news n° 43
Décembre 2015
© Dreamstime
Périodique trimestriel - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° P801170
Child Focus I Fondation pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités Fondation d’utilité publique I Membre de Missing Children Europe Bâtiment Proximus I Avenue Houba - de Strooper 292 I B-1020 Bruxelles I T +32 (0)2 475 44 11 I childfocus.be
CHILD FOCUS NEWS 43
2 EDITO
Les enfants réfugiés sont l’avenir d’un monde meilleur, prenons soin d’eux… HEIDI DE PAUW DIRECTRICE GÉNÉRALE Depuis quelques mois, nous sommes submergés d’informations concernant les réfugiés venus en Europe chercher la sécurité et une vie meilleure, loin de la guerre et des privations. Des milliers d’enfants et de jeunes se trouvent parmi eux. Beaucoup ont également fui seuls, ont été séparés de leur famille pendant le voyage ou se sont perdus. Certains parents font d’abord partir leurs enfants ou sont contraints de se séparer d’eux. Au début de cette année, deux à quatre mineurs non accompagnés étaient enregistrés chaque jour. On atteint aujourd’hui un nombre de 20, voire 30 par jour – un record. Les mineurs étrangers non accompagnés qui arrivent dans notre pays sont de plus en plus jeunes et ont bien souvent vécu des événements dramatiques dans leur pays d’origine.
Notre société se trouve en outre confrontée à plusieurs défis majeurs. Certains citoyens pensent en effet que les réfugiés mettent à mal notre tissu sociétal. À tort, car l’humain et la société possèdent une remarquable capacité à faire preuve d’inventivité et s’adaptent rapidement, surtout dans les situations de crise. En revanche, la fermeture des frontières, tout comme le durcissement des réglementations nationales (le regroupement familial) et internationales, laissent le champ libre aux passeurs et aux individus véreux. Les risques qu’encourent ces mineurs et les dangers auxquels ils sont exposés sont donc de plus en plus grands.
« Nous devons tout mettre en œuvre pour que, malgré les épreuves qu’ils ont endurées, ils puissent jouer, s’amuser et être des enfants, tout simplement. »
Leur arrivée en Belgique ne marque toutefois pas la fin de leurs épreuves. Largués au service d’enregistrement de l’Office des Étrangers, nombre d’entre eux sont effroyablement seuls, d’autres sont blessés. Cette situation affecte également leur santé mentale. Les services responsables de l’enregistrement, de la réorientation vers les instances compétentes, de l’accueil et de la protection de ces enfants extrêmement vulnérables sont dès lors soumis à une pression énorme. Les difficultés se multiplient et nous devrons réagir promptement pour contrer efficacement diverses pratiques douteuses et des problèmes tels que le manque de tuteurs, l’engorgement des structures d’accueil... Nous nous sentons désemparés face à cette crise qui ne ressemble à aucune des crises précédentes. Parmi les migrants, on trouve surtout des Afghans, des Syriens, des Somaliens et des Érythréens ; un nombre exceptionnellement élevé d’entre eux obtiennent le statut de réfugié. Une série de mesures structurelles doivent dès lors être prises en matière d’enseignement, d’intégration, de bien-être…
Depuis sa création, Child Focus accorde une grande attention aux (disparitions de) mineurs étrangers non accompagnés. Ils forment en effet un groupe très vulnérable parmi le groupe des réfugiés et réclament une attention spécifique. Plombée par les événements survenus à Paris, Tunis, Verviers ou ailleurs dans le monde, l’actualité et la montée du sentiment antimusulman qui en résulte rendent d’autant plus difficile l’ouverture d’un débat serein et nuancé sur le sort et l’avenir de ces mineurs fragilisés.
Il est donc, plus que jamais, de notre devoir de protéger ces enfants et ces jeunes et de leur offrir un avenir sûr, où ils pourront avant tout vivre leur vie d’enfant. Ils ont, comme tous les autres enfants, le droit d’être protégés et encadrés, d’aller à l’école et de recevoir les soins nécessaires. Mais nous devons aussi tout mettre en œuvre pour que, malgré les épreuves qu’ils ont endurées, ils puissent jouer, s’amuser et être des enfants, tout simplement. Il ressort en outre des chiffres de Missing Children Europe que la moitié de ces jeunes disparaissent une fois arrivés en Europe. Ces enfants courent un grand risque d’être victimes d’organisations où règnent la violence et l’exploitation, ou de devoir affronter de graves dangers au cours de leur périple. Il existe donc un risque réel d’assister, tôt ou tard, à des événements dramatiques. Or, s’il est une leçon que nous avons retenue, c’est qu’il ne faut pas attendre un drame pour s’attaquer résolument à un problème et miser pleinement sur la prévention.
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Rédactrice en chef : Maryse Rolland I Comité de rédaction : Stéphanie Leyn, Miguel Torres Garcia, Yasmin Van Damme, Adinda Van Poucke. Comité de relecture : Nadège Bastiaenen, Stéphanie Leyn, Mireille Perebooms, Sandra Voet I Layout : Françoise Albertyn Vous souhaitez soutenir Child Focus financièrement ? Rien de plus facile avec notre bulletin de virement et/ou d’ordre permanent joint au Child Focus News ! Les dons à partir de 40 euros par an sont fiscalement déductibles.
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INTERVIEW 3 FRANÇOISE ALBERTYN :
« Créer pour la bonne cause me procure beaucoup de satisfaction. » PROPOS RECUEILLIS PAR MARYSE ROLLAND
Françoise, tu es graphiste à Child Focus depuis 2012, en quoi consiste ta fonction ? Je m’occupe du graphisme de quasiment tous les supports communicationnels de Child Focus : carte de visite, étude, magazine d’entreprise, rapport annuel pour les jeunes, banner, etc. Je reçois un briefing et je réalise le concept.
Comment as-tu fais évoluer l’identité graphique de Child Focus ? Quand je suis arrivée à Child Focus, il n’y avait pas vraiment de charte graphique. Au fil du temps, j’en ai constitué une. Aujourd’hui, il y a une véritable harmonie visuelle.
De quelle réalisation graphique es-tu la plus fière ?
permettre de jouer avec des couleurs, d’être graphiquement plus joyeuse.
Quelles sont tes sources d’inspiration ? (Spontanée) Les thématiques de Child Focus ! Tout ce qui est en lien avec l’enfance, m’inspire. Dès que je reçois un briefing, je laisse vagabonder mon imagination. Le visuel se crée tout seul.
Y-a-t-il, en graphisme, comme dans la mode, des tendances à suivre ? Généralement, on reconnait ma patte. Il y a évidemment des choses dont il faut parfois tenir compte comme l’utilisation, très à la mode pour le moment, de typographies manuscrites pour les jeunes… mais je suis la tendance uniquement si ça apporte une vraie plus-value.
« Généralement, on reconnait ma patte. »
(Pétillante) Le Child Focus News ! Je suis parvenue à le faire évoluer et les critiques sont positives. Toutefois, je dois avouer que je suis assez fière de presque toutes les réalisations que j’ai faites pour Child Focus… peut-être parce que j’y ai mis tout mon cœur !
Un graphiste laisse parler sa personnalité ou s’adapte aux thématiques à illustrer ? Il faut laisser parler sa personnalité car chaque graphiste est différent mais il faut toujours s’adapter au sujet.
Est-ce difficile d’illustrer des thématiques lourdes comme l’exploitation sexuelle ou les disparitions d’enfants ? (Songeuse) Parfois ce n’est pas évident. Il ne faut pas accentuer la noirceur. Nous sommes là pour aider les victimes, donner de l’espoir. Choisir des photos réalistes, oui, mais sobres ! Quand j’illustre des supports à l’intention des enfants, pour la prévention en ligne par exemple, là, je peux me
Y-a-t-il des évolutions techniques ? Les logiciels évoluent mais leur utilisation se simplifie. Cela me permet d’avoir plus de temps pour la créativité.
Qu’est ce qui te plait le plus et le moins dans ta fonction ? Ce que j’aime le plus, c’est la confiance que l’on m’accorde. Créer pour la bonne cause me procure également beaucoup de satisfaction. Je suis fière de travailler pour Child Focus. Ce qui me plait le moins, c’est la gestion du temps. Travaillant à mitemps, je dois parvenir à tout faire en trois jours. Pas toujours simple…
Peut-on dire que la mise en page est comme un papier d’emballage qui donne envie ou non de découvrir ce qu’il contient ? (Large sourire) Si un magazine n’a pas une jolie couverture, tu n’auras pas envie de l’ouvrir ou si un texte à une typographie peu lisible, tu n’auras pas envie de le lire !
Fiche d’identité
Nom :
Date de naissance :
Françoise Albertyn
01.06.1972
Situation familiale :
en couple. Une fille, Anna (11 ans) et une belle-fille, Lisa (17 ans).
Formation :
art et graphisme
Langues :
néerlandais, français et anglais
J’aime :
• Ma famille • La quiétude • Les sushis
Je n’aime pas : • L’hypocrisie • La méchanceté • Les moules
Née un 1er juin, tu es du signe des gémeaux. Il parait que leur personnalité les pousse à poursuivre deux lièvres à la fois mais… en faisant mouche à tous les coups ! Il est vrai que tu prêtes ton talent à d’autres clients… (Eclats de rire) Je poursuis même plusieurs lièvres à la fois ! Je suis en effet « multi-tâches ». Horeca, chaînes de magasins, mode, musique… je ne prospecte pas vraiment, tout se fait de bouche à oreille !
C’est bientôt les fêtes de fin d’année, quels sont tes souhaits pour l’année 2016 ? Santé, amour familial et plein de chouettes projets professionnels, particulièrement pour les jeunes auxquels Child Focus veut s’adresser plus intensivement.
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CONTRE LA PORNOGRAPHIE ENFANTINE SUR LE NET 4 CAMPAGNE RAPPORT D'ACTIVITÉS
Le filtre révolutionnaire pour lutter contre la pornographie enfantine sur le Net ? C’est vous ! MARYSE ROLLAND
Le 14 octobre à 10h, grâce à la complicité de nombreux internautes sur Twittter et Facebook, Child focus a pu lancer en force le « filtre stopchildporno ». Un filtre permettant d’identifier et de supprimer les images d’enfants abusés sexuellement pendant que l’internaute surfe…
Le site créé pour cette nouvelle campagne contre la pornographie enfantine, développée par l’agence de communication These Days Y&R, a reçu la visite de plus de 12 000 visiteurs et pas moins de 5 000 personnes ont tenté de télécharger ce filtre révolutionnaire. Pendant son téléchargement, un message est apparu : «Même si nous le souhaitons, la technologie actuelle ne nous permet pas de développer le filtre stopchildporno car les images d’abus sexuels d’enfants ne peuvent être automatiquement reconnues comme de la pornographie enfantine et être supprimées.
La lutte contre la pornographie enfantine ne s’arrête heureusement pas ici… le filtre, c’est vous ! ». L’internaute a été ensuite invité a installer un bouton pour signaler au point de contact civil de Child Focus, www.stopchildporno.be toute image de pornographie enfantine circulant sur le Net. Via la page Facebook de Child Focus, près de 70 000 internautes ont vu la campagne et grâce aux médias, ce sont des centaines de milliers de citoyens supplémentaires qui ont été sensibilisés. Vous n’avez pas eu l’occasion de télécharger ce bouton signaleur ? Vous pouvez encore le faire via le Chrome Web Store de Google Chrome !
Notre combat avance ! Le 16 octobre 2014, Child Focus s’est engagée à faire en sorte que la lutte contre la diffusion en ligne d’images d’abus sexuels d’enfants se déroule de la même manière en Belgique que dans tous les autres pays d’Europe. Comme chacun le sait désormais, Child Focus veut analyser elle-même les signalements reçus via son point de contact civil stopchildporno.be afin d’assurer la suppression rapide des images visées sur Internet. Excellente nouvelle : le 27 octobre 2015, le ministre de la Justice, Koen Geens, a déposé un projet de loi autorisant Child Focus à traiter les signalements. Approuvé à l’unanimité par l’ensemble du Conseil des ministres, ce projet de loi a été présenté au Conseil d’Etat en novembre, qui se charge d'examiner sa validité sur le plan juridique. Le projet de loi devra ensuite être approuvé par le Parlement. Child Focus a bon espoir que tout cela puisse encore être fait en 2015. Il restera ensuite à convenir d’une procédure permettant d’organiser concrètement ces dispositions. Child Focus travaillera pour ce faire avec la Police Fédérale, qui est sa partenaire clé en la matière. En attendant, nous nous concentrons sur la préparation pratique de ce nouveau chapitre de notre histoire qui, nous l’espérons, s’ouvrira (enfin !) au début de l’année 2016 ! • YASMIN VAN DAMME
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SÉCURITÉ EN LIGNE 5
Photos d’enfants sur Facebook :
oui ou non ? MARYSE ROLLAND
Récemment, la police de Hagen en Allemagne a lancé une campagne demandant clairement aux parents d’ « arrêter de poster des photos de leurs enfants pour tout le monde sur Facebook. ». En cette période de fin d’année, vous serez nombreux à vouloir partager sur les réseaux sociaux les frimousses réjouies de vos bambins. Bonne ou mauvaise idée ? Personne ne s’exhibe en maillot de bain sur une place publique, c’est évident. Et pourtant certains parents oublient que Facebook est une plateforme publique. Ils publient ainsi des photos de vacances, comme celles de leur fille posant en bikini ou adoptant une attitude sexy. D’autres encore choisissent de montrer des photos de leur enfant en apprentissage de la propreté dont on aperçoit les parties génitales ou les petites fesses.
Oui, mais… Ces photos sont, à première vue, attendrissantes, mais elles engendrent deux risques. Le premier est d’occasionner une gêne chez l’enfant en âge de comprendre ou ultérieurement. Le second est qu’évidemment des personnes mal intentionnées sont à l’affût de ce genre d’images. En effet, comme le dit Olivier Bogaert, expert en cybercriminalité de la Police Fédérale : « ces photos ne sont pas légalement protégées à partir du moment où elles sont visibles par une communauté. Il suffit d’un clic droit pour sauver n’importe quelle photo sur Facebook. Même si vous paramétrez correctement vos données sur le réseau social (N.D.L.R. : voir encadré), vous ne savez jamais avec qui vous partagez réellement la photo. Une photo que vous limitez à 50 personnes peut circuler et être récupérée si certains de vos amis ont des profils mal paramétrés. »
Réflexion et circonspection Priver votre entourage de la joie de voir les facéties de votre progéniture grâce aux photos que vous postez d’eux sur les réseaux sociaux, serait bien dommage. Mais pour éviter le moindre problème, nous vous conseillons d’agir avec discernement en
ne mettant en ligne que les photos les plus « neutres » possible où la réputation de l’enfant est inattaquable. Et si ce dernier n’est plus en culotte courte, demandez-lui son accord, il apprendra ainsi, grâce à votre comportement, les bases du respect du droit à l’image et de la vie privée !
Mes photos que pour mes vrais amis !
Oui, vous pouvez décider de qui peut voir ce que vous postez sur votre page Facebook. Pour cela, il faut paramétrer correctement la confidentialité des données publiées.
Mode d’emploi : • Cliquez sur l’onglet fléché à l’extrême droite de la barre d’outils bleue. • Sélectionnez « Paramètres ». • Choisissez « Confidentialité » dans la colonne de gauche. • Dans « Qui peut voir mon contenu ? », cliquez sur « Amis ». Toutefois, soyez conscient qu’il suffit que vos amis sauvent et ensuite postent vos photos sur leur profil pour que vous perdiez tout contrôle. Contrairement à l’adage : les amis de vos amis ne sont peut-être pas les vôtres. Surtout si leur profil est visible par tout le monde !
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CELLULE PERSONNES DISPARUES - LIGNE D'URGENCE
La Cellule Personnes Disparues a 20 ans,
Child Focus collabore avec elle depuis 17 ans ! ADINDA VAN POUCKE
Il y a 20 ans, trois ans avant la création de Child Focus, la Cellule Personnes Disparues a vu le jour au sein de la Police Fédérale. Ce service spécialisé, dirigé par le commissaire Alain Remue, intervient en cas de disparitions inquiétantes d’enfants ou d’adultes. La Cellule soutient les corps de police locaux en mettant notamment à leur disposition, si nécessaire, des moyens lourds de recherche comme des hélicoptères, chiens pisteurs, plongeurs, etc. Le 4 septembre 2015, le jour où la Cellule a soufflé ses 20 bougies en présence de nombreux invités, bien
des souvenirs de notre collaboration sont remontés à la surface. En effet, lors de disparitions inquiétantes d’enfants, Child Focus travaille main dans la main avec la Cellule Personnes Disparues. La Cellule fait appel à nous pour soutenir les parents et éventuellement lancer une campagne d’affichage. Nous restons en contact étroit tout au long de l’enquête. Avec elle, nous avons recherché des centaines d’enfants portés disparus. Certaines disparitions ont été fortement médiatisées comme celles de Julie et Mélissa, Annick
Van Uytsel et Béatrice Berlaimont. Beaucoup d’autres sont restées méconnues du grand public mais ont fait l’objet d’une collaboration tout aussi intense. Si Child Focus et la Cellule Personnes Disparues s’estiment professionnellement et se font mutuellement confiance, c’est le fruit d’années d’échange d’expertise et de recherche de la méthode la plus efficace pour, ensemble, résoudre au plus vite les disparitions inquiétantes d’enfants.
Notre ligne d’urgence 116 000 en lice pour décrocher un label de qualité ! MIGUEL TORRES GARCIA
Missing Children Europe, la Fédération Européenne pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités, dont Child Focus est l’un des 33 membres, a lancé le projet européen « Accréditation 116 000 »…
• Evaluer les hotlines en fonction de critères définis. • Définir quelles sont les hotlines qui doivent améliorer leurs services.
Ce projet poursuit trois objectifs : • Mettre en place un système d’accréditation basé sur le monitoring et l’évaluation des hotlines (lignes d’urgence) qui utilisent le numéro européen 116 000.
L’accréditation est un test qui permet de mesurer la qualité des hotlines. En avril 2016, des experts externes vont mesurer le travail des hotlines à l’aide de standards prédéfinis : les collaborateurs au téléphone maîtrisent-ils l’anglais en plus de leur langue nationale ? La hotline a-t-elle une mission et une vision claires ? Le service est-il joignable 24/7 ? L’organisation offre-t-elle un accompagnement psychologique… Si la hotline respecte ces standards, elle sera évaluée positivement et recevra alors une
certification qui sera un gage de qualité. Cette certification offrira une garantie aux demandeurs d’aide mais assurera également aux partenaires de cette hotline que cette dernière est performante. Elle permettra aussi à l’Union européenne de savoir quelles sont les hotlines susceptibles d’être financées par ses projets. Ce projet mettra également en lumière quels sont les domaines dans lesquels les hotlines peuvent encore s’améliorer et apporter ainsi aux citoyens une aide encore plus efficace. Etant donné l’ancienneté de Child Focus, il est évident que nous apporterons notre expertise aux hotlines sœurs afin qu’un maximum d’entre elles puissent décrocher ce label de qualité.
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À NOTRE SERVICE
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Anne-Marie et Patrick Demoucelle
transmettent l’attitude positive !
PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE LEYN
Ces deux orateurs hors pair ont décidé de mettre leur talent au service du personnel de Child Focus. Pensée positive, plein potentiel, développement personnel sont les principales notions transmises lors de nos différentes rencontres avec ce couple étonnant. Pouvez-vous m’expliquer succinctement comment vous en êtes arrivés, vous, Anne-Marie et votre mari Patrick Demoucelle, à donner des formations en entreprise mais également à des particuliers, axées sur le plein potentiel des gens et des équipes?
pourquoi ? Anne-Marie : je dirais que c’est un concours de circonstances. D’abord, la rencontre avec votre directrice générale, Heidi De Pauw, mais aussi cette volonté de contribuer à cette cause extraordinaire, défendue par Child Focus. En tant que parents, nous en mesurons pleinement son importance.
Patrick : je rajouterais : « Il faut être deux pour Anne-Marie : c’est d’un côté, la maladie de danser le tango ». Je ne suis Parkinson dont pas certain que nous ayons est atteint Patrick Demoucelle. : choisi Child Focus, c’est Patrick depuis presque 11 ans « Avoir confiance en l’avenir et aussi Child Focus qui nous a choisis. L’envie de travailler et de l’autre, travailler à le rendre plus beau ». ensemble était réciproque. la passion que Collaborer avec une telle nous avons organisation est doublement tous les deux gratifiant pour nous. pour l’humain. Faire en sorte de tirer le meilleur des gens mais également des équipes, était une Travailler pour des gens « normaux » au travail démarche déjà présente dans notre précédente « normal » avec une vie « normale » est une bonne carrière. chose, mais apporter ses compétences à des gens qui œuvrent pour une bonne cause, c’est servir de Un jour, nous avons eu une prise de conscience et relais. A l’image du deuxième coureur d’un quatre nous nous sommes dit que la maladie de Patrick fois 100 m, on passe « le témoin » à quelqu’un qui pouvait très certainement apporter quelque chose le transmet et franchit la ligne d’arrivée. de positif, tant à nous qu’aux autres. Quelle que soit la situation, il y a toujours moyen de rebondir et d’aller de l’avant, de se laisser porter par ses Que souhaiteriez-vous à Child Focus ambitions. pour l’année à venir ? Patrick : ce que nous souhaitons au personnel de Patrick : la vie nous a obligés à prendre des Child Focus en particulier, c’est beaucoup de bondécisions difficiles, à ne pas fermer les yeux mais heur ! On pourrait même être un peu provoquant aussi à traverser cette épreuve en trouvant des en lui souhaitant d’être « Out of business ». réponses à nos questions. Comme notre passion Si on pouvait en effet rêver un instant et espérer est d’atteindre le plein potentiel, une fois parveque Child Focus n’ait plus de raison d’exister (dans nus, nous avons eu le souhait et le besoin de la le bon sens du terme) ! partager. Espérer que la cause ne soit plus aussi dramatique qu’elle ait été ces dernières années, que la Vous avez consacré plusieurs sespopulation puisse être plus aguerrie, avertie et sions « pro bono » à Child Focus,
sensible à ce genre de chose et qu’on puisse tous vivre en paix.
Avez-vous d'autres clients ? Nous préférons parler de « partenaires ». Et oui, nous avons effectivement d'autres partenaires, dont UNICEF Belgium et Make A Wish Luxembourg.
Plus d'info : www.demoucelle.com
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8 DE BEAUX GESTES AU PROFIT DE CHILD FOCUS Son courage est récompensé Le 17 octobre 2014, Child Focus a organisé une table ronde en présence, notamment, de sa Majesté la Reine et de décideurs politiques. L’objectif était de faire avancer la situation en Belgique en matière de suppression d’images d’abus sexuels d’enfants. Ce jour-là, L., victime de pornographie enfantine, a témoigné avec courage et dignité. Nous l’avons tenue informée des avancements de la situation (voir page 6). Voici l’e-mail
Touchant dessin d'enfant qu’elle nous a alors envoyé : “Je suis contente, je me suis sentie utile et j'ai espéré que cela fasse bouger un peu les choses. Mon objectif est donc atteint. Ma part de "travail” est réalisée et j'espère que le gouvernement continuera ce combat. Pour moi, c'est un pas en avant dans ma vie, je me suis sentie courageuse et je suis fière de ce que j'ai fait. Je veux avancer.”
Matisse, sept ans, le fils de notre porte-parole, Maryse Rolland a dessiné ce joli dessin :
Nos avis de disparition sur les routes « Parce que ma maman aime son travail et que tous les enfants aiment Child Focus . »
Bonne nouvelle. Un nouveau partenariat a vu le jour. L’entreprise de taxis anversoise, DTM Taxi, s’est proposée pour diffuser nos avis de recherche dans le cadre de campagnes de disparition ciblées. Quelques 90 taxis et 200 chauffeurs, amenés à circuler de jour comme de nuit ont rejoint les 26 partenaires déjà présents aux côtés de Child Focus. L’idéal serait que ce type de partenariat fasse tache d’huile auprès d’autres compagnies présentes dans les grandes villes du pays.
N.D.L.R. : « kus » en néerlandais signifie « bisou.»
De quoi réchauffer les cœurs
Beau cadeau de la part du Fifty-one de Wetteren C’est au cours de la soirée « homard » du Fifty-one de Wetteren que notre directrice générale, Heidi Depauw, a eu le plaisir de réceptionner un chèque de 2 500 euros. Une jolie somme atteinte grâce aux diverses activités organisées tout au long de l’année
par ce généreux club. Un don qui permettra à notre organisation, de faire aboutir de nouveaux projets de prévention à l’intention de notre public-cible principal : les enfants.
Quiz gagnant !
Éditeur responsable : H. De Pauw, Avenue Houba - de Strooper 292, 1020 Bruxelles
En octobre dernier, le groupe de volontaires de Turnhout se lançait dans l’organisation d’un quiz au profit de Child Focus. Le temps d’une soirée, une centaine de cerveaux en ébullition se sont
rassemblés pour la bonne cause. Grâce à leur dynamisme, leur enthousiasme et leur disponibilité, les volontaires de la région ont permis de récolter près de 2 819 euros.
Nous tenons également à épingler l’initiative prise l’été dernier par le fournisseur d’énergie Essent. Une Tombola ainsi qu’une action « selfies » ont été menées au profit de Child Focus. Par autoportrait photographique posté sur leur site par leurs clients, 0,50 cents étaient reversés à notre association. Près de 6 000 euros ont été récoltés. Merci pour cette générosité.
Child Focus bien représentée au salon de l’éducation A l'occasion du 22ème Salon de l'éducation, nos volontaires ambassadeurs dans les écoles ont pu sensibiliser le corps professoral aux missions de Child Focus mais également présenter nos outils pédagogiques notamment en matière de prévention pour un usage sûr et responsable d'Internet. Un grand merci à nos volontaires pour leur présence et leur enthousiasme. A l'année prochaine.
