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en mathématiques et à leur sentiment de bien-être et d'appartenance à l'école. ... et performance en mathématiques similaires, les élèves faisant part de bonnes ...
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PISA à la loupe

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Relations enseignants-élèves : quelle incidence sur le bien-être des élèves à l’école ? • Dans les pays de l’OCDE, quatre élèves sur cinq se disent d’accord ou tout à fait d’accord avec l’affirmation « Je me sens bien à l’école » ou « Je me sens chez moi à l’école ».

• Les relations enseignants-élèves sont étroitement liées à la fois à la performance des élèves en mathématiques et à leur sentiment de bien-être et d’appartenance à l’école.

• En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 71 % des élèves fréquentent un établissement dont le directeur indique que les enseignants accordent autant d’importance à l’épanouissement social et affectif de leurs élèves qu’à leur réussite scolaire.

Les enfants passent environ un tiers de leur journée à l’école, et ce la plupart des semaines de l’année. L’école a donc une incidence significative sur leur qualité de vie – notamment leurs relations avec leurs pairs et les adultes, et leurs dispositions à l’égard de l’apprentissage et de la vie en général. Selon des études longitudinales, les résultats des élèves aux évaluations PISA sont en corrélation avec leur réussite plus tard dans la vie ; toutefois, l’obtention de scores élevés à une évaluation standardisée comme le PISA n’explique qu’en partie les résultats ultérieurs dans d’autres domaines. La réussite et le bien-être tout au long de la vie dépendent également de la mesure dans laquelle les élèves sont parvenus à s’épanouir sur le plan social et affectif.

Les élèves sont plus susceptibles de se sentir bien à l’école… Pour la première fois, l’édition 2012 de l’enquête PISA invitait les élèves à évaluer leur sentiment de bien-être dans le cadre scolaire. L’école étant pour les jeunes de 15 ans un environnement social essentiel – si ce n’est le principal –, ces évaluations subjectives s’avèrent un bon indicateur de la capacité des systèmes d’éducation à renforcer – ou à fragiliser – le bien-être global de leurs élèves. En moyenne, les élèves indiquent se sentir bien à l’école. Dans les pays de l’OCDE, ils sont ainsi 80 % à se dire d’accord ou tout à fait d’accord avec l’affirmation « Je me sens bien à l’école ». Ce pourcentage est le plus élevé en Albanie, en Indonésie et au Pérou, et le plus faible en Corée, en République slovaque et en République tchèque. En Belgique, à Hong-Kong (Chine), au Japon, au Liechtenstein, à Shanghai (Chine), à Singapour, en Suisse et au Taipei chinois, les élèves font part d’un sentiment de bien-être à l’école supérieur à la moyenne, tout en affichant une performance en mathématiques également supérieure à la moyenne. Comment les systèmes d’éducation peuvent-ils soutenir au mieux les enseignants, les chefs d’établissement et les familles dans leurs efforts pour promouvoir à la fois la réussite scolaire des élèves et leur plein épanouissement social et affectif ? La réussite scolaire est‑elle intrinsèquement liée au stress et par conséquent à un moindre plaisir d’apprendre ?

PISA à la loupe – 2015/04 (avril)  © OCDE 2015 

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PISA à la loupe

… lorsqu’ils entretiennent de bons rapports avec leurs enseignants. Selon l’enquête PISA, des relations enseignants-élèves positives et constructives sont associées à une meilleure performance en mathématiques, et peuvent être un levier clé grâce auquel l’école est en mesure de favoriser le bien-être social et affectif des élèves. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, à niveau socio-économique et performance en mathématiques similaires, les élèves faisant part de bonnes relations avec leurs enseignants (c’est‑à-dire se disant d’accord ou tout à fait d’accord avec les affirmations « Les élèves s’entendent bien avec la plupart des professeurs », « La plupart des professeurs s’intéressent au bien-être de leurs élèves », « La plupart de mes professeurs sont réellement à l’écoute de ce que j’ai à dire », « Si j’ai besoin d’aide supplémentaire, mes professeurs me l’apporteront » et « La plupart de mes professeurs me traitent équitablement ») sont plus susceptibles d’indiquer se sentir bien à l’école, s’y faire facilement des amis, s’y sentir chez eux et être satisfaits de leur école. En outre, ils sont moins susceptibles d’indiquer se sentir seuls à l’école ou comme des étrangers ou hors du coup.

Où les élèves sont-ils à la fois heureux et très performants ? Moyenne OCDE

Score moyen en mathématiques

650

600

550

500

450

400

350

Élèves plus performants en mathématiques et se sentant bien à l’école

Shanghai (Chine)

Hong-Kong (Chine) Singapour Pays-Bas Taipei chinois Autriche Macao Corée (Chine) Japon Liechtenstein Finlande Allemagne Australie Suisse Canada Pologne Estonie 1. Nouvelle-Zélande Belgique Viêtnam 2. Royaume-Uni Irlande République tchèque 1 Islande Danemark Slovénie 2 Portugal Italie Luxembourg France Norvège Moyenne OCDE Espagne Lettonie République slovaque Fédération Lituanie Hongrie Suède Israël de Russie Croatie États-Unis Turquie Grèce Kazakhstan Émirats arabes unis Serbie Roumanie Bulgarie Thaïlande Uruguay Malaisie Chili Mexique Monténégro Albanie Argentine Costa Rica Brésil Tunisie Jordanie Qatar Indonésie Colombie Pérou

60

65

70

75

80

85

90

95

100

Pourcentage d’élèves se sentant bien à l’école

Source : OCDE, Base de données PISA 2012, tableau I.2.3a et figure III.1.2. 1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932935667 • 1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932963787 Sentiment d’appartenance plus fort

Variation de l’indice du sentiment d’appartenance

0.60

De bonnes relations entre enseignants et élèves renforcent le sentiment d’appartenance parmi les élèves

0.50 0.40 0.30 0.20 0.10

Kazakhstan Shanghai (Chine) Australie Royaume-Uni Singapour Colombie Islande Nouvelle-Zélande Fédération de Russie Israël Malaisie États-Unis Irlande Costa Rica Lituanie Hong-Kong (Chine) Lettonie Turquie Suède Allemagne Danemark Norvège Autriche Émirats arabes unis Slovénie Mexique Macau (Chine) Espagne Chili Moyenne OCDE Monténégro Finlande Indonésie Hongrie Belgique Suisse Jordanie Canada Estonie Japon Pologne Pays-Bas Taipei chinois Viêtnam Uruguay Corée Pérou Brésil Roumanie Rép. slovaque Bulgarie Thaïlande Grèce Croatie Serbie Tunisie Portugal Rép. tchèque Qatar Luxembourg Italie Argentine France Liechtenstein

0.00

Remarque : toutes les différences sont statistiquement significatives. Les pays et économies sont classés par ordre décroissant de la différence d’indice du sentiment d’appartenance associée à la variation d’une unité de l’indice des relations entre élèves et enseignants, après contrôle des différences de niveau socio-économique et de performance en mathématiques entre les élèves. Source : OCDE, Base de données PISA 2012, tableau III.5.19. 1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932963996

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© OCDE 2015  PISA à la loupe – 2015/04 (avril)

PISA à la loupe

Où considère-t-on le bien-être des élèves comme aussi important que leur réussite scolaire ? Score moyen en mathématiques

Dans les établissements où les enseignants et les élèves entretiennent de meilleures relations, les élèves sont également moins susceptibles d’indiquer être arrivés en retard à l’école ou avoir séché des cours ou des journées entières de classe durant les deux semaines précédant les épreuves PISA. Ainsi, dans tous les pays et économies à l’exception de Hong-Kong (Chine), de l’Indonésie, du Liechtenstein et de la Malaisie, à niveau socio-économique et performance en mathématiques similaires, les élèves fréquentant un établissement bénéficiant de meilleures relations élèves-enseignants sont moins susceptibles d’indiquer être arrivés en retard à l’école durant les deux semaines précédant les épreuves PISA. Au Canada, en Corée, en Croatie, au Danemark, en Espagne, en Fédération de Russie, en Finlande, en Grèce, en Islande, au Kazakhstan, en Pologne, au Portugal, en Slovénie et en Suisse, cette différence est particulièrement marquée, atteignant 5 points de pourcentage, voire davantage.

L’école ne se limite pas à la simple acquisition de connaissances spécifiques aux matières scolaires. Selon les données de l’enquête PISA, la plupart des élèves fréquentent un établissement où les enseignants pensent que l’épanouissement social et affectif des élèves est aussi important que leur acquisition des compétences et savoir-faire spécifiques aux matières scolaires. Les chefs d’établissement ayant répondu au questionnaire « Établissements » de l’enquête PISA 2012 étaient ainsi invités à indiquer leur degré d’assentiment avec l’affirmation « Parmi les professeurs de mathématiques, il existe un consensus autour de l’idée que l’épanouissement social et affectif de l’élève est aussi important que son acquisition des compétences et savoir-faire mathématiques ». Cette question vise à déterminer dans quelle mesure les chefs d’établissement des pays et économies participants ont le sentiment que l’objectif visant à favoriser l’épanouissement socio-affectif des élèves est autant valorisé par un groupe donné d’enseignants que l’acquisition de compétences et savoir-faire spécifiques aux matières scolaires.

France Pays-Bas Belgique Finlande Autriche Nouvelle-Zélande Italie Luxembourg États-Unis Croatie Canada Japon Australie Suède Royaume-Uni Norvège Hongrie Espagne Slovénie Moyenne OCDE Suisse Danemark Portugal Tunisie Rép. tchèque Allemagne Irlande Israël Brésil Chili Uruguay Hong-Kong (Chine) Serbie Estonie Grèce Turquie Rép. slovaque Liechtenstein Costa Rica Mexique Viêtnam Monténégro Corée Jordanie Argentine Taipei chinois Pérou Fédération de Russie Qatar Lituanie Islande Shanghai (Chine) Lettonie Singapour Bulgarie Émirats arabes unis Macao (Chine) Roumanie Colombie Kazakhstan Albanie Malaisie Thaïlande Pologne Indonésie

495 523 515 519 506 500 485 490 481 471 518 536 504 478 494 489 477 484 501 494 531 500 487 388 499 514 501 466 391 423 409 561 449 521 453 448 482 535 407 413 511 410 554 386 388 560 368 482 376 479 493 613 491 573 439 434 538 445 376 432 394 421 427 518 375

0

10

20 30

40

50

60

70

80

90 100

Pourcentage d’élèves

Remarque : ce graphique indique le pourcentage d’élèves fréquentant un établissement dont le directeur se dit d’accord ou tout à fait d’accord avec l’affirmation selon laquelle parmi les professeurs de mathématiques, il existe un consensus autour de l’idée que l’épanouissement social et affectif de l’élève est aussi important que son acquisition des compétences et savoir-faire mathématiques en classe. Les pays et économies sont classés par ordre croissant du pourcentage d’élèves fréquentant un établissement où il existe un consensus autour de l’importance de l’épanouissement social et affectif de l’élève. Source : OCDE, Base de données PISA 2012, figure III.1.1. 1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932963787

PISA à la loupe – 2015/04 (avril)  © OCDE 2015 

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PISA à la loupe

Dans l’ensemble, la plupart des élèves des pays et économies participant à l’enquête PISA fréquentent un établissement dont le directeur pense que l’épanouissement social et affectif des élèves est aussi valorisé par les professeurs de mathématiques que l’acquisition des compétences et savoir-faire dans cette matière. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 71 % des élèves sont dans ce cas. Toutefois, cette moyenne masque d’importantes différences entre les pays et les économies. Ce pourcentage tend notamment à être plus faible dans les pays de l’OCDE que dans les pays et économies partenaires – que ces derniers soient peu ou très performants. L’Islande et la Pologne sont les deux seuls pays de l’OCDE où plus de 90 % des élèves fréquentent un établissement dont le directeur pense que l’épanouissement social et affectif des élèves est aussi valorisé par les professeurs de mathématiques que l’acquisition des compétences et savoir-faire dans cette matière. Dans 6 pays de l’OCDE, les élèves sont moins de 60 % dans ce cas.

Pour conclure : Lorsqu’elle s’obtient aux dépens du bien-être des élèves, la réussite scolaire n’est pas une réussite à part entière. L’enquête PISA montre que la plupart des enseignants et des chefs d’établissement reconnaissent que l’épanouissement socio-affectif de leurs élèves est aussi important que leur maîtrise des différentes matières scolaires. Or la qualité des relations entre les enseignants et les élèves joue un rôle essentiel dans cet épanouissement, ainsi que dans les attitudes des élèves à l’égard de l’apprentissage. Lorsque les élèves entretiennent de bonnes relations avec leurs enseignants, ce sont à la fois leurs résultats scolaires et leur sentiment d’appartenance qui s’en trouvent renforcés. Pour tout complément d’information Contacter Francesca Borgonovi ([email protected]) Consulter OCDE (2013), Résultats du PISA 2012 : Des élèves prêts à apprendre (Volume III) : Engagement, motivation et image de soi, PISA, Éditions OCDE, Paris. Voir www.pisa.oecd.org www.oecd.org/pisa/infocus Les indicateurs de l’éducation à la loupe L’enseignement à la loupe

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