les suisses se rebiffent

Depuis mercredi, la Genevoise, tout en jon- glant entre téléphones, réunions et accueil des partenaires, récolte les fruits de son travail. «L'infrastructure est top ...
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samedi 17 avril 2010 présente les

quotidien officiel de la Rolex FEI World Cup™ Final & FEI World Cup™ Driving Final

Coupe du monde de saut

les suisses se rebiffent

Boyd ExelL, le meneur australien, a littéralement survolé la première épreuve d’attelage.

www.worldcupgeneva.com

éditorial L’âme du concours

Des sourires sans retenue, sur les stands, dans les gradins et dans les lieux de partage. Des cris d’encouragement qui résonnent dans l’arène, amplifiant les sauts majestueux. En coulisses, des centaines de personnes qui s’activent à la décoration, à la restauration ou à l’accueil. Précises comme des abeilles, serviteurs d’une dramaturgie dont l’intensité ne cessera de monter jusqu’à l’apothéose de dimanche après-midi et le dernier acte de la Rolex FEI World Cup™ Final. Depuis mercredi, Genève vit des moments intenses, durant lesquels même l’anglais s’efface devant une sorte d’esperanto passionné: la langue du cheval, plus ancienne que le latin, indémodable. En s’élançant dans le triple du week-end, combinaison finale de la manifestation, les organisateurs genevois peuvent se rassurer. La réussite est déjà au rendez-vous. Sans gros pépins, juste un peu perturbé par les nuages provoqués par le volcan islandais en éruption clouant au sol certains avions en provenance du nord de l’Europe. A mi-chemin, Sophie Mottu, directrice du Concours Hippique International de Genève, a la satisfaction discrète. Histoire de pas vendre trop vite la peau de l’ours. Cela fait deux ans que la jeune femme, avec Alban Poudret, directeur sportif, imagine cet événement, écoute les propositions, dirige les préparatifs. Deux ans qu’elle respire concours, irradiant l’énergie. Depuis mercredi, la Genevoise, tout en jonglant entre téléphones, réunions et accueil des partenaires, récolte les fruits de son travail. «L’infrastructure est top classe!» lui lance-t-on à la volée en la croisant. Timide, elle répond: «Merci.» Simplement, comme si tout était normal. Suivre les concours, elle le laisse aux autres, car le principal, c’est que les visiteurs soient contents. Tout juste rêve-t-elle de savourer la dernière manche de la finale de saut de dimanche. Si le concours de Genève a gardé son âme, c’est peut-être aussi parce que ses dirigeants savent s’effacer pour laisser la place au cheval.√  Patrick oberli

∑actualité Column Best venue

The Swiss are known for excellence in many fields. The organisation of the Palexpo show is completely in line with that. It is probably heresy for a Swede not to rank Göteborg as the best indoor venue in the world but rather Geneva. The show really is superb, with a combination of style and a warm atmosphere. Just one detail: decorations at indoor horse shows are usually tulips or Christmas trees, so to see green willows and a cherry tree in blossom in the middle of the arena is amazing! This year’s final is different from recent years in that two important names are both missing: champion Meredith Michaels-Beerbaum for the happy reason of a baby and Jessica Kürten for the unhappy reason of an accident. The Americans could be in line for their best final in more than 20 years. Meredith was going for a record fourth title, but that honour could instead go to Rodrigo Pessoa. When visiting international horse shows for work it is very easy to be in a routine that means you see nothing more than the arena and hotel. But tomorrow members of the media corps are off to Leysin to watch cheese being made, have a fondue lunch and then either tour the Olympic Museum in Lausanne or the castle at Chillon. I have spotted it from the train several times and it will be great to get inside. √ Cecilia Lönell Ridsport

temps forts

La revanche. Steve is back! Il n’était pas parti bien loin

notre champion jurassien, mais il faut avouer qu’il avait manqué à l’appel jeudi. Ce n’était que pour mieux revenir. En selle sur Trésor (il avait pris Jalisca dans la première étape), il s’est brillamment imposé au barrage du deuxième round de la Rolex FEI World Cup™ final. Parti deuxième sur le tracé réduit, le champion d’Europe par équipes a joué du chrono, et ça a payé. Quinze rangs de gagnés pour le protégé d’Yves Piaget, ovationné par le public genevois. Dans sa remontée au classement, Steve Guerdat a emmené les cinq autres Suisses avec lui. A tel point qu’on les reverra tous dimanche dans la finale! Pius Schwizer, meilleur Helvète, est désormais 4e du classement intermédiaire (drôlement proche du podium, le No 1 mondial!) Si, contrairement à jeudi, on ne parle aujourd’hui plus de suprématie US, il y en a un, d’Américain, qui reste sacrément favori dans cette Finale Coupe du Monde. Après sa 2e place dans l’épreuve au barème C, McLain Ward a remis ça hier, confirmant son excellente forme et sa soif de victoire dans la finale (la coupe lui avait filé sous le nez l’an passé à las Vegas). A lui la tête du classement

Steve guerdat a une fois encore enflammé le public de Palexpo et peut viser un

second podium en Coupe du Monde Rolex FEI. intermédiaire, devant Mario Deslauriers (un compatriote!) et Marcus Ehning. La journée d’aujourd’hui est synonyme de pause pour les finalistes encore en lice, mais le public genevois assistera à une autre belle compétition: le Credit Suisse Grand Prix. L’épreuve la mieux dotée du CHI-W (120 000 francs de dotation totale) accueillera les finalistes non qualifiés pour les deux dernières manches de la Rolex FEI World Cup™ Final, ainsi que ceux qui ont un deuxième

cheval à disposition, et surtout les autres concurrents, ceux qui se sont battus lors des épreuves internationales pour décrocher leur place dans ce GP (une quinzaine sur les 45 départs). Quant aux amateurs d’attelage, ils seront servis, puisque la Finale Coupe du Monde de la discipline se disputera en toute fin de soirée. Les deux Suisses Daniel Würgler et Werner Ulrich se mesureront une dernière fois aux quatre autres prétendants. Verdict peu avant minuit!√Alexandra Claude

PADDOCK samedi 17 avril 2010

actualité∑ baromètre

le cavalier du jour

Boyd Exell Le meneur

australien domicilié en Grande-Bretagne compte bien conserver le titre décroché en 2009 à Göteborg.

les suisses

Boyd Exell, venu pour la première fois au concours hippique de Genève en 2008, s’y était brillamment imposé.

Dans le monde de l’attelage, Boyd Exell est nuit de jeudi à vendredi. A 38 ans, Boyd Exell un phénomène. Par son parcours, puisque est domicilié à Leicester. Entre les voyages l’Australien, né à Bega, n’a pas hésité à s’exi- liés aux compétitions, il distille son savoir ler à 21 ans en Angleterre pour découvrir ce comme instructeur et entraîneur. Chez lui, «pays qui offrait des gravures de scènes de il a également monté une petite entreprise chasse si extraordinaires». Par son palmarès avec des chevaux et des attelages pour les également, qui l’a notamfunérailles et les mariages. ment vu remporté la finale L’homme a également les carte d’identité de la Coupe du Monde d’atpieds sur terre. Dans une telage 2009 à Göteborg interview accordée en Nom Exell Prénom Boyd (Suède). A Genève ce soir, 2008 à Sophie KasserNationalité australienne lorsqu’il s’élancera sur la Deller avant la manche de Age 38 ans piste, le tenant du titre se Coupe du Monde de Résidence Leicester (GB) retrouvera une nouvelle fois Genève, il expliquait qu’un Etat civil marié, 2 enfants dans la peau du favori. Pourbon meneur devait dispoHobbies motocyclisme, tant, l’Australien, dont le ser de cinq qualités: «Avoir voile et ski nautique premier contact avec les fin nez pour trouver et chevaux d’attelage remonte acheter le bon cheval. Puis à ses 8 ans et qui a fêté son premier titre de savoir bien l’entraîner et être un bon comchampion national à deux chevaux à 16 ans, pétiteur, ce qui est très différent. (...) Il doit a bien failli ne pas rejoindre la piste de Pa- aussi maîtriser le management des six à dix lexpo. La faute aux épais nuages de fumée et personnes de son équipe. Il doit enfin avoir de cendres qui ont recouvert le nord de l’Eu- un certain sens du business et entretenir de rope et la Grande-Bretagne en particulier, bonnes relations avec ses sponsors.» A l’éviempêchant le décollage de tout avion. Après dence, l’Australien est parvenu à ses fins. avoir, dans un premier temps, renoncé au Mais ce soir ils seront cinq, dont deux Suisdéplacement et du même coup à son titre, le ses, Werner Ulrich et Daniel Würgler, à lui meneur s’est mis au volant de sa voiture pour contester sa suprématie.√ finalement rejoindre Genève au milieu de la  Patrick Oberli

rider of the day

Boyd Exell, in the small world of driving, is a phenomenon on two counts: his career and his record. Aged 21, the Australian took off to England to discover the «country with the most extraordinary engravings of hunting scenes». His record speaks for itself, and this evening in the arena, with his four horses, the

samedi 17 avril 2010 PADDOCK

World Cup titleholder will again be the favourite. Boyd Exell (38) lives in Leicester (UK) where, between competitions, he is an instructor and trainer. For him a good driver needs several qualities:

«Good intuition when choosing a horse. Know how to train it and make it a good competitor, which are very different, he explains. Know how to manage your team and be financially literate.»

Ont-ils été vexés par notre baromètre d’hier à la baisse? Certes pas, mais portés par une forte envie de revanche les cavaliers suisses ont été fantastiques lors de la deuxième manche de la Finale de Coupe du Monde 2010. Jane Richard, Beat Mändli et Niklaus Schurtenberger n’ont dû qu’à une petite barre d’être écartés du barrage. Tandis que Daniel Etter, Pius Schwizer (photo) et Steve Guerdat ont fait partie des neuf qui ont joué la victoire. Avec à la clé le fabuleux succès que l’on sait pour le Jurassien. Et des chances de podium réelles pour les deux derniers nommés.√P. F.

Rich Fellers

Sa monte en avant, aussi agressive que peu orthodoxe (pour les puristes s’entend!), avait fait fureur jeudi, quand Rich Fellers s’était imposé avec panache aux dépens de son compatriote McLain Ward. Hier, lors de la deuxième manche de la Rolex FEI World Cup™ Final, les affaires ont été moins bonnes pour cet Américain au style peu commun. Coupables de deux fautes, Rich Fellers et Flexible ont dû se contenter d’un modeste 26e rang. Du coup, ils ont nettement rétrogradé au classement intermédiaire et ont presque perdu toute chance de se hisser dans le tiercé final.√P. F.

∑en marge du concours standpunkt

interview

Es braucht Transparenz

Martin Fuchs Le benjamin du CHI-W de Genève a déjà tout

Das Zelt Winning Round steht im Palexpo an einem guten Ort. Von der zweiten Etage aus sieht man auf die 400 Boxen, wo die Spring-, Fahrund Show-Pferde untergebracht sind. Solche Transparenz braucht der gesamte Pferdesport. Nur so wird er seinen Doping-Schatten los. Aufsehen erregende Doping-Fälle gab es an den Olympischen Spielen in Athen 2004 und in Hongkong 2008. Das stürzte den Sport in eine Krise. Der Weg zurück zur Normalität ist nicht einfach, weil er über einen schmalen Grat führt. Wo ist die Grenze zu ziehen zwischen einer Behandlung zum Wohl der Tiere und einer bewussten Leistungs-beeinflussung? Über diese Fragen streiten selbst die Experten, zumal in hoch modernen Laboratorien auch kleinste Restmengen von Substanz noch nach langer Zeit nachgewiesen werden können. Seit Anfang Monat greift das Programm Clean Sport der Fédération Equestre Internationale. Ob es zurück zur Normalität führt, muss sich in den nächsten Monaten weisen. Erfolg ist dem Programm aber sicherlich dann beschieden, wenn sich alle Protagonisten des Sports für Transparenz einsetzen. Mit gutem Beispiel gehen die Organisatoren des Weltcup-Finals im Palexpo voran. Hoffentlich finden sie viele Nachahmer. Die Pferde haben das verdient.√ Peter Jegen Neue Zürcher Zeitung

d’un grand. Du haut de ses 17 ans (18 en juillet), il ne se laisse de loin pas impressionner par le gratin présent à Palexpo. Tu es issu d’une famille de champions (fils de Thomas, triple champion d’Europe par équipes, et neveu de Markus, vainqueur de la Finale Coupe du Monde en 2001), est-ce une évidence pour toi de suivre leurs traces? Je suis dans le milieu depuis toujours mais, surtout, j’aime les chevaux. J’ai fait mes premiers parcours à 7 ans, et j’ai tout de suite su que c’était ça que je voulais faire. Tu te destines donc à une carrière professionnelle? Oui, mais j’assure quand même mes arrières. J’aurai mon diplôme commercial dans deux ans. Ça sera toujours utile pour le commerce de chevaux, et puis on ne sait pas ce qui peut arriver… Même si tu es passionné, on a peut-être envie de faire d’autres choses à ton âge… C’est vrai que, entre l’école et les concours, je ne suis pas vraiment disponible pour d’autres activités. La plupart de mes amis, je les vois en concours, mais j’ai encore le temps d’en voir d’autres de temps en temps. Tu te mesures déjà aux plus grands cavaliers du circuit.

Comment fais-tu pour gérer la pression? Je suis plutôt de nature décontractée et ne ressens donc pas de stress particulier en entrant en piste. Je vis le moment présent. Et puis je n’ai encore jamais eu de passage à vide; du coup, je suis en confiance avec moi-même et avec mes chevaux. Si je fais des fautes, ce n’est pas une catastrophe. Mercredi, tu t’es adjugé une bonne deuxième place dans la grosse épreuve. Une surprise pour toi?

C’est toujours agréable de faire un bon résultat, mais je n’étais pas vraiment surpris. Je savais que je ne pouvais pas battre Philipp Weishaupt, mais je savais que la deuxième ou la troisième place, c’était jouable. Quelles sont tes ambitions à Genève? J’espère me distinguer dans le GP Credit Suisse, mais pour l’instant je ne sais pas encore si je suis qualifié. √  Alexandra Claude

Martin Fuchs Sous de faux airs de Harry Potter, le jeune Saint-Gallois dissimule

un vrai tempérament de compétiteur sans doute hérité de sa famille.

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PADDOCK samedi 17 avril 2010

carte blanche à alan humerose haut défilé

Photographe de l’agence Rezo, à Genève (www.rezo.ch)

samedi 17 avril 2010 PADDOCK

∑coulisses

J.-L. Perrier

Échos

Journée des enfants

Les élèves genevois ont envahi hier les travées de Palexpo, un œil sur les compétitions, l’autre sur les animaux rassemblés dans la Ferme éducative. Tout ce petit monde en culottes courtes n’en finit de s’émerveiller devant les ânes, les vaches ou les poules qui semblent ne pas se formaliser de l’agitation. Un maréchalferrant au travail (photo) a suscité un vif intérêt. Somme toute, seuls les canards coureurs indiens, dressés sur leurs pattes et l’œil aux aguets, semblent importunés. √P. M.

Épreuve du Jockey Club

Réservé aux membres du Jockey Club et à leurs invités, le Prix Credit Suisse (36 partants) a couronné hier matin le Fribourgeois Simon Broillet (photo), qui a remporté non seulement la 1re place avec Indiana des Abattes CH, mais également la 2e sur Normandie II CH. Karine Didaoui, sur Salt Lake City, se classe 3e. √P. M.

«L’Hebdo» met les voiles

Présent à Palexpo comme partenaire média du CHI-W, L’Hebdo a désormais choisi de s’intéresser également à la voile en devenant le principal partenaire média du Bol d’Or Mirabaud, la grande régate lémanique, qui aura lieu les 11, 12 et 13 juin prochain. Un rôle que L’Hebdo joue depuis des années en soutenant l’Omega European Masters de Crans (du 2 au 5 septembre 2010). √P. M.

le dessin du jour par mix&remix partenaires

Une heureuse association En 2008, le Credit Suisse est revenu au sport hippique en devenant sponsor principal du CHI-W de Genève. Manuel Jetzer, responsable Région Genève, s’en réjouit. Que pensez-vous de cet engagement? Nous sommes très heureux de ce partenariat. Pour la seconde fois de son histoire, Genève a le privilège d’accueillir la finale de la Rolex FEI World Cup™. En tant que sponsor principal, nous sommes fiers d’être associés à cet événement, auquel participe l’élite mondiale. Est-il important à vos yeux que cette manifestation ait lieu en Suisse romande? La Finale de la Coupe du Monde et le CHI-W renforcent de manière optimale notre engagement en Suisse romande. Le sport équestre est très populaire auprès du grand public et de nos clients, mais il n’existe dans notre région que peu d’événements d’envergure internationale bénéficiant d’un tel prestige. Pourquoi la banque soutient-elle les épreuves Jockey Club? Comme c’est le cas pour tous nos engagements, la promotion de la relève nous tient à cœur. Les épreuves nationa-

Manuel jetzer, Credit Suisse.

les permettent aux jeunes cavaliers d’acquérir de l’expérience et de célébrer leurs premières victoires. Les talents d’aujourd’hui sont les champions de demain. Le Credit Suisse Grand Prix de ce soir est un événement très attendu. Je me réjouis tout particulièrement de le suivre, et j’aurai le privilège de remettre ensuite le trophée à son vainqueur. Que pensez-vous des spectacles en marge de la compétition? Le sport doit bien entendu occuper le premier plan, mais ces spectacles ont toute leur place

dans ce grand rendez-vous équestre. Ces démonstrations montrent en outre l’élégance et les performances dont les chevaux peuvent faire preuve. Etes-vous satisfait de la manifestation? Le comité d’organisation n’a pas ménagé ses efforts pour faire des Finales de Coupe du Monde un événement exceptionnel. Nous sommes très fiers d’être le sponsor principal de cette manifestation. impressum Quotidien officiel de la Rolex FEI World Cup™ Final & FEI World Cup™ Driving Final Chef d’édition Ringier pour L’Hebdo: François Busson Communication CHI-W: Patrick Favre Rédaction: Alexandra Claude, Pierre Meyer, Patrick Oberli Photographes: François Ferrand, Pierre Costabadie Mise en pages: Robert Deillon Marketing Ringier: Faridée Visinand, Yvonne Braun, Jérôme Paoli Impression: Imprimeries Réunies Lausanne

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