NOUS NAISSONS HOMME OU FEMME   N’EST-CE PAS ?  b Protéger les droits des personnes intersexes Il est de la responsabilité de l’État de protéger les droits des personnes intersexes, de garantir leur intégrité physique, leur autonomie et leur auto-détermination. Les États doivent protéger les enfants d’interventions invasives, non urgentes et irréversibles, jusqu’à ce que les personnes soient à même de donner leur consentement éclairé. Pour ce faire, il convient de développer et mettre en œuvre un protocole de soins fondé sur les droits. Les corps des personnes intersexes n’ont pas besoin d’être « normalisés » !

 Amnesty International France   76 boulevard de La Villette -75019 Paris  amnesty.fr

 FAUX !  LE SEXE NE SE LIMITE PAS  À « MASCULIN » ET « FÉMININ ».  b Qui sont les personnes intersexes ? Il s’agit de personnes présentant des caractéristiques qui échappent à la binarité typique du masculin ou du féminin. Ces caractéristiques primaires et/ou secondaires peuvent varier. On estime que 1,7 % des enfants naissent avec des variations de leurs caractéristiques sexuelles. Certaines personnes présentant ces variations ne se considèrent pas intersexes. Caractéristiques sexuelles primaires • organes génitaux internes et externes • systèmes reproductifs • taux hormonaux • chromosomes sexuels Caractéristiques secondaires • pilosité pubienne • augmentation de la poitrine • pilosité faciale • timbre de la voix L’intersexuation concerne les caractéristiques biologiques et non l’identité de genre. Il ne s’agit pas non plus de l’orientation sexuelle  : les personnes intersexes ont des orientations sexuelles variées.

b Les défis auxquels les personnes

intersexes font face

b Effets sur les personnes intersexes

b Le rôle des parents

Les constructions sociales catégorisent les individus en tant qu’hommes ou femmes. De nombreux enfants intersexes subissent, pour ce faire, des interventions chirurgicales visant à les « normaliser ».

De nombreuses personnes déclarent subir des effets négatifs sur : • leur santé physique • leur vie sexuelle • leur bien-être psychologique • leur identité de genre • leur fertilité

décisions en leur nom mais n’ont souvent pas accès aux informations adéquates pour prendre des décisions éclairées.

Ces interventions sont souvent : • sans caractère d’urgence • invasives • irréversibles • effectuées sur des enfants trop jeunes pour donner leur consentement • effectuées en dépit du manque d’informations adéquates divulguées aux parents

Ces pratiques constituent une violation d’un certain nombre de droits humains : le droit à la santé, le droit à la vie privée, le droit à l’intégrité physique, le droit de ne pas subir de discrimination, et le droit à ne pas subir des traitements basés sur des stéréotypes de genre.

Les parents ressentent souvent une pression pour que leur enfant « entre » dans la « case » homme ou femme.