ÉMOTIONS, STRESS ET SANTÉ

Théorie de James-Lange : théorie selon laquelle notre expérience des émotions .... se calmer par l'exercice physique, la musique ou la confession de nos.
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CHAPITRE 12 – ÉMOTIONS, STRESS ET SANTÉ (première partie, p. 497 – 526)



Nous exprimons de la peur, de la colère, de la tristesse, de la joie, de la nervosité, de l’anxiété, de la panique, de l’allégresse, du mépris et de l’amour plus souvent que toute autre espèce et ces états physiologiques entraînent souvent des réactions physiques.



Les émotions sont les réponses adaptatives de notre corps. Elles sont là pour augmenter nos chances de survie. En effet, les émotions canalisent notre attention et apportent de l’énergie à nos actes.



Lorsque les émotions sont prolongées et ressenties comme un stress, elles peuvent être néfastes pour notre santé.

Théories de l’émotion P. 498 – 499



Émotion : réponse de l’ensemble de l’organisme qui met en jeu 1) une activation physiologique (par exemple, battements du cœur – sympathique et/ou parasympathique), 2) des comportements expressifs (par exemple, accélération du pas) et 3) des expériences conscientes (pensées et sensations). Mais quelle étape arrive en premier?



Théorie de James-Lange : théorie selon laquelle notre expérience des émotions correspond à la conscience que nous avons de nos réponses physiologiques à des stimuli suscitant l’émotion. D’abord vient une réponse physiologique distincte suivie de l’émotion que nous ressentons.



Théorie de Cannon-Bard : théorie selon laquelle un stimulus produisant une émotion déclenche simultanément 1) des réponses physiologiques (le stimulus atteint le système nerveux sympathique) et 2) l’expérience subjective de l’émotion (le stimulus atteint le cortex). L’un n’est pas la cause de l’autre.



Théorie bifactorielle (théorie de Schachter-Singer) : théorie selon laquelle on doit, pour ressentir une émotion, 1) être physiquement activé et 2) identifier de façon cognitive la stimulation (selon nos perceptions, nos souvenirs et nos interprétations). Cette théorie regroupe les théories de James-Lange et de Cannon-Bard.



Voir résumé des théories, figure 12.1, p.499.

L’émotion exprimée par le corps P. 500 – 501 : Les émotions et le système nerveux autonome



L’activation physiologique est activée par notre système nerveux autonome, et cela sans aucun effort conscient (figure 12.2, p.500).



Système sympathique (pour fuir ou combattre) : augmentation du glucose sanguin par le foie, augmentation de la tension artérielle, détournement du sang des organes internes vers les muscles, coagulation plus rapide lors d’une blessure.



Système parasympathique (pour calmer le corps) : fait en sorte que l’activation diminue petit à petit.

Système sympathique (activation)

Système parasympathique (

Les pupilles se dilatent

YEUX

Diminue

SALIVATION

Augmente

Transpire

PEAU

Sèche

Augmente

RESPIRATION

Diminue

Accélère

CŒUR

Ralentit

S’inhibe

DIGESTION

S’active

Sécrètent les hormones du stress (adrénaline et noradrénaline)

GLANDES SURRÉNALES

P. 501 : Les similitudes physiologiques existant entre les émotions spécifiques

Les pupilles se contra

Diminution de la sécrétion de du stress



Discerner les différences physiologiques entre l’activation provoquée par des émotions différentes est très difficile. Les différentes émotions n’ont pas de signature biologique nettement distincte.

P. 501 – 502 : Les différences physiologiques existant entre les émotions spécifiques



Les températures digitales et les sécrétions hormonales sont différentes d’une émotion à l’autre.



Les muscles faciaux stimulés ne sont pas les mêmes dépendant de l’émotion.



Les émotions diffèrent par les circuits cérébraux qu’elles empruntent.



L’amygdale, situé dans le système limbique cérébral, est le centre de contrôle des émotions.



Les émotions activent différentes zones du cortex cérébral. Les émotions négatives ont tendance à être liées à l’hémisphère droit, tandis que les émotions positives ont tendance à être liées à l’hémisphère gauche.



Noyau accumbens : amas de neurones qui s’allume lorsque les personnes ressentent des plaisirs naturels ou induits par des drogues.



Regard critique sur la détection du mensonge (p.504 – 505)

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Polygraphe (détecteur de mensonge) : machine couramment utilisée dans le but de détecter les mensonges et qui mesure plusieurs réponses physiologiques accompagnant l’émotion (comme la transpiration et les changements cardiovasculaires et respiratoires).

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Problèmes :



Notre activité physiologique est très semblable d’une émotion à l’autre.



Ces tests peuvent se tromper dans 1/3 des cas.

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Test de connaissance du coupable : évaluation des réponses physiologiques d’un suspect aux détails d’un crime connus seulement de la police et du coupable (beaucoup plus efficace)

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Analyse du langage, des expressions faciales, enregistrement d’EEG («zones du mensonge» dans le cerveau).

P. 503 – 507 : Cognition et émotion



Expériences de Schachter et Singer; injection d’adrénaline ou d’eau saline et contrôle des émotions en manipulant la situation.

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Effet de débordement : fait qu’un état d’activation peut être vécu sous forme d’une émotion ou d’une autre très différente, selon la façon dont on l’interprète et dont on l’identifie.



L’activation alimente l’émotion; la cognition la canalise.



Nous avons de nombreuses réactions émotionnelles qui ne sont pas liées à notre interprétation d’une situation ou qui se produisent avant cette dernière (Robert Zajonc). Parfois, l’activation persiste, mais ne peut pas être identifiée.



Certaines émotions empruntent la «voix basse» et suivent des trajets neuronaux courtcircuitant le cortex (qui offre la «voix haute») (voir figure 12.6, p.506 et figure 12.8, p.507). Ce raccourci permet la réaction émotionnelle qui a lieu en un éclair avant que notre intellect n’intervienne (Joseph Ledoux).



Mais même des émotions ressenties instantanément nécessitent une sorte d’évaluation cognitive de la situation (Richard Lazarus). Les émotions surviennent lorsque nous évaluons un événement comme bénéfique ou menaçant pour notre bien-être, même si nous ne connaissons pas exactement la nature de cet événement.

Exprimer l’émotion



Lecture du corps, écoute des intonations de la voix, étude du visage.

P. 508 – 509 : Détecter les émotions



Les muscles faciaux sont difficilement contrôlables et peuvent révéler des émotions que l’on veut cacher.



Nos cerveaux sont d’étonnants détecteurs d’expressions subtiles.



Les yeux et la bouche sont les parties les plus révélatrices du visage.



Il est difficile de détecter les expressions trompeuses.



Certains sont plus sensibles que d’autres aux indices physiques. Les gens introvertis ont tendance à mieux lire les émotions des autres et il est plus facile de lire les émotions chez une personne extravertie.



La communication électronique efface les expressions non verbales et les nuances vocales.

P. 509 – 511 : Genre, émotion et comportement non verbal



Les femmes surpassent les hommes pour lire les indices émotionnels chez les autres quand on leur fait voir de minces indices. Les hommes rapportent des réactions émotionnelles plus simples.



La colère est ressentie par la plupart des gens comme une émotion plus masculine.



Empathie : s’identifier aux autres et s’imaginer ce que c’est que de vivre à leur place. Les hommes et les femmes ont environ le même niveau d’empathie, mais les femmes l’expriment plus ouvertement et la ressentent plus fortement (avec une meilleure mémoire de l’événement par après).

P. 511 – 513 : Culture et expression émotionnelle



La signification des gestes varie avec la culture, mais celle des expressions faciales reste toujours la même (un sourire reste un sourire, peu importe l’origine de la personne).



Même les personnes aveugles affichent les mêmes expressions universelles sur leur visage.



Les expressions émotionnelles contribuent à notre survie.



L’interprétation des visages dépend du contexte, qui amplifie notre perception de certaines émotions.



L’intensité dans l’expression des émotions diffère d’une culture à une autre.

P. 513 – 514 : Les effets des expressions faciales



Les expressions peuvent non seulement communiquer une émotion, mais aussi l’amplifier et la réguler (effet facial).



Rétroaction du comportement (réaliser des mouvements éveille nos émotions).



Une façon de devenir plus empathique est de laisser notre visage mimer l’expression d’une autre personne.

Ressentir l’émotion P. 514 – 516



Il y a 10 émotions de base (Carroll Izard) : joie, intérêt-excitation, surprise, tristesse, colère, dégoût, dédain, peur honte et culpabilité.



Certains considèrent que la fierté et l’amour sont aussi des émotions de base, mais Izard considère qu’il s’agit d’une combinaison des 10 autres.



Les deux dimensions de l’émotion (figure 12.16, p.515) : activation faible vs activation élevée ou valences agréables (sentiments positifs) vs valences désagréables (sentiments négatifs).

P. 516 – 517 : La peur



La peur peut être une émotion dangereuse et contagieuse.



La peur est une réponse adaptative (nous prépare à fuir le danger.



La peur est tout de même utile.



La peur peut être apprise par observation et par conditionnement pavlovien.



L’amygdale joue un rôle très important dans l’association de diverses émotions, dont la peur, à certaines situations.



Phobies : peurs intenses de certaines choses spécifiques ou de certaines situations qui les empêchent de faire face à ces situations.



L’expérience contribue à façonner des comportements craintifs ou exempts de peur, mais ils sont également conditionnés par nos gènes.

P. 518 – 519 : La colère



Colère : courte folie qui emporte l’esprit ailleurs et peut être beaucoup plus nuisible que la blessure qui l’a déclenchée. Il existe également des «nobles colères», qui rendent brave n’importe qui et ramènent la force.



La colère est parfois une réponse à quelque chose qui est perçu comme une mauvaise action, en particulier lorsque l’action semblait volontaire, injustifiée et évitable. Mais les petits tracas et les ennuis anodins peuvent également provoquer de la colère.



La colère peut causer des problèmes de santé.



Catharsis : libération émotionnelle. «Libérer» l’énergie agressive (sous forme de fantasme ou d’actions) apaise les pulsions agressives.





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L’expression de la colère peut temporairement être apaisante si elle ne nous laisse pas avec un sentiment de culpabilité ou d’anxiété.

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Le plus souvent, l’expression de la colère peut nourrir une colère plus forte.

Suggestions pour gérer/maîtriser sa colère :

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Attendre

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Traiter la colère d’une façon qui n’implique ni de râler pour tous les petits problèmes, ni de ressasser et de renforcer les raisons d’être en colère. Il suffit de se calmer par l’exercice physique, la musique ou la confession de nos sentiments à un ami.

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Pouvoir pardonner

La colère peut être bénéfique à une relation si elle exprime des griefs d’une manière qui favorise la réconciliation plutôt que la vengeance (civilité).

P. 519 – 526 : Le bonheur



L’état de bonheur ou de malheur de quelqu’un colore tout le reste.



Phénomène du «qui se sent bien, agit bien» : lorsque nous sommes heureux, nous sommes plus enclins à aider les autres (plus grande serviabilité).



Bien-être subjectif : perception qu’a une personne du bonheur (parfois défini comme une proportion élevée de sentiments positifs par rapport aux sentiments négatifs) et de la satisfaction de la vie. Il est utilisé avec les mesures du bien-être objectif (indicateurs physiques et économiques, par exemple) pour évaluer la qualité de vie d’un individu.



Le bonheur et le malheur sont éphémères, ils fluctuent normalement tout au long d’une journée et finissent par s’équilibrer.



Nous surestimons la durée de nos émotions et nous sous-estimons notre capacité d’adaptation.



Le pouvoir de l’argent supplémentaire à accroître le bonheur est significatif pour les bas revenus et diminue à mesure que les revenus augmentent.



La croissance économique d’une société d’abondance n’améliore pas de manière apparente son bien-être social ou moral (figure 12.21, p.523).



Les quatre piliers du progrès vers le bonheur national :



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Promotion d’un développement socio-économique équitable et soutenu

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Préservation et promotion des valeurs culturelles

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Préservation de l’environnement naturel

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Établissement d’un bon gouvernement

Phénomène du niveau d’adaptation : notre tendance à former un jugement à propos de stimuli (sons, lumières, salaires) par rapport à un niveau neutre défini à partir de notre expérience antérieure. Le niveau neutre change donc en fonction des nouveaux stimuli.

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La satisfaction ou le déplaisir, le succès ou l’échec dépendent tous de notre expérience récente.

Privation relative : l’estimation que l’on est plus mal loti que les autres dépend de ceux avec lesquels on se compare. Le bonheur est effectivement fonction de notre comparaison avec autrui.

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Lorsque les résultats ne dépassent pas les attentes, on aboutit à la frustration.

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On ne peut jamais cesser d’envier, car il y aura toujours quelqu’un qui aura mieux réussi que nous.







Comment être plus heureux

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Prendre conscience que le bonheur durable n’est pas obligatoirement dû à la réussite financière.

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Maîtriser son temps, avoir le sentiment de contrôler sa vie.

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Agir comme si nous étions heureux (le comportement peut parfois déclencher les émotions).

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Chercher un travail et des loisirs qui mettent nos aptitudes en jeu (état de flux).

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Faire de l’exercice.

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Donner à son corps le sommeil nécessaire.

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Privilégier les relations proches (avoir des amitiés sincères, pour se confier, être attentif et bienveillant).

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Ne pas se focaliser sur soi-même (ceux qui se sentent bien font du bien).

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Compter ses bienfaits et noter ses gratitudes (tenir un journal, exprimer de la reconnaissance envers les autres).

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Être attentif à son «moi spirituel» (avoir la foi en quelque chose).

Les facteurs prédictifs du bonheur (tableau 12.1, p.526)

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Les gens heureux ont tendance à avoir une bonne estime d’eux-mêmes (pour les pays qui prônent l’individualisme), être optimistes, ouverts et agréables, avoir des amis proche ou un mariage heureux, avoir un travail et des loisirs qui utilisent leurs aptitudes, avoir une foi religieuse authentique et bien dormir et faire de l’exercice.

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Le bonheur n’est pas relié à l’âge, le sexe, la parentalité (avoir ou non des enfants) ou la beauté physique.

Les gènes influencent les traits de personnalité qui marquent les vies heureuses, mais le point de référence du bonheur n’est pas fixe; il peut être influencé par des facteurs contrôlables (comme la qualité des relations).