dossier de presse

25 juin 2016 - ami d'Edgar Degas et Jacques-Émile Blanche. Le Musée de Dieppe .... d'Oxford, où elle fut subjuguée par une salle entière consacrée à des ...
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Exposition

25 juin > 26 septembre 2016 MusEe de Dieppe

dossier de presse

Sickert à Dieppe, une expo exceptionnelle Du 25 juin au 26 septembre, le Musée de Dieppe présente Sickert à Dieppe, portraits d’une ville. Inédite en France et présentée in situ, cette exposition accompagnée d’un livre permet de remettre en lumière la partie française de l’œuvre d’un peintre original et dérangeant, inspirateur de Francis Bacon et Lucian Freud, ami d’Edgar Degas et Jacques-Émile Blanche. Le Musée de Dieppe présente une importante exposition consacrée au peintre Walter Sickert, dans le cadre de Normandie Impressionniste. Peintre anglais d’origine danoise, il est de loin le plus renommé parmi ceux ont qui ont fréquenté la ville à la fin du XIXe siècle et pendant la première moitié du XXe siècle. Ami très proche de Jacques-Émile Blanche, Walter Sickert est avec lui l’un des principaux pivots entre les cultures anglaise et française et participe largement à faire évoluer vers la modernité la peinture anglaise à partir de son propre héritage whistlérien et du mouvement impressionniste, dans le sillage de Camille et Lucien Pissarro. Après avoir déjà fréquenté Dieppe enfant, il y passe entre 1885 et 1922 une grande partie de sa vie. Il s’y installe tout d’abord avec sa femme Ellen Cobden. Il fréquente le groupe du Bas-Fort-Blanc avec Jacques-Émile Blanche, y croise Edgar Degas ; puis y demeure après son divorce, vit quelque temps au Pollet avant de s’installer après la Première Guerre mondiale à Envermeu. Il repart définitivement pour l’Angleterre après le décès de sa seconde femme en 1920. Sa palette varie au fil de son existence et son analyse des couleurs s’enrichit au contact du ciel et de la Manche en Normandie. Il s’impose comme le portraitiste le plus prolifique de Dieppe et de ses monuments, en particulier de l’église Saint-Jacques. À la manière de Claude Monet, il produit une série de toiles représentant l’église aux différentes heures de la journée, déclinant les variations lumineuses et chromatiques sur les pierres blanches et blondes du monument. Il représente aussi les rues de Dieppe, comme la rue Notre-Dame, dont la perspective ouvre sur le dôme de l’église. Il se penche également sur les boutiques de la ville, le café Vernet, rendez-vous de nombreux artistes. Homme de spectacle, il s’intéresse aux événements animant la ville comme le passage d’une troupe de théâtre – dont il était friand – ou d’un cirque, ou encore du casino. Sur le front de mer, il se concentre sur les effets de lumière tout au long du jour et surtout au crépuscule, qui lui inspirent des couleurs d’une grande originalité. Très introduit dans la société locale, son attention sur la figure humaine se porte tant sur des personnalités de la ville que des personnages typiques de la ville portuaire, ou des usagers de la plage et du casino. Il donne également quelques portraits de personnes du peuple, dont ce vieux couple de pêcheurs très émouvant, le fils de sa compagne ou encore le remarquable portrait de Victor Lecour, propriétaire de l’Auberge normande de Martin-Église, devant la fenêtre de son appartement sur la plage. L’exposition du musée de Dieppe est inspirée, mais avec des variantes, de celle présentée par la Pallant House Gallery de Chichester, qui a connu un remarquable succès en Angleterre pendant l’été 2015 (45 275 visiteurs, catalogue épuisé). Elle s’appuie sur sa collection propre : 24 œuvres dont 7 peintures et 17 dessins, certaines déposées par le musée d’Orsay et le musée des beaux-arts de Rouen et provenant de la collection de Jacques-Émile Blanche, à qui le musée a dédié son exposition lors du dernier festival. Mais surtout sur un nombre important de prêts des institutions et collectionneurs britanniques, dont les musées de Manchester, Sheffield, Norfolk, le British Museum, le British Council, la National Portrait Gallery de Londres, l’Ambassade de France en Angleterre, la Fondation Bemberg à Toulouse. Pierre Ickowicz conservateur en chef du Musée de Dieppe

Entre le peintre et la cité Ango, une passion artistique Une véritable love affair ! La relation entre Walter Sickert et Dieppe est passionnelle et passionnante. Elle donne lieu à un foisonnement artistique. Walert Sickert et Dieppe c’est d’abord l’histoire d’une passion durable, ce que nos amis anglais appellent une love affair. Cette histoire d’amour, c’est d’abord la passion du peintre pour la ville, ses couleurs, ses rues, cette foule des petites gens et petits métiers, ses pêcheurs, ses monuments et bâtisses emblématiques : le Café suisse et les arcades, le front de mer, Saint-Jacques, le Pollet… Walter  Sickert et Dieppe, c’est une passion artistique. À l’évidence, Dieppe est un décor de choix et d’exception pour le peintre. La ville l’inspire. Le porte. Le pousse à innover et faire évoluer sa technique. Inscrit dans la lignée des impressionnistes, il crée ici son propre univers, sa propre palette de couleurs, sa touche appuyée, cette manière si particulière de jouer des ombres et des lumières, des reflets d’argent, d’estomper les détails pour en faire ressortir d’autres, de cadrer ses vues, de nimber le ciel de teintes mauve ou bleu, comme ses vues de SaintJacques ou du front de mer. Au fil de trente années de présence dieppoise, Sickert réalise une cartographie amoureuse de la cité, dont il devient le « portraitiste ». Ce portrait de ville, il est juste qu’aujourd’hui nous le donnions à voir à Dieppe dans le cadre du festival Normandie Impressionniste qu’on ne saurait concevoir sans une escale dieppoise.

Exposition

Sickert à Dieppe portraits d’une ville

25 juin > 26 septembre 2016 MusEe de Dieppe



C’est pourquoi l’invitation du Musée de Dieppe est singulière. Elle propose au visiteur de faire l’expérience de la mise en abyme, du jeu de l’enchâssement entre la ville d’hier représentée et la ville d’aujourd’hui, dont le pouls bat, à deux pas… Sans nostalgie pour un hier sacralisé, mais avec la volonté de comprendre ce qui a été et ce qui est toujours, ce qui dans cette ville traverse les époques, les architectures, les activités humaines, telle que la pêche – bref la possibilité de saisir ne serait-ce que de manière fugace l’âme de Dieppe. L’occasion est unique, ne la manquez pas ! Sébastien Jumel maire de Dieppe conseiller régional de Normandie

 La façade de Saint-Jacques, Dieppe, vers 1899-1900 Huile sur toile, © The Whitworth Art Gallery, Université de Manchester



Provocateur, scandaleux, mystérieux… Sickert traite des sujets dérangeants ce qui lui vaut une réputation sulfureuse. Patricia Cornwell l’imagine même en Jack l’Éventreur ! Walter Sickert demeure en Angleterre l’indiscutable précurseur de la peinture figurative moderne. Ses œuvres, aux sujets dérangeants — nus dans des meublés misérables, faits divers… —, et aux couleurs et cadrages atypiques, suscitèrent l’admiration mais aussi, souvent, le rejet de ses contemporains, malgré la sophistication de leurs harmonies tonales et la complexité de leur composition. Cette peinture intimiste, aussi énigmatique que l’artiste lui-même, personnage brillant et excentrique, inspire aujourd’hui encore de nombreux fantasmes et publications dans le monde anglo-saxon. La romancière Patricia Cornwell n’était-elle pas convaincue que derrière Sickert se cachait Jack l’Éventreur ? Elle faisait bien entendu fausse route car le seul grand mystère chez Sickert réside dans sa peinture, extraordinairement moderne et novatrice.



Un peintre à remettre en lumière Connu en Angleterre, injustement méconnu en France, le peintre a laissé une œuvre considérable de précurseur, avec une peinture tout à la fois virtuose et dérangeante. Walter Sickert a commencé sa carrière à Londres dans les années 1880. Il est le précurseur de la peinture figurative moderne britannique, incarnée notamment par Francis Bacon et Lucian Freud. Ses tableaux, qui ont fait scandale à l’époque par leurs sujets iconoclastes ainsi que leur style brutal et exigeant, restent encore singuliers aujourd’hui, à la fois difficiles à interpréter et virtuoses dans le maniement de couleurs dérangeantes. Les personnages que l’artiste met en scène distillent une sourde angoisse existentielle ; l’atmosphère énigmatique est renforcée par une facture destinée à perturber. Refusant la séduction d’une esthétique convenue, ces œuvres peuvent fasciner ou susciter l’incompréhension. Walter Sickert fait partie de ces nombreux artistes étrangers qui ont vécu et créé en France autour de 1900. Exposé chez les plus grands marchands de l’époque, Durand-Ruel et Bernheim-Jeune, il a fait l’objet d’une trentaine d’expositions à Paris jusqu’aux années vingt. Il était proche de nombreux peintres français, en particulier les Nabis, partageant leur goût pour une peinture intimiste et une palette tonale toute en nuances. Delphine Levy auteur de Walter Sickert, éditions Somogy 2016

 L’église SaintJacques, façade au soleil couchant, vers 1899-1900 Huile sur toile, © Musée des Beaux-Arts de Rouen, dépôt au Musée de Dieppe  Walter Sickert, 1911 photographie © PVDE/ Bridgeman Images

Salué par Blanche, Degas, Signac, Luce, Gide Les amis et admirateurs de Sickert sont nombreux… et célèbres.



À l’inverse de beaucoup de ses compatriotes britanniques, Walter Sickert n’a pas étudié dans un des nombreux ateliers parisiens, il y a enseigné. Edgar Degas fut son ami et mentor. Il a exposé dans la section française et non britannique de la Ve biennale de Venise en 1903. Il a régulièrement exposé au Salon des indépendants et au Salon d’automne. Les collectionneurs français les plus avisés achetaient ses œuvres, notamment Romain Coolus, Olivier Sainsère, René de Chaudesaigues de Tarrieux, le comte Robert de Montesquiou-Fézensac, Paul Jamot, Paul Signac, Maximilien Luce, André Gide, Adolphe Tavernier et JacquesÉmile Blanche. Dans la première décennie du XXe siècle, son œuvre a été largement admirée en France et commentée par des critiques tels que Félix Fénéon.

Plus qu’un catalogue, un livre À l’occasion de l’exposition, Delphine Lévy publie le premier ouvrage sur l’œuvre française de Walter Sickert. Une publication saluée par Wendy Baron, grande spécialiste du peintre.

  Les Arcades et la Darse, 1898 Huile sur toile, © Fondation Bemberg, Toulouse  The Red Shop, Octobre Sun, vers 1888 Huile sur bois © Norwich Castle museum and Art Gallery, Norfolk Museums

Sickert est rentré en Angleterre, se réinventant comme homme et comme artiste, et fut oublié en France. Delphine Lévy l’a retrouvé, d’abord en visitant l’Ashmolean Museum d’Oxford, où elle fut subjuguée par une salle entière consacrée à des peintures de Walter  Sickert achetées au fil des ans par Morton Sands et sa sœur Ethel. Elle a décidé de faire redécouvrir Sickert en France. L’héritage de Sickert a été, et reste encore, crucial pour l’évolution de la peinture figurative britannique, crucial pour l’art de Bacon, Freud et Auerbach. Ses œuvres tardives réalisées à partir de photos ont préfiguré le style et les techniques imaginatives d’Andy Warhol. Nous sommes fiers de Walter Sickert. Mais la dimension liée au contexte français a été négligée, d’autant plus que ce contexte est méconnu en France même. Delphine Lévy a saisi tout cela et davantage. Elle a donné une perspicace vue d’ensemble de la peinture de Sickert, enrichie par sa compréhension éclairée du contexte français. C’est un livre vivant. Wendy Baron, ancienne directrice de la British Government Art Collection, est la spécialiste la plus reconnue de Sickert depuis la publication en 1973 de sa monographie. Préface de Walter Sickert, Delphine Levy, éditions Somogy 2016



Dieppe et l’impressionnisme Station balnéaire au front de mer somptueux encadré de falaises, port pittoresque et lumières changeantes, Dieppe a tout pour plaire aux impressionnistes. Pour Paul Signac l’impressionnisme est né ici avec La Mer vue des hauteurs de Dieppe peint en 1852 par Delacroix. Soit vingt ans avant Impression soleil levant de Claude Monet ! Une chose est sûre : Dieppe est une terre de peinture et de peintres, de Turner à Nicolas de Stael en passant par Braque… Chez les impressionnistes, la station balnéaire devient un point de chute incontournable. Lebourg et Pissaro peignent chacun l’avant-port, avec un point de vue différent. Claude Monet réalise La Plage à Pourville, soleil couchant en 1882. Eugène Boudin représente les falaises du Pollet, en 1896. Sans parler de Renoir, Jacques-Émile Blanche présenté au Musée de Dieppe lors d’une précédente édition de Normandie Impressionniste. Mer, lumières changeantes, falaises, proximité voire imbrication de ville et du port, station balnéaire lieu de rencontre européen expliquent ce fort intérêt pour Dieppe. Une palette qui séduit toujours les artistes d’aujourd’hui, au premier rang desquels les cinéastes qui, après les peintres, aiment à saisir cette gueule d’atmosphère.

 L’Hôtel Royal, Dieppe, 1894 Huile sur toile, © Museums Sheffield  Vue de l’Hôtel Royal, 1899 Huile sur toile, © Musée de Dieppe

informations et contacts direction de la Communication Bruno Lafosse Tél. : 02 35 06 62 81 / 06 47 84 22 73 [email protected]

Musée de Dieppe Tél. : 02 35 06 62 09 — Fax : 02 32 90 12 79 [email protected]

www.normandie-impressionniste.fr