Les délogés continuent à mettre la pression

La Ville de Marseille tente par tous les moyens de laisser pourrir la situation dans les écoles marseillaises, où la. CGT a maintenu jusqu'aux vacances de février ...
2MB taille 1 téléchargements 167 vues
6

La Marseillaise / samedi 12 au dimanche 13 janvier 2019

PROVENCE GARDANNE

CANTINES

2018, l’Homme face à la Nature… et à sa nature Dans le cadre des samedis de la médiathèque, une conférence sera animée le 12 janvier à 15h par JeanSébastien Fanget. Alors qu’en 2018, l’homme célèbre sa croissance et fait de la Nature un artefact, il reste stupéfait du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité ou encore des difficultés sociales qu’il traverse. Cette excroissance n’est-elle pas le symptôme d’une humanité en péril et ce par elle-même ? Le conférencier parcourra les raisons possibles de l’éloignement de l’Homme d’avec la Nature afin de tenter de le réconcilier avec elle et qui sait… peut-être avec lui-même. Avec l’association Elementerre. Entrée libre.

Nuit de la lecture

Pour la troisième édition de la Nuit de la lecture, la Médiathèque a préparé un programme des plus copieux. Le samedi 19 janvier de 14 heures à 22 heures (car la nuit arrive vite à ce moment de l’année), vous pourrez jouer aux loups-garous de Thiercelieux, au Domino des livres, faire un concours d’écriture sur cartes postales, vous exprimer en cinq minutes dans une scène ouverte, vous initier à l’art du blinkbook, participer à l’atelier BookFace, faire un karaoké littéraire et finir par un bal ! Entrée libre.

AIX-EN-PROVENCE

Vœux des communistes du Pays d’Aix

Les communistes du Pays d’Aix présenteront leurs vœux pour l’année 2019 le vendredi 18 janvier à 18h30, au 35 impasse Granet à Aix, en présence de Jérémy Bacchi, secrétaire du PCF des Bouches-du-Rhône. Un apéritif sera servi après les prises de parole. Entrée libre.

Dans les écoles marseillaises, la Ville recrute hors concours pour mettre fin à la grève

Délogés et habitants de Noailles envisagent de manifester à nouveau le 2 février prochain. PHOTO M.RI.

Les délogés continuent à mettre la pression MARSEILLE Lors de la troisième assemblée des délogés, samedi, le collectif du 5 novembre et les habitants de Noailles envisagent de manifester à nouveau le 2 février prochain et de déposer plusieurs plaintes collectives contre la municipalité.

L

a mobilisation citoyenne marseillaise continue de s’organiser. Confrontés à une municipalité droite dans ses bottes depuis le drame de la rue d’Aubagne, les quelque 1 900 délogés marseillais et les habitants de Noailles entendent bien maintenir la pression. Samedi matin, le collectif du 5 novembre se réunit pour son assemblée générale au Molotov en haut de la rue d’Aubagne. À 14h, l’assemblée des délogés prend le relais. L’ordre du jour est chargé. L’idée de déposer plusieurs plaintes collectives pour « mise en danger de la vie d’autrui », « abandon et mise en danger des personnes » et « abandon de son pouvoir de police générale » contre la mairie fait son chemin.

www.lamarseillaise.fr AGENDA

Cirque. La 3e Biennale internationale des arts du cirque s’ouvre en Paca. Retrouvez en flashant ce QR code une sélection des rendez-vous.

« Le but est d’offrir un cadre juridique à tous les Marseillais qui souhaitent s’associer à la plainte contre la municipalité », explicite Marie Batoux, membre du collectif du 5 novembre. Et d’ajouter : « On veut faire de ce procès celui de tous les Marseillais ».

Nouvelle manifestation

Mais les délogés et les habitants de Noailles sont bien conscients qu’ils ne se feront entendre que s’ils arrivent à mobiliser l’ensemble des Marseillais. Après trois manifestations réunissant plus de 10 000 personnes devant l’hôtel de ville en fin d’année dernière, le collectif entend bien prouver que les Marseillais n’oublient pas leurs morts. La date du 2 février semble être retenue. Le 4, ça sera le conseil municipal et le 5, cela fera trois mois jour pour jour depuis l’effondrement des immeubles rue d’Aubagne. La charte du relogement doit également être finalisée. Droit au retour, suspension du loyer, aide au relogement : ce document doit garantir à tous les délogés les mêmes droits. Le but est d’aboutir à une version définitive afin d’être présentée lundi lors de la réunion en préfecture. Lors de la réception à l’hôtel de ville, les col-

lectifs et associations de lutte contre l’habitat indigne, avaient reçu l’engagement oral de JeanClaude Gaudin qui s’était montré favorable à une telle charte. L’avenir dira s’il tient promesse. « On aimerait mettre en ligne la synthèse de cette charte et organiser des votations citoyennes un peu partout dans Marseille », détaille Marie Batoux. Marius Rivière

Rénovation forcée Le sac de nœuds du 38, boulevard Philippon, est de plus en plus inextricable. Après la mainlevée de l’arrêté de péril, les locataires ont constaté que la moitié des travaux avaient été réalisés. L’immeuble a, de nouveau, été interdit d’accès, en attente de la visite d’un expert judiciaire. Vendredi, des ouvriers sont venus couper le cadenas posé par la sécurité civile avant de rebrousser chemin devant la colère des locataires. M.Ri.

La Ville de Marseille tente par tous les moyens de laisser pourrir la situation dans les écoles marseillaises, où la CGT a maintenu jusqu’aux vacances de février son préavis de grève. Vendredi, alors que 95 arrêtés de désignation (réquisition d’agents grévistes) ont été prononcés, le mouvement engagé il y a plus d’un mois touchait encore 62 écoles sur les 444 que compte la ville. Seule FO a participé à des négociations et rendu compte dans un point d’étape sur les réseaux sociaux, de l’état de leur avancement. Selon l’organisation syndicale, la Ville envisagerait, pour activer les recrutements et ne pas être tributaire des délais d’attente pour l’organisation des concours, de procéder à des embauches directes sur titre. Une façon de faire entrer la précarité dans les écoles. De son côté, la FSU qui avait suspendu en début de semaine son préavis de grève, condition exigée par la Ville pour entamer des négociations, était toujours dans l’attente vendredi. « J’ai relancé, rappelé ce vendredi matin. J’ai l‘impression que l’on s’est fait avoir », lâche Martine Charrier, pour la FSU des territoriaux. Dans les écoles, la colère n’est pas prête de retomber. « Les personnels se sentent méprisés. Ils ne sont pas seulement remontés, ils sont écœurés. Mais il en faudrait plus pour nous faire taire », insiste Martine Charrier. Vendredi la FSU réunissait ses militants, sans parler pour le moment de repartir en grève. La veille, pendant leur rencontre avec la CGT, à la Bourse du travail, des parents d’élèves avaient proposé une série d’actions, comme la distribution de tracts, une grève des parents pour pénaliser la Sodexo, des occupations de locaux ou une enquête pour relever les dysfonctionnements dans les 444 écoles de la ville. C.W.

MULTIMÉDIA

Balade numérique. De sa source dans les Quartiers Nord à son embouchure dans le Port autonome, découvrez une passionnante carte interactive qui raconte les beautés et les douleurs d’un cours d’eau urbain trop souvent oublié des Marseillais.