Questions-rponses Confrence de presse de MONUSCO

Parce que la traque de Kony se poursuit dans toutes les directions et dans tous ... la traque qui est engagée et que l'étau qui a continué à se resserrer autour de ...
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Organisation des Nations Unies Questions-réponses de la Conférence de presse « ONE UN » Mercredi 30 Janvier 2013 La Conférence de presse conjointe du Système des Nations Unies était animée par Madnodje Mounoubai, Porte-parole de la MONUSCO; le Colonel Félix-Prosper Basse, Porte-parole militaire, Florence Marchal, Chef de la Communication du PNUD ; et Médard Lobota, Chargé des Affaires humanitaires associé d’OCHA. Question 1 Steve Wembi/Agence Chine Nouvelle : J’ai deux petites préoccupations. La première s’adresse au Chargé des Affaires humanitaires associé d’OCHA. Vous nous avez parlé de cas de choléra, mais selon nos sources, il parait que les participants à cet atelier ont pensé à la vaccination anticholérique, qui sera introduite en RDC. J’aimerais avoir des détails et des précisions : quand estce que cette vaccination sera effective en RDC ?

La deuxième préoccupation est adressée au Porte-parole de la MONUSCO. La réunion des Chefs d’Etat à Addis-Abeba a été reportée [sine die]. Selon certaines sources, il parait que cette réunion voulait que la MONUSCO donne 2 500 hommes pour imposer la paix dans la province du Nord-Kivu. La MONUSCO est-elle prête à donner 2 500 hommes sur ses 17 000 soldats, pour combattre le M23 ? Chargé des Affaires humanitaires associé à OCHA [Médard Lobota] : Merci. La question est un peu plus technique. Mais s’il faut te donner quelques éléments de réponse, [je dirai] que l’atelier a discuté sur la possibilité et il n’a pas été dit qu’ils [participants] allaient faire la vaccination anticholérique. Donc, ils ont analysé la possibilité d’introduire une telle solution dans la lutte contre le choléra. Si vous voulez beaucoup d’autres précisions, il faudra vous référer aux agents de l’OMS et éventuellement à ceux du Ministère de la Santé. Porte-parole militaire : Merci. Toutefois, avant d’y répondre, je voudrai éviter un amalgame qui semble prendre corps. Effectivement, cette Brigade d’intervention à laquelle vous semblez faire allusion et qui sera constituée d’à peu près 2 500 hommes, ne proviendra pas des troupes de la MONUSCO. Je précise : ces 2 500 hommes seront prélevés à partir de la Brigade en attente de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), parce qu’ils [les pays membres de la SADC] ont une Brigade en attente qui est prépositionnée. Toutefois, la MONUSCO y participera à hauteur d’un Bataillon sud-africain qui est déjà dans nos rangs et sur le terrain et qui sera rattaché à cette Brigade d’intervention. Donc, la fourniture de troupes, concernant cette Brigade d’intervention, ne provient pas exclusivement de la MONUSCO et n’est pas le fait a priori des Nations Unies qui projette une Force d’intervention sur le terrain. Cette initiative est de la CIRGL ainsi que de la SADC. Contacts : MONUSCO : Madnodje Mounoubai, Porte-parole : [email protected] : tél. +243 81 890 6024 ; mobile : +243 81 890 7605

Lt-Col Félix Prosper Basse, Porte-parole militaire : [email protected] : +243 0997 06 8873 Adèle Lukoki, Relations Médias : [email protected] – tel. +243 81 890 7706 Equipe-Pays des Nations Unies : Yvon Edoumou, Porte-parole OCHA : [email protected] tél +243 97 000 3750 (Humanitaire); Florence Marchal, Chef de la Communication PNUD : [email protected]. Tél +243 993 00 27 95 (Développement)

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Organisation des Nations Unies La MONUSCO, comme d’habitude, sera présente et pourra intégrer sa Force, une fois que l’Accordcadre sera finalement signé à Addis-Abeba. Et là maintenant, les modalités techniques de projection, de regroupement et de composition de cette Force seront discutées et mises sur la table. Mais, toujours est-il que la MONUSCO sera là pour accueillir, soutenir, guider et conseiller cette Force qui sera accueillie en son sein. Question 2 Benoît Kambere/RTVL Magasine et les Echos de la Région des Grands Lacs : Je voudrais adresser ma préoccupation au Porte-parole militaire. Elle concerne le garde du corps de Monsieur Kony qui, curieusement, est déjà Général. S’il a été atteint et mort, qu’en est-il de celui qu’il garde en principe, il n’aurait pas été touché et serait mort par la même occasion ? Porte-parole militaire : Merci. Effectivement, comme vous le savez, Binani qui est Général et garde du corps principal de Kony, a été tué lors d’un raid lancé par les Forces Armées Ougandaises, en territoire centrafricain. Parce que la traque de Kony se poursuit dans toutes les directions et dans tous les pays dans lesquels il évolue. Effectivement, la question est pertinente et elle nous pousse même à avoir beaucoup plus d’espoir, en nous disant que si Binani, qui est le garde du corps principal de Kony et qui était la 5ème personnalité de la LRA, est atteint cela veut dire que le chef [Kony] n’est pas loin. Nous espérons que la traque qui est engagée et que l’étau qui a continué à se resserrer autour de la LRA, continuera à étrangler ces troupes-là et pourra enfin mettre un terme définitivement aux activités négatives de ces groupes armés qui écument aussi bien la RDC, la Centrafrique que l’Ouganda. Question 3 Rosalie Zawadi/Radio Okapi (Goma): Ma préoccupation s’adresse au Porte-parole militaire. Il vient de parler tantôt de résultats d’Addis-Abeba. La proposition de l’Accord-cadre des Nations Unies sur la sécurité dans l’Est de la RDC ; cet accord qui devait être signé par les pays membres de la CIRGL et de la SADC a rencontré certaines objections de la part de ces deux organisations. La signature de cet accord a donc été reportée pour une date ultérieure. Est-ce que le Secrétariat général de l’ONU envisage une solution intermédiaire étant donné que la population du Nord-Kivu en a assez du cycle de violences dans cette région ? Porte-parole militaire : Oui. Effectivement, si je peux me permettre de [répondre] à la place du Porte-parole de la MONUSCO, sur les questions politiques, on peut tout simplement dire qu’effectivement la signature de cet Accord-cadre a été reportée et nous pensons que très bientôt, elle arrivera à terme. De toutes les façons, les discussions se poursuivent et, je pense qu’au niveau stratégique, les gens sont en train de réfléchir aux voies et moyens, pour arriver quand même à lever un peu cette barrière qui freine la mise en œuvre de cette Force qui doit être déployée incessamment. Contacts : MONUSCO : Madnodje Mounoubai, Porte-parole : [email protected] : tél. +243 81 890 6024 ; mobile : +243 81 890 7605

Lt-Col Félix Prosper Basse, Porte-parole militaire : [email protected] : +243 0997 06 8873 Adèle Lukoki, Relations Médias : [email protected] – tel. +243 81 890 7706 Equipe-Pays des Nations Unies : Yvon Edoumou, Porte-parole OCHA : [email protected] tél +243 97 000 3750 (Humanitaire); Florence Marchal, Chef de la Communication PNUD : [email protected]. Tél +243 993 00 27 95 (Développement)

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Organisation des Nations Unies Effectivement, vous avez raison de dire que les populations civiles du Nord-Kivu en ont marre, parce qu’elles souffrent dans leur chair. Et, c’est pour cela que la Force de la MONUSCO essaie tous les jours, avec les moyens mis à sa disposition, d’apporter un brin de réconfort à ces populations et éviter que ces populations soient toujours victimes de groupes armés qui continuent à leur faire subir toutes les affres que nous connaissons. Donc, je pense que pour le moment, les choses sont en train de progresser sur le plan politique et diplomatique. Espérons que d’ici peu, cela se fera. Question 4 Alain Wandimoyi/Syfia Grands Lacs (Goma) : La Paix est vraiment longtemps attendue dans la province du Nord-Kivu. La population est bourrée de concepts : la Force Internationale Neutre, la Force d’interposition, et d’autres Forces que vous venez de citer. Nous voudrions savoir pour éclairer notre auditoire, par rapport à tous ces concepts, laquelle de ces forces serait la plus efficace pour la paix dans la province du Nord-Kivu ? Porte-parole militaire : Quel est le meilleur concept pour récolter un peu plus d’efficacité dans cette mise en œuvre ? D’abord, il faut préciser que l’initiative vient des chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL, qui a elle-même proposé ou suggéré la mise en place d’une Force internationale neutre qui serait à même de pouvoir traquer les groupes armés, toutes tendances confondues : M23, FDLR, etc. Tous ces groupes armés qui en tout cas écument l’Est de la RDC. Ce concept n’est pas celui de la MONUSCO, mais celui de chefs d’Etat. La MONUSCO a toujours été là pour aussi bien accompagner justement cette initiative. Mais, il faudra préciser que cette Force Internationale Neutre ou cette Brigade d’intervention -parce qu’effectivement, cette Force sera traduite au point de vue format en une Brigade d’intervention- cette Force sera bien entendu, selon les propositions en cours, intégrée à la Force globale de la MONUSCO, mais avec une mission différente, compte tenu de notre mandat. Donc, le meilleur format ou le meilleur concept, je pense qu’il ne revient pas à la MONUSCO de le faire. La MONUSCO est tout simplement là pour appuyer, soutenir et continuer à apporter toute l’aide logistique ou technique nécessaire à cette Force qui sera prochainement déployée à l’Est de la RDC, pour mettre un terme aux activités néfastes des groupes armés. Question 5 Hortense Tabaku/Digital Congo (Goma) : Récemment, lors d’un Sommet tenu en Suisse, le Président rwandais a critiqué la présence de la MONUSCO en RDC. J’espère sûrement que vous l’avez suivi, selon lui plus de 17 000 Casques bleus sans compter les policiers, etc. la région reste instable, dix ans après. Que répondez-vous à cela? Porte-parole de la MONUSCO : D’abord, permettez que nous ne commentions pas les déclarations d’un chef d’Etat étranger, ce n’est pas notre rôle. Maintenant, si vous voulez savoir à Contacts : MONUSCO : Madnodje Mounoubai, Porte-parole : [email protected] : tél. +243 81 890 6024 ; mobile : +243 81 890 7605

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Organisation des Nations Unies quoi servent les militaires ou les policiers de la MONUSCO qui sont sur le territoire de la RDC, je vous dis simplement que nous travaillons dans les limites qui nous sont imposées par le mandat que nous donne le Conseil de sécurité. Et, nous ne saurons aller au-delà de ce mandat-là. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, la Force Internationale Neutre qui doit être déployée à l’Est de la RDC, n’est pas encore sur le terrain parce qu’il faut délimiter, clarifier et dire exactement quel sera son rôle et lui donner un mandat aussi clair pour conduire son action sur le terrain. Donc, chaque Force ne peut travailler que dans les limites du mandat qui lui est imposé. Question 6 Saint-Germain Ebengo/Amis du Peuple : J’adresse ma préoccupation au Chargé des Affaires humanitaires d’OCHA. En parlant de la réponse à la lutte contre le choléra, parmi les recommandations formulées lors de la conférence à laquelle vous avez fait allusion, vous avez cité le renforcement de l’hygiène intra hospitalière. Pour que cette réponse soit la plus efficace, je trouve qu’il faudrait songer à mettre en place un objectif commun qui réunira toutes les agences du Système des Nations Unies en rapport avec chaque épidémie, comme c’est le cas avec l’ONUSIDA, le Sida n’étant pas la seule épidémie. Pourquoi ne pas songer à cela ? Chargé des Affaires humanitaires associé à OCHA [Médard Lobota] : Les agences du système des Nations Unies ont chacune un mandat propre. Toutes les agences ne vont pas aller dans le secteur de la santé. Vous avez des agences qui travaillent effectivement dans le secteur de la santé dont l’OMS et, pour certaines épidémies, vous avez l’UNICEF. On ne va pas demander à toutes les agences de le faire. L’atelier qui a eu lieu le 23 et le 24 janvier 2013, a parlé de l’élaboration d’un plan quinquennal de réponse de lutte contre le choléra. Le problème est que ce que les humanitaires font, c’est une réponse d’urgence puisqu’il y a déjà une épidémie qui est en cours. Et le grand travail ne doit pas être fait dans le traitement du choléra mais, dans la prévention du choléra. Quand on parle de la prévention du choléra, on parle notamment de l’accès à l’eau potable. Vous n’allez pas demander aux humanitaires de faire des adductions d’eau potable dans toute les villes de la RDC, c’est un travail de développement. Et, le plan quinquennal qui est en cours d’élaboration, servira exactement à répondre à chacune des préoccupations qui ont été soulevées donc, aux principales causes de la résurgence du choléra. Question 7 Patrick Ngbanga/L’Expression: Je pose ma question au Porte-parole militaire. Vous avez dit que la situation sécuritaire au Nord du Katanga se détériore progressivement. Ne pensezvous pas que la MONUSCO puisse appuyer les FARDC comme vous l’avez fait à Mambassa? Parce que quand vous faites encore de telles déclarations, on risque de penser à ce qui s’est passé à Goma. Si cela commence ainsi au Nord du Katanga, cela risquerait Contacts : MONUSCO : Madnodje Mounoubai, Porte-parole : [email protected] : tél. +243 81 890 6024 ; mobile : +243 81 890 7605

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Organisation des Nations Unies d’atteindre Lubumbashi. Votre riposte contre les forces négatives qui sont au Nord du Katanga sera-t-elle pareille à celle faite à Mambassa ? Porte-parole militaire : Merci. Juste pour vous préciser que notre riposte est toujours égale à notre mandat et nous ne faillirons pas justement à cet engagement-là. Seulement, il faut recadrer le problème concernant le Katanga. Le problème se posait sur le triangle entre Mitwaba-Manono et Pweto. Nous avions vu, il y a quelques mois ici, j’avais eu à évoquer la volonté affichée par le groupe Mayi-Mayi Gédéon vers la reddition, et cela devait se faire à Mitwaba. Ces Mayi-Mayi avaient requis la présence des Nations Unies avant de pouvoir se rendre aux troupes FARDC en vue d’une intégration. Donc, c’est à partir de là qu’ils sont repartis voir leur leader et ils ne sont plus revenus, parce qu’il y avait toute une équipe composée de l’adjoint du Gouverneur de la province du Katanga, la Police Nationale Congolaise, la MONUSCO, qui étaient allés à Mitwaba. Parce que, comme vous le savez, la situation sécuritaire à Mitwaba s’était fortement dégradée. Et à ce titre d’ailleurs, les populations avaient demandé le déploiement d’une Base opérationnelle de la MONUSCO à Mitwaba. Donc, c’est partant de là que les Mayi-Mayi Gédéon et les Kata-Katanga ont commencé à repandre leur influence pour contrôler d’abord les sites miniers parce qu’il faut aussi savoir qu’il y a des implications économiques en premier, surtout. Et donc, depuis lors les FARDC ont déployé des troupes. Mais, il faut reconnaître humblement qu’il n’y a pas une présence forte aussi bien de la PNC que de la MONUSCO, compte tenu des effectifs qui sont déployés dans cette province. Mais, toujours est-il que notre engagement et notre détermination restent intacts parce que nous faisons des patrouilles régulières justement vers Pweto, où nous sentons aujourd’hui un déplacement considérable des populations civiles, suite justement à ces attaques récurrentes menées aussi bien par Gédéon que par Kata-Katanga sur les troupes FARDC, qui réagissent d’ailleurs très bien face à ces attaques. Parce que, comme je l’ai dit dans mon propos liminaire, vous avez vu les pertes qui ont été infligées à ces groupes armés chaque fois qu’ils ont tenté de lancer des attaques ou initier des attaques sur les troupes FARDC- mais nous sommes là aux côtés des FARDC, nous continuons à les appuyer, nous continuons à leur fournir toute l’assistance dont ils ont besoin pour mettre un terme aux activités de Kata-Katanga et de Gédéon. Question 8 Isaac Ngwenza/Special Report : Il y a plus d’une décennie que le gouvernement congolais a fait appel à la Mission des Nations Unies pour pacifier l’Est de la RDC. On constate aujourd’hui qu’on fait appel à une autre force, appelée Force Internationale Neutre. Ma question est celle de savoir : est-ce que cela signifierait que les Nations Unies ont échoué pour ramener la paix ? Et deuxièmement, en quoi va consister la neutralité de cette Force internationale qui viendra traquer les groupes négatifs, y compris le M23 ? Porte-parole de la MONUSCO : Je pense que le Porte-parole militaire a répondu à la deuxième partie de votre question, il y a quelques minutes. Maintenant, est-ce à dire que les Nations Unies ont échoué en République démocratique du Congo? Je ne pense pas que ce soit la question. Parce que, Contacts : MONUSCO : Madnodje Mounoubai, Porte-parole : [email protected] : tél. +243 81 890 6024 ; mobile : +243 81 890 7605

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Organisation des Nations Unies d’abord, les Nations Unies ont été appelées à intervenir en RDC en 1999, après la signature de l’Accord de Lusaka, en tant que Force d’observation. Observer que les parties en conflit respectent leurs engagements dans le cadre de l’Accord de Lusaka. Je pense que la Mission des Nations Unies a correctement rempli ce rôle-là. Par la suite, on a demandé aux Nations Unies d’accompagner le processus de transition. Je pense que les Nations Unies ont encore une fois, bien rempli leur mandat, puisque que nous avons accompagné ce processus jusqu’aux élections de 2006. Nous avions été appelés à continuer à rester en RDC dans le cadre de l’extension de l’autorité de l’Etat, dans le cadre de l’appui aux institutions en place, dans le cadre de la protection des civils, etc. jusqu’aux élections de 2011. Aujourd’hui, nous avons un autre mandat. Je pense qu’à chaque fois, les Nations Unies sont restées ici dans le cadre d’un mandat bien spécifique, et nous avons rempli ce mandat-là. Cette Force qui va être mise en place, si elle venait à naître, va avoir son mandat à elle. Donc, je ne pense pas qu’il soit question ici de l’échec des Nations Unies mais de la complémentarité sur le terrain, chacun aura un rôle bien à lui. Chef de la Communication du PNUD [Florence Marchal] : Comme vous le savez, vous qui nous suivez et qui assistez à cette conférence de presse toutes les semaines, les Nations Unies ici en RDC, c’est une addition de compétences différentes. Il y a la Mission de maintien de la paix, il y a des agences humanitaires, il y a des agences qui s’occupent du développement, nous ne sommes pas tous ici depuis dix ans. Les Nations Unies accompagnent le développement de la RDC depuis l’indépendance, depuis les années 1960. Donc, le Porte-parole de la MONUSCO l’a mentionné, il y a eu un apport considérable pour la consolidation démocratique du pays ; on continue à apporter du soutien au parlement, à la fois au niveau national mais aussi dans les provinces. Il y a un grand effort [qui est fourni] et aujourd’hui, je crois qu’on vous l’a encore montré d’un point de vue humanitaire avec les apports du PAM, du HCR, et OCHA qui coordonne tout cela. Et au niveau du développement, sans l’UNICEF, combien d’enfants, combien de petites filles aujourd’hui, n’iraient pas à l’école ? Voilà, il faut avoir un point de vue beaucoup plus global. Une fois encore, nous agissons tous selon le mandat qui nous est fixé ici, et en plein accord avec les autorités de ce pays. Voilà, essayez de voir les choses de façon beaucoup plus globale. Question 9 Serge Nguru/Groupe Radio Télévision Mishapi Voice: Nous avons appris que les Forces aériennes du contingent ukrainien ont été délocalisées à Bukavu et Bunia. Nous voudrions savoir si c’est une façon pour la MONUSCO de constituer une base arrière à Bukavu et laisser à la ville de Goma l’apanage du M23 qui du reste, est à la porte de la ville, à quelques kilomètres. Contacts : MONUSCO : Madnodje Mounoubai, Porte-parole : [email protected] : tél. +243 81 890 6024 ; mobile : +243 81 890 7605

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Organisation des Nations Unies Deuxième aspect de ma préoccupation, le Porte-parole militaire l’a dit, je voudrais qu’il puisse nous dire exactement ce que signifie : soutenir, accompagner, aider la Force neutre, la Force d’interposition qui sera déployée dans l’Est de la RDC ? Alors qu’on sait que c’est une Force qui a un mandat différent de celui de la MONUSCO. Porte-parole militaire : Je commence par la deuxième préoccupation, si vous me le permettez. Effectivement, mon propos a été très clair, j’ai parlé de soutenir, je n’ai pas parlé d’appuyer parce qu’on appuie par le feu, on soutient logistiquement, on soutient aussi par le mouvement. Toujours est-il que, vous savez, cette Force, cette Brigade d’intervention qui va être déployée en RDC et qui a priori devait être intégrée à la MONUSCO, mais ayant un mandat et une mission tout à fait différente de ce nous faisons dans le cadre du mandat qui nous a été imparti, toujours est-il que, cette Force, une fois, avant même le déploiement de la Force, vous semblez oublier, vous qui êtes à Goma, qu’il y avait eu un Mécanisme conjoint de vérification et qu’avant cela, il y avait même une équipe militaire d’évaluation qui avait été déployée à Goma pour préparer la gestation de cette Force-là. Pendant tout ce temps-là, la MONUSCO, aussi bien la Force de la MONUSCO que les autres sections substantives, continuent à apporter leur soutien au Mécanisme conjoint et à l’équipe d’évaluation, d’ailleurs qui a été dissoute, une fois que sa mission avait été accomplie. Donc, nous continuerons à les soutenir, parce que vous savez que si cette Force, même si elle est déployée en territoire congolais, aura besoin de se déplacer, aura besoin d’un soutien logistique consistant. Donc, ceci est pour la deuxième préoccupation. Pour la première préoccupation, effectivement, face à l’avancée du M23, l’aéroport, comme vous l’avez vu, il y avait même eu des obus qui sont tombés à l’aéroport et qui ont même eu à atteindre certaines citernes de carburant pour avions. Les hélicoptères qui étaient positionnés à l’aéroport ont été relocalisés par mesure de sécurité, aussi bien à Bunia qu’à Bukavu, tout en sachant qu’à partir de Bukavu, nous sommes à 20 minutes de Goma pour pouvoir intervenir. Mais depuis un certain temps, une partie des hélicoptères est revenue à Goma et continue à faire le travail parce que vous les voyez survoler Goma tous les jours. Donc, je pense que les mesures sécuritaires qui avaient été prises à ce moment-là, visaient plutôt à préserver nos équipements, tout en les rendant toujours aussi efficaces à partir de Kavumu, où ils avaient été déployés. Question 10 Samuel Mimbu/L’Explorateur : Je pose ma question à la Chef de la Communication du PNUD, sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Pensez-vous que d’ici 2015, la RDC va atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement ? Contacts : MONUSCO : Madnodje Mounoubai, Porte-parole : [email protected] : tél. +243 81 890 6024 ; mobile : +243 81 890 7605

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Organisation des Nations Unies La deuxième préoccupation je l’adresse au Porte-parole militaire. Vous venez de dire que les zones occupées par le M23, les civils sont victimes d’exactions. Quelles sont les mesures de sécurité prises par la MONUSCO ? Chef de la Communication du PNUD [Florence Marchal] : D’après le dernier rapport publié en 2010 par le Ministère du Plan, d’évaluation de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement en RDC, il était clairement indiqué que malheureusement, les OMD ne pourraient pas être atteints d’ici à 2015 en RDC, on notait cependant des résultats très encourageants dans le domaine de l’éducation et dans la santé maternelle. Porte-parole militaire : Les mesures que nous prenons pour assurer la sécurité des populations dans les zones occupées par le M23 sont les mêmes. Elles sont même renforcées, dans la mesure où nous avons déployé d’autres unités d’urgence pour effectivement prévenir ces exactions qui sont commises sur les populations civiles, parce que nous continuons nos patrouilles. Mais, nous avons encore déployé des unités pour prendre en compte la menace sécuritaire et accompagner ces populations dans leurs activités quotidiennes. Question 11 Laurette Mandala/Africa TV : Monsieur le Porte-parole militaire, nous avons appris que les Nations Unies envisageaient l’utilisation de drones pour sécuriser la frontière entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda. Où en sommes-nous avec les drones et quelle est actuellement la position du M23 sur le terrain ? Porte-parole militaire : Pour la deuxième préoccupation, le M23, c’est le statu quo, les positions sont identiques, ils [ses éléments] sont vers Munigi, à 4 ou 5 kilomètres de Goma. Concernant le déploiement des drones, effectivement, le feu vert a été donné par la Conseil de sécurité au Secrétaire général des Nations Unies pour l’utilisation de drones. Maintenant, vous savez qu’il y a d’autres modalités qui vont intervenir avant quand même de voir ces drones surveiller les frontières entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda Porte-parole de la MONUSCO : Merci beaucoup, merci à nos collègues de Goma, merci à nos auditeurs qui nous ont suivis en direct. Nous vous donnons rendez-vous dans cette même salle, la semaine prochaine. Passez une bonne semaine.

Contacts : MONUSCO : Madnodje Mounoubai, Porte-parole : [email protected] : tél. +243 81 890 6024 ; mobile : +243 81 890 7605

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