QUESTION 1. Êtes-vous pour ou contre la ...

Québec solidaire s'engage à abolir la contribution santé puisqu'elle est très ... que votre formation politique croit que la Société de l'assurance automobile du.
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QUESTION 1.  Êtes‐vous pour ou contre la « contribution  santé »?  Depuis  2009,  l’immense  majorité  des  contribuables  québécois  doivent  acquitter  une  « contribution  santé »  qui  sera,  à  partir  de  cette  année,  de  200 $  après  impôt  par  contribuable, et donc de 400 $ net pour un ménage de deux adultes. Ce montant est le  même  pour  tous,  ce  qui  veut  dire  qu’un  joueur  des  Canadiens  de  Montréal  paie  le  même montant qu’un commis de bureau ou un gérant de dépanneur. Est‐ce que votre  parti politique est d’accord ou non avec la « contribution santé »? 

  Réponse de Québec solidaire  Québec  solidaire  s’engage  à  abolir  la  contribution  santé  puisqu’elle  est  très  régressive.  De  manière générale, nous tournons le dos à la « révolution tarifaire » du ministre Bachand. Nous  prévoyons donc annuler les hausses de droits de scolarité pour instaurer la gratuité scolaire et  abandonnerons les hausses des tarifs d’électricité prévues pour 2014. 

Dans notre cadre budgétaire, nous avons inscrit que nous renonçons aux revenus annuels de  950 millions dollars provenant de la contribution santé, mais  économiserons 2,7 milliards de  dollars avec la mise en place de Pharma‐Québec. Notre cadre budgétaire est explicite : Québec  solidaire s’engage à effectuer un rattrapage dans le financement du réseau de la santé. Nous  avons donc prévu assurer le financement de la hausse des coûts de système à hauteur de 5 %  en plus d’un réinvestissement supplémentaire de 1,1 milliard dans le réseau. 

  Commentaire du SFPQ  La « taxe sur la santé » instaurée par le gouvernement libéral est injuste et inéquitable parce  l’immense  majorité  des  citoyens  doivent  payer  le  même  montant,  et  ce,  peu  importe  leur  revenu. Est‐il normal qu’un ménage de deux adultes et deux enfants ayant un revenu annuel  de 80 000 $ paie la même chose qu’une personne célibataire qui a un revenu, par exemple, de  100 000 $ par année? Quant au « rattrapage » nécessaire dans le financement de la santé, le  SFPQ note que le budget en santé a considérablement augmenté depuis 2003 sans obtenir les  résultats escomptés.     

 

 

QUESTION  2.  Moins  d’inspecteurs  pour  les  CHSLD  que  de  sous‐ministres, c’est une bonne chose?  Au Québec, il y a présentement 6 inspecteurs chargés d’évaluer la qualité des services  de 468 centres d’hébergement de longue durée (CHSLD). Parallèlement, l’organigramme  du  ministère  de  la  Santé  et  des  Services  sociaux  (MSSS)  indique,  en  date  du  16  juillet  2012, qu’il y a 8 postes de sous‐ministres dans ce ministère (incluant les sous‐ministres  associés  et  adjoints)  qui  sont  occupés  par  7  personnes.  Votre  formation  politique  considère‐t‐elle  acceptable  qu’il  y  ait  davantage  de  sous‐ministres  au  ministère  de  la  Santé et des Services sociaux que d’inspecteurs dans les CHSLD? 

  Réponse de Québec solidaire  Nous considérons qu’il est aberrant qu’il y ait davantage de sous‐ministres au ministère de la  Santé  et  des  Services  sociaux  que  d’inspecteurs  et  d’inspectrices  dans  les  CHSLD.  Parmi  les  priorités  de  réinvestissements  en  santé  et  services  sociaux,  nous  comptons  augmenter  le  nombre  de  places  en  CHSLD  pour  désengorger  les  hôpitaux,  ce  qui  implique  l’embauche  d’inspecteurs et d’inspectrices pour améliorer la qualité des services.  

  Commentaire du SFPQ  Que ce soit à la Régie du bâtiment, dans le réseau des CHSLD et dans plusieurs autres sphères  d’activité dont l’environnement, le SFPQ dénonce depuis plusieurs années déjà le laisser‐aller  du gouvernement quant aux inspections qu’il doit faire pour assurer le respect de nos lois et  règlements.  La  recette  est  souvent  la  même :  sous  le  couvert  d’une  grande  réforme  administrative  présentée  comme  une  panacée,  on  limite  les  véritables  inspections  sur  place  au profit  d’une approche de « responsabilisation » des acteurs sur le terrain. Plus clairement,  cela  signifie  que  l’on  préfère  la  sensibilisation  aux  vraies  inspections  et  que  les  autorités  interviendront dorénavant uniquement à la suite d’une plainte.    Les  dernières  années  ont  démontré  que  cette  approche  ne  fonctionne  pas  et  qu’elle  peut  même  s’avérer  dangereuse.  Évidemment,  lorsque  la  pression  médiatique  monte  soudainement (comme suite à l’effondrement de la façade d’un hôtel ou à un reportage sur  les conditions de vie des aînés), les autorités politiques s’empressent d’annoncer qu’il y aura  dorénavant  davantage  d’inspections  sur  le  terrain.  Le  SFPQ  ne  croit  pas  qu’il  faille  attendre  que  le  pire  survienne  avant  de  réagir  et  de  permettre  aux  inspecteurs  de  retourner  sur  le  terrain pour veiller à l’application rigoureuse de nos lois.  

 

   

QUESTION 3. En faveur ou non des accommodements  raisonnables pour les apprentis conducteurs?   Est‐ce que votre formation politique croit que la Société de l’assurance automobile du  Québec  (SAAQ)  devrait « accommoder »  une  personne  qui  demande  un  évaluateur  du  même sexe qu’elle lors de son examen sur route, et ce, pour des motifs « religieux »? 

  Réponse de Québec solidaire  Avant de répondre directement à votre question, nous prenons le temps de vous rappeler la  position que nous mettons de l’avant sur la question des « accommodements raisonnables ».  Notre  programme  est  en  effet  plein  de  nuances  contenues :  «  Nous  voulons  vivre  dans  un  Québec laïque qui consacre la séparation des institutions religieuses et de l’État. Ainsi, Québec  solidaire  propose  un  modèle  de  laïcité  conçu  comme  la  combinaison  de  la  neutralité  des  institutions publiques sur le plan des croyances (incluant le scepticisme et l’incroyance) avec la  liberté,  pour  l’individu,  d’exprimer  ses  propres  convictions,  dans  un  contexte  favorisant  l’échange et le dialogue.  Le  processus  de  laïcisation  des  institutions  du  Québec  n’est  toujours  pas  terminé.  L’avancement de ce processus dépend autant d’une politique d’État claire que d’une volonté  de  l’ensemble  de  la  société  d’établir  sans  concession  et  de  façon  définitive  la  neutralité  de  l’État sur le plan de la religion. L’État étant laïque, les signes religieux ne sont pas admis dans  les  institutions  publiques  (p.  ex.  croix  dans  le  salon  de  l’Assemblée  nationale),  ni  les  manifestations religieuses lors des activités institutionnelles (p. ex. prière lors d’une rencontre  d’un conseil municipal). C’est l’État qui est laïque, pas les individus. Le port de signes religieux  est accepté pour les usagers et les usagères des services offerts par l’État. En ce qui concerne  les  agents  et  agentes  de  l’État,  ces  derniers  peuvent  en  porter  pourvu  qu’ils  ne  servent  pas  d’instrument de prosélytisme et que le fait de les  porter ne constitue pas en soi une rupture  avec  leur  devoir  de  réserve.  Le  port  de  signes  religieux  peut  également  être  restreint  s’ils  entravent l’exercice de la fonction ou contreviennent à des normes de sécurité. » (Programme,  « Un pays démocratique et pluriel », p. 14)  En  ce  qui  a  trait  aux  accommodements  raisonnables  accordés  à  la  SAAQ,  en  2007,  pour  permettre  à  une  personne  de  choisir  la  personne  qui  lui  ferait  passer  son  test  de  conduite,  Québec solidaire a vivement dénoncé le recul que cela constituait pour les travailleuses. 

     

 

Commentaire du SFPQ  La  SFPQ  s’oppose  au  principe  de  la  « laïcité  ouverte »  mis  de  l’avant  par  Québec  Solidaire.  Nous  ne  croyons  pas  que  la  laïcité  des  institutions  publiques  devrait  se  limiter  à  l’État;  elle  devrait  également  s’appliquer  à  ses  représentants  en  chair  et  en  os :  ses  fonctionnaires.  En  effet,  comment un État pourrait‐il être vraiment laïque si les travailleurs à son service ne sont  pas concernés? Le devoir de réserve défini par la Loi sur la fonction publique impose déjà au  personnel de la fonction publique de ne pas afficher ses allégeances politiques, le SFPQ ne voit  pas pourquoi ce devoir de réserve ne devrait pas s’appliquer à l’appartenance religieuse.    De plus, le SFPQ est d’avis que l’État québécois devrait se doter d’une Charte de la laïcité afin  de  donner  un  cadre  clair  à  l’administration  publique  lorsqu’elle  est  confrontée  à  des  demandes d’accommodements pour des motifs religieux.   

 

   

QUESTION  4.  Sous‐traiter  l’immigration,  une  bonne  idée  pour le Québec?  Accueillir les nouveaux arrivants est une mission délicate, particulièrement lorsque l’on  prend  en  compte  le  statut  minoritaire  de  la  nation  québécoise  au  Canada  et  en  Amérique  du  Nord.  Depuis  moins  d’un  mois,  le  ministère  de  l’Immigration  et  des  Communautés  culturelles  (MICC)  n’offre  plus  de  service  direct  aux  nouveaux  venus.  L’accueil et l’intégration des immigrants sont désormais entièrement confiés à des sous‐ traitants. Pour votre parti, est‐il nécessaire que les nouveaux arrivants soient accueillis  par des officiers de l’État?   

  Réponse de Québec solidaire  Tout comme  le SFPQ, nous éprouvons un profond malaise de voir l’État québécois transférer  des responsabilités aussi délicates à des organismes dont le financement est insuffisant, et ce,  pour réaliser des économies. C’est à ce niveau que se situe la problématique. En l’absence de  ressources  suffisantes  pour  la  réalisation  de  leur  mission  de  base,  les  organismes  communautaires se voient pousser vers l’offre de services directs. Québec solidaire favorise un  système  mixte  qui  reconnaît  le  rôle  fondamental  de  l’État  dans  l’accueil  des  immigrants  et  immigrantes  et  qui  permet  aux  organismes  communautaires  d’effectuer  un  travail  complémentaire,  avec  un  financement  récurrent  et  une  pleine  reconnaissance  de  leur  autonomie. 

  Commentaire du SFPQ  Le  SFPQ  note  que  Québec  solidaire  ne  répond  pas  directement  à  la  question.  Est‐ce  que  l’accueil des immigrants devrait être confié à des représentants de l’État? Est‐il normal que ce  soit des organismes communautaires qui accueillent les réfugiés et les immigrants qui arrivent  dans  nos  aéroports  ou  nos  gares?  Québec  Solidaire  ne  répond  pas  à  cet  aspect  de  notre  question  et  il  insiste  plutôt  sur  la  question  du  sous‐financement  des  organismes  communautaires,  lesquels  seraient  «  obligés  »  de  remplacer  l’État  dans  la  prestation  de  services publics et cela, pour leur propre survie financière.   D’un  autre  côté,  la  sous‐traitance  des  activités  gouvernementales  est  presque  toujours  justifiée  par  le  fait  que  ce  serait  une  source  d’économie  pour  l’État.  Or,  la  ministre  Weil  reconnaissait  le  printemps  dernier  que  dans  le  cas  de  l’immigration,  ce  ne  serait  pas 

 

  nécessairement le cas, qu’ils n’avaient pas fait d’analyses en ce sens et que ce n’était pas pour  cela que son gouvernement allait de l’avant avec ce projet. Elle affirmait que pour eux, il est  préférable  que  des  immigrants  travaillent  à  intégrer  d’autres  immigrants.  Si  l’on  oublie  les  dangers de ghettoïsation inhérents à une telle conception de l’intégration des immigrants, le  SFPQ  ne  comprend  tout  de  même  pas  pourquoi  le  gouvernement  s’entête  à  sous‐traiter  le  premier  accueil  avec  les  immigrants  et  les  réfugiés  puisque  cela  ne  fait  pas  partie  de  l’intégration mais bien des actes légaux et officiels d’un État.  

 

   

QUESTION  5.  Pourquoi  ne  pas  protéger  les  fonctionnaires  qui veulent dénoncer?  Plusieurs  pays  et  juridictions  à  travers  le  monde  ont  adopté  une  loi  permettant  aux  fonctionnaires  de  dénoncer  scandales  et  gaspillages  éhontés  sans  crainte  de  représailles  des  autorités  administratives  et  politiques,  ce  qu’on  appelle  en  anglais  le  « whisleblowing ».  Au  Québec,  il  n’y  a  toujours  pas  de  loi  protégeant les fonctionnaires qui voudraient dénoncer des situations problématiques. Si votre formation  politique formait le prochain gouvernement, s’engagerait‐t‐elle à remédier à cette situation? 

  Réponse de Québec solidaire  Dr  Khadir  a  appuyé  à  plusieurs  reprises  le  principe  de  protection  des  «  whistleblowers  ».  D’ailleurs, il a appuyé le projet de loi déposé à cet effet par l’Action démocratique du Québec.  Les  développements  des  dernières  années  qui  ont  vu  se  multiplier  les  scandales  de  toutes  sortes  justifient  une  telle  législation  pour  protéger  les  fonctionnaires  qui  font  preuve  de  probité. 

  Commentaire du SFPQ  Le  SFPQ  désire  une  loi  qui  protégerait  les  fonctionnaires  qui  dénoncent  des  anomalies  dans  l’administration  de  la  chose  publique.  Or,  depuis  trois  ans,  l’Assemblée  nationale  a  adopté  une  quinzaine  de  projets  de  loi  pour  s’attaquer  à  la  collusion,  la  corruption  et  au  manque  d’éthique. Pourquoi n’avoir encore rien fait au sujet des « whistleblowers »? Cet « oubli » est  incompréhensible.  Par  ailleurs,  notons  qu’aucun  fonctionnaire  québécois  n’a  jamais  été  mis  en cause dans les scandales qui fusent depuis plus de trois ans et que le premier reportage de  l’émission « Enquête », qui décrivait les problèmes de collusion dans l’octroi des contrats de  construction,  se  basait  sur  une  dénonciation  d’un  ex‐fonctionnaire  du  ministère  des  Transports. 

 

 

  QUESTION 6. Pour ou contre une analyse systématique des  coûts de la sous‐traitance?  Au  cours  des  dernières  années,  l’explosion  de  coûts  de  plusieurs  projets  (transports,  informatique,  ingénierie, etc.) a mis en lumière un fait : la sous‐traitance au secteur privé coûte souvent plus cher aux  contribuables  que  si  le  travail  était  confié  au  secteur  public.  Si  votre  parti  politique  forme  le  prochain  gouvernement, s’engagerait‐il à faire en sorte qu’une analyse comparant les coûts entre le secteur public  et le secteur privé soit rendue publique avant l’octroi de tout contrat de sous‐traitance? Et, si le public est  moins cher, est‐ce que vous prendriez l’engagement de recourir au personnel de l’État? 

  Réponse de Québec solidaire  Québec solidaire veut mettre fin à la privatisation sournoise de l’État québécois par le recours  toujours  accru  à  la  sous‐traitance  et  s’engage  à  permettre  à  l’ensemble  des  ministères  de  retrouver  leurs  capacités  et  leur  expertise.  Le  coût  de  la  sous‐traitance  doit  être  systématiquement évalué, mais il y a d’autres considérations à prendre en compte. Comme l’a  démontré  le  rapport  Duchesneau,  la  privatisation  de  l’expertise  publique  entraîne  un  coût  majeur  en  termes  de  collusion  et  de  corruption.  Québec  solidaire  s’engage  notamment  à  redonner à  Transports  Québec son expertise  et  sa vocation, à savoir  de  servir  la population,  notamment en limitant le recours à la sous‐traitance (Plateforme, 16a). 

  Commentaire du SFPQ  Les dernières années ont démontré à maintes reprises que le recours systématique au secteur  privé a notamment les effets néfastes suivants :    1. Souvent, la sous‐traitance ne signifie pas une baisse des coûts pour l’État. La multitude de  projets informatiques ayant enregistré des dépassements de coût faramineux sont là pour  le prouver.     2. La  sous‐traitance  à  outrance  fait  en  sorte  que  l’État  devient  totalement  dépendant  du  secteur  privé.  Les  exemples  abondent  entre  autres  dans  le  secteur  de  la  construction  routière.    3. Les services offerts par les sous‐traitants sont souvent de moins bonne qualité. Le but de  l’entreprise  étant  de  faire  des  profits,  celle‐ci  cherche  à  diminuer  ses  coûts  le  plus  possible, notamment en utilisant des matériaux bas de gamme.   

 

  4. Le gouvernement ne met pas en place les ressources pour véritablement évaluer la qualité  des  services  offerts  par  ses  sous‐traitants.  On  préfère  souvent  jouer  à  l’autruche  en  souhaitant qu’un scandale ne survienne pas plutôt que d’exercer une réelle surveillance et  reddition de comptes des sous‐traitants!   

 

 

QUESTION  7.  Selon  ses  propres  chiffres,  la  CIBC  a  « économisé »  1,4  milliard  de  dollars  en  impôts  avec  ses  paradis fiscaux depuis 2007, qu’est‐ce que vous en pensez?  La Banque canadienne impériale de commerce (CIBC) possède plusieurs filiales situées  dans  des  paradis  fiscaux,  ce  qui  lui  a  permis  d’économiser,  selon  ses  propres  rapports  annuels,  1,4  milliard  de  dollars  en  impôts  aux  autorités  fédérales  et  provinciales  du  Canada  entre  2007  et  2011.  Est‐ce  que  votre  formation  politique  considère  cette  pratique acceptable? 

  Réponse de Québec solidaire  Québec  solidaire  considère  tout  à  fait  inacceptable  les  pratiques  de  la  CIBC  et  s’engage  à  combattre l’évitement et l’évasion fiscale en resserrant les lois sur la fiscalité des entreprises  et  utilisera  tous  les  moyens  nécessaires  pour  déterminer  les  sommes  dues  à  l’État  et  les  percevoir  (Plateforme,  8e).  Notre  cadre  financier  prévoit  l’ajout  de  ressources  chez  Revenu  Québec pour s’attaquer à ce type de montages financiers. 

  Commentaire du SFPQ  Le  SFPQ  prône  depuis  longtemps  une  prise  en  compte  de  la  colonne  des  revenus  dans  les  réflexions sur les finances publiques. À ce chapitre, l’évasion fiscale, l’évitement fiscal et tous  les mécanismes qui permettent aux individus et aux compagnies de contourner les lois pour  éviter de payer des impôts sont les bienvenus.   On  remarquera  par  ailleurs,  que  le  président  du  C.A.  de  la  CIBC,  Charles  Sirois,  est  aussi  le  cofondateur de la Coalition Avenir Québec (CAQ). Le SFPQ note qu’il n’y a rien sur les paradis  fiscaux dans la plateforme électorale de la CAQ. 

 

     

QUESTION 8. Diminution des services en région, vous êtes  d’accord?  Depuis  plusieurs  années,  plusieurs  bureaux  de  services  de  ministères  et  d’organismes  publics  « en  région » ont fermé leur porte ou ont diminué radicalement leurs offres de services (exemple : la Régie du  bâtiment, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, l’Office de la protection du consommateur,  etc.). Pourtant, toutes les citoyennes et tous les citoyens québécois paient les mêmes impôts et taxes, peu  importe  où  ils  habitent.  Trouvez‐vous  acceptable  que  les  citoyens  qui  n’habitent  pas  les  grands  centres  (Montréal ou Québec) aient moins de services? Si non, qu’est‐ce que vous entendriez faire si votre parti  forme le prochain gouvernement? 

  Réponse de Québec solidaire  Québec  solidaire  s’oppose  vigoureusement  aux  fermetures  de  bureaux  en  région  pour  un  ensemble d’organismes publics et parapublics. Dr Khadir a d’ailleurs rencontré des déléguées  du  SFPQ pour la situation particulière  du  MESS. Québec  solidaire prône une  décentralisation  des  services  à  la  population  et  tient  à  ce  que  l’accessibilité  aux  points  de  services  soit  maintenue et améliorée. Nous vous invitons à consulter notre cadre budgétaire qui prévoit des  hausses  de  coût  de  système  de  l’ordre  de  5 %,  et  ce,  pour  l’ensemble  des  ministères.  Sans  minimiser  l’importance  de  maintenir  le  niveau  de  financement  du  réseau  de  la  santé  et  de  celui de l’éducation, les politiques d’austérité et celles de non‐remplacement d’un départ à la  retraite  sur  deux  ont  dégarni  l’État  québécois  et  c’est  ce  qui  nous  pousse  à  effectuer  un  rattrapage important dans l’ensemble des ministères. 

  Commentaire du SFPQ  Toute formation politique qui se dit en faveur de la décentralisation ne peut être en faveur de  la  diminution  des  services  gouvernementaux  dans  les  régions.  L’un  ne  va  pas  sans  l’autre.  C’est une question de cohérence! Évidemment, on souligne favorablement le choix de Québec  solidaire de miser sur une fonction publique qui dispose de budgets suffisants pour livrer des  services publics de qualité aux citoyens de tout le Québec. 

 

   

QUESTION  9.  Délais  de  traitement  dans  l’administration  publique?   Québec  affirme  sur  toutes  les  tribunes  vouloir  serrer  la  vis  aux  délinquants  de  la  route  notamment  en  augmentant la surveillance et les amendes aux abords des chantiers. Or, fait inconnu des Québécois, il y a  présentement  plus  de  30 millions  de  dollars  en  contraventions  qui  risquent  d’échapper  au  trésor  québécois.  La  raison?  Il  n’y  a  tout  simplement  pas  suffisamment  de  ressources  dans  la  machine  administrative pour traiter ces constats d’infraction, ce qui entraîne des délais et, éventuellement, le rejet  de contraventions. Cette situation est notamment due au « non‐remplacement » d’un départ à la retraite  sur deux. Votre formation politique croit‐elle que cette directive est sans effet sur les services offerts à la  population? Est‐ce que vous vous engageriez à l’abroger? 

  Réponse de Québec solidaire  Québec  solidaire  s’engage  à  abroger  la  directive  de  «  non‐remplacement  »  d’un  départ  à  la  retraite  sur  deux.  Notre  cadre  budgétaire  prévoit  une  hausse  des  coûts  de  système  de  5 %,  répartie entre les différents ministères.  

  Commentaire du SFPQ  Le SFPQ croit que le prochain gouvernement devrait abolir la directive du non‐remplacement  d’un départ à la retraite sur deux qui affaiblit peu à peu la fonction publique.    De tout temps et partout dans le monde, la tactique est toujours la même :   1. L’affaiblissement  de  la  fonction  publique  notamment  en  adoptant  des  politiques  publiques comme la directive du « non‐remplacement » des employés qui quittent.    2. Une  telle  directive  fait  en  sorte  que  les  services  à  la  population  sont  affectés.  Ce  qui,  à  raison, provoque du mécontentement.     3. L’image de la fonction publique étant ternie, certains ont beau jeu pour vanter les mérites  des PPP, de la sous‐traitance et de la privatisation.