Question de corpus

J'ai analysé des procédés littéraires pour éviter de ... j'ai comparé le genre des documents : trois extraits de pièces de théâtre, la photographie d'une ...
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Question de corpus Autoévaluation Dans ces quatre documents, comment la violence est-elle annoncée ?

J’ai réussi si... ❒ J ’ai analysé tous les documents, sans oublier la photographie. ❒ J ’ai rédigé des phrases complètes dans un français correct. ❒ J ’ai cité le texte pour justifier mes arguments, sans oublier les numéros de ligne. ❒ J ’ai rédigé plusieurs paragraphes distincts.

❒ J’ai analysé des procédés littéraires pour éviter de paraphraser, notamment les temps et les modes, les champs lexicaux, les figures de style et les types de phrases. ❒ Je n’ai pas fait référence aux textes par leur numéro mais plutôt par le nom de l’auteur ou des personnages présents. ❒ Je me suis relu attentivement pour vérifier qu’il ne reste pas de fautes de langue.

Pour l’analyse des documents, j’ai réussi si : 1  … dans l’introduction : ❒ j’ai comparé l’époque des documents : le texte de Racine date de 1670, tandis que les trois autres documents datent du XXe siècle. ❒ j’ai comparé le genre des documents : trois extraits de pièces de théâtre, la photographie d’une représentation théâtrale. Pour approfondir ma présentation : ❒ L es textes de Racine et de Koltès sont des tirades, tandis que le texte de Giraudoux est un dialogue. ❒M  ais tous les textes mettent en scène deux personnages : Agrippine s’adresse à Néron, Ulysse à Hector et le Client au Dealer. ❒ j’ai présenté le thème commun aux trois documents, en lien avec la question posée : la violence annoncée. Dans les trois textes, la violence est présentée comme inévitable, les personnages ne peuvent pas y échapper. Mais elle est seulement annoncée, elle n’apparait pas sur scène.

2  … dans la comparaison des documents, j’ai identifié plusieurs éléments parmi les suivants : ❒ Un point commun : la violence. Mais différentes formes de violence : ❒ les meurtres et le suicide dans le texte de Racine : « ma mort » (v. 9), « d’autres barbaries » (v. 14), « ta perte » (v. 18) ; ❒ la « guerre » (l. 1, 5, 8, 18, 27, 28) dans le texte de Giraudoux ; ❒ le combat d’homme à homme dans le texte de Koltès : la « peur d’une taloche possible de l’autre » (l. 16-17) et « vous voulez me frapper » (l. 21-22).

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❒ Un point commun : l’utilisation d’images pour évoquer la violence. Mais différentes images : ❒ le répétition du mot « sang » dans le texte de Racine : « le sang de ton frère » (v. 5), « un sang toujours nouveau » (v. 16), « de leur sang et du mien » (v. 19). Toutes les victimes sont donc liées par le sang. ❒ Les animaux et les objets du quotidien dans le texte de Koltès (« tuile » l. 25, 42, « abeille » l. 4, 26, « museau d’une vache » l. 5, 27, 43). Ces deux images encadrent le texte : l’abeille et le museau sont présentés dans une situation de tranquillité au début, puis dans la violence et la douleur finale. Le mouvement du texte montre donc une progression vers la violence. ❒ Le texte de Giraudoux est très différent : c’est le contraste avec l’évocation de la paix qui annonce la violence de la guerre. Le village est personnifié par l’adjectif « innocent » (l. 7), le cadre de l’action est bucolique (« la terrasse au bord d’un lac, dans l’angle d’un jardin » l. 7-8, « ces pétales de magnolia » l. 10, « le soleil » l. 11). Le « vin clairet » (l. 12) symbolise la détente, l’ivresse qui provoque la joie. Ulysse montre que les « frères » (l. 16) seront des « ennemis » (l. 23) le lendemain. ❒ Sur la photographie, le poing au premier plan pourrait être vu comme une représentation des coups à venir. La scène est plongée dans l’obscurité, ce qui crée une atmosphère inquiétante. Le contraste entre l’ombre et la lumière aveuglante du néon est une forme de violence visuelle. Le visage du Dealer est éclairé par le bas, ce qui lui confère un aspect menaçant. ❒ Les personnages qui annoncent la violence ont des attitudes différentes : ❒ dans le texte de Racine, Agrippine accepte la violence à venir et invite même son fils à la tuer par la répétition de l’impératif « poursuis » (v. 2 et 4). ❒ Dans le texte de Giraudoux, Hector a encore l’espoir d’éviter la guerre lorsqu’il dit par exemple « rien n’est perdu » (l. 4), mais Ulysse lui montre que cet espoir est vain en se présentant comme un personnage plus expérimenté : il est celui qui sait, contrairement à Hector, qui est « jeune » (l. 5). ❒ Dans le texte de Koltès, le Client sait que la « taloche » (l. 17), les coups sont inévitables. Il choisit donc de ne pas poser de questions, de ne pas chercher à savoir pourquoi : « Alors je ne vous demanderai rien » (l. 24-25). À la fin du texte, son attitude passe de la passivité (« on se tait ou l’on fuit, on regrette, on attend », l. 28) à l’attaque : « j’ai préféré être la tuile qui tombe plutôt que le crâne » (l. 42-43). ❒ Sur la photographie, le Client semble être plutôt dans une attitude d’attente, tandis que le Dealer est en mouvement, il s’avance vers lui. ❒ L’annonce de la violence relève du registre tragique : excepté Hector, tous les personnages montrent leur connaissance de l’avenir. ❒ dans le texte de Racine, Agrippine utilise le futur pour prédire l’avenir de son fils. Elle montre aussi qu’elle a une meilleure connaissance de l’avenir que lui par l’emploi de verbes comme « tu croiras » (v. 14). ❒ Dans le texte de Giraudoux, la guerre est personnifiée (« ses intentions à elle », l. 2) et la situation des deux personnages est montrée comme une situation universelle dont l’issue est toujours semblable : « la guerre » (l. 1) devient « toute guerre » (l. 5) dans la bouche d’Ulysse. Là encore, la question de la connaissance de l’avenir est évoquée, cette fois-ci à travers la personnification de l’univers : « l’univers le sait » (l. 33). ❒ Dans le texte de Koltès, l’image du regard symbolise l’affrontement à venir : ils n’ont pas pu éviter de se regarder, tout comme ils ne pourront pas éviter de se frapper. On peut aussi analyser l’image philosophique de la tuile qui tombe du toit : les personnages ne sont pas responsables des coups à venir, c’est le destin. ❒ Sur la photographie, il n’y a qu’un seul chemin, symbolisé par le néon blanc sur le sol. Cela pourrait représenter le mouvement général de la scène vers la confrontation physique entre les deux personnages. L’ombre du Client qui rejoint le corps du Dealer semble également symboliser le combat futur.

3  … dans la phrase de bilan : ❒ J ’ai répondu à la question posée à partir de mes analyses, en une ou deux phrases.

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Pour analyser un texte de théâtre : ▪ type de scène : dialogue, monologue... ▪ nombre de personnages ▪ type de prise de parole : tirade, stichomythies… ▪ présence de didascalies, d’apartés…

Images et procédés d’expression

Registres

Thème(s)

Date / contextes biographiques, historiques, culturels

Genre

Les coups comme suite nécessaire de la rencontre

L’hypocrisie des grands et la paix illusoire = une violence annoncée

La menace ou la prédiction de mort (celle d’Agrippine et celle de Néron)

= une violence annoncée

▪ dialogue entre Hector et Ulysse ▪ deux personnages ▪ répliques de dialogue, et une tirade d’Ulysse

▪ dialogue : Agrippine s’adresse à Néron (utilisation de l’impératif) ▪ au moins deux personnages ▪ tirade

▪ dialogue entre le Client et le Dealer ▪ deux personnages ▪ tirade du Client

Tragique

▪ le poing au premier plan : image des ▪ une image de la fatalité : le regard coups à venir ▪ des images originales pour évoquer ▪ c ontraste visuelle : obscurité la violence : l’abeille, le museau de la inquiétante / néon aveuglant vache  n seul chemin : une représentation ▪ une image philosophique : la tuile qui ▪ u symbolique de la fatalité tombe du toit ▪ champ lexical de la violence : « taloches », « attaque », « coup », « frapper », « fracasser », « violence » ▪ passage de la généralisation (« tout homme et tout animal ») à la situation présente (« vous », « je »)

Tragique ▪ pouvoir des personnages : les « grands » ▪ verbes de connaissance (« l’univers le sait ») ▪ contexte bucolique, nature, ivresse, fraternité ▪ champ lexical de la guerre : « ennemis », « guerre » ▪ procédés de généralisation : présent de vérité générale, comparaison avec la situation présente, passage du « ils » au « nous »

Tragique

Tragique

= une violence annoncée

Le face à face du Client et du Dealer, la menace du Dealer

▪ 2017 ▪ r eprésentation de la pièce du texte 3, Dans la Solitude des champs de coton

Photographie d’une représentation théâtrale

Image

▪ images de la violence : la main (métonymie), le sang ▪ ordres : impératif ▪ prédiction : futur et verbes de connaissance ▪ champ lexical de la mort ▪ noblesse, grandeur des personnages : « Rome », « tyrans »

= une violence annoncée

▪ 1985

▪ 1935 ▪ réécriture d’un mythe antique, la guerre de Troie (L’Iliade d’Homère)

Théâtre

Koltès (texte 3)

▪ 1670 ▪ classicisme

Giraudoux (texte 2) Théâtre

Racine (texte 1)

Théâtre

Tableau comparatif

Question de corpus Carte mentale Dans ces quatre documents, comment la violence est-elle annoncée ?

Différentes images : ❒ ... ❒ ...

Différentes formes de violence : ❒ ... ❒ ...

Différentes attitudes : ❒ ... ❒ ...

Un point commun : la violence

Dans la comparaison des documents, j’ai identifié plusieurs éléments parmi les suivants.

L’annonce de la violence relève du registre tragique : ❒ ... ❒ ...

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