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Brenneck, a été enregistré avec les Dap-Kings et d'autres musiciens du Menahan Street Band ou des Extraordinaires, groupe de tournée de Charles. Bradley. Les chansons vont du clin d'œil à James. Brown avec "God Bless America" à la soul entêtée de "Ain't Gonna Give It Up" et au gospel le plus sincère, "Ain't It A Sin" ...
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LIST Y A L P THE "FUNK THE FEAR"

!

ESPERANZA SPALDING

n) (Emily's D + Evolutio

"LOST WEEK-END"

*

PETE YORN

GEORGE FEST

(Arranging Time)

"NIGHT FLIGHT"

)

JEFF BUCKLEY

(You And I)

"GOOD TO BE BACK HOME"

(

CHARLES BRADLEY

(Changes)

"ARE YOU READY Y" FOR THE COUNTR

'

HANK WILLIAMS JR

(It's About Time)

&

"INGLORIOUS"

INGLORIOUS

(Inglorious)

%

"GOLDEN TOM – SILVER JUDAS"

ELVIS COSTELLO

(Live In Liverpool)

$

" "TIME AFTER TIME

EVA CASSIDY

(Nightbird)

#

"A NIGHT TO CELEBRATE THE MUSIC OF GEORGE HARRISON"

(Cd/dvd – BMG/PIAS)

T

reize ans après le "Concert For George" et surtout quinze ans après la disparition du mythique et mystique Beatle, son fils Dhani, "avec l'aide de nombreux amis", a organisé un mini-festival à l'image du musicien : simple et de bon goût. Pas de super star ni de show extravagant, mais une trentaine de chanteurs et de musiciens de tous âges et styles musicaux. L'occasion, pour ceux qui en doutaient encore, d'apprécier la grande richesse des compositions de George. Du très rock, "Wah-Wah" (emmené par Nick Valensi des Strokes), "Old Brown Shoe" (excellemment repris par le célèbre animateur TV Conan O' Brien), "Taxman" (Cold War Kids), "It's All Too Much" (The Flaming Lips), des ballades immortelles, "Something" (morceau enluminé par Norah Jones), "My Sweet Lord" (Brian Wilson), ses chansons pop jubilatoires, "Here Comes The Sun" (Perry Farrel de Jane's Addiction), "Savoy Truffle" (Dhani Harrison), "Give Me Love" (Ben Harper) et tous ces morceaux aux carrefours de multiples styles (folk, blues, country, jazz…) où justesse et subtilité sont essentielles dans l'interprétation, "Be Here Now" (Ian Astbury de The Cult), "Art Of Dying" (Black Rebel Motorcycle Club), "Behind That Locked Door" (Norah Jones), "Isn't It A Pity" (The Black Ryder), "All Things Must Pass" (Ann Wilson, de Heart, Norah Jones, Dhani Harrison, Lisa Loeb…)… Que dire si, du choix des musiciens à celui de tous ceux qui ont participé peu ou prou à ce magnifique hommage, le résultat satisfera probablement davantage les fans les plus exigeants, qui n'avaient pas forcément tout apprécié dans le "Concert For George". Pour les autres, voilà de quoi vous convaincre d'aller vous jeter au plus vite dans l'intégrale de George Harrison et pas en mp3, please ! Jean-Pierre Sabouret BEST : "BALLAD OF SIR FRANKIE CRISP (LET IT ROLL)"

"BALLAD OF SIR FRANKIE CRISP"

GEORGE FEST

e (A Night To Celebrat Harrison) The Music Of George

FARM ROAD 318" " "UFO ON"BL IND" RAGE & VIOLENCE

oll) (The End Of Rock'n'R

IGGY POP

"POST POP DEPRESSION" (Caroline/Universal)

S

ur le papier, une association des deux noms d'Iggy Pop et de Joshua Homme paraissait totalement imparable. On se prêtait déjà à fantasmer sur une sorte de Queens Of The Stooges Age ou, mieux, un Them Crooked Vulstooges. Les premiers titres dévoilés via YouTube, "Break Into Your Heart" et "Gardenia", étaient alléchants, même si on aurait pu croire à un hommage prémonitoire à David Bowie (encore de ce monde lorsque son vieil ami Iggy a composé et enregistré ces morceaux). On le sait, lorsqu'il n'est pas avec les Stooges, Iggy se sent totalement libre d'aller où bon lui semble, comme ces dernières années où on le voyait plus souvent sortant sa plus belle voix de velours sur de vieilles rengaines (les albums "Préliminaires" et "Après") que s'égosillant avec la dernière génération punk rock. On est en fait plus près de la décontraction sans grande ambition des "Desert Sessions", un fourre-tout où rien n'est interdit mais où on ne fait guère le tri. Imaginez un dîner où vos hôtes mettraient sur la table aussi bien des plats cuisinés avec soin que tous leurs déchets des jours précédents. Pour revenir à Bowie, auquel on se reprend à penser tout au long de cet album, on se demande si ce n'est pas lui qu'espérait trouver Iggy en allant chercher Homme. Finalement c'est dans les titres les plus légers que la sauce prend convenablement, à l’image de ce qu'on pourrait entendre comme un pastiche de Franz Ferdinand, "Sunday", avec son final à la Nino Rota, "Chocolate Drops", ou le plus dans la veine QOTSA "Paraguay". Pour le reste, c'est plutôt "cauchemar en cuisine". Gordon Ramsay vous aurait mis tout ça à la poubelle et aurait prié Iggy et Joshua de retourner aux fourneaux avec cette fois un peu plus d'application. Jean-Pierre Sabouret BEST : "SUNDAY"

EVA CASSIDY

CHARLES BRADLEY

(Cd/dvd – Blix Street / Universal)

(Daptone Records / Differ-Ant)

"NIGHTBIRD"

C

BIANCA DE LEON

"LOVE, GUNS & MONEY"

(Lonesome Highway / Contre-Allée)

C

ette chanteuse d'Austin a ses racines dans deux mondes à la fois proches et séparés, la longue frontière entre le Texas et Mexico, bien connue des "coyote dealers" qui font passer les émigrants vers El Norte. Accompagnée par les guitaristes John Inmon et Stuart Adamson et The East Side Flash au Dobro Rez-O-Phonic, David Carroll à la basse et le batteur Paul Pearcy, Bianca chante ses propres compositions. Cela peut être du conjunto-rock avec "Independance Day" ou le back-porch duendo de "Buscando Por Ti". "I Sang Patsy Cline" est du folk rock latino. Mais Bianca est texane et tout à fait excellente sur des reprises telles que "Nothin'" de Townes Van Zandt ou les notes hautes à la Hank Williams Sr de "Ramblin' Man". Sa voix rappelle celle de Maria Muldaur, mais Bianca De Leon est la spécialiste actuelle des ballades Tex-Mex. Superbe. Romain Decoret BEST : "I SANG PATSY CLINE (THE NIGHT NORIEGA FELL)"

12

Guitarist & Bass 296

omme on le constate avec le "nouvel" album de Jeff Buckley, il reste des trésors à découvrir dans les 90's. Eva Cassidy (1963-1996) en fait partie. Cette chanteuse de Washington DC, boudée par le big business malgré sa voix d'or, a très peu enregistré. Un album de reprises avec le chanteur Chuck Brown et un “Live At Blues Alley”, dont la ressortie reçut un si bon accueil que voici “Nightbird”, qui compile en un double cd et dvd l'intégrale ou presque des titres enregistrés dans ce club de Washington. Il est évident que l'on a là une chanteuse du niveau harmonique de Joan Baez ou Judy Collins. Eva Cassidy reprend du jazz, "Cheek To Cheek", "Honeysuckle Rose", les girl-groups, "Baby I Love You", du rock garage, "The Letter", ou du R’n’B, "People Get Ready". Accompagnée par un quartette batterie, basse, guitare et piano, elle joue de la guitare rythmique et chante avec une classe et un talent qui font regretter qu'aucun producteur intelligent n'ait croisé le chemin de cette grande dame musicienne. Le dvd bonus filmé brut de forge dans le club est une découverte fabuleuse et une vengeance poétique sur la malédiction qui poursuit certains artistes sincères. Romain Decoret BEST : "TIME AFTER TIME"

"CHANGES"

L

'apparition de Charles Bradley dans la galaxie soul music peut s'apparenter à la récente découverte des ondes gravitationnelles, enregistrées sur Terre des millions d'années après la collision de deux trous noirs. Le soul man de Brooklyn a enregistré son premier album à 60 ans, après des années de galère. En deux albums, “No Time For Dreaming” (2011) et “Victim Of Love” (2013), il s'est imposé comme un des grands tenants de la soul, tendance gospel, plutôt que funk. Ce troisième disque, co-écrit et produit par Thomas Brenneck, a été enregistré avec les Dap-Kings et d'autres musiciens du Menahan Street Band ou des Extraordinaires, groupe de tournée de Charles Bradley. Les chansons vont du clin d'œil à James Brown avec "God Bless America" à la soul entêtée de "Ain't Gonna Give It Up" et au gospel le plus sincère, "Ain't It A Sin" ou "Change For The World". Ceux qui ont vu Bradley sur scène savent son goût pour les costumes rouges et chemises jaunes, avec le ventre au-dessus de la ceinture et des chaussures pailletées. Soul et spiritualité, un mix bienvenu en cette seconde moitié de décennie. Allez le voir à l’Olympia le 1er avril, date de la sortie de cet album. Romain Decoret BEST : "GOOD TO BE BACK HOME"

JIMI HENDRIX EXPERIENCE “ELECTRIC CHURCH”

(Dvd/Blu-ray – Sony Music)

D

ans la continuité des grands rassemblements américains, comme celui de Woodstock à l’été 1969, la pugnacité des organisateurs de festivals a abouti une année plus tard à l’Atlanta International Pop Festival, mais cette fois dans les Etats du Sud américain. C’est à 160 km d’Atlanta, en plein champ, du 3 au 5 juillet 1970, que s’est tenue la deuxième édition de ce festival organisé pour célébrer la pop music, et la mixité blanc/noir. Pari alors réussi car près de 300 000 à 400 000 personnes ont investi Byron, cette petite ville de Géorgie. Ce documentaire/concert retrace cet événement en se focalisant sur le concert mythique du Jimi Hendrix Experience qui s’est tenu le 4 juillet. Images d’archives et témoignages, ce film nous fait revivre les grands moments de ce dernier “grand festival” américain de cette période avec en fil conducteur treize morceaux en forme de testament. Une immersion directe dans ces années distendues entre réalités sociales et politiques, et contestations d’une jeunesse en crise. En fait aujourd’hui toujours autant d’actualité… Valérie Dupretz BEST : “SPANISH CASTLE MAGIC”