REGARDS SUR L'ORIENT

croiseront la route des grands peintres voyageurs des XIXe et XXe siècles tels Jacques. Majorelle, Adolf Schreyer, Herman-David-Salomon Corrodi, Etienne ...
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REGARDS SUR L’ORIENT Tableaux, sculptures orientalistes et art islamique

Frederick-Arthur Bridgman, Jeune femme sur une terrasse, huile sur toile, estimation: 100.000 – 150.000 €*

Paris, septembre 2014 – Cet automne Sotheby’s France conviera les esthètes à un voyage sur les rives orientales. Le 23 octobre, la maison dévoilera les différentes facettes d’un Orient tantôt rêvé, tantôt exploré, mais toujours source de fascination et de fantasme. Cette vente retrace, en 123 œuvres, les périodes phares de ce courant pictural unique et fait surtout la part belle au Nu, offrant aux regards de troublantes odalisques. Les amateurs croiseront la route des grands peintres voyageurs des XIXe et XXe siècles tels Jacques Majorelle, Adolf Schreyer, Herman-David-Salomon Corrodi, Etienne Dinet. La sculpture européenne et les arts islamiques seront également à l’honneur.

Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001 Vente dirigée par Cyrille Cohen

Cette vente célèbre le Nu, autour d’une quinzaine de tableaux qui prennent pour modèles de somptueuses odalisques. Magnifiées, ces femmes sont représentées comme les déesses d’un Orient lointain, source de bien des fantasmes. Jeune femme sur une terrasse de Frederick-Arthur Bridgman (photo en première page), constitue l’œuvre phare de cet ensemble. Il est probablement le volet gauche d'un important triptyque réalisé par l’artiste pour l'Exposition Universelle de 1889, titré Le pirate d'amour. Pièce unique dans l'oeuvre de Bridgman par sa composition et sa taille, elle décrit la première phase d'une composition en trois parties. On y voit une beauté s’abandonnant à la lueur du soir, alanguie et rêveuse, indifférente à l’homme qui l’espionne derrière un muret (estimation: 100.000 – 150.000 €). D’autres portraits de femmes dénudés complètent cette sélection. Une grande sensualité émane de ces nus, peints dans un style classique permettant de faire la synthèse entre le réalisme du traitement des chairs et l’idéalisation érotique des courbes et des lignes du corps, une synthèse magistralement réussie par Ingres dans ses Odalisques. Le magnifique tableau de Charles-Zacharie Landelle, Le Réveil (1864), estimé 10 000 – 15 000€) représente une jeune femme s’étirant voluptueusement, dans une pose rappelant celle de L’Odalisque à l’esclave d’Ingres (1839-1840, Fogg Art museum, Cambridge, Mass.). La lumineuse Odalisque allongée de François-Léon Comerre (estimation : 10 000 – 15 000 €) montre une jeune femme à la peau laiteuse déployant, non sans une pointe de lascivité, sa provocante nudité dans le décor luxuriant de ce que l’on suppose être un hammam. La blancheur quasi virginale du modèle conjuguée à la délicatesse de ses traits, n’atténuent en rien la charge érotique qui imprègne ce tableau. La vente comporte également quatre grandes toiles du peintre italien Massimiliano Gallelli, tableaux très décoratifs – peutêtre les anciens décors d’une demeure monégasque - qui sont une véritable « invitation au rêve ». Les peintres voyageurs seront également au rendez-vous, ceux qui vécurent en Afrique du Nord, tels Adolf Schreyer, HermanDavid-Salomon Corrodi et aimaient immortaliser les scènes de la vie quotidienne. En témoigne cette Scène de marché (estimation : 35.000 – 50.000 €) de Corrodi, qui offre une jolie vue de marché, probablement à Biskra en Algérie, enveloppée d’une douce lumière.

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Autre témoignage d’une scène vue par le peintre, Souk El Khémis par Jacques Majorelle, ou « souk du jeudi », dépeint le marché qui se tenait chaque semaine aux portes de la ville et au cours duquel les femmes de la campagne venaient proposer les couvertures tissées de leurs mains expertes. Souvent noires ou ocres, elles formaient, disposées sur le sol, des taches de couleur dont l’intensité séduisait le peintre (estimation: 30.000-40.000 €).

Enfin, citons un spectaculaire tableau du peintre autrichien Rudolf Ernst, Conversation sous un portique (estimation : 100 000 – 150.000 €) d’une qualité technique remarquable. Il montre des hommes conversant sur un arrière-plan au décor très riche, emprunté à divers courants décoratifs d’inspiration à la fois indienne, ottomane et hispano-mauresque. On y retrouve la patte de l’artiste qui restitue l’image d’un Orient rêvé, empreint de mystère. La sculpture européenne sera notamment représentée par un ensemble de bronzes polychromes de la manufacture autrichienne de Franz Bergman, ainsi que des terres cuites de Friedrich Goldscheider. Signalons aussi deux bronzes d’une qualité remarquable : un énigmatique Fumeur oriental, vers 1885-1890, par Gaston Veunevot Leroux (estimation : 10.000-15.000 €) et La Femme Fellah voilée, 1866, par Charles Cordier (estimation : 15.000 – 20.000 €). Cette magnifique statue laisse subtilement entrevoir les courbes généreuses du modèle sous l’étoffe de bronze. Elle est le fruit d’une expédition en Egypte à dessein ethnographique.

Enfin la section d’Art Islamique inclut des œuvres provenant de différentes collections particulières françaises, dont un groupe d’objets en argent de la Turquie ottomane du XIXe siècle, une rare et importante amphore de l’Andalousie hispanomauresque, XVIe-XVIIe siècle (estimation : 30.000 – 40.000 €), ainsi qu’un carreau de l’Asie centrale Timuride du XIVe siècle. Vente jeudi 23 octobre à 14h 30 Exposition les 18, 20, 21 et 22 octobre *Les estimations sont hors commission d’achat et les prix inclus le prix marteau et la commission d’achat 3