Profession de foi Fatima Ahnou, Waleed Mouhali Les révolutions politiques commencent par le sentiment croissant, parfois restreint à une fraction de la communauté des homes et des femmes, que les institutions existantes ont cessé de répondre d'une manière adéquate aux problèmes posés par un environnement qu'elles ont contribué à créer. De manière semblable, les révolutions technologiques commencent avec le sentiment croissant, souvent restreint à une petite fraction de spécialistes qu'un paradigme a cessé de fonctionner de manière satisfaisante pour l'exploration d'un aspect de la nature sur lequel ce même paradigme a antérieurement dirigé les recherches. Dans le développement politique comme dans celui des sciences, le sentiment d'un fonctionnement défectueux, susceptible d'aboutir à une crise, est la condition indispensable des révolutions. Nous sommes dans une telle époque ! Qu’observe-t-on ? Le monde change pour que change le monde. Il est en crise. Il est surtout en évolution. Le quotidien se transforme à toutes les échelles de l’existence. C’est l’émergence d’une complexité qui tisse sa toile partout. La découverte commence avec la prise de conscience d'une anomalie, c'est-à-dire l'impression que l’équilibre ambiant, d'une manière ou d'une autre, contredit les résultats attendus dans le cadre de l’organisation au pouvoir. A la crise doit répondre la prise de décision. Le mot crise -issu du grec de par son sens étymologique associe les notions de « jugement » et de « décision » mis en œuvre pour dégager une décision entre plusieurs positions ou tendances opposées sinon conflictuelles.
Génération doit être le mouvement des décisions. La décision c’est le défi de la démocratie, le défi des institutions, le défi des représentations. La démocratie verticale est un sens unique de l’information. Une dictature douce maquillée de volonté démocratique. La démocratie verticale est une démocrature en attente d’un monarque déguisé en sauveur et de son alignement de planètes. La mise en place, le temps d’une élection, d’un Jupiter protecteur. En réalité c’est Saturne qui dévore ses enfants. La décision nait d’une consultation, d’une transmission des informations, d’une production de décisions et d’un vote. Créons la VIème République. Innovons vers la fin de la verticalité. Nous fixons comme but une nouvelle République démocratique et participative, écologique et sociale, laïque et décentralisée. Une République consciente des vrais problèmes et qui puissent apporter de réelles décisions ! Génération doit être le mouvement des transmissions. L’intelligence collective dépend de l’intelligence et du savoir de chacun. Des idées qui se transmettent sont des idées qui s’additionnent. "Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous" affirmait Aristote. Faisons de la transmission l’abaissement des barrières des clivages et autre moyen de séparer ou dominer. Devenons le mouvement des formations en écologie, en économie, en politique en philosophie. Soyons des intellectuels engagés dans un monde concret et bien réel. Génération doit être le mouvement de toutes les égalités. « Si tu me commandes pour me grandir je te suis, si tu me commandes pour me dominer je te hais ». L’égalité c’est donner ce sentiment de collectif et du global. Vaincre les sentiments de
différence c’est ne plus voir la différence. Défendre l’égalité pour plus d’indifférence à la différence. Que toutes les minorités et communautés ne doivent pas se justifier comme tel. Un conseil déontologique de la tolérance sera nommé pour toujours plus de neutralité. Toujours plus d’éthique ! Génération doit être le mouvement d’un patrimoine. Nous sommes de gauche, écologiste Nous comptons dans la lignée des grands mouvements des luttes pour la liberté. Nous sommes les héritiers et les héritières d’un long combat, qui va des idées humanistes de la Renaissance à la philosophie des Lumières, de la Révolution Française à celle de Victor Hugo à l’Assemblée, de l’école égalitaire au combat du Front Populaire. Nous nous inspirons des luttes du passé pour en faire la racine d’un avenir en commun. Génération doit être le mouvement des solidarités. La solidarité nait d’un sentiment d’empathie. Créons de l’empathie sociale par l’économie sociale et solidaire. Prônons l’individuation contre l’individualisme. L’addition des différences de chacun est à l’origine des innovations bénéficiant à tous !
En tant que coordinateur national, nous serons des transmetteurs fidèles des décisions prises par les différentes instances du mouvement. Nous nous engageons à toujours accroître la possibilité d’échanges et de débats. Nous nous ferons le maillon indispensable du rayonnement des idées Nous créerons des synergies, des symbioses pour toujours plus d’intelligence collective. Toujours sommer les idées sans jamais soustraire les forces de chacun. Nous serons les jalons de l’horizontalité politique, le New Deal démocratique auquel nous croyons. En ligne de mire, la création d’un nouveau paradigme face à un monde en évolution : la VIème République. La nouvelle chance pour la France : une République démocratique et participative, écologique et sociale, laïque et décentralisée !
