Pétition pour une politique climatique équitable

22 févr. 2015 - Et aussi la sélectivité du climat contre les plus pauvres, alors que les riches n'y ont d'ailleurs que très modestement contribué. Cela se ...
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Pétition pour une politique climatique équitable

Lecture critique

Chers membres du Conseil fédéral et des Chambres fédérales,

Usuellement on s’adresse au gouvernement ou aux parlementaires en s’abstenant de les appeler « cher ».

Des villes inondées aux Etats-Unis, des champs desséchés au Népal et des montagnes qui bougent en Suisse – les changements climatiques se font déjà sentir dans le monde entier. Les pays les plus pauvres de la planète sont parmi les plus touchés, alors qu’ils ont le moins contribué aux changements climatiques.

Les changements climatiques se font sentir depuis des millénaires, ces anecdotes ne signifient rien.

Michel de Rougemont, le 22 février 2015

Rappel : Genèse 41 29. Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d'Égypte. 30. Sept années de famine viendront après elles; et l'on oubliera toute cette abondance au pays d'Égypte, et la famine consumera le pays.

On appréciera les « montagnes qui bougent en Suisse » Ça, c’est le comble ! Et si c’est mal traduit c’est pire. Et aussi la sélectivité du climat contre les plus pauvres, alors que les riches n’y ont d’ailleurs que très modestement contribué. Cela se démontre aisément, sauf si on veut croire le contraire.

En même temps, nous disposons aujourd’hui des capacités technologiques pour faire passer l’ensemble de notre approvisionnement énergétique vers des sources d’énergie à 100% renouvelables. Dans un nombre croissant de pays, l’énergie éolienne et – de plus en plus – le solaire rivalisent économiquement avec les énergies conventionnelles. Des bâtiments et des véhicules plus performants réduisent considérablement la consommation. Nous pouvons ralentir le réchauffement climatique, nous pouvons éviter que le monde ne se désagrège.

C’est faux. La « transition énergétique » se consacre avant tout à l’électricité. Et déjà limitée à ce domaine elle ne se déroule pas comme prévu à cause des limitations technologiques. En Allemagne, championne dans le domaine, cela tourne en débâcle non seulement économique mais aussi technique.

Nous demandons que la Suisse s’engage, au plan national comme au plan international, à lutter contre les causes des changements climatiques, mais aussi à affronter ses conséquences. La justice climatique signifie que la Suisse, avec ses émissions importantes et sa grande richesse, est tenue d’apporter une contribution appropriée.

« S’engager au plan… », merci pour le français.

En 2013 la consommation d’énergie en Suisse était pour 86,7% basée sur les carburants fossiles. Il n’y a qu’à, faut qu’on … prenne ses désirs pour réalité. L’Homme n’ayant pas contribué de manière significative au réchauffement, comment pourrait-il le ralentir ? Le monde est passé par d’autres changements sans se désagréger. Ce choix des mots est significatif de la volonté démagogique d’inspirer la peur, c’est une forme de terrorisme. Or il faut faire la guerre aux terroristes. Lutter contre les causes des changements climatiques : la liste et s’il vous plaît ! Devrait-on remettre l’orbite et l’axe de la terre, ainsi que l’activité solaire en droit chemin ? Affronter les conséquences : donc aussi les avantages qui pourraient en résulter ! Justice climatique : selon quelles lois, par quel juge ? Ici aussi un concept sans fond. Consommation énergétique et création de richesse : utilisant les 0.24% de l’énergie il se crée en Suisse 0,9% de la richesse du monde. Le problème serait de ne pas copier cet exemple plutôt que le fustiger.

Concrètement, nous demandons: 1. Que la Suisse, pour protéger le climat et assurer les moyens de subsistance des générations futures, utilise exclusivement des

Quelle arrogance : ne savent-ils pas que les générations futures seront de toutes manières plus malines que nous ?

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ressources renouvelables pour son approvisionnement énergétique d’ici à 2050 et pour l’ensemble de son territoire. Nous devons abandonner les énergies fossiles – y compris la mobilité fossile – complètement et aussi vite que possible, afin de maintenir un climat vivable et ne pas laisser le réchauffement planétaire dépasser le seuil fatidique de 2°C. Cela signifie une réduction de 40% des émissions de CO2 d’ici à 2020, et une réduction de 60% d’ici à 2030 (par rapport à 1990).

Langage benêt : abandonner la mobilité fossile, les paléologues en auraient-ils trouvé des exemplaires rares ? Qui sait qu’il existe un seuil fatidique de 2 °C ? Comparé à quoi, à quelle époque historique ? Que se passe-t-il dès 2.01 degrés ? En continuant les émissions au rythme de croissance actuel (concentration de CO2 croissant de 0.67% par an) on peut calculer par un modèle simple mais ayant tendance à la surévaluation que le réchauffement additionnel serait de l’ordre de 0,2 °C en 2047 ou de 0,5 °C à la fin du siècle. Si la sacro-sainte limite de 2 °C avait un sens elle ne serait même pas dépassée !

2. Que la Suisse, au plan international, apporte son soutien financier aux pays en développement qui ont peu contribué à ces changements mais qui en souffrent tout particulièrement. La justice climatique implique que la Suisse aide ces pays à mieux faire face aux conséquences du réchauffement climatique et à se développer de manière à respecter le climat. Le financement, mesuré en fonction de la puissance économique, ne doit en aucun cas se réaliser au détriment de la lutte contre la pauvreté et doit être budgétisé en dehors de l’aide au développement.

Soutien financier pour dépenser quoi et où ? Les mécanismes d’aide consistent en grande partie à financer les organismes d’aide, leurs agents et leurs fournisseurs du monde dit riche. L’effet dans les pays aidés est minime. Mais continuons ainsi, la charité nous l’ordonne.

Nous sommes convaincus que l’engagement en faveur de la justice climatique sera payant. Aucun individu ni aucun Etat n’est à même d’arrêter les changements climatiques à lui seul, chacun doit y contribuer. Toute forme d’indifférence comme toute excuse ne sont que pure injustice. Nous demandons au Conseil fédéral et au Parlement d’accomplir tout ce qui est nécessaire pour davantage de justice climatique en Suisse.

Bravo ! la justice donnera un retour sur investissement.

Justice climatique : décrétée par les auteurs de la pétition, sinon par qui d’autre ? Ne pas budgétiser le financement de l’aide au pays en développement sous le budget de … l’aide au développement : quelle merveille sémantique ! On sent déjà venir les marchandages pour attribuer des budgets supplémentaires aux poches des organisations signataires.

Seul point d’accord : ni un individu ni un état ne peut arrêter les changements climatiques. Mais pas d’accord avec l’arrogance de croire qu’il faut et que l’on peut les arrêter, ni que chacun doive y contribuer. Cette injonction morale contre toute forme d’indifférence est très mal placée, digne du mieux de l’Inquisition. C’est un truc vieux comme les catéchismes Je ne suis en tous cas pas indifférent à cette scandaleuse pétition. Pas de date, pas d’auteurs, seulement une liste de 56 organisations la soutenant

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