PLU approuvé par délibération du Conseil Municipal en date

25 mai 2010 - Commission du Vieux Paris, 1898, fasc 8. ADP. Le Regard du Trou-Morin, avenue. Vaillant. La Fontaine du Pré, place du Général Leclerc.
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P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010

SSO O M M A R E OM MM MA AIIIR RE E

UNE PETITE VILLE AUX PORTES DE PARIS ...................................................................................................................................................... 3

P RE , JE FUS .................................................................................6 HISTOIRE ....................................................................................................................................................................................................... 7

V ILLE , JE SUIS ............................................................................ 14 1ERE PARTIE : LE DIAGNOSTIC TERRITORIAL..............................................................................................15 I LA MORPHOLOGIE URBAINE ........................................................................................................................................................................................................................... 17 II LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET URBAIN ............................................................................................................................................................................................ 27 III FONCTIONNEMENT DU TERRITOIRE ............................................................................................................................................................................................................ 33

2EME PARTIE : LE DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE...................................................................................47 I LES GERVAISIENS.............................................................................................................................................................................................................................................. 49 II LES LOGEMENTS.............................................................................................................................................................................................................................................. 53 III LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET L’EMPLOI .............................................................................................................................................................................................. 61

3EME PARTIE : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT....................................................................................65 I C ARACTERISTIQUES GENERALES .................................................................................................................................................................................................................... 67 II LES ESPACES VERTS ........................................................................................................................................................................................................................................ 71 III L A FAUNE ET LA FLORE ................................................................................................................................................................................................................................ 75 IV LES RISQUES, NUISANCES ET POLLUTIONS .................................................................................................................................................................................................. 77 V LA GESTION DES DECHETS ET DES RESSOURCES EN EAU ............................................................................................................................................................................... 81

SYNTHESE : LES ENSEIGNEMENTS DU DIAGNOSTIC ......................................................................................85

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Préambule U NE

P ETIT E VILL E A UX PORT E S DE P A R IS

Située au sein du département de la Seine-Saint-Denis, dans le canton des Lilas, la commune du Pré Saint-Gervais appartient à la première couronne de l’agglomération parisienne. D’une superficie de 70 hectares, elle est limitrophe de Paris à l’Ouest, de Pantin au Nord et à l’Est et des Lilas au Sud. La commune est divisée administrativement en trois quartiers (Liberté, Egalité, Fraternité), qui comportent chacun un conseil de quartier. La ville est soumise aux dispositions du Schéma Directeur de la Région Ilede-France (SDRIF) et du Plan de Déplacements Urbains de la Région Ile-deFrance (PDUIF) avec lesquelles le PLU du Pré Saint-Gervais devra être compatible. Elle est membre de la Communauté d’Agglomération « Est Ensemble » depuis sa création le 1er janvier 2010, avec les communes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville. Le Pré Saint-Gervais bénéficie d’une situation géographique et historique particulière qui lui confère une place privilégiée dans l’agglomération parisienne. Il convient de rappeler ces principaux éléments qui la caractérisent, car ils sont omniprésents dans l’analyse de la ville et se déclinent à travers tous les thèmes traités de ce diagnostic. La commune du Pré Saint-Gervais se caractérise par : ! sa petite superficie, Avec 70 hectares de superficie, le Pré Saint-Gervais a la particularité d’être la plus petite ville d’Ile-de-France. Située au cœur de la plus grande agglomération européenne et limitrophe de Paris, cette situation n’est pas sans conséquences sur le fonctionnement de la ville, notamment au regard de sa capacité à accueillir de grands équipements. Cette situation apporte également des avantages et notamment une qualité de vie pour ses habitants, toute la ville étant accessible à pied et les équipements ou espaces verts des communes voisines n’étant jamais très loin.

Plan des quartiers du Pré SaintGervais

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Préambule ! son relief marqué, notamment au Sud-Est, Le relief est également une caractéristique du territoire, qui marque son fonctionnement. En effet, le Sud-Est de la ville où le relief est particulièrement important, semble davantage tourné vers sa voisine, les Lilas. Par ailleurs, le relief a également des conséquences sur la circulation dans la ville. Certains lieux ne sont accessibles que par des cheminements piétons étroits et pentus, voire par des escaliers, ce qui tend à rendre difficile certaines liaisons, notamment Est-Ouest. !

la configuration particulière des limites administratives et des franges du territoire Le tracé du périmètre communal dans la partie Ouest, issu de l’annexion en 1930 par Paris de l’ancienne zone de servitude militaire, est relativement complexe. Une partie des terrains à l’extérieur du boulevard périphérique et les différentes Portes desservant le Pré Saint-Gervais sont situés sur le sol parisien. Le périphérique crée ainsi une coupure physique. Au Nord et à l’Est, la continuité du tissu urbain avec Pantin et les Lilas rend les frontières administratives assez floues. ! son histoire et son urbanisation Ancien territoire agricole et de villégiature à la fin du XVIIIe siècle, la commune du Pré Saint-Gervais a été créée en 1787 ; son développement urbain a ensuite été marqué par l’industrialisation, mais également par la construction des fortifications et la croissance parisienne qui conduiront à l’annexion par la capitale d’une partie de la commune. Le paysage gervaisien, à travers les sentes, la Villa du Pré, les ateliers ou encore la Citéjardin témoigne des différentes phases de l’urbanisation de la commune.

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Pré je fus Histoire

Pré je fus…

Carte des Chasses - 1764-1808

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Pré je fus Histoire

I .1 Les origines du Pré Saint-Gervais La naissance du nom de « Pré Saint-Gervais » remonte à 1217 ; il provient du latin pratum, prairie, et de Gervasius, martyr et saint milanais dont une relique fut offerte à l'église du lieu par l'abbaye de Saint-Denis. Le Pré Saint-Gervais, situé sur le versant septentrional de la colline de Belleville, possède un sous-sol qui regorge de sources souterraines. Dès l’époque mérovingienne, des travaux sont effectués afin de capter ces eaux. Aux XIIe et XIIIe siècle, de petits aqueducs (des « pierrées ») sont édifiés par les religieux de la Léproserie de St-Lazare pour acheminer les eaux du Pré vers leurs établissements, puis des aqueducs de plus grande taille approvisionnent les habitants de la rive droite de la Seine. Les premiers regards, sortes de citernes servant à vérifier les débits et surveiller les conduites, datent de cette époque, et seront reconstruits aux XVIIe et XVIIIe siècles ; deux d’entre eux sont situés sur la commune (le regard du Trou Morin et la Fontaine du Pré SaintGervais, classés Monuments Historiques en 1899). Le Pré Saint-Gervais est longtemps resté une simple dépendance de Pantin, jusqu’en 1787, date à laquelle la commune devient autonome ; pourtant, dès le début du XVIIe siècle, les habitants de ce petit village ont combattu pour obtenir l’indépendance de leur paroisse, en construisant notamment une chapelle, consacrée en 1613. I .2 Un ancien village aux portes de Paris Jusqu’au début du XIXe siècle, le Pré Saint-Gervais est un lieu de villégiature pour les parisiens fortunés. Fréquenté notamment par Jean-Jacques Rousseau et Bernardin de StPierre, le Pré Saint-Gervais a longtemps été décrit dans la littérature de l’époque comme une terre de cocagne, un espace bucolique propice à la rêverie, en opposition à Paris, bruyante et agitée. Les sentiers de traverse bordés de lilas, de rosiers et de vignes, ainsi que les jardins d’agrément à l’anglaise des résidences secondaires comportant espaliers, serres et potagers ont sans doute contribué à véhiculer cette image pittoresque. Cependant, le Pré Saint-Gervais, alors simple hameau, est également un espace administré, où l’ordre est maintenu par un garde-champêtre à partir de 1806. L’activité agricole est très présente (principalement sous forme de potagers, de vergers et de vignobles ainsi que d’élevages de bovins et de volailles). Une quinzaine de carrières de gypse est exploitée entre 1780 et 1850 sur le territoire. Des ginguettes sont également établies sur la commune, offrant de nombreuses distractions aux habitants modestes des faubourgs du Nord-Est parisien.

Carte de Delagrive - 1730-1740

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Pré je fus Histoire

En 1816, on dénombre 300 habitants et 67 habitations au Pré Saint-Gervais, dont 26 appartenant à des bourgeois parisiens. Les chemins municipaux sont alors financés par les dons des riches propriétaires. La Villa du Pré est créée aux alentours de 1830 par M. Gide, un riche entrepreneur parisien désirant réaliser une opération immobilière lucrative : celui-ci rachète une immense propriété qu’il découpe en une vingtaine de petites parcelles régulières et fait bâtir de petites maisons avec jardinet, qu’il va vendre à des petits bourgeois et des rentiers modestes attirés par le cadre de vie gervaisien. En 1840, l’habitat est principalement concentré autour de la Grande-Rue (l’actuelle rue André Joineau), l’unique route carrossable de la commune aménagée au début du XVIIIe, et sur laquelle des réverbères sont installés en 1846 par un riche propriétaire gervaisien. I. 3 L’évolution de l’espace communal gervaisien : construction des fortifications et la croissance urbaine parisienne

la

Dés son indépendance en 1787, le territoire gervaisien fait l’objet de pressions intenses de la part des communes voisines. Pendant de nombreuses années, le Pré Saint-Gervais est encore considéré par Pantin comme un hameau de sa dépendance. Par ailleurs, le territoire fait l’objet d’une tentative d’annexion en 1813 par sa voisine Belleville, qui est alors une commune à part entière séparant le territoire gervaisien de la capitale. Trois ans plus tard, sous la Restauration, ce sont les membres de la municipalité euxmêmes, nobles pour la plupart, qui demandent le rattachement à Belleville. En 1840, une ceinture de fortifications destinées à protéger la capitale des troupes ennemies, mais également à contrôler le peuple parisien, est construite, débordant largement sur les communes de banlieue. Le Pré Saint-Gervais dont la superficie avoisine alors les 140 ha, soit le double de sa surface actuelle, se retrouve découpé en plusieurs zones distinctes : - une petite portion du territoire englobée à l’intérieur de l’enceinte militaire ; - une autre partie, relativement importante, occupée par les forts et l’enceinte ellemême ; - une zone de servitude militaire fixée à 250 m à partir des fortifications, occupant un tiers de la surface communale et dans laquelle l’urbanisation est interdite (zone non aedificandi) ; - le reste du territoire gervaisien, qui correspond à celui d’aujourd’hui. L’édification des « fortifs », véritable coupure urbaine, provoque la démolition et la fermeture de nombreux accès directs vers Belleville, et oblige la population à emprunter les routes passant par les Portes. En l’absence de règles définissant précisément la servitude militaire, « la zone » devient un espace à part, source de conflits entre les habitants et les autorités. Très vite, des baraquements y sont construits, et la zone

Vue prise près de Saint-Gervais. Lithographie de Demanne, 1824, BNF

Photographies de l’ancienne zone non aedificandi – 1942 - Service technique du Plan de Paris

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6 Porte du Pré Saint-Gervais

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Pré je fus Histoire

devient un nouvel espace de loisirs ; la fréquentation d’agrément du Pré Saint-Gervais, mise à mal par la cicatrice de l’enceinte militaire, retrouve un peu de dynamisme. En 1860, Paris annexe la commune de Belleville, ainsi que les terrains gervaisiens situés à l’intérieur des fortifications ; le Pré Saint-Gervais se retrouve désormais en première ligne de la croissance urbaine de la capitale.

I. 4 Du village à la ville de banlieue ouvrière La modernisation des réseaux de communication des villes voisines (canaux, chemins de fer, routes) et l’inauguration en 1867 des grands abattoirs de la Villette provoquent l’apparition de nouveaux métiers au Pré Saint-Gervais, liés pour la plupart au commerce de la viande : bouchers en gros et au détail, commissaires en bestiaux, fabricants de cuir, etc. L’établissement des fortifications a eu pour conséquence de renforcer les liens du Pré St-Gervais avec ses voisines de banlieue, notamment Pantin et La Villette (devenue quartier du XIXe arrondissement en 1860), précipitant le passage d’une économie agricole à une économie fondée sur le petit artisanat, puis sur l’industrie. Dans le même temps, la population gervaisienne augmente brutalement, alimentée notamment par l’arrivée de migrants venus du Nord et de l’Est de la France. De 1921 habitants en 1861, elle passe à 6396 habitants en 1881, pour atteindre 11078 habitants en 1901. En 1894, une nouvelle ligne de tramway reliant la Porte d’Allemagne (actuelle porte de Pantin) et la Mairie du Pré, est inaugurée et contribue à désenclaver la commune.

Fabrication du fusil Chauchat à l’Usine Gladiator du Pré SaintGervais – Photos DR. Coll. Chauchat

Porte Chaumont Carte postale de 1906

La Mairie et la place, vers 1904 – Carte postale - AMPSG

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Pré je fus Histoire

A la fin du XIXe siècle, l’exploitation des carrières de gypse est abandonnée et les galeries sont plus ou moins remblayées ; les aqueducs approvisionnant Paris en eau de source disparaissent. A cette époque, le territoire gervaisien, alors en plein développement, possède encore un aspect champêtre qui contraste avec le paysage dur et industrieux des communes voisines. Les premières installations polluantes, liées tout d’abord à l’activité agricole, et les hautes cheminées de brique vont faire leur apparition dans la commune. Des usines de vernis et de couleurs, de produits pharmaceutiques, de gazogènes ou encore une fabrique de cycles (l’usine Gladiator qui ouvre en 1891) s’implantent essentiellement dans la partie Nord du territoire, où le relief de plaine ne présente pas de contraintes particulières. En 1913, l’usine Rateau ouvre un atelier de fabrication de turbines, de pompes et de ventilateurs pour les fonderies d‘obus, qui va employer jusqu’à 600 personnes. Des habitations sont construites à proximité de ces grandes entreprises.

Café du Centre, 1907. AMPSG

A l’occasion des grandes manifestations pacifistes de 1913 sur la butte du ChapeauRouge, Jean Jaurès fait une intervention depuis le balcon de l’Hôtel de Ville du Pré Saint-Gervais, et reviendra dans la commune l’année suivante, à la veille de la seconde guerre mondiale, pour y donner son célèbre Discours sur la paix.

En 1919, les fortifications militaires et « la zone » sont déclassées ; l’état d’insalubrité de certains baraquements et les préoccupations hygiénistes posent la question de l’avenir de cet espace et de l’extension de la capitale ; des projets d’espaces verts et de construction de logements sociaux voient le jour. L’annexion programmée de la zone de servitude militaire par la ville de Paris est finalement officialisée par deux décrets de 1925 et 1930, provoquant une nouvelle (et dernière) amputation du territoire gervaisien ; des HBM y sont construits autour du square de la butte du Chapeau Rouge inauguré en 1939.

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I .5 La transformation du paysage urbain gervaisien Avec cette dernière annexion, le Pré Saint-Gervais n’occupe plus qu’un petit territoire de 70 hectares presque totalement urbanisé, avec un centre-ville désormais situé dans la partie Sud-Ouest de la commune. Au début des années 30, toutes les voies sont pourvues de canalisation ; les anciens taudis sont peu à peu détruits, remplacés notamment par des HBM rue Brossolette. De 1927 à 1933 a lieu la construction d’une cité-jardin au Sud-Est de la commune. Conçue par l’architecte Félix Dumail, elle se compose de maisons ouvrières en béton avec petits jardins autour d’un square, et entourées par des immeubles collectifs continus de briques rouges. La Citéjardin se prolonge sur les communes de Pantin et des Lilas et comporte notamment un stade. Plan d’ensemble de la cité-jardin de février 1928, par Félix Dumail. Fonds Félix Dumail, AN/IFA

De 1950 à aujourd’hui, plus de 4 000 logements seront au total construits, soit 56% du parc actuel de la commune, dont une grande partie de logements sociaux. De nombreux équipements sont également réalisés : l’école Suzanne Lacore, le gymnase Nodier, la Maison des Jeunes et de la Culture, la bibliothèque municipale, etc.

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Pré je fus Histoire

De grands immeubles sont bâtis dans les années 60 et 70 dans le Sud-Est de la commune (Cité Jaurès, immeuble dit La Gaufrette, etc.) ; implantés sur le relief de la colline de Belleville, ils modifient profondément le paysage urbain du Pré SaintGervais. En 1973, le boulevard périphérique parisien est inauguré, créant une nouvelle coupure urbaine avec Paris ; de grandes barres sont construites dans le XIXe arrondissement de la capitale, en limite du Pré Saint-Gervais. Le vaste ensemble Babylone/Belvédère est réalisé dans les années 80 ; situé à proximité de la Porte des Lilas, il comporte un centre commercial et de l’habitat collectif. La ZAC Centre-Ville est créée en 1988 suite au départ de l’entreprise « Aux Jambons Français » ; son programme comprend la réalisation de 457 logements, des commerces et des activités.

Atlas du département de la Seine - 1930 - 1939

I .6 La désindustrialisation et l’attractivité résidentielle croissante de la commune A partir des années 70, les industries franciliennes se délocalisent vers la périphérie et l’économie se tertiarise. L’exiguité du Pré Saint-Gervais et la configuration de son tissu urbain se révèlent de plus en plus incompatibles avec le maintien des activités industrielles. La pression foncière et l’augmentation du prix du m!, d’autant plus importantes avec la proximité de Paris, découragent l’installation d’activités. Plusieurs usines implantées sur le territoire gervaisien se délocalisent ou ferment leurs portes ; un grand nombre de ces anciens locaux d’activité sont transformés en logements. Aujourd’hui, l’un des enjeux majeurs pour la commune est de maintenir une diversité d’activités et de logements sur son territoire, afin qu’elle ne se transforme pas en villedortoir. La commune poursuit cet objectif de mixité des fonctions à travers différents projets de renouvellement urbain combinant logements, locaux d’activités et commerces : ZAC Délteral, Carré Pré Saint-Gervais, aménagement du secteur Carnot-Guitel, etc. De grandes opérations d’aménagement sont également en cours sur les communes voisines du Pré Saint-Gervais : le projet majeur de reconquête urbaine notamment par la couverture du périphérique de la ZAC de la Porte des Lilas, dont l’achèvement des travaux est prévu à l’horizon 2010, la base de loisirs régionale de la Corniche des Forts, un parc urbain de 64 hectares à cheval sur Pantin, Les Lilas, Noisy-le-Sec et Romainville et qui ouvrira partiellement fin 2008, ou encore le prolongement de la ligne du tramway T3 jusqu’à la Porte de la Chapelle, et qui passera à proximité du Pré Saint-Gervais. Afin de prendre en compte de manière globale les enjeux de développement urbain et la nécessité de répondre aux besoins des gervaisiens dans un petit territoire de 70 hectares, le Pré Saint-Gervais est devenue membre de la Communauté d’Agglomération « Est Ensemble » avec 8 autres communes voisines, le 1er janvier 2010, date de la création de l’établissement intercommunal.

Rue Baudin

Rue Estienne d’Orves

Enseignements : ! Ancien territoire à vocation agricole et lieu de villégiature à la fin du XVIIIe siècle, le Pré Saint-Gervais a subi les bouleversements engendrés par la croissance urbaine parisienne et l’édification des fortifications, la révolution industrielle, les vagues de flux migratoire. ! Le territoire gervaisien se caractérise par son exiguïté et un relief marqué dans sa partie Sud-Est. Cette topographie a conditionné les formes du développement urbain : tissu de faubourg mêlant habitat et activités au Nord, vocation plus résidentielle au Sud de la commune. ! L’évolution des limites administratives et le « grignotage » du territoire gervaisien (entre 1840 et 1930, celui-ci a perdu près de la moitié de sa surface initiale au profit de la capitale) ont conduit la commune à réorganiser son espace et expliquent la situation particulière du centre-ville à l’entrée Sud-Ouest de la ville.

! Depuis la fin des années 70, la commune est confrontée au départ des activités industrielles et artisanales. Dans le même temps, elle connaît une attractivité résidentielle croissante en raison de la qualité de son cadre de vie et de sa proximité avec Paris, dans un contexte de forte tension immobilière. Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010 10

Ville je suis… 11

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Ville je suis Diagnostic territorial

1 ERE PARTIE : L E DIAGNOSTIC TER RITO RIAL

I. PA R TI E

: LE

DIA GNO S TIC

TER RIT ORIAL

2 E ME

P ARTI E

II. : LE

U R BA IN E

1 - L A D IVERS ITE DES FOR M ES URBA INES 2 - L ES FR ANGES DU TERR IT O IRE

P RE A MB U LE 1 ER E

M O RP H OLO GIE

PA T RIM OIN E A RC H ITE C T U RAL E T

U RB AIN 1 - L E PAT RIM OIN E P ROTEGE 2 - L ES AU TRES ELEME NTS R EMAR QUABLES 3 - L ES TYP OLOG IES ARCH IT ECT URALES

DIA GN OS TIC

S OCIO - EC ONO MI QU E

3 E ME P ARTI E : E TAT INITI A L DE L ’ EN VIR ON NE ME NT

LE

III.

LE

F ON C T IO N NE M E N T D U T E R RITO IRE 1 - L ES E QUIP EMENTS 2 - L ES TR ANSPO RTS , C IRCULAT ION S ET DEPLACEME NTS

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Ville je suis Morphologie urbaine

I. La morphologie urbaine I .1 La diversité des formes urbaines

Carte des formes urbaines

Le territoire gervaisien se caractérise par un tissu dense et très diversifié, qui témoigne des différentes époques de son urbanisation. Le Nord de la commune est dans la majeure partie composé d’un bâti très diversifié, tant par le volume, les dates de constructions que par les fonctions, et très imbriqué, dans lequel des maisons et des immeubles viennent côtoyer des ateliers de plus ou moins grande taille.

Ce tissu urbain dense de faubourg industriel, en continuité avec Pantin, résulte à la fois de l’histoire du Pré Saint-Gervais et de sa topographie. Un grand nombre d’activités artisanales et industrielles s’implantèrent à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle dans cette partie de la commune présentant un relief peu marqué et donc plus favorable. L’urbanisation de ce secteur s’est adaptée à l’ancien parcellaire agricole, parfois contraignant (parcelles étroites et profondes), générant un paysage urbain dense. Les habitations sont implantées à l’alignement sur rue ou légèrement en retrait, tandis que les locaux d’activités sont plus souvent présents en cœur d’îlot. Certaines constructions récentes sont également situées en retrait. Ce front bâti relativement continu est rythmé par l’alternance des volumes et du style architectural des façades des immeubles, maisons et bâtiments d’activité.

Certains îlots se caractérisent par des parcelles de taille modeste occupées par des habitations et des locaux d’artisanat, dont une été réhabilitée en logements. Rue Béranger Ruepartie Henri aMartin D’autres comportent des bâtiments industriels de plus grande emprise.

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Ville je suis Morphologie urbaine

Dans ce secteur caractérisé par l’ancienneté du bâti, on note la présence de façades dégradées et de quelques immeubles vétustes. Ce tissu offre des potentialités de renouvellement, qui passent par des actions ponctuelles de requalification et de démolition. Rue André Joineau

Rue Franklin

A proximité du cimetière situé au Nord-Est, on retrouve de part et d’autre de la rue Gabriel Péri un ensemble de logements collectifs disposés en barres et tours de grande hauteur qui contraste avec le paysage urbain environnant. Au pied des immeubles de la rue Auguste Blanqui se trouve un espace de dalle. Le traitement essentiellement minéral de ce lieu et la configuration des accès rendent difficile son appropriation par les habitants ; il mérite un aménagement qualitatif.

Un parcellaire en lanières hérité de l’ancienne vocation agricole du territoire

La localisation du centre-ville au Sud-Ouest de la commune s’explique par le redécoupage progressif du territoire gervaisien au fil de son histoire. Le secteur regroupe un nombre important d’équipements et comporte un bâti assez structuré, essentiellement composé d’immeubles de faible hauteur (R+1 à R+3) implantés à

Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010 Rue André Joineau

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Ville je suis Morphologie urbaine

l’alignement sur rue et accueillant du commerce en rez-de-chaussée. A proximité du square Pépin, une tour de brique de 10 étages se détache du paysage urbain par sa hauteur. On note la présence de quelques façades dégradées le long de la rue André Joineau qui contrastent avec les immeubles colorés de la place du Général Leclerc. Celle-ci a récemment fait l’objet d’une requalification et a bénéficié d’un choix de matériaux et de mobilier urbain de qualité. A proximité de la Porte Chaumont, le secteur connaît une mutation à travers plusieurs opérations de renouvellement urbain (ZAC Delteral, Carré Pré SaintGervais) prévoyant la réalisation de logements, de bureaux et de commerces. Les immeubles à 7 étages de la ZAC Centre-ville sont aisément identifiables lorsque l’on entre dans la commune par la Porte Chaumont. Ils ont été construits dans les années 90 et occupent un îlot de 1.5 hectares.

Place du Général Leclerc

Perpective de la rue E. d’Orves vers la ZAC Centre-Ville

Le petit îlot délimité par les rues Danton et Brossolette constitue un espace à requalifier, pour lequel les futurs aménagements doivent être définis et intégrés dans une réflexion plus large sur le cœur de ville. Jouxtant les écoles Jean Jaurès et Pierre Brossolette, des immeubles de logements sociaux de belle facture (anciens HBM) ont fait l’objet d’une requalification réussie. Le Sud-Est de la commune se caractérise par des formes bâties très contrastées et juxtaposées les unes aux autres. Cette singularité du paysage urbain gervaisien se remarque facilement à la lecture du plan cadastral ou de la photographie aérienne.

Ilot situé entre les rues Danton et Brossolette

La Villa du Pré, créée par M. Gide en 1830, est un ensemble pittoresque de maisons individuelles construites autour de petites rues plantées de grands arbres. La diversité architecturale, d’implantation, de volume des pavillons et les accès confidentiels du site (porches, escaliers, chemins étroits) lui confère une ambiance particulière très prisée par les Gervaisiens.

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Ville je suis Morphologie urbaine

La Villa du Pré : les allées plantées et les implantations diverses des maisons sur les parcelles La Villa du Pré : l’avenue des Acacias

La Cité-jardin se compose d’immeubles collectifs continus de briques rouges et de petites maisons en béton avec jardins, autour du square Henri sellier. Conçu par l’architecte Félix Dumail sur une zone d’anciennes carrières, cet ensemble de logements sociaux comporte également un stade. Une partie de la cité a été construite dans un style différent après la seconde guerre mondiale sur la commune de Pantin et a pris le nom de « Cité des Auteurs ». La réhabilitation de 73 pavillons, dont les logements sont relativement petits et de normes anciennes, a débuté en 2003. Le stade Léo Lagrange a fait l’objet d’une réhabilitation lourde en 2008. Par ailleurs, l’Office Départemental des HLM de Seine Saint-Denis envisage prochainement de s’engager dans une réhabilitation des immeubles en briques.

La Cité-jardin : un immeuble de brique et un pavillon en béton

La place Séverine est un vaste espace principalement dévolu au stationnement automobile ; elle rencontre actuellement des problèmes d’animation, comme en témoigne la présence de certaines cellules commerciales vacantes. La Cité-jardin : les immeubles entourant le stade Léo Lagrange

La Cité-jardin : les pavillons et leurs jardins

De l’autre côté de l’avenue Jaurès, la cité du même nom comporte plusieurs tours d’une dizaine d’étages chacune. Les abords des immeubles sont structurés par de petits espaces verts et des cheminements piétonniers, et accueillent également des places de stationnement. Des travaux de réhabilitation des logements et des actions de requalification sur les espaces extérieurs de cet ensemble

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seront prochainement réalisés, afin de revaloriser cette résidence vieillissante et relativement déconnectée du reste du quartier. La Cité Jaurès

L’îlot délimité par l’avenue du Belvédère et la rue Alexander Fleming accueille des barres et des tours de taille et de volumétrie importantes (de R+10 à R+17). Ces constructions contrastent avec les petits immeubles à un ou deux étages qui bordent l’autre côté de l’avenue du Belvédère. Malgré la présence de nombreux arbres, le traitement essentiellement minéral de la dalle située au pied des tours nuit à l’ambiance paysagère du site.

Dalle en pied d’immeuble ; avenue du Belvédère

Immeubles de l’avenue du Belvédère

Entre les avenues Faidherbe et Vaillant, on retrouve à flanc de coteau un nombre important de constructions très diverses de par leur nature et l’état du bâti : petits pavillons à l’architecture variée, immeubles de rapport réhabilités ou vétustes se côtoient sur un parcellaire étroit en lanières. Ce secteur résidentiel est traversé par des sentes piétonnes (passage du Trou-Marin, sente des Cornettes, etc.), et comporte des qualités paysagères et architecturales qui méritent d’être préservées. Passage du Trou-Marin

La résidence Babylone, située dans la pointe Sud-Est de la commune, a été réalisée dans les années 80. Juché sur le point culminant de la ville, ce grand immeuble collectif domine le paysage gervaisien. Cette résidence comporte en rez-de-chaussée un centre commercial très fréquenté par les habitants des Lilas mais moins accessible pour les Gervaisiens du centre-ville, à cause de la position excentrée du secteur, et surtout du relief très marqué de cette partie de la commune.

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La résidence Babylone

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Perspective de la rue Henri Martin vers la résidence Babylone

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I.2 Les franges du territoire Depuis la création de la commune en 1787, les limites administratives du Pré SaintGervais ont beaucoup évolué. Le périmètre communal actuel est donc relativement récent, puisqu’il ne date que de 1930. Dans ses parties Nord et Est, séparant le Pré Saint-Gervais des communes de Pantin et des Lilas, le découpage administratif reprend pour l’essentiel le tracé de plusieurs voies : rues des Septs Arpents, Charles Nodier, Franklin, Gutenberg, Méhul, Jules Auffret, Chevreul, avenue Faidherbe et enfin la rue de Paris qui rejoint au Sud la Porte des Lilas. La continuité du tissu urbain rend ces limites communales très floues. Les limites administratives avec la capitale, définies lors de l’annexion en 1930 de l’ancienne zone de servitude militaire, présentent un tracé relativement complexe ; de fait, certains terrains à l’extérieur du boulevard périphérique sont sur le sol parisien. Une partie des îlots de la rue du Progrès au Nord-Ouest est ainsi située sur la commune de Paris. De même, au fond du chemin de la Villa des Lions, on trouve une minuscule parcelle occupée par des abris de fortune ; il s’agit d’un petit morceau de Paris, coincé entre la limite communale et la rue Sigmund Freud. Le périphérique représente une véritable coupure physique et visuelle entre le Pré Saint-Gervais et la capitale. Les « Portes », des secteurs d’entrée de ville à requalifier L’édification des fortifications en 1840 a supprimé de nombreuses routes et chemins qui reliaient le Pré Saint-Gervais à Paris, réduisant au nombre de quatre les accès vers la capitale : la Porte de Pantin (située sur les anciennes limites communales), la Porte Chaumont, la Porte du Pré Saint-Gervais et la Porte des Lilas (autrefois dénommée Porte de Romainville). L’enceinte militaire a été démantelée dans les années 20, mais une nouvelle coupure urbaine majeure est apparue avec la construction du boulevard périphérique en 1973. Aujourd’hui, ces Portes représentent encore les seuls points de passage reliant le Pré Saint-Gervais et Paris.

Le secteur de la Porte Brunet

La Porte de Pantin n’est plus située sur le territoire communal ; elle offre cependant un accès rapide au parc de la Villette pour les Gervaisiens habitant le Nord-Ouest de la ville. La Porte Chaumont est située au bout de la rue Estienne d’Orves qui constitue un axe de transit automobile relativement important à l’échelle de la commune. La

Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010 Perspective de la rue Estienne d’Orves vers la Porte Chaumont

La Carré Pré Saint-Gervais, rue Estienne d’Orves

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réalisation des opérations d’aménagement de la ZAC Delteral et du Carré Pré SaintGervais vont contribuer au développement du secteur en termes d’animation et d’activité commerciale.

Le passage souterrain de la Porte Brunet constitue une liaison piétonne vers Paris et le square de la Butte du Chapeau Rouge ; des travaux de requalification y vont être prochainement effectués. Un des accès s’effectue derrière le collège J.J. Rousseau par un petit chemin étroit peu sécurisant qui prolonge la rue Emile Augier et la place de Giengen sur Brentz. La recomposition urbaine et l’accessibilité à ce secteur constituent un enjeu au vu des réalisations en cours et des projets sur le site (ZAC Délteral, prolongement de la ligne de tramway T3 dont la mise en service est prévue pour 2012). La Porte du Pré Saint-Gervais est un espace principalement dédié à la circulation automobile et mal adapté à l’usage piétonnier ; il représente pourtant un passage obligé pour se rendre à pied à la station de métro du Pré Saint-Gervais (ligne 7 bis) située dans le XIXe arrondissement. Le contraste architectural du nouvel immeuble de bureaux Yvoire avec le siège de la Sécurité Sociale (ancienne chapelle St-Gervais – St-Protais) confère à la commune une image à la fois traditionnelle et très contemporaine. La Porte des Lilas fait actuellement l’objet d’une opération d’aménagement majeure portant sur 25 hectares et jouxtant le Pré Saint-Gervais et les Lilas. La réalisation d’équipements et d’un parc urbain, l’achèvement de la couverture du périphérique et la proximité du tissu de transports parisiens font du Sud-Est de la commune un lieu de plus en plus attractif. Afin de valoriser ce secteur d’entrée de ville, les espaces publics au pied de la résidence Babylone (squares, trottoirs, esplanade Léon Blum) méritent une requalification.

Passage situé derrière le collège J.J. Rousseau

Passage souterrain vers la Porte Brunet

Entrée de ville depuis la Porte du Pré Saint-Gervais

Entrée de ville depuis la Porte des Lilas

Les Portes Chaumont et du Pré Saint-Gervais sont situées sur la commune de Paris. Le passage sous le périphérique matérialise pourtant l’entrée dans la commune du Pré Saint-Gervais et participe à l’image de celle-ci. Des actions de requalification sont prévues sur ces deux Portes (traitement des talus et des délaissés du périphérique, réaménagement des passages souterrains, etc.) dans le cadre du Grand Projet de renouvellement Urbain de la Ville de Paris.

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Carte des aménagements récemment achevés, en cours et prévus

Enseignements : ! La permanence de l’ancienne trame agricole est visible à travers le maillage de passages et de sentes, et les secteurs de parcellaire laniéré. ! Le tissu urbain de la moitié Nord se compose d’un bâti très diversifié et très imbriqué (la maison côtoie l’atelier). Il comporte quelques constructions vétustes ou dégradées. ! Le Sud de la commune du Pré St-Gervais se caractérise par des formes bâties contrastées et juxtaposées les unes aux autres. Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010

21 ! Le centre-ville situé au Sud-Ouest du territoire communal regroupe des commerces de proximité et des équipements.

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II. Le patrimoine architectural et urbain II.1 Le patrimoine protégé !

La Cité-jardin Henri Sellier a été réalisée par l’architecte Félix Dumail de 1927 à 1933. Caractéristique des réalisations de ce mouvement de l’entre deux guerres, cet ensemble de logements sociaux a constitué à l’époque un des projets phare de l'Office public d'HBM de la Seine alors dirigé par Henri Sellier. La Cité-jardin s’étend également sur les communes des Lilas et de Pantin où elle prend le nom de cité des Auteurs et cité des Pommiers et se décline dans un style architectural différent. La cité Sellier s’organise en deux îlots de part et d’autre de la place Severine. Elle se compose au Nord de petits pavillons avec jardins organisés autour d’un square, et entourés d’immeubles collectifs de briques rouges. Au Sud de la place, on trouve un îlot ouvert d'immeubles collectifs enserrant le stade LéoLagrange. L’ensemble se distingue par la modernité formelle des pavillons individuels et la variété des gabarits des logements collectifs habillés de brique. Les qualités architecturales et urbaines de la Cité-jardin lui ont valu d’être inscrite en 1986 au titre des sites protégés.

!

Construite par Félix Dumail en marge de la Cité-jardin, l’école Jean Jaurès a été inaugurée en 1934. Elle est inscrite depuis 1997 au titre des monuments historiques. Carte de localisation du patrimoine protégé

!

Des objets religieux classés se trouvent à l’intérieur de l’église de la SainteFamille : un lutrin en forme d'aigle, des fonds baptismaux, ainsi que deux tableaux du XVIème et du XVIIIème siècles.

!

Le regard du Trou-Morin (sans doute d'origine médiévale et restauré au XVIe siècle) et la Fontaine du Pré (détruite puis remplacée par l'édifice actuel)

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ont été classés Monuments Historiques en 1899. Ils constituent le seul témoignage de la présence de nombreuses sources sur le territoire.

Le Regard du Trou-Morin, avenue Vaillant

La Fontaine du Pré, place du Général Leclerc

II.2 Les autres éléments remarquables

Plan du regard de la prise des eaux du Pré Commission du Vieux Paris, 1898, fasc 8. ADP.

D’autres éléments présentent un intérêt singulier en tant que patrimoine historique de la ville, et contribuent à affirmer son identité. !

La Villa du Pré, créée en 1830 par un entrepreneur parisien dénommé Gide, est un ensemble pittoresque de maisons individuelles construites autour de petites rues plantées de grands arbres. Ce lieu relativement confidentiel offre un espace de calme et de verdure très apprécié des Gervaisiens. Son règlement de copropriété, très ancien, a été rédigé aux alentours de 1860. Avenue des Soupirs

!

Avenue des Acacias

Les sentes sont des vestiges de l’ancienne trame agricole du territoire communal. Elles constituent des éléments du paysage et participent à la qualité du cadre de vie gervaisien : sente des Cornettes, sente des Pavillons, passage du Trou Marin, sente du Clos Lamotte, passage de la Mairie…

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La Mairie du Pré Saint-Gervais est à l’origine une ancienne maison de campagne construite au XVIIe siècle et qui comportait un verger et des écuries. La municipalité a racheté cet édifice en 1840 pour en faire une mairie et une école. Sente des Cornettes

!

Passage du Trou Marin

Le tissu industriel, encore très présent dans le Nord de la ville, comprend plusieurs éléments très représentatifs de cette architecture spécifique : verrières, structures métalliques, murs de briques…

Rue Stalingrad

Rue Baudin

Rue Louis Blanc

II.3 Les typologies architecturales La diversité des formes, des matériaux, des volumes et des couleurs du bâti gervaisien offre un témoignage de différents styles architecturaux, caractéristiques de différentes époques de construction. Sans entrer dans une démarche d’analyse exhaustive, il convient de mettre en évidence les grandes typologies présentes dans la ville. Cette présentation précise les grandes caractéristiques de chacune.

!

Les petites maisons et petits pavillons

Ces habitations individuelles ont été construites à l’origine dans un style relativement simple et sans modénature (décors et ornementations de façades) ; une partie d’entre elles ont fait depuis, l’objet d’extensions et de traitements architecturaux parfois très contemporains. Elles se situent dans la Villa du Pré, le coteau au Sud-Est et dans la moitié Nord de la commune. - Hauteur : R à R+1+C - Implantation : en front de rue ou légèrement en retrait avec petit jardin clôturé sur rue ; souvent accolées les unes aux autres.

Rue Jacquard

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Rue du Progrès

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Les villas

Essentiellement situées dans la Villa du Pré, elles se déclinent dans des styles architecturaux et des volumétries diverses : maisons en pierre meulière, villas années 30 et 50, quelques maisons bourgeoises… - Hauteur : R+1+C - Implantation : généralement en retrait d’alignement

La Villa du Pré : avenue des Acacias

!

Rue Stalingrad

Les bâtiments d’activité

Petits ateliers d’artisans, usines de grande taille, immeubles de bureaux se localisent principalement dans la partie Nord du Pré Saint-Gervais. La forme et l’architecture de qualité variable- de ces constructions caractérisent les différentes phases du développement économique du territoire gervaisien, depuis la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’à nos jours.

Rue Marceau

Depuis les années 80, certains de ces bâtiments ont fait l’objet de réhabilitations en logements, notamment en lofts.

Rue du 14 Juillet

Aujourd’hui, les constructions récentes se caractérisent par leur inscription volumétrique dans le tissu environnant et leur écriture architecturale qui identifie la fonction du bâtiment.

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!

Rue Jacquard

L’habitat collectif

Immeuble Yvoire ; secteur de la Porte du Pré Saint-Gervais

! les immeubles de rapport populaires Ils ont été bâtis à partir de la fin du XIXe siècle, dans un contexte de forte croissance économique et démographique, et présentent généralement une modénature simple, à l’image des constructions situées rue du Belvédère. - Hauteur : R +2 à R+5 - Implantation : à l’alignement sur rue.

! le logement social des années 30 Les HBM rue Brossolette et la Cité-jardin Sellier constituent de remarquables exemples de logements sociaux réalisés entre les deux guerres mondiales.

Rue Emile Augier

Avenue du Belvédère

! les grands immeubles collectifs Cette catégorie regroupe les ensembles sociaux en barres ou en tours bâtis dans les années 60 et 70 (ensemble de la rue Gabriel Péri, cité Jaurès, immeuble « La Gaufrette », etc.), et les grands collectifs en résidence réalisés dans le cadre des ZAC Babylone et Centre-Ville. - Hauteur : R +5 à R+17 - Implantation : à l’alignement sur rue ou en retrait.

ZAC Centre-Ville

Immeubles de grande hauteur, avenue du Belvédère

! les réalisations récentes Ces constructions viennent s’intégrer dans le volume bâti environnant et sont généralement implantées en front de rue.

Rue Béranger Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010

Rue Charles Nodier

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III. Fonctionnement

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Grâce à l’extension de l’école maternelle Mandela, celle-ci offre dorénavant sept classes (contre quatre avant), une salle d’évolution et trois dortoirs. Elle a également permis de réaliser une extension de la cuisine et du réfectoire.

du territoire

III. 1 Les équipements Le s é qui p e ment s sco l a i re s Les écoles maternelles sont bien réparties sur le territoire communal, les écoles élémentaires sont concentrées au centre de la commune et le collège se situe en périphérie Ouest. Etant donné la petite taille du territoire, l’ensemble des équipements scolaires est accessible par tous les élèves. L’enseignement primaire Plus de 1 500 élèves fréquentent les écoles publiques de la commune. L’offre en équipements scolaires publics se répartit de la façon suivante : o 4 écoles maternelles : 25 classes et 632 élèves o 3 écoles élémentaires : 36 classes et 878 élèves

L’enseignement secondaire La commune accueille le collège Jean-Jacques Rousseau qui compte 22 classes et 511 élèves, ainsi que le collège privé Saint-Joseph. Les lycéens de la commune sont scolarisés dans le lycée général technologique et professionnel Paul Robert aux Lilas (comportant notamment les filières BEP comptabilité et secrétariat), le lycée d’enseignement technique et professionnel Lucie Aubrac à Pantin et le lycée d’enseignement général Olympe de Gouges à Noisy-le-Sec (comportant notamment les options arts plastiques et chinois). La plupart d’entre eux sont contraints de prendre un ou deux bus pour se rendre au lycée.

Cette offre est complétée par deux établissements privés : o Ecole maternelle Montessori (30 enfants de 2 à 8 ans) o Ecole Saint-Joseph (maternelle, élémentaire, secondaire). A la rentrée de septembre 2008 il y avait 202 enfants en maternelle et élémentaire, 328 élèves au collège. Besoins et dysfonctionnements Malgré un bon état général, plusieurs établissements montrent des signes de vieillissement et/ou ne sont pas très fonctionnels. Ainsi, certaines écoles ne sont pas encore accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR) et l’école maternelle Anatole France n’a pas de préau, ce qui pose des problèmes pour la récréation des enfants, notamment par temps de pluie. Les salles de restauration des écoles sont parfois utilisées pour d’autres usages (réunions par exemple), ce qui nécessite des aménagements et des transferts de mobilier. Les écoles Jean Jaurès et Pierre Brossolette sont situées le long de l’avenue Jean Jaurès. Cet axe accueillant un trafic important, cela rend nécessaire de traiter la sécurité routière pour les élèves sortant de l’école.

Ecole Jean Jaurès

Ecole Suzanne Lacorre

Enseignements : ! Des équipements scolaires globalement bien répartis et facilement accessibles ! Des locaux parfois vieillissants qui nécessitent encore quelques aménagements ! Des salles de restauration qui servent régulièrement pour d’autres usages (réunions) ! Des trajets compliqués pour accéder à certains lycées en transport en commun

Travaux récents

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L' accuei l pé ri e t p o s t sc o l a i re, l ' accuei l pendan t le s vacances sc o l a i re s La commune offre un accueil de loisirs adapté à tous les âges, de 3 ans à l’adolescence.

– Ville je suis Fonctionnement du territoire

et peu identifiables. Une réflexion sur une éventuelle relocalisation pourrait être envisagée. Carte de localisation des équipements

Les centres de loisirs Ces services ont en charge l’accueil des enfants scolarisés dans les écoles primaires en dehors du temps scolaire, c’est à dire avant et après la classe, le mercredi et pendant les vacances. La plupart des centres de loisirs utilisent les locaux scolaires. Ainsi, les enfants d’âge élémentaire sont accueillis dans les écoles Brossolette ou Anatole France. Les enfants d’âge maternel vont dans l’école Baudin, ou au Centre de Loisirs Jacquemin pour les enfants de l’école Suzanne Lacore. La gestion de l’ensemble de l’accueil périscolaire de la ville s’effectue dans le cadre d’une délégation de service public. 260 enfants issus des 7 écoles participent chaque matin et soir, mercredi et vacances scolaires aux multiples activités sportives et culturelles. Le service municipal de la jeunessejavascript:popupcentree('/imagecatalogue/imageview/192/?Print

ableVersion=enabled&RefererURL=/article/articleview/44/1/44/',5 00,400,'menubar=no,scrollbars=yes,statusbar=no') Ce service propose un accueil et met en place des activités de loisirs pour les jeunes de 11 à 18 ans pendant les vacances scolaires. Il compte environ 80 inscrits dont une cinquantaine qui participe régulièrement aux activités. Le service Jeunesse est actuellement installé dans un local de 25 m! situé rue Faidherbe et utilise régulièrement une salle du gymnase Séverine. Besoins et dysfonctionnements L’accueil des enfants des centres de loisirs dans les écoles pose parfois des problèmes de cohabitation et de manque d’espace pour les activités périscolaires. Toutefois, cette organisation permet d’offrir un service de proximité et évite des temps de transport importants pour les enfants et les personnes qui les accompagnent. Le service jeunesse cherche à diversifier et à développer ses activités afin d’attirer un maximum de jeunes. Cependant, ses locaux sont actuellement trop petits, peu adaptés

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E qu i pe men t s cul tu re l s L’offre en équipements culturels est diversifiée et bien répartie sur le territoire. Les principaux équipements culturels Bibliothèque municipale François Mitterrand Située le long de l’avenue Jean Jaurès, la bibliothèque municipale regroupe plus de 60 000 ouvrages, près de 1 500 CD et plus de 1 500 cassettes vidéo ou DVD. Cet équipement possède plusieurs postes informatiques connectés à internet. La bibliothèque compte plus de 3 000 abonnés emprunteurs, mais elle est également très fréquentée par les jeunes Gervaisiens qui ne sont pas toujours inscrits. En effet, les élèves des écoles élémentaires et du collège viennent souvent y faire leurs devoirs et profiter de l’aide du personnel . La bibliothèque est donc un lieu de mixité sociale important. Ecole municipale de musique Cet équipement situé sur la place Anatole France permet l’apprentissage de 14 instruments, la sensibilisation à la musique pour les enfants de 3 à 6 ans et la pratique d’ensemble (chants et instruments) pour les adultes et les enfants. Le nombre d’adhérents est d’environ 300.

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expression corporelle, informatique et Nouvelles Technologies d’Informations et de Communications (NTIC), anglais. Ces ateliers se déroulent dans les lieux suivants : " Maison des associations - place Anatole France " Salle Danton " Espace Jules Jacquemin et salle Jacques Prévert " Espace Emmaüs - avenue Jean Jaurès " Les Lieux Communs des Résidents (LCR) : Sémanaz, Deltéral, Rabelais, Babylone 1 et 2, Gabriel Péri. Pour l’année 2007-2008, il y avait environ 270 inscrits. Le réseau associatif La commune accueille une soixantaine d’associations culturelles dont 13 compagnies de théâtre. Certaines associations culturelles très actives, comme l’Amicale des Bretons Gervaisiens ou El Condor au Pré, organisent régulièrement des manifestations importantes. Faute de lieux adaptés, ces évènements se déroulent dans les gymnases de la ville.

Salle Jacques Prévert Il s’agit d’une salle de spectacle et de répétition d’une capacité de 99 places située dans la Cité-jardin. Cette salle présente aujourd’hui des signes de vieillissement, ce qui ne favorise pas son utilisation par les nombreuses associations culturelles de la ville. Salle Danton Cette salle située rue Danton permet notamment la pratique d’un certain nombre d’activités proposées par le service culturel de la ville dans le cadre des ateliers d’expression.

Salle Jacques Prévert

Les ateliers d’expression pour adultes et pour enfants Ces ateliers sont organisés par le service culturel de la ville. Ils permettent de pratiquer les disciplines suivantes : danse, arts plastiques, théâtre, musique,

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Une offre complémentaire sur les communes alentours Les communes limitrophes regroupent un certain nombre d’équipements culturels qui sont régulièrement utilisés par les Gervaisiens. Il s’agit notamment du théâtre du Garde Chasse et de la salle Jacques Brel aux Lilas, du cinéma 104 à Pantin et du multiplexe à Rosny-sous-Bois. Un certain nombre d’équipements culturels parisiens tels que la Cité des Sciences et de l’Industrie, la Cité de la Musique ou le Zénith, sont également facilement accessibles en voiture ou en transport en commun depuis le Pré Saint-Gervais. Besoins et dysfonctionnements L’organisation de manifestations culturelles dans les gymnases pose un certain nombre de problèmes. Tout d’abord, cette pratique engendre la suppression de certains entraînements sportifs. De plus, elle nécessite des aménagements spécifiques qui demandent des interventions lourdes de la part des services techniques (transports de matériel, agencement de salle…). Tout au long de l’année, un certain nombre de manifestations – notamment culturelles – doivent pouvoir être organisées dans la ville. Un équipement adapté à cet usage fait actuellement défaut. Projets en cours L’aménagement de la Porte des Lilas par la ville de Paris, actuellement en cours, prévoit la réalisation d’une médiathèque intégrant une salle de spectacle de 200 places. Grâce à la mise en place d’un partenariat, les communes voisines, dont le Pré SaintGervais, pourront utiliser cette salle. Cet équipement permettra de compléter l’offre.

Enseignements : ! Des équipements culturels diversifiés, complétés par une offre importante dans les communes limitrophes ! Un réseau associatif important et dynamique ! La salle Jacques Prévert, une salle de spectacle ancienne dont le devenir doit être envisagé ! Des manifestations culturelles régulièrement organisées dans les gymnases de la ville ! Un manque de salle polyvalente permettant la tenue d’évènements culturels de grande ampleur.

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E qu i p e men t s pe t i te enfance La commune propose une offre importante et variée dans le domaine de l’accueil et des services à destination de la petite enfance. Cette offre s’organise de la façon suivante : " 2 crèches collectives (municipale et départementale) : accueil de 130 enfants à temps complet " 1 halte garderie : accueil occasionnel ou régulier à temps partiel – 15 places " 1 crèche parentale associative : accueil de 16 enfants " 1 Relais Assistantes Maternelles (RAM) : une quarantaine d’assistantes maternelles sur la ville accueillant environ 100 enfants à leur domicile " 1 centre de PMI : consultations maternelles et infantiles " 1 accueil parents-enfants Les nombre total de place d’accueil est de 160 en structures collectives et de 100 en accueil familial. La commune offre 1 place en structure collective pour 100 habitants. Ce taux est équivalent à celui observé à Bagnolet et aux Lilas. Il est plus élevé que celui de Pantin (1 place pour 158 habitants). Besoins et dysfonctionnements La partie Nord du territoire est actuellement dépourvue de structure d’accueil collectif.

Enseignements : ! Une offre de modes de garde assez importante et diversifiée ! Un manque de structure d’accueil collectif dans le Nord de la commune

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La réhabilitation du stade Léo Lagrange a permis d’homologuer cet équipement pour les matchs officiels de football des moins de 14 ans.

E qu i pe men t s sp o rt i f s Un grand nombre de disciplines sportives est pratiqué au Pré Saint-Gervais notamment grâce à la présence d’un important réseau associatif. Ainsi, une douzaine d’associations regroupant 2 000 adhérents propose les activités suivantes : Aïkido, Aquagym, Basket, Boule Lyonnaise, Pétanque, Cyclisme, Danses, Fitness, Football, Gymnastiques, Handball, Judo, Jiu-Jitsu, Karaté, Kendo, Musculation, Natation, Polo-vélo, Tennis, Tennis de table, Triathlon, Volley Ball, Vovinam, Yoga.

Gymnase Séverine

L’Education Physique Populaire Gervaisienne (EPPG) est la principale association sportive de la ville. Elle compte 1 600 adhérents répartis entre 23 sections sportives. Les équipements sportifs • 1 stade • 2 gymnases • 1 piscine (réouverture décembre 2007) • 2 courts de tennis municipaux non couverts Ces équipements présentent des taux d’occupation très élevés, à la limite de la saturation. Besoins et dysfonctionnements Actuellement, les gymnases ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les manifestations qui se déroulent au gymnase Séverine se font au détriment des entraînements sportifs. De plus, elles nécessitent une intervention lourde des services techniques (transport, installation et désinstallation de matériel). Bien que la commune présente un bon niveau d’équipements sportifs, cette offre ne répond pas pleinement à la demande qui est particulièrement forte. Etant donné la taille et la densité du territoire, les possibilités de création ou d’extension d’équipements sportifs sont très limitées.

Stade Léo Lagrange Tennis municipaux

Enseignements : ! Un bon niveau d’équipements sportifs ! Des équipements très utilisés voire saturés en raison d’une demande toujours plus forte ! Un réseau associatif important avec une association phare : l’EPPG ! Un projet de halle des sports qui renforcera le niveau d’équipement

Projets La création d’une halle des sports intégrant le réaménagement de 2 courts de tennis couverts situés dans une copropriété rue d’Estienne d’Orves permettra de libérer plus de 42 heures d’activités sportives dans les gymnases de la ville. Ces créneaux horaires pourront bénéficier à d’autres disciplines.

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Services aux personnes âgées La mission de solidarité envers les personnes âgées est assuré par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). Le CCAS propose des services à destination des personnes âgées vivant chez elles : télé-assistance, accompagnement véhiculé pour consultations médicales, petits travaux, aides, soins et repas à domicile, séjours, colis de fin d’année. De plus, le CCAS gère le foyer résidence du Clos Lamotte. Ce foyer regroupe 74 studios pour personnes âgées valides. ème Le Club Gervaisien du 3 âge propose des activités – dont de nombreuses activités sportives - des animations, des sorties et des séjours pour les personnes âgées. Le club compte environ 380 adhérents âgés de 55 à 87 ans. 2 maisons de retraite complètent l’offre en équipements pour personnes âgées : " La Seigneurie : établissement intercommunal public médicalisé situé à Pantin, pour personnes âgées valides ou non (280 lits), " La Chanterelle : résidence privée médicalisée pour personnes autonomes, semi-valides ou dépendantes, située rue d’Estienne d’Orves (114 chambres dont 18 pour personnes désorientées).

Enseignements : ! De nombreux services à domicile proposés par le CCAS ! Un club du 3ème âge dynamique qui propose de nombreuses activités et sorties ! Une offre d’établissements d’accueil adaptée à tous les besoins (foyer logements, maisons de retraite pour personnes valides ou non)

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III. 2 Les transports, les circulations et déplacements

Les axes routiers

Limitrophe de Paris, la commune est bien desservie par le réseau routier d’Ile-de-France et facilement accessible par les transports en commun. Le s axe s rou t ie rs La commune du Pré Saint-Gervais n’est pas traversée par de grands axes routiers. Toutefois, elle est bordée par quatre grands axes : ! Le boulevard périphérique à l’Ouest, qui offre, avec ses trois échangeurs proches (la Porte de Pantin, la Porte du Pré Saint-Gervais – sortie chaussée intérieure uniquement et la Porte des Lilas), un accès aisé aux réseaux routier et autoroutier aussi bien franciliens que nationaux. ! La route départementale 117 au Sud. ! La route départementale 20 à l’Est. ! La route nationale N3 (située à Pantin, avenue Jean Lolive) au Nord, qui part de la Porte de Pantin et traverse la commune de Pantin. De plus, la Porte de Chaumont lie Paris au Pré Saint-Gervais mais sans accès au périphérique. De même, le passage Brunet permet un accès piéton sous le périphérique jusqu’à la station de métro Pré Saint-Gervais.

Rue André Joineau

Rue d’Estienne d’Orves

A l’intérieur du territoire communal, deux rues perpendiculaires structurent le réseau viaire. La rue André Joineau permet de relier la Porte du Pré Saint-Gervais et Pantin,

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selon un axe Nord-Sud. Les rues d’Estienne d’Orves, puis Gabriel Péri, correspondant à la RD 35 bis, traversent la commune d’Est en Ouest, reliant l’avenue de la Porte de Chaumont à Pantin. Le t ra f ic rou t ie r D’après la carte départementale du bruit, réalisée par le département de la Seine-Saint-Denis en mars 2007, la grande majorité des voies de desserte interne du Pré Saint-Gervais a un trafic moyen journalier modéré, à savoir 50 véhicules par heure, de 6h du matin à 22h et 10 véhicules par heure de 22h à 6h. Seule la rue André Joineau reçoit davantage de trafic, soit 100 véhicules en moyenne de 6h à 22h et 50 véhicules de 22h à 6h. Par contre, la RD 35 bis, correspondant aux rues d’Estienne d’Orves et Gabriel Péri, qui traversent la commune selon un axe Ouest-Est, a un trafic moyen journalier nettement supérieur, allant entre 350 et 400 véhicules environ pendant la journée et la soirée et 70 véhicules la nuit. A l’extrémité Est de la ville, la RD 20 souffre également d’un trafic routier important, de 460 à 485 véhicules en journée et soirée et 85 véhicules la nuit. Toutefois, cette voie ne traversant pas la commune, son trafic routier impacte moins sur la circulation routière de la ville. Besoins et dysfonctionnements Bien que la commune ne soit pas traversée par des voies de transit, elle subit la saturation des grands axes situés à proximité, qui se répercute sur son réseau de voirie interne, notamment aux heures de pointe. Cela pose des problèmes de circulation, notamment aux abords des principaux équipements de la ville.

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Le s t ran sp o r t s en co m mun

Les transports en commun

La ville est traversée par 3 lignes de bus : - La ligne 170 appartenant au réseau Mobilien traverse le Pré Saint-Gervais, du Nord au Sud-Est (rue André Joineau – place Général Leclerc - avenue du Belvédère) et permet de rejoindre la gare de Saint-Denis et la Porte des Lilas (lignes 11 et 3bis), ainsi que la ligne 5 de métro, à la station Hoche. Fréquence tous les jours : environ toutes les 5 min en journée et toutes les 9 min à partir de 18h30. - La ligne de bus 61 traverse la commune du Nord au Sud (avenue Jean Jaurès – rue Gabriel Péri) et permet de rejoindre l’Eglise de Pantin et la gare d’Austerlitz, en passant par la Porte des Lilas. Fréquence : environ toutes les 15 min en journée et toutes les 20 min en soirée. - La ligne de bus 249 longe l’extrémité Est du Pré (rue Jules Auffret – avenue Faidherbe) et permet de rejoindre le centre-ville de Dugny et la Porte des Lilas (métro, ligne 11). Fréquence tous les jours : entre 8 et 10 min en journée et près de 15 min en soirée. 5 stations de métro sont situées à proximité : - La station de métro Hoche (située à Pantin - ligne 5) est accessible par les bus 170 et 330, - La station de métro Eglise de Pantin (située à Pantin - ligne 5) et l’arrêt du Trans Val de France (Ligne 54-08 Pantin-Meaux) sont accessibles par les lignes de bus 61 et 249, - La station de métro Mairie des Lilas (située aux Lilas – ligne 11) est accessible à pied en une dizaine de minutes, - La station de métro Porte des Lilas (située aux Lilas – ligne 11) est accessible par les lignes de bus 170, 249 et 61, e - La station de métro Pré Saint-Gervais (située à Paris – XIX - ligne 7b) est accessible à pied (une dizaine de minutes de marche). Le RER E est situé à Pantin, il est accessible par les bus 170 et 330.

Le trajet du P’tit bus

Hormis la station Eglise de Pantin plus éloignée, toutes ces stations de métro sont accessibles à pied, en environ 10 à 15 minutes de marche à pied depuis le centre-ville. De plus, une ligne de bus propre à la ville, le P’tit bus (n°570) traverse la commune du Nord au Sud et d’Est en Ouest et dessert les principaux équipements communaux

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(équipements scolaires, sportifs, le cimetière, etc.) les mardi, jeudi, samedi, dimanche et jours de fête (rotation toutes les demi-heures). Besoins et dysfonctionnements Les liaisons banlieue-banlieue demeurent compliquées. A titre d’exemple, pour rejoindre Bagnolet depuis le Pré Saint-Gervais, il faut repasser par Paris alors que la commune est très proche à vol d’oiseau. Le st a t i onne ment Le stationnement est gratuit sur l’ensemble du territoire communal, y compris le parking souterrain de 90 places de la rue Danton. Il est ouvert tous les jours (sauf le dimanche et les jours fériés) de 7 h à 19 h 30 et le stationnement y est limité à deux heures. Besoins et dysfonctionnements De nombreux parisiens viennent travailler en voiture, notamment à l’Hôpital Robert Debré, ce qui se traduit par une saturation du stationnement. Le s ci rcul a t i o n s d ouces et pié t onnes La taille réduite de la commune favorise les déplacements à pied ou à vélo. Pour autant, les aménagements spécifiques demeurent encore peu nombreux. Toutefois, plusieurs sentes et passages sont réservés exclusivement aux piétons (sente des Cornettes, sente des Marchais, passage du Trou Marin, passage de la Mairie, etc.), notamment compte tenu des nombreux escaliers. Le réseau de circulations douces est toutefois particulièrement concentré dans la partie Sud de la ville, ce qui facilite la connexion avec le réseau parisien et celui des autres villes limitrophes. La récente requalification de la rue Gabriel Péri (RD 35bis) a intégré l’aménagement de pistes cyclables entre les rues Méhul et Jean Jaurès. Par ailleurs, la Ville a récemment lancé un concours de maîtrise d’œuvre concernant un projet de requalification sur les avenues Jean Jaurès et Francisco Ferrer, qui prévoit notamment l’aménagement de pistes cyclables. Le réseau de circulations douces a été enrichi par la création de cinq stations de vélos en libre service « Vélib’ » réparties en quatre lieux sur le territoire communal. Par ailleurs, un projet de plan départemental des itinéraires de promenade et randonnée est actuellement à l’étude (cf. plan ci-contre) ; il est prévu que deux de ces itinéraires traversent la commune.

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Le s p ro je t s en cours ou à l’étude !

A l’échelle de la ville ! L’accessibilité des bus aux voyageurs à mobilité réduite. ! L’aménagement de pistes cyclables

!

A l’extérieur de la ville ! Le projet d’extension de la ligne de tramway T3 entre la Porte d’Ivry et la Porte de la Chapelle Le premier tronçon de la ligne de tramway T3, reliant le pont du Garigliano à la Porte d’Ivry, a été inauguré le 16 décembre 2006. Suite au débat public qui a eu lieu de janvier à mai 2006, le Syndicat des Transports d’Ile-de-France a décidé de lancer les études nécessaires à la poursuite de la ligne à l'Est en direction de la Porte de la Chapelle. Ce sont alors 5 arrondissements (12e, 13e, 18e, 19e et 20e) et 11 communes limitrophes qui seront concernés (Ivry-sur-Seine, Charenton-lePont, Saint-Mandé, Vincennes, Montreuil, Bagnolet, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Pantin, Aubervilliers, Saint-Denis). Trois stations seront situées en frange ouest de la commune (Porte du Pré Saint-Gervais, Porte Chaumont/Porte Brunet et Porte de Pantin). Les travaux devraient débuter à la fin de l’année 2008 et s’achever à la fin de l’année 2012. Pour la commune, la nécessité est de bien traiter la liaison avec le T3, l’objectif serait de permettre une connexion avec le PC actuel et éventuellement de modifier le tracé de la ligne de bus 75, afin qu’il vienne jusqu’au Pré Saint-Gervais. Par ailleurs, le passage souterrain de la porte Brunet, situé sur le territoire parisien mais majoritairement utilisé par les habitants du Pré Saint-Gervais, va être prochainement réaménagé, avant l’arrivée du futur tramway T3. ! Le prolongement de la ligne 11 du métro Le prolongement de la ligne 11 du métro au Sud de la commune permettra un maillage avec le tramway T1 à Romainville et au RER E à Rosny-sous-Bois. Ce prolongement desservira le projet régional de la base de plein air et de loisirs de la « Corniche des Forts » à Romainville ainsi que l’hôpital intercommunal de Montreuil. ! Arc Express

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Arc Express est un projet de rocade de métro autour de Paris conçu afin de trouver une réponse à l'accroissement des déplacements de banlieue à banlieue dans l'agglomération parisienne depuis les dernières décennies et de trouver une réponse à la saturation d'un certain nombre de radiales, comme la ligne A du RER et la ligne 13. Si les premiers projets ont vu le jour au début des années 1980, aucun n'a encore trouvé de réalisation concrète. De nouvelles études d'Arc Express ont cependant été officiellement lancées par le président de la région Île-de-France et son préfet en décembre 2007.

Enseignements : ! Une bonne desserte routière ! Pas de métro dans la ville mais un accès aisé aux transports en commun ! Deux grands axes sur lesquels le trafic routier important pose quelques problèmes de circulation, notamment aux abords des équipements ! Une ville où tout est accessible à pied ! Des projets à court terme qui amélioreront l’accessibilité et la desserte de la ville.

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2 EME

PAR T IE

: LE

Ville je suis Diagnostic socio-économique

D IAG N O S T IC S OCIO - ECO N O M IQ UE

I.

L ES

GERVAISI ENS

L’ EVOLUTION DE LA POPU LATION L A DENSIT E D E POPULAT ION L’ EVOLUTION DE LA R E PA RTITION PAR T RANCHE D ’ AGES L A POPULATION ACTIVE L E S DEP LAC E M EN TS DOMI CIL E - T RAVAIL

P RE A MB U LE 1 ER E

P AR TIE

II. : LE

PA RTI E

: LE

LOGEM ENTS

L’ EVOLUTION DU NOMBR E DE LOGE M EN TS L E PRIX DE L ’ IM MOBILIER L E S CARACT E RIS TIQUES DU PARC DE

DIA GN O STIC

TER RIT ORIA L

2 E ME

L ES

LOGE M EN TS

DIAG NO S TIC

L’ EVOLUTION DE LA TAIL L E D ES M ENAGES L E S LOGE M EN TS SOCIAUX L’ HABITAT INSALUBRE L E S PRINCIPAUX PROJE T S DE LOGE M EN TS EN 2008

S OCIO - EC ONO MI QU E

3 E ME P ARTI E : E TAT INITI A L DE L ’ EN VIR ON NE ME NT

III.

L ES

A C T I V I T E S EC O N O M I Q U E S

ET L’ EMPLOI L A R EPARTI TION DES EN TR E PRISES E T D E S E M P LOIS PAR S EC T EURS D ’ ACTIVIT ES L A TAIL L E D ES EN TR E PR ISES L E COMM E RC E L E MARCHE L’ EVASION COM M E RCIAL E Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010 42 L E S PROJ E T S R E C EN TS O U EN COURS

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Ville je suis Diagnostic socio-économique

Pré a m bu le métho d o l o g i que Le dernier chiffre de population publié par l’INSEE est issu des enquêtes annuelles effectuées depuis janvier 2004 auprès d'un échantillon de 8 % des logements gervaisiens. Ainsi, au 1er janvier 2006, la population du Pré Saint-Gervais s’établissait à 17 240 habitants.

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I. Les Gervaisiens

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Evolution du nombre d’habitants

L’évo lu t i on de la po pu l a t i on – une net te tendance à l’aug ment a t i on Après une baisse de population entre 1968 et 1982 (-11,5%), la commune a vu le nombre de ses habitants augmenter fortement entre 1982 et 1999 (+25%) avec une croissance annuelle moyenne de 1,32%. Cette tendance s’est poursuivie entre 1999 et 2006 (+5,5%), avec une croissance annuelle moyenne plus faible (0,76%).

(source :

INSEE) 18000

16348 16000

14772

17240

15373

14000

13271

12000

13078

10000 8000 6000 1968

1975

1982

1990

1999

2006

Les densités de population (source : INSEE)

La densi té de p o pul a t i on – une densi té se m b l a b le à cel le du X I Xè me a r ron d i s se men t La densité de population est nettement plus importante au Pré Saint-Gervais que dans les communes voisines de Seine Saint-Denis, notamment par rapport à Romainville et à Pantin. Le Pré Saint-Gervais présente une densité de population comparable à celle du XIXème arrondissement, mais inférieure à celle du XVIIIème et du XXème arrondissement. Cette caractéristique s’explique notamment par la petite taille du territoire et par le fait que la commune n’accueille pas de grande emprise naturelle.

L’évo lu t i on de l a ré p a rt i t i on p a r t ranches d’ â ges – une po pu l a t i on qu i re ste jeune, ma l g ré l’aug ment a t i on des 40 - 5 9 ans

7000 1982

6000

1990 1999

5000

Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010 4000

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Malgré une baisse entre 1990 et 1999, les 20-39 ans sont la catégorie d’âge la plus représentée au Pré Saint-Gervais. Cette catégorie correspond aux jeunes actifs. On observe une augmentation de la part des 40-59 ans entre 1990 et 1999 (22% en 1990 contre 25,5% en 1999), ainsi qu’une augmentation de la part des moins de 20 ans entre 1982 et 1999. Ces phénomènes s’accompagnent d’une nette baisse de la part des personnes de plus de 60 ans qui représentaient 18,70% en 1982 contre 13,90% en 1999. La baisse est encore plus importante chez les plus anciens. En effet, les personnes âgées de 75 et plus représentent 4,8% de la population en 1999 contre 7,2% en 1982.

Nombre de naissances

Le nombre de naissances est stable, voire en augmentation, depuis le début des années 2000. Ceci traduit un certain dynamisme démographique de la population gervaisienne et peut être le signe d’un maintien du caractère jeune de la population.

300 250

230

200

240

234

2001

2002

251

244

251

2004

2005

2006

217

164

150 100 50 0 1999

Les effectifs scolaires élémentaires sont stables depuis le début des années 2000. Les effectifs maternels connaissent une tendance à la baisse depuis 2003 ce qui peut signifier une diminution du nombre de jeunes enfants et un vieillissement de la population. Cependant, les variations des effectifs sont relativement faibles.

2000

2003

Evolution des effectifs scolaires 1000 900 800 700 600 500

Maternelles

400

Elémentaires

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006

004

003

002

001

000

999

998

997

996

995

994

993

992

991

990

005

45

300

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Ville je suis Diagnostic socio-économique

La p o pul a t i on act ive Source : INSEE – RGP99

La population active gervaisienne est composée en grande partie d’employés et de professions intermédiaires. La part des ouvriers est nettement plus faible que dans le département (25,3%), elle se rapproche de celle de la région (16,5%). Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont plus représentés au Pré SaintGervais que dans le département (10,60%), mais moins qu’en Ile-de-France (22,8%).

Répartition de la population active selon les CSP Ouvriers 17,70%

Le s dép lace men t s d o m ic i le - travai l Source : INSEE – RGP99

Artisans-comm. 4,40%

Cadres et Prof° intel sup 14,80%

14% des actifs gervaisiens travaillent au Pré Saint-Gervais, 22,2% ont un emploi situé dans une autre commune du département et près de 63% travaillent dans un autre département de la région Ile-de-France, dont Paris. Pour se rendre à leur travail, 46,1%des actifs utilisent les transports en commun. Cette proportion est nettement plus importante que dans le département (38,9%) et la région (32,7%). Ce phénomène s’explique par le bon niveau de desserte en commun dont bénéfice la commune. La part de la voiture particulière dans les déplacements domicile-travail est de 26,6% au Pré Saint-Gervais contre 37,8% en Seine-Saint-Denis et 42,6% en Ile-de-France.

Employés 36,20%

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Prof° interm. 26,90%

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Revenus et niveau de vie des ménages 600 500

531

491

481

2001

2002

629

635

2005

2006

565

400

La part des bénéficiaires de la CMU s’élève à 13,6% des assurés sociaux. Cette proportion est plus importante qu’à Pantin ou aux Lilas (12,1% et 9,3%), mais elle est plus faible qu’à Romainville (14,2%). Quant au nombre d’allocataires du RMI, il a connu une augmentation de près de 30% entre 2001 et 2006.

300 200 100 0

Au collège, sur un effectif global de 500 élèves, le nombre d’élèves boursiers varie sur la période 2002 à 2007 entre 197 (en 2206) et 220 (en 2002). II était de 210 en 2007. L’ensemble de ces indicateurs révèle la présence d’une population aux revenus et au niveau de vie assez faibles.

Evolution du nombre d'allocataires du RMI

700

Le revenu net imposable moyen des ménages gervaisiens était de 15 262 euros en 2006 (source : DGI), contre 14 775 euros dans le département et 22 505 en Ile-de-France. La part des ménages non imposables s’élève à 44,1% la même année, contre 48,2 à l’échelle du département et 35,8 à l’échelle de la Région. Cette proportion a connu une baisse de 2,1 % entre 2003 et 2005.

Ville je suis Diagnostic socio-économique

2003

2004

Enseignements : ! ! ! ! ! ! ! !

Une tendance à l’augmentation de la population depuis les années 80 Une densité de population importante, comparable à celle du XIXème arrondissement de Paris Une population jeune Toutefois, une forte augmentation de la part des 40-59 ans entre 1990 et 1999 Une population active dominée par les employés et les professions intermédiaires La majorité des actifs qui travaille dans les autres départements de la région, dont Paris, Des déplacements domicile-travail effectués essentiellement en transports en commun, La présence d’une population avec un niveau de vie assez faible, qu’il convient de prendre en compte

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II. Les logements L’é vo lu t i on d u no m b re de lo ge ment s er

Le parc était de 8 606 logements au 1 janvier 2006 (source : INSEE). Le parc de logements a connu une augmentation modérée entre 1975 et 1982 (6,4%) puis une augmentation nettement plus forte entre 1982 et 1990 (14,35%). Cette période correspond à la réalisation de l’ensemble de logements du Belvédère. Entre 1990 et 1999 le parc de logements a augmenté de 7,4%, ce qui est en grande partie dû à la réalisation de la ZAC centre-ville. En 2006, le parc comptait 328 logements de plus qu’en 1999, correspondant à une augmentation de près de 4%.

Evolution du nombre de logements

9000

8606

8278

8500

7705

8000 7500

6738

7000 6500

6341

6332

1968

1975

6000 5500 5000

En 2004, sur les 72 logements réalisés, 25 logements ont été créés dans d’anciens locaux d’activité industrielle rue Baudin et plus de 30 logements neufs ont été réalisés rue Béranger, au-dessus de l’école Mandela. En 2005, 34 des 44 logements mis en chantier ont été réalisés rue d’Estienne d’Orves. Les permis délivrés en 2006 et 2007 représentent un total de 323 logements autorisés (dont 128 studios en résidence services) liés à quelques projets d’envergure pour la ville : l’achèvement de la ZAC Deltéral, l’aménagement de l’ancienne usine Découp et du site Guitel. (Source : permis de construire et des déclarations de travaux – Ville du Pré SaintGervais)

4500 4000 1982

1990

1999

2006

Logements réalisés et en cours de construction 80 70

72

Source : Service urbanisme

60

44

50 40

Les chiffres révèlent une tendance au ralentissement de la construction de logements depuis les années 90. En effet, le rythme annuel de construction était de 80 logements entre 1982 et 1990 et de 57 entre 1990 et 1999, contre une quarantaine de logements par an entre 2001 et 2007. Ce phénomène s’explique par le caractère totalement urbanisé et dense du territoire qui offre donc des possibilités de construction de logements limitées.

30 20 10

9

8

2001

2002

14

0

Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010

2003

2004

2005

48

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Le s p ri x de l’ i m m o b i l ie r

Prix des appartements

Comparée aux communes limitrophes et aux autres unités géographiques, le Pré Saint-Gervais a connu la plus forte augmentation du prix de l’immobilier au cours des 5 dernières années après Pantin et la plus forte augmentation en une année après Romainville. Ces variations révèlent une attractivité croissante du territoire et une pression foncière importante. Le prix du m! est un des plus élevé de ce secteur de la Seine-Saint-Denis, mais il reste plus faible que celui des arrondissements parisiens.

Le Pré Saint Gervais

Ville je suis Diagnostic socio-économique

Prix au m! 2ème trim 2007 3 770

Variation sur 1 an 14,60%

Variation sur 5 ans 123,10%

Les Lilas

3 870

1,30%

102,60%

Bagnolet

3 170

13,20%

118,60%

Romainville

3 050

19,10%

100,70%

Pantin

3 460

10,20%

143,70%

18ème

5 247

9,60%

105,00%

19ème

4 705

9,20%

102,40%

20ème

4 990

6,80%

97,60%

Paris

5 970

8,30%

77,90%

Seine-Saint-Denis

2 846

6,80%

82,00%

Source : Chambre des Notaires de Paris

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Ville je suis Diagnostic socio-économique

Le s ca racté ri st i que s du pa rc de lo ge ment s

La répartition des types de logements Habitat individuel 7%

Le parc de logements gervaisien est composé de 93% de logements collectifs. Il se caractérise par une forte proportion de petits logements. En effet, les logements de type T1 et T2 représentent 50,70% du parc. A l’inverse, les logements de 5 pièces et plus ne représentent que 5,4% du parc. Les logements sont occupés à 24% par des propriétaires. La part de propriétaires est plus faible que celle observée dans les communes alentours et identique à celle des ème ème XIX et XX arrondissements. La forte proportion de locataires s’explique en partie par la présence d’une part importante de logements sociaux sur le territoire communal.

Taille des logements 1-2 pièces

3-4 pièces

7%

50,70%

43,90%

5 pièces et + 5,40%

89%

11%

43,40%

48,10%

Bagnolet

86%

14%

36,20%

Habitat collectif

Habitat individuel

Le Pré St G

93%

Les Lilas

Villes

Habitat collectif 93%

La répartition des logements selon le nombre de pièces

Occupants Locataires

Propriétaires

Taille des ménages

76%

24%

2,1

8,50%

60%

36%

2,2

55%

8,70%

67%

30%

2,4

Romainville

74%

26%

26,70%

62,10%

11,20%

65%

32%

2,5

Paris 18ème

94%

6%

64,6%

32,1%

3,3%

69,5%

30,5%

1,8

Paris 19ème

98%

2%

52%

42,40%

5,60%

72%

24%

2,2

Paris 20ème

98%

2%

56,30%

39,10%

4,60%

72%

24%

2

5 pièces et + 5,40%

3-4 pièces 43,90%

1-2 pièces 50,70%

Source : INSEE – RGP 99

Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010

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L’évo lu t i on du taux d’occupa t i on m oyen des l o gemen t s Ce taux a fortement baissé entre 1968 et 1982. On observe ensuite une relative stabilisation de ce taux entre 1982 et 1999, avec une augmentation sensible suivie d’une légère diminution. Ensuite, le taux passe de 1,97 personnes par logement en 1999 à 1,99 en 2006, indiquant un phénomène de resserrement des ménages.

Ville je suis Diagnostic socio-économique

Evolution du nombre moyen de personnes par logement 2,40 2,30 2,20 2,10 2,00 1,90 1,80

2,33 2,10

2,00

1,99 1,97

1,94

1,70 1,60 1,50 1968

Le s l o ge ment s soci aux 3 400 logements sociaux (source bailleurs), soit environ 46% des résidences principales. Le parc de logements sociaux est réparti entre une quinzaine de bailleurs. Les principaux bailleurs sont l’ODHLM avec 37% du parc, France Habitation avec 13% et 3 F avec 7,7%.

1975

1982

1990

1999

2006

La part de logements sociaux

L’attribution de la majorité des logements sociaux dépend de la préfecture de Seine Saint-Denis (30%) et du 1% patronal (50%). - La ville gère les attributions sur un parc de 557 logements dont 20 à 30 se libèrent chaque année. - Le service logement de la ville recense environ 1 500 demandes de logements sociaux (hors quota bailleurs et 1% patronal)

Logement privé 54%

Logement social 46%

Les caractéristiques du parc de logements sociaux : Source : INSEE – RGP99

-

Près de 30 % des logements construits avant 1948 Une construction régulière de logements sociaux, qui se poursuit encore aujourd’hui Une part importante de logements de 2 et 3 pièces (27,4% et 41,7%). Un parc occupé essentiellement par des employés (27,5%), des ouvriers (20,3%) et des retraités (20,4%).

Répartition des logements sociaux selon l’époque d’achèvement avant 1915 0,20%

de 1915 à 1948 28,20%

de 1949 à 1967 19,50%

de 1968 à 1974 6,90%

Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010

de 1975 à 1981 10,40%

de 1982 à 1989 20,30%

1990 et après 14,40%

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Ville je suis Diagnostic socio-économique

L’ H a b i t a t In d i gne Comme de nombreuses communes de Seine Saint-Denis, le Pré Saint-Gervais est confronté aux problématiques de l’habitat indigne. Les constructions concernées par cet habitat dégradé sont réparties sur l’ensemble du tissu ancien La lutte contre l’habitat indigne, et le mal logement de manière plus générale constitue une des priorités de l’action communale. Quelques définitions … De 1980 à 2003, la Préfecture de Seine -habitat indigne : notion Saint Denis a pris 25 arrêtés d’insalubrité recouvrant l’ensemble des avec ou sans interdiction temporaire situations d’habitat qui sont d’occupation. Mais depuis 2004, les services un déni au droit au logement techniques de la ville sont confrontés à des et portent atteinte à la demandes de visite de plus en plus dignité humaine, c’est un nombreuses pour faire constater l’état concept politique et non dégradé de leur logement : il y a eu 34 juridique. Cette notion demandes de visites en 2004, 51 en 2005. recouvre les logements, immeubles et locaux Pour faire face à ces demandes et pour insalubres, locaux où le améliorer le suivi de ces dossiers, la ville a plomb est accessible passé un contrat d’assistance (saturnisme), immeubles avec l’association Habitat Santé Développement (HSD) entre 2007 menaçant ruine,et 2009, hôtelsdans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS). meublés dangereux, habitats Les trois missions d’assistance confiées à HSD sont les suivantes : précaires. - constat manquements, -habitat des indécent : lamises en demeures, préparations des arrêtés et injonctions préfectorales à faire décence concerne les les travaux, - relations assistance technique aux propriétaires pour les aider à faire les travaux et contractuelles entre faire les demandes d’aides, propriétaire et locataire. Elle - ne suivi social occupants pendant les travaux. L’association les relèveet aide pas aux des informe également la manière de faire valoir leurs droits. Elle joue un rôle compétences desurl’autorité ! Une augmentation du nombre de logements entre 1982 et 1999, depublique, médiation mais entre les et les bailleurs, dont les relations deviennent duoccupants juge ! Un nombre important de logements réalisés en 2004 et 2005, ded’instance. plus en plus tendues, notamment dans les quartiers nord-ouest de la ville. ! Près de 195 logements en cours de réalisation -logement insalubre : ! Une forte augmentation des prix de l’immobilier depuis 5 ans, Cette assistance a montré dès la première année : entre juin 2007 et juin logement dont l’état son ou efficacité la un des niveaux de prix au m! les plus élevés du secteur 2008, 34 le visites été organisées, débouchant sur 28 constats puis 21 mises en nature rendontimpropre à ! Un parc de logements dominé par l’habitat collectif et les petits l’habitation pour des raisons logements d’hygiène et entraînant des ! Une part importante de locataires, liée notamment au parc de Espace Ville – P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipallogements en date dusociaux 25 mai 2010 risques pour la santé de ses 52 (46 %) ! Une tendance à la baisse de la taille des ménages occupants ou du voisinage ! Un parc de logements sociaux composé essentiellement de (art. L.1331-26 du Code de logements de 2 et 3 pièces la Santé publique).

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Ville je suis Diagnostic socio-économique

demeure. Pour l’année 2009, 44 visites ont réalisées, débouchant sur 35 constats et 8 arrêtés d’insalubrité en cours Ces interventions concernent des logements, des copropriétés, et un hôtel.

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Le s l o ge ment s spécif i ques

Les principaux projets de logements en 2008

Le logement étudiant La commune accueille une résidence étudiante située rue de Stalingrad, d’une centaine de studios. L’attribution de 19 de ces logements était réservée à la ville en 2008. La convention va être renégociée.

Le Hameau du Pré - Rue d’Estienne d’Orves. Le projet se compose d’un immeuble de 5 étages implanté sur rue avec commerces en rez-de-chaussée, et de 9 maisons en cœur d’îlot, le tout représentant 34 logements.

Le logement pour personnes âgées La commune offre deux types de logements pour personnes âgées : ! Le foyer-résidence du Clos Lamotte géré par le CCAS qui s’apparente à du logement social ! La maison de retraite privée la Chanterelle, qui comporte une résidence services pour personnes âgées valides.

La ZAC Deltéral – îlot 3 Ce projet prévoit la réalisation de 38 logements sociaux et d’une résidence services de 128 studios au dessus d’une surface commerciale. Ces projets se situent à l’entrée de ville de la porte Chaumont et contribuent au renouvellement global du quartier. Secteur Carnot-Guitel Le secteur accueillera une opération mixte de logements et d’activités. Il est prévu la réalisation de 120 logements, dont 34 logements sociaux sur la partie Est du site.

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III. Les activités économiques et l’emploi Plus de 2 000 emplois salariés privés pour 343 établissements en 2005 (source Unistatis) La ré p a rt i t i on de s ent rep r i se s e t des e m p l o i s p a r sec teu r s d’ act iv i té Le tissu économique du Pré Saint-Gervais est dominé par les entreprises de services qui représentent près de 54% des établissements et 47% des emplois. Cet écart s’explique par le fait que près de 60% des entreprises de services n’emploient pas de salariés. Avec 21% des établissements et 22% des emplois, le commerce est le deuxième secteur d’activités de la commune. Vient ensuite le secteur de la construction (15,5% des entreprises et 17% des emplois) et enfin le secteur industriel qui, avec 9,5% des établissements et 14% des emplois, est le plus générateur d’emplois. Le territoire a connu une désindustrialisation de son tissu économique. En effet, les industries représentaient 16% des établissements et 35,3% des emplois en 1993 contre 9,5% et 14% en 2005. Le t aux d’ e m p l o i Le rapport entre le nombre d’emplois sur la commune et la population active est de 0,3 ce qui signifie que la commune accueille 1 emploi pour 3 actifs. A l’échelle du département ce taux est de 0,72. La faiblesse du taux d’emploi entraîne un nombre important de déplacements domicile-travail.

Répartition des entreprises par secteurs d’activités Industrie 9,50%

Construction 15,50%

Services 53,90%

Commerce 21%

Source : SIRENE 2007

Répartition des emplois par secteurs d’activités Industrie 14%

Construction 17%

Services 47%

La créa t i on d’ent re p ri se s Sources : INSEE - SIRENE

Le nombre d’entreprises a diminué de 2,4% entre 2001 et 2006. Cette évolution est particulièrement importante pour le secteur de l’industrie (-36%). Elle confirme la mutation et la désindustrialisation du tissu économique gervaisien. Le nombre de création d’établissements est de 102 pour l’année 2006, dont 88 sont des créations pures, le reste correspondant à des reprises ou à des réactivations.

Source : Unistatis 2005

Commerce 22%

C’est dans le domaine des services que le nombre de créations a été le plus élevé (39). Il y a eu 30 créations de commerces ou d’entreprises de réparation et 23 dans le domaine de la construction.

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– Ville je suis Diagnostic socio-économique

La t a i l le des ent rep ri se s Le tissu économique gervaisien est marqué par l’importance des établissements de petite taille. En effet, plus de 50% des entreprises n’emploient pas de salarié et plus de 40% ont entre 1 et 9 salariés. La ville ne regroupe que 4 établissements de plus de 100 salariés. La commune du Pré Saint-Gervais et le CCAS qui y est rattaché emploient, quant à eux, plus de 300 salariés. ème Avec 150 salariés, la maison de retraite et la clinique Chanterelle sont le 2 employeur de la commune. L’Européenne Lechevin (entreprise de déménagement) et la Poste se situent quasiment au même niveau car elles emploient près de 150 salariés. Le supermarché Supermarket du centre commercial Babylone compte environ 130 salariés. Le c o m me rce (Source : service économique et CCIP 93) Le territoire regroupe 230 cellules commerciales qui se répartissent autour d’une dizaine de pôles dont les deux principaux sont le centre-ville et le centre commercial Babylone. 16% des cellules commerciales sont vacantes (contre 15% au niveau départemental et 12% au niveau national). Les catégories de commerces les plus représentées concernent la restauration et les commerces alimentaires. Viennent ensuite les boutiques de textile et d’habillement ainsi que les établissements liés aux soins, à la beauté et à la santé. Dans le centre-ville, les commerces se situent le long de l’avenue André Joineau. Au Nord de la commune, ils se trouvent le long des axes limitrophes avec Pantin (rue des sept Arpents et rue Gutenberg). Les commerces de la place Séverine - qui était un pôle commercial important – ont aujourd’hui du mal à se maintenir. Le centre commercial Babylone regroupe un supermarché (Supermarket) et une dizaine d’unités commerciales de petite taille. Situé au Sud-Est de la commune, il attire également une clientèle issue des communes limitrophes (notamment Paris et les Lilas).

Les principaux employeurs La commune du Pré Saint-Gervais : 250 salariés ORPEA – Maison de retraite et clinique : 150 salariés Européenne Lechevin (déménagement) : 150 salariés Services de la Poste : 150 salariés Supermarché Supermarket : 130–salariés Espace Ville P.L.U. approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 25 mai 2010 CCAS du Pré Saint-Gervais : 75 salariés Source : CCIP 2007

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Le marché Le marché se tient le mardi, le jeudi et le samedi matin. Il s’organise en deux parties : - les halles qui accueillent de 20 à 25 étals (hors mardi très limité), dont une partie est inoccupée, - les étals de plein vent dont le nombre varie de 10 à 15 entre le jeudi et le samedi.

-

L’évasion commerciale Environ 35% de dépenses des Gervaisiens sont faites dans la ville contre 65% en dehors de la ville (27 millions d’euros par an dans les commerces de la ville et 49 millions d’euros dans les commerces extérieurs à la commune). La taille réduite du territoire est propice à l’évasion commerciale vers les villes limitrophes (Paris, Pantin, Les Lilas). Dans ce contexte, le Pré Saint-Gervais a connu une récente diminution de son activité commerciale. Ainsi, le nombre d’abonnés au marché est passé de 50 en 1995 à 23 en 2007. Ce déclin s’explique en grande partie par le développement du commerce de grande distribution sur les communes voisines. Les actions municipales pour redynamiser le commerce Consciente de l’enjeu lié à la dynamique commerciale, la ville a mis en place un certain nombre d’actions telles que le lancement d’une étude commerciale en 2002, une nouvelle délégation de service public pour le marché et l’amélioration du stationnement dans le centre-ville. Une demande de cofinancement a été demandée aurpès du FISAC en 2003.

– Ville je suis Diagnostic socio-économique

Développer l’image d’un centre-ville commerçant, dans le cadre d’un projet de centre-ville complet, Pérenniser l’offre commerciale en cherchant à améliorer sa diversité, Animer le tissu commercial, plus spécifiquement le centre-ville dans une logique de lieu de vie Conforter la place du marché dans le fonctionnement commercial du centre-ville Améliorer la qualité d’usage du centre-ville du Pré SaintGervais.

Enseignements : ! ! ! ! ! ! ! !

Une prédominance des entreprises de services Un taux d’emploi faible (0,3) Un tissu économique qui connaît une mutation liée à la désindustrialisation Un tissu économique dominé par les entreprises de petites tailles La commune, premier employeur de la ville Une diminution des entreprises et des emplois industriels depuis plusieurs années Une attractivité commerciale à reconquérir, notamment pour les commerces de proximité et le marché Des actions municipales de redynamisation du commerce

L’étude commerciale a révélé la nécessité d’une intervention cohérente pour renforcer à la fois l’attractivité commerciale et l’image villageoise du centre-ville. Les différents objectifs poursuivis en ce sens sont résumés dans les 5 objectifs suivants :

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– Ville je suis Diagnostic socio-économique

Les projets récents ou en cours Un certain nombre de projets en cours ou à venir prévoit la création de bureaux ou de commerces. Ces projets ont pour objectif de maintenir le nombre d’emplois et d’améliorer l’attractivité commerciale du territoire. Immeuble Yvoire Les travaux d’aménagement de ce nouvel immeuble de bureaux et d’activités ont été achevés. D’une superficie de 11 555 m!, ce bâtiment peut accueillir jusqu’à 630 personnes.

ZAC Deltéral Dans le cadre de la ZAC Deltéral, il est prévu, outre la création de logements sociaux et de parkings souterrains, l’installation d’une surface commerciale avec une enseigne de qualité en rez-de-chaussée, d’une surface de 1 798 m!, ainsi que l’installation d’une résidence de services de 4 000 m!. Secteur Carnot-Guitel Dans le cadre de la restructuration du secteur Carnot-Guitel, 7 000 m! d’activités vont être aménagés.

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Etat initial de l’environnement

3 EME PAR TIE : E TAT INITIAL DE L ’ ENVIRONNEMENT

I.

C A R AC T ER I S T I Q U E S 1. 2. 3. 4. 5.

GENERALES

U NE TOPOGRAPHIE MARQU E E U N SOUS - SOL RICHE L’ HYDROGRAPHIE L’ ARCHEOLOGIE U N C LI MAT S E MI - OCEANIQUE

I NTROD UCTI ON 1 ER E

P AR TIE

: LE

DIA GN O STIC

II.

1. 2. 3.

TER RIT ORIA L

2

EME

PARTI E

: LE

L ES

DIAG NO S TIC

E SP AC E S V E R T S

LES LES LES

PARCS E T L E S SQUA RES ALIGNEM EN TS D ’ ARBRES E SPACES VER T S PRI VES

S OCIO - EC ONO MI QU E

3 EME PARTIE : E TA T L ’ EN VIR ONN E MENT

INITIAL D E

III.

L ES

RISQUES, NUISANCES ET

POLLUTIONS 1. L E S NUISANCES PHONIQU ES GENER E E S PAR L E T RAFIC ROUTIER

2. P OL LUTIONS AT MOSPHERI QUES 3. L E S RISQUES NATURE L S 4. L E S RISQUES INDUSTRIE L S

IV .

LA

G E S T I O N D E S D EC H E T S E T D E S

R ESS O URC E S E N E A U 1. L A GES TION DES DECHE T S 2. P RODUCTION E T DISTRIB UTION D ’ EAU POTABL E

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P . L . U . d e l a C o mm u n e d u P r é S a i n t - G e r v a i s – L e D i a g n o s t i c – E t a t i n i t i a l d e l ’ e n v i r o n n e m e n t

Caractéristiques générales I Caractéristiques générales I.1 Une topographie marquée D’une superficie de 70 hectares, le Pré Saint-Gervais est la commune de plus petite taille d’Ile-de-France. A titre de comparaison, la superficie de Montreuil est de 892 ha, celle de Pantin est de 501 ha et celle des Lilas de 126 ha. La ville occupe la partie septentrionale de la colline de Belleville, dans le prolongement des buttes de Romainville. Du fait de cette situation géographique, le relief communal est marqué, notamment dans sa partie Sud. L’altitude moyenne du Pré Saint-Gervais est de 72 m (avec un minimum de 55 m au Nord-Est et un maximum de 115 m au Sud), celle des Lilas de 126 m et celle de Pantin de 50 m en moyenne. La commune est donc contrainte par la topographie. La partie Sud de la ville est en effet marquée par la colline de Belleville, obligeant les voies de circulation (avenue du Belvédère) à la contourner. Par ailleurs, une coupure physique existe entre le SudEst et le Sud-Ouest de la ville, du fait du relief, qui se traduit par une accessibilité difficile : petits sentiers pentus et escaliers sont les seuls moyens d’accéder depuis le centre-ville à l’avenue Faidherbe.

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P . L . U . d e l a C o mm u n e d u P r é S a i n t - G e r v a i s – L e D i a g n o s t i c – E t a t i n i t i a l d e l ’ e n v i r o n n e m e n t

Caractéristiques générales I.2 Un sous-sol riche Submergé par des mers successives pendant la période paléogène (ère tertiaire), le sol du bassin parisien est composé de sédiments déposés par chacune d’elles au moment de son retrait. Le Pré Saint-Gervais se situe au pied du massif gypseux qui constitue le plateau des Lilas, en prolongement des hauteurs de Belleville et de Ménilmontant. Ce gisement gypseux qui comporte quatre masses d’épaisseurs variables – séparées par des couches de marnes argileuses – a été exploité très tôt, jusqu’à la troisième masse. Les principales formations superposées constituant le sol du Pré Saint-Gervais sont : Le calcaire de Brie est composé de roches sédimentaires facilement solubles dans l'eau. Les terrains calcaires sont généralement karstifiés, c'est-à-dire modelés par la dissolution et l'érosion dues aux eaux de ruissellement et d'infiltration. => Perméabilité élevée. Les argiles vertes : L'argile est une roche sédimentaire terreuse composée de silicate d'aluminium hydraté, issue de la décomposition de "feldspaths" (espèces minérales). Ces roches présentent une structure feuilletée qui explique leur plasticité et leurs qualités d'absorption. => Perméabilité faible. Les marnes à huîtres recouvrent une étroite bande au Sud. => Perméabilité faible à moyenne. Les marnes et masses de gypse : les masses de gypse alternent avec des bancs de marnes. => Perméabilité moyenne à bonne.

I.3 L’hydrographie : Le réseau hydrographique de la ville est en partie souterrain. Du fait de la présence de marnes gypseuses en sous-sol, sol particulièrement perméable, de nombreuses petites ème sources existent au Pré Saint-Gervais. Dès le XII siècle, les eaux souterraines de la ville sont captées, afin d’alimenter une partie de la Capitale. En 1178, l’eau est devenue propriété du prieuré Saint-Lazare qui a fait édifier un aqueduc pour conduire

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Caractéristiques générales les eaux du Pré Saint-Gervais jusqu’à ses propriétés en contournant la butte de Belleville. Les eaux sont conduites vers les regards par des canaux. A l’époque, cinq regards accueillent les eaux du Pré sur le versant Nord de la butte de Belleville : les Maussins, les Bernages, la Ruelle du Bois, le Pont carré et les Olivettes. A la fin du ème XIX siècle, l’aqueduc a disparu et seuls deux regards sont conservés, ceux-ci existant encore aujourd’hui. I.4 L’archéologie : Plusieurs sites sont repérés comme des sites archéologiques : quatre sont situés dans le centre-ville (le village, l’église médiévale, une fontaine et la croix de chemin) et une fontaine est repérée comme tel dans le Sud de la commune. Toutefois, l’arrêté du préfet de région n°2004/281 du 20 février 2004, relatif à l’archéologie préventive répertorie un seul site : l’église et le village médiéval (858). Dans cette zone, tous les travaux définis en a), b) et c) de l’article 1er du décret n°2002-89 du 16 janvier 2002 (les permis de construire, les permis de démolir et les autorisations d'installations ou de travaux divers), sans limite de seuil, devront être soumis à un examen préalable au titre de la loi n°2003-707 du 1er août 2003, qui fait 1 l’objet d’un décret d’application n°2004-490 du 3 juin 2004 . En dehors de cette zone, un seuil de saisine de 5000 m! est fixé pour l’ensemble du territoire communal pour les travaux définis ci-dessus.

I.5 Un climat semi-océanique Située dans le bassin parisien, la commune du Pré Saint-Gervais bénéficie d’un climat semi-océanique. Ce climat, semblable à toutes les communes d’Ile-de-France, découle à la fois de la situation géographique de la Région, à l’extrême Ouest de l’Europe et de sa position au fond du creux central du Bassin Parisien. Il se caractérise par une température moyenne de 11,3°C avec une amplitude thermique de 16,2°C. Janvier est le mois le plus froid avec une température moyenne de 4,7°C ; juillet et août sont les mois les plus chauds avec une température moyenne de 20 °C. Chaque

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Cette loi modifie la loi n°2001-44 du 17 janvier 2001.

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Caractéristiques générales année il gèle 25 jours, tandis que la température dépasse 25°C pendant 43 jours, dont 9 jours où elle est supérieure à 30°C. Les précipitations sont réparties de façon homogène sur l’année et il n’y a aucun mois de sécheresse. En moyenne, les précipitations varient de 42 mm au mois d’août à 66 mm en mai pour un total annuel de 624 mm. Les vents les plus forts sont de Sud-Ouest. On relève des rafales de vent supérieures à 58 km/h en moyenne 44 jours par an. Les orages se produisent essentiellement de Mai à Août, environ 18 jours par an. Il ne grêle que 3 jours par an. En moyenne, il neige 11 jours. Le nombre de jours de brouillard a fortement diminué depuis le début du XXème siècle (en moyenne 10 jours par an). Enseignements : ! Un relief marqué qui influe fortement sur le fonctionnement et l’organisation du territoire ! Un réseau hydrographique visible grâce aux deux regards qui subsistent aujourd’hui

II. Les espaces verts II.1 Les parcs et les squares : Cinq squares se répartissent sur le territoire communal. Ils sont plutôt de petite taille, allant de 600 m! à 3 000 m! plus ou moins bien équipés. Il convient de rappeler que, du fait de la petitesse de la ville, les Gervaisiens profitent également de la proximité des parcs et des squares des communes voisines. !

Le square Edmond Pepin

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Espaces verts

Situé en centre-ville, ce square bénéficie d’une situation privilégiée à proximité des équipements (scolaires notamment) et des principaux commerces. Sa superficie est d’environ 1 900 m! et il offre, outre des bancs, des jeux pour enfants et une table de pingpong. Il est spacieux, bien entretenu et visible de l’extérieur. Son paysagement se limite à une dizaine d’arbres de haute tige (feuillus et conifères) et un espace vert (pelouse) qui ceint la statue d’Edmond Pépin. !

Le square Allende

D ’ u n e superficie de 1000 m!, il est situé dans la rue André Joineau. Entouré d’un mur aveugle d’un côté et d’un immeuble d’habitation de l’autre, il est peu visible de l’extérieur. Pourtant, il offre un cadre paysagé agréable, le traitement végétal étant présent sur la majeure partie du square (arbres, pelouse, massifs fleuris). Par ailleurs, il offre un passage permettant de rejoindre les rues André Joineau et Paul de Kock et offre une belle perspective sur l’église Sainte Famille, qui mériterait d’être davantage mise en valeur et prise en compte dans l’aménagement du square. !

Le square Henri Sellier

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Espaces verts

Situé au cœur de la Cité-jardin, le square Henri Sellier est le plus grand de la commune, avec une superficie de 3 100 m!. Divisé en deux parties, il offre une double fonction : celle de loisirs, grâce aux jeux pour enfants relativement nombreux et celle de lieu de détente, grâce à l’aménagement de bancs et à l’intimité du lieu. Grâce à ses nombreux atouts (situation, superficie…), il offre un potentiel intéressant et pourrait, à ce titre, bénéficier d’un entretien particulier. !

Le square Jean Moulin, derrière la résidence Babylone

L e square Jean Moulin dispose de plusieurs espaces relativement distincts. Il accueille des jeux pour enfants dans deux lieux différents, ainsi qu’un terrain de basket. Il est peu connu des Gervaisiens, profitant essentiellement aux habitants de la résidence Babylone. !

Carte des espaces verts situés à proximité

Le square Faidherbe

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Espaces verts Situé avenue Faidherbe, en bordure de Pantin, ce square, d’une superficie de 600 m! bénéficie de peu d’aménagement – seulement quelques bancs. La végétation y est par ailleurs peu présente. Même si la ville n’a pas de grands espaces naturels, elle profite des parcs et espaces verts des communes voisines, facilement accessibles : ! Le parc de la Butte du Chapeau Rouge situé à Paris, de l’autre côté du périphérique, à quelques minutes à pied, ! Le parc Lucie Aubrac aux Lilas, ! Les parcs à Pantin (square Vaucanson, parc Stalingrad, square Méhul…), ! La future base de loisirs régionale de la Corniche des Forts, ! Le parc du projet de la ZAC Porte des Lilas. Par ailleurs, deux nouveaux espaces verts vont prochainement être aménagés dans le cadre de la réalisation de l’immeuble Yvoire et de la ZAC Delteral.

Enseignements : ! Du fait de la petitesse du territoire, il existe peu de grands espaces verts sur la commune ! Toutefois, les Gervaisiens peuvent aisément profiter des espaces verts des communes voisines ! Les parcs existants pourraient être davantage mis en valeur

II.2 Les alignements d’arbres : Près de 4 000 m de rues sont bordés d’arbres (chênes, acacias, marronniers d’Inde…) : les avenues Jean Jaurès et F. Ferrer, la rue Stalingrad, la rue Colette Audry, l’avenue Edouard vaillant, la rue Gabriel Péri (en partie), l’avenue Faidherbe, l’avenue du belvédère, et les ruelles de la Villa du Pré.

II. 3 Les espaces verts privés : Les espaces verts privés contribuent également à renforcer la présence végétale dans la ville : aussi bien les jardins des maisons, que les espaces extérieurs des résidences. La Villa du Pré bénéficie d’un cadre particulièrement verdoyant, toutes les allées étant plantées d’arbres (marronniers pour la plupart) et les maisons accompagnées de jardins.

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Espaces verts

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Faune et flore

III. La faune et la flore D’après l’Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine (ODBU), mis en place par le département de la Seine Saint-Denis en 2005, 157 espèces animales et végétales ont été dénombrées, ce qui représente 8 % de la richesse en biodiversité départementale connue actuellement (chaque commune compte en moyenne 389 espèces). Ces données sont partielles et ne constituent pas un état des lieux complet de la biodiversité du Pré Saint-gervais. III.1 La faune Globalement, les espèces observées sont peu nombreuses et leurs effectifs très faibles. Les zones refuges présentes au Pré Saint-gervais se limitent en effet aux espaces naturels précédemment étudiés (parcs et squares, alignements d’arbres, jardins privés). L’ODBU a dressé un état des lieux de la biodiversité dans la commune. Il apparaît qu’au Pré Saint-Gervais, les espèces observées d’amphibiens et reptiles, d’insectes (coléoptères, orthoptères et rhopalocères) et de mammifères sont assez communes et ne présentent pas de caractéristiques particulières. Aucune d’entre elles ne présente d’enjeu particulier de protection. Concernant les oiseaux, les espaces naturels peuvent potentiellement accueillir différentes espèces, dont certaines présentant des enjeux de protection : La liste des espèces à enjeux Natura 2000 comprenant : - les nicheurs de l’annexe I de la Directive Oiseaux (inscrit au Formulaire standard de données) : Blongios nain, Bondrée apivore, Martin pêcheur d’Europe, Pic mar et Pic noir ; - les migrateurs de l’annexe I de la Directive Oiseaux : Busard cendré, Busard Saint-Martin, Butor étoilé, Gorgebleue à miroir, Hibou des marais et Pie grièche écorcheur ; - les espèces à enjeux sur le site d’après les différents partenaires (scientifiques, associations et gestionnaires de site Natura 2000) : Bécassine des marais, Epervier d’Europe, Faucon crécerelle, Hibou moyen-duc et Petit gravelot ; La liste d’espèces issue de l’analyse de l’expert oiseaux basée sur la comparaison des données du programme national STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) et des données de la base ODBU. Les résultats mettent en évidence des espèces sur-représentées en Seine-Saint-Denis par rapport à la région atlantique ayant un statut de conservation national défavorable. Ces espèces, en plus ou moins fort déclin en France, pourraient avoir trouvé en Seine-Saint-Denis des habitats favorables, notamment dans les parcs urbains et péri-urbains. 11 espèces sont concernées : - 3 espèces sédentaires (présentes en Seine-Saint-Denis toute l’année) : l’Epervier d’Europe, le Pigeon colombin (fort déclin en France) et le Pic épeichette ; - 4 espèces migratrices : la Locustelle tachetée, le Pouillot fitis (fort déclin en France), la Fauvette babillarde et le Gobe-mouche gris ; - 4 espèces plutôt anthropophiles (habituées à la présence humaine), avec néanmoins un statut préoccupant à l’échelle nationale ou internationale : l’Hirondelle de fenêtre, le Moineau domestique, le Moineau friquet et le Serin cini. III.2 La flore D’après l’OBDU, les 157 espèces recensées au Pré Saint-Gervais sont de manière générale considérées comme communes et ne font l’objet d’aucune mesure de protection régionale ou nationale. Il faut noter que certaines de ces espèces sont originaires de pays lointains ; si elles s’acclimatent suffisamment bien, elles peuvent devenir invasives en se multipliant de façon incontrôlée au détriment des populations locales et menacer à terme les écosystèmes locaux. A ce titre, une liste élaborée par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien et mentionnant à la fois les espèces locales et les principales espèces invasives du nord de la France figure en annexe du règlement.

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Risques, nuisances et pollutions

IV. Les risques, nuisances et pollutions IV .1 Les nuisances phoniques générées par le trafic routier Dans la commune, les nuisances sonores sont essentiellement dues au trafic routier, aucune voie ferrée ne traversant la commune. En mars 2007, le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis a réalisé une carte départementale du bruit. Celle–ci fait apparaître les zones d’influence du bruit, estimées selon le niveau sonore atteint par les axes routiers, allant de < 40 décibels jusqu’à > 80 décibels. Le seuil de gêne est considéré par la législation en vigueur à 65dB en journée (de 6h à 22h). La majorité de la commune du Pré Saint-Gervais est peu affectée par le bruit. Les voies de desserte interne sont classées en jaune, correspondant à la tranche 55 à 60 décibels. Seules celles situées à proximité du périphérique, c’est-à-dire les voies situées dans une bande d’environ 200 mètres depuis la limite communale Ouest, génèrent un bruit supérieur, allant de 60 à 70 décibels. Le bruit lié au périphérique ne touche donc qu’une partie limitée du territoire. Les grands axes traversant la commune sont quant à eux relativement bruyants. Le bruit généré par la rue André Joineau, traversant la commune du Nord au Sud, est d’environ 65 à 70 décibels, soit supérieur au seuil de gêne. Quant aux deux autres grands axes, à savoir les rues Estienne d’Orves – Gabriel Péri (axe Est-Ouest) et l’avenue Faidherbe (longeant la commune à l’Est, selon un axe Nord-Sud), elles sont classées en rouge, correspondant à la tranche 70 à 75 décibels. Ce sont les zones les plus bruyantes de la commune.

Carte du bruit (source : Conseil Général de Seine-Saint-Denis – mars 2007)

IV.2 Pollution atmosphérique AIRPARIF a mis en place un cadastre des émissions basé sur les polluants réglementés et/ou faisant objet d’une surveillance de la part du réseau de mesure de la qualité de l’air en Île-de-

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Risques, nuisances et pollutions France. L’année de référence est 2000 et les principaux polluants recensés sont les oxydes d'azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2), les composés organiques volatiles non méthaniques (COVNM) dont le benzène, les poussières de diamètre aérodynamique 55%), pour lesquelles le trafic routier est la première source de pollution urbaine. Par arrêté n°2000-840 du 31 mai 2000, le préfet de région a approuvé le plan régional de la qualité de l’air. Ce plan vise à bâtir une politique pour améliorer à moyen terme la qualité de l’air dans la région parisienne. Il dresse l’état des savoirs sur les divers aspects touchant à la qualité de l’air en Ile-de-France et propose des orientations générales à l’adresse des autorités publiques, définies sur le site Internet : www2.oramip.org. Le plan de protection de l’atmosphère de la région Ile-de-France a été approuvé par arrêté interpréfectoral du 7 juillet 2006. L’objectif de ce plan est de réduire les émissions des sources de pollution atmosphérique afin de respecter les limites règlementaires et minimiser ainsi l’impact sanitaire à travers neuf mesures réglementaires, applicables tout au long de l'année pour certaines, ou seulement en cas de pic de pollution pour d'autres : - Mise en oeuvre obligatoire de plans de déplacements pour les grands pôles générateurs de trafic, - Abaissement à 80 mg/Nm3 de la concentration en NOx des émissions des UIOM situées dans le périmètre francilien contre 200 mg/Nm3 dans la réglementation nationale, - Renforcement des dispositions applicables aux installations de combustion, restriction du recours aux groupes électrogènes et encadrement de l'utilisation du bois comme combustible, - Obligation pour toutes les chaudières neuves au gaz ou au fioul de plus de 70 kW de respecter des normes de faible émission d'oxydes d'azote, - Réduction des rejets de composés organiques volatils (COV) par la mise en place de récupérateurs de vapeurs d'hydrocarbures dans les stations-service, - Généralisation et harmonisation en petite couronne des règlements de livraison, - Encadrement de l'utilisation des moteurs auxiliaires de puissance (APU) sur les plates-formes aéroportuaires. IV.3 Les risques naturels :

Carte du risque de retrait et de gonflement des argiles

D’après la préfecture de la Seine Saint-Denis, la commune du Pré Saint-Gervais est exposée à 2 types de risques naturels : ! Le risque d’inondation pluviale urbaine Les inondations pluviales urbaines ou de ruissellement sont provoquées par des orages intenses (plusieurs centimètres de pluie par heure) qui peuvent occasionner un très fort ruissellement en zone urbaine, car l'infiltration est faible, en raison des surfaces goudronnées. Ce ruissellement va saturer les capacités d'évacuation des eaux pluviales

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Risques, nuisances et pollutions et conduire à des inondations aux points bas. Ces mêmes orages peuvent entraîner le phénomène de stagnation des eaux pluviales, lié à une capacité insuffisante d'infiltration et d'évacuation des sols ou du réseau d'eaux pluviales. Le risque d’inondation pluviale urbaine est considéré comme faible sur la commune. !

Les mouvements de terrain dus à la présence d’anciennes carrières souterraines ou au phénomène de retrait et de gonflement des argiles Les mouvements de terrain peuvent provoquer des effondrements, issus de déplacements verticaux instantanés de la surface du sol, par rupture brutale de cavités souterraines existantes, naturelles ou artificielles (carrières de gypse), avec ouverture d'excavations (fontis). La commune du Pré Saint-Gervais est située dans le périmètre d’un Plan de Prévention du Risque de mouvements de terrain liés aux anciennes carrières, approuvé le 18 avril 1995. L’arrêté préfectoral n°95 – 1131 du 18 avril 1995 a modifié l’arrêté n°86 – 0760 du 21 mars 1986 approuvant la délimitation du périmètre des zones de risques liés aux anciennes carrières souterraines dans la commune du Pré Saint-Gervais, pris en application de l’article R111-3 du code de l’Urbanisme. S’agissant du risque de retrait-gonflement des argiles, les quarante communes du département sont concernées, mais à des degrés différents en fonction de la localisation des argiles. Le risque d’affaissement est présent sur l’ensemble du département, du fait de la nature du sol (gypse), mais il est difficile à localiser. Des précautions élémentaires, tant dans le cas de constructions existantes que de constructions neuves, permettraient de réduire le risque. En effet, la vérification ou la construction de réseaux de drainage, ainsi que l’élimination de certaines espèces de végétaux qui peuvent entraîner des désordres sur les fondations superficielles, suffiraient dans bien des cas, à prévenir le risque de retrait-gonflement. Par ailleurs, un plan de prévention du risque de retrait-gonflement a été prescrit pour toutes les communes du département, par l’arrêté préfectoral n° 01-3061 du 23 juillet 2001. Ce Plan de Prévention des Risques Naturels (PPR) est en préparation par la Préfecture de la Seine-Saint-Denis et portera sur les risques de mouvements de sol dus à la présence de gypse, argiles et carrières. IV.4 Les risques industriels : les installations classées pour la protection de l’environnement Le risque industriel majeur correspond à un évènement accidentel se produisant sur un site industriel et pouvant entraîner des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou l'environnement. Le risque industriel peut se développer dans chaque établissement dangereux. Afin d'en limiter l'occurrence et les conséquences, l'Etat a répertorié les établissements les plus dangereux et les a soumis à réglementation : on parle d’installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). Le code de l’environnement, dans son livre V, Titre 1er, distingue : - les installations assez dangereuses, soumises à déclaration ;

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Risques, nuisances et pollutions - les installations plus dangereuses, soumises à autorisation et devant faire l'objet d'études d'impact et d’études de dangers (certaines de ces installations sont considérées comme prioritaires) ; les plus dangereuses, dites "installations Seveso" sont assujetties à une réglementation spécifique (loi de juillet 1987). Il n’existe pas d’installation SEVESO dans la commune. Une seule ICPE soumise à autorisation est présente dans la ville ; il s’agit d’une entreprise de récupération et de dépôts de pièces détachées d’automobiles située à proximité du cimetière, au 14 rue Garibaldi. Par ailleurs, il existe dans la commune un risque lié aux transports de matières dangereuses par voies routières. IV.5 La pollution des sols La base de données BASOL a recensé la présence de métaux lourds (mercure et plomb) dans les sols au 32, rue Baudin, qui correspond à un ancien site de fabrication de colorants, de stockage et de conditionnement de colorants en poudre fermé en 1963. La dépollution du site n'est pas nécessaire à ce stade ; toutefois, le service des ICPE devra être informé de tout changement d'usage et de tout projet d'enlèvement de la dalle béton de couverture et d'enlèvement des terres en cas de réaménagement du site. Il faut également mentionner la présence d’une pollution du sous-sol au niveau du site de Guitel, étant donnée l’ancienne vocation du lieu.

Enseignements : ! Les nuisances phoniques et les pollutions sont essentiellement générées par le trafic routier ! Deux types de risques naturels : risque d’inondation pluviale urbaine et mouvement de terrain ! Une ICPE soumise à autorisation

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Déchets et ressource en eau V. La gestion des déchets et des ressources en eau V.1 La gestion des déchets La Ville assure le ramassage des déchets, tandis que le SYCTOM est en charge de leur traitement. Les ordures ménagères du Pré Saint-Gervais, ainsi que celles de 16 autres communes du département et 2 arrondissements de Paris (19 et 20ème), sont transportées au centre du syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne (SYCTOM) de Romainville pour être traitées en valorisation énergétique ou en traitements spécifiques. Créé en 1993, le centre de Romainville regroupe un centre de transfert, un centre de tri et une déchetterie. Le centre de transfert réceptionne les collectes traditionnelles des communes du bassin versant et en oriente une partie vers les différents centres de valorisation énergétique du SYCTOM de Saint-Ouen, d'Issy-les-Moulineaux et d'Ivry-Paris XIII. L'accès à la déchetterie est strictement réservé aux particuliers résidant dans une des communes adhérentes du SYCTOM de l'Agglomération parisienne. En 2008, 300 478 tonnes d’ordures ménagères ont été reçues au centre de transfert de Romainville Sur la commune, la collecte sélective se divise de la manière suivante : - les déchets ménagers, représentant 83% des déchets en 2007, sont collectés 4 jours sur 7 (les lundis, mercredis, vendredis et samedis). - le verre : la commune du Pré Saint-Gervais dispose de 31 conteneurs pour collecter le verre. Le verre est ensuite fondu afin de fabriquer de nouvelles bouteilles. En 2008, cela représentait 3,62 % des déchets collectés. - les autres recyclables (emballages en carton, journaux, bouteilles et flacons en plastique, boites de conserve) sont ramassés une fois par semaine, chaque mardi (en 2008, cela représentait 6,4% des déchets), - les encombrants (frigos, meubles, etc.) sont collectés, sur demande, le jeudi et représentaient en 2008 5,2 % des déchets. er - les produits toxiques (peintures...) sont ramassés le 1 samedi de chaque mois.

Source : www.syctom-paris.fr

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Déchets et ressource en eau En 2008, la production totale de déchets au Pré Saint-Gervais s’élevait à environ 7 000 tonnes, soit une moyenne de 0,4 tonnes de déchets produits annuellement par habitant.

V.2 Production et distribution de l’eau potable

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Déchets et ressource en eau La loi du 3 janvier 1992 a créé un nouvel outil de planification : le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin SeineNormandie. Etabli en 1996 et aujourd’hui en cours de révision, le SDAGE, qui s’applique sur la commune, fixe pour le bassin de la Seine-Normandie les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de l'eau et des milieux aquatiques. Les documents d’urbanisme, dont le PLU, doivent être compatibles avec les orientations de ce document. La région parisienne constitue «une zone prioritaire de résorption de foyers de 2 pollutions des milieux aquatiques» . Le SDAGE vise à réduire les pollutions urbaines à travers l’amélioration de la collecte des eaux usées par temps sec et surtout par temps de pluies, ce qui passe par la conformité des branchements et la fiabilité de l’exploitation des réseaux. Par ailleurs, il fixe comme objectif la maîtrise du ruissellement des eaux pluviales. Le sous-bassin versant de la Seine Centrale, dans lequel se localise la commune, ne dispose pas à l’heure actuelle de Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE). Une eau de bonne qualité La commune du Pré Saint-Gervais est alimentée en eau potable par le réseau du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) dont l’exploitation est confiée à Véolia Eau – Compagnie Générale des eaux. La consommation de la commune a 3 été au cours de l’année 2008 de 928 131 m . L’eau potable distribuée dans la commune du Pré Saint-Gervais est de l’eau de la Marne filtrée et désinfectée provenant de l’usine de Neuilly-sur-Marne/ Noisy3 le-Grand. L’usine a produit en 2008 un volume d’environ 94 millions de m 3 avec des pointes de 445 000 m par jour.

Périmètre du SDAGE du bassin de Seine-Normandie.

La qualité de l’eau dans la commune est satisfaisante et reste conforme aux valeurs limites réglementaires fixées pour les paramètres bactériologiques et physico-chimiques. V.3 L’assainissement 2

Extrait du SDAGE du bassin de la Seine-Normandie.

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Déchets et ressource en eau Le réseau d’assainissement est unitaire au Pré Saint-Gervais : les eaux pluviales et les eaux usées convergent dans les mêmes canalisations. Elles sont acheminées vers la station d’épuration d’Achères (78), puis reversées dans la Seine. Tous les travaux de rénovation ou les créations de nouveaux réseaux se feront en système séparatif afin d’anticiper la mise en place du réseau séparatif départemental et de mener une réflexion sur l’utilisation rationnelle de l’eau pluviale à la parcelle ou à l’échelle d’un quartier, conformément aux orientations du Schéma directeur et de gestion des eaux de 1996 en vigueur.

Enseignements : ! Ramassage des déchets assuré par la ville et leur traitement par le SYCTOM ! Une qualité de l’eau satisfaisante

Le système d’assainissement se structure autour de collecteurs départementaux, sur lesquels se greffent les collecteurs communaux.

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SYNTHESE : LES ENSEIGNEMENTS DU DIAGNOSTIC

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LA PLUS PETITE VILLE D’ILE-DE-FRANCE

Un territoire atypique, une localisation spécifique : deux éléments qui marquent la ville aujourd’hui et qui continueront à forger son identité pour les années à venir. La commune se caractérise par : ! sa petite superficie : 70 hectares. ! son relief marqué, ! ses frontières floues. Une ville à part entière qui s’est développée sur un petit territoire, un atout : la proximité, des difficultés : un manque de place pour se développer. Des enseignements partagés avec les autres villes, des spécificités propres au Pré Saint Gervais. !

UNE URBANISATION AU FIL DES ANNEES QUI SE TRADUIT PAR DES FORMES URBAINES TRES DIVERSIFIEES

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Dans la moitié Nord, un tissu urbain qui se compose d’un bâti diversifié et très imbriqué (la maison côtoie l’atelier), tandis que le Sud se caractérise par des formes bâties contrastées et juxtaposées les unes aux autres.

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L’urbanisation de la ville s’est développée au fil des années. Les principes urbains et architecturaux spécifiques à chaque époque ont été mis en oeuvre.

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La Villa du Pré, la Cité Jardin, la cité Jean Jaurès, la résidence Babylone sont autant de réalisations qui participent à la constitution de l’identité de la ville.

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Une qualité du bâti qui n’est pas homogène. Des constructions dégradées et des immeubles vétustes sont encore présents dans la ville notamment dans la partie Nord. Ils doivent pouvoir bénéficier d’une requalification voire d’une démolition reconstruction pour les plus dégradés.

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Les entrées de ville et plus largement les espaces aux franges du territoire sont souvent les moins qualifiés ; ils méritent une reconquête pour mieux traiter les entrées dans la ville et favoriser les liaisons avec les communes voisines.

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Une structure urbaine contrastée et complexe dans certains secteurs, une qualité urbaine à préserver, des secteurs qui méritent une requalification avec une intervention maîtrisée, l’îlot Danton notamment. !

UNE OFFRE EN EQUIPEMENTS DE BON NIVEAU ADAPTEE A LA TAILLE DE LA VILLE, DES AMELIORATIONS TOUJ OURS NECESSAIRES

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Dans les différents domaines, les équipements répondent à l’essentiel des attentes, toutefois, certains des besoins demeurent non satisfaits ou le sont de manière insuffisante.

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Les équipements sont tous très utilisés et, pour certains, en particulier dans le domaine sportif, au seuil de leur capacité d’utilisation maximale.

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La taille de la commune facilite l’accés aux équipements, mais elle rend aussi impossible la réalisation de grands équipements consommateurs de terrains de grande superficie (une piste d’athlétisme par exemple).

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Certains des besoins doivent trouver une réponse à l’échelle intercommunale notamment dans les domaines sportifs et culturels. Une offre extérieure vient compléter l’offre existante dans la commune.

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Des améliorations, des remises à niveau et des adaptations sont nécessaires pour prendre en compte le vieillissement de certains équipements.

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Ponctuellement, plusieurs équipements sont utilisés pour d’autres fonctions que leur usage initial, une situation qui devra trouver une solution. Un niveau d’équipement satisfaisant, une complémentarité à organiser en intégrant à la fois la taille du territoire et les possibilités offertes en lien avec les communes voisines. Des équipements de proximité qui doivent trouver leur place dans la ville, des équipements plus spécifiques qui peuvent se situer à l’extérieur des limites communales.

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A L’ECART DES GRANDS AXES ROUTIERS ET DU RESEAU DE METRO ET DE RER, LA VILLE N’EN DEMEURE PAS MOINS BIEN DESSERVIE

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Les grands axes routiers ne traversent pas le territoire communal mais leur proximité, notamment celle du boulevard périphérique, rend l’accessibilité à la ville aisée.

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La desserte locale est toutefois dense, les rues André Joineau, d’Estienne d’Orves et Gabriel Péri servant aussi d’itinéraire de contournement pour la circulation de transit. Leur gabarit étroit n’est pas adapté à un traffic important .

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Bien que située en limite de Paris, la commune n’est pas directement desservie par le métro. Ce manque est toutefois compensé par la proximité de 3 lignes de métro proches et réparties autour de la ville, le réseau de bus venant compléter l’offre.

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Des problèmes demeurent, liés à la faible fréquence en soirée et aux difficultées de liaisons de banlieue à banlieue.

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Des projets tels le tramway devraient apporter des améliorations à condition de bien traiter l’accessibilité.

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Un territoire propice aux déplacements à pied, mais tous les espaces publics ne sont pas encore aménagés confortablement, des projets d’amélioration à court terme vont y remédier en partie.

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Un réseau de circulations douces à développer, notamment pour les vélos. Une continuité à assurer avec les aménagements et les projets des autres communes. Une situation globalement satisfaisante qui ne doit pas faire oublier les dysfonctionnements actuels et les améliorations à prévoir pour : - renforcer la qualité des déplacements dans la ville pour les piétons et les vélos - faciliter l’accès aux transports en commun, notamment pour les projets futurs - traiter la cohabitation entre circulation de transit et vie quotidienne des Gervaisiens

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LES HABITANTS ET LES LOGEMENTS, UNE VILLE QUI SE CARACTERISE PAR LA MIXITE SO CIALE

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Une population qui a augmenté au fil des années. Un rythme de construction de logements qui ralentit compte tenu de l’absence de terrain dans une ville entièrement urbanisée.

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La population reste jeune.

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Un parc de logements diversifié mais un parcours résidentiel peu aisé. Un parc social important, parfois ancien et d’un faible confort, un secteur du logement libre de plus en plus cher et peu accessible aux Gervaisiens.

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Une part importante de locataires, liée notamment à l’importance du parc de logements sociaux (46%).

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Un parc de logements dominé par l’habitat collectif et les petits logements. Mais aussi une partie du parc privé composée de logements dégradés et insalubres. Une réponse traitant à la fois la question du bâti et le volet social constitue une priorité dans les actions à venir. La question du logement et de la mixité sociale se dégage comme l’un des points prioritaires du PLU. L’enjeu sera de concilier à la fois une forte demande notamment de logements sociaux, une pression foncière de plus en plus marquée, un coût de l’immobilier qui se rapproche de celui de Paris dans une petite ville urbanisée qui ne comporte plus que de rares possibilités d’évolution.

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UN TISSU ECON OMIQUE QUI POURSUIT SA TRANSFORMATION, L’INDUSTRIE LAISSE LA PLACE AUX ACTIVITES TERTIAIRES, LE COMMERCE DEMEURE FRAGILE

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Comme ses voisines, le Pré Saint-Gervais a vu et voit encore son tissu industriel disparaître. Aujourd’hui les entreprises de services représentent le secteur d’activités principal dans la ville.

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Compte tenu de sa structure urbaine, le tissu économique accueille essentiellement des activités de petite taille.

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L’activité commerciale est présente, elle se répartit essentiellement autour de deux pôles : le centre commercial Babylone et le centre ville. Globalement, le tissu commercial est fragile, l’arrivée d’une nouvelle surface commerciale dans la ZAC Deltéral doit pouvoir jouer un rôle de redynamisation et développer une attractivité pour les habitants riverains de Paris et Pantin. Le tissu économique est encore dans une étape de transition. Les activités industrielles d’hier quittent le territoire, les activités d’aujourd’hui et plus encore de demain ne sont pas suffisamment présentes. Un enjeu, conserver au Pré Saint Gervais une part significative d’activités et de commerces et ne pas transformer la ville en ville dortoir.

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UN CADRE DE VIE DE QUALITE DANS UNE VILLE URBANISEE

Les éléments caractéristiques d’un cadre de vie agréable sont présents dans la ville, bien sûr sa petite taille y participe mais aussi ses squares et petits parcs, ses rues et les arbres d’alignement, les places ainsi que les jardins privés et les résidences arborées.Tous ces éléments sont bien répartis dans la ville. Si certains espaces publics ont fait l’objet de réaménagements récents, plusieurs squares notamment méritent d’être réaménagés et restructurés. Les Gervaisiens peuvent également profiter des espaces verts des communes voisines. Un cadre de vie de qualité qui doit pouvoir encore s’améliorer, une attention particulière à avoir pour maîtriser les évolutions urbaines qui doivent garantir le maintien du cadre de vie notamment par la qualité des espaces publics et des espaces verts, leur répartition dans la ville. L’enjeu est de développer au Pré Saint Gervais des petits espaces verts et conviviaux adaptés à la taille de son territoire tout en étant très présents dans la ville.

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