RAIN. You see a head covered by hairs. On top of the hairs ... - seulgi lee

Quilted in Nubi technique line by line by artisans of Tong-Yeong, the direction ... At sea, a turtle reaches a plank with a hole in it to put his head through so as to ...
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seulgi lee

Since relocating to Paris from Seoul more than twenty years ago, Seulgi Lee has developed a unique artistic practice immediately recognizable for its use of color, gesture, simple yet elegant forms, and performance. In spite of (or perhaps linked to) its deference to bright, cheerful color, Lee has described her sculptural practice as utilitarian, invariably related to the power, fragility, and contingency of the body: her works are tools, to be available at-hand, used by those who are nearby. Culled from everyday belongings, masks, and pedestrian objects, these artworks frequently employ a vocabulary more readily used to describe craft, and challenge arbitrary distinctions between mannered, formal sculptural syntax and a more popularized design or craft aesthetic. ... Exhibited in La Triennale, BÂTON comprises a group of 17 long sticks, each sheathed in colorful silk. Lee painstakingly describes these attributes, deploying color as its own language: red, blue, yellow, magenta, bright Granny Smith apple, carmine, etc. Playful yet slightly ominous in scale, the bâtons (slightly longer than 5 meters and 5 centimeters in diameter) are placed against the wall in various configurations, their casings carefully stitched to obscure the interior material of each object. When placed together, their various groupings evoke banners, parades, and ritualistic display, yet never completely disavow their rigidity, strength, and vaguely martial connotation. James Thomas, 2012.

... These series together make a strong investigation into a physical language of forms that recalls something folkloric but is utterly contemporary in her translation. Jessica Morgan, Gwangju Biennale, 2014.

expérience primitive

CLAMEUR 11 masques et 4 colonnes tournantes papier mâché, graines, tubes en carton, moteur, peinture La formule du binôme, Instants Chavirés - Montreuil, 2011 Les colonnes tournent lentement.

K et K détail du groupe papier mâché, graines Basket not basket, Galerie Jousse Entreprise - Paris, 2011 K comme le personnage de Klamme dans Le Château de Kafka. Portrait du personnage multiple, un groupe et un individu à la fois. Chaque visage a un bruit différent quand on le prend pour le mettre. Individuellement, il s’appelle K. Ensemble, ils s’appellent CLAMEUR. Visage, masque avec deux petits trous pour voir à travers et deux bosses plus ou moins longues telles le nez, la langue, la verge ou la corne. Les visages varient mais ils pourraient être le visage d’un seul personnage comme Klamm dans Le Château de Kafka. Ce dernier est connu de tout le village mais selon la personne qui le décrit, il change de physionomie. La première fois, j’ai présenté onze masques à proximité de quatre colonnes rayées colorées tournant lentement. À proximité de celui dont les ombres des bosses dessinaient la rayure. Chaque visage a un bruit différent. K. K K K K K, K K K K K K K K K K K K K...

K et K partie papier Basket

et K et K et K du groupe de 11 mâché, graines not basket, Galerie Jousse Entreprise - Paris, 2011

CLAMEUR 7 masques, 4 colonnes tournantes, soclages, socle, banc, dessin papier mâché, graines, tubes en carton, moteur, fer, bois, acrylique, gouache avec Simon Boudvin Partenaires particuliers, CRAC Alsace - Altkirch, 2011-12

CLOCHES balançoire installée dans une crayère haute de 25 mètres, visiteur pneu usé peint, centaine de grelots, sacs en plastique, chaîne La fabrique sonore, Domaine Pommery - Reims, 2011-12 Un visiteur peut actionner la cloche en se mettant dessus... ou pas. Lorsque les grelots ne se heurtent pas, malgré le mouvement de la balance, la cloche peut fonctionner silencieusement.

BIBIKI (FROTTEMENT) scène, un groupe de balais et d’ustensiles munis de poils, fil de pêche, musiciens, 45 minutes Sfx sound effects Seoul Festival : sound specific, SangsangMadang Séoul, 2010 La scène devient tambour par le ballet des balais. La surface de contact avec différents types de crins génère différents bruits. Ces derniers sont orchestrés par les musiciens.

MAGNETOLOGIA CURIOSA un oeuf géant poilu, visiteur cheveux, structure en bois, taille d’un petit homme, poids Festival Plastique danse flore, Le potager du roi - Versailles, 2010 À l’image de l’ouvrage scientifique de Joachim Dalencé de fin XVIIe siècle, j’installe un oeuf géant mais poilu, comme autant de plis, avec le système de culbuto. Sa base hémisphérique fait qu’il se redresse toujours lorsqu’on le bascule. On peut manipuler le magnetologia curiosa.

IDO masque, bus qui suit sa ligne habituelle tissu non tissé, alluminium, bus municipal, chauffeur municipal Evento : Intime collectif, Bordeaux, 2009 Le bus est un lieu de communauté éphémère. Je l’ai pris pour un monument furtif dans la ville, pour ce faire, j’ai déguisé le bus municipal avec un masque poilu, au niveau de sa tête, les poils à l’échelle du véhicule. Le bus ainsi revêtu traçait son itinéraire habituel du centre à la périphérie bordelaise avec le chauffeur habituel. Et comme on le voit toujours en déplacement finalement, ses poils larges au vent, on avait l’impression de voir un monstre. Mais aussitôt passé, l’arrière du bus étant découvert, on se demandait si ce qu’on venait de voir était vrai ou pas.

PLUIE / FONTAINE cheveux, eau, pompe, basin en inox AUTOMATIC : hommage au voleur, Galerie ColletPark - Paris, 2008 Il s’agit d’une tête recouverte de cheveux sur lesquels perlent les grosses gouttes d’eau. L’eau qui tombe des cheveux mi-longs est recueillie dans un bassin blanc. On a beau tourner autour, cette tête chevelue n’a pas de visage. Cette image-sculpture vient d’un dessin que j’ai fait avec les traits finissant en pointillé. C’était important qu’on voie les gouttes d’eau tomber à l’extrémité des cheveux. Ce qui m’intéresse c’est de figurer cet état de transformation de la masse presque végétale qui est cet amas de cheveux en un état liquide. Et de garder cet état en suspens, l’eau coule autant qu’on voudra c’est une fontaine qui fonctionne en boucle avec les bruits de l’eau qui brouille notre perception du temps dans un mouvement répétitif, dans un tereposant, ce qui introduit une dimension grotesque sur une tête sans voix.

BÂTON 17 par ordre rouge, bleu, jaune, magenta, pistache, vermeil, jaune pâle, turquoise foncé, blanc, fuchsia, vert pomme éclatant, rose dragée, bleu outremer, lavande, violet, orange vif, vert opaline en soie. Un groupe de 17 bâtons droits sont posés contre un mur, presque debout. Chacun a une couleur différente. Leur étui de soie est fermé de part et d’autre en couture, cachant la matière qui constitue l’intérieur. Aussi n’arrive-t-on pas à voir distinctement l’autre bout. On pourrait bien le/les porter pour emporter avant qu’il/s nous tombe/nt dessus. Le poids, la rigidité de ces hampes laissent deviner la matière de la structure. Rangé ensemble, ce groupe peut évoquer des banderoles de grêve au repos ou alors un défilé de la confrérie Sainte Barbe à venir.

BONBON les bonbons volent bonbons ajustés, fenêtre, ventilateur AUTOMATIC : hommage au voleur, Galerie ColletPark - Paris, 2008 Ils volent en pivotant, en se frictionnant les uns aux autres grâce à leur forme munie de noeud à chaque extrémité.

production Centre Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson, 2009 Intense proximité, Triennale, Palais de Tokyo - Paris, 2012

Seulgi Lee nous montre la potentialité des choses. Les choses ne sont jamais stressées chez elle. …j’aime cette idée d’être accompagné par quelqu’un ou quelque chose. Lorsque [Seulgi Lee] traverse la ville de Chicago, j’ai l’impression que c’est elle qui se promène avec le couteau, tandis que dans les films que je regarde, j’ai toujours l’impression que c’est le couteau qui se promène avec le meurtrier. Jochen Dehn

PARAPLUIE parapluie, pluie, pompe IDEM, Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson - Noisiel, 2009

CARTON le carton vole aussi gracieusement carton ajusté, fil, moteur IDEM, Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson - Noisiel, 2009

GOBELET gobelet, boisson, plateau, pompe AUTOMATIC : hommage au voleur, Galerie ColletPark - Paris, 2008 C’est un gobelet jetable muni d’une paille, le tout posé sur un plateau en plastique, type restauration rapide. Ce gobelet recrache une boisson transparente par la paille, c’est une fontaine aussi. Ou un objet permanent. Là, le gobelet fait grève en refusant sa fonction, sa tâche qui lui est attribuée à un moment donné, pour mieux y réfléchir. On pourrait dire que chez moi il y a beaucoup d’objets qui sont en mouvement. Je pense que c’est pour leur donner une parole, une voix, c’est une vibration, un mouvement.

CHAT ROUGE chat rouge Domicile privé/ public, Musée d’art moderne de Saint-Etienne, 2005

UNE AFGHANE EN CORSE une balade en Cap Corse durant une semaine à la rencontre des insulaires. 2001

Seulgi Lee réalise des actions, qu’elle envisage plutôt de l’ordre du geste. Un peu comme des gestes banals qui prennent un sens s’ils sont placés dans un contexte particulier, comme le sont les événements quotidiens. Une Afghane en Corse: à partir du souvenir d’images de femmes afghanes en burqha, vues sur des affiches dans le métro parisien, elle se promène pendant plusieurs jours dans un village corse la tête recouverte d’un morceau de tissu à fleurs. Par le camouflage, elle déterritorialise les identités: une artiste née en Corée, vivant en France, porte une cagoule qui peut référer tout à la fois au voile islamique et au folklore terroriste de l’île. Je mange, souris et salue les gens dans ce costume. Si un nationaliste corse me demande pourquoi je fais ça, je réponds : Pour la liberté des femmes afghanes. Réactive, elle interprète à sa manière l’actualité. En laissant énigmatiques les raisons de cette action, elle injecte un virus dans le réel et amène les citoyens qu’elle croise à se déterminer. Ni reportage ni simple performance, mais plutôt expérience de production d’une image vivante. Une photographie et une vidéo relatent sur un ton à la fois ironique et candide, plein d’humour malgré la potentielle mise en danger, cette introduction improbable et pourtant pleine de sens d’une présence étrange mais non pas étrangère, puisque inscrite dans la vie, dans la réalité vécue. Si loin et si proche de l’Afghanistan, ici et maintenant, tout à la fois globale et locale. Au-delà de l’invraisemblance, à l’opposé des icônes inventées par les médias, à l’inverse de la morale manichéenne du réalisme CNN. Une image vive et glocale. Pascal Beausse

U Je réalise des couvertures / de lit avec un artisan coréen depuis 2014. Elles reprennent un proverbe en motif. Ce sont donc des couvertures qui racontent. Ou des sculptures votives. 오리발 내밀다 - Présenter le pied de canard, qui veut dire, Feindre. Un homme ayant mangé du poulet, a montré un pied de canard à son interlocuteur pour lui faire croire qu’il a mangé du canard. (Le motif du sol cousu horizontalement.) 이왕이면 다홍치마 - Si tu peux choisis la jupe rouge, qui veut dire, Prends le meilleur. Autrefois, les jeunes filles à marier portaient une jupe rouge en Corée. Encore aujourd’hui, ce proverbe est très utilisé sans penser à son origine. Vue de la Gwangju Biennale sous la direction de Jessica Morgan, 2014, de l’exposition personnelle COPROLITHE ! au Mimesis Museum, 2015, de la Cheongju International Craft Biennale, 2015, Corée. (Soie coréenne travaillée en Nubi, 195 x 155 x 1 cm)

1.

RADEAU sur la Loire. 2012 -

IDO atelier de tissage sur l’alluminium déformable avec du tissu non tissé teint ignifugé durant un mois avec 8 mains précieuses pour le bus. Evento : Intime collectif, Bordeaux, 2009

ANGUILLE une lance sera taillée en forme d’une anguille pour la chasser pour la manger. La vie des formes, Les abattoires - Toulouse, 2012

PARIS PROJECT ROOM

TABLE une table qui s’écroulera pour se relever toute seule 2008 -

2001 - 2002, espace d’expérimentations artistiques fondé avec Simon Boudvin pour Marcel Wallace. Il présente un couple artificiel d’artistes au rythme d’une semaine. 19, Rue de l’Echiquier 75010 Paris. Publication en 2005.

BULZZUK À brûle-pourpoint. À son passage, on peut manger du bouillon de riz au pignon aux couleurs bois. BUL 불 = feu en coréen. BULZZUK = sudainement en coréen. Le mobilier à roulette a la forme du mot ‘불 feu’ World Script Symposia - Script Inventors, Palais de Séoul, Sejong Arts Buildging, CineCodeSonje, Agence Doojin HWANG Architects, et d’autres rues de Séoul, 2015

ÉTANT Soupe aux algues près d’un étang. Jungle Shoes, Mosquito Coast Factory, Campbon, 2015

SOUPE Les deux soupes qui ressemblent aux murs sont proposées aux visiteurs en tant qu’expérience physique et conviviale. Une fête en continu. Le mur face à la cour est rose, son adjacent est jaune. Tous deux convoquent le crépuscule. Dedans = Dehors Galerie Ho, Marseille, 2016

Potentiels Évoqués Visuels Conception du projet Elsa Werth avec Claude Closky, Lucas Henao Serna, Seulgi Lee, Marylène Negro et Yonatan Vinitsky. Rideau - exposition. Florence Loewy, Paris, 2016

불 (BUL)= feu

LE MAUGE

1% artistique du lycée des Mauges à Beaupréau

Deux rampes d’accès épousent la pente où vient se lover ce grand lycée paré de façades en mélèze. À leur extrémité émerge une créature étrange, monumentale et primitive, qui semble héler le visiteur du haut de sa masse minérale. Imaginé par Seulgi Lee, ce monstre surgi des rivières a pris le nom du pays aux terres d’argiles ocrées, LE MAUGE. L’artiste a souvent convoqué la figure de l’Autre : on se souvient d’objets rituels mystérieux au Palais de Tokyo (BATON, 2009), ou encore du surréel IDO, un bus municipal masqué de poils dans le cadre d’Evento à Bordeaux. Pour cette nouvelle œuvre réalisée au titre du 1%, Seulgi Lee s’est inspirée de l’histoire locale : non loin, une falaise qui domine la rivière a retenu son attention, un lieu de légendes surnommé la « Roche qui boit ». L’artiste s’est aussi penchée sur l’étymologie confuse du toponyme — le pays des Mauges renvoyant au passé minier de la région où l’on a creusé de profondes excavations pour extraire du métal (metalla, par extension Mauges), mais faisant aussi, plus curieusement, référence aux mauvaises gens. En prolongement de ces pistes contextuelles se greffent mille histoires déjà racontées, entre blocs erratiques aux formes anthropomorphes, dolmens et pierres branlantes, tournantes, levées, qui inspirent contes et superstitions, sorcellerie et sacrifices. Pour l’artiste, la rêverie minérale rejoint l’imaginaire lacustre : cachée à l’intérieur du monstre, une fontaine suinte par de multiples orifices. L’idée est simple : que la créature soit colonisée, au fil du temps, par les mousses végétales qui transformeront son aspect, et que son relief travaillé avec des pigments naturels soit parcouru de pilosités verdoyantes chaque jour plus invasives. Le résultat, que ne renieraient ni Roger Caillois ni Michel Blazy, est déjà impressionnant de vie. Pas facile d’allier monument et œuvre organique, métamorphique. Souvent, ce type de sculpture totémique plébiscité dans le cadre des 1% s’avère plus figé, plus propret aussi. Par contraste, LE MAUGE résiste à une certaine hygiène de corps et d’esprit, qui caractérise tout cadre scolaire flambant neuf. Son aspect de brute mal dégrossie, sympathique et ruisselante, infusant lentement une végétation rustique souvent peu appréciée des jardiniers et des architectes, a de quoi réjouir. L’œuvre témoigne par ailleurs d’une appétence à retrouver une histoire collective ancienne, le creuset où pourrait advenir la fusion entre croyance populaire et sciences du vivant. Comme si ce topos lointain pouvait offrir à notre époque un outil pour saisir autrement le présent, hors d’une pensée post-moderniste parfois clivante. Fiction de perpétuité minérale dans son habit de spores proliférantes, LE MAUGE manifeste un temps géologique et biologique étiré, inventif et bizarre, et moque tranquillement l’échelle de la brève saison humaine. Eva Prouteau, 2015. Blanket Project U The simplified geometrical shapes in the vividly colourful fabrics present fresh and vigourous images. The bold contrast and subtle chroma of the primary colours with the various directions of the stitches, vertical, horizontal and diagonal, rhythm the vitality of the forms. Dreamlike images, these abstract forms of intimate colours and shapes trigger the reminiscence of something vague and yet not so unfamiliar. The ambiguous objects are eventually manifested by their titles. These korean proverbs stimulate an association between image and language, process in which the image is a proverb in itself. Seulgi Lee transforms a selection of korean proverbs into simplified forms and primary colours. These metaphors vary in their composition and colour scheme. For instance the proverb, “a pumpkin and its vine roll in all at once”, becomes a rudy and round form simplifying the shape of a pumpkin. The orange shape is fully expanded to the edge of the frame, contoured by a bright blue background. Dynamic motion is evoked through the vertical lines of the pumpkin and the horizontal lines of the background. The meaning of the proverb, that great fortune will unexpectedly appear, is not understood through the image, but generated as a direct perception of the proverb in a visual and tactile sense. Significantly, this direct perception is mediated by the originality of the colours and the forms in the image. Seulgi Lee devised to maintain an identical consensus of language by transforming the proverb into an image using the traditional korean five cardinal colours and basic geometrical shapes. The cardinal colours (blue, red, yellow, black and white) stem from the five cardinal elements of Yin and Yang as symbols of basic principles of creation and existing order of nature as a universe. Based on the perception of a non-objectified nature, they reflect a primitive language of spiritual communication between Man and universal nature. The basic geometrical forms, also originating from the image of nature, are an emblem integrating the essence of natural things and the basic formative language, thus allowing space to the onlooker’s own perception. The proverb-image is inscribed on the blanket, similar to a quilt using the korean traditional craft, Nubi. In this craft, the material is not just a tool, as the artisan needs to fully understand the materiality of the fabrics, to then use skills according to the materiel itself. Seulgi Lee invites a master craftsman of korean Nubi, Seongyeon Cho (Tongyeong Nubijang) to make the quilts with his skilful hands. The process of quilting, as a meeting point between hands, cloth and needle, engenders the proverb-image through conscious directions of straight sewing lines. The image directs the way of stitching, the stitches form the image and the cloth includes viguour to the forms enveloping the coldness of geometrical shapes. Finally, it’s through contact of the body and the proverb quilted into the blanket that the body can perceive its sense. In this process, the blanket regains the original identity of universal nature accepting the body as a small universe. Not just in its function or as a tool for the protection of the body, the image on the blanket becomes a language to communicate beyond the level of ornament or deco- ration. The stitch lines on the quilted blanket seem to reflect the comb-pattern carved on the prehistorical earthenware as a conjuring language praying for life’s fullness through abstract images of nature, such as the ceaseless flow of water or rain fertilizing the land. This is asso- ciated to the U in the title, originating from the wave pattern of water and the curving sign of both grapheme and utterance. Further still, Seulgi Lee plays with the shape of the U, its hollow or its bridge, associating the image of the blanket surrounding a body. She then develops the title in relation between the cover and the body, adding the korean (유) and the chinese (柔) that have the same sound as U. As a phonogram, korean 유 gives its meaning by an ideogram, the chinese 柔 that stands for softness and mildness as the most ideal to force to overcome the powerfulness of nature, to not be overwhelmed by nature. As a result Blanket Project U (유, 柔), in the process of making the covers, hand combining the natural fabrics creates a “performative language by conjuration“ as a communication between Man and nature. Usually exploring her inner communication with everyday objects, Seulgi Lee searches for the inherent identity of the individual object. Here however, she seems to seek for the collective identity of her community of origin through one of its everyday objects. The blanket grafts to- gether the oral culture of the proverb and the traditional craft of quilting. Her proverb-image evoking the fundamental essence of language originated from the potential of primitive language, latent in a collective unconscious, awoken by the image as a raw experience. Through proximity and contact, the blankets tell descended stories of wisdom and humour of the proverb in pri- mitive language stored in our unconscious. In this relationship, the symmetrical lines of the stitches on the cover seemingly imply the primitive condition, the equal relationship between human beings and any other beings, not as a fixed image but as a conjuring language to recover the asymmetrical distorted relationship of instrumentation of nature. It awakens our primitive senses in our daily lives. In the realm of art, Blanket Project U (유, 柔) also awakens the pri- mitive essence of art itself, its forgotten and yet intrinsic mode, conjuration. Sara Oh, 2015.

U : Préfère la jupe rouge (=Choisis la meilleure chose) 이왕이면 다홍치마

U : Présenter le pied de canard (=Mentir) 오리발 내밀기

U : Même devant le beau paysage tel que les Monts Diamant, si tu as le ventre creux, tu n’y vois rien 금강산도 식후경

U : Nager par terre (=Facile) 땅짚고 헤엄치기

U : Du sang au pied de l’oiseau (=Petite quantité) 새발의 피

U : Manger du gâteau de riz couché (=Facile) 누워서 떡먹기

U : Jusqu’à ce que les cheveux noirs deviennent blancs comme la racine de poireau (=Un couple qui dure longtemps) 검은 머리 파 뿌리 되도록

U : Lécher la pastèque (=Bâcler un travail) 수박 겉핥기

U : Le faux abricot est plus brillant (=Inutile) 빛 좋은 개살구

U : La citrouille qui rentre en roulant (=Richesse inespérée) 굴러 온 호박

U : Être écrasé par une paire de ciseaux (=Faire un cauchemar) 가위눌리다

U : Il fait noir sous la lampe (=Ne pas voir ce qui est trop proche) 등잔 밑이 어둡다

U : Un veau cornu au cul (=Un jeune mal élevé) 못된 송아지 엉덩이에 뿔이 난다

U : Ne pas connaître le premier alphabet coréen ㄱ devant une faucille (=Ignorant) 낫 놓고 기역자도 모른다

U : L’oeuf a aussi un os (=Mauvais présage pour un malchanceux) 달걀에도 뼈가 있다

U : Quand un corbeau s’envole, une poire tombe (=Deux événements malencontreux arrivent en même temps par hasard) 까마귀 날자 배떨어진다

U : Couper l’eau avec un couteau (=Dispute de couple aussitôt réconciliée) 칼로 물베기

U : Je mettrai mon doigt dans la sauce de soja bouillante (=Je jure que ce que tu dis n’est pas vrai) 손가락에 장을 지진다

U : Se faire écraser le pied par sa propre hache (=Être trahi par les siens) 믿는 도끼에 발등 찍힌다

U : Se faire écraser la queue quand elle est trop longue (=Plus on ment plus ça va se savoir) 꼬리가 길면 밟힌다

U : Un chariot vide est bruyant (=Un idiot est bavard) 빈 수레가 요란하다