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POUR OU CONTRE LE PORT DU CASQUE ?
MANUEL : Chapitre 7, p. 206 à 210 CONCEPT : ENCÉPHALE (SYSTÈME NERVEUX ) DÉMARCHE : CONSTRUCTION D’OPINION
Certains pays comme l’Australie, certains États américains, ainsi que plusieurs provinces canadiennes ont adopté, depuis 1990, des lois obligeant le port du casque en vélo pour diminuer les risques de traumatismes crâniens*. Depuis la saison de ski 2006-2007, l’Association des stations de ski du Québec a imposé le port du casque dans les parcs à neige. Dans plusieurs cas, ces lois s’appliquent seulement aux enfants. Certains groupes veulent qu’elles s’appliquent à tous, tandis que d’autres croient que c’est aux usagers de décider de porter le casque ou non. Plusieurs s’opposent fortement à une loi sur le port du casque en vélo, sauf pour les compétitions sportives. À votre avis, doit-on imposer le port du casque pour la pratique de sports non professionnels comme le vélo ? * On parle de traumatisme crânien lorsqu’une personne subit un choc à la tête causant des blessures plus ou moins importantes au cerveau. La personne affectée peut présenter des symptômes comme un mal de tête, des étourdissements, des nausées, des douleurs au cou, de l’irritabilité, de la fatigue, etc.
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DÉTERMINER LA CONTROVERSE ET EXPRIMER SES VALEURS 1.
Quelle question ressort de cette problématique ?
2.
Êtes-vous pour ou contre le port du casque obligatoire ? Justifiez votre réponse.
3.
D’après vous, quels sont les principaux enjeux dans ce débat ?
4.
À l’aide des nombres 1 à 6 (1 étant le plus important), classez par ordre d’importance les aspects dont vous tenez compte quand vous vous procurez de l’équipement sportif. L’esthétisme
Le coût
Le confort
La sécurité
La performance de l’équipement
La marque de l’équipement
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Chapitre 7 – Pour ou contre le port du casque ?
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5. D’après votre réponse à la question précédente, diriez-vous que vous accordez beaucoup ou peu d’importance à la sécurité lors de la pratique d’un sport ? Expliquez pourquoi.
6. Selon vous, est-ce que « sécurité en vélo » veut nécessairement dire qu’il faut porter un casque ? Expliquez votre réponse.
RECUEILLIR L’INFORMATION Pour vous aider à répondre aux questions 7 à 14, consultez les pages 206 à 210 de votre manuel, ainsi que l’annexe à cette activité.
8. Dans quelle région de l’organisme se trouve le cerveau ? Par quoi est-il protégé ?
9. Nommez deux sports où les risques de blessures à la tête sont élevés. ● ●
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7. Quel est le rôle du casque lorsqu’on pratique un sport comme le vélo ?
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Au fur et à mesure de vos lectures, remplissez le tableau de la page suivante en y précisant les sources d’information.
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10. À long terme, quelles peuvent être les séquelles d’un traumatisme crânien ?
11. Nommez deux avantages du port du casque dans certaines pratiques sportives.
12. Nommez deux désavantages du port du casque dans certaines pratiques sportives.
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13. Nommez trois arguments en faveur d’une loi qui obligerait le port du casque en vélo.
Sources des informations Source
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Source crédible ou non ?
Raison
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Source neutre ou non ?
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14. Nommez trois arguments en défaveur d’une loi qui obligerait le port du casque en vélo.
ÉTABLIR SON OPINION 15. En vous basant sur les renseignements que vous avez recueillis, rédigez un court texte
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d’opinion en prenant position. Vous devez faire valoir les avantages et les désavantages du port du casque en vélo. Si vous estimez que les deux points de vue sont conciliables, rédigez votre texte en apportant des arguments qui justifient ce point de vue.
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REVENIR SUR SA DÉMARCHE 16. Quels autres renseignements vous aideraient à mieux développer votre position sur cette controverse ?
17. Votre opinion sur le port du casque est-elle différente de celle que vous avez énoncée
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au début de cette activité ? Expliquez pourquoi.
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Chapitre 7 – Pour ou contre le port du casque ?
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ANNEXE 1.
POUR LE PORT DU CASQUE OBLIGATOIRE EN VÉLO
D’après l’Académie canadienne de médecine sportive, chaque année au Canada, le vélo est responsable de 100 à 130 décès, sans compter 50 000 blessures exigeant des soins médicaux. Le Conseil canadien de la sécurité fait état de 42 cyclistes tués en 2000. Les enfants des milieux ruraux sont les plus susceptibles de se blesser en vélo. Selon le Bureau du coroner du Québec, entre 1986 et 1998, 406 décès ne découlant pas d’une collision avec un véhicule ont été recensés chez les cyclistes. De ce nombre, 47 % des enfants de 5 à 14 ans, en majorité des garçons, ont subi un traumatisme crâniocérébral et 13,9 %, un traumatisme crâniocervical. […] Le docteur Kenneth Shaw, directeur des urgences chirurgicales de l’Hôpital de Montréal pour enfants, affirme qu’à 7 km/h, une collision avec le sol ou avec un arbre suffit pour causer une fracture du crâne. Même en l’absence d’une telle fracture, un traumatisme crânien ou une commotion cérébrale peut laisser des séquelles comme l’épilepsie, l’amoindrissement des facultés intellectuelles ou de la mémoire et des changements de personnalité. La majorité des Canadiens (97 %) admettent que le casque protège la tête des blessures, mais 14 % ne s’en servent pas parce qu’ils le trouvent embarrassant, 14 % à cause de son apparence, 13 % parce qu’il « n’est pas cool » et 11 % parce qu’il n’est pas confortable.
Il y a quelques années, une société pharmaceutique offrait aux pédiatres des coupons rabais sur le prix du casque, que ceux-ci pouvaient remettre à leurs patients. Malgré ces campagnes, le taux d’utilisation du casque augmente très peu. D’ailleurs, certaines études en révèlent l’absence d’augmentation permanente. Les promotions et les recommandations ne suffisent pas. Une législation s’impose, même si elle n’apporte pas les effets désirés partout où elle existe déjà. Ainsi, au Maryland, grâce à la loi, le taux de port du casque est passé de 5 % à 47 %. À Victoria, en Australie, depuis l’adoption de la loi, le taux de port du casque a grimpé de 70 % à 90 %. L’année suivante, les blessures à la tête ont chuté de 48 %, et l’année d’ensuite, de 70 %. En ColombieBritannique, la loi oblige tous les cyclistes, enfants et adultes, au port du casque. Le docteur Richard
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Même si, comme l’affirme Vélo Québec, le casque n’assure pas une protection maximale en cas d’impact sur la coque à une vitesse de 20 km/h, il reste que le casque conforme aux normes de sécurité de l’ANSI, de CSA International ou de la Fondation SNELL réduit de plus de 90 % l’énergie absorbée par le crâne dans un accident survenu à une vitesse de 15 km/h, la vitesse normale en vélo. La coque du casque est composée de polycarbonate rigide […] qui recouvre un caoutchouc mousse de polyuréthane expansé (EPU), plus résistant. Bien aéré, l’EPU dissipe la chaleur entre le casque et la tête du cycliste. Malgré l’argumentation irréfutable à l’appui du port du casque, peu de cyclistes l’utilisent. En effet, seulement 2 % des enfants du primaire et du secondaire et 30 % des adultes le portent. En 1994, au Québec, les départements de santé communautaire ont procédé à une vaste campagne de sensibilisation en milieu scolaire afin de favoriser le port du casque, au moyen de vidéos, d’affiches et de conférences. Le taux de port du casque est alors passé de 1 % à 6 %. […]
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D’après la Consumer Product Safety Commission des États-Unis, le casque de vélo peut réduire 85 % des risques de blessure à la tête […] s’il est placé à plat sur la tête plutôt qu’en angle vers l’arrière et si la sangle de retenue passe sous le menton et est bien attachée. Il faut également souligner que les cyclistes qui portent un casque subissent beaucoup moins de blessures aux tissus mous du visage […] et de blessures graves au milieu du visage, au nez, aux yeux et aux orbites.
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1. POUR LE PORT DU CASQUE OBLIGATOIRE EN VÉLO (suite) Stanwick souligne que, grâce à une surveillance attentive du corps policier et à des contraventions, son taux d’utilisation atteint maintenant 93 %. En Ontario, une loi oblige les cyclistes de moins de 18 ans au port du casque depuis 1995, tandis qu’en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, une loi similaire vise toute la population depuis 1997. Toutes les provinces canadiennes devraient se doter d’une telle loi, qui ne sera efficace que si les policiers veillent à son observation et donnent des contraventions pertinentes. Il a déjà été suggéré que les policiers confisquent le vélo d’un enfant qui ne porte pas son casque. Les parents seraient ensuite tenus de reprendre possession du vélo au poste de police. Après quelques expéditions de ce genre, les parents forceraient leur enfant à porter son casque ! Pas de casque, pas de vélo. Les parents devraient être les premiers à donner l’exemple. Il est également possible de récompenser l’enfant qui porte son casque sans qu’on le lui demande. Le comité de prévention des blessures de la Société canadienne de pédiatrie a déjà recommandé la vente du casque avec le vélo. S’il est vrai que le casque réduit 85 % des blessures à la tête provoquant de nombreuses conséquences malheureuses, ne serait-il pas logique que toutes les provinces canadiennes légifèrent en ce sens pour sauver des vies, éviter des blessures et, bien sûr, échapper à des coûts exorbitants? André L’Archevêque MD, « Le casque de vélo », Journal officiel de la Société canadienne de pédiatrie, volume 8, numéro 5, juin 2003.
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Chapitre 7 – Pour ou contre le port du casque ?
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2.
CONTRE LE PORT DU CASQUE OBLIGATOIRE EN VÉLO
(Extraits) Les informations les plus récentes sur le sujet tendent à la raffermir : les dernières données en provenance des quelques pays qui ont légiféré sur le port du casque protecteur indiquent qu’il serait mal avisé de s’engager dans cette voie. Le nombre de voix discordantes ne cesse de s’élever au fur et à mesure que les effets de ces lois commencent à être mesurables. Les critiques soulèvent qu’une telle obligation s’est traduite par une diminution significative de la pratique du cyclisme, sans être accompagnée de gains notables en matière de réduction du nombre de victimes cyclistes.
Source : Mémoire présenté par Vélo Québec à la Commission des transports et de l’environnement. Date : Janvier 2000.
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Vélo Québec souhaite vivement que cette nouvelle occasion de parler et de discuter de stratégies en matière de sécurité routière amène le gouvernement du Québec à se doter d’un plan d’action qui s’inscrive dans la tradition législative et éducative adoptée par le Québec dans maints domaines reliés au comportement humain. Vélo Québec espère qu’un certain nombre de stratégies éducatives et législatives ainsi que des améliorations en matière d’infrastructures et de signalisation soient identifiées pour atteindre notre objectif : non pas simplement augmenter le taux de port du casque protecteur par les cyclistes, ce qui n’est qu’un moyen parmi d’autres, mais bel et bien de diminuer le nombre de victimes cyclistes.
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Précisons immédiatement que le port obligatoire du casque protecteur pour les cyclistes n’est pas un phénomène mondial auquel le Québec ne saurait échapper. Sur près de 200 pays qu’on dénombre sur la planète, seuls l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont légiféré pour rendre le casque obligatoire pour tous et en tout temps. Des pays très cyclistes comme les Pays-Bas et le Danemark, sans mentionner l’Allemagne, la Suisse et d’autres, refusent carrément de s’engager dans cette voie. Plus près de nous, une quinzaine d’États américains ont adopté toutes sortes de règlements pour les moins de 12 ans, les moins de 14 ans, les moins de 16 ans, etc. Au-delà du fait qu’un nombre identique d’États auraient refusé de s’aventurer dans cette direction, il n’est pas toujours évident de saisir la logique animant certaines décisions législatives. La Californie, pour ne citer qu’un exemple, oblige les cyclistes de moins de 18 ans à porter un casque, mais elle a aboli cette obligation pour les motocyclistes.
