LAVAL

Topaze, Saint Colomban, Québec, J5K 0E9, survenu le. 13 janvier 2011, un inventaire des biens du défunt a été fait par JOHANNE DENEAULT, le 2 mars 2011, ...
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Cahier Mes Voisins

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Le jeudi 10 mars 2011

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ÉVÉNEMENT ?

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Le corps de Philippe Gagné aurait été retrouvé Cédérick CARON • [email protected]

Les proches de Philippe Gagné ont confirmé mardi après-midi que le corps retrouvé inerte sur un chantier de construction situé à l’angle du boulevard du Souvenir et de la rue Robert-Élie à Laval était bel et bien celui de l’homme recherché depuis dimanche. Cette confirmation a été faite sur le site Internet que la famille avait ouvert pour les aider dans les recherches pour retracer le jeune homme. La veille, le même site avait soutenu que les enquêteurs avaient pu déterminer que le téléphone cellulaire de l’homme se trouvait dans un rayon de 750 m de son domicile. Les policiers se montrent encore avares de commentaires sur l’identité de la victime, malgré les déclarations de la famille. Selon les informations qu’il a été possible d’obtenir, la victime retrouvée par des ouvriers d’un complexe de tours à condo vers 6 h 30 mardi matin avait dans ses poches le téléphone

cellulaire de M. Gagné, en plus de porter des vêtements qui correspondaient à la description faite aux policiers. Ce serait en se présentant sur le chantier que des employés de la construction auraient aperçu des jambes sortir d’un amoncèlement de neige situé au pied d’une grue d’une hauteur approximative de 15 étages. La thèse du suicide serait la principale cause observée par les enquêteurs du Service de police de Laval, mais ces derniers n’en tirent encore aucune conclusion. Rappel des faits Philippe Gagné avait passé la soirée du 5 mars chez lui en compagnie de sa conjointe lorsque cette dernière serait allée se coucher vers 23 h. C’est en se réveillant vers 5 h le lendemain matin qu’elle se serait rendu compte que son conjoint ne se trouvait plus à leur appartement de Laval. Après avoir fait quelques vérifications et constaté que le

véhicule du jeune homme n’avait pas bougé du stationnement, Christelle Lamarche aurait décidé de contacter la police. En début d’enquête, les policiers avaient peu d’indices qui auraient pu expliquer ce geste. Le jeune homme de 24 ans n’avait pas d’antécédents médicaux et semblait vivre une relation harmonieuse avec sa conjointe. En plus des recherches policières, Mme Lamarche s’est aussi tournée vers les médias sociaux pour mettre le plus de chances de son côté. Ayant accès au compte Facebook de son amoureux, elle a affiché plusieurs messages sur le babillard de ce dernier, afin de tenter de rejoindre ses 204 amis qui pourraient avoir de l’information concernant cette disparition que les policiers qualifient de mystérieuse.

VOUSAVEZ UNSCOOP? [email protected]

L’opposition diffusera la séance du conseil G.P. Le Mouvement lavallois a réservé une petite surprise aux élus lavallois en filmant la séance du conseil de lundi dernier pour fin de diffusion sur Internet, chose qui ne s’était jamais vu jusqu’à présent. Par le passé, le parti d’opposition en avait fait la requête à la Ville sans jamais pouvoir en obtenir l’autorisation. Après vérification auprès de leurs

représentants légaux, qui leur ont donné le feu vert, le Mouvement lavallois a décidé de braver l’administration Vaillancourt. À l’amorce de la période de questions, le maire Gilles Vaillancourt a souligné que l’administration avait analysé la demande du Mouvement lavallois quant à la diffusion des séances du conseil sur Internet, mais l’avait jugée non pertinente principa-

lement en raison des coûts que cela engendrait et du fait que, mis à part le Mouvement lavallois, aucun citoyen n’en avait formulé la demande au cours de la dernière année. Échange musclé La période de questions a donné lieu à un échange musclé entre le maire et Robert Bordeleau, chef du

Photo Collaboration spéciale

Philippe Gagné est porté disparu de son domicile depuis le 6 mars.

Parti au service du citoyen, ce dernier revenant sur les allégations de corruption dans l’affaire des députés Serge Ménard et Vincent Auclair. M. Bordeleau, qui a frôlé l’expulsion, a également fait une longue nomenclature de la liste des donateurs au parti Pro du maire Vaillancourt tout en prétendant que ceux-ci avaient obtenu des contrats grâce à leurs contributions.

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Écho de Laval, le jeudi 10 mars 2011

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«Nous voulons que nos jeunes soient des modèles d’intégration»

- Bassam Derbas

Gabriel ST-JEAN • [email protected]

De l’extérieur, l’Académie culturelle de Laval (ACL), une école privée fondée par une association musulmane, ressemble à n’importe quelle autre école primaire québécoise. De l’intérieur aussi. L’ACL a été fondée par des membres de l’Association islamique des projets charitables (AIPC) en 2003, dans un édifice désaffecté qui appartenait à la Commission scolaire de Laval. Aujourd’hui, 150 élèves d’âge préscolaire et primaire, surtout musulmans, fréquentent les classes de l’institution. «Nous offrons les mêmes matières que celles offertes dans les autres écoles primaires, explique Karine Gafsi, directrice de l’institution. Ce n’est pas différent d’ailleurs. Nous visons entre autres une qualité du français qui est excellente.» «Il s’agit d’une école comme les autres, ajoute Bassam Derbas, président du conseil d’administration de l’ACL. Notre programme est conforme aux normes du ministère de l’Éducation, de A à Z.» Dans l’académie du secteur Chomedey, les cours de langue arabe et l’enseignement religieux sont relégués au parascolaire. Il n’y a aucune obligation de suivre des cours sur l’Islam. Ici, plusieurs membres du personnel ne sont pas musulmans, et on enseigne le cours d’éthique et culture religieuse. «Nous prônons l’intégration des jeunes dans la société, souligne M. Derbas. Nous voulons que nos enfants fassent partie de cette société accueillante, et deviennent l’élite de demain. Nous voulons qu’ils soient des modèles d’intégration.» Méfiance France Rioux, conseillère pédagogique à l’ACL, est originaire de Trois-Pistoles, dans le Bas-SaintLaurent. L’enseignante a beaucoup hésité avant

Photo Gabriel St-Jean

Karine Gafsi, Bassam Derbas et France Rioux de l’Académie culturelle de Laval. d’offrir ses services à l’établissement, il y a quelques années, lorsqu’elle s’est établie dans la région de Montréal. «À cause de tout ce qui est publié dans les médias, j’avais une certaine méfiance envers la communauté musulmane, raconte la conseillère. Tout ce qui est dit, ça peut nous faire peur à nous, les ‘‘Québécois’’. Par contre, au ministère, on m’a encouragé à poser ma candidature.»

Aujourd’hui, France Rioux est très satisfaite de son choix. «J’ai fait le bon geste. Je sens un immense respect de la part de mes collègues. Je regrette d’avoir eu ces préjugés», ajoute-t-elle.

tables (AIPC). C’est un simple retour d’ascenseur envers la communauté qui nous a ouvert les bras.» «Nous voulons cependant être jugés par nos actions, et non par nos noms, nos couleurs et nos voiles, ajoute-t-il. Une femme voilée n’est pas nécessairement une intégriste. Ce n’est pas vrai. Il faut sortir de ça.»

«Notre organisation combat l’idéologie intégriste. Ce monde-là, ce n’est pas l’Islam», souligne l’ingénieur.

Une charte conforme En janvier, on apprenait dans le quotidien La Presse que la Commission consultative de l’enseignement privé avait rabroué l’Académie culturelle de

Les préjugés doivent être cassés G.S-J. «Oui, il y a des préjugés. C’est normal. Par contre, nous devons casser ces préjugés avec nos actions.» Bassam Derbas est arrivé au Québec en 1982. Ingénieur, il a fondé sa propre entreprise qui compte aujourd’hui une quarantaine d’employés. Ses enfants entreront bientôt à l’université. Selon lui, les musulmans doivent montrer à la collectivité qu’ils sont capables de s’intégrer. «Les membres de notre communauté qui viennent s’installer ici doivent contribuer à la richesse de la société, croit M. Derbas, directeur administratif de l’Association islamique des projets chari-

Intégrisme religieux M. Derbas explique que l’AIPC prône un islam basé sur la science, la justice et la modération. Pour lui, l’intégrisme religieux va carrément à l’encontre des vraies valeurs de l’Islam.

Laval quelques jours avant Noël. Selon la commission, l’ACL, dont la charte relève directement de l’Association islamique des projets charitables, doit «clarifier son activité économique». «Il reste des détails administratifs à régler, mais ce n’est rien de majeur, affirme Bassam Derbas. Nous avons communiqué avec le ministère et nous sommes prêts à acquiescer à toutes ses demandes. Nous voulons opérer notre école la tête haute.»

Bassam Derbas est persuadé que l’encadrement des immigrants à leur arrivée est la clé de leur avenir en sol québécois. «Une bonne intégration «Nous voulons être jugés par Accepter l’autre passe par le travail et l’apnos actions, et non par nos L’homme croit prentissage de la langue noms, nos couleurs et nos par ailleurs que française. Mes enfants sont voiles» - Bassam Derbas les Québécois de nés ici et ils arrivent à l’unisouche doivent égaversité. Entre eux, ils parlement faire preuve d’ouverture. «On ne peut lent français!» souligne le père de famille avec fierté. pas dire à un immigrant qui quitte ses racines, «L’exclusion, ce n’est pas une bonne chose, qui a tout laissé derrière lui, d’oublier sa cul- ajoute M. Derbas. Ça mène à l’isolement, ture», note-t-il. au chômage.»

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«Il est important de respecter et de s’adapter à son nouveau milieu»

- Meriem Zenaini

Cédérick CARON • [email protected]

Quand Mme Zenaini raconte son enfance et son adolescence au Québec, il y a cette impression de conflit entre l’Islam, qu’elle et sa famille pratiquent, et les mœurs occidentaux. Bien qu’elle n’utilise pas ces mots, elle laisse entendre qu’en quête de son identité comme tous les adolescents, il y a une certaine rébellion contre l’autorité parentale.

Musulman ou islamique? G.St-J. Il existe une grande confusion quant aux différents termes reliés à la religion musulmane. Voici un petit dictionnaire pour aider le lecteur à s’y retrouver. Islam (nom) : Religion prêchée par Mahomet et fondée sur le Coran. Musulman (nom) : Personne qui professe la religion musulmane. Musulman (adj.) : Qui est propre à l’islam. Islamique (adj.) : Qui appartient, relatif à l’islam. Islamisme (nom) : 1. Religion musulmane et 2. Mouvement religieux préconisant l’islamisation complète de la vie politique et sociale. Islamiste (adj.) : Relatif à l’islamisme. Ainsi, «musulman» et «islamique» son synonymes. Aussi, le mot «islamisme» n’est pas nécessairement synonyme de radicalisme religieux. Source : Le Multidictionnaire de la langue française et Le Petit Robert

«J’ai grandi avec des Canadiens français et, à l’adolescence, je me suis sentie différente. Je ne pouvais pas boire de l’alcool ni dormir à l’extérieur de la maison en raison de ma religion, explique-t-elle. Quand tu vis avec une communauté, tu veux y ressembler. J’ai demandé à mes parents pourquoi ils avaient choisi de s’établir au Québec s’ils ne voulaient pas qu’on vive comme les Québécois, soutient Mme Zenaini. Je crois en mon Dieu, mais je pense qu’il faut finir par s’intégrer.» Respecter le Coran La jeune femme qui travaille comme représentante pour une compagnie aérienne avoue ne pas respecter à la lettre les cinq dogmes de l’Islam enseignés par le Coran. «Il y a des principes plus faciles que d’autres à respecter dans un mode de vie plus occidental, fait-elle remarquer. Je crois en un Dieu unique et je donne au plus démunis.» Pour ce qui est des cinq prières par jour, de la pratique du ramadan et du pèlerinage à La Mecque, ce serait des éléments plus difficiles à respecter selon la jeune femme. «C’est certain que parfois mes parents me font la morale. Quand il m’arrive une malchance, ils vont souvent me dire que c’est parce que je ne respecte pas le Coran», poursuit-elle. Intégration dans le respect Soutenant qu’elle ne se sent pas en minorité, mais indiquant qu’elle perçoit parfois des préjugés, Mme Zenaini croit que les différentes communautés culturelles et religieuses sont mal placées pour parler de racisme au Canada, elle qui perçoit un large respect de la part des Canadiens. «Il faut que les gens s’habituent à voir des différences entre chacun, mais l’important c’est que l’on respecte ces différences pour faciliter l’intégration», conclut Mme Zenaini.

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