COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate

870, avenue De Salaberry, bureau 207 ● Québec (Québec) G1R 2T9

L E C H AN GE M EN T D E C A P D U GOU V E RN EM EN T C O NSER V A TE U R E N M A T IÈ RE D E CONTRÔLE DES GAZ À EFFET DE SERRE EST-IL TROP SUB IT POUR ÊTRE SINCÈRE ? Québec, le 25 avril 2007 —C’est la question que Nature Québec / UQCN se pose devant les étapes récentes du discours conservateur dans ce dossier. Pas plus tard que le 19 avril dernier, le gouvernement défendait son inaction avec des arguments de catastrophes économiques appréhendées et voilà qu’il propose des mesures qui ont toutes les apparences d’une véritable stratégie. Est-ce un réel changement de cap, après les années d’inaction du gouvernement fédéral, tous partis confondus, qui ont eu pour résultat une augmentation considérable des émissions canadiennes ? Toutes réconfortantes qu’elles soient, ces mesures ne vont pas assez loin. Nous sommes en phase d’augmentation de la production des GES. Plus nous tardons à entreprendre de diminuer leurs émissions, plus le déficit accumulé s’accroît, et plus l’effort et les coûts à consentir deviennent importants. Présentement, le gouvernement est à la remorque de l’industrie dans son désir de voir l’adoption d’une stratégie environnementale ambitieuse, comportant des cibles claires. Dans une recommandation transmise au gouvernement en 2005, le Forum de la grande entreprise sur les changements climatiques demandait d’être rassuré quant aux politiques qui seront adoptées pour la période d’après 2012. Le gouvernement a beau jeu d’agir agressivement, ses mesures seront bien accueillies. Il ne doit pas hésiter à emprunter au plan libéral ce qu’il contient d’innovateur, comme la création du Compte d’investissement vert qui est à la fois une taxe au dépassement carbone et une opportunité pour l’innovation des entreprises à bénéfices décroissants. La population est aussi en attente, et désire voir des mesures concrètes mises de l’avant. Mais tous les discours gouvernementaux ne serviront à rien sans un changement fondamental d’attitude de la population relativement aux émissions qu’elle peut diminuer. Où se trouvent les signes de réduction de l’achalandage des autoroutes aux heures de pointe ? Il y a bien quelques signes timides de changement dans l’achalandage des transports collectifs à Montréal mais, parallèlement, l’engouement du public pour les voitures énergivores ne se dément pas et les ventes continuent de croître, soutenues par une publicité agressive autant qu’irresponsable de la part de l’industrie automobile. Résultat : le nombre de camions légers — les SUV — a presque doublé de 1990 à 2000, passant de 600 000 à près de 1 100 000. À quand les gestes concrets de la part du public ? Les gestes que la population pose doivent être à la hauteur de ses préoccupations. On veut bien croire que le message gouvernemental reflète un véritable renouveau, que nos dirigeants ont compris l’urgence d’agir, que l’avenir de la planète et celui des nos enfants et petits-enfants les préoccupe. On voit qu’un vent de changement semble se faire jour. Est-il approprié de nous départir maintenant de notre scepticisme ? Nature Québec / UQCN (www.naturequebec.org) est un organisme national à but non lucratif qui regroupe près de 5 000 individus et 100 groupes affiliés œuvrant dans les domaines de l'environnement et du développement durable. Fondé en 1981, l’organisme est intervenu publiquement au cours des années sur un grand nombre de questions touchant les aires protégées, l’agriculture, l’eau, l’exploitation forestière et le développement énergétique. — 30 — Information : Mylène Bergeron, coordonnatrice aux communications et aux sollicitations Tél. : (418) 648–2104 poste 2074 [email protected]

Tél. : (418) 648-2104 Téléc. : (418) 648-0991 www.naturequebec.org [email protected]