Fiche 4.1 - Stress=Danger Le Stress est la

Quant à l'embouteillage dans lequel nous sommes bloqués pendant deux heures et qui risque de nous faire rater un rendez-vous très important, notre cerveau ...
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Fiche 4.1 - Stress=Danger Le Stress est la « maladie » la plus mortelle de toutes. Pour notre cerveau archaïque, tout stress, quel qu’il soit, est une affaire extrêmement sérieuse car il est obligatoirement synonyme de danger potentiellement mortel. Ainsi, une simple porte que claque brutalement dans notre dos est obligatoirement considérée par notre cerveau comme étant un prédateur qui surgit ou en tout cas, comme un très grand danger. Quant à l’embouteillage dans lequel nous sommes bloqués pendant deux heures et qui risque de nous faire rater un rendez-vous très important, notre cerveau pourra finir par croire qu’il s’agit d’une situation dont on a peu de chance de sortir vivant. C’est bien là le problème, quelle que soit la cause de notre stress, notre cerveau ramène toujours tout à la vie sauvage où survivre n’est pas une mince affaire. Bien que notre cerveau nous permette de concevoir et de construire des fusées pour aller sur la lune, il ne faut jamais oublier que ce même cerveau s’est structuré à une époque et dans un contexte où chaque instant est critique. En cas de stress (et donc de danger), lorsqu’une porte claque ou un ours nous attaque, si un embouteillage nous retarde ou une bande de lions affamés nous encercle, notre système végétatif (soit la partie le plus primitive de notre cerveau) met automatiquement et très rapidement en œuvre un ensemble de 1

mécanismes très performants pour nous aider à sauver notre peau, en un fraction de seconde pour certains. Les conséquences de stress

Ces merveilleuses réactions adaptatives peuvent aussi se transformer en problème de santé lorsque le stress dure trop longtemps. Lorsque l’ensemble des mécanismes de défense se mettra en place progressivement et durablement : c’est surtout dans cette situation que le stress peut être le plus préjudiciable. L’organisme restant trop longtemps dans ce fonctionnement optimal, il finit par s’épuiser, cela pouvant avoir de très graves conséquences, entre autres au niveau immunitaire. C’est ce qu’on appelle le syndrome d’épuisement. Car au delà de ces mécanismes d’adaptation immédiats que notre système nerveux végétatif peut mettre en œuvre dans l’urgence, c’est précisément quand le stress s’installe progressivement et durablement que notre cerveau peut opter pour d’autres solutions physiques, psychiques ou comportementales bien mieux adaptées pour nous venir en aide. Nous ne sommes pas égaux face au stress 2Tant qu’il s’agit d’une porte qui claque ou d’un danger qui surgit, nous fonctionnons à peu près tous de la même façon. Mais en dehors de ces cas extrêmes, notre façon d’appréhender l’adversité dépend aussi beaucoup de notre personnalité et de nos croyances. Ainsi, notre réactivité face à l’adversité est 2

d’abord très variable : certains sont capables de se noyer dans un verre d’eau, et d’autres sont, pour ainsi dire, des animaux à sang froid très rarement dépassés par les événements. De plus, nous n’avons pas la même appréhension des choses et ce qui peut être stressant pour une personne ne l’est pas nécessairement pour une autre. En face d’un serpent, par exemple, certains seront complètement terrifiés et se sauveront pour mettre le plus de distance possible entre eux et la bête, d’autres resteront longuement à distance respectable afin d’observer l’animal, et d’autres encore voudront absolument l’attraper et le toucher. Egalement, notre façon d’appréhender les choses dépend beaucoup de nos croyances. Enfin et surtout il y a, en fonction de chacun, beaucoup de façons différentes de vivre l’événement au plus profond de soi.

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