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Un caprice implique une certaine forme de manipulation : «si je fais ceci, jʼobtiendrai ... «manipulation» avant 4 ou 5 ans ! ... élaboration mentale. Nombre de ...
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La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°13

Comprendre les émotions intenses de lʼenfant

Les Fiches Outils du Parent Bienveillant

(crises, colères, caprices etc.) Ne pas confondre caprice et colère Un caprice implique une certaine forme de manipulation  : «si je fais ceci, jʼobtiendrai cela». Le cerveau dʼun enfant ne peut concevoir cette «manipulation» avant 4 ou 5 ans ! Une colère est une émotion qui se vit dans lʼinstant, car un stimulus (événement intérieur ou extérieur) est arrivé à son cerveau. Quand à 2 ou 3 ans, il voit un jouet qui lui plait dans les mains du copain, il éprouve de la frustration, et éventuellement de la colère... mais pas un caprice dont lʼobjectif serait dʼinciter sa mère à lui acheter le même.

Une émotion a toujours sa raison dʼêtre Une émotion désagréable indique quʼun besoin est insatisfait. Une émotion agréable prouve au contraire que mes besoins sont remplis !

Prévenir, plutôt que guérir " Observez à quel moment se font les crises : Est ce toujours le soir avant dʼaller se coucher (= fatigue ou peur) ? En sortant de la crèche (il se sent en sécurité avec vous et sʼautorise enfin à être lui-même) ? A midi avant de passer à table (faim) ? Cette indication est précieuse pour vous aider à réagir. " Demandez-vous si ses besoins «fondamentaux» sont respectés : si votre enfant a soif, faim, sommeil, sʼil a lʼimpression de ne pas être aimé, sʼil ne se sent pas en sécurité etc… une crise est possible… que vous résoudrez facilement en comblant ce besoin : donnez-lui à manger, boire, faites-le dormir, soignez-le ou dîteslui et montrez-lui que vous lʼaimez (en jouant avec lui par exemple) ! " Evitez de provoquer les crises en laissant trainer ce qui les déclenche : mieux vaut cacher le paquet de bonbons que de le mettre sur la table en évidence et lui dire non. Ce quʼil ne voit pas, ne lʼattire pas  ! " Mettez en place des rituels. Mieux vaut 2 rituels courts dont il pourra se rappeler, quʼun long. Par exemple, sʼ il pleure à chaque fois quʼil doit aller au lit : 1er rituel = «pipi, les dents, histoire»… Puis 2° rituel = «bisous, câlin, position dodo». " Evitez au maximum les endroits qui provoquent les crises. Le cerveau immature dʼun enfant de moins de 5 ans se met en «mode détresse» dans un supermarché où il y a tant de choses qui donnent envie  ! " Donnez des règles claires et non négociables AVANT la situation stressante  : «au supermarché tout à lʼheure, on nʼachète que ce qui est sur la liste. Rien dʼautre !» (la règle doit être valable pour vous aussi, si vous souhaitez rester crédible et cohérent auprès de votre enfant). " Quand il grandit, aidez-le à se préparer aux situations stressantes sans crise : «cʼest dur pour toi dʼaller à lʼécole…. On va sʼexercer ensemble… comment pourrais-tu faire pour que ça se passe bien ?». On peut se préparer ainsi à nʼimporte quelle situation, et donner à lʼenfant des outils précieux pour grandir  !

par www.Les-Supers-Parents.com

Le mot d’Isabelle Filliozat : les émotions et les sentiments Une émotion est une réaction physiologique de l’organisme. Nos émotions nous aident à nous adapter à notre environnement : ! La peur nous permet de faire face au danger, ! la colère de protéger notre espace, notre territoire, de restaurer la justice et de réparer notre intégrité quand elle a été blessée. ! La honte nous maintient dans une certaine conformité au groupe auquel nous appartenons, et nous évite de blesser autrui. ! La tristesse est l’émotion de l’acceptation de la perte. La joie nous indique notre direction de vie et favorise l’apprentissage. ! L’amour nous rapproche les uns des autres. Les émotions sont universelles. Tous les humains les ressentent dans les mêmes circonstances. Les sentiments, eux, sont individuels et fonction de notre histoire. Un sentiment nécessite une élaboration mentale. Nombre de nos réactions émotionnelles (et de celles de nos enfants) ne sont pas des émotions, mais des sentiments ou des réactions émotionnelles. Un enfant qui pleurniche par exemple parce que l’eau est trop chaude, puis trop froide, puis que la serviette ne couvre pas ses orteils… n’éprouve pas de la tristesse ! Il est dans une réaction parasite camouflant une autre émotion. Par exemple, de l’anxiété par rapport à l’école ! Eh oui, les réactions émotionnelles parasites n’ont souvent rien à voir avec le problème sous-jacent. C’est pour cela qu’elles sont incompréhensibles pour le parent et qu’il les classe un peu rapidement dans la catégorie « caprice ». Les caprices, c’est tout ce que l’adulte ne comprend pas.