$/33)%2
Septembre n’est pas seulement le mois de la Semaine de la Mobilité, c’est aussi celui de... la rentrée des classes ! Et quelle meilleure façon de rejoindre l’école qu’à vélo ? Les mesures d’encouragement en la matière ne manquent pas : Plans de déplacements scolaires, Brevet du Cycliste, vélobus... “Ville-à-Vélo” vous livre tous les tuyaux pour des trajets maison – école en toute liberté !
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,`(%52% $56,/ PHOTO : PRO VELO
15!.$,`#/,%!.!,93%
et transforme ses déplacements l 0!2-!4()%5$%"!#+%2?#(!2'$%#/--5.)#!4)/.
En matière de déplacements, la planification est un outil devenu incontournable. Les trajets domicile– école représentant une part importante des déplacements motorisés, de nombreuses collectivités ont commencé à se doter de Plans de Déplacements Scolaires (PDS). Mais que ce soit en Belgique ou ailleurs, la conception d’un PDS ne se fait encore que sur base volontaire.
#
’est au début des années 2000 que les premiers Plans de Déplacements Scolaires (PDS) ont fait leur apparition. Ils affichent tous le même objectif : réduire l’utilisation de la voi-
ture pour les trajets domicile-école. Les motivations, elles, varient : diminution de la congestion, amélioration de la sécurité routière ou de la qualité de l’air, autonomisation des enfants... Autant de raisons louables qui ont poussé des autorités politiques à inciter enseignants, parents et élèves à réfléchir à leur déplacements. En Flandre, la Région subsidie depuis 2000 les communes qui réalisent des aménagements aux abords d’écoles (zones 30...), à condition que ces dernières élaborent un PDS. C’est la même année que les premières intiatives françaises en la matière voient le jour, en régions rouennaise et grenobloise. Par la suite, ces expériences vont essaimer un peu partout : Île-de-France, Provence, Lyon, Caen...
VILLEV¤LOcSEPTEMBRE OCTOBRE
$/33)%2
!24)#5,!4)/.!6%#,%3#/--5.%3 La Région wallonne, quant à elle, a lancé ses premières ex-
#!$2%,'!, %.65%
périences-pilotes en 2002. Dix écoles, sélectionnées sur une
À Bruxelles, c’est en 2005 que
cinquantaine de candidates, ont participé à cette première
deux projets-pilotes ont été lan-
vague. Elles reflétaient “la plus large diversité des réalités et des sensibilités des écoles de la Région wallonne” /1. Le “décret
cés, à Evere et à Jette. Par la
relatif au transport et aux plans de déplacements scolaires”
année un appel à projets pour le
du 1er juillet 2004 a permis de donner un cadre légal aux PDS
financement de trente PDS par
wallons qui, toutefois, ne sont pas (encore ?) obligatoires. Dès
an. À la fin de cette année sco-
lors, c’est le plus souvent dans le cadre de l’élaboration d’un
laire, ce sont donc près de cent
Plan communal de mobilité (PCM) que des écoles sont ame-
écoles qui auront bénéficié d’un
nées à réaliser un PDS : les PCM prévoyant en effet un dia-
soutien financier total de plus de 200 000 € (60 000 € par an
gnostic des déplacements sur le territoire concerné, les éco-
pour les PDS + 30 000 € pour les projets dans le cadre de la
les sont invités à réaliser leur propre diagnostic. Suite à cette
Semaine de la Mobilité). Un montant auquel il faut ajouter les
enquête, le Ministère de l’Équipement et des Transports (MET)
subsides octroyés à Green Belgium et COREN pour effectuer
ou la commune peuvent suggérer aux écoles de mettre sur
l’accompagnement des PDS, ainsi que les deux fonctionnaires
pied un PDS. Si elle accepte, l’école participe ensuite à une
de Bruxelles Mobilité chargés de suivre la matière. Au total,
commission de mobilité rassemblant la direction, des ensei-
la Région aura donc mis sur la table près de 400 000 € pour
gnants, des parents, des élèves, et d’autres intervenants ex-
améliorer la mobilité scolaire.
suite, la Région a lancé chaque
PHOTO : PRO VELO
térieurs (conseiller en mobilité de la commune, police, entreprises de transport public...). Cette commission est réunie par le MET et une des ASBL mandatées par la Région pour accompagner les PDS /2. À partir du diagnostic de mobi-
Par ailleurs, une ordonnance /3 est en cours de rédaction pour donner un cadre légal aux PDS. Si elle rendait obligatoire la réalisation d’un PDS, comme c’est le cas des Plans de Dépla-
lité, cette commission va proposer un plan d’actions (par
cements d’Entreprises (PDE) pour les sociétés employant plus
exemple : mettre sur pied un pedibus ou un ramassage sco-
de 200 personnes, cela favoriserait fortement l’usage du vélo
laire à vélo, améliorer les infrastructures routières, piétonnes
dès le plus jeune âge à Bruxelles, comme cela a déjà été le
ou cyclables, réaliser un feuillet d’information à destination
cas dans plusieurs écoles ayant participé aux appels à projets
des parents...), qui sera ensuite mis en œuvre et évalué.
précédents (voir page suivante). Croisons les doigts !
ROYAUME-UNI LINKS TO SCHOOLS & SAFE ROUTES TO SCHOOLS l 0!2&,/2).%#5)'.%4
Sustrans s’est spécialisée dans les projets de mobilité durable. Dans le cadre de ses activités, cette association a lancé en 2004 un vaste projet, Links to Schools, visant à développer des infrastructures qui permettent aux élèves de rejoindre leur
www.sustrans.org.uk
école à pied ou à vélo en toute sécurité. Safe Routes to Schools est quant à lui un programme plus ambitieux encore, puisqu’il projette de remodeler les habitudes de déplacement. Le principe reste globalement identique dans les différentes nations : appuyées par un conseiller en mobilité, les écoles présentent un “plan
1/
”Les manuels du MET – n°6 – Expériences pilotes en région wallonne – cahier 2”.
2/
En Région wallonne, il s’agit de Coordination Environnement (COREN), la Ligue des Familles et La Besace.
3/
Texte législatif équivalent à un décret en Région de BXLCapitale.
de mobilité” et – moyennant approbation des autorités compétentes – sont ensuite subsidiées pour le mettre en place. Ces plans de mobilité concernent essentiellement la communauté scolaire, mais peuvent également impliquer les autorités locales, la police ou encore les résidents.
VILLEV¤LOcSEPTEMBRE OCTOBRE
$/33)%2
,%30$3%.02!4)15% l 0!2*5,)%'/$!24?'2%%."%,')5-
Deux associations sont mandatées par la Région de Bruxelles-Capitale pour accompagner les écoles bruxelloises qui s’inscrivent dans un processus de réalisation d’un Plan de déplacements scolaires. Ce soutien se matérialise sous la forme d’une méthodologie en quatre étapes.
5
n chiffre suffit à faire comprendre l’importance d’une action spécifique sur les déplacements
'2/50%$%42!6!),
!62),
%
scolaires à Bruxelles : ces déplacements représentent 20% du trafic en heure de pointe. Outre
les effets sur la congestion et la mobilité en général, l’utilisation massive de la voiture pour les trajets domicile-école engendre
$)!'./34)#
3%04%-"2%
%
des problèmes de stationnement anarchique et d’encombrements devant les établissements scolaires, des conflits entre les usagers, des dangers pour les piétons mais également un
0,!.$`!#4)/.%4-)3%%./%562%
$#%-"2%
manque d’autonomie des élèves, qui n’apprennent pas à se déplacer à pied, en vélo ou en transports en commun. Le premier objectif des PDS est donc de rationaliser l’usage
%
%6!,5!4)/.
*5).
de la voiture et de conscientiser les enfants, leurs parents et les enseignants aux problèmes de mobilité et plus largement au respect de l’environnement. Les PDS travaillent sur deux
15!42%!8%3$%42!6!),
espaces différents : aux abords directs de l’école où les PDS
À partir de ce diagnostic, le groupe de travail va élaborer une
ont pour but de limiter l’engorgement des entrée et sortie
proposition de plan d’action. Celui-ci se décline autour de
d’école, le danger et risques d’accident, le bruit... et sur les
quatre axes :
trajets domicile-école / activités extérieures-école où des
t Information/Communication : une valve d’information est
rangs à pied, à vélo, du co-voiturage ou d’apprentissage aux
apposée devant l’école, pour détailler les actions mises sur
transports en commun sont mis sur pied.
pied dans le cadre du PDS (voir plus bas). Elle renseigne également toutes les informations nécessaires pour se rendre à
La réalisation d’un PDS se déroule en quatre étapes. La pre-
l’école, via une fiche d’accessibilité (FA) réalisée par la Stib
mière d’entre elles est la création d’un groupe de travail com-
(voir illustration p. 19). Cette fiche reprend non seulement les
posé de la direction, de professeurs, de parents et d’élèves.
arrêts de bus, de métro et de tram aux alentours, mais aussi
Soutenu par les associations Green ou COREN, celui-ci éla-
les pistes cyclables.
bore, dans le cadre d’une première réunion, le diagnostic de la mobilité de l’école. Cette analyse de la situation existante porte principalement sur deux aspects : d’une part l’analyse de l’accessibilité de l’école, qui permet d’identifier le contexte de l’école, l’offre de transports (arrêts de transports publics, parking...) et les lieux dangereux ; d’autre part, l’analyse des modes de déplacements des élèves via une enquête réalisée en classe et auprès des parents (si le groupe de travail le souhaite).
t Éducation/Sensibilisation : cet axe reprend les activités telles que la participation à la Semaine de la Mobilité, au Brevet du Cycliste, l’organisation de journées tricycles pour les maternelles, la création d’une piste de circulation dans la cour... t Organisation des déplacements : c’est la mise sur pied de covoiturage, de rangs à pieds ou à vélo depuis l’école vers des carrefours importants, ou depuis plusieurs domiciles d’un même quartier vers l’école, voire vers des activités intrascolaire comme la piscine. t Infrastructure : il s’agit ici du renforcement des passages pour piétons, de la fréquence des bus, de l’amélioration des arrêts...
VILLEV¤LOcSEPTEMBRE OCTOBRE
$/33)%2
Bien entendu, toutes les écoles ne travaillent pas sur les quatre axes. Certaines limitent leur participation à la sensibilisation en classe, tandis que d’autres vont jusqu’à proposer des moen ajoutant par exemple des parkings vélo. Toutes ces actions
QUÉBEC MON ÉCOLE À PIED, À VÉLO !
sont mises en œuvre en étroit partenariat avec Bruxelles Mo-
l 0!2&,/2).%#5)'.%4
difications de l’infrastructure aux alentours ou dans l’école,
bilité, l’Association de la Ville et des communes de Bruxelles, l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) et la Stib.
“Prends tes pieds en main !”, c’est le slogan plutôt sympathique du projet “Mon école à pied, à vélo” déployé au Québec. Lancé
La dernière étape du processus est l’évaluation du projet, qui
en octobre 2005 dans huit écoles, il réunissait en 2007 quelques
permet d’appuyer les initiatives les plus efficaces au sein de
cinquante établissements primaires, soit 19 000 élèves. D’ici
l’école, d’évoluer au fil des années les actions et de démarrer
2015, c’est l’ensemble du territoire québécois qui devrait parti-
de nouvelles initiatives, dans lesquelles les nouveaux élèves
ciper à l’opération. Les professeurs sont invités, au travers de
et leurs parents pourront alors s’inscrire.
leurs cours respectifs, à soutenir l’initiative.
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www.velo.qc.ca
L’Institut de l’Angélus et son alter ego néerlandophone, l’Angelus Instituut, tous deux situés à Woluwe-Saint-Lambert, ont travaillé de concert à un PDS lors de l’année scolaire 2007-2008. C’est sous l’impulsion de la direction néerlandophone que la
au centre sportif...), bref élèves, parents et enseignants ont
mobilité est devenue une préoccupation des deux écoles.
rivalisé d’imagination pour favoriser le vélo. Des efforts qui
Résultat : installation d’un parking vélo commun aux deux
ont été récompensés par le Guidon d’Or 2008, prix décerné
instituts, mise en œuvre de rangs à vélo entre le domicile et
à l’école la plus vélo-dynamique dans le cadre de la semaine
l’école, mais aussi pour les activités scolaires (déplacements
Dring Dring.
5.%8%-0,%$%&)#(%$s!##%33)"),)4
VILLEV¤LOcSEPTEMBRE OCTOBRE
$/33)%2
,!6/)2)%
une vraie école de vie l 0!2,!52%.4"!24(,%-9?2%30/.3!",%$%302/'2!--%30$!'/')15%3?02/6%,/!3",
Depuis bien longtemps, apprendre à nager dès le plus jeune âge et passer les brevets de natation sont entrés dans les mœurs. De même, se déplacer en toute sécurité sur la voirie et a fortiori à vélo doit s’apprendre progressivement, et tant mieux si cet apprentissage se structure avec l’aide d’un professionnel (moniteurs spécialisés, enseignants, éducateurs, policiers cyclistes...). La route, avec son flux et à certaines heures ses tourbillons de circulation, est un long fleuve pas toujours tranquille mais incontournable qu’il faut aujourd’hui apprendre à contrôler avant de pouvoir se déplacer en toute autonomie. C’est ce que propose le Brevet du Cycliste.
‘‘
,
alentours de l’école, reprenant la plupart
Maintenant, je me sens beaucoup
des difficultés courantes auxquelles les
plus libre grâce au Brevet du Cycliste,
enfants peuvent être confrontés. Les deux
je quitte mes parents pour aller à
premières étapes sont ponctuées par un
l’école et pour aller plus vite, pour ne
test écrit et pratique, tandis que l’aboutis-
plus arriver en retard. Je me sens
sement du cursus complet est un par-
beaucoup plus à l’aise sur la route,
cours individuel de l’ordre de trois kilomè-
cela me fait faire du sport en même
tres dans la circulation sous l’œil attentif
temps, me réveille le matin. Ça fait
d’examinateurs qui évaluent le comporte-
beaucoup de choses...”
PHOTO : BENJAMIN STASSEN
ment, la connaissance du Code de la
e Brevet du Cycliste constitue
route et la place sur la chaussée de l’élève
un cursus d’apprentissages,
en manœuvre sur la voie publique.
suivi de temps d’évaluation
BAPTISTE, CYCLISTE BREVETÉ
terme Pro Velo n’interviendrait que pour certifier la qualité de la mise en œuvre du
ment attestant que l’enfant a réussi les
6/53!6%:$)4 !54/./-)%
différentes épreuves du Brevet. Il ne
L’objectif avoué de ce projet, hormis la
vrait idéalement s’étaler comme suit :
constitue en aucun cas un permis de
(re)mise en selle de jeunes cyclistes et
t une première année de “découverte” :
conduire qui assurerait que l’enfant est
la diminution conséquente de l’insécurité
formations sur voirie assurées entière-
en sécurité dans toute situation à vélo en
aux abords des écoles, est que commune,
rue. Au contraire, il s’agit du début d’un
écoles et enseignants prennent le relais
t une seconde année de “collaboration” :
apprentissage qui devra ensuite être
des formateurs de Pro Velo, en partenariat
formations sur voirie assurées par Pro
poursuivi en famille, à l’école, etc.
avec la police locale, les parents, etc.
Velo et l’équipe pédagogique locale ;
Ce cursus, proposé aux élèves de 5e primaire, se décline en quatre étapes : un
En effet, pour que le nombre d’enfants
ment” : formations sur voirie assurées
formés augmente en Région wallonne,
par l’équipe pédagogique locale en pré-
apprentissage théorique du Code de la
les subsides ne peuvent être indéfiniment
sence de Pro Velo.
route et de la sécurité routière ; des exer-
concentrés sur quelques communes.
cices de maîtrise du vélo en site protégé
Ainsi, il a été estimé qu’au terme de trois
Bien entendu, les enseignants doivent
(la cour de récréation généralement) ; des
ans, chaque classe devrait pouvoir assu-
pour ce faire suivre une formation spécifi-
exercices de conduite à vélo dans la circu-
rer elle-même l’ensemble des formations
que, dans le cadre de leurs jours de for-
lation ; un test individuel en rue dans les
avec le soutien des communes, et qu’à
mation continuée. Dans certaines commu-
avec, à son terme, un docu-
projet. Cette intervention dégressive de-
ment par Pro Velo ;
t une troisième année d’ ”accompagne-
VILLEV¤LOcSEPTEMBRE OCTOBRE
$/33)%2
‘‘
L’intérêt du brevet, c’est d’initier les
cohésion sociale basée sur la convivialité
enfants à l’utilisation du vélo en ville,
et l’ouverture à l’autre, l’amélioration et
de les rendre autonomes et sûrs
donc l’attractivité de notre cadre de vie,
d’eux. Nous avons fait plusieurs
et enfin l’éveil aux notions d’empreinte
investissements en termes
écologique et de responsabilité indivi-
d’aménagements cyclables, on a
duelle et collective dans le temps.
installé beaucoup de sens uniques limités également, qui sont des
Avec le vélo, on invente une mobilité
nouveautés dans le paysage. C’est
constructive et durable. Grâce à lui, on
donc important que les enfants
vit, on bouge et on respire, on voit, on
puissent appréhender ces nouveaux
découvre et on se rencontre.
aménagements et être autonomes pour circuler en toute confiance.” OLIVIER, ÉCHEVIN
‘‘
PHOTO : BENJAMIN STASSEN
LE MOT DE LA RÉGION WALLONNE
Je trouve le Brevet du Cycliste assez
)
essentiel dans l’éducation de l’enfant, parce que cela lui permet de
l y a 20 ou 30 ans, les enfants apprenaient spontanément à rouler à vélo
nes et afin de soutenir les écoles, des
s’affranchir , de prendre de
en rue. Depuis, l’augmentation du trafic
bénévoles, policiers ou agents commu-
l’assurance. Il devient un peu plus
et du sentiment d’insécurité a progressi-
naux souhaitant s’impliquer dans le projet
responsable de son comportement
vement fait reculer cet apprentissage
ont également le loisir de se former et
vis-à-vis des autres usagers de la
pratique. Le Brevet du cycliste est donc
ainsi compléter les équipes pédagogiques
route... De plus, les différentes
devenu une étape indispensable pour re-
en tant qu’accompagnateur de groupe ou
compétences que requiert l’obtention
développer le vélo au quotidien en Wallo-
formateur référent. Ce soutien est, dans
de ce brevet peuvent être
nie. Après une phase pilote impliquant
beaucoup de cas, incontournable pour que
réutilisables dans d’autres domaines
quelques classes durant l’année scolaire
le projet soit pérennisé et a bien souvent
de son éducation scolaire.”
2004-2005, le Brevet a concerné plus de
un effet très bénéfique sur celui-ci, ainsi que sur la cohésion dans la commune.
250 classes en 2007-2008, formant quelques 5500 élèves – soit plus de 10% des élèves de 5e primaire en Wallonie. Cette
PHILIPPE, ENSEIGNANT
Espérons donc que les objectifs ambi-
année, ce nombre augmentera encore.
tieux de ce beau projet mobilisateur mais
L’ambition de la Région est qu’à terme,
exigeant se poursuivront, que les volon-
tous les enfants de 5e primaire soient
tés diverses nécessaires à sa mise en
concernés par le Brevet du cycliste.
œuvre grandiront et s’inscriront dans la conviction et la durée. Car les enjeux de
Pour en savoir plus sur les actions me-
celui-ci pour nos jeunes et notre société
nées par la Région en matière de promo-
sont vastes. Le vélo est en effet un outil
tion du vélo, rendez-vous sur
performant visant à la fois l’épanouisse-
http://mobilite.wallonie.be
ment physique et mental de chacun, une
Plus d’infos, apporter son soutien
ANGLETERRE BIKEABILITY
ou devenir acteur du Brevet ?
www.bikeability.org.uk
www.brevetducycliste.be
l 0!2&,/2).%#5)'.%4
Laurent Barthélemy
[email protected]
Bikeability est une initiative de Cycling England. Le principe est identique au Bre-
Tél. 0475 97 03 38
vet du Cycliste organisé en Belgique par Pro Velo : inculquer aux jeunes cyclistes
Bertrand Willems
les compétences nécessaires pour rouler à vélo en toute sécurité. Ce programme,
[email protected]
qui se déroule en trois étapes, est dispensé actuellement dans dix secteurs d’An-
Tél. 0477 95 20 31
gleterre. Bien que cette formation ne soit pas obligatoire, l’objectif des organisateurs est de pouvoir la proposer à tous les élèves du primaire d’ici 5 ans.
LE BREVET DU CYCLISTE EST SOUTENU PAR LA RÉGION WALLONNE, LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE, L’INSTITUT BELGE POUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE, LA RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE ET AXA ASSURANCES.
VILLEV¤LOcSEPTEMBRE OCTOBRE
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,s#/,%%."53vélo ! l 0!2,!52%.4"!24(,%-9?2%30/.3!",%$%302/'2!--%30$!'/')15%3?02/6%,/!3",
Le vélobus, ou ramassage scolaire à vélo, est également une manière de favoriser l’utilisation du vélo comme moyen de déplacement, auprès des plus jeunes comme des adultes. Mode d’emploi.
,
e vélobus est un ramassage
deux premières années du secondaire
si cela a déjà été fait dans le cadre d’un
scolaire à vélo plutôt qu’en
(ces élèves peuvent être des accompa-
PDS, bien sûr.
bus : des enfants se rendent
gnateurs), ainsi qu’à l’ensemble des ac-
à l’école à vélo en groupe en-
teurs pressentis. Joignez le formulaire
Après avoir reproduit les informations
cadré par des adultes formés à cet effet.
d’enquête sur les habitudes en matière
ainsi récoltées sur une carte à l’aide de
Un horaire précis et des points d’arrêt
de trajets vers l’école à l’invitation, sauf
repères de couleurs, afin de localiser les
enfants sur le trajet du vélobus réduit for-
PASSAGE À L’ACTE
té ne suffit pas : après l’euphorie de
tement les risques : chacun connaît l’itiné-
l !..%2/533%!58
l’idée, vient l’ensemble des questions,
raire et les éventuels endroits plus délicats.
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des doutes et des craintes... Il fallait faire
Par ailleurs, le fait de rouler en groupe et
3!).4 34!.)3,!3$%-/.3
appel à des personnes expérimentées.
sont définis, que chacun doit respecter. La formation des accompagnateurs et des
de porter des vêtements bien visibles (gilets, serre-pantalon ou autocollants réfléchissants...) incitent instinctivement les
3
C’est là que Pro Velo est intervenu. L’asuite à la vision du film “Une vérité
sociation n’a pas pour but de porter l’ini-
qui dérange” d’Al Gore, plusieurs
tiative,
mais
d’informer,
former
et
professeurs et élèves de 5 secondaire ont
conseiller. Pour cela, elle doit pouvoir
pris conscience qu’il fallait mettre en place
s’appuyer sur une équipe solide, conscien-
Peut-être avez-vous déjà pensé à mettre
des actions en faveur de notre environne-
te de ses possibilités et limites, et ayant
sur pied un vélobus ? Sachez qu’un tel
ment. À l’échelle scolaire, celles-ci peu-
envie d’aller à contre-courant des idées
projet doit être mûrement réfléchi et pré-
vent partir dans tous les sens. Un thème
reçues.
paré. En respectant les étapes suivantes,
paraissait évident : la mobilité ! Comment
vous mettrez de votre côté un maximum
faire en sorte que la rue devant l’école, si
Le soutien de Pro Velo va de la présenta-
de chances pour mener celui-ci à bien.
paisible en journée, ne se transforme en
tion d’expériences à la formation des
un lieu bouchonné envahi de voitures et
“encadrants” et des “encadrés” (Code de
02%-)%23#/503 $%0$!,%
de piétons sortant de toutes parts au mé-
la routé, déplacement en groupe, etc.).
pris de toutes les règles essentielles de
Constituez tout d’abord un petit groupe
courtoisie ! L’objectif premier était donc
Grâce à cet accompagnement, un groupe d’enseignants et d’étudiants de 5e et 6e
de travail (quelques parents ou ensei-
de diminuer le nombre de voitures. Pour
années secondaires encadrent des petits
gnants motivés, par exemple). Celui-ci
l’atteindre, il fallait proposer plusieurs so-
groupes d’élèves des premières années
devra établir tous les contacts nécessai-
lutions afin de toucher un maximum de
sur cinq itinéraires depuis le mois d’avril
res (école, commune, police, accompa-
personnes : le covoiturage, le vélo, la mar-
dernier.
gnateurs potentiels, etc.) pour s’assurer
che et les transports en commun. C’est la
du soutien de chacun. La commission de
tâche que poursuit le groupe “Oxygène”
Voici donc une expérience naissante,
mobilité d’école(s) mise en place dans le
au sein de l’école.
pleine d’enthousiasme, avec de vraies
automobilistes à plus de prudence.
e
pistes de pérennisation... Un geste quo-
cadre d’un PDS est tout à fait indiquée pour cette mission.
Après une étude sur la répartition géogra-
tidien et simple qui apporte une partie de
phique des élèves et un appel aux volon-
solution tangible au problème concret
Organisez ensuite une réunion d’informa-
taires, plusieurs groupes de travail se
d’une rue bouchée. Comme le dit l’ex-
tion à l’intention de tous les élèves de la 4e à la 6e primaires et éventuellement des
sont créés. Pour mettre en place un ra-
pression : roulez jeunesse !
massage scolaire à vélo, la bonne volon-
VILLEV¤LOcSEPTEMBRE OCTOBRE
$/33)%2
élèves et accompagnateurs intéressés, regroupez-les par quartiers. En concerta-
SUISSE BIKE2SCHOOL
tion avec eux, tracez les itinéraires sur la carte, reconnaissez-les sur le terrain et,
www.bike2school.ch
au besoin, adaptez-les en fonction de la
l0!2&,/2).%#5)'.%4
sécurité. Remplissez ensuite les fiches mentionnant les données pratiques (heu-
Quoi de mieux pour mettre des élèves en selle qu’un concours ? C’est l’idée de
res de départ, etc.). Veillez à rédiger des
Pro Velo Suisse qui, sur le modèle de “A vélo au boulot”, désire encourager les
contrats clairs, en n’omettant aucun des
écoliers à pédaler jusqu’à leur établissement scolaire. Le challenge Bike2school :
détails à convenir à l’avance avec parents,
totaliser le maximum de points par équipe entre le 18 août et le 7 octobre 2008
accompagnateurs et enfants : qui accom-
en se rendant à l’école à vélo. Mais l’association ne s’arrête pas là, puisqu’il est
pagne qui et quand, sur quel parcours (les
également possible de glaner des points supplémentaires en organisant des ac-
parcours aller et retour peuvent être dif-
tivités parallèles autour des thèmes suivants : le vélo (bien sûr !), la santé, l’envi-
férents), quels sont les lieux et heures de
ronnement, la sécurité, l’alimentation et la mobilité. L’association invite tout le
rendez-vous, que se passe-t-il en cas de
monde à mettre la main à la pâte : non seulement les élèves, mais également
pluie ou d’empêchement d'un accompa-
leurs enseignants et les parents. L’idée a séduit pas moins de 73 équipes, ainsi
gnateur, combien de temps le groupe
que l’administration des cantons, puisque certains d’entre eux ont décidé de sou-
attend-il un élève en retard, comment le
tenir financièrement le projet.
groupe traverse-t-il une rue, etc.
15%,15%3#/.3%),3 425#3%4&)#%,,%3
un nombre d’accompagnateurs suffisants
importante. Il est préférable de commen-
et de se répartir la tâche. Cela aura pour
cer petit, en restant réaliste, afin que
Inviter et intégrer un maximum de parte-
conséquence d’améliorer la pérennisation
l’expérience soit positive et surtout dura-
naires extérieurs rendra le projet plus
du projet dans le temps.
ble. Il est plus valorisant de réussir son
officiel, plus visible et mieux soutenu : police,
commune,
médias
locaux,
bénévoles...
coup et de l’étendre par après que de Accordez aux volontaires une implication
s’essoufler et devoir réduire les services
personnalisée qui permet de respecter
mis en place.
les réalités de chacun. Participer une seAvant le premier départ, n’oubliez pas de
maine sur deux, uniquement certains
Vous êtes décidé à vous lancer dans
contracter une police d’assurance (les
jours... doit rester possible pour autant
l’aventure ? Sachez que nous pouvons
enfants sont automatiquement assurés
que ce soit bien précisé dès le départ,
vous fournir un soutien, des renseigne-
par l’école, les accompagnateurs peuvent
noté précisément dans les conventions,
ments pratiques et une séance d’infor-
l’être en incluant une clause spéciale
et appliqué rigoureusement.
mation et /ou de formation pour les ac-
dans la police), de désigner dans l’école
compagnateurs comme pour les enfants.
une personne à contacter pour informa-
0%.3%2,`!6%.)2
Vous pouvez également télécharger notre
tion ou en cas de problème, de comrnan-
Dans le choix de l’itinéraire et la manière
Guide du ramassage scolaire à vélo et
der le matériel nécessaire (gilets réflé-
de se déplacer, soyez rigoureux dans le
bien d’autres outils utiles (enquête,
chissants, casques...), de reconnaître à
respect du Code de la route, sans quoi la
conventions et feuilles de route types,
l’avance les itinéraires avec les parents
couverture de l’assurance risque d’être
etc.) sur notre site web. À vous aussi de
et les élèves, en prêtant une attention
remise en question. En revanche, rien ne
vous approprier le concept afin de l’adap-
particulière aux endroits à risques, au
vous empêche d’interpeller la commune
ter à vos réalités, ressources et envies,
comportement sur la route, au rôle des
afin d’améliorer une infrastructure le long
comme l’illustre très bien le témoignage
accompagnateurs, etc.
d’un circuit de vélobus.
ci-contre. Bonne route !
Insistez sur la dimension active des pa-
N’oubliez pas d’organiser des réunions
rents sollicitant le service du vélobus
d’évaluation régulières avec les accom-
pour leur enfant. Cela leur permet de
pagnateurs ainsi que, si nécessaire, avec
mieux se rendre compte, crée une
l’ensemble des acteurs concernés.
meilleure cohésion au sein du groupe, améliore également la couverture en cas
La période de réflexion et de mise en
de problème et surtout permet d’assurer
place constitue sans doute l’étape la plus
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VILLEV¤LOcSEPTEMBRE OCTOBRE