Lait de vache - Fnab

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Lait de vache

Décembre 2015 Janvier 2016

Pour des filières laitières biologiques dynamiques ! Pour poursuivre une construction équilibrée des filières laitières biologiques et développer la bio, chaque nouvel éleveur laitier bio à venir est invité à y participer : en premier lieu en s’informant pour choisir en connaissance son/ses circuits de commercialisation et ses partenaires. Pour tous et particulièrement pour ceux dont le système est éloigné ou pose des interrogations spécifiques, la rencontre avec d’autres agriculteurs bio et avec les réseaux d’accompagnement technique sont des étapes facilitant un passage serein à l’agriculture biologique. Alors pas d’hésitation, favorisons les rencontres ! Des pôles de conversion pour accompagner les porteurs de projet bio Les pôles de conversion, c’est le rassemblement des acteurs qui sont susceptibles d’intervenir dans l’accompagnement des agriculteurs qui veulent convertir leur exploitation en AB. Aujourd’hui, dans 11 régions, le réseau FNAB (GAB et GRAB) et ses partenaires (réseau des chambres, Coop de France, Cuma, autres) constituent un « guichet unique » de compétences pour répondre aux besoins des agriculteurs en conversion. S’il n’y a pas de pôle de conversion dan votre région, le réseau des GAB et des GRAB vous accompagne dans vos projets et vous oriente auprès de ses partenaires. Retrouvez les contacts des pôles de conversion (des informations sur les étapes clés d’un projet de conversion bio et les coordonnées des Gab et Grab sont également présents sur ce site).

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En 2015, de nombreux contacts ont déjà été pris et les conversions sont au rendez-vous. 2015 : une année contrastée : dynamisme des ventes de l’ensemble des produits laitiers bio, une collecte en progression, des prix bio qui baissent, légèrement au vu de ceux en conventionnel, mais sans raison si ce n’est leur connexion à ces derniers. C’est une année difficile pour les éleveurs français avec des prix en forte chute, l’entrée dans le système européen sans quota. Dans ce contexte plusieurs éleveurs s’interrogent sur leur système : intensifier et exporter ; passer à un système plus herbager ou à la bio, contrôler ses coûts et miser sur des marchés de proximité. Les filières biologiques ont en effet su organiser des filières de proximité géographique ou relationnelle dans lesquelles les éleveurs sont des acteurs importants autant que ceux de l’aval. Bien sûr, il faut rester vigilant et dans bien des cas, les relations sont à consolider et améliorer. Mais des outils sont là et aujourd’hui tout éleveur laitier souhaitant se convertir où qu’il se situe peut trouver un collecteur en capacité de collecter son lait en bio. Des OP ou regroupement d’éleveurs laitiers bio sont présents sur une bonne partie du territoire. Le point sur la production, les filières et marchés dans cette note de conjoncture ! Les éleveurs bio se sont organisés pour compter ! Lait Bio de France est un lieu d'échanges entre les groupements d'éleveurs laitiers bio pour partager une analyse précise de la production, des marchés et des filières laitières bio. Cette approche permet de construire des propositions de cadre adaptées à la bio destinées tant aux acteurs des filières qu’aux pouvoirs publics. LBF a pour ambition de fédérer largement les groupements d’éleveurs laitiers bio, qu’ils soient reconnus OP ou non. Elle regroupe actuellement cinq organisations de producteurs : Biolait (OP commerciale) ; Lait Bio du Maine (OP commerciale) ; l’association des producteurs de lait biologique de Seine-et-Loire (OP de mandat) ; l’association des producteurs de lait biologique du Grand Est (OP de mandat) ; l’ALPCLBO (cf. plus bas). Début 2015, c’était déjà plus 1000 fermes laitières bio, 220 millions de litres soit près de 40% de la collecte française de lait bio. Contacts : Président : Patrice LEFEUVRE (02 43 37 07 62) ; Vice-président : Jacques CHIRON (09 77 94 13 92) - Administrateurs FNAB (titulaire et suppléant) : Eric GUIHERY (09 61 56 81 46) et Basile GAUBERT

Distribution et fabrication En 2015 (chiffres de janvier à octobre ; sources IRI-Cniel), les ventes produits laitiers bio en grandes et moyennes surfaces continuent de progresser quelques soient les produits. Certains comme l’ultra frais la crème et le fromage affichent une hausse à deux chiffres comparativement à la même période de l’année précédent (respectivement + 12,2% ; + 10,3% ; + 10,5%). Ces produits avaient connu en 2014 des fabrications (source France AgriMer/ssp) en forte progression de 25,4% ; 48,5% et 22%. Les fabrications après de telle augmentation marquent un léger ralentissement ou une stabilité au cours des 10 premiers mois 2015 comparativement à la même période en 2014 soit -2,6% pour l’ultra frais ; - 2,5% pour la crème et +1,3% pour les fromages. Cette croissance des ventes de l’ensemble des produits laitiers bio, souligne le Cniel, est notoire dans un environnement où tous les segments conventionnels reculent sauf le beurre 2

(+0,3%) : -0,3% pour le fromage, -1,2% pour la crème, -2,8% pour les desserts lactés, -3,1% pour le lait et l’ultrafrais, -4% pour les yaourts et -4,4% pour les fromages frais. Le prix de vente au consommateur a subi une légère baisse de 1 à 2% en moyenne qui est compensée par les économies d'échelle réalisées chez les transformateurs et les distributeurs, et ne justifient en rien la baisse du prix bio à la production. Au final le chiffre d’affaire de ventes des produits laitiers bio par les grandes et moyennes surfaces est en augmentation régulière.

(Source IRI-Cniel traitement Cniel -12P = 12 périodes sur 16)

La répartition entre les différents circuits de distribution, des achats de lait et produits laitiers bio par les ménages reste stable, très proche de celle des années précédentes. Les marchés du lait et des produits laitiers bio représentent en 2014, au stade de détail, 655 millions d’euros. Ils ont augmenté respectivement de 6,2% et 9,4% par rapport à l’année 2013.

Ces marchés s’inscrivent dans la dynamique globale des marchés des produits bio :

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Côté fabrication, le lait liquide, représentant entre 24 et 37% de l’utilisation du lait bio collecté, croit de 12% sur les 10 premiers mois de 2015 par rapport à la même période en 2014. Le beurre progresse de 31,6% et les fromages de 1,3%.

Collecte en hausse mais qui peine encore à répondre à la demande Fin 2014, la collecte de lait bio s’élevait à 537,4 millions de litres et représentait 2,2% de la collecte laitière nationale. Fin octobre 2015, elle est de 550,7 millions de litres (cumul annuel mobile - enquête mensuelle laitière 2015). Sur les trois premiers trimestres 2015, 145 éleveurs laitiers (environ 56 millions de litres) ont entamé une conversion vers l’agriculture biologique. Les cessations sont a priori stables pour les deux années à venir. Ainsi, la collecte de lait bio devrait dépasser les 605 millions de litres fin-2017.

La dynamique de conversion est importante, la majorité des collecteurs impliqués dans l’agriculture biologique cherche à développer leur collecte bio, des marchés pour certains, éloignés, sont demandeurs de lait bio.

Ainsi la plupart des collecteurs ont mis en place des primes à la conversion pour accompagner les éleveurs souhaitant passer en bio : Biolait offre une prime conversion de 30 € /1000 l pour les producteurs où qu’ils soient situés sur le territoire. Eurial, Sodiaal, Ucanel et Unicoolait ont mise en place une prime de conversion d’un montant 30 €/1000 l et La prospérité laitière une prime de 50€ /1000 l, destinée à leurs adhérents souhaitant passer en bio. Danone propose aux producteurs de Normandie situé dans la zone de collecte de l'usine du Molay-Littry et les livrant, une prime à la conversion de 50 €. La Sill accorde une prime de 30 € pour les éleveurs de la région Bretagne qui livre la laiterie et voulant se convertir. Saint Père propose une prime de 30€ à ses livreurs sur la région des Pays de la Loire, dans un certain rayon autour de l'usine à SaintPère en Retz (Sud-Ouest de Nantes). Même démarche par l’entreprise Lactalis : sur les régions Bretagne, Pays de la Loire et Normandie, dans un rayon autour des usines de transformation du lait bio une prime de 30 € /1000 l peut être proposée aux éleveurs les livrant. La proposition de la prime de conversion et l'accord de collecte en bio sont établis au cas pas cas. Biolait propose aussi une « aide à la reprise d’une exploitation bio » depuis 2015 (voire précédente note de conjoncture pour les conditions).

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Baisse du prix du lait bio injustifiée Les prix présentés ci-dessous correspondent aux prix bio (qualité moyenne 38 g MG, 32 g MP) ou aux prix de base complétés par la prime bio, voire par une prime « exceptionnelle ». Les primes qualités ou toutes primes liées à la performance individuelle ne sont pas prises en compte. Ces prix sont fournis par les groupements régionaux du réseau FNAB et leur représentant à la commission lait de la FNAB et ne sont pas pondérés par les volumes, ils sont donc indicatifs. L’observatoire des prix permet une surveillance détaillée des prix du lait bio et contribue à la transparence du marché. Les prix de 21 laiteries (38 sites de collecte) ont été relevés, certaines laiteries dans différentes régions (du grand Est, du grand Ouest, en Nord Pas de Calais et en Rhône-Alpes). La moyenne glissante sur 12 mois de juillet 2014 à juin 2015 donne une moyenne du prix du lait bio payé aux producteurs de 437 € avec un prix moyen maximal de 464 € et minimal de 414 €.

Le prix du lait bio baisse sur le premier semestre 2015 comparativement au premier semestre 2014. Ce n’est pas le manque de débouché qui en est la cause, ni l’arrivé de lait bio de pays voisin (le lait bio y est souvent payé plus cher aux éleveurs) mais une connexion au prix du lait conventionnel encore présente dans bien des cas.

© APLB Grand Est

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Des prix du lait bio européens élevés Ce graphique compare les prix du lait bio payés aux producteurs en France et en Allemagne. Pour les prix français, ils sont issus de l’enquête France AgriMer (prix toutes primes mensuelles comprises (y compris les primes bio), toutes qualités confondues, ramené à un lait standard (38 g de MG et 32 g de MP) et pondéré par les volumes). Ils sont à regarder en terme de tendance mais pose question sur leur valeur absolue à bien des acteurs et la méthodologie est en cours d’analyse au sein de la C° bio du Cniel.

Le graphique ci-contre montre la réalité de la déconnexion du prix du lait bio de celui du conventionnel en Allemagne. La baisse du prix du lait conventionnel n’entraine pas de baisse du prix du lait bio.

Directrice de publication : Stéphanie Pageot (FNAB) Rédaction : Claire Touret (FNAB) 6