La création de la commune

Dès 1806, les habitants du Pont d'en bas et ceux des domaines de la partie située sur la rive droite de la Bouzanne avaient demandé leur rattachement à.
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La création de la commune Dès 1806, les habitants du Pont d’en bas et ceux des domaines de la partie située sur la rive droite de la Bouzanne avaient demandé leur rattachement à Chasseneuil (Archives municipales de Chasseneuil). La pétition adressée au Conseil municipal de Chasseneuil était ainsi conçue : « Les habitants du hameau de la partie basse du Pont-Chrétien, ceux des domaines des Lutons, de la Reverderie et des Roches, aux membres du Conseil général de la commune de Chasseneuil : C’est depuis longtemps, Messieurs, que nous formons notre vœu de réunion à la commune de Chasseneuil, nos moyens comme vous ne pouvez l’ignorer sont fondés sur la raison et la justice. Tous situés en deçà de la rivière de la Bouzanne qui nous borne et nous limite à la suite de la papeterie du Cluzeau, éloignes de cinq kilomètres de la commune de Saint-Marcel près d’Argenton de laquelle nous dépendons ; souvent arrêtés par la rivière de la Bouzanne dont les débordements fréquents, surtout pendant l’hiver, en rendent parfois impraticables et peuvent être le résultat d’inconvénients fâcheux, soit par le retard des affaires d’intérêt, soit par les difficultés continuelles des actes civils et d’administration ordinaire, ne nous trouvant, au contraire, qu’à deux kilomètres du chef-lieu de Chasseneuil auquel nous étions anciennement arrondis et ne rencontrant aucun obstacle à notre passage, cette commune serait infiniment mieux à notre convenance, et les relations en seraient bien plus faciles, d’autant mieux que nous avons déjà des habitudes formées et que nous nous y rendons de préférence à Saint-Marcel, les jours de dimanche. “Nous espérons, Messieurs, que vous ne nous refuserez pas à apuier notre demande de votre avis, auprès de M. le Préfet qui est instamment prié de daigner nous être favorable”. “Nous déclarons ne savoir signés.” Le Conseil municipal de Chasseneuil prit une délibération favorable. M. Duris Dufresne, député, appuya la demande, mais elle ne fut pas accueillie. La querelle s’envenima à la fin du XIXe siècle, en particulier lorsque Camus, maire de SaintMarcel, entreprit une activité très fortement antireligieuse (destruction des croix, lâchage de troupeaux lors des processions). Thomas Baronnet, vigneron au Pont-Chrétien, élu conseiller municipal de SaintMarcel en 1900, fut deuxième adjoint, puis en 1908 premier adjoint ; Il formula ainsi les raisons de la scission : « Saint-Marcel abusait de la situation, et ça lui était facile. Il y avait en tout 16 conseillers municipaux : 11 pour la première section, c’est à dire l’agglomération de Saint-Marcel, 5 pour la deuxième, celle de Pont-Chrétien-Chabenet, les habitants de Saint-Marcel avaient donc toujours la majorité dans les affaires de la commune, et ils s’en servaient notamment pour réparer leurs chemins à nos dépens. Saint-Marcel puisait chez nous, avec les impôts des fours à chaux du château de Chabenet d’énormes revenus qui ne nous profitaient pas. Nous étions les parents pauvres : Saint-Marcel nous refusait même un cimetière et pour ensevelir nos morts nous étions obligés de faire quatre kilomètres ».

« En 1903, nous avons mené la lutte pour le cimetière qu’en accord avec Mlle la comtesse de Boisé nous voulions installer sur un terrain qu’elle offrait entre les 1 villages de Pont-Chrétien et de Chabenet . ‘Les conseillers de Saint-Marcel ont fait une opposition résolue et la Préfecture les a suivis. Les conseillers de Pont-Chrétien-Chabenet, après de multiples démarches, ont obtenu la victoire. Enfin, nous avons organisé une pétition qui a été signée par tous les habitants et en 1912 les Pouvoirs publics nous donnaient notre indépendance ».

Le Pont-Chrétien un jour de foire (Photo E.Hubert Archives de l’Indre)

Le 11 juillet 1912, le ministre de l’intérieur Théodore Steeg signait au nom du Président de la République Armand Fallières, l’acte de naissance de la commune de Pont-Chrétien Chabenet.

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Voir le chapitre « cimetière » ci-après.

Lettre adressée à la préfecture de l’Indre, informant de la promulgation de la loi qui énonce que la commune de St Marcel est divisée en deux : St Marcel et Pont-Chrétien-Chabenet (Archives de l’Indre).

Aux élections municipales de 1912, Thomas Baronnet fut élu maire et le demeura jusqu’en 1925. Puis Léon Lamort, minotier, fut maire de 1925 a 1944. Raoul Lasnier, cultivateur, le remplaça. Puis Léon Lamort fut réélu en 1953 jusqu’à sa mort en 1954, et Louis Gabriel (dit Fernand) Gaultier, capitaine de gendarmerie en retraite, son premier adjoint, fut élu maire. En 1960, Raymond Lamort, fils de Léon Lamort, lui succéda. La création d'un mot pour désigner les habitants de notre commune, son gentilé, comme on dit parfois, est relativement récente. La bibliothécaire municipale de Châteauroux écrit à M.Montès le15 janvier1957 : « Il me semble que, sans offenser les origines, vous pourriez choisir Pontcabanin ou Pontcabanois ». Le 6 juillet 1957, après délibération le conseil municipal, adoptait pour nom officiel des habitants de la commune celui de : « Pontcabanois » Compte rendu de la délibération du conseil municipal : « Des recherches faites par la municipalité, et notamment par M. Montes, auprès de Mlle Enjobras, bibliothécaire municipale de Châteauroux et de M. Duplay, spécialiste des noms des localités de la région, et de M. l’Archiviste en chef du département de l’Indre, il résulte que le terme de « Pontcabanois » conseillé par ces personnalités puisse être adopté. Après en avoir délibéré, le conseil municipal décide que le nom officiel des habitants de la commune sera désormais Pontcabanois »

Conseil municipal de 1965 : 1er rang de gauche à droite : René Montes, Raymond Dolidier, Georges Gautier, Raymond Lamort, Simone Gay, André Reuland, Gilbert Prot. e

2 rang debout : René Montraud, Jacques Laverdant, Marcel Puydupin, Georges Fauguet, Suzanne Poitrenaud, M.Moreau, Raymond Galoppin