Les chats, les chiens et nous

Le programme « Les chats, les chiens et nous » vise à informer les élèves sur les caractéristiques des chats et des chiens, les relations uniques qu'ils établissent avec les hommes dans les communautés du monde entier, et sur la grande responsabilité que nous autres, êtres humains, nous endossons en nous occupant ...
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Lecteurs avancés – 11 à 14 ans

Action pour les animaux

Les chats, les chiens et nous

Objectifs d’apprentissage Les leçons de ce guide abordent différentes matières : compréhension écrite, sciences, instruction civique, expression orale. Parmi les objectifs pédagogiques, les élèves apprendront des notions de sciences de la vie, appliqueront des stratégies de lecture et de compréhension, participeront à des jeux de rôle, des discussions en public et d’autres activités qui encouragent la compréhension et la présentation de différents points de vue et perspectives sur un problème donné.

Ressources Guide pédagogique 1 Leçon nº 1 : Visionnage du film 2 Leçon nº 2 : Lecture du livret de l’élève 3 Leçon nº 3 : L’adaptation des animaux 4 Leçon nº 4 : Communication et empathie 5 Leçon nº 5 : Enquêteur pour les animaux 6 Leçon nº 6 : Trop de chiens ? Fiches d’exercices 1 Fiche nº 1 : Visionnage 2 Fiche nº 2 : Lecture du guide 3 Fiche nº 3 : L’adaptation des chats 4 Fiche nº 4 : Enquêteur pour les animaux 5 Fiche nº 5 : Enquêteur pour les animaux 6 Article de journal : Chiens errants : un plan à l’étude Livret de l’élève 1 Les chats, les chiens et nous 2 Les chats et les chiens dans nos communautés 3–5 Incroyable chat 6–7 Bon chien 8 Qu’est-ce que tu dis ? 9–13 S’occuper des chiens et des chats 14 Glossaire

DVD d’accompagnement Le film dure environ 20 minutes et convient aux jeunes de tous âges. Le DVD inclut également tous les documents du programme ainsi que des ressources complémentaires au format pdf.

En ligne

Comment utiliser ce programme Le programme « Les chats, les chiens et nous » vise à informer les élèves sur les caractéristiques des chats et des chiens, les relations uniques qu’ils établissent avec les hommes dans les communautés du monde entier, et sur la grande responsabilité que nous autres, êtres humains, nous endossons en nous occupant d’eux. Les leçons consolident et approfondissent les notions présentées dans le film et le livret de l’élève. Elles contiennent des suggestions permettant de les adapter aux élèves plus jeunes ou en difficulté, ou d’aller plus loin avec les élèves plus âgés ou plus avancés. En fonction des leçons et activités que vous choisissez, vous pouvez extraire une ou deux leçons indépendamment, ou traiter l’ensemble du programme pendant une ou deux semaines. Voici une approche possible : 1. Présenter le thème et développer les connaissances - Film, leçons nº  1 et 2, fiches nº  1 et 2 A. Visionnage du film: Regardez le film avec votre classe pour établir le contexte et évaluer les connaissances antérieures des élèves sur les chats et les chiens. Les élèves peuvent utiliser la fiche nº 1 pour se familiariser avec le vocabulaire clé pendant qu’ils regardent le film. Après le visionnage, les élèves peuvent échanger leurs idées en petits groupes. B. Lecture des textes: Utilisez les suggestions de la leçon nº 2 pour préparer les élèves à lire les textes du livret. Pendant la lecture, les élèves peuvent aussi utiliser la fiche nº 2 pour noter le vocabulaire essentiel, des questions et des informations intéressantes. 2. Réaliser des activités associées aux leçons  - Leçons nº  3 à 6, fiches nº  3 à 5 et article de journal fictif Utilisez les leçons pour détailler et approfondir les notions abordées dans le livret de l’élève. La leçon nº 3 porte sur la notion scientifique d’adaptation et montre comment les chats se sont adaptés à leur environnement au fil du temps. La leçon nº 4 propose des activités pour aborder le sujet de la communication des chiens et des chats, et susciter l’empathie envers ces animaux. La leçon nº 5 aide les élèves à classer et comparer les besoins des chiens, des chats et des humains, et propose une activité d’observation d’un chien et de détection des signes de négligence. La leçon nº 6 propose un article de journal fictif et donne la possibilité aux élèves de débattre des projets d’une ville relatifs à sa population de chiens errants. 3. Consolider les apprentissages et passer à l’action - Leçons du guide pédagogique ; jaquette du DVD « Passez à l’action » Utilisez les suggestions proposées dans les leçons pour des projets supplémentaires destinés à consolider l’apprentissage. La jaquette du DVD « Passez à l’action » propose des actions individuelles ou collectives de sensibilisation aux problèmes liés aux chiens et aux chats. Faites participer les parents grâce au Pacte pour les chiens et les chats. Pour plus d’informations, consultez le site www.ifaw.org/actionanimaux_fr. 4. La parole est à vous Faites-nous part de vos impressions pour que nous puissions continuer à améliorer notre programme et nos ressources pédagogiques. Rendez-vous sur www.ifaw.org/apprenez-fr

• Activités ludiques sur les animaux, fiches d’informations, photos, etc. : http://www.ifaw.org/apprenez_fr

Activité pour établir les règles de base Action pour les animaux Tous les deux ans, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) lance un nouveau programme pédagogique thématique centré sur les animaux et l’environnement. Des outils pédagogiques sont adaptés en huit langues – plus le braille – et distribués gratuitement dans 18 pays, pour toucher quelque 5 000 000 de jeunes dans le monde. Toutes les ressources liées à ce programme et à d’autres sont disponibles en ligne sur www.ifaw.org/apprenez-fr. Pour plus d’informations sur IFAW et le programme éducatif Action pour les animaux, écrivez à [email protected] ou appelez le 03.26.48.05.48.

Exemplaires supplémentaires et ressources disponibles en ligne sur ifaw.org/education_fr

Avant d’engager des discussions qui peuvent être très animées avec des points de vue et des sentiments très forts, les enseignants et les élèves apprécieront souvent d’établir des règles de base dans la classe pour encourager l’écoute positive, le respect mutuel et la tolérance envers les opinions différentes. Demandez aux élèves de se grouper par deux et de répondre à la question suivante : «Comment les gens peuvent-ils se comporter envers moi pour que je me sente en confiance et à l’aise pour discuter avec eux à propos de sujets qui me tiennent vraiment à coeur ? » Demandez aux élèves de se regrouper par six et de partager leurs idées. Faites leur rédiger une liste des comportements sur lesquels les six participants sont d’accord. Par exemple : 1. Ils m’écoutent. 2. Ils ne rient pas. 3. Ils ne répètent pas ce que je dis à d’autres en criant. Regroupez l’ensemble de la classe et demandez à chaque groupe de présenter sa liste, un comportement à la fois. Demandez à tous les élèves s’ils comprennent chaque élément et s’ils sont d’accord. N’écrivez que les comportements compris et acceptés par tous les élèves. Guidez les élèves pour qu’ils identifient des comportements clairement observables plutôt que des concepts généraux. Affichez la liste, pour encourager chacun à être responsable de ses actions au sein du groupe. ses actions au sein du groupe.

IFAW 2013 • Toutes les photos © IFAW sauf l’empreinte de patte utilisée dans les en-têtes (Shutterstock/resnak) ; dans le livret de l’élève page 3 (chaton en haut, Shutterstock/Sinelyov ; chat dans le diagramme, Shutterstock/Eric Isselee ; encadré griffes, Shutterstock/ kuban_girl ; encadré langue, Shutterstock/Pallando), page 4 (chat dans l’herbe, Shutterstock/Eillen), page 5 (chat en bas, Shutterstock/La Vieja Sirena), page 6 (chiens dans le diagramme, Shutterstock/Erik Lam), et page 8 (photos de chiens, dans le sens des aiguilles d’une montre à partir du haut : Shutterstock/Will Hughes, Shutterstock/Art_man, Shutterstock/Susan Schmitz, Shutterstock/mikeledray, iStockphoto/Waltraud Ingerl) ; et dans le Guide pédagogique page 3 (iStockphoto/Waltraud Ingerl) et page 4 (Shutterstock/Erik Lam).

Leçon nº 1 : Visionnage du film

Durée : 60 minutes

Aperçu Les élèves découvrent le contexte qui les préparera à la lecture du livret « Les chats, les chiens et nous ». Ils prennent conscience de la complexité des points de vue sur les chats et les chiens, et identifient les variations dans la coexistence des chats et des chiens avec les humains selon les cultures et les époques. Objectifs d’apprentissage Les élèves montrent qu’ils comprennent les différents points de vue, analysent les rapports qui existent entre les chats ou les chiens et les humains, identifient les caractéristiques physiques des chats et des chiens, comprennent les conséquences de l’absence de chats et de chiens dans les communautés et la société.

Préparation : À votre avis ? Cette activité aide les élèves à comprendre que les gens ont des avis différents sur les relations qui existent entre les humains et les chats ou les chiens. 1. Cette activité pouvant entraîner des discussions très animées, revoyez l’activité pour établir les règles de base proposées en première page avant de commencer. 2. Accrochez les panneaux suivants en les répartissant à chaque coin de la salle : Complètement d’accord, D’accord, Pas du tout d’accord, Pas d’accord. 3. Lisez la première opinion (ci-dessous). Demandez aux élèves de se déplacer vers le coin de la salle où se trouve le panneau qui correspond le mieux à leur avis sur cette opinion. 4. Demandez aux élèves regroupés dans chaque coin d’échanger entre eux leur avis. Expliquez aux élèves qu’ils ont le droit de changer d’avis et de se déplacer vers un autre coin de la salle au fur et à mesure des discussions. 5. Notez le nombre d’élèves présents dans chaque coin. Passez à l’opinion suivante. 6. Une fois que les élèves auront réagi à chaque opinion, rassemblez-les et demandez-leur ce qu’ils ont appris les uns des autres. Qu’est-ce qui les a surpris ? Opinions • Les chiens et les chats aident les gens et les communautés. • Les chiens et les chats n’ont pas toujours besoin que des gens s’occupent d’eux. • Un chien qui mord est peut-être effrayé. • Les chiens ne devraient jamais avoir le droit de se promener en liberté.

Avant / pendant le visionnage du film 1. Expliquez aux élèves qu’ils vont voir un film sur les chiens et les chats, et sur leurs relations avec les humains. Donnez à chaque élève une copie de la fiche nº 1. Expliquez-leur que la fiche les aidera à se concentrer sur les informations importantes du film.

Adaptation de l’activité (pour les élèves plus jeunes / en difficulté)

• Affichez le tableau de la fiche nº 1 et remplissez-le ensemble tout en visionnant le film une seconde fois. Arrêtez-vous aux passages importants du film pour discuter des questions de la fiche. Notez toutes les questions que les élèves peuvent avoir.

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2. Lisez les questions de la fiche avec les élèves et demandez-leur quelles réponses ils imaginent trouver. Demandez aux élèves de garder ces questions en mémoire pendant qu’ils regardent le film et indiquezleur qu’ils peuvent écrire leurs propres questions au fur et à mesure sur la seconde partie de la fiche. 3. Passez le film en le mettant en pause à tout moment si vous souhaitez souligner des informations ou demander leur avis aux élèves.

Après la séance 1. Discutez des questions de la fiche. Si les élèves ne sont pas tous d’accord, revoyez des passages du film et demandez aux élèves de vérifier leurs réponses. 2. Demandez aux élèves de lire à haute voix les questions qu’ils ont inscrites sur leur fiche pendant le film. Discutez de leurs questions avec l’ensemble du groupe et rappelez aux élèves qu’ils pourront chercher des réponses en lisant le livret (leçon nº 2). 3. Reprenez les opinions émises lors de l’activité de préparation. Comptez le nombre d’élèves qui sont maintenant d’accord ou pas d’accord avec chaque opinion et notez les résultats. Discutez avec les élèves pour savoir s’ils ont changé d’avis et pourquoi. 4. Invitez les élèves à créer une publicité pour le film. Encouragezles à déterminer quel sujet ils considèrent le plus important ou le plus intéressant pour le faire figurer dans la publicité (ils peuvent reprendre les questions de la fiche pour s’aider). Expliquez aux élèves qu’ils doivent rendre leur publicité attrayante en y incluant des éléments tels que des images, une notation, ou bien des

citations de « critiques » ou des stars du film : les chiens et les chats.

Extension de l’activité (pour les élèves plus âgés / plus avancés)

• Encouragez les élèves à travailler en petits groupes pour faire des recherches sur une question qu’ils se posent après avoir vu le film. Ils peuvent chercher des informations à la bibliothèque ou sur Internet. Demandez à chaque groupe de présenter ses découvertes à la classe. • Demandez aux élèves de revoir le film après avoir lu le livret. Encouragez les élèves à comparer la manière dont les informations sont présentées sur chaque support. Organisez une activité au cours de laquelle les élèves vont d’abord réfléchir seuls, puis à deux sur la manière dont les éléments du film tels que la musique, les images et les entretiens ont modifié leur compréhension ou leurs émotions, avant de partager leur avis avec le reste de la classe.

Les chats, les chiens et nous : guide pédagogique

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Leçon nº 2 : Lecture du livret de l’élève

Deux séances de 45 minutes

Aperçu Les élèves comprennent la relation particulière qui existe entre les êtres humains et les chats ou les chiens, utilisent le vocabulaire adapté, et utilisent leurs compétences de lecture pour poser des questions et sont capables de repérer les questions soulevées par un texte ainsi que les éléments de réponse. Objectifs d’apprentissage Les élèves définissent le vocabulaire essentiel relatif aux chiens et aux chats, posent des questions, discutent et échangent des informations sur les chiens et les chats, décrivent les rapports qui existent entre les chiens ou les chats et les humains.

Avant / pendant la lecture

1. D emandez aux élèves de jeter un premier coup d’œil au livret « Les chats, les chiens et nous » en observant les titres, les photos et les légendes. Demandez-leur de discuter des questions suivantes en petits groupes. Ensuite, discutez-en avec l’ensemble de la classe. • Qu’est-ce que le mot “ domestication ” signifie pour vous  ? En quoi ce mot est-il lié aux chats et aux chiens  ? • Que pensez-vous des termes “errant”, “en liberté”, “propriété”, “marron” ou “sauvage” lorsqu’on parle de chats et de chiens  ? • À votre avis, quelles sont les responsabilités des êtres humains envers les chats et les chiens ? 2. Lisez à haute voix chaque mot du glossaire et sa définition. Demandez aux élèves de définir quels mots ils pensent bien connaître et ceux qui nécessitent des explications supplémentaires. 3. Distribuez aux élèves la fiche nº 2 et demandez-leur d’y écrire les mots sur lesquels ils voudraient en savoir plus. Précisez que les élèves peuvent aller chercher dans le glossaire les mots du texte inscrits en caractères gras. Ils doivent aussi noter tous les autres mots qu’ils rencontrent dans leur lecture et dont ils voudraient discuter avec le reste du groupe. 4. Demandez-leur de lire le texte et d’utiliser les sections « Questions sur ma lecture » et « Informations intéressantes » pour noter leurs questions et leurs commentaires au fur et à mesure qu’ils lisent.

Après la lecture Discutez du texte avec les élèves. Vous pouvez les répartir en petits groupes pour vous assurer que les lecteurs qui ont besoin d’aide participent. 1. Demandez aux élèves de partager les questions qu’ils se sont posées pendant la lecture et d’en discuter en groupe. Encouragez-les à retrouver les endroits du texte qui répondent à ces questions. Dressez une liste des questions qui peuvent nécessiter plus de recherches de la part des élèves. 2. Discutez des mots de vocabulaire que les élèves ont inscrits sur leur fiche. Demandez aux élèves de retrouver ces mots dans le texte, de lire à haute voix les phrases dont ils sont tirés, puis discutez de leur signification. 3. Discutez du texte section par section, en laissant les élèves décider des points les plus importants de chaque section. Demandez aux élèves de relire le texte pour y chercher les réponses aux questions ci-dessous. Encouragez-les à se reporter au texte pour étayer leurs idées. Notez leurs réponses dans un tableau. • (p.  1) Pourquoi les chats et les chiens sont-ils qualifiés d’animaux domestiques ? Qu’est-ce que cela signifie pour les êtres humains ? Qu’est-ce que cela signifie pour les animaux ? • (p. 2) Quelles sont les différentes manières de vivre des chiens et des chats selon les cultures ? Pourquoi pensez-vous qu’il est important de comprendre ces différentes manières de vivre ? • (p. 3–5) Quels sont les points les plus importants à retenir au sujet des chats ?

Lecture du texte : certains élèves peuvent avoir des difficultés à

2

• (p. 6–7) Quels sont les points les plus importants à retenir au sujet des chiens ?

lire le texte sans aide. Vous pouvez leur lire le texte à haute voix ou bien associer les élèves par deux. Vous pouvez également étaler la lecture du livret sur deux journées.

• (p. 8) Qu’avez-vous appris sur les chiens dans cette page ? Pourquoi est-ce important ?

Adaptation de l’activité

Extension de l’activité

• (p. 9–13) Quels sont les points les plus importants de chaque section ?

(pour les élèves plus jeunes / en difficulté)

(pour les élèves plus âgés / plus avancés)

• Demandez aux élèves de comparer les animaux domestiques et les animaux sauvages. Quelles sont leurs similitudes  ? Quelles sont leurs différences  ? Comment leurs besoins sontils satisfaits  ? Demandez à chaque élève d’inscrire le nom d’un animal sur une carte et de le dessiner. Avec les élèves, triez les cartes en deux groupes : les animaux domestiques et les animaux sauvages (notez que certains animaux domestiques peuvent retourner à l’état sauvage : on les appelle animaux marrons, chats harets). Demandez aux élèves d’expliquer leur raisonnement.

• Demandez aux élèves de comparer les relations qui existent entre les humains et les chats ou les chiens à celles que nous avons avec d’autres animaux, aussi bien domestiques que sauvages.

Les chats, les chiens et nous : guide pédagogique

• Invitez les élèves à faire des recherches sur les chats et/ou les chiens dans un pays ou une région du monde. Encouragez-les à s’informer sur l’histoire des chats et/ou des chiens dans cette région, sur la manière dont ils sont considérés dans cette culture et sur leur vie avec les humains. Faites-leur créer une affiche pour présenter leurs découvertes.

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Leçon n°3 : L’adaptation des animaux

Durée : 45 minutes

Aperçu

Les élèves comprennent la notion scientifique qui explique comment les animaux se sont adaptés à leur environnement au fil du temps. Ils sont capables de déterminer comment leurs caractéristiques peuvent évoluer pour s’adapter à un environnement particulier.

Objectifs d’apprentissage Les élèves définissent et identifient les caractéristiques d’adaptation des animaux, identifient les traits physiques des chats et décrivent les fonctions adaptatives qu’ils remplissent, posent des questions spontanées sur les chats.

Présentation de l’adaptation 1. R elisez la page  3 du livret avec les élèves. Expliquez le terme adaptation. Expliquez aux élèves qu’une adaptation est une caractéristique physique ou comportementale qui aide un animal à survivre dans son environnement particulier. Par exemple : “Les animaux présentent différentes adaptations qui les aident à se déplacer, à se nourrir ou à s’abreuver, à se réchauffer ou à se rafraîchir, à s’occuper de leurs petits ou à se protéger des prédateurs dans l’environnement dans lequel ils vivent. Par exemple, le pelage rayé d’un tigre est une adaptation qui lui permet de se camoufler dans les hautes herbes pour se rapprocher discrètement de ses proies.” 2. I nvitez les élèves à penser à un animal et à trouver l’une de ses adaptations. Ils discuteront de leurs idées par groupes de deux avant de présenter leur travail à la classe. Notez les réponses des élèves dans un tableau.

Discussion sur l’adaptation des animaux 1. Expliquez aux élèves que les animaux ont mis des centaines, voire des milliers de générations pour s’adapter à leur environnement. Expliquez-leur que les chats domestiques descendent de chats sauvages qui survivaient en chassant. Par exemple : “Imaginez qu’il y a des milliers d’années, certains chats avaient des coussinets sous les pattes qui leur permettaient de marcher en silence, et d’autres non. Lesquels d’après vous étaient les meilleurs chasseurs  ? ” Discutez avec les élèves en soulignant que les chats aux pattes silencieuses avaient plus de chances d’attraper de quoi se nourrir et survivre, tandis que les autres chats risquaient plutôt de mourir de faim. Demandez-leur : “Si les chats qui survivent ont des petits, ceuxci ont-ils plus ou moins de chances d’avoir des pattes silencieuses (et

Adaptation de l’activité (pour les élèves plus jeunes / en difficulté)

Jeu de rôles  : faites la démonstration du processus d’adaptation en demandant aux élèves de jouer le rôle d’une souris poursuivie par deux groupes de chats, l’un aux pattes silencieuses et l’autre aux pattes bruyantes. Bandez les yeux de la «  souris  ». Dites à la souris de dire « stop » lorsqu’elle entend un chat. Demandez à un « chat » aux pattes bruyantes de s’approcher de la « souris ». Dès que la « souris » entend ce « chat » et dit « stop », le « chat » s’immobilise. Répétez l’opération avec un « chat » aux pattes silencieuses. Comparez la distance à laquelle les deux « chats » se trouvent de la « souris » puis recommencez avec d’autres groupes. Discutez avec les élèves en leur demandant quel groupe de chats aurait le plus de chances de se nourrir, de survivre et de se reproduire : les chats aux pattes silencieuses ou les chats aux pattes bruyantes ?

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donc d’être de meilleurs chasseurs), comme leurs parents ? ” 2. Faites comprendre aux élèves qu’après de nombreuses générations, la plupart des chats auront des pattes dont les caractéristiques physiques en font de bons chasseurs (coussinets doux et silencieux). Concluez que les chats se sont adaptés à leur environnement. N.B.: Les élèves peuvent s’imaginer à tort que les chats ont « acquis » des pattes plus silencieuses au cours de leur vie et qu’ils ont transmis ce trait à leur progéniture. En fait, les animaux ne peuvent pas transmettre un caractère physique acquis. Un trait s’imposera au fil de nombreuses générations, parce que les chats qui en disposent sont ceux qui survivront et se reproduiront.

Analyse des adaptations physiques des chats 1. Demandez aux élèves de remplir la fiche nº 3. Ils doivent énumérer plusieurs caractéristiques physiques des chats et préciser comment ces traits les aident à survivre. Ensuite, demandez aux élèves de réfléchir à leur propre environnement et à la manière dont chaque caractéristique pourrait évoluer pour mieux s’y adapter. Expliquez-leur qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question. L’objectif est de les faire réfléchir au-delà du texte. 2. Concluez en rappelant que même si les chats domestiques possèdent des adaptations qui en font de bons chasseurs, ce ne sont plus des animaux sauvages, et qu’ils ont besoin des humains pour répondre à leurs besoins.

Extension de l’activité (pour les élèves plus âgés / plus avancés)

La sélection naturelle  : demandez aux élèves de construire un «  arbre  » montrant plusieurs générations de chats et les effets de la sélection naturelle au fil du temps. Créez une quinzaine de cartes vertes représentant des chats aux pattes silencieuses, 2 cartes rouges pour les chats aux pattes bruyantes, et environ 7 cartes jaunes pour les chats intermédiaires. Tracez une ligne horizontale en y plaçant deux cartes de chaque couleur. Supposez que les chats aux pattes bruyantes (cartes rouges) n’ont pas beaucoup de chance à la chasse, sont affamés et n’ont pas de petits. Les autres attrapent toutes les proies et ont un, deux ou trois chatons. Posez les cartes représentant la nouvelle génération, avec seulement des cartes vertes et jaunes. Supposez qu’à la génération suivante, les cartes vertes attrapent toutes les proies et ont des chatons, tandis que les cartes jaunes n’ont pas de descendance. En deux générations, les pattes silencieuses se sont imposées. Expliquez aux élèves qu’en réalité, les catégories ne sont pas aussi clairement définies, et que la sélection naturelle s’étale sur des centaines, voire des milliers de générations.

Les chats, les chiens et nous : guide pédagogique

3

Durée : 45 minutes

Leçon nº 4 : Communication et empathie

Aperçu Les élèves analysent la manière dont les chats et les chiens communiquent. Ils développent

une capacité d’empathie en apprenant à identifier les signaux non verbaux des chiens et des chats et à se mettre à la place des animaux. Ils participent à des discussions argumentées, des jeux de rôles et des activités d’observation.

Objectifs d’apprentissage Les élèves identifient les comportements des chiens et des chats  ainsi que les idées reçues sur les chats, analysent les effets d’un comportement respectueux à l’égard des chiens et des chats, comprennent les sentiments éprouvés par les chats et les chiens, intègrent leurs comportements naturels et leurs besoins.

Préparation : Devine ce que je suis en train de te dire ! 1. J ouez au “téléphone arabe” mimé. Imaginez un message qu’un chien ou un chat pourrait vouloir transmettre, par exemple : « j’ai chaud et je voudrais me mettre à l’ombre ». Communiquez ce message à un élève par gestes uniquement. 2. D emandez aux élèves de se transmettre le message tour à tour par gestes uniquement. Continuez jusqu’à ce que le message parvienne au dernier élève. Demandez-lui de dire à haute voix ce qu’il ou elle pense que signifiait le message initial. 3. D iscutez avec les élèves de la communication non verbale. Demandez aux élèves ce qu’ils pensent que les chiens et les chats ressentent lorsqu’ils essayent de communiquer avec nous et que nous ne les comprenons pas. Expliquez aux élèves que lorsqu’ils comprennent les sentiments des autres et sont capables de se mettre à leur place, ils font preuve d’empathie.

Comprendre les chiens 1. Demandez aux élèves d’aller à la page 8 de leur livret. Discutez du langage

corporel illustré par chaque image. Qu’est-ce que chaque partie du corps peut exprimer ? Quelles parties du corps peuvent aller ensemble ?

2. Demandez aux élèves de se mettre par deux pour examiner les photos de chiens. Par exemple : “Est-ce que vous reconnaissez le langage corporel des illustrations ? Est-ce que les combinaisons des différentes parties du corps sur chaque image signalent clairement ce que le chien veut dire ? Pourquoi ? Est-

Adaptation de l’activité

(pour les élèves plus jeunes / en

difficulté)

• Pour démontrer comment le langage corporel peut transmettre des sentiments, demandez aux élèves de montrer différentes manières de marcher  : rapidement, d’un pas sautillant, en traînant des pieds, nonchalamment, etc. Ensuite, demandez à des élèves de montrer une marche «  joyeuse  », «  en colère  », «  apeurée  », etc. Vous pouvez aussi demander au reste du groupe de deviner quelle émotion le marcheur est en train de montrer. • Incitez les élèves à jouer par groupes de deux des saynètes dans lesquelles l’un des élèves joue un chien et l’autre son propriétaire. Par exemple, pendant une promenade, un chien est fatigué et veut se coucher. Le propriétaire, lui, veut continuer à marcher. Après chaque saynète, demandez aux élèves du public de suggérer des mots qui décrivent comment le chien se sentait. En fonction de la situation, discutez du langage corporel du chien et de la manière dont le propriétaire a réagi. 4

Les chats, les chiens et nous : guide pédagogique

il possible d’avoir des signaux contradictoires (par exemple lorsque la queue et les oreilles semblent dire quelque chose de très différent) ?” Discutez-en avec l’ensemble de la classe. 3. Déterminez pourquoi il est important que les humains comprennent ce qu’un chien exprime par son langage corporel. Par exemple : “Si vous voyiez un chien qui ressemble à celui de la photo, que feriez-vous ? Pourquoi ? Pourquoi est-il important de tenir compte de la situation dans laquelle se trouve le chien pour déterminer ce qu’il essaie de communiquer ?”

Comprendre les chats 1. Étudiez les derniers paragraphes des pages 4 et 5 du livret. Aidez les

élèves à identifier ce que le ronronnement signifie et comment les chats montrent leur affection.

2. Lisez l’encart « Mythes et réalités » de la page 5 avec les élèves. Discutez des mythes avec les élèves : • Comment les mythes influencent-ils la manière dont les gens traitent les chats ? • Que peut-on faire pour aider les gens à faire la différence entre les mythes et la réalité ? 3. Demandez aux élèves s’ils connaissent d’autres mythes à propos des chats. Aidez-les à trouver plus d’informations sur ces mythes à comprendre comment ils sont apparus et quelle est leur part de vérité. Pour approfondir l’activité, répartissez les élèves en petits groupes pour créer des affiches visant à rétablir la vérité au sujet des chats.

• Demandez aux élèves de dessiner un chien qui par son langage corporel exprime comment il se sent. Invitez-les à se référer aux illustrations de la section « Qu’est-ce que tu dis ? » page 8.

Extension de l’activité

(pour les élèves plus âgés / plus

avancés)

• Demandez aux élèves d’observer un animal à la maison ou, avec l’autorisation de leurs parents, dans leur quartier. Demandez-leur de noter dans quelle situation se trouve l’animal, comment il se comporte et ce qu’ils pensent que l’animal ressent. Demandez-leur de présenter leurs observations au reste de la classe. • Demandez aux élèves d’écrire un article du point de vue d’un chien ou d’un chat, en racontant les sentiments ressentis au cours d’une journée. Voici quelques idées de scénarios que les élèves peuvent utiliser : un chien est resté attaché toute la journée pendant que son propriétaire était sorti ; un chien errant cherche quelque chose à manger ; un chat noir se sent seul parce que les gens pensent qu’il porte malheur.

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Leçon n°5 : Détective pour les animaux

Durée : 45 minutes

Aperçu Les élèves comprennent la notion sociale de besoin et le fait que les humains doivent satisfaire les besoins des chiens (et des chats). Les élèves observent la situation d’un chien et apprennent à reconnaître des signes de négligence.

Objectifs d’apprentissage Les élèves définissent la notion de besoin et identifient les besoins physiques, sociaux et comportementaux à satisfaire pour que les chiens et les chats se sentent bien, analysent les comportements humains qui profitent ou nuisent aux chiens et aux chats, apprennent les soins à prodiguer aux chiens et aux chats, repèrent les signes de négligence.

Discussion sur les besoins physiques et comportementaux (tous âges / niveaux) 1. E xpliquez qu’un besoin désigne quelque chose qui est indispensable à la survie d’un être vivant. Expliquez aux élèves que même si les chiens et les chats ont l’air différents de nous, nous avons des besoins similaires. 2. C réez un tableau à deux colonnes, intitulées « Nos besoins » et « Les besoins des chiens/chats ». Menez la discussion sur ce dont les élèves ont besoin pour mener une vie heureuse et rester en bonne santé (nourriture, eau, activité physique, amis, soins médicaux). Guidez les élèves pour comparer leurs besoins avec ceux des chiens et des chats. Notez les idées des élèves sur le tableau. Option : utilisez des accessoires, par exemple une bouteille d’eau, des jouets, des photos d’amis en train de jouer (chiens avec leurs maîtres), etc. 3. D emandez aux élèves qui s’occupe des besoins des chiens et des chats : ”Pourquoi les chiens et les chats ne peuvent-ils pas s’occuper d’eux-mêmes seuls ? ”

Enquête pour les animaux (tous âges / niveaux) 1. E xpliquez aux élèves que si un chien ou un chat ne bénéficie pas de soins adaptés, les autorités peuvent intervenir. Lisez le scénario ci-dessous. Expliquez aux élèves qu’ils vont jouer le rôle de l’inspecteur et rechercher des preuves pour confirmer les propos du propriétaire ou de la personne qui a effectué le signalement. Les élèves peuvent travailler tous ensemble ou en petits groupes. Une femme a appelé les autorités pour signaler qu’un chien de son quartier ne bénéficie pas de tous les soins nécessaires. Ce chien, appelé Bud, vit dans une cour à côté de chez elle. La propriétaire de Bud déclare qu’elle s’occupe correctement de lui. Elle affirme qu’il dispose toujours d’eau et qu’elle lui donne à manger deux fois par jour. Bud n’a pas le droit d’entrer dans la maison, mais il a sa propre niche. Un enquêteur va venir rendre visite à Bud et évaluer sa situation. 2. M ontrez aux élèves la figure 1 (l’environnement et le chien) des fiches nº 4 et 5. Expliquez-leur qu’en arrivant dans la cour de Bud, ils devront observer la situation dans sa globalité puis décrire tous les détails concernant le chien et son environnement. Invitez-les à répondre à des questions telles que : • Comment pouvez-vous décrire Bud ? Que fait-il ? • Comment pouvez-vous décrire ses conditions de vie  ? Est-il libre de ses mouvements ? • Comment pouvez-vous décrire l’environnement de Bud ? • Pourquoi pensez-vous que la voisine a signalé la situation de Bud ? 3. M ontrez aux élèves la figure 2 (état du corps). Demandez-leur d’observer Bud et d’évaluer son état général.

• Qu’est-ce que le langage corporel de Bud communique ? • A-t-il l’air bien nourri ? À quoi peut-on l’affirmer ? • Son collier est-il bien ajusté ? (Les élèves peuvent conclure qu’un collier trop grand a été bien ajusté, mais que le chien a perdu du poids depuis.) 4. M ontrez aux élèves la figure  3 (nourriture). Demandez-leur de détecter tous les signes prouvant que Bud est nourri deux fois par jour comme sa propriétaire l’affirme. • Que remarquez-vous au sujet de sa gamelle ? • Est-ce que Bud peut l’atteindre ? • La gamelle a-t-elle contenu de la nourriture récemment ? 5. M ontrez aux élèves la figure 4 (eau). Demandez-leur de détecter tous les signes prouvant que Bud dispose d’eau à volonté. • Est-ce que Bud peut atteindre sa gamelle d’eau ? Est-ce qu’elle est dans le bon sens ? • Est-ce qu’elle a l’air d’avoir contenu de l’eau récemment ? 6. M ontrez aux élèves la figure 5 (abri). Expliquez-leur qu’un abri peut prendre différentes formes, mais qu’il doit protéger l’animal de la pluie, de la neige, du vent, de la chaleur du soleil, etc. Demandez aux élèves d’évaluer si Bud dispose d’un abri adéquat. • Est-ce que Bud peut aller dans son abri ? • Celui-ci le protège-t-il contre les intempéries ? Expliquez pourquoi. • Y a-t-il une litière à l’intérieur, par exemple de la paille ou des couvertures sèches ? 7. M ontrez à nouveau la figure  2 aux élèves (santé / soins vétérinaires). Demandez aux élèves de détecter des signes de maladie ou d’inconfort. • Avez-vous remarqué des signes suggérant que Bud est malade ou blessé ? • A-t-il les yeux qui pleurent ou qui sont sales (croûtes) ? • Avez-vous remarqué des blessures récentes ? Voyez-vous des croûtes sur sa peau ? 8. M ontrez à nouveau les figures 1 et 2 aux élèves (amis / exercices). • Que pouvez-vous dire en observant la corde ? • Voyez-vous des signes suggérant que Bud passe du temps avec / à proximité d’autres personnes ou peut se dépenser et jouer avec d’autres chiens ? Expliquez. 9. D emandez aux élèves de déterminer si toutes les preuves confirment les dires de la propriétaire, qui prétend s’occuper correctement de Bud, ou les affirmations de la personne qui a appelé pour signaler qu’il ne bénéficie pas de soins adéquats. Vous pouvez leur demander de rédiger un rapport avec leurs conclusions, soit tous ensemble, soit par groupes de deux, soit individuellement. Rappelez aux élèves de donner les raisons et de citer les preuves qui étayent leurs arguments. • Si Bud ne bénéficie pas de soins adéquats, que peut-on faire pour l’aider ? Adapté avec la permission de l’APHE.

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Leçon n°6 : Trop de chiens ?

Durée : Deux séances de 45 minutes

Aperçu Par une lecture critique et une discussion, les élèves envisageront différentes perspectives concernant la réaction d’une ville face à sa population de chiens errants. Ils travailleront l’expression orale et l’écoute en participant à un débat. Objectifs d’apprentissage Les élèves définissent le vocabulaire essentiel lié aux problèmes que

rencontrent les communautés avec les chiens errants, comparent différents points de vue sur le même sujet, citent des passages du texte pour étayer leur analyse, étudient les conséquences de l’absence de chiens dans une communauté, font preuve d’empathie et de compassion envers les chiens.

Vocabulaire essentiel : reloger stress

surpopulation canine chiens errants

• Qu’est-ce que l’étude suggère au sujet des chiens errants  ? • Quels sont les différents points de vue présentés dans l’article  ? • Pourquoi pensez-vous que le refuge n’a pas réduit le nombre de chiens errants ?

nuisibles soigneurs bénévoles

1. Présentez l’article de journal fictif «  Chiens errants  : un plan est à l’étude  ». Expliquez que le premier paragraphe d’un article de journal donne généralement l’information principale. Il répond souvent aux questions suivantes : qui, quoi, quand, où, pourquoi et comment. Lisez le premier paragraphe à haute voix avec les élèves. 2. Demandez aux élèves de se rappeler quelles catégories de chiens on peut inclure dans le groupe des « chiens errants ». Renvoyez-les à la page 2 du livret si nécessaire.

3. T racez une ligne verticale au tableau. En haut, écrivez « Les chiens errants sont un problème sérieux et doivent être éliminés ». En bas, écrivez « Les chiens errants ne sont pas un problème et il faut les laisser tranquilles ». Précisez que la ligne représente deux positions extrêmes sur ce qu’il faut faire des chiens errants. Demandez aux élèves de marquer sur la ligne où se situe leur propre opinion sur les chiens errants. Invitez plusieurs d’entre eux à expliquer pourquoi ils ont placé leur marque à l’endroit qu’ils ont choisi. 4. D emandez aux élèves de lire l’article en entier. Après la lecture, passez en revue les mots difficiles et discutez des points principaux de l’article avec les élèves en utilisant le vocabulaire essentiel. Posez les questions suivantes aux élèves en leur demandant de montrer les passages de l’article qui appuient leurs réponses  : • Comment la ville a-t-elle géré le problème lié à l’impression qu’il y avait trop de chiens errants ? • Pourquoi pensez-vous que le refuge n’a pas réduit le nombre de chiens errants ?

5. F aites participer les élèves à un débat sur la réaction de la ville face aux chiens errants. Regroupez les élèves qui ont des points de vue similaires. Vous pouvez aussi attribuer des rôles aux élèves, par exemple  : des citoyens qui pensent que les chiens errants constituent un problème et doivent être éliminés, d’autres qui pensent que des soigneurs bénévoles, l’adoption et la stérilisation permettront de régler les problèmes, d’autres qui apprécient les chiens et s’en occupent. Certains élèves peuvent représenter le point de vue des chiens, par exemple celui d’un chien dans le refuge, celui d’un chien errant qui reçoit des soins et celui d’un chien qui n’en reçoit pas. 6. D emandez aux groupes d’étudier les questions suivantes  : • Le problème est-il vraiment qu’il y a « trop de chiens » ? Pourquoi ? • Pensez-vous que le problème vient des chiens ou des humains ? Pourquoi ?

• •

Est-ce que la ville irait mieux sans les chiens errants  ? Pourquoi  ? Quel plan soutiendriez-vous ? Pourquoi ?

7. D emandez aux groupes de faire la liste des raisons et des éléments qui justifient leur avis. Soulignez que les élèves les plus doués pour le débat doivent trouver des arguments pour la partie adverse aussi bien que pour leur propre avis. Les élèves peuvent se référer à l’article du journal, pages  12-13 du livret, et puiser dans leur propre expérience pour se préparer. 8. I nvitez les groupes à débattre sur les questions. Si le temps le permet, demandez aux élèves d’échanger les rôles pour faire l’expérience du débat avec un autre point de vue. Cela les aidera à prendre conscience de la complexité des problèmes.

Adaptation de l’activité

• Demandez aux élèves de jouer une conversation entre un chien errant et un chien du refuge, qui parlent de leur vie et de ce qu’ils (pour les élèves plus jeunes / en difficulté) aimeraient que la ville fasse pour eux. • Au lieu d’entamer un débat, demandez aux élèves de réagir à l’affirmation suivante avant et après la lecture de l’article et la Extension de l’activité discussion : trente mille chiens errants pour une ville, c’est trop. (pour les élèves plus âgés / plus avancés) • Faites travailler les élèves par deux pour créer une carte terminologique • Demandez aux élèves de rédiger leur réaction à l’article. Ils peuvent de l’un des principaux mots de vocabulaire. Une carte terminologique afficher leur article au tableau. Demandez-leur de lire les différents inclut la définition du mot, les synonymes et antonymes éventuels, commentaires et de réagir à chacun en notant «  j’aime  » ou «  je un dessin et une phrase contenant ce mot. Chaque groupe peut n’aime pas ». présenter sa carte au reste de la classe.

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Les chats, les chiens et nous : guide pédagogique

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Fiche n°1: Visionnage Nom: _____________________________________________________ Date: _______________________________ Consignes: Tout en regardant le film, écoute les informations qui peuvent t’aider à répondre aux questions ci-après. Écris les autres questions qui te viennent à l’esprit.

Réfléchis à ces questions. • Comment les chiens et les chats aident-ils les gens ? • Quelles sont les différentes manières dont les chiens et les chats vivent avec les humains ? • Quels sont les caractéristiques physiques spécifiques des chats et des chiens ? • Quelles responsabilités les hommes ont-ils envers les chiens et les chats ? Pourquoi ? • Comment les chats et les chiens communiquent-ils ? • Comment la vie des hommes changerait-elle sans les chats et les chiens ?

Écris les questions qui te viennent à l’esprit pendant le film.

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Fiche n°2: Lecture du guide Nom: _____________________________________________________ Date: _______________________________ Consignes: Pendant que tu lis le livret, note les mots sur lesquels tu voudrais en savoir plus. Écris les questions qui te viennent à l’esprit sur les chats et les chiens, puis note les informations dont tu voudrais te souvenir.

Mots difficiles / intéressants

Questions sur ma lecture

Informations intéressantes

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Fiche n°3: L’adaptation des chats Nom: _____________________________________________________ Date: ________________________________ Consignes: Note quelques caractéristiques physiques des chats. Ensuite, indique comment chacun de ces traits les a aidés à survivre dans leur environnement. Utilise les informations de la page 3 du livret pour t’aider. Maintenant, réfléchis à l’environnement dans lequel tu vis. Est-il plutôt froid ou chaud  ? Est-il humide ou sec ? Y a-t-il beaucoup d’arbres ? Imagine comment chacune des caractéristiques des chats pourrait continuer à évoluer pour mieux s’adapter à ton environnement. Note tes idées dans la dernière colonne.

Trait physique Les chats ont...

Pourquoi ce trait s’est-il imposé au fil du temps ? Comment a-t-il aidé les chats à survivre ?

Action pour les animaux

Comment ce trait pourrait-il évoluer pour mieux s’adapter à ton environnement ?

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Figure 1

Fiche n°4: Détective pour les animaux 4

Les chats, les chiens et nous : fiche d’exercices

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Fiche n°5: Détective pour les animaux Note à l’enseignant : assurez-vous que les élèves regardent les figures l’une après l’autre comme indiqué dans le descriptif de la leçon nº 5. Cela leur permet d’observer d’abord la situation d’ensemble, avant de s’attacher aux détails.

Figure 5

Figure 4

Figure 3

Figure 2

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Les chats, les chiens et nous : fiche d’exercices

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Cet article repose sur des faits et des événements réels, mais la ville et les personnes qu’il décrit sont fictives.

Dernières nouvelles de Diminsk les poubelles, salissent les rues et s’attaquent aux gens. Lorsque le refuge fermera, on trouvera encore plus de chiens dans les rues. Comment la ville a-t-elle prévu de contrôler ces animaux ? » M. Laniuk a annoncé que le conseil municipal travaillait à l’établissement d’un nouveau plan global. « Nous sommes en train de réaliser une étude complète sur les chiens de la ville », a-t-il déclaré.

“La plupart des chiens errants de Diminsk ne sont pas nuisibles et ne représentent aucun risque pour la santé ou la sécurité.“ Anya Molotzova, porte-parole du groupe de protection des animaux Des chiens errants se reposent dans un tunnel de métro.

Chiens errants : un plan à l’étude

Diminsk – Le conseil municipal a annoncé aujourd’hui la fermeture du refuge de la ville. Construit en 2011, ce refuge devait réduire la population de chiens errants en ville. « Avant le refuge, la ville abritait plus de 30 000 chiens errants. Une étude récente a montré que ce nombre n’avait pas réellement diminué depuis », a déclaré le maire, Vassili Laniuk. Plusieurs associations ont protesté contre cette fermeture, tandis que des groupes de protection des animaux la qualifient de progrès dans la bonne direction. Les deux parties ont demandé ce que le conseil municipal allait faire ensuite. La ville a construit le refuge en réponse aux protestations d’habitants contre un plan d’empoisonnement des chiens errants. Actuellement, le refuge héberge environ 150 chiens en attente d’un foyer ou d’une 6

adoption. « Les taux d’adoption sont nettement inférieurs aux prévisions », a expliqué M. Laniuk. « Le refuge s’est rempli en six mois. » Les militants de la cause animale ont salué cette décision, déclarant que les conditions de vie au refuge étaient horribles. « Le refuge n’est qu’une dalle de béton entourée d’une clôture en fil de fer rouillé », a déclaré Anya Molotsova, porteparole du groupe. « Il n’y a ni toit, ni électricité, ni eau courante. Les chiens étaient juste assis là, exposés à toutes les intempéries. Ils étaient affamés, stressés et malades. » Alexander Koval, responsable de sécurité de la ville, s’inquiète parce que la fermeture du refuge risque de faire augmenter le nombre de chiens errants. « Notre ville souffre d’une importante surpopulation de chiens », a-t-il déclaré aux reporters. « Les chiens errants aboient, éventrent

Les chats, les chiens et nous : fiche d’exercices

Mme Molotsova fait partie de l’équipe qui réalise l’étude. « Nous avons constaté que la plupart des chiens errants de Diminsk n’était pas nuisible et ne représentait aucun risque pour la santé ou la sécurité », a-t-elle déclaré. « Des bénévoles nourrissent et soignent les chiens de leur quartier. Les chiens bénéficiant de soins de qualité causent rarement des problèmes et ne propagent pas de maladies. En fait, ils contrôlent même les populations de rats et de chats harets. » Mme Molotsova et M. Laniuk s’accordent sur le fait que la ville doit prendre des mesures pour éviter une prolifération indésirable. « Notre plan va probablement inclure des stratégies multiples, par exemple l’éducation des propriétaires de chiens, des programmes de capture-stérilisationvaccination-remise en liberté pour les chiens errants, et un réseau de foyers d’accueil pour reloger les chiens », a précisé M. Laniuk. Quant aux chiens qui occupent actuellement le refuge, le conseil municipal se réunira la semaine prochaine pour décider de la suite des opérations.

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Livret de l’élève

Les chats, les chiens et nous ans le monde entier, les chiens et les D chats font partie des communautés humaines depuis des milliers d’années. Parce qu’ils sont intégrés à notre vie quotidienne, ils peuvent sembler ordinaires comparés aux animaux sauvages. En fait, les chats et les chiens comptent parmi les animaux les plus extraordinaires de la Terre. Ils ont des caractéristiques fascinantes, notamment une histoire longue et complexe de relations avec les humains. Aujourd’hui, des centaines de millions de chats et de chiens vivent sur tous les continents, excepté l’Antarctique !

Dans le monde entier, les chats et les chiens côtoient les humains de nombreuses manières différentes, reflétant les diverses cultures, les modes de vie et les traditions des communautés. Certains chiens et chats vivent à l’intérieur des maisons, d’autres à l’extérieur. Certains sont libres d’aller et venir, et dans de nombreuses communautés ils peuvent errer en liberté. Les chiens et les chats sont des animaux domestiques. Ils sont si proches des humains depuis si longtemps que leurs traits physiques et leur

comportement sont différents de ceux de leurs ancêtres sauvages. Les recherches montrent que des chats vivaient déjà avec des humains il y a 9000 ans. Les chiens nous fréquentent depuis encore plus longtemps. Première espèce animale domestiquée par l’homme, ils vivent en notre compagnie depuis au moins 12  000 à 15  000 ans. Depuis cette époque, des humains pratiquent un élevage sélectif des chiens pour développer les comportements, les capacités et les morphologies spécifiques qui conviennent au travail et au rôle que les communautés veulent leur confier. C’est pour cela qu’il existe des centaines de races de chiens.

La domestication, un contrat d’aide mutuelle La domestication n’est pas juste quelque chose que les humains ont fait aux animaux. Les archéologues et les biologistes sont d’accord pour penser que les chiens et les chats ont choisi de vivre avec nous, autant que nous avons choisi de vivre avec eux. La domestication résulte d’une sorte de marché conclu entre les humains et les animaux  : un accord dans lequel chaque partenaire aide l’autre. En raison de leurs liens étroits et de leurs relations quotidiennes avec les humains, les chats et les chiens sont parfois appelés animaux de compagnie. Les chats et les chiens aident les humains de nombreuses manières différentes. Les chats chassent les petits animaux ; nous les apprécions pour leur capacité à limiter les populations de rongeurs sur les bateaux, dans les granges et à proximité des réserves de nourriture. Les chiens gardent les troupeaux, surveillent les propriétés, tirent des traîneaux, etc. Pour certains, les chiens et les chats sont des amis qui tiennent compagnie, jouent et vouent à leurs maîtres humains une affection inconditionnelle que ceux-ci ne retrouvent nulle part ailleurs.

tribuent à la richesse et au caractère distinct de nos communautés et de nos cultures. Aujourd’hui, ils peuvent apprendre à des humains à se comporter gentiment et à se préoccuper des autres êtres vivants. Les recherches montrent que les personnes qui font preuve de gentillesse envers les animaux finissent par faire preuve de gentillesse envers tout le monde. En même temps, les chats et les chiens ont besoin des soins et de la protection que leur apportent les humains. Ceux-ci doivent répondre à leurs besoins physiques et sociaux, et leur offrir l’occasion d’exprimer leurs comportements naturels. Lorsque le contrat de la domestication est respecté, chaque partenaire – l’humain et l’animal – bénéficie de la présence de l’autre. Des chiens et des chats heureux et en bonne santé contribuent à faire des humains heureux et en bonne santé.

Depuis des milliers d’années, ils conAction pour les animaux

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Les chats et les chiens dans nos communautés Partout dans le monde, les chiens et les chats vivent avec les humains de nombreuses manières différentes. Certains chiens et chats vivent à l’intérieur des maisons, d’autres à l’extérieur. Certains ont un propriétaire, mais sont libres d’aller et venir à leur gré. Dans de nombreuses communautés, d’innombrables chats et chiens vont et viennent librement. Quel que soit l’endroit où ils vivent et la manière dont ils vivent, les chats et les chiens ont besoin que les humains s’occupent d’eux d’une manière ou d’une autre. Même les chiens en liberté qui s’abritent le long des portes d’entrée et trouvent leur nourriture dans les détritus dans la rue dépendent indirectement des humains pour leur survie. Voici quelques-unes des manières dont les chats et les chiens vivent avec nous.

Errants, en liberté Un chien ou un chat en liberté n’est pas directement sous le contrôle d’une personne ni retenu par une clôture ou un autre obstacle. Certains animaux n’ont ni propriétaire, ni gardien. Cependant, dans de nombreux pays, la majorité des chiens et des chats en liberté ont un propriétaire, mais peuvent se promener dans l’espace public pendant tout ou partie de la journée. Par exemple, un fermier peut vouloir garder un petit groupe de chats en liberté pour limiter le nombre de rongeurs. Le terme “errant” s’applique plutôt à un chien ou un chat en liberté qui n’a pas de propriétaire et dont personne ne s’occupe.

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Sunshine en liberté

À Bali, un chien baptisé Sunshine se promène librement sur les plages, ce qui a inquiété des touristes qui craignaient qu’il s’agisse d’un chien errant. En fait, Sunshine appartient à Ibu, qui possède un kiosque sur la plage. Même si IFAW a dû l’aider à fournir à son chien des soins vétérinaires, Ibu s’occupe bien de Sunshine et lui offre beaucoup d’amour.

Propriété

Marrons, sauvages

Lorsque quelqu’un dit : « C’est mon chien », cela signifie que le chien lui appartient d’une manière ou d’une autre. Les chiens et les chats dans cette situation sont considérés comme la propriété d’êtres humains. La notion de propriété varie fortement  : elle peut se limiter à nourrir occasionnellement un chien ou un chat qui erre librement dans la rue, ou aller jusqu’à s’occuper d’un chien ou d’un chat à la maison. Certains chats ne vont jamais dehors, mais ces chats d’intérieur ne se rencontrent que dans quelques parties du monde, comme l’Amérique du Nord ou l’Europe. Parfois, plusieurs personnes s’occupent d’un chat ou d’un chien, il est alors considéré comme « propriété collective ».

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Lorsque des chiens et des chats naissent et grandissent en liberté, sans liens sociaux avec les humains, on les qualifie souvent de sauvages. Plus précisément, les animaux d’espèces domestiques retournés à l’état sauvage sont qualifiés de “marrons”. Les chats marrons ont un nom particulier : on les appelle des harets. On peut en trouver partout dans le monde, ils vivent aussi bien dans les grandes villes que dans les zones rurales et les forêts. Ils vivent à des endroits où ils ont accès à de la nourriture et à un abri, ce qui signifie souvent à proximité des humains. Cependant, les chiens et les chats marrons se méfient des humains et ne veulent pas interagir avec eux. Les animaux marrons peuvent vivre heureux et en bonne santé à l’extérieur si des personnes les aident en leur fournissant la nourriture et les soins vétérinaires dont ils peuvent avoir besoin.

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Incroyable chat Les chats sont des animaux extraordinaires. Depuis aussi longtemps que la civilisation humaine existe, elle met à l’honneur les chats dans l’art, la culture et l’histoire. Les Égyptiens adoraient les chats et en faisaient même des momies. Les chats étaient vénérés dans la mythologie nordique ; les Vikings les appréciaient comme chasseurs et compagnons sur leurs navires. Les chats faisaient partie des animaux favoris du prophète musulman Mahomet, étaient un symbole de liberté dans la Rome antique et un signe de chance dans de nombreux pays, comme le Japon et la Russie.

Malgré leurs rôles très divers dans les sociétés humaines, les chats domestiques ne sont pas très différents de leurs ancêtres sauvages dans leur apparence et leur comportement. Comme leurs cousins félins – léopards, tigres et jaguars –, les chats domestiques sont toujours bâtis pour arpenter leur territoire et chasser en solitaire. C’est dû en partie au fait que les humains n’ont pas autant pratiqué l’élevage pour les modifier qu’avec les chiens. Malgré leur ressemblance avec les chats sauvages qui sont leurs cousins, les chats domestiques ont besoin que des humains s’occupent d’eux, tout comme les chiens.

La colonne vertébrale La colonne vertébrale des chats est longue et flexible, l’idéal pour sauter et bondir. Elle leur permet aussi de se rouler en boule pour dormir. La queue La queue du chat possède des muscles sur toute sa longueur, ce qui lui permet de la recourber de la base jusqu’à la pointe. Les chats utilisent leur queue pour garder l’équilibre sur les branches étroites, les rebords de fenêtre et les portes. Ils utilisent aussi leur queue pour communiquer.

Les oreilles Les oreilles, très sensibles, peuvent se déplacer pour détecter l’origine des bruits. Les chats ont l’ouïe quatre fois plus fine que les humains. Ils peuvent détecter le plus infime couinement d’une souris ou le léger bruissement d’un mouvement.

Les yeux Les chats peuvent chasser au crépuscule ou pendant la nuit aussi bien que pendant la journée. Une couche de cellules réfléchissantes au fond des yeux les aide à voir dans le noir. C’est ce qui les fait « briller » lorsqu’on dirige une lumière vers eux. Les moustaches Les moustaches ou vibrisses détectent les mouvements, ce qui aide les chats à « voir » dans l’obscurité. Elles les aident également à déterminer la largeur des passages étroits. Les chats possèdent aussi de courtes vibrisses à l’arrière des pattes.

La fourrure Le chat peut avoir des poils longs ou courts, bouclés ou lisses, et une robe de diverses couleurs.

La langue La langue du chat est râpeuse : elle est garnie de minuscules crochets, appelés papilles, qui l’aident à se nettoyer et à maintenir ses proies.

Les pattes Les chats courent plus vite que les humains et sont de vrais champions du saut. Ils peuvent sauter en hauteur et en longueur jusqu’à six fois la longueur de leur corps. C’est comme si un humain sautait la longueur d’un bus ! Les griffes Les chats ont de solides griffes recourbées qui les aident à grimper aux arbres, aux poteaux, aux clôtures et même à certains murs. Lorsqu’ils ne les utilisent pas, ils les rétractent partiellement à l’intérieur des coussinets. Cela les empêche de s’user et de s’émousser sur le sol.

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Le bout des pattes Les chats possèdent des coussinets très doux qui leur permettent de marcher très silencieusement pour s’approcher de leurs proies.

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Les chats passent beaucoup de temps à se toiletter de la tête aux pieds en se léchant la fourrure – et en léchant celle de leurs amis.

Le comportement des chats Le comportement des chats comme leur corps descend de leurs ancêtres sauvages. Habituellement, quand on voit un chat dans une maison, il est en train de faire la sieste ou reste tranquillement allongé. Les chats bien nourris et logés peuvent se reposer jusqu’à vingt heures par jour. Cela leur donne l’énergie dont ils ont besoin pour effectuer les bonds soudains traditionnel-lement nécessaires pour la chasse. Les chats errants qui ne reçoivent aucun soin direct des humains ne peuvent pas se payer le luxe de toutes ces siestes. Ils peuvent passer le plus clair de leur temps à chercher de la nourriture et un abri, à élever leurs chatons (femelles non stérilisées) et à chercher des partenaires (mâles non castrés).

Les chats passent beaucoup de temps à se toiletter de la tête aux pieds en léchant leur fourrure. Cela les aide à réguler leur température corporelle et à dissimuler leur odeur. Ils se lèchent le bout des pattes et les frottent sur les endroits inaccessibles, par exemple leur museau. Ils se lavent presque toujours après les repas, pour ne pas conserver l’odeur de la nourriture sur leur corps. Les chats prennent aussi toujours soin d’enterrer leurs excréments, ce qui est une autre manière de dissimuler leur odeur. C’est pourquoi un chat qui ne peut pas aller dehors chercher un terrain meuble à creuser utilisera naturellement la litière.

L’un des comportements les plus spécifiques des chats est le ronronnement  : c’est un type de vocalisation commun à la plupart des espèces de félins sauvages, notamment les lions et les tigres. Cependant, tous ne ronronnent pas de la même manière. Chez les chats domestiques, le ronronnement se remarque surtout lorsqu’une mère nourrit ses chatons ou lorsque des humains les caressent, les câlinent ou les nourrissent. Mais le ronronnement n’est pas seulement une expression de plaisir ou un moyen de communication avec les petits. Les chats ronronnent aussi lorsqu’ils se retrouvent dans une situation stressante, par exemple pendant

Parfois, ils savent être parfaitement invisibles. Les chats aiment avoir un endroit sûr où se cacher. Ils s’installent souvent en hauteur, là où ils peuvent observer tout ce qui se passe autour d’eux. Ce comportement fait aussi partie des anciennes habitudes de chasse. Un prédateur capable de rester caché a plus de chances d’attraper ses proies.

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Les chats, les chiens et nous : livret de l’élève

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une visite chez le vétérinaire ou lorsqu’ils se remettent d’une blessure. Certains scientifiques émettent l’hypothèse que les chats ronronnent à un rythme régulier en émettant des fréquences sonores qui favorisent la solidité des os et la guérison. Divers traits bien connus des chats peuvent provenir de leurs ancêtres vivant dans le désert. Les chats adorent le soleil et la chaleur, et détestent souvent se mouiller. Leurs reins les aident à conserver l’eau en concentrant l’urine, ce qui rend celle-ci particulièrement odorante. Les chats possèdent naturellement un territoire. Ils en marquent les frontières en déposant des traces de griffes, leur odeur, ou des jets d’urine. Les chats ont la réputation d’être solitaires, mais certains aiment partager leur territoire avec d’autres animaux. Ils passent du temps avec des chats, des chiens et des humains familiers, et leur témoignent de l’affection. Les chats montrent leur affection en se frottant ou en appuyant leur tête contre l’autre, en se roulant sur le dos, en se toilettant mutuellement et en jouant à se bagarrer. Certains signes d’affection sont moins évidents. L’un des signes que les humains peuvent ne pas remarquer est un long et lent clignement des yeux qui signifie : « Je t’aime bien ! ». La prochaine fois que vous regarderez un chat les yeux dans les yeux, fermez lentement et calmement les vôtres – il vous répondra peut-être : « Moi aussi, je t’aime bien » ! La nature mystérieuse des chats a donné naissance à quelques mythes étonnants. Mais sont-ils réels ?

Une dame est accueillie avec affection par un chat hébergé au refuge Lucky Cats financé par IFAW à Pékin, en Chine. IFAW est à la pointe des secours aux animaux et de la sensibilisation du public en Chine, où la propriété des chats et des chiens ne s’est répandue que récemment. IFAW milite également pour l’adoption de lois nationales visant à protéger les animaux contre les mauvais traitements et la cruauté.

MYTHE

RÉALITÉ

Les chats ont neuf vies.

Les chats sont résistants et peuvent survivre sans manger ni boire dans les situations d’urgence. Ils se cachent aussi lorsqu’ils sont stressés : on peut alors avoir l’impression qu’un chat a disparu puis est « revenu à la vie ». En réalité, les chats n’ont qu’une seule vie : il faut en prendre bien soin !

Les chats retombent toujours sur leurs pattes.

Les chats sont de très bons sauteurs qui ont un excellent équilibre. Souvent, ils arrivent à se retourner pendant leur chute pour atterrir dans le bon sens. C’est ce que l’on appelle le « réflexe de redressement ». Toutefois, s’ils tombent de haut, les chats peuvent aussi se blesser ou se tuer.

Les chats sont associés aux sorcières.

Les chats sont des animaux ordinaires : ils n’ont aucun pouvoir magique.

Les chats noirs sont méchants ou portent malheur.

Il n’y a rien de vrai là-dedans ! Comme tous les autres chats, les chats noirs sont d’excellents travailleurs et de bons compagnons.

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Bon chien Depuis que les hommes élèvent des chiens, ils ont obtenu un éventail étonnant de tailles et de corpulences, depuis le minuscule et délicat jusqu’au gigantesque et racé, en passant par le moyen et trapu. Pourtant, toutes ces variétés de chiens proviennent d’un unique ancêtre : le loup. En fait, les chiens et les loups sont tellement proches que les scientifiques considèrent qu’ils appartiennent à la même espèce. Quel que soit leur aspect extérieur, les chiens possèdent une grande partie des traits distinctifs de leurs ancêtres sauvages. Comment les loups sauvages et méfiants sont-ils devenus les chiens fidèles aux humains ? La domestication du loup a été un contrat d’aide mutuelle. À certains endroits, les loups ont compris que

La fourrure Comme pour beaucoup de mammifères, la fourrure tient chaud aux chiens qui vivent dans des régions froides, et permet à ceux qui vivent dans des régions chaudes de rester frais et de se protéger du soleil. Les chiens perdent leur poil d’hiver lorsque la saison chaude arrive. Le corps Les chiens domestiques sont les mammifères qui présentent la plus grande variété de morphologies et de taille : ils peuvent peser de 0,5 kg à environ 100 kg.

La tête Certaines caractéristiques des chiens, notamment la forme du crâne, sont si différentes d’une race à l’autre qu’on dirait qu’ils appartiennent à des espèces de mammifères complètement différentes. Par exemple, le crâne d’un Border collie ressemble autant à celui d’un Pékinois que le crâne d’un chat ressemble à celui d’un morse.

La queue Les chiens utilisent leur queue pour communiquer et garder leur équilibre. La manière dont un chien porte et remue sa queue en dit long aux autres chiens, et aux humains, sur ses sentiments.

les campements humains étaient souvent une garantie de nourriture à proximité. Certains loups se sont alors installés non loin des humains. Les loups, comme les humains, chassent en groupe, et les deux espèces se sont rendu compte que travailler ensemble les rendait plus efficaces. Les loups qui avaient moins peur des humains sont restés à proximité des campements et ont transmis cette qualité à leurs petits. Au fil des générations, ces animaux sont devenus de moins en moins sauvages et ont fini par devenir les chiens que nous connaissons aujourd’hui. Les chiens communiquent beaucoup entre eux. Ils s’expriment par leur langage corporel, par les sons qu’ils émettent,

Les oreilles Les chiens ont une excellente ouïe et peuvent entendre des sons plus aigus que les humains, ce qui les aide à localiser la provenance d’un bruit. Les oreilles des chiens peuvent prendre différentes formes et tailles ; certaines sont droites, d’autres sont tombantes. Le nez Les chiens sont réputés pour leur odorat. Ils sont 10 000 fois plus sensibles aux odeurs que les humains et peuvent distinguer des individus rien qu’à leur odeur. Les chiens trouvent de la nourriture, des amis et des partenaires grâce à leur odorat. La gueule Les chiens halètent lorsqu’ils ont chaud ou sont excités. Parce qu’ils n’ont pas de glandes sudoripares, ils ne peuvent pas transpirer par la peau comme nous le faisons. Ils ne transpirent que par les coussinets des pattes, mais c’est en haletant pour faire circuler l’air dans leur corps qu’ils se rafraîchissent le mieux. Les pattes À l’origine, les chiens étaient bâtis pour parcourir de longues distances, et ils étaient capables de marcher ou de trotter pendant des kilomètres sans s’arrêter. L’élevage sélectif a donné naissance à des chiens aux pattes plus courtes, plus adaptés à d’autres tâches, comme s’introduire dans un terrier pour attraper des proies, par exemple.

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par leur odorat et leurs actions. Lorsqu’un chien rencontre un chien ou une personne qu’il ne connaît pas, il utilise tout d’abord son odorat. Il renifle le nouvel arrivant, qu’il soit humain ou animal, afin d’obtenir le plus d’informations possible. Lorsque deux chiens se rencontrent, ils se reniflent l’arrière-train : c’est comme une poignée de main chez les humains. C’est leur façon de se saluer et de faire connaissance. La communication avec un chien se fait dans les deux sens. À tout moment, les chiens décryptent notre langage corporel et le ton de notre voix. Il faut les observer et les écouter aussi. Un chien qui se sent en confiance va se diriger droit vers toi, la tête et les oreilles dressées, en te regardant dans les yeux. Un chien nerveux peut garder la tête baissée, éviter le contact des yeux et regarder ailleurs. Un chien d’humeur joueuse peut s’incliner en étendant ses pattes avant, ou courir et sauter joyeusement. Il existe autant de personnalités et de comportements que de chiens. Aucun chien n’agit de la même manière tout le temps, en toutes circonstances. Son comportement peut dépendre de sa race, de son âge, de l’animal ou de la personne qu’il rencontre (chien familier, humains connus), de l’endroit où il est (à la maison, dans une cage, en plein air) ou de son état de santé (malade, blessé). Il peut également dépendre de son environnement. Un chien peut se sentir à l’aise si on le rencontre dans un endroit familier, mais devenir agité si on s’approche de ses petits ou de son os favori.

Du travail, s’il vous plaît

Les loups ont été domestiqués à plusieurs endroits de la planète et à différentes époques. L’une des régions d’origine de la domestication est probablement l’Arctique. Aujourd’hui, dans certaines communautés isolées du Canada, les chiens possèdent toujours l’épaisse fourrure qui leur permet de travailler et de se sentir bien dans un environnement aussi rude. Cependant, dans d’autres communautés nordiques, les chiens ne sont plus les partenaires de travail qu’ils étaient traditionnellement. Privés d’utilité, ils ont perdu une grande partie de leurs qualités. L’accès aux services vétérinaires ou aux informations sur les soins étant rare ou impossible dans ces communautés, les chiens en souffrent souvent. IFAW travaille avec ces communautés pour renforcer la part humaine du « contrat » entre chiens et hommes pour que tous puissent vivre en harmonie.

Ils vont systématiquement s’arrêter et renifler les traces des autres chiens pour savoir qui est dans le quartier. Rien qu’à l’odeur, ils peuvent déterminer la taille, l’âge et le sexe d’un autre chien. Les chiens aiment toujours savoir qui entre sur leur territoire ou le quitte. Certains chiens se sentent plus protecteurs envers cet espace que d’autres, parce qu’ils défendent leur territoire ou ne se sentent pas en sécurité. Ils vont surveiller leur territoire et protéger leur « meute » en aboyant après les gens ou les autres chiens

Il faut faire très attention à ce qu’un chien essaie de communiquer par son langage corporel. Si on ne comprend pas un chien lorsqu’il essaye de dire qu’il a peur, qu’il a mal ou qu’il est nerveux, il peut devenir agressif et même mordre. Cela ne signifie pas qu’il est méchant. Il se comporte de cette manière parce qu’il a peur ou qu’il défend son territoire. En général, les chiens signalent qu’ils se sentent menacés bien avant de mordre. Leurs oreilles se couchent en arrière, leurs poils se dressent, ils montrent les dents et grognent. Pour l’essentiel, cet animal est en train de dire qu’on le met mal à l’aise et qu’il vaudrait mieux le laisser tranquille.

qu’ils considèrent comme des intrus. Une mère protectrice fera savoir qu’elle se sent menacée lorsque l’on s’approche trop de ses petits.

Depuis les premiers jours de la domestication, les chats et les chiens aident les humains de nombreuses manières. Les chiens de berger rassemblent les troupeaux. Les chiens de traîneau transportent d’énormes charges sur les vastes étendues glacées. Les chiens de garde empêchent les intrus de pénétrer dans les maisons et les entreprises.

Un homme amène tous ses chiens à la clinique vétérinaire Mdzananda d’IFAW. Cette clinique assure le seul service de soins vétérinaires essentiels pour plus d’1 million d’habitants qui vivent dans les Cape Flats, à l’extérieur de la ville du Cap, en Afrique du Sud.

Comme les chats, les chiens marquent leur territoire en déposant de l’urine et des excréments.

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Qu’est-ce que tu dis ?

Enchante !

Oreilles et yeux

Queue

 Pas de risque, tu peux t’approcher  Attention, danger !

C’est chouette !

Fourrure

On peut deviner ce qu’un chien essaie d’exprimer par son langage corporel. Il faut observer sa queue, sa fourrure, ses oreilles, sa gueule, ses yeux et sa posture.

Gueule

Arriere !

Si on jouait ?

Je suis nerveux.

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S’occuper des chiens et des chats Les chats ont commencé à se rapprocher des humains pour chasser les rongeurs et les serpents indésirables qui volaient les récoltes et les réserves de nourriture. Certains chats s’acquittent toujours de cette tâche. Dans les villes, les chats peuvent chasser les rats et les souris, et même les cafards. Dans certains endroits, les chiens aident les personnes handicapées à mener une vie indépendante. Les chiens guides permettent aux aveugles de se déplacer. Les chiens d’assistance médicale sentent qu’une personne atteinte d’épilepsie ou d’une autre maladie est en danger médical et les aident à se mettre en sécurité. Les chiens et chats de thérapie travaillent dans les hôpitaux et les maisons de retraite où ils rassurent les malades et les pension-naires. La présence d’un animal de compagnie réduit le stress, fait baisser la tension artérielle, soulage la dépression et encourage les personnes à faire de l’exercice. Parfois, les chiens travaillent avec les hommes dans des situations dangereuses. Les chiens aident les policiers à capturer des suspects, à retrouver des personnes disparues ou à détecter des drogues, des explosifs et autres produits illicites, y compris les animaux sauvages victimes de contrebande. Les chiens ont participé à la vie militaire de l’Antiquité à nos jours  : ils jouent le rôle de sentinelles, d’éclaireurs, de messagers, etc. Les chiens de recherche aident les équipes de sauvetage à trouver les victimes prisonnières des décombres suite aux catastrophes naturelles. Ces courageux chiens présentent un autre avantage pour lequel ils n’ont

pas besoin de formation  : ils rassurent les humains stressés avec lesquels ils travaillent. Même lorsque les animaux ne vivent pas en étroite relation avec les humains, ils enrichissent nos communautés. Les chiens et les chats aident les gens à apprendre la compassion et l’altruisme. Ils nous apprennent à faire preuve d’empathie vis-à-vis de ceux qui sont différents de nous. Ils ajoutent de la variété à toutes les cultures avec lesquelles ils sont en contact. Les chiens et les chats rendent les hommes et les communautés plus heureux et contribuent à une meilleure santé. Comment pouvons-nous, à notre tour, rendre les animaux heureux et en bonne santé ? Que devons-nous faire pour respecter notre part du marché  ?

Moïse est un jeune garçon orphelin d’Afrique du Sud. Lorsque des membres d’IFAW ont rencontré Moïse, il vivait seul dans une décharge, cherchant jour après jour de la nourriture et un abri. Même s’il avait froid et faim, il s’occupait d’au moins 20 chiens dans la décharge. Ceux-ci le protégeaient et étaient ses amis. IFAW a prodigué aux chiens les soins vétérinaires dont ils avaient besoin, et a offert à Moïse de la nourriture, des vêtements, des soins médicaux et de quoi payer ses frais de scolarité. Moïse nous montre que même dans une situation terrible, les chiens et les humains peuvent s’entraider.

Un chien de recherche aide les sauveteurs à localiser des survivants dans le bidonville de Jinhua, dans la province du Sichuan, en Chine, après un séisme dévastateur en 2008. Après ce tremblement de terre, les équipes de sauvetage d’IFAW ont fourni six tonnes de nourriture pour animaux et de fournitures à des animaux et à leurs propriétaires.

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S’occuper des chiens et des chats Comme les humains, les chiens et les chats ont besoin d’eau, de nourriture, d’un abri, d’exercice, de compagnie et de soins médicaux. Tous les chiens et les chats ont besoin des humains pour satisfaire à ces besoins physiques :

Les chiens et les chats ont besoin d’une bonne dose d’exercice et de jeu chaque jour.

Eau

Les chats et les chiens ont besoin d’eau propre tous les jours, quel que soit l’endroit où ils vivent, qu’il fasse chaud ou froid.

Alimentation

Les animaux n’ont pas juste besoin d’avoir assez à manger : il leur faut une nourriture adéquate. Les chats sont carnivores : ils ont besoin de protéines, c’est-à-dire de viande. Les chiens sont plutôt omnivores et mangent aussi bien des végétaux que de la viande. Dans de nombreuses communautés du monde, les chats et les chiens mangent la même chose que leurs propriétaires.

Abri

Tous les chiens et les chats ont besoin d’un abri sûr où se reposer, se cacher et se protéger des intempéries ou des prédateurs. Dans les régions chaudes, l’abri doit être à l’ombre. Les chiens et les chats qui errent en liberté trouvent un abri dans les bâtiments abandonnés, les canalisations ou les caniveaux, et même dans des terriers à la périphérie des villes. Cette niche bien conçue et colorée protège le chien du vent, de la pluie, de la neige, de la poussière et du soleil.

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Exercice physique

Les chiens ont besoin d’exercice  : ils doivent marcher, courir et jouer tous les jours. Les chats aussi ont besoin d’exercice, généralement sous la forme de jeux de chasse.

Soins vétérinaires

Que fais-tu quand tu te sens malade ? Tu vas probablement en parler à un adulte pour qu’il t’aide. Les animaux ne peuvent pas parler ; souvent, ils tentent de dissimuler leur maladie ou leur souffrance. Si un animal est malade, il a peut-être besoin de soins vétérinaires. Même pour un animal en bonne santé, les vétérinaires réalisent des bilans et administrent des vaccins qui le protègent des maladies telles que la rage. La vaccination empêche la propagation des maladies à d’autres animaux, et même aux êtres humains de la communauté.

Expression des comportements naturels Si tu avais tout ce qu’il te faut à boire et à manger, un abri et des soins médicaux, mais sans jamais pouvoir passer du temps avec des amis ou sortir pour jouer, tu ne serais pas heureux. Pour les animaux, c’est la même chose. Les chiens et les chats ont besoin d’exprimer leur comportement naturel. Les chiens ont besoin d’avoir des relations avec leur « équipe » pour être heureux. Ils ont besoin de passer du temps avec d’autres chiens pour fréquenter des congénères, jouer et se laisser apprivoiser. Certains chiens recherchent l’affection et l’attention des humains. Ils ont besoin de passer du temps avec nous pour que l’on se comprenne mutuellement.

Ce chiot vient d’être secouru. Un vétérinaire lui administre ses premiers vaccins et effectue un bilan médical.

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Les chats se comportent de différentes manières avec les hommes. Certains chats s’installent sur tes genoux. D’autres aiment bien être proches des gens, mais préfèrent qu’on ne les touche pas. D’autres encore vont se cacher dès qu’un humain s’approche. Pour les chats socialisés, les relations avec les humains sont très importantes. Toutefois, même si un chat ou un chien n’a pas envie de recevoir le même genre d’attention que nous, il a quand même besoin de nous. Parfois, les gens n’aiment pas certains comportements des chiens et des chats. Cela ne signifie pas que ces chiens et ces chats n’ont pas un comportement normal. Lorsque les chats griffent les meubles ou les marquent de leur odeur, ils sont simplement en train d’aiguiser leurs griffes et de marquer leur territoire. Les chiens aboient, creusent des trous, sautent et courent après les gens ou les choses parce qu’ils sont excités par ce qu’ils voient et entendent. S’ils sont dehors, ils poursuivent les voitures ; s’ils s’ennuient ou se sentent seuls à l’intérieur, ils mâchent le mobilier. Beaucoup de ces problèmes peuvent être résolus en offrant à l’animal un moyen sûr de satisfaire ses besoins, ce qui peut impliquer un changement du comportement des humains, et non de celui des chats ou des chiens. On peut offrir aux chats un «  arbre à chat  » sur lequel il pourra se faire les griffes, s’assurer qu’un chien reçoit plus d’attention et fait plus d’exercice, a un endroit pour creuser des trous et l’occasion de jouer avec d’autres chiens. Parfois, les gens recourent à des mesures radicales pour empêcher ce qu’ils considèrent comme de «  mauvais  » comportements. Ils font dégriffer des chats, c’est-à-dire qu’on leur coupe la dernière phalange du bout des pattes. Les chats dégriffés ont des problèmes pour grimper, chasser et se défendre. Certains chiens sont rendus «  muets  »  : on les opère pour couper leurs cordes vocales. Cette opération peut laisser des cicatrices qui posent des problèmes respiratoires ; elle empêche le chien de communiquer naturellement et efficacement. Parce que ces opérations font souffrir les animaux, il vaut mieux trouver d’autres moyens de gérer les comportements que les humains trouvent désagréables.

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Action communautaire à Bali Dans beaucoup d’endroits, il n’y a pas de vétérinaires. Les gens n’ont personne pour les aider lorsque leur animal est malade. D’autres n’ont pas les moyens de payer des soins ou d’emmener leur animal consulter un vétérinaire. Sur l’île de Bali, en Indonésie, une grande partie de la population a des difficultés pour accéder aux soins vétérinaires, et certains ne se rendent pas compte de l’importance de ces soins pour leurs animaux. Ils ont du mal à empêcher les portées non désirées. IFAW s’est associé à la BAWA (Bali Animal Welfare Association), une association locale, pour informer les banjars – des communautés de Bali, similaires aux quartiers – et les inciter à élaborer des plans d’action communautaires sur-mesure pour résoudre les problèmes de santé, de sécurité et de bien-être des chiens et des chats. Ce projet inclut également des services vétérinaires essentiels. L’intervention d’IFAW aide des centaines de chiens balinais chaque année. De créatures couvertes de parasites, affamées et pelées, ils se transforment en animaux heureux et en bonne santé dont les maîtres savent mieux comment répondre à leurs besoins.

Une « soupe populaire » pour les animaux

Il y a des animaux affamés dans le monde entier. En Allemagne, certains maîtres ont du mal à acheter de la nourriture pour leurs chiens ou leurs chats. C’est pour cela qu’IFAW s’est associé à l’association Tiertafel, qui organise une « soupe populaire » pour les animaux.

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Respecter notre part du marché Les animaux apportent aux humains leur amitié, leur travail et leur loyauté ; en retour, les humains apportent aux animaux des soins matériels et la possibilité d’exprimer leur comportement naturel, notamment en recevant l’attention dont ils ont besoin. Le « contrat » de la domestication se joue entre deux parties. Malheureusement, nous, les humains, ne respectons pas toujours notre part du marché. Certaines personnes ne comprennent pas de quoi les animaux ont besoin et peuvent les faire souffrir sans s’en rendre compte. Elles peuvent abandonner des animaux domestiques dans la nature en imaginant qu’elles les ont «  libérés  ». Elles peuvent tenter de s’occuper d’un trop grand nombre d’animaux, en les entassant dans des locaux trop petits, en les exposant à des maladies et en risquant de les négliger. Certains considèrent les animaux comme des objets qui n’ont pas besoin d’autre chose que de la nourriture et de l’eau. D’autres n’ont pas accès à des soins adéquats. Soit ils n’ont pas les moyens de payer la nourriture de leur chien ou de leur chat, soit ils vivent trop loin d’un vétérinaire pour faire soigner leur animal malade. Dans les communautés défavorisées, les animaux peuvent souffrir de la pauvreté autant que les humains. Certaines personnes sont volontairement cruelles. Elles peuvent menacer les animaux ou les blesser délibérément. Certaines personnes élèvent des animaux dans des locaux sales et surpeuplés pour gagner de l’argent en vendant des chatons ou des chiots. Elles forcent des chiens à se battre sans pitié pour parier de l’argent sur le vainqueur. Elles élèvent des lévriers uniquement pour les faire courir et, là aussi, parier sur les résultats. Certains peuvent même élever des chiens et des chats afin de les tuer pour leur viande ou leur fourrure.

Faire souffrir les animaux, c’est nous faire souffrir aussi Comment les gens peuvent-ils être cruels envers les animaux ? Des hommes agressent d’autres êtres vivants lorsqu’ils ne ressentent aucune empathie pour eux, ou ne comprennent pas ce que les autres ressentent. Ils peuvent frapper sous l’effet de la colère ou de la frustration, sans réfléchir à ce qu’ils font. Ces personnes peuvent avoir été victimes de cruauté elles-mêmes. Les gens qui vivent dans la cruauté et la violence deviennent insensibles à la douleur ; pour elles, il est de plus en plus difficile de faire preuve d’empathie. La violence envers les animaux peut être un premier pas vers la violence envers d’autres hommes.

Lorsque les humains ne respectent pas leur part du marché, des communautés entières en souffrent. Les animaux négligés peuvent être craintifs, bruyants ou affamés. Ils deviennent un problème pour la santé ou la sécurité des humains, sont considérés – à tort ou à raison – comme nuisibles, alors qu’ils ne font que lutter pour leur survie. Les animaux dont les besoins médicaux ne sont pas satisfaits peuvent propager des maladies. La population animale croît très rapidement, dépassant les capacités de la communauté à s’en 12

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occuper. Lorsque des gens ont des problèmes avec les chiens ou les chats de leur communauté, ils pensent souvent que c’est à cause de la «  surpopulation  »  : il y aurait trop d’animaux. Mais combien faut-il de chiens et de chats pour qu’ils soient trop nombreux  ? Chaque communauté est différente des autres. Dans une communauté, dix chiens errants qui fouillent les poubelles peuvent être Des chiens en liberté se mêlent à la population à Playa del Carmen, au Mexique, où IFAW sensibilise de trop, tandis qu’ailleurs, il peut la communauté aux soins adéquats à prodiguer aux y avoir une trentaine de chiens en animaux de compagnie. liberté qui ne s’attaquent pas aux poubelles. Ceux-là ne seront pas considérés comme un problème. Dans certains endroits, les craignent que les chiens qui errent en chiens qui errent en liberté peuvent être manque de soins adéquats. liberté ne propagent la rage. Les gens appréciés parce qu’ils tiennent des animaux Lorsque des chiens ou des chats sont jugés pensent qu’il faut tuer les chiens pour indésirables à distance. indésirables ou problématiques pour une stopper l’épidémie. Pourtant, tuer les Dire qu’il y a « trop » d’animaux signifie en communauté, certains peuvent penser que chiens ne va pas résoudre le problème, en réalité que les chiens et les chats font des la réponse est simple : il suffit de réduire particulier si les animaux restants ne sont choses que les personnes n’acceptent pas ou le nombre d’animaux. Or, le problème pas correctement soignés. En revanche, on n’aiment pas. Les gens peuvent s’inquiéter n’est pas qu’il y a « trop d’animaux », mais peut vacciner les chiens contre la rage. de la propagation de maladies, des morsures, vient de ce que les hommes pensent de Dans une communauté où il y a tellement de comportements tels que les chiens qui leurs comportements. Habituellement, la d’animaux qu’il n’est pas possible de s’en aboient, qui fouillent dans les déchets, meilleure réaction consiste à changer la occuper, il peut être utile de les stériliser et manière dont les gens s’occupent des qui urinent ou défèquent dans les lieux de les castrer. Toutefois, les opérations ne publics. Ils peuvent aussi s’inquiéter pour animaux. vont pas réduire le nombre d’animaux du des animaux qui souffrent visiblement d’un Par exemple, certaines communautés jour au lendemain, et ne vont pas changer tous les comportements indésirables. Outre la stérilisation ou la castration, la Aux États-Unis, IFAW a récemment participé au sauvetage de 176 chiens, dont 10 chiots, dans une usine d’élevage de l’Arkansas. communauté doit prendre d’autres mesures Une usine à chiots, parfois appelée ferme à chiots, est une entreprise pour traiter le problème, par exemple en d’élevage de chiens à grande échelle, où les bénéfices sont plus importants que la santé et le bien-être des animaux. vaccinant les animaux ou en éduquant la population aux bons soins à leur prodiguer. Lorsque nous avons conclu le contrat de la domestication, les chats et les chiens ont appris à dépendre de nous et sont devenus un élément important de nos vies. C’est pour cela que nous devons prendre au sé-rieux notre part du marché et prendre soin d’eux. Lorsque les humains et les animaux vivent ensemble, nous faisons partie d’une communauté unique, interdépendante, qui enrichit la vie de tous les individus. Lorsque nous apprenons à prendre soin des animaux, nous apprenons à prendre soin des autres et, en retour, à prendre soin de nous-mêmes.

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Glossaire agressif: prêt à attaquer animaux de compagnie: animaux domestiques socialisés et capables d’établir des liens étroits avec les humains  animaux domestiques: animaux qui ont été modifiés physiquement et mentalement, en particulier par des générations d’élevage, pour dépendre des humains et vivre à leur contact bien-être: état physique et mental dans lequel on se sent bien castration: opération chirurgicale d’un mâle pour l’empêcher de se reproduire cruauté: le fait d’infliger délibérément des souffrances empathie: capacité de comprendre autrui, de ressentir ce qu’il ressent en liberté: animal qui n’est pas directement sous le contrôle d’une personne et se déplace librement, sans être limité par des obstacles physiques félin: relatif au genre des chats marron: un animal domestique qui survit à l’état sauvage, souvent trop peu socialisé et trop craintif vis-à-vis des humains pour pouvoir être manipulé ou placé dans un foyer ; les chats marrons sont appelés harets négliger: accorder peu ou pas d’attention, faire preuve d’indifférence ou ne pas soigner correctement stérilisation: opération chirurgicale d’une femelle pour l’empêcher de se reproduire territoire: l’espace où un animal se sent chez lui toilettage: nettoyage, soins de propreté vaccination: traitement médical visant à empêcher une maladie

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