CP révoltées


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Révoltées, de Carole Trébor À l’occasion du centenaire de la révolution russe, Carole Trébor nous entraîne dans les rues du Moscou d’octobre 1917 en compagnie de Léna et Tatiana, deux jeunes filles prises dans le tourbillon de l’Histoire.

EN LIBRAIRIE LE 3 OCTOBRE 2017 13,90 € RUSSIE, OCTOBRE 1917. La révolte gronde dans les rues de Moscou. Huit mois après la chute du Tsar et la mise en place d’un gouvernement provisoire, la persistance des inégalités, le spectre de la famine et la poursuite de la guerre contre l’Allemagne rendent la situation explosive. Le 26 octobre, au lendemain de la reddition de Petrograd, passée dans le camp bolchevik, l’insurrection éclate à Moscou. L’enjeu est énorme, et l’affrontement entre les troupes du gouvernement et les insurgés bolcheviks est sans pitié. Tout se joue en une semaine de combats intenses. Une semaine qui va radicalement changer le visage politique de l’empire russe, le cours de la Grande guerre, la vie de millions d’hommes et de femmes… et la destinée de Léna et Tatiana.

Couverture d’Iris Hatzfeld

CHANGER LE MONDE A 17 ANS.

Dès 12 ans 250 pages

Léna et Tatiana sont sœurs. Issues d’un milieu modeste, elles vivent en plein coeur de Moscou avec leur grand-mère. Le soir où Tatiana apprend que Léna a rejoint le parti bolchevik et s’apprête à prendre les armes pour défendre ses idées, mille questions l’assaillent. Exhortée par sa sœur à s’engager, elle tente d’opposer sa raison à la fougue de Léna. Elle sait pourtant qu’elle ne pourra rester neutre très longtemps. Les inégalités, la pauvreté et l’injustice sociale, elle les voit et elle les connaît, car elle les vit. Sa misère lui semble inéluctable mais, par l’art, le chant et la poésie de Maïakovski, elle mènera sa propre révolution, laissant à sa sœur le bruit et la fureur de l’insurrection armée qu’elle a choisie.

illustrations Iris Hatzfeld

LENA ET TATIANA, DEUX FIGURES DE LA REVOLTE, DE LA RUSSIE DE 1917 À AUJOURD’HUI.

À travers ses deux jeunes héroïnes, prises dans les contradictions, les espoirs et les dangers de la révolution russe, Carole Trébor interroge les notions de révolte, d’engagement et de transgression. Mais aussi de déterminisme social, biologique ou culturel, de soumission à un ordre établi, et de libre-arbitre. Situant son récit à un moment charnière de l’histoire du XXe siècle, elle offre à son lecteur la possibilité de se glisser dans la peau de Léna et de Tatiana, de Piotr ou de Vitali, et de se projeter dans leurs aspirations, leurs doutes et leurs espérances, devenus universels par la magie de l’écriture romanesque. À la dimension personnelle de ce questionnement, aujourd’hui plus que jamais d’actualité, s’ajoute la dimension historique du centenaire de la révolution russe. Que représente-t-elle pour les adolescents d’aujourd’hui, et quelle place occupe-t-elle dans la mémoire collective ? Frappée par l’effacement progressif des traces de la révolution d’octobre dans la culture contemporaine, Carole Trébor a voulu, avec ce roman, convoquer celles et ceux qui ont fait basculer la Russie en cette année révolutionnaire où tout s’est joué. Écrit à la première personne et au présent, Révoltées se lit d’une traite, à la fois récit historique et fiction aux accents totalement contemporains.

Docteure en Histoire, spécialiste de l’histoire culturelle russe du XXe siècle, Carole Trébor a publié Nina Volkovitch (2013), Jules dans la saga U4 (2015) et Lumière (2016). Avec Révoltées, elle revient sur un moment-clé de l’histoire de la Russie et, plus largement, de l’histoire des révolutions. Qu’est-ce qu’être révolutionnaire ? Qu’est-ce qui fait basculer un individu d’un côté ou de l’autre des barricades ? L’art peut-il être une arme au service de la révolution, et une arme suffisante ? En choisissant de nous raconter la semaine qui va bouleverser la vie de Léna, de Tatiana, et de millions de gens, elle met en lumière les rouages de la prise de conscience sociale et politique de l’individu face au chaos, et signe là un récit puissant, conçu comme un trait d’union entre passé et présent.

Carole Trébor L’auteure

Le

rêve et le possible Préface de VALENTINE GOBY

On pourrait écrire : c’est un roman autour de la Révolution russe d’octobre 1917. Mais aussi : c’est l’aventure de sœurs jumelles, semblables à ce Janus à deux visages, soudées et distinctes pourtant. Et encore : c’est une histoire d’amour. Ou bien : c’est une plongée dans la vie d’une troupe de théâtre, en pleine tourmente de l’Histoire. Et même : c’est le récit d’amitiés que l’engagement questionne. Révoltées est tout cela à la fois, dense et vibrant à l’image de la jeunesse, son insatiable appétit d’expériences et de rêves. Ce roman incarne la Révolution russe à travers des personnages fous d’avenir qui, il y a cent ans, pris dans les glaces d’une société quasi féodale ravagée par les inégalités sociales et par une guerre absurde, décidèrent de ré-enchanter le monde. Leur utopie s’appelle pour les uns théâtre et poésie – les vers solaires de Maïakovski scintillent de chapitre en chapitre ; pour les autres elle a le nom rouge et tranchant de bolchévisme. Aux yeux de quelques-uns elle doit embrasser d’un même mouvement l’art et la politique, au risque de confisquer à l’art sa liberté. C’est dans les rêves de ces jeunes gens que nous plonge le roman haletant de Carole Trébor, et le bouillonnement de leurs interrogations. Car une révolution est toujours pleine d’outrances, elle incendie et forge à la fois, elle est mort et renaissance, espoir et terreur, lumière et barbarie. La jeune Léna, radicale, épouse complètement la cause bolchévique, risque sa vie avec ses amis sur les barricades, sacrifie le bonheur présent pour une croyance éperdue dans le monde à venir, et son enthousiasme fustige les tièdes ; sa beauté naît de cette incandescence. Tatiana, sa jumelle, confronte cet idéal aux nécessités immédiates – travailler, se nourrir, se soigner, prendre soin de la grand-mère aveugle, rester fidèle aux camarades de l’enfance, préoccupations qui enracinent l’existence dans le présent, et donnent à l’espérance en un monde meilleur les traits d’un luxe lointain. Tatiana est la pente douce, incertaine, sa beauté naît de ses fragilités, qui la font si humaine. Léna et Tatiana, et les figures qui les entourent, incarnent ce dialogue de deux révolutionnaires dans le roman Quatre-vingt treize de Victor Hugo, cité en exergue de ce livre : -

Te voilà en plein songe [dit Cimourdain]

-

C’est-à-dire en pleine réalité [dit Gauvain]

C’est la puissance de la littérature que de faire surgir d’événements singuliers, datés et situés, des réflexions universelles. Changer le monde est un projet soufflé à l’oreille des hommes sur toute la terre, et il n’a pas plus de fin que le conflit entre l’idéal et le possible. Léna, Tatiana, Piotr, Vitali et sa troupe d’artistes, chacun à leur façon nous tendent des miroirs à travers le siècle : ils parlent de nous, ici et maintenant, de nos rêves aux mille visages.

Relations presse : Louise Rossignol / [email protected] / 06 63 22 90 00