Quand on appelle une série Versailles, on ne peut pas décevoir les...

anglophones », déclare à News Tank Claude Chelli, producteur et directeur général ... meilleur résultat pour une série originale depuis 2013. ... que ce soit la chef décoratrice Katia Wyzskop (César en 2013, les Adieux à la reine) et la chef.
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« Quand on appelle une série Versailles, on ne peut pas décevoir les téléspectateurs » (Claude Chelli)

TVR - Paris - mardi 17 novembre 2015 - Interview n° 56207

« Nous avons monté la coproduction de Versailles avec Zodiak à hauteur de 50 % chacun. Nous avons bénéficié du crédit d’impôt audiovisuel (2,5 M€). La Région Île-de-France nous a aidé à hauteur de 100 000€. Nous avons tourné Versailles entièrement en France avec des techniciens français [plus de six cents intermittents]. C'était important pour nous de travailler avec les techniciens français, un réalisateur français [Jalil Lespert] et de tourner en France, les scénaristes et la plupart des acteurs étant anglophones », déclare à News Tank Claude Chelli, producteur et directeur général adjoint chez Capa TV, le 17/11/2015. Les deux premiers épisodes de Versailles diffusés le 16/11/2015 ont rassemblé un million de téléspectateurs en moyenne sur Canal+, soit le meilleur résultat pour une série originale depuis 2013. Claude Chelli répond aux questions de News Tank. Comment s’est montée la production de Versailles ?

« Quand on appelle une série Versailles, on ne peut pas décevoir les

téléspectateurs » Nous avons commencé à écrire la série Versailles en français mais nous nous sommes très vite rendus compte que pour rassembler un budget conséquent et mieux vendre la série à l’international, nous devions la tourner en anglais. Elle se devait d'être une série ambitieuse. Quand on appelle une série Versailles, on ne peut pas décevoir les téléspectateurs. Nous avons établi le budget global de la première saison à 27M€ pour 10x52’. Il a fallu six ans pour monter ce projet, entre le choix des scénaristes et le montage financier.

Quel est ce montage financier ?

« Nous avons tourné Versailles entièrement en France » Nous avons monté la coproduction de Versailles avec Zodiak à hauteur de 50 % chacun. Nous avons bénéficié du crédit d’impôt audiovisuel (2,5 M€). La Région Île-de-France nous a aidé à hauteur de 175 000€. Nous avons tourné Versailles entièrement en France avec des techniciens français [plus de six cents intermittents]. Nous avons travaillé avec les meilleurs, que ce soit la chef décoratrice Katia Wyzskop (César en 2013, les Adieux à la reine) et la chef costumière Madeline Fontaine, aux costumes (César en 2005 pour Un long dimanche de fiançailles et en 2009 pour Séraphine). C'était important pour nous de travailler avec des techniciens français, un réalisateur français [Jalil Lespert] et de tourner en France, les scénaristes et la plupart des acteurs étant anglophones. Nous avons ainsi reconstitué les décors aux studios de Bry-sur-Marne. Le tournage a été rapide, puisqu’il a duré 120 jours (12 jours par épisodes), soit autant que pour une saison de Braquo.

« Nous ne voulions pas multiplier les partenaires, Canal+ est la seule chaîne » Nous avions aussi besoin d’une coproduction étrangère, vu l’ambition du projet. Nous avons choisi la société de production canadienne Incendo. Elle est coproductrice à 20 %. Nous ne voulions pas multiplier les partenaires, Canal+ est la seule chaîne. Incendo pris en charge les effets spéciaux, la postproduction et le mixage. Comme nous filmons le Versailles d’avant, la série a nécessité de nombreux effets spéciaux. Les scènes de jardins sont par exemple filmés dans le Parc des Sceaux et il a fallu effacer les éléments de décors contemporains. De même, il a fallu intégrer des éléments en image de synthèse comme dans la scène d’ouverture du premier épisode avec le panoramique sur le château de Versailles qui n'était alors que le relais de chasse du roi.

Pourquoi avoir changé de scénaristes ?

« Les Britanniques n’ont pas le même rapport à l’histoire »

Nous avons d’abord travaillé avec André Jacquemetton et sa femme Maria. C’est un scénariste français qui était sur la série Mad Men. Nous avons changé de scénaristes car ils travaillaient sur Versailles entre les épisodes de Mad Men. Ce n'était jamais dans le bon tempo. Nous avons alors décidé de tout reprendre avec Simon Mirren et David Wolstencroft. Ce dernier a fait sa thèse sur Louis XIV [à Cambridge] ! Les Britanniques n’ont pas le même rapport à l’histoire, ils ne sont pas bloqués par une révérence propre aux Français. Cela a permis d’avoir une écriture plus libre et un regard plus frais sur cette période de l’histoire. Versailles est une vraie série avec les codes classiques de la série. Tout ce qui concerne les personnages historiques est vrai.

Avez-vous pris beaucoup de liberté avec l’histoire ?

« Tout est vrai dans Versailles » Nous avons travaillé avec le conservateur scientifique du château de Versailles, Mathieu da Vigna, pour tous les détails de la vie quotidienne. Nous avons un peu joué avec les époques mais il était là pour nous éviter les anachronismes et vérifier les scénarios. Je ne connaissais pas l’existence du frère du roi, ni la relation d’amour-haine qui existait entre ces deux hommes. Nous l’avons placée au cœur du récit. Tout est vrai dans Versailles. L’enfant noir a bien existé, on ne sait pas si c'était une fille du roi ou de Marie-Thérèse, mais elle a bien été confiée à un couvent à qui le roi versait une rente. Nous n’avons pas eu à inventer, l’Histoire regorge des récits parfois incroyables. Notre parti pris a été de suivre ce roi jeune qui doit prendre des décisions fermes pour affaiblir la noblesse. Nous montrons une Cour jeune. C’est une période peu connue et peu exploitée.

Les deux premiers épisodes de la saison 1 ont été diffusés le 16/11/2015. Ils ont rassemblé un million de téléspectateurs, la meilleure audience depuis 2013 pour une série originale. Canal+ a déjà commandé la seconde saison, où en êtes-vous ? Nous sommes en écriture de la seconde saison qui va être tournée à partir de février 2016. Elle va se dérouler pendant l’affaire des poisons (1772-1778). Nous sommes très contents de la réception de la série à l’international. Versailles a déjà été vendue à la BBC 2 (RoyaumeUni), SquareOne Entertainment (Allemagne) et à Movistar TV (Espagne) par Zodiak Rights.

Claude Chelli Parcours

Capa Drama Directeur général adjoint

Consulter la fiche sur le site Fiche n° 14279, créée le 17/11/15 à 18 :54 - MàJ le 16/09/16 à 15 :45

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