DADA 1 - The Charnel-House

GUILLAUME APOLLINAIRE: Calligrammes (Mercure de france). TRISTAN TZARA: Quelques poémes, bois par H. Arp. MAX JACOB: Cornet a dés. F. LEFËVRE: ...
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RECUEI L LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE JUILLET

1917

H. ARP: BRODERIE

NOTE

18

SUR L'ART

à l'occasion de l'expositon de gravures, broderies et reliefs dans la Galerie fJada (4 -29 Mai 1917) L'art est à présent la sf'ule chose construite, accomplie en soi, dont on ne peut plus rien dire, tellement rich�sse vitalité sens sagesse: comprendre voir. Décrire une fleur - rélative poésie plus ou moins fleur de papier. Voir. Jusqu'à ce qu'on ne, découvrira les vibrations intimes' de la dernière c'ellule dans un 'cerveaudieum'::lhémalîque et l'explication des astronomies primaires: l'essence, on décrira toujours l'impossibilité avec des éléments logiques de la conti:1Uelle con­ tradiction marécage d'étoiles et de sonneries inutiles. Crapauds des lampions froids aplatis sur l'intelligence déscriptive du ventrerouge, Ce qu'on écrit sur l'art est œuvre d'éducation et dans ce sens elle peut exister, Nous voulons rendre les hommes meilleurs, qu'ils comprennent que la seule fraternité est dans un moment d'intensité oil le beau est la vie concentrée sur la hauteur d'un fiI-dc­ fer maniant vers l'éclat, tremblement bleu lié à la trrre par nos regards aimants qui couvrent de neige le pic, Le miracle, j'ouvre mon cœur que les hommes soient meilleurs, Nombre d'artistes ne' cherchent plus les solutions dans l'objet et dans les relations de l'extérieur, ils sont cosmiques ou primaires décidés simples sages sérieux, La diversité des artistes d'aujourd'hui serre -le jet-d'eau dans une grande liberté­ cristal. Et leurs eHor-ts créent de nouveaux organismes clairs, Dans le monde pureté avec les transparences et matérialités de la construction cachée d'une simple image qui se forme. Ils continuent la tradition le passé et leur évo­ lution pou$se, lente comme un serpent vers les conséquences intérieures, directes, au delà des surfaces et des réalités. TRISTAN TZARA

WALK tirati in là Leopardi ti puzza il fiato estratto di pomodoro concentrato nel vuoto l'infinito esplode come Uil raizo di sagra metempsicosi dei fulmini e dei ranocchi colori tramontati iride disincantata sorrisa putrefatto aholaholaholahola Cecea Becco muore tutte le sere con gaffe convulsioni umoristiche Dada ultima rivista dell'universo

M.

jANCO:

BOIS

cootiamoci quanti siamo a voi buooa sera Mr. Janco a voi Mr. Tzara uno due quattro diecl cinquanta' mille veramente Marinetti parleremo aile steIle dove le corazzate non scoppiana come troUale gigantcsche transalantico aeroceleste l'lnfinito è nostro Leopardi tirat! in là ti puzzano. i piedi. FR ANCESCO MERIANO

UN VOMISSEMENT MUSICAL Bien qu'éduqué dans la galanterie, "signor jocundo, e sempre de le donne. . perfecto amicho savio e cortese più che bella dama. je n'ai pas encore réussi il retenir les hoquets de la plus impérieuse nausée, toutes les fois que je me trouve en tête-à-tête avec Euterpe. Mon estomac est encore récalcitrant à la compagnie de cette représentante figurative de l'art des sons dont la seule présence provoque dans mes viscères les mêmes effets et conséquences que le tangage le plus chaloupé de l'escarpolette-vertige de notre enfance. Souvent on s'est trompé au sujet de la peinture et de la poésie: on s'est toujours trompé au sujet de la musique. Son développement tardif s'opéra postérieurement à celui de deux autres. Malgré ce généreux handicap elle dépassa ses devancières et arriva, comme dans un fauteuil, au poteau d� la bêtise complète et du gros malentendu. Parmi les pratiquants-musique on n'a jamais signalé un seul esprit clairvoyant. Senza il menomo madore d'affettazione je confesse une av version naturelle pour tout cc qui touche au monde chromatique. Grâce à un entraînement intense, je résiste facilement désormais à toute titillation qui ait pour origine un accord ou une mélodie.

O. LOTHY: MADONNA

Tout se qui a trait à cet art décrépit et malfaisant me plonge dans la plus mes­ quine des tristesses. Je prends du gout à toute sorte de lectures: une "Histoire de la Musique" m'ob­ lige à un pénible effort.

Je rougis de me voir placé dans le louche tableau­

vivant des faiseurs de bémol. Un soir, avant mon coucher,

Hyemt ouvert imprudemment un livre de musique,

cela dérangea une sorte d'humeur sereine qui m'est indispensable à cette heure solitaire et précieuse entre toutes, el me procura, pendant le sommeil succédant, une enfilé de rêves obscè nes el d'une misère angoissante.

Aussi je retins l'ex­

périence, et depu i s lors, si j'ai à m'occuper de dièses, j'y sacrifie les heures mé­ dianes de la journée: il me reste ainsi le temps de me refaire la bouche, par quelque occupati�n distrayante et des pensées réparatrices. Telle qu'elle est, la musiqu e est un art insensé ct immoral; exemple de perver­ sité bourgeoise: art â la disposition de tous les vices, Plus odieuse d plus

engluante que la pitié, elle accueille dans ses bras non

selll�l11ent la veuve ct l'orphelin, mais des foules entières de renégats et de gens maudi ts. Consolation sournoise a l'usage des hommes tarés, de tous ceux qur portent un poids sur la conscience, qui ont lin cancer dans l'âme,

de tous les misérables,

des soumis, des condamnés·nés. Art qui flatte et encourage les pires insti n c ls cie la foule: miroir impudique de toute \'ob�cénité d'un monde sans lois ni morale. Je souligne les deux épisodes de ma vie qui provoquèrent en moi le plus intense et le plus inexprimable dégout:

le premier se rattache à mon enfance, un jour

que sous l ' instigation d'un marmiton sanguinaire et facétieux j'eus scié le cou à un jeune oison; le second se rapporte à mon adolescence, tin soir que SOllS la palissée d'un allemand mélomane j'assistai à ulle sorte d'orgie théâtrale où les turpitudes sonores de M. Richard Strauss tenaient lieu de débauche. Au poin t surtout où elle

en est présentement , la musique est tille insulte à la

dignité de n'importe quel citoyen, aristocrate, bourgeois ou prolétaire, tant soit peu honnête et propre dans son linge et dans ses affaires. Le

charme

de l'harmonie est la plus grave atteinte à l'ho nneur de l'homme libre.

Parmi les principales causes de criminalité par dégénérescenc il faut placer en premier lieu - la musique: bien avant l'alcoolisme ! Des populations denses de gens idiots, ignorants, sales, malades, dégénérés. en­ trent dans le Temple de la Musique comme chez eux.

Ils s'y trouvent - en

effet - parfaitement chez eux, car on y célèbre un culte à ta portée de toutes les plus répugnantes misères de l'esprit: c'est l'Assistance

Publ ique

pour tout

H. ARP: BOIS

le réjet de l'humanité.

Au temps où, sans prévention, je m 'abbandonnaÎ s imprudement aux enlacements de ceUe luxure populacière - hélas, trop peu d'années me séparent de cet âge tristissime 1 - j'éprouvais

infa . illiblement

m'accablaient - et je n'avais mêmë pas couché avec Aspasie! - Je m'en voulais, je me sentais coupable, je fléchissais sous le poids de mon pêché. Le rictus de

la be stialité libidineuse éffacé de mon vis age, je m'abîmais dans la tr i stes se, je courbais la tête et pliais les reins,

t.:Ollll11e

Post coïtum animal triste est!

la brute qui vient de jouir.

ALBERTO SAVINIO

CHANSON DU CACADOU de la tribu Aranda extrait du volume de poèmes nègres traduits par Tr Tzara (en préparation) ici pointes de branches certainement

ici des grains mélécs à la balle certainement sur la place creusée les poser des amas des amas y poser

beaucoup d'amas poser

des amas des aillas poser des amas des amas po ser

de grands amas poser profonds amas poser grands amas poser

sur un amas verser des noyaux germ�s des noyaux germés des noyaux germés couchés brunir

des noyaux germés couchés brunir des noyaux germés veulent frotter

des noyaux germés v��ulent lècher

ronde celle sur les collines de sable ronde celle sur le sable

des cosses sont là

avec des cicatrice s fouetées il y a be.lucoup qui dorment là

dans les gousses sont là rangées

avec des cicatrices piquées couchées en orde en file "mords, vraiment, 00 blanc cacadou

M. jANCO: RELIEF A7

beaucoup beaucoup mange, vraiment, 00 blanc cacadou".

PAYS VOIR BLANC à maya chrusecz les ors des 10 heures ont brisé l a mort brfllé la fenêtre en argile et or

séparer le bon de l'eau dans des carrés de cuir

et le poisson alerte fixé avec une épingle cuire des yeux d'or d'insecte

je suis la mauvaise vibration de la chaleur

dans les battements du cœur strié

les os sont aussi des cuillères pour ton âme mais nous voulons reconstruire

'/ert sonore sous porcelaine

dort dans le crâne

et poursuis les petits hommes dans leur voyelle coupe - les par le train le long de la sonnerie

et poursuis les petits hommes dans leur voyelle le petit feu dans le calice et poursuis les petits hommes dans leur vp yeHe poursuis les petits les petits hommes dans'leur voyelle

SAUT BLANC CRISTAL à marcel janco sur un clou machine à coudre décomposée en hauteur déranger les morceaux du noir

voir jaune couler

ton cœur est un œil dans la boîte de caoutchouc coller à un collier d'yeux

coller des timbres postes sur tes yeux partir chevaux norvège serrer bijoux vers tourner sèche veux-tu? pleure? lèche le chemin qui monte vers la voix

E. PRAMPOLlNI: BOIS

Abraham pousse dans le cirque tabac dans ses os fermente Abraham pousse dans la cirque pisse dans les os les chevaux tournent ont des lampes éléctriques au lieu des têtes grimpe e:rimpe grimpe grimpe archevêque bleu tu es un violOi� en fer et glousse glousse vert" chiffres TRISTAN TZARA

PlUME (A Tristan Tzara e Marcel Janco poeti di terra lontana). Hai gli occhî sbandati come le farfalle randagie che si son curvate sui fiori dimessi, perchè han sentîto suUe tremule schiene di bambagia le prime carezze dei vento spiumato più leggero dei tocchi di campana e più caldo dell'alito della terra bagnata: - e il tua cappello è un piccolo cielo di cristallo azzuro, sfiaccato e cadente come la primavera giâ tremante dal freddo: - e i tuai capellî son veramente fioriti di fiori e di spine come le rose sdegnate.

Povero tiore che

non ha più stagione! (c'è forse une spillone tra spalla e spalla per un cilizio di tutta passione 1)

-

Dove riposerai la bianca fronte se non nell'azzurro davanzale detl'orizzonte che s'avvicina coi mille piedi della pioggia errante tresca a ventaglio, nel trepestio di mille piccole cosine che bruciano a\ fnoco lento degli occhi che si chiudono prigionieri nel caro delle mani?

È

natte e non è natte: saresti la primavera se le faffalle, fiori di primavera, li

pos3ssero sui tuai capelli ingennamente disciolti: cosi accorata non rinalcerai più. Non ci sono che questi tetti slavati goccianti la malinconia più (aida che unD acirocco d'amore - e un ricciolo che teRtenna sulla tempia, sottHe 1 le,gero come una vena bionda azzurra senza sangue. Sei tuUa senza sangue e lenza domani: più lontana della luna che cerca l a sua

perduta stagione, tu sei il profumo errante d'una bocca dimenticata. Ma se i tuoi occhi spaventati e distratt;, si apr,i.� .S ero un �O(l1ltllto"çon .I�e"gelosil dl chi ha tu«o perduto, con la spilla deI tua sguardo più ·profondo "degli abi••i che abbiamo insieme cercati, sat>rèi disegnare suite tue guancie di fragile porcellana azzurata, un monte un lago un cipresso e un Hore, per darti uno specchia e un cuore, 0 amore del-più alto balcone e dei più' laRtano gjardina.

M. jANCO: CONSTRUCTION 3

Ma è natte e non è natte : e le parole cadono COS! sonnolente che tu t'illudi in una

nuova pioggia di Hori piumati di vento. Rich.iu di gli occhi e dormi il tua sonna eternamente bambino. NICOLA MOSCARDELLl

MARCEL JAN CO nerfs zig zagu és en harmonica cosmique tire tire la Ugne à travers feuillage et pauses dans la lumière noire l'œuf chaude et malade-joyeuse allonge le gril lag e pour lui:

.

l'art est stabile sensibilité sérieux compte du temps feu î l le s· et points sériosité des nécessités immuables dans la fantaisie rangée grand règle vif reglé il a fait des sculptures de surface jusqu'à lui on faisait des superpJsitions de corps et empl oya le fil de fer comme dessin dans l 'espace (pour la première fois) la partie supérieure de la construction 3 donne la pos si bilité à la matière de montrer sa vie fil de fer tremble sensible lune soleil hippocampe bleu au fond de la mer il fait des reliefs pour être construits dans le

mOr totalité architecturale pro­

ductive protestati on contre .le cadre et le baroque poursuit ta tradition .de ,'art pur après 5 siècles de siropeuse rêverie directe réalité spécialisati on sans influences extérieures ni compromis verticale joie je nomme naïveté la vue de l'objet :nêr.:e dans l'âme dans le sang douloureux souvenir du fer de la maladie de la pierre de l'étoffe de la pluie des violons des soldats des meubles du feu qui poussèrent dans les siècles passés rouillé réligieux amer clair ordre dans le complexe t ata !

riche

sans transformation, sans décomposition: directe clair ordre ré al ité tableaux; avec les élements purs: couleurs dans la furme ligne point surface nécessité dans son ordre: lutte contre son tempérament squelette-arbre-allumettes frotte humanité partagée en plans larges bandes grandes là où les sondes et la fumée sont des pinceaux et le cristal se dissout en mou­ vement TRISTAN TZARA

H. ARP: BOIS

NOTES L'ÉCOLE DE DANSE LABAN: montra dernièrement son acitvité multiple et équil­ Iibrée. Mary Wiegmann: finesse grandléger créatrice d'abstraites notions d'ex­ pression sans musique - pures. Vase pour les vibrations du silence. Mme S. Perrattet fait chanter les pauses d'une infinie et sage sensibilité. Calme fiévreux du blanc le plus intérieur. K. Wulff, H. Langwara montrent de l'entendement pour la Ii�ne large puissante. Mlle. S, Taeuber: bizarrerie délirante dans )'a­ raigné de la main vibre rythme rapidement ascendant vers le paroxysme d'une démence goguenarde capricieuse belle. Costume de H. Arp. Dans un autre genre - enfantin aigu et trop harmonieux, giratoire - et avec plus de liberté graci­ euse la première - se relevèrent Mlles. C. Walther et Macciachini. Les costumes que Mlle Chrusecz fait pour l'école: forme et couleur dans la pureté du rythme; sévère nécessité ligne droite clarté chaude simple. "DIE BIOLOGIE DES KRIEGES" par le professeur Nicolai (Orell Fussli & Co., ZUrich) lire cette œuvre courageuse, consciente, revolutionnaire, absolue, claire. H. GUILBEAUX salue aussi la révolution russe. Dans un article de journal versifié. Le pathétique douillet de ce monsieur s'élargit béatement dans un état de dile­ tantisme sentimental et médiocre-parfumé.

A PROPOS DE LA POÉSIE SIMULTANÉE. Une Réctification. Le comité de l'associaton ART ET L1BEIHÉ qui s'est affirmée: novatrice et gé­ néreuse, et qu'on doit louer pour son enérgie mise au service des jeunes, publie dans le No. 44 du "P�tit Messager des Arts et des Artistes" une communicatiun sur son activité. A la troisième séance donnée par cette société à la Galerie Lévesque le 18 Mars 1917, on interpréta un poème simultané par Sébastien Voiro!. On écrit à ce propos dans l'exposé: "Cette forme nouvelle était pour la pre­ mière fois, présentée à la scène". Nous faisons savoir que la première réalisation scénique du poème simultané fut faite sous l'initiative et sous la dirédion de Tristan Tzara à une soirée du CABARET VOLTAIRE le 3\ MARS \916. Ce fait a été accentué dans ta publi­ cation "CABARET VOLTAIRE" parue le 15 mai 19\6. Le poème "L'amiral cherche une maison à louer" fut arrangé �par Tzara. Le 14 Juillet 1916 à l'occasion de la première soirée de manifestation Dada, donnée à la "Waag" on interpréta devant quelques centaines d'assistants .La fièvre puér­ pérale'" poème simuta né à 4 voix par Tzara. Le 28 Avril 1917 à l'occassion de la Ille Soirée de la Galerie Dada on exécuta:: .Froid lumière" poème à 7 voix par le même auteur.

F. GLAUSER, "poète" (sentim ental) n'a rien de commun avec le mouvement dada. L'ANTHOLOGIE DADA parait en auto=nne sous la diréction de Tr. Tzara. NOUS PUBLIERONS des traductions du grand poète russe Andrej Bjelij qui a fait pour la première fois des poésies abstraites en donnant aux sons de nouvelles

valeurs -- primitives libres, detachées de leur sens canventionel. NORD-SUD, (revue littéraire, directeur: Pierre Reverdy.

Paris

article

(18)

cla

Abonnements 6 frs. 12, rue Cortot). L'exellente revue parisienne publie dans le No. 3 un ir sur le cubisme. No. 4-5: des poèmes de Reverdy, Apollinaire,

Dermée, Jacob, Huidobro, Pieux, Grey, Tzara. SIC, sons idées ..:ouleurs formes, Directeur: Pierre Albert Birot.

5 frs.

Abonnements

Paris, 37, Rue de la Tombe-Issoire

PAGINE, revista mensile.

Abbonamento: Lire 2.50, Napoli-Vomero, Parco Ant­

tonio Vila Oiovene.. LA BRIGATA, Direzione: Lire 2.50.

Bina

Binazzi e

Francesco

Meriano.

Abbonarnenta

Bologna, Via Emilia 643.

LA D1ANA, Direzione: Gherardo Marone, Napoli, Via Duomo 33. IT AllA FUTURISTA, Direzione: H. Ginna e E. Settimelli, Firenze, Via Brunelleschi 2. GUILLAUME APOLLINAIRE: Le poète assasiné (l'Edition) frs. 3.50. PIERRE REVERDY: Quelques poèmes

(librairie

Monnier),

FILIPPO DE PI SIS: Emporio. NICOLA MOSCARDELLI: Tattuaggi (La Voce) Lire 3. FRANCESCO MERIA\lO: Equattore Notturno (Poesia) Lire 2.50.

PREMIER ALBUM DE SCULPTURES NÈGRES (chez Paul Guillaume) 50 frs. MARCEL JANCO: Album, 8 gravures sur bois avec un poème par Tristan Tzara 75 frs. TRISTAN TZARA:

M, J�nco 2 frs.

La première aventure céleste de Mr, Antipyrine, bois par

Edit. de luxe 10 frs.

R. HULSENBECK; Phantastische Gebete, Holzschnitte von H. Arp, 3 frs,

A PARAITRE: ANTHOLOGIE DADA GUILLAUME APOLLINAIRE: Calligrammes

(Mercure

de france).

TRISTAN TZARA: Quelques poémes, bois par H. Arp. MAX JACOB: Cornet a dés F. LEFËVRE: La jeune poésie française. GALERIE PAUL GUILAUME , Paris 16, avenue de Villiers, Œuvres de Dérain.

Matisse, Picasso, Cézanne, Modigliani, Chirico, Sculptures

nègres.

GALERIE DADA Am 17. M�I.rz wurde linter Leitung von Tr, Tz ara und H. Bali die Galerie Dada

in ZUrich, Bahnhofstrasse 19, erôffnet. Ihr lweck war, den DadaisllIus durch cine Wahl von ausgesprochcnen Werken versUindlich

lU

machen, und den KUnstiern

aus K riegfUhrend en Uindern die Moglichkeit zm Verstandigung und Klinst sind verschiedene Dinge.

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geben. Politîk

Kunst wirkl rein und moralisch, wcnn sie

intcnsiv und dirckt dem Beschaucr Freude und Oote gi bt.

17. M�rz .. - 30. April: STURM-AUSSTELLUNG in 2 Serien (A. Bloch, Campen­

donk, J. van Heemskerck. J. Itten, Kandinsky, p, Klee, Kokoschka, O. Kubi n, C. Mense, G: Muche, G. MUnter, M. Uhden,. N. Waldcn.)

4.-29. Mai: Ausstellung von GRAPHIK, BRODERIE, RELIEF (H. Arp, F. Bau­ mann G. de Chirico, L. Feininger, O. Goetz, W. Helbig. M. janco , P. Klee, O. LOthy,

A. Macke,

J.

Modigliani, Nadelmann, E. Prampolini, O. von Rees,

Mme van Rees, H. von Rebay, H. Richter, A. SegaJ1, M. Siodki, J. von Tscharntr, Kinderzeichnungen).

FUhrungen durch die Galerie von H. Arp, M. janco, L. H. Neitzel, H. Bali, Tr. Tzara. Vortagc: Dr. W. jollos (P. Klee), Tr. Tz:ua (l'expressionisrne et l'art abstrait; sur l'art nouveau). IL Bal i (Kandinsky): Die Galerie veranstaltete 6 Soiréen (Erôffnungsfeier; Sturm-Soirée; Abcnd neuer Kunst; Alte und neue Kunst; Wiederhohmg dieser Soirée; Soirée H. Heusser) an denen sich folgende KUnstler beteiligten: F. Hardekopf, (eigene Prosa), A. Ehren­ stein (eigene Verse; über Kokoschka), Tr. Tzara (Ncgcrverse in eigener Ueber­

setzung; froid-lumiére, poème simultané récité par 7 personnes, aus Rutebœuf, Nostradamus,

Savinio,

eigene Verse),

M. Janco (Uber eigene Reliefs; Principes

d'architecture ancienne: et le cubisme), G.

Gretor, H. A rp (aus DOrer, BOhme�

eigcne Verse), H. Bali (aus Marinetti, Kandînky, A. Aegidius, eigene Verse), Hennings (aus Schwester

Mechtild, eigelle Werke),

E.

B. Goetz, O. jaques (aus

ci. Reboca, M. d'Arezzo, f. Ml'riano), S. Taeuber (Tanz mit Masken von H. Arp), Cl. Walther (expressionistiche T�nze),

Novalis), A. Spa (aus da Todi, C. Alvaro,

H. Heusser (eigene Compositionen fUr Klavier, Gesang, Harmonium), S. Perrottet

(Compositionen von SchOnberg, R. von Laban und Perrollet fOr Klavier und Violine),

H. S. Sulzberger (cigenc Comp ositionen) , K. Wu If, E. Kaeser, Negertl:inze (Masken Es wurde "Sphinx und Strohmann" Kuriosum von O. Kokoschka

von M. JancoJ.

in Masken und Inscenierungen von M. Janco gespielt.

Die Galerie schloss am 1.

jun i

ihre Rl:iume.

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Prix de ce cahier: 2 frs. Edition de luxe: 6 frs. Prière d'adresser la correspondance à M. Janco ZUrich RAmislrasse 33 Imprimerie J. Heuberger Zurich.