pas un peu ouf toi? Lui dit Robin. Non. Mais c’est toi l’hurluberlu dans cette histoire, lui répond Petit Pierre, le sourire aux lèvres. Le ministre qui passait par là à tout entendu et se dirige vers Petit Pierre. En voyant le ministre venir vers lui, Pierre s’enfuit en courant en zigzag.

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Gloria Dingao (4e) C

Lycée du Sacré-Cœur N’Djamena, Tchad

Enfant de la rue Enfant de la rue, innocent et pauvre tu l’es. Tu rêves d’une vie avec tes parents mais tu es abandonné à toi-même. Certains pensent que tu es timbré et te disent des fariboles quand tu leur demandes de l’argent pour manger. La vie pour toi, est un tohu-bohu et tu sembles en être un hurluberlu. Il y a toujours des charivaris entre la rue et toi ; toi tu y es allergique mais avec un cœur si magnifique qu’elle ne peut te laisser partir car tu l’ambiance tout le temps. Tu marches en faisant des zigzags comme une vaque d’eau parce que tu as faim. Ouf ! Heureusement que tu es un enfant exceptionnel avec un cœur d’or.

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Aïssatou Diop 1ère

West african college of the atlantic (Waca) Dakar, SÉnÉgal Poème Les yeux clos, songeant à ta mélancolie, Je perçois un jour sombre plus sinistre que les nuits, Orchestre autour d’un charivari jusque-là méconnu, Tel un tohu-bohu propagé par une peuplade d’hurluberlus Ne convoitant ni plus ni moins que la peur et l’effroi Je perçois ta ville natale de Kigali d’où règne le chaos, L’agglutination discontinuelle des âmes à la quête du repos, Ces ombres passives, perdues, pathétiques Qui, cultivent une angoisse despotique, Règnent en maîtres dans ton esprit captif tel une proie. Ouvrons les yeux puis évadons-nous, chère Claire, Envolons-nous, évoluant sinueusement à travers les airs Telles des hirondelles en soif d’aventures, aux désirs non assouvis, Effectuant des zigzags au sein du bleu infini, Buvant à tire-larigot à ton bonheur futur enlivrons-nous des écrits de Baudelaire, Hugo ou Mallarmé, Soyons timbrées échangeant des propos fariboles, dépourvues d’intérêt Songeons à ces fêtes africaines rythmées, ambiancées par la musique, guidées par des femmes dépravées Tu exprimeras un « ouf » de soulagement car ces quelques lignes représentent une invitation au voyage.

Illustration

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Serigne Amdy Niang

West aFceM Keur goumack Diourbel, Sénégal

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2014 Aminz Sylvie ABDOUL 6e C

lycée du Sacré-coeur n’djamena, TcHaD

Amadou Tidiane TOURÉ DARSALAM 2e Cycle «A» (Sikasso, Mali) Amadou Tidiane TOURÉ DarSalaM 2e cycle «a» Sakasso, MalI

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Prix Supranational Production écrite

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Emmanuel BABILE TSHIMOMBO (6e)

complexe scolaire anuarite-Désil rÉPuBlIQue DÉMOcraTIQue Du cOngO

Cher Mataka, Je m’appelle Babile Tshimombo Emmanuel, je suis élève au Complexe Scolaire Anuarite- Désil, école située dans la commune de la Gombe à Kinshasa dans la République démocratique du Congo. Pendant les vacances de Noël, j’ai rencontré à la Halle de la Gombe, une institutrice venant de la France. Elle animait des journées culturelles sur la lecture, la peinture, le dessin, l’écriture. Elle avait réparti les enfants en quatre équipes pour nous apprendre à travailler en atelier. J’ai eu le coup de foudre pour l’atelier de peinture qui se trouvait vis-à-vis de l’atelier de dessin. J’avais pris l’unique sujet en peinture le bouquet de fleurs. Comme j’avais des difficultés, elle m’a enseigné le savoir-faire : prendre un bon crayon pointu, dessiner le bouquet de fleurs avec cinq fleurs (tiges, pétales, corolles), ensuite choisir des couleurs vives : le vert pour les tiges, rouges pour les pétales, jeune pour les corolles. Ensuite, sous son contrôle, j’ai étalé la peinture par petits coups jusqu’à avoir des fleurs rayonnantes de beauté et de vie. Après cet atelier, je crois que je vais me destiner à la peinture qui sera mon gagne-pain et ma source de joie. Ton ami et correspondant Babile Tshimonbo emmanuel

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Fati BARRA (5e)

Petit Poucet BURKINA FASO

Je me souviens aisément de ma première rencontre avec Issouf Diop ; le fils d’un artisan Sénégalais. Ils étaient venus à l’occasion du SIAO, un événement biennal qui se tient au Burkina Faso, plus précisément à Ouagadougou. Au fait, je voulais plus d’explication sur les pagnes sénégalais. C’est alors là qu’il est intervenu poliment. Après ses explications, lorsque j’allais rentrer, il me demanda d’attendre. Et à ma grande surprise il m’offrit un bouquet de fleurs. C’était le coup de foudre entre lui et moi. Peu de temps après je suis repassée au SIAO pour rendre visite à Issouf. Vis-à-vis de lui, j’étais l’une de ses protégées. Il m’a parlé de quelques coutumes de son pays, il m’a informée qu’au Sénégal, les gens aiment manger avec toute la famille assis sur des nattes ; le plat national est le riz au poisson, ils appellent thiebou djène. Il m’a aussi parlé de la soumission que les femmes avaient envers leur mari. Après les longues expériences vécues, nous conclûmes que la terre est un atelier de paix, que l’humanité était unique, et que la fraternité était indivisible. Voilà comment s’est déroulée ma rencontre avec Issouf Diop qui fait aujourd’hui partie de l’équipe des meilleurs artisans du Sénégal.

Mariama Djambony BADJI (3e)

Collège Sainte-Ursule SÉNÉGAL

Des arbres qui défilent, des courbes à n’en plus finir, j’étais dans la voiture qui m’amenait à Joal, pour passer quelques jours avec ma meilleure amie chrétienne. Je ne pouvais m’imaginer que j’allais passer des moments magiques. Par l’unique voie qui mène au terroir de l’illustre poète président Léopold Sédar Senghor, j’observais les oiseaux voler dans le ciel. Au loin, j’apercevais Hélène et ses cousines venues me souhaiter la bienvenue. Après les salutations d’usage, elles me demandèrent de les accompagner à la chorale. J’acceptai mais j’étais anxieuse à l’idée d’entrer dans une église étant une musulmane pratiquante. À ma grande surprise, la répétition se tenait dans un atelier de peinture. Elle était dirigée par Jean-Baptiste, qui après quelques heures de répétition, leur parla du comportement à tenir vis-à-vis du Seigneur. On sentait qu’il était le chef d’une équipe au savoir-faire impressionnant. Leur façon de chanter les louanges de Dieu me rappela les « Wasifa » de Tivaouane et volontiers je me joignis à eux. Tout à coup, un coup de foudre nous fit sursauter et s’ensuivit la pluie. Sans parapluie pour nous protéger, nous fûmes obligés d’attendre que la pluie s’arrêtât. Des heures passèrent et on rentra enfin. En chemin, Annie acheta un bouquet de fleurs pour sa défunte mère et ainsi me proposa de visiter le cimetière de Fadiouth, lieu spécial où reposent chrétiens et musulmans. La rencontre avec la chorale m’a ouvert les yeux sur les valeurs communes qu’on partage car la répétition avait un tel cachet particulier, de même que la visite au cimetière. Voilà toute une expérience inoubliable et de merveilleux moments vécus.

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Fatimata BARRO (Tle)

collège notre Dame de l’espérance BurKIna FaSO

Au cœur de l’Afrique occidentale, voilà mon pays ! La patrie des hommes intègres d’où le cachet de l’harmonie Ce véritable bouquet ethnique prône unité-progrèsjustice Enclavé, il se bat au prix de mille sacrifices. Nos anciens préservent la paix, Nantis d’un savoir-faire unique Nos familles sont une même équipe, Mandée, Sahélienne et Voltaïque. Bienvenue au Burkina, où l’étranger est roi. Festival, atelier, salon, l’on ne s’ennuie pas chez moi. Protéger nos hôtes est pour nous un devoir. Venez apprécier la saveur du Benga, spécialité du terroir. Parcs, falaises, gravures rupestres, dunes de sable du Sahel, vous aurez le coup de foudre pour notre héritage culturel. Le mariage du Nassara aux valeurs ancestrales. Djembé et balafon parlent en langage musical. De Ouaga à Dori, le vis-à-vis en vaut la peine. Beau panorama, belle vue ! Que de jolies scènes. Mon pays est aussi modernité que tradition. L’étalon est l’emblème de ma nation.

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Illustration groupement d’artillerie a BurKIna FaSO

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Hamet Fall DIOP (T ) le

lycée de Matam SÉnÉgal

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Idrissa SAWADOGO (CM2)

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Dana DASS (4e)

lycée al-abrar/Mabarrat al-Imam al- Khouie lIBan

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« Dis-moi histoire

Chez autrement

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Prix Supranational Production écrite

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Rachida DOUKARA (CM2 A)

École Application / IEB Tillabérie NIGER

J’ai été marquée par la mort d’une marchande de « Kopto » il y a quelques jours de cela. En effet, cette femme, je l’ai vue le matin à l’école Normale de Tillabérie pendant la récréation. Le lendemain matin en venant à l’école, je voyais des gens, des chaises, des nattes, chez elle : j’ai appris qu’elle était morte au cours de la nuit. Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais comme paralysée, je ne pouvais pas marcher. Dans la classe, j’étais angoissée, je pleurais. C’était une femme qui avait un bon caractère. Parmi toutes les marchandes, j’avais un penchant pour elle. C’est une histoire que je n’oublierai jamais. La mort est un évènement dur. Mais il faut l’accepter car elle est naturelle. Souhaitons seulement que son âme repose en paix ! Amen !

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Mariama DIALLO (6e)

Collège d’enseignement moyen Pie XII SÉNÉGAL Par une belle journée ensoleillée, je me baladais dans les rues du marché central de Kaolack. Tout allait bien. Quand tout à coup, je fus choquée de voir un homme en train de battre à mort un talibé. Cette âme sensible n’y pouvait rien. J’avais pitié de cet enfant. J’étais sûre qu’il ne songerait pas à confier son histoire à quelqu’un. Je ne sais pas comment une personne peut être aussi cruelle envers ces pauvres enfants qui vivent autrement. J’observais, impuissante, cette scène avec beaucoup de pitié. Je suis sûre qu’en se penchant un peu plus sur leur passé, on verrait leurs parents, tristes d’abandonner leurs enfants faute de moyens. Cet homme devait être un sexagénaire. Il avait un caractère sauvage. Ses yeux brillaient de rage. Il n’allait pas continuer longtemps. Et j’avais raison. Il le laissa partir avec un regard de mépris. À peine l’avait-il laissé partir que je me précipitais sur le talibé puis je lui demandais de venir chez moi gentiment, pour soigner ses blessures même si je savais que je n’allais pas avoir les transports à deux. Mais il déclina mon offre. Je le regardais partir avec beaucoup de pitié. Depuis ce jour-là, ma vision du monde a changé. Moi qui croyais que nous étions dans un monde où la compassion règne, je vois que nous sommes dans un monde où les gens sont égoïstes, méchants et incompréhensibles à la douleur des enfants. Vraiment je suis déçue.

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Rokhayatou DIOP (3e)

École Mariama Ba SÉNÉGAL

Tout d’abord cher journal, je tiens à te rappeler que j’évolue dans un monde exceptionnel très différent des autres. J’habite dans une contrée de fées où tout est resplendissant. Ah! Que c’est bon de s’amuser dans les espaces naturels regorgeants de roses, de lilas, de marguerites et ces petits buissons de baies où viennent se régaler les mouches et pour lesquels j’ai un penchant inexplicable : c’est peut-être dû à la magie de l’enfance qui me marque jusqu’à présent. L’air de notre contrée est tellement enivrante et fraîche que les bambins adorent flemmarder torsenu après leurs cours de défense contre les forces du mal. Ceci résulte du moyen de transport utilisé. C’est sûrement difficile à croire mais on se déplace à dos de dragon ce qui fait que le voyage est une épreuve palpitante. Tous les malheurs qui risquent de nous frapper sont déjà vus en songe par notre prêtresse. La nuit, ce sont seulement les sages qui doivent sortir car les âmes des morts errent à la recherche d’un corps où se loger. Ce qui me plait le plus, c’est quand mes amies et moi allons au temple de la déesse Catherina et que nous lui confions nos petits secrets et nos chagrins d’amour. Notre langue est vraiment facile à maitriser mais s’agissant de l’écriture chaque caractère est magique et a une signification. À chaque clair de lune nous allons près de la lagune pour écouter les merveilleuses histoires des fées de la lisière. Au fait tout ce que je t’ai raconté est en effet ce que je m’imagine quand je suis chez moi, couchée sur mon hamac en contemplant les étoiles pétillantes de mille feux. C’est un monde à moi. Je m’y refugie loin de ce monde désolant, des jugements des hommes, dans un bonheur absolu. C’est ce qui me fait vivre.

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2012

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Niv eau secondaire

Joseph Dominique Ngor NDIAYE (Tle) groupe Scolaire Saldia

SÉNÉGAL Élégie à mon défunt père J’ai trempé ma plume dans mes larmes Car tu remplis mon esprit, tu remplis mon âme Si mes jours sont faits de souvenirs Mes nuits, elles, sont faites de songes, De pleurs, de pensées sur mon sombre avenir… Car la vie était un naturel mirage, mais depuis que tu es parti elle est devenue un mensonge. Un désert, une forêt, une jungle Dans laquelle je marche, perdu, comme un aveugle J’ai perdu mes repères, quand je t’ai perdu, père ! Je ne sais plus à qui me confier, Alors des mirages de la vie, je préfère me méfier … Si j’avais le pouvoir divin, ton histoire se passerait autrement Tu vivrais et tu m’aiderais à faire mon chemin de croix sûrement, À surmonter mes penchants et à forger mon caractère… Mais, aujourd’hui, j’ai compris qu’on n’était pas chez nous sur cette terre ! Qui n’est qu’un lieu de pèlerinage, Je ne puis que me fier à mon ange Prier pour toi chaque soir et continuer ma route Croyant, sans l’ombre d’un doute, Arriver à bon port, car j’ai fait de ma foi, mon moyen de transport.

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Illustration Mame Safietou KANE (CM1) École epcha-Sadia SÉnÉgal

Niv

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eau élémentaire

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Baba Mamadou DIA (5e)

West african college of the atlantic SÉnÉgal

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Moussa Mahamadou FODI (5e) collège d’enseignement général nIger

prix d’encouragement

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Niv eau secondaire

Bacary CISSÉ (Tle)

acapes Ziguinchor SÉnÉgal

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nous r i u q s t o m ix is-moi d

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complice Accueillant agapes main

chœur avec fil

cordée

harmonieusement

Prix Supranational Production écrite

réseauter

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Niv

eau élémentaire

Faouzia MILLOGO (CM2) École Notre-Dame de l’Espérance BURKINA FASO

Une catastrophe naturelle vient de frapper la ville de Ouagadougou. Je dis de quoi il s’agit et ce que j’ai fait. Ce jour-là c’est le mardi 1er Septembre 2009. Tôt le matin des pluies diluviennes se sont abattues sur la ville de Ouagadougou et ses environs. Les habitants avaient assisté impuissants aux dégâts causés par les eaux : maisons effondrées, champs dévastés, biens emportés. On lisait la tristesse sur les visages. La vie est devenue subitement un véritable calvaire. Une chaîne de solidarité s’est subitement développée pour prêter main forte aux victimes. Des agapes sont harmonieusement organisées dans les différents centres d’hébergement des sinistrés. J’ai aidé de nombreux sinistrés en les accueillant chez nous puisque nous avons beaucoup de places libres au 2e étage. Par des cordées les secouristes ont sauvé de nombreuses personnes des eaux. Certains musiciens ont chanté en chœur pour égayer les sinistrés. Depuis ce jour beaucoup de personnes construisent des maisons plus solides et évitent de s’installer dans des zones inondables.

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Alimata Sadia ZEBA (5e)

Collège de La Salle BURKINA FASO

Chère correspondante et complice, je t’écris cette missive pour t’informer d’une activité éco-citoyenne que j’ai décidée de mener. J’ai eu l’idée de mettre en pratique mes connaissances acquises à l’école et selon lesquelles les matières plastiques ne sont pas biodégradables et nuisent à l’environnement. C’est ainsi qu’en chœur, avec un groupe de camarades, nous avons décidé de nous donner la main pour assainir notre environnement en collectant les sachets ou déchets plastiques jetés dans la nature. Ces déchets polluent notre quartier et nuisent à notre santé. Ces déchets collectés sont harmonieusement recyclés avec l’aide d’artisans dans la fabrication d’objets tels que des sacs, des tabourets, des panneaux de signalisation… Cette initiative vise aussi à tisser le fil de la solidarité entre jeunes et à réseauter nos activités. Chère amie, je te quitte sur ces lignes tout en espérant te revoir dans notre cadre plus accueillant.

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e Niv e -3 eau c 4 e ollèg

Diariatou SY (4e)

École Kalaban Coura Sud I MALI Ma très chère Awa, J’ai hâte de te rencontrer pour te parler longuement du succès que mon projet a eu auprès de la population de notre quartier. Avec tes idées de femme savante, j’ai réussi à réseauter toutes les femmes de notre quartier. Elles se sont données la main sans grande difficulté, chantant souvent en chœur pour faire la grande toilette du vieux centre de santé que tu auras du mal à reconnaître aujourd’hui. Il est tellement devenu beau et accueillant que les curieux viennent le regarder. Le jour de la dernière campagne de vaccination contre la poliomyélite, j’étais heureuse de voir une cordée d’enfants harmonieusement alignés pour recevoir leur dose de vaccin. J’ai pensé à grand-mère qui nous disait que l’entente est le meilleur fil qui unit les gens. Tu lui transmets mon bonjour, j’espère que tu penses aux agapes que tu as promises à notre groupe. Awa, c’est ainsi que mes connaissances ont été mises au service de mon quartier. À bientôt amicalement!

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2011

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Niv eau secondaire

Aïssatou BARRY (Tle) Maison d’éducation Mariama Bâ SÉNÉGAL

Dans mon monde, celui où je vis Des machines nous ont asservi Elles sont nées de ce que nous avions appris Et forment une cordée nommée technologie. Dans ton monde, celui où tu vis Une toile d’araignée vous asservit Ses mailles qui ont réseauté le monde entier avec plein d’envie Et s’est nommée internet en poussant son premier cri. Dans notre monde, par-dessus nos têtes Des maisons hautes comme des crêtes Dedans, point d’agapes, ni de chansons en chœur ni de fêtes Juste la faim, la soif et une misère secrète. Dans mon monde, plus rien ne se prête Des âmes, jadis complices et amies, s’inquiètent De voir que dans le monde où vous êtes Honneur, loyauté et solidarité s’achètent Dans mon monde, ce matin J’ai décidé d’être accueillant et de te donner la main Harmonieusement, nous ne partirons de rien Et de la connaissance nous seront empreints. Mon pain et mon livre seront tiens Et afin que nos efforts ne soient vains Nous oublierons ce qui nous fit frein Corruption et tricherie hors de nos chemins Dans ton monde, celui qui est aussi le mien Nous bâtirons main dans la main Notre monde de demain Afin que les fils de cette toile demeurent un lien.

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2011

Illustration Ngopale N’niang Dérick OLSEN GABON

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Niv

eau élémentaire

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Thierno Baba LY MALI

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Niv eau secondaire

Cheikh Ahmed Tidiane NDIAYE (S1) lycée de Seidina limamou laye

SÉNÉGAL

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10 Édition 20

ens »

s les s u o t s n a d s t o i dix m

« Dis-mo

remue-méninges crescendo galère escagasser

mobile

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variante baladeur

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Prix Supranational Production écrite

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cheval de Troie Niv

eau élémentaire

Oumar KEBE (CM2) A

École d’application Matam 2 SÉNÉGAL

Le samedi passé, je suis allé au marché faire des achats, Au seuil devant une grande boutique, une dispute éclate. Devant la boutique de Mor, deux femmes échangeaient des paroles malveillantes. Elles se disputaient une place. Aïda réclamait qu’Aïcha était assise à sa place. Aïcha n’avait pas accepté de se lever. La foule venait crescendo. Des cris s’élèvent. Un attroupement se forme. De toutes ses forces, Aïcha criait, se remuait et bousculait les baladeurs. Soudain un mentor se présente, il conseilla les deux femmes et proposa une place à Aïda. Avec son mobile il appela son ami qui vint l’aider à conduire Aïda en colère. Certains conseillaient, escagassaient, un tohu bohu se forma. Ce jour-là, j’étais triste de voir cette galère. Heureusement la situation a été réglée par le mentor.

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2010

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Aurélie Patricia DABONE (5e)

cours Marie curie de Ouagadougou BURKINA FASO

Monologue d’un téléphone Portable Bonjour ! Bonjour ! C’est moi Portablo, né téléphone portable. Oui, il est bizarre mon nom, mais c’est mon nom. Je suis très heureux chez moi car je suis connu par tout le monde : il est impossible de se passer de moi. Par exemple, prenons la femme ; quand elle m’a dans ses mains, elle ne fait que zapper mes touches, elle est heureuse parce qu’elle peut parles à tout le monde ; partout dans le monde. En réalité, je rends toute personne heureuse mais je fais dépenser : pour m’avoir il faut dépenser et lorsque l’on m’a, je fais aller crescendo les dépenses. Je suis comme le cheval de Troie : je trompe et je rase toute personne de ses biens. Je deviens le maître du monde. Sans moi une personne n’est rien. Ils m’ont créé mais me voilà au-dessus de tous ces zigotos. A force de zapper tout le temps, ils finissent par avoir un remue-méninge. Tellement ils m’adorent, ils me font parvenir à leurs enfants. Je suis le mentor des enfants et même de tout l’univers. Par moi la galère frappe ces familles. Je l’ai bien dit je suis comme le cheval de Troie : des fois lorsque les hommes sont là je reste immobile. Mais lorsqu’ils s’en vont je deviens mobile. Ah ! Que je suis malin! Que pensent-ils ?, j’ai des bras et bien sûre des pieds et je peux me balader comme je le veux. Je suis plus libre que l’homme. Ah ! Que la vie est belle !

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e Niv e -3 eau c 4 ollège

KINI Steve Franck Noël (4e)

collège notre Dame de l’espérance BURKINA FASO

Mes gadgets : amis ou ennemis Effectivement, c’est ce que disent mes parents qui sont aussi mes mentors, et je suis d’accord. Car je le reconnais, je passe la majeure partie de mon temps libre à me distraire en mettant mon baladeur en crescendo, en jouant à des jeux sur mon téléphone mobile et à zapper sur les émissions qui ne sont pas à mon goût qui passent à la télévision. Ce qui entraine irréversiblement une galère au niveau de mes notes scolaires. Cependant, j’essaie de m’escagasser pour répondre aux attentes de mes mentors, qui m’ont à maintes reprises menacés de me confisquer mes gadgets, qui selon eux risqueraient de devenir un cheval de Troie pour mes études. Vu que le marché mondial ne cesse de présenter une variante de nouveaux gadgets distrayants qui sont mis sur le marché actuel des technologies avancées, ce qui ne favorise pas des remue-méninges venant de mon cerveau. En outre, j’essaie de me concentrer uniquement sur mes études pour réussir dans la vie. Faisons attention et concentrons-nous le plus possible sur nos études, car chaque chose à son temps.

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2010

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Niv eau secondaire

Mamadou M. SANGHARE (1ère L2)

amour du livre Point de mobiles, point de baladeurs, Aux tendres appels du livre mon cœur se pâme, Temple du savoir, enflamme toute mon âme, Avec les variantes du mot je dirai ta grandeur. Refuge de mon cœur par temps incertain, Tu m’as fait découvrir le cheval de Troie, Ulysse faisant un long voyage avec foi, Miroir du cœur, exutoire de mon chagrin. Tu fais tomber les frontières des races, Je sors de la galère, entre dans ton monde. Et sens un crescendo de frissons dans ma tête, Relève à ma grande âme escagassée sa force. J’ai connu Hugo, Senghor, Césaire, Molière, Mes sages mentors dans les remue-méninges, Ton univers est comme celui des anges. Il n’est plus de zapping, que de la prose et vers. Le monde du livre est bien plus beau Que le soleil fou jette ses haillons d’or, Que les étoiles brillent dans tout mon grand corps Je voguerai avec les livres, dans les eaux.

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lycée Taïba IcS (Mboro) SÉNÉGAL

2010

Illustration

Rokiatou Coulibaly MalI

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2010

Prix spécial

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Mba Edzang Emmaël libreville gaBOn

09 Édition 20

«

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rencon a l e d s t o Les m capteur

Ailleurs pérenne vision

clair de Terre

compatible désirer

génome clic

Prix Supranational Production écrite

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transformer Niv

eau élémentaire

Rachida Anaïs ZAPRE (Cm2 B ) Notre Dame de l’Espérance BURKINA FASO

1ère J’ai toujours désiré transformer le monde en un monde merveilleux. Je me suis servie d’un capteur pour voir ce qui se passe un peu partout dans le monde, je compris qu’on ne pouvait pas vivre ainsi. Alors, je pris ma baguette magique et clic ! Je transformai le monde en un monde merveilleux. Dans ce monde, il n’y a ni guerre, ni famine. Les gens s’aiment, s’entraident et ne sont plus méchants. J’ai modifié le génome humain et transformé les hommes en des êtres parfaits. Ce monde est très beau. Un clair de terre l’illumine souvent. Là-bas, la vie des hommes et celle des animaux sont compatibles. Ah ! Quel monde merveilleux ! J’aime ce monde car il est beau, tout est en parfaite harmonie et que la vie y est pérenne.

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2009

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Nive

au collège

Soukeyna GUEYE 3e A2M1A lycée Thierno Saidou nourou Tall SÉNÉGAL

Il était une fois un jeune garçon dénommé Cyprien. Il vivait sur la planète Terre- ou plutôt sur ce qui restait de cette planète Terre. En cette année deux mille quatre cent quatre-vingt-cinq, la Terre venait de se métamorphoser radicalement. Elle était devenue invivable pour les gens ayant vécu au début des années deux mille. Mais le génome humain avait fini par se transformer de façon à ce que les êtres humains puissent s’adapter à la vie sur Terre. Mais le jeune Cyprien, lui, désirait, par-dessus tout, vivre ailleurs que sur la Terre. Des gens lui avaient parlé d’une possibilité de vie sur la Lune. Alors, le jeune Cyprien se mit à construire une fusée spatiale. En un seul clic, il y parvint en combinant une tête de fusée avec le moteur compatible. Il n’oublia pas d’y ajouter un capteur pour neutraliser les rayons calorifiques du Soleil. La nuit tombée, il embarqua dans son engin spatial. Direction, la Lune ! À mesure que la fusée s’élevait, non sans grâce, Cyprien voyait s’éloigner sa dernière vision de la Terre, sa planète natale. La fusée parcourut le ciel pendant un certain moment. Cyprien arri vait à se guider grâce au clair de Terre qui baignait le ciel. Le voyage dura deux jours, quatre heures, vingt minutes et trois secondes. Après l’alunissage, Cyprien eut la surprise de voir de petites créatures de couleur bleue, possédant des tentacules en guise de bras et des pieds palmés. La plupart le regardait avec méfiance. L’une d’elle, qui portait sur sa tête un objet circulaire

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avec des pointes qui dépassaient des extrémités, s’avança vers notre ami. « Ce doit être le roi » pensa Cyprien. La créature ouvrit la bouche –un trou tordu en forme de pince de crabe- et parla : « Eunevneib, Neirret ! Ej sius el ior ed al Enul, te ej m’elleppa Nrets. J’erespe euq ut et arialp zehc sel Sneihconul.* » Malgré le ton chaleureux du roi, les sujets, eux, ne semblaient nullement désirer que Cyprien demeure chez eux, à en juger par leur expression. Mais Cyprien, lui, n’y prêta guère attention. Grâce à son traducteur de langues extraterrestres accroché à son oreille gauche, il put savoir que le roi s’appelait Stern et que les habitants de la Lune s’appelaient les Lunochiens. Le roi Stern ordonna à un de ses gardes lunochien de faire visiter le territoire lunaire à Cyprien. Il ne put s’empêcher d’ouvrir des yeux stupéfaits devant ce qui s’offrait à lui : des arbres beaux comme le jour, des fleurs aux pétales lumineuses et –oh surprise ! « Quelles merveilles ! » s’extasia Cyprien. « Iuo, ec tnos sel sulp xuaeb srosert ed erton syap ! evuelf ennerep.* » « Un fleuve pérenne de miel! » hurla Cyprien! Il était fou de joie! À la fin de la visite, lui et le garde retournèrent chez le roi. Et c’est ainsi que le jeune Cyprien, qui avait quitté sa planète Terre, s’installa sur la lune au sein de la communauté lunochienne. Fin * Lire les mots suivis d’un astérisque à l’envers pour comprendre.

er

Niv eau secondaire Demain sera… Notre monde est malade, il souffre des maux de la puissance de l’homme sans cesse croissante. Notre monde est martyrisé, il est victime de racisme qui le ronge depuis des siècles. Notre monde est en disette, il manque d’une répartition juste et équilibrée des ressources alimentaires. Notre monde est en guerre, il pleure chaque jour ces morts tombés face aux armes d’une main invisible.

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Par ailleurs demain sera : Un monde où toutes les races seront confondues, où les races seront comme un génome dans un corps harmonieux. Un monde où l’ethnocentrisme sera neutre, où les ethnies seront compatibles dans une même vision.

Yahaya Yacouba Oumarou nIger Un monde où règnera la paix, où soufflera cette joie de vivre tant convoitée. Un monde où les cultures seront au clair de terre sur le globe, où l’homme transformera cette liberté qui limite son espace vital. Un monde où la femme et l’enfant s’épanouiront, où les droits de l’homme seront respectés. Ce monde tant désiré est tout proche, il pourrait naître des entrailles de la francophonie, si cette dernière reste et demeure cette même vision commune des choses et un capteur des outils de paix. Alors naîtra comme un phénix des ruines du monde actuel, un monde meilleur, où paix et joie seront pérennes. Cette paix qui sonne comme un clic à mes oreilles deviendra réalité, ce qui fera du monde une « nation ».

2009

Illustration Khadim Mané 4e B

lycée chierif Samsidine aïdara Kolda- SÉNÉGAL

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08 Édition 20

«

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renco a l e d s t o Les m boussole

Apprivoiser passerelle tact

jubilatoire rhizome

toi

Prix National Production écrite

palabre s’attabler

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er

visage Niv

eau élémentaire

Mouhamadou Mansour GUEYE (CM2) )

École Alioune Babacar Sarr Saint-Louis SÉNÉGAL

Cher parent, Je suis très ravi de t’écrire cette lettre. C’est avec un visage radieux et souriant que je prends ma plume pour t’exprimer la joie que nous avons pour l’inauguration du dispensaire au sein de notre quartier. Tu n’es pas sans savoir que les populations quittent le quartier pour se rendre à l’hôpital situé à des kilomètres du quartier. Tout le monde est content et joyeux de ce bijou que la commune a mis à notre disposition. La fête est grande et tout le monde se mobilise pour sa réussite. Les jeunes du quartier ont tout mis en place: chaises, tables, tentes, rien n’est oublié. La place est archicomble. Les palabres vont bon train. Les filles ne sont pas en reste ; elles sont bien habillées et créent des passerelles pour permettre aux autorités d’atteindre la tribune officielle. Tout d’un coup, un coup de fusil retentit et terrorise l’assistance ; c’est la délégation officielle qui fait son entrée. Quel brouhaha, les applaudissements fusent vers le ciel. Les filles dansent de gauche à droit et donnent à l’événement un caractère jubilatoire. Dans cette animation, un homme avance tenant le collier de son chien et tout le monde s’apprête à courir mais, il nous rassure en nous disant que son animal est apprivoisé et il est familier à l’homme. Les autorités commencent à visiter les lieux ; quelle joie se lit au visage de tout un chacun. Les salles sont équipées de matériels de dernière génération. Nous n’avons plus à envier les autres structures sanitaires. Après cette visite des lieux, les gens vont s’attabler et attendent avec impatience le discours du maire. Il est heureux de l’accueil et exhorte aux populations de bien gérer le dispensaire. La fête est belle et le maire nous a promis une extension pour interner les malades. Tout le monde applaudit davantage, les autorités quittent les lieux et les gens se dispersent. Cher parent, je ne pouvais m’empêcher de te faire part de cet événement si riche et si important dans notre quartier. J’éprouve une très grande joie, de te le dire. En somme, tu as le bonjour de toute la famille. Nous attendons beaucoup ta participation dans le développement de notre quartier. Sur ce, je sais alors que nous avons remercié les autorités et nous réclamons par ailleurs d’autres inaugurations dans d’autres domaines. C’est toi seul qui nous manques. Merci, à bientôt…

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2008

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Nive

au collège

Éric Masssata DIOP (6e)

Groupe Scolaire Mbao Horizon Mbao SÉNÉGAL Lors d’une grande rencontre de famille qui se déroulait à la campagne au bord de la plage, il ne fallait pas perdre la boussole car il avait été prévu une centaine de personnes. Pour accéder au lieu de cette manifestation, nous avions dû renforcer la passerelle. Ce jour, les hôtesses tardaient à demander aux premiers arrivants de s’attabler et déjà là, la palabre allait bon train. La joie se lisait sur chaque visage. Le tu et le toi faisaient partie des bonnes relations des invités dans une bonne ambiance jubilatoire où personne n’était à apprivoiser. C’est avec beaucoup de tact que nous avions placé par affinité tous les convives. Les parasols étaient plantés, tels des rhizomes assurant le bien-être de chacun, permettant le succès de cette joyeuse rencontre.

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Niv eau secondaire Comme dans un rêve

Alimata YAGUE (Terminale GB) Lycée André-Paytavin Académie de Saint-Louis SÉNÉGAL

Tu apparus comme dans un rêve Me tendant tes bras angéliques qui se confondirent avec les miens En une passerelle complice de nos souffles attendris, Tu partis franchir les océans célestes alors que je venais à peine de naître. Papa, tu me tiens dans tes bras en me demandant: « As-tu amené le repas ? » avec l’assurance dont on te connaissait Tu t’étais attablé sous un arbre à palabre, La main sur une béquille, bercée par les douceurs de ton visage qui étanche ma soif. Je voudrais tellement revoir ces lèvres qui, avec un tact rare Etouffent ta voix mielleuse prononçant ces paroles que je souhaite entendre une dernière fois. J’aimerais tant me perdre dans tes bras Dans la chaleur de ta présence Fœtus, je voudrai recommencer ma vie, Je voudrai tellement te rejoindre que j’arracherai jusqu’aux rhizomes Les arbustes qui se dressaient sur mon passage et toi, Tu me chérirais avec un enthousiasme jubilatoire. Mais il y a un vide en moi ; et ce vide c’est toi, papa ! Le souvenir de cette rencontre a laissé en mon être Un sillon que rien ne saurait effacer de ma mémoire. Mon amour éternel s’embrase comme la voûte de l’arc-en-ciel ; Qui enveloppe le flamboiement de l’aurore australe Au matin d’un jour pluvieux d’été ! Papa, cette étoile que tu as abandonnée toute seule en ce bas monde Lors de ton séjour éphémère, Se souviendra toujours de cette unique rencontre. Je me sens seule, papa, si seule…

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07 Édition 20

urs »

igrate m s t o m s e «L Amour Abricot Bachi-bouzouk Bizarre

Chic

Prix National Production écrite

Bijou Clown

Valser Mètre

Passe-partout

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Niv

eau élémentaire

Halimatou BA (CM2 C)

École Adja Mame Yacine Diagne Dakar- SÉNÉGAL

Le rêve d’un enfant Un matin alors que je passais, un enfant était en train d’admirer les habits chic d’autres enfants qui se rendaient à l’école. Pauvre enfant qui aimerait bien aller avec eux. Assis dans un coin il se disait « pourquoi ma vie est si dure et bizarre ? ». Orphelin, il pensait à un père et une mère qui auraient de l’amour pour lui et qui seraient prêts à vendre leurs vêtements et leur bijoux, toute leur richesse pour qu’il ne manque de rien. Il rêvait d’une clé magique, un passepartout qui lui permettait de voler un pot de confiture d’abricot à l’épicier, de soutirer quelques mètres de tissu au commençant pour avoir des habits neufs, puis il rêva d’être un clown dans un célèbre cirque, il rêva, il rêva, il rêva. Mais il s’est rendu compte que ce n’était pas la réalité. En passant par là et en le voyant pleurer, je n’ai pas pu le supporter. Ce jour-là, j’ai appris que la vie était dure avec certains, qu’un enfant a besoin d’argent mais aussi de l’amour et l’affection de ses parents.

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2007

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Nive

Bibatou WADE (6e C)

au collège

Collège Amadou Fara Mbodj Académie de Saint-Louis SÉNÉGAL

Ma très chère amie,

Comme promis je t’écris cette lettre pour te faire découvrir la manière de vivre dans notre quartier. Ici les habitants s’aiment, se respectent et s’entraident. Notre quartier est un lieu très chic. Les jours de fête, nous organisons des cérémonies où les femmes se parent de jolis bijoux et s’habillent de façon vraiment bizarre. Elles portent des tenues de couleur abricot. Leurs déguisements me rappellent ceux des bachi-bouzouks. Et les enfants, heureux, jouent au clown et font des valses sur plusieurs mètres. Parfois ils font des jeux dangereux qui leur coûtent même quelques blessures. Et ce qui nous préoccupe le plus dans le quartier, ce sont des cambrioleurs qui utilisent des clés passepartout pour mieux faciliter leur tâche. Voilà en quelques mots la vie dans notre quartier et j’espère que ma lettre te trouvera en parfaite santé. Ta très chère copine Abibatou

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Niv eau secondaire

Alimata YAGUE (Terminale GB)

Lycée André-Paytavin

Chic

Académie de Saint-Louis SÉNÉGAL

Qu’elle est chic ma Saint-Louis natale! Beau Bijou flottant d’amont en aval sans intervalle Du Fouta Djallon à la nouvelle embouchure fluviale Cette eau si belle continue de valser pour que s’étale mon idéal Sous le regard bizarre du Sahara Septentrional Cette eau qui résiste et persiste, coule et recoule, est ma source vitale Sa douceur me berce, son charme me transperce, son histoire me bouleverse Ce fleuve passe-partout est témoin de conflits lointains. Ses larmes limoneuses et ses rives serpentées d’abricot illuminent ma pensée Sous les 511 mètres de l’arche faite d’herbes Symbole de brassage et de métissage Notre génie-protecteur, Coumba Bang, veille sur nous.

Pour l’amour de Dieu

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La CONFEMEN : une force de réflexion et de proposition pour une éducation inclusive et de qualité pour tous La CONFEMEN est la première institution de coopération stratégique en éducation que les pays francophones ont mise en place dès 1960. Ce choix traduit clairement que l’éducation et la formation professionnelle ont toujours été une priorité pour la francophonie. Les missions essentielles de la CONFEMEN: • informer ses membres sur l’évolution des systèmes éducatifs et les réflexions en cours ; • nourrir la réflexion sur des thèmes d’intérêt commun en vue d’actions à mener en coopération ; • animer la concertation entre ministres et experts afin d’élaborer des positions communes et formuler des recommandations pour appuyer les politiques régionales et internationales en matière d’éducation. CONFEMEN est à la fois : • un espace de réflexion et d’analyse sur les politiques éducatives ; • un espace de dialogue en éducation, de concertation entre décideurs et d’échange entre les acteurs de l’éducation ; • un cadre de coopération pour la promotion du point de vue de la Francophonie dans les forums internationaux ; • un partenariat fonctionnel pour des échanges et des actions à mener en coopération. Un espace d’échange et de production : Fruits des échanges de bonnes pratiques, les actes des réunions-débats, assises et journées de réflexion portent notamment sur les aspects liés à la qualité, à la pédagogie et à la gestion des classes, au pilotage des systèmes, au financement et à la gouvernance, ainsi qu’aux réformes des politiques éducatives. Chaque session ministérielle donne lieu à la publication d’un document de réflexion et d’orientation (DRO). Le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) : Pour renforcer son expertise, la CONFEMEN a créé en 1991, le Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC). Le PASEC est un programme d’évaluation de la qualité des apprentissages et d’appui au pilotage des systèmes éducatifs. Ses objectifs sont : • Mesurer les performances des élèves et identifier les facteurs d’efficacité et d’équité pour l’éducation de base • Mettre à disposition des politiques nationales des indicateurs qui leur permettent de se comparer dans l’espace et dans le temps • Poursuivre, dans chaque pays, le développement d’une capacité interne et permanente d’évaluation de leur système éducatif • Diffuser au niveau international les résultats des évaluations pour contribuer à la réflexion et aux débats sur les facteurs déterminants de la qualité de l’éducation La CONFEMEN compte aujourd’hui 44 États et gouvernements membres.

est un trimestriel consacré à l’actualité, à la recherche et au partenariat dans le secteur de l’éducation ainsi qu’à toutes les activités de la CONFEMEN. Il est publié par le Secrétariat technique permanent. Directeur de publication : KI Boureima Jacques Rédacteur en chef : Abobacar Sy Collaboration : Anne Penda Sène, Ndiaga Mahip Diop, W. Rachidiatou Badini, Équipe du PASEC Équipe du Pôle politiques éducatives Équipe du Pôle gestion

Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN Complexe Sicap Point E, Immeuble C, 3e étage Avenue Cheikh Anta Diop, BP 3220 Dakar-SENEGAL Tél. : 221 33 859 29 90, Fax : 221 33 825 17 70 Email : [email protected]