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des soins (tenue des dossiers de soins, des supports de program- mation murale, gestion des stocks, maintenance du matériel…) La nécessité d'un encadre-.
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guide

du

stagiaire 2012-13

F é d é r at i o n n at i o n a l e des étudiants en soins infirmiers

sommaire

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édito

L’Hopital

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Chapitre 1 -



6 - Le personnel hospitalier 8 - Charte du patient hospitalisé 9 - Organisation du système de soin en France



12 /// Chapitre 2

31 /// Chapitre 3

Avant l’arrivée en Stage

32 - Les normes biologiques 36 - Les calculs de dose 39 - Les principales surveillances infirmières 40 - Prévention des infections nosocomiales

41/// Chapitre 4

Le Stage

14 - Définition du stage 15 - Durée et répartition des stages 16 - Droits et devoirs du stagiaire 17 - L’accueil en stage / le premier jour 18 - L’encadrement 22 - Rôle du cadre de santé 23 - Collaboration avec les aides soignants 23 - Planification des soins et organisation du travail 24 - Evaluation 26 - de retour à l’IFSI 26 - les problèmes en stage 28 - frais de transport et indemnités kilométriques

Ce qu’il faut savoir

42 - La Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) 42 - Les Accidents d’Exposition au Sang (AES) : conduites à tenir

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édito Cher(e)s étudiant(e)s, § La Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers (FNESI) vous présente la nouvelle version du Guide du Stagiaire. Directrice de publication Eve GUILLAUME Rédacteur en chef Romain PEROT Rédacteur en chef adjoint Vincent LEPINAY Ont participés à ce numéro : Eve GUILLAUME, Romain PEROT, Julien COQUAIS, Chloé PONS, Quentin MAHY, Ian GUTKNECHT, Camille MONTIL, Jonathan CATINAUD, Martin BONTE Éditeur délégué IZEOS - Le Panoramique 5 avenue de verdun 94200 IVRY-SUR-SEINE Régie publicitaire Wesley NELET chef de publicité IZEOS Contact FNESI 5, rue Frédérick Lemaitre 75020 PARIS [email protected] 06 81 29 99 52 Conception graphique Christine GARNIER Dépôt Légal : octobre 2009 Toute reproduction, même partielle, est soumise à l’autorisation de l’éditeur et de la régie publicitaire. Les annonceurs sont seuls responsables du contenu de leur annonce.

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§ En tant qu’étudiants en soins infirmiers, vous passerez une grande partie de vos études sur des terrains de formation. Il convient donc de pouvoir partir sur de bonnes bases lorsqu’on appréhende les stages.

§ Avec la mise en place de la Réforme de notre formation, la réalisation et l’évaluation des stages ont aujourd’hui complètement évolué. Ce guide est donc totalement actualisé pour répondre à vos attentes et à vos besoins lorsque vous préparez votre stage ou que vous êtes déjà dans le feu de l’action. § A travers ce Guide du Stagiaire, nous espérons que vous aurez toutes les cartes en main pour vous épanouir pleinement dans le cadre de la formation pratique.

Bon stage à tous,



Eve GUILLAUME

Présidente de la FNESI

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L’Hopital

6 - Le personnel hospitalier 8 - Charte du patient hospitalisé 9 - Organisation du système de soin en France

chapitre

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L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital

Le personnel hospitalier Plus de 150 métiers différents se côtoient au sein de l’hôpital. En tant qu’étudiant, vous aurez à travailler avec l’ensemble de ces interlocuteurs dont les rôles sont définis et complémentaires. Voici les principaux acteurs d’un service hospitalier avec lesquels vous serez en relation pendant vos trois ans d’étude (vous les reconnaîtrez par les badges d’identification spécifique à leur domaine d’activité et qu’ils portent normalement sur leur tenue) :

L’équipe médicale ● Le chef de service est le responsable de l’organisation générale du service. Il est assisté d’un ou plusieurs médecins : professeurs des universités, maîtres de conférence des universités, praticiens hospitaliers. ● Le chef de clinique assistant exerce sa spécialité et supervise internes et étudiants en médecine. Il veille au bon fonctionnement quotidien du service. Il assure éventuellement un enseignement à la faculté et souvent une activité de recherche.

● L’interne est un médecin en formation générale ou spécialisée. Il examine les patients tous les jours et a le droit de prescrire.

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● L’étudiant(e) en médecine (externe) est un futur médecin en formation dans le service. Il examine les patients et peut participer aux actes médicaux sous la responsabilité des médecins.

● L’anesthésiste se renseigne sur les antécédents médicaux et chirurgicaux des patients et leur explique son rôle avant, pendant et après une intervention.

● Les attachés sont des méde-

cins de ville qui travaillent à temps partiel à l’hôpital, en assurant des consultations ou en pratiquant certains examens.

L’équipe soignante et administrative ● Le cadre supérieur de santé

(anciennement cadre infirmier supérieur), collaborateur du chef de service, coordonne l’organisation et la mise en oeuvre des soins infirmiers dispensés aux patients hospitalisés. Il est assisté de cadres de santé (cadres infirmiers) auxquels les patients s’adressent pour tout ce qui concerne les soins et le déroulement de leur séjour.

● Les infirmier(ère) s … et vous étudiants en soins infirmiers !

● Les aides soignants sont les personnels soignants avec lesquels les infirmiers collaborent le plus.

Au sein de l’équipe pluridisciplinaire, l’aide-soignant participe à

L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital la prise en charge d’une personne ou d’un groupe de personnes ; son rôle s’inscrit dans un approche globale et la recherche du plus grand confort possible de la personne soignée et implique une prise en charge psychologique et comportementale de la personne soignée. Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, il aide à répondre aux besoins d’entretien et de continuité de la vie de l’être humain et à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution de l’autonomie du patient.

● Les auxiliaires de puériculture sont spécialisées dans la prise

en charge, de façon individuelle ou en groupe, de l’enfant bien portant, malade ou handicapé, jusqu’à l’adolescence. En collaboration avec l’infirmier ou la puéricultrice et sous leur responsabilité, elles répondent aux besoins quotidiens de l’enfant par des soins spécialisés et en organisant des activités d’éveil. Principaux axes de travail des aides soignants et des auxiliaires de puériculture : > Collaboration dans les soins d’hygiène et de confort auprès des personnes soignées ; > Collaboration dans la surveillance des personnes soignées ; > Collaboration dans l’aide apportée aux personnes ayant perdu leur autonomie de façon temporaire, définitive ou ne l’ayant pas encore acquise, pour l’accomplissement des activités de la vie quotidienne ;

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> Collaboration dans l’hygiène de l’environnement de la personne soignée hospitalisée, pendant son séjour et après son départ.

● Les agents hospitaliers

Ils contribuent au confort des patients, ils les accompagnent pour les consultations ou examens hors du service, si besoin. La secrétaire hospitalière est là pour aider les patients dans les formalités d’entrée et de sortie et assure le lien avec leur entourage.

● L’équipe hôtelière entretient l’environnement des patients et participe à la distribution des repas. ● Les psychologues

Ils collaborent avec l’équipe soignante. Ils effectuent un travail avec les patients ayant des problématiques psychologiques.

● Les diététiciens, les masseurs kinésithérapeutes et les autres professionnels de rééducation Ils peuvent intervenir sur avis médical.

● Les manipulateurs en électroradiologie médicale et les techniciens de laboratoire

Ils participent directement à l’élaboration du diagnostic en réalisant les examens prescrits par l’équipe médicale.

● La secrétaire médicale

Elle assure le relais entre l’équipe médicale du service et le médecin traitant du patient. /// 7 ///

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L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital ● L’assistante sociale

Elle aide à résoudre les difficultés administratives, professionnelles ou familiales des patients. En règle générale, une assistante sociale est rattachée à chaque service d’hospitalisation. Les formalités administratives sont effectuées aux admissions et frais de séjour.

Le personnel technique et ouvrier Il assure le fonctionnement et la maintenance des locaux, des appareils médicaux ou informatiques, et de nombreux services de l’hôpital tels que la cuisine, les travaux, la maintenance... > Source : www.ap-hp.fr

Charte de la Personne Hospitalisée : des droits pour tous La charte de la personne hospitalisée (circulaire du 2 mars 2006) constitue une actualisation de la charte du patient hospitalisé de 1995, rendue nécessaire par l’évolution des textes législatifs. En voici un résumé. Il est possible de consulter la totalité de la charte en vous adressant directement au cadre d’unité d’un service où vous effectuez un /// 8 ///

stage ou sur : http://www.sante. gouv.fr/htm/dossiers/charte_patient/accueil.htm

Onze principes généraux > 1 Le service public hospitalier

est accessible à tous, en particulier aux personnes démunies et, en cas d’urgence, aux personnes sans couverture sociale. Il est adapté aux personnes handicapées.

> 2 Les établissements de santé garantissent la qualité des traitements, des soins et de l’accueil. Ils sont attentifs au soulagement de la douleur. > 3 L’information donnée au patient doit être accessible et loyale. Le patient participe aux choix thérapeutiques le concernant. > 4 Un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient. > 5 Un consentement spécifique est prévu notamment pour les patients participant à une recherche biomédicale, pour le don et l’utilisation des éléments et produits du corps humain et pour les actes de dépistages. > 6 Une personne à qui il est proposé de participer à une recherche biomédicale est informée. Son accord est donné par écrit. > 7 La personne hospitalisée peut, sauf exceptions prévues par la loi,

L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital quitter à tout moment l’établissement après avoir été informée des risques éventuels auxquels elle s’expose. > 8 La personne hospitalisée est traitée avec égards. Ses croyances sont respectées. Son intimité est préservée ainsi que sa tranquillité. > 9 Le respect de la vie privée est garanti à tout patient hospitalisé ainsi que la confidentialité des informations personnelles, médicales et sociales qui la concernent. > 10 La personne hospitalisée (ou ses représentants légaux) bénéficie d’un accès direct aux informations de santé la concernant. > 11 Le patient hospitalisé exprime ses observations sur les soins et l’accueil et dispose du droit de demander réparation des préjudices qu’il estimerait avoir subis.

Organisation du système de soins en France Le rôle principal dans l’administration du système de santé revient à l’Etat, garant de l’intérêt public et de l’amélioration de l’état sanitaire de la population. L’Etat intervient parfois directement dans la production ou le financement des soins.

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malades au nom des impératifs sanitaires et économiques généraux. Ainsi, l’Etat, soit directement, soit par l’intermédiaire des services déconcentrés : > Assume la prise en charge des problèmes généraux de santé publique: prévention collective, veille sanitaire, lutte contre les grandes maladies et fléaux (toxicomanie, alcoolisme). > Assure la formation des personnels de santé, participe à la définition de leurs conditions d’exercice, veille aux normes de qualité des établissements de soins et de la production pharmaceutique. > Exerce sa tutelle sur les Agences Régionales d’Hospitalisation (ARH). > Veille à l’adéquation des structures de soins et de prévention et régule le volume de l’offre de soins : personnels, établissement, équipements lourds. > Exerce la tutelle de la protection sociale dans le cadre de contrats d’objectifs et de gestion et intervient sur les modalités de son financement (assiette et taux de cotisations), sur les règles de la couverture de la population, sur ses relations avec les producteurs de soins, sur la prise en charge financière des soins (tarifs et taux de remboursement). Il veille à l’équilibre des comptes sociaux.

Il exerce un contrôle sur les relations entre institutions de financement, professionnels et /// 9 ///

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L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital Le Haut Comité de santé publique Il a pour fonction de contribuer à la définition des objectifs de santé publique. Présidé par le ministre des affaires sociales et de la santé, il établit un rapport annuel qui est adressé à la Conférence nationale de santé et au Parlement.

La Conférence nationale de santé Elle est composée de représentants des professionnels, des institutions et établissements de santé, des conférences régionales de santé et de personnalité qualifiées, est chargée de proposer des priorités et des orientations pour la politique de santé. Au plan national, c’est le ministère chargé des Affaires sociales et le ministère chargé de la santé qui interviennent au nom de l’Etat sur le système de santé. Quatre directions de ces ministères sont particulièrement concernées : la Direction de la Sécurité sociale, la Direction des hôpitaux, le Direction générale de la santé et la Direction de l’action sociale. Le ministère de l’économie et des finances intervient de manière importante sur les aspects financiers de la santé et de l’assurance maladie. /// 10 ///

L’Etat a suscité progressivement la création de plusieurs organismes ayant compétence dans un domaine spécifique. Il y est toujours représenté, en assure la tutelle et en définit les missions. Ces organismes ont des formes juridiques variées (agence, délégation, comité, association...). Ex : Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé a pour mission : > D’évaluer l’utilité médicale de l’ensemble des actes, prestations et produits de santé pris en charge par l’assurance maladie ; > De mettre en oeuvre la certification des établissements de santé ; > De promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins auprès des professionnels de santé et du grand public.

Le Conseil national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé Il donne son avis sur les problèmes moraux soulevés par la recherche dans les domaines de la biologie et de la médecine. Il comprend des représentants des principales familles philosophiques et spirituelles ainsi que des personnalités qualifiées.

L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital Certains organismes sont ciblés sur un domaine spécifique ● L’Institut National de Veille Sanitaire, (INVS) ● L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) ● L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments,(AFSSA) ● L’Agence de sécurité sanitaire de l’environnement, (ASSE)

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Au niveau local Il existe les Agences Régionales de Santé (ARS), qui réunissent les organismes initiateurs et acteurs des politiques locales de santé, anciennement DRASS et DDASS (Direction Régionale et Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) et ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation). Elles réunissent également deux organismes de sécurité sociale qu’étaient les Unions régionales des caisses d’assurance maladie (URCAM) et les Caisses régionales d’assurance maladie (CRAM). Un représentant de l’ARS est présent lors de la Commission d’Attribution des Crédits (CAC) qui permet de valider les stages.

● L’Etablissement français du sang, (EFS) ● L’Etablissement français des greffes, (EFG) ● Le Conseil national du SIDA, ● Le Conseil national du cancer.

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Le

Stage 14 - Définition du stage 15 - Durée et répartition des stages 16 - Droits et devoirs du stagiaire 17 - L’accueil en stage : Le premier jour 18 - L’encadrement 22 - Rôle du cadre de santé 23 - Collaboration avec les aides soignants

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24 - Evaluation

26 - de retour à l’IFSI 26 - les problèmes en stage 28 - frais de transport et indemnités kilométriques

2 chapitre

23 - Planification des soins et organisation du travail

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2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage

Définition du stage Le stage se définit comme un moyen de formation assurant une mise en situation sociale et professionnelle : il doit conduire le stagiaire vers l’autonomie professionnelle en favorisant l’intégration des savoirs nécessaires à l’exercice de sa fonction. Les ES partent en stage avec un « portfolio » ; livret de stage qui permet la validation des soins et compétences acquis par l’étudiant.

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Soins individuels ou collectifs sur des lieux de vie

L’étudiant s’adresse à des personnes ou des groupes qui se trouvent dans des lieux de vie (domicile, travail, école,…).

Quatre types de stages

Le parcours de stage des étudiants comporte un stage minimum dans chacun des types de stage décrits ci-dessus.

Ils correspondent à des lieux où l’étudiant rencontre des spécificités dans la prise en soins :

Le stage du premier semestre

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Soins de courte durée

L’étudiant s’adresse à des personnes hospitalisées dans des établissements publics ou privés.

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Soins en santé mentale et en psychiatrie

L’étudiant s’adresse à des personnes hospitalisées ou non, suivies pour des problèmes de santé mentale.

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Soins de longue durée et soins de suite et de réadaptation

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L’étudiant s’adresse à des personnes qui requièrent des soins continus en établissement dans un but de réinsertion, de surveillance des constantes et de soins d’hébergement.

Il est de 5 semaines, il s’effectue dans un même lieu.

Les stages des semestres 2, 3, 4, et 5 Ils ont une durée de 10 semaines. Dans un objectif de professionnalisation, chaque stage de 10 semaines est réalisé dans un même lieu en une ou deux périodes. Cependant, pour des raisons d’intérêt pédagogique, les 10 semaines d’un même semestre peuvent s’effectuer sur deux lieux de stage différents.

Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Les stages du semestre 6 Ils sont réalisés sur deux lieux différents, la période maximale demeure de 10 semaines. Le choix de l’un de ces stages peut être laissé à l’étudiant en fonction de son projet professionnel et en accord avec l’équipe pédagogique. Les stages s’effectuent sur la base de 35 heures par semaine. Les horaires varient en fonction des lieux d’accueil et des modalités d’apprentissage. Les horaires de nuit, de fin de semaine ou de jours fériés, sont possibles dès lors que l’étudiant bénéficie d’un encadrement de qualité. Pendant la durée des stages, les étudiants peuvent se rendre quelques jours sur d’autres lieux, rencontrer des personnes ressources ou visiter des sites professionnels.

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Pendant la durée des stages, le formateur de l’IFSI référent du stage organise, le tuteur et le maître de stage, soit sur les lieux de stage, soit en IFSI, des regroupements des étudiants d’un ou de quelques jours. Ces regroupements entre les étudiants, les formateurs et les professionnels permettent de réaliser des analyses de la pratique professionnelle et/ou du raisonnement clinique.

Durée ET répartition des stages Les stages ont une durée de 60 semaines, soit 2100 heures pour les trois ans sur la base de 35 heures/semaine.

Ils peuvent ainsi suivre les parcours des personnes soignées. Toutes ces modifications donnent lieu à traçabilité. Première année

Deuxième année

Troisième année

15 semaines ● 5 semaines en semestre 1 ● 10 semaines en semestre 2

20 semaines ● 10 semaines en semestre 3 ● 10 semaines en semestre 4

25 semaines ● 10 semaines en semestre 5 ● 15 semaines en semestre 6 /// 15 ///

2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Droits

et devoirs du stagiaire L’étudiant en soins infirmiers est en situation d’apprentissage. Or son statut est souvent mal connu. L’IFSI et l’hôpital ont entre eux un contrat qui stipule que l’institut peut jouir de terrains de stage pour ses étudiants. En contrepartie, l’hôpital bénéficiera des soins prodigués par les stagiaires souvent perçus comme une charge par l’équipe soignante.

L’ESI a le droit > De bénéficier d’un encadrement pédagogique > D’accès à toutes les ressources matérielles, techniques et d’information dont il a besoin pour exercer son statut d’apprenant et de praticien de l’art infirmier > De refuser d’exécuter une tâche qu’il estime dépasser sa compétence professionnelle Mais, il a également le devoir : > De respecter les règles liées à ce statut d’apprenant (horaires, organisation du service…) et de futur infirmier (déontologie, travail en équipe, etc.…) > D’interrompre et de réclamer l’aide pédagogique de l’encadrant /// 16 ///

pour toute tâche susceptible de mettre en danger la santé du patient qui lui est confié. Au fur et à mesure des stages, l’étudiant se créé une identité professionnelle à travers l’observation et la découverte des différents exercices infirmiers, des diverses situations professionnelles vécues, des différents professionnels de santé rencontrés. Il devient responsable et autonome. «Être responsable, c’est se reconnaître comme auteur de ses actes et être reconnu comme tel, c’est accepter les conséquences et en répondre devant soi, devant autrui, devant la société. C’est aussi admettre la nécessité de remplir un devoir, de tenir un engagement puis de réparer un dommage causé.» (1) «Être autonome, c’est être capable d’exercer des choix et de maîtriser sa vie personnelle et sociale et donc professionnelle. Mais c’est aussi être responsable vis à vis des autres et de soi-même.» (2) ____________________________________ (1) FLORIN (MP), MOUSSAT Les obligations et la responsabilité juridique de l’infirmière - Le Centurion - 1986 - Paris. ____________________________________ (2) DANVERS (F) 700 mots clefs différents pour l’éducationPresse Universitaire de Lille - 1992.

Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage L’étudiant > Est acteur de sa formation > Teste ses capacités et mesure sa progression > Se forge des valeurs professionnelles : notions d’éthique et de déontologie, secret et discrétion professionnels > Oriente son projet professionnel. L’étudiant en soins infirmiers doit connaître parfaitement le décret de compétence n°2004-802 du 29 juillet 2004, relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier, intégré au Code de la Santé Publique. Les directeurs des IFSI, sur production de pièces justificatives et dans des cas exceptionnels peuvent accorder des autorisations exceptionnelles d’absence.

L’accueil en stage : Le premier jour Arrivée sur le lieu de stage, visite du service. Avant de débuter un stage, il est conseillé de se présenter sur le lieu de stage. Ceci permet une prise de contact avec le personnel, les patients et les pathologies rencontrées.

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L’enseignement théorique permet une connaissance générale des pathologies. Mais pour être utile dans un service bien spécifique, il est nécessaire d’approfondir ses connaissances en relation avec le terrain de stage. Une visite au préalable du service est toujours un plus pour le premier jour de stage, mais aussi pour se présenter au divers membres de l’équipe soignante. La planification des horaires est établie par le cadre ou les référents, pour la durée totale du stage, avec la participation de l’étudiant. L’amplitude horaire journalière est de 7h de travail effectif dans le service de soins ; les horaires coupés doivent rester exceptionnels et seront négociés avec l’étudiant. Un certain nombre de structures mettent à disposition des stagiaires un livret d’accueil et d’encadrement qui a été élaboré par l’unité de soins et les instituts de formation. Il peut également y trouver une documentation sur les missions et spécificités du service de soins… Autant d’outils lui permettant de se familiariser au mieux avec la structure.

Les objectifs de stage Les objectifs de stage tiennent compte à la fois des ressources des stages, des besoins des étudiants en rapport avec l’étape de leur cursus de formation, et des demandes individuelles des étudiants. /// 17 ///

2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage

Le stage doit permettre aux étudiants DE : ● Acquérir des connaissances

● Acquérir une posture réflexive, en questionnant la pratique avec l’aide des professionnels ● Exercer son jugement et ses habiletés gestuelles, ● Centrer son écoute sur la personne soignée et proposer des soins de qualité ● Prendre progressivement des initiatives et des responsabilités, ● Reconnaître ses émotions et les utiliser avec la distance professionnelle qui s’impose ● Prendre la distance nécessaire et de canaliser ses émotions et ses inquiétudes ● Mesurer ses acquisitions dans chacune des compétences ● Confronter ses idées, ses opinions, et ses manières de faire à celle de professionnels et d’autres étudiants. /// 18 ///

Les besoins de l’étudiant sont formalisés dans : > Le référentiel de compétences et le référentiel de formation, connus des personnes qui guident les étudiants > Dans le portfolio que l’étudiant présentera dès le premier jour du stage et qu’il devra remplir avec le tuteur au long du déroulé du stage. Les objectifs de stage sont négociés avec le lieu du stage à partir des ressources de celui-ci. Ils sont rédigés et inscrits dans le port folio de l’étudiant.

L’encadrement Suivant le terrain de stage, le matériel utilisé, les examens pratiqués ainsi que les interventions réalisées sont très spécifiques. L’utilisation d’un vocabulaire adapté et de nombreuses abréviations peuvent ne pas faciliter l’intégration de l’étudiant dans le service. Par ailleurs, la prise en charge d’une personne hospitalisée dans une unité de soins quelconque exige un apprentissage des notions théoriques et un encadrement suivi.

Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le cadre légal L’encadrement est «une action pédagogique qui consiste à organiser un stage, à diriger et à accompagner le stagiaire… » (1) ou encore « c’est participer à la formation par l’information des étudiants, c’est initier, former, contrôler, réajuster, évaluer ». (2) Par conséquent, il doit être assuré par des professionnels étant donné qu’il favorise : > L’apprentissage ou le perfectionnement des soins techniques > L’apprentissage aux transmissions écrites et orales des informations > La dimension relationnelle du soin > L’exécution des formalités administratives > La prise en charge globale de la personne soignée > La mise en pratique de la démarche de soins > La compréhension des acquis théoriques (connaissance des pathologies, pharmacie, examens biologiques et radiologiques, hygiène hospitalière…) > Le développement de la relation soignant/soigné > La participation à l’organisation des soins (tenue des dossiers de soins, des supports de programmation murale, gestion des stocks, maintenance du matériel…) La nécessité d’un encadrement s’explique par : > Les textes réglementaires : le décret 2004-802 du 29 juillet 2004 fait apparaître de façon très claire une mission d’encadrement des sta-

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giaires ; la circulaire ministérielle du 09 Décembre 1992 rappelle le devoir de veiller à l’encadrement des étudiants infirmiers effectuant un stage hospitalier ; elle introduit la notion de tutorat > La qualité des soins : C’est un droit octroyé à la personne soignée qui attend une prise en charge efficace soit des réponses adaptées, individualisées tant techniques que relationnelles. Encadrer revient à transmettre un savoir, un savoir-faire et un savoir être indispensables à l’apprenant pour exercer sa future fonction. L’encadrement exige du professionnel des connaissances théoriques, pédagogiques et techniques. Car face à l’apprenant, il se doit de donner les instructions générales, d’expliquer le sens du travail réalisé, de s’assurer du respect des consignes. Mais c’est également un professionnel qui transmet son savoir, savoir-faire et qui engage lui-même sa responsabilité. L’infirmier est responsable de l’encadrement des étudiants et a donc un rôle de conseil, de formation et de contrôle. C’est à ce titre qu’il participe aux évaluations. ____________________________________ (1) Terminologie des soins infirmiers Glossaire provisoire N° 3 Direction des Hôpitaux, page 40. ____________________________________ (2) DANVERS (F) BAUDET(E) Pratiques professionnelles et encadrement des stagiaires - Soins psychiatriques N° 80/81 - 1987. /// 19 ///

2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Accueil de stagiaire ou de nouveau pROFESSIONNel Dans le cadre de la nouvelle formation, le référentiel infirmier d’activités à été reprécisé. En ce qui concerne l’encadrement en stage, il précise pour les infirmiers : > Accueil de stagiaire ou de nouveau personnel > Délivrance d’information et de conseil aux stagiaires ou au nouveau personnel > Elaboration de documents de présentation du service ou d’accueil > Contrôle du niveau de connaissances, des acquis professionnels et du projet professionnel > Elaboration en équipe du projet ou du protocole d’encadrement.

Conseil et formation dans l’équipe de travail > Conseils et informations aux membres de l’équipe de soins et de l’équipe pluri-disciplinaire > Réajustement d’activités réalisées par des stagiaires ou des nouveaux personnels en vue d’apprentissage > Explications sur les modalités du soin, et accompagnement afin de transmettre les valeurs soignantes, l’expertise nécessaire, et l’organisation du travail /// 20 ///

> Encadrement de l’équipe travaillant en collaboration avec l’infirmier .

Réalisation de prestation de formation > Intervention en institut de formation > Réalisation de cours ou intervention sur la pratique professionnelle > Démonstration de soins réalisés dans un but pédagogique > Information, conseil et formation en santé publique (tutorat…)

Contrôle des prestations des stagiaires de diverses origines > Contrôle au quotidien dans l’ensemble des situations professionnelles > Renseignement des documents de suivi > Réalisation des feuilles d’évaluation des stagiaires Ainsi, durant chaque stage, l’étudiant est placé sous la responsabilité d’un maître de stage, d’un tuteur de stage et d’un professionnel de proximité au quotidien.

Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage les acteurs de l’encadremen T ● Le maître de stage Il représente la fonction organisationnelle et institutionnelle du stage. Il s’agit le plus souvent du cadre de santé. Il exerce des fonctions de management et de responsabilité sur l’ensemble du stage. Il est le garant de la qualité de l’encadrement. Il met en place les moyens nécessaires à ce dernier et veille à l’établissement d’un livret d’accueil spécifique et à la diffusion et à l’application de la charte d’encadrement. Il assure le suivi des relations avec l’institut de formation.

● Le tuteur de stage Les missions spécifiques du tuteur sont décrites dans le livret d’accueil. Le tuteur représente la fonction pédagogique du stage. Il doit être volontaire pour exercer cette fonction, il peut le faire temporairement et sur une zone à délimiter (pôle, unité). Chaque étudiant connaît son tuteur de stage et sa fonction. Le tuteur assure un accompagnement des étudiants et évalue leur progression lors d’entretiens réguliers. Le tuteur peut accompagner plusieurs stagiaires et les recevoir ensemble lors de leur encadrement. Il peut leur proposer des échanges autour des situations ou des questions rencontrées. Il

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facilite l’accès des étudiants aux divers moyens de formation proposés sur les lieux de stage, les met en relation avec des personnes ressources, et favorise, en liaison avec le maître de stage, l’accès aux services collaborant avec le lieu de stage en vue de comprendre l’ensemble du processus de soin (exemple : stérilisation centrale, bloc opératoire, consultation etc.). Le tuteur a des relations régulières avec le formateur de l’institut de formation, référent du stage. Le tuteur évalue la progression des étudiants dans l’acquisition des compétences, après avoir demandé l’avis des professionnels qui ont travaillé en proximité avec l’étudiant. Il formalise cette progression sur le portfolio lors des entretiens avec l’étudiant en cours et à la fin du stage.

● Les professionnels de proximité Ils représentent la fonction d’encadrement pédagogique au quotidien. Ils sont présents avec l’étudiant lors de ses séquences de travail, lui expliquent les actions, nomment les savoirs utilisés, rendent explicites leurs actes, etc. Ils accompagnent la réflexion de l’étudiant et facilitent l’explicitation des situations et du vécu du stage. Plusieurs personnes peuvent assurer ce rôle sur un même lieu de travail en fonction de l’organisation des équipes. /// 21 ///

2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Ils consultent le portfolio de l’étudiant, afin de cibler les situations, activités ou soins devant lesquels l’étudiant pourra être placé. Ils ont des contacts avec le tuteur afin de faire le point sur l’encadrement de l’étudiant de manière régulière.

● Le formateur de l’IFSI référent de stage Les IFSI désignent un formateur référent pour chacun des stages. Le formateur référent est en lien avec le maître de stage en ce qui concerne l’organisation générale des stages dans son unité ou sa structure. Il est également en liaison régulière avec le tuteur de stage afin de suivre le parcours des étudiants et régler au fur et à mesure les questions pédagogiques qui peuvent se poser. Il a accès aux lieux de stage et peut venir encadrer un étudiant sur sa propre demande, celle de l’étudiant, ou celle du tuteur de stage. A l’issue de chaque stage, les responsables de l’encadrement évaluent les acquisitions des éléments de chacune des compétences ; sur la base des critères et indicateurs notifiés dans le portfolio. Le formateur de l’institut de formation, référent du suivi pédagogique de l’étudiant, prend connais/// 22 ///

sance des indications apportées sur le portfolio et propose à la commission d’attribution des crédits de formation la validation du stage. En cas de difficulté, un entretien entre le tuteur ou le maître de stage, le formateur de l’institut de formation et l’étudiant est préconisé. Son contenu est rapporté aux membres de la commission d’attribution des crédits de formation.

Rôle du cadre de santé Dans un service de soins, le cadre de santé assure des fonctions d’animation, de gestion, de formation et de pédagogie. Il : > Établit les «plannings» (emplois du temps) des personnels sous sa responsabilité > Gère les entrées et sorties des patients > Accueille les parents et/ou la famille > Informe les médecins de la situation quotidienne dans chaque service ; > Supervise les stages en établissement des étudiants infirmiers (accueil, information, formation, orientation dans les services et évaluation mistage et finale du stage avec l’infirmière référente) Il peut également intervenir dans un institut de formation des professionnels paramédicaux comme formateur.

Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Collaboration

avec l’aide-soignant L’infirmière collabore avec les aides-soignants et les auxiliaires de puériculture pour une prise en charge globale de la personne soignée.

Ressources et structure > Les profils de poste de l’aide-soignant / auxiliaire de puériculture au sein du service de soins sont clairement définis et écrits. > L’organisation des soins au sein de l’équipe permet une collaboration effective entre ses membres. > L’aide-soignant / auxiliaire de puériculture ont accès au dossier de soins infirmiers et à tous documents et informations utiles à la réalisation des soins infirmiers qui relèvent de leurs compétences.

Processus > L’infirmière vérifie que l’aidesoignant ou l’auxiliaire de puériculture a les connaissances et compétences nécessaires avant de lui confier la réalisation d’un soin relevant du rôle propre infirmier. > L’infirmière vérifie la bonne réalisation et les effets des soins infirmiers relevant du rôle propre confiés à l’aide-soignant ou l’auxiliaire de puériculture. > L’infirmière facilite la transmis-

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sion des informations et observations recueillies par les aidessoignants ou les auxiliaires de puériculture, lors de la réalisation de ces soins.

Résultats > Les soins infirmiers confiés à l’aide-soignant / auxiliaire de puériculture sont contrôlés par l’infirmière. > Chaque professionnel (infirmier, aide soignant, auxiliaire puéricultrice) exerce son métier dans le champ de ses compétences et de ses responsabilités.

Planification des soins et organisation du travail Selon son année d’étude et les objectifs fixés par les responsables de son encadrement, l’ESI prendra en charge les soins d’un certain nombre de patients (définie par l’équipe en fonction du service et de sa charge de travail). L’ESI devra planifier ses soins en fonction de son rôle propre, des prescriptions médicales et de l’organisation du service.

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2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage La planification des soins Elle est un outil d’organisation du travail qui s’appuie sur la démarche de soins et sur la prescription médicale. Elle correspond à la mise en oeuvre de l’ensemble des activités des soins, interventions en soins infirmiers relevant des diagnostics infirmiers et des problèmes traités en collaboration avec les autres partenaires de soins.

La programmation des soins infirmiers Elle consiste, après la planification des soins infirmiers, à les répartir dans le temps et à en attribuer la réalisation aux différents membres de l’équipe. Cette programmation tient compte notamment des priorités médicales, de la demande des patients et des moyens disponibles. La planification des soins est un outil prévisionnel, il permet : > La répartition dans le temps des soins à dispenser à l’ensemble des patients d’un service, > L’organisation collective des soins pour une période donnée, leur coordination et le contrôle des activités, > La prévision des moyens nécessaires pour la réalisation des soins, > L’estimation de la charge de travail, la répartition équitable de celle-ci. /// 24 ///

Elle se fait généralement après les transmissions effectuées à l’arrivée dans le service.

L’évaluation de l’ESI Les ESI arrivent en stage avec un portfolio où sont indiqués : > Le parcours de stage de l’étudiant > Les compétences acquises > Les compétences à acquérir > Les compétences en cours d’acquisition > Les appréciations de stage

Le portfolio de l’étudiant est un outil Il sert à mesurer sa progression en stage. Il est centré sur l’acquisition des compétences, des activités et des actes infirmiers. Il comporte plusieurs parties remplies lors de chaque stage : > Des éléments sur le cursus de formation de l’étudiant, écrits par celui-ci avant son arrivée en stage, > Des éléments d’analyse de la pratique de l’étudiant à partir des activités observées et/ou réalisées en stage, rédigés par l’étudiant, > Des éléments d’acquisition des compétences au regard des critères cités qui sont remplis par le tuteur, en concertation avec l’équipe d’encadrement, lors de l’entretien d’évaluation du stage.

Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Les indicateurs permettent aux professionnels d’argumenter les éléments sur lesquels les étudiants doivent progresser, > Des éléments sur la réalisation des actes, des activités ou des techniques de soins, à remplir par le tuteur, en concertation avec l’équipe d’encadrement et l’étudiant, pendant le stage, > Un bilan, réalisé par le tuteur, de la progression de l’étudiant lors de chacun des stages. L’acquisition des éléments de chaque compétence et des activités techniques est progressive, chaque étudiant peut avancer à son rythme, à condition de répondre aux exigences minimales portées dans l’arrêté de formation. Chaque semestre le formateur de l’IFSI responsable du suivi pédagogique de l’étudiant fait le bilan des acquisitions avec celuici. Il conseille l’étudiant et le guide pour la suite de son parcours. Il peut être amené à modifier le parcours de stage au vu des éléments contenus dans le portfolio.

La Commission d’Attribution des Crédits (CAC) Les crédits de formation sont attribués par une commission d’attribution des crédits. Elle est mise en place dans les instituts de formation en soins infirmiers, sous la responsabilité du directeur de l’institut qui la préside.

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Elle est composée : > des formateurs référents des étudiants infirmiers, > d’un ou plusieurs représentants de l’enseignement universitaire, > d’un ou plusieurs représentants des tuteurs de stage. Chaque semestre, excepté le dernier, le formateur responsable du suivi pédagogique présente, à la commission d’attribution des crédits les résultats des étudiants afin que celle-ci se prononce sur l’attribution des crédits européens (ECTS) et sur la poursuite du parcours de l’étudiant. Lors du dernier semestre, les résultats sont présentés devant le jury d’attribution du diplôme d’état.

Le jury régional d’attribution du DE Les dates des jury régional du DE sont fixées par le préfet de Région, il n’y a pas de date nationale. Cependant, pour les rentrées de septembre, le premier jury se déroule généralement en juillet tandis que le jury de rattrapage doit avoir lieu entre octobre et décembre de la même année. Les étudiants peuvent se présenter 4 fois à ce jury, soit deux ans de suite (jury principal + jury de rattrapage la première année, jury principal + jury de rattrapage la seconde année). /// 25 ///

2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Afin d’être présenté au jury régional du DE, l’ESI doit: > Avoir validé entièrement les 5 premiers semestres de formation (c’est à dire avoir 150 ECTS), > Avoir effectué la totalité des épreuves du semestre 6, > Avoir effectué la totalité des stages du semestre 6. Toutefois, à la fin du semestre 6 et avant ce jury, la CAC est habilitée à revoir les ECTS manquants des semestres 1 à 5 afin que l’étudiant obtienne les 150 ECTS nécessaires : le parcours de l’étudiant doit avoir évolué positivement sur les 3 ans de formation. Le jury régional, nommé par arrêté du préfet de région est composé de : > Le directeur de l’ARS ou son représentant, président > Le directeur des soins exerçant la fonction de conseiller pédagogique régional ou de conseiller technique régional > 2 directeurs d’IFSI > 1 directeur de soins titulaire d’un Diplôme d’Etat d’infirmier > 2 enseignants formateurs en IFSI > 2 infirmiers en exercice depuis au moins trois ans et ayant participé à des évaluations en cours de scolarité > 1 médecin participant à la formation des étudiants > 1 enseignant-chercheur participant à la formation Si le nombre de candidats le justifie, le préfet de région peut augmenter le nombre de membres du jury. /// 26 ///

De retour à l’IFSI Pour beaucoup d’ESI, le retour à l’IFSI est difficile. Pourtant, l’alternance de cours et de stages doit vous permettre de faire des liens entre la théorie, enseignée à l’IFSI et la pratique. La théorie vous apporte les connaissances indispensables à l’exercice de la profession d’infirmier. De plus, elle vous permettra d’analyser des situations sur le terrain. Certains IFSI proposent aux étudiants de faire un retour en groupe sur les stages afin d’échanger sur les pratiques.

Les problèmes en stage Faute lors de stage la responsabilité étudiante Quelque soit la faute commise et la crainte ressentie par l’étudiant, il doit en avertir immédiatement son référent afin qu’il remédie au plus vite au problème. Il doit garder à l’esprit qu’il est responsable du bien-être et de la vie du patient. Suivant le degré de gravité de la faute, l’étudiant encoure un

Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage avertissement, un rapport de stage défavorable, ou alors une suspension sur le champ des études, voir même un arrêt définitif de la formation. Il est vivement recommandé (voir obligatoire dans certains IFSI) de souscrire une RCP (Responsabilité Civile Professionnelle), cela coûte entre 6 et 8 euros par an.

Pour toutes difficultés rencontrées avec les patients, qu’il s’agisse d’un problème relationnel ou alors d’une difficulté à effectuer les soins, il faut en référer à l’infirmier encadrant pour trouver une solution commune.

Les absences

Mauvais encadrement

Suite à l’arrêté du 20 Avril 2012 modifiant l’arrêté du 21 Avril 2007, les conditions de présence au cours ont changé.

> Aucune possibilité d’action ; - Solitude face à des situations inconnues ou difficiles à gérer ; > Abandon du stagiaire. Quelque soit la situation rencontrée, l’étudiant doit en parler avec son tuteur ou avec le cadre du service afin d’arranger la situation. Si toute communication est impossible, le formateur responsable du terrain de stage peut être sollicité pour recadrer la position et les missions du stagiaire.

2

Vécu de stage avec les patients

Lors de l’adhésion à la FNESI, la MACSF l’offre gratuitement (voir conditions sur www.fnesi.org)

> L’absence d’un tuteur, ce qui entraîne une absence de suivi et une nonconnaissance du cheminement de l’étudiant au sein du service ;

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La présence des étudiants est obligatoire aux séances de travaux dirigés, de travaux pratiques, de travail personnel guidé et aux stages. La présence à certains enseignements en cours magistral peut l’être en fonction du projet pédagogique. Toute absence aux enseignements obligatoires aux épreuves d’évaluation et aux stages doit être justifiée. Toute absence injustifiée peut faire l’objet de sanction disciplinaire. Pour qu’un stage soit validé, le temps de présence effective de l’étudiant doit être au minimum de 80 %. Sur l’ensemble du parcours de formation clinique de l’étudiant, les absences ne peuvent dépasser 10 % de la durée totale des stages. Au-delà, le stage fait l’objet de récupération. /// 27 ///

2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Toute absence, justifiée ou non, à l’exception de celles exceptionnelles accordées par le directeur d’établissement, est décomptée. En cas d’absences justifiées de plus de douze jours au sein d’un même semestre, la situation de l’étudiant est soumise au conseil pédagogique en vue d’examiner les conditions de poursuite de sa formation.



Les absences dites « justifiées » ● Maladie ou accident ● Décès d’un parent au premier ou au deuxième degré ● Mariage ou PACS

● Naissance ou adoption d’un enfant ● Fêtes religieuses (dates publiées au Bulletin officiel de l’éducation nationale) ● Journée d’appel de préparation à la défense ● Convocation préfectorale ou devant une instance juridictionnelle ● Participation à des manifestations en lien avec leur statut d’étudiant et leur filière de formation.

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frais de transport et indemnités kilométriques Les frais de transport des étudiants infirmiers pour se rendre sur les lieux de stage prévus par le décret du 2 avril 1981 susvisé sont pris en charge lorsque ceux-ci se trouvent sur le territoire français et hors de la commune où est situé l’institut de formation en soins infirmiers, dans la même région ou dans une région limitrophe ; le trajet pris en charge est celui entre le lieu de stage et l’institut de formation en soins infirmiers, ou le domicile, lorsque celui-ci est plus proche du lieu de stage. Une indemnité de stage est versée aux étudiants en soins infirmiers pendant la durée des stages prévus par le décret du 2 avril 1981 susvisé. Cette indemnité est fixée par semaine de stage à : > 23 Euros en première année ; > 30 Euros en deuxième année ; > 40 Euros en troisième année. Elles sont à déclarer aux impôts.

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Avant l’arrivée en Stage

32 - Les normes biologiques 36 - Les calculs de doseS

39 - Les principales surveillances infirmières



40 - Prévention des infections nosocomiales

chapitre

3

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3

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A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e Les normes biologiques Les normes apportées dans ce guide peuvent varier quelque peu des normes apportées par les laboratoires.

Il est maintenant fréquent de lire sur les feuilles de résultats biologiques les normes des laboratoires à côté des résultats du patient.

Ionogramme sanguin

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Sodium

133 à 143 mmol/l

Potassium

3,5 à 5,3 mmol/l

Chlore

95 à 105 mmol/l

Bicarbonates

22 à 30 mmol

Phosphore

0,8 à 1,35 mmol

Magnésium

0,75 à 1 mmol

Calcium

2,25 à 2,5 mmol

Glucose

3,6 à 5,5 mmol/l

Urée

2,5 à 7,5 mmol/l

Créatinine

50 à 115 μmol/l

Acide Urique

120 à 420 μmol/l

Fer

10 à 30 μmol

Av an t l ’ a r r i v é e e n Stage A v ant l ’ar r iv ée e n St a g e

-

Gaz du sang Examen

Prélèvement

Délais résultats

Potentiel hydrogène (pH)

1 à 3 mL de sang artériel recueilli en seringue héparinée

Saturation en oxygène (SaO2)

1 à 3 mL de sang artériel recueilli en seringue héparinée

Pression en oxygène (PaO2)

1 à 3 mL de sang artériel recueilli en seringue héparinée

Pression en dioxyde de carbone (PaCO2)

1 à 3 mL de sang artériel recueilli en seringue héparinée

Concentration en bicarbonate (HCO3)

1 à 3 mL de sang artériel recueilli en seringue héparinée

25 ± 3 mmol/L

Excès de bases (EB)

1 à 3 mL de sang artériel recueilli en seringue héparinée

0±2

Examen rendu dans les 5 à 15 min qui suivent l’arrivée du prélèvement au laboratoire 2 minutes dans les services équipés de matériel de lecture (type : RapidLab BHC® ou

Normes (moyenne) 7,38 – 7,42

96 – 98 %

90 ± 8 mm Hg

40 ± 5 mm Hg

COAGULATION DU SANG Temps de saignement (TS)

Incision horizontale du lobe de l’oreille sur une longueur de 1 cm après désinfection

Taux de prothrombine (TP)

5 mL de sang recueilli sur citrate de Na 3,9 %

Examen pouvant être rendu dans les 45 à 60 min.

Normal 80 – 100 %

INR : International normalized Ratio

5 mL de sang recueilli sur citrate de Na 3,9 %

Examen pouvant être rendu dans les 45 à 60 min.

Zone d’efficacité entre 1,5 et 2 Varie selon l’indication du traitement AVK de 2 à 4,5

Temps de Céphaline activé (TCA)

5 mL de sang recueilli sur citrate de Na 3,9 %

Examen pouvant être rendu dans les 45 à 60 min.

Temps moyen : 35 sec

Normale : 2 à 4 min

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3

3

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A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e BILAN HÉPATHIQUE ALAT = SGOT

< 40 U/l

ASAT = SGPT

< 40 U/l

LDH

< 195 U/l

CPK

< 60 U/l

CPK MB

1 à 10 U/l ou < à 10 % du résultat

Gamma GT

21 à 58 U/l

Phosphatases alcalines

1 à 34 U/100ml

Amylase

60 à 100 U/l

BILIRUBINES

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Totale

< 10 mg/l

< 17 μmol/l

libre

< 7 mg/l

< 12 μmol/l

conjuguée

< 3mg/l

< 5 μmol/l

Cholestérol enz

1,5 à 2,5 g/l

4,5 à 6,6 mmol/l

HDL Chol

0,6 g/l

0,85 à 2,15 mmol/l

Triglycérides

0,7 à 1,6 g/l

0,8 à 1,8 mmol/l

Myoglobines

0 à 90 g/l

Av an t l ’ a r r i v é e e n Stage A v ant l ’ar r iv ée e n St a g e

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NumÉroTATION formule sanguine Normes (moyenne)

Prélèvement

Délais résultats

Globules rouges / Hématies (GR)

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

Examen pouvant être rendu dans les 15 à 30 min.

Homme : 4,2 – 5,7 T/L Femme : 4,0 – 5,3 T/L Enfant : 3,8 – 5,4 T/L

Hémoglobine (Hb)

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

Examen pouvant être rendu dans les 15 à 30 min.

Homme : 14 – 17 g/dL Femme : 12,5 – 15,5 g/dL Enfant : 11 – 14 g/dL

Hématocrite (Ht)

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

Homme : 40 – 54 % Femme : 37 – 45 % Enfant : 33 – 44 %

Volume globulaire moyen (VGM)

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

Adulte : 90 μm3 ± 7

Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH)

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

Homme : 30 pg ± 2 Femmes : 27 pg ± 3

Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH)

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

33 g/dL ± 2 (en %)

Examen

Réticulocytes

Globules blancs (GB) /Leucocytes et formule leucocytaire

Plaquettes

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

Rendu normalement dans la journée

1–3% soit 25 – 35 x10³/mm³

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

Examen pouvant être rendu dans les 15 à 30 min.

Enfant et adulte : 4 – 10 x106/mm³ PNN : 20 – 40 % 50 – 80 % PNE : 1 – 4 % PNB : 0 – 1 % Lymphocytes : 50 – 70 % 20 – 40 % Monocytes : 2 – 10 %

2 à 5 mL de sang recueilli sur EDTA

Examen pouvant être rendu dans les 15 à 30 min.

150 – 400 x10³/mm³

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3

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A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e Les conditions de prélèvement font partie intégrante de la qualité d’une analyse. L’utilisation des bons tubes à prélèvement et le respect des consignes (pas d’exposition à la lumière, transport sur poche à glace…) ne doivent pas être négligées.

Les multiples sont : déca (da) = 10 fois l’unité



hecto (h) = 100 fois l’unité

Autres exemples de bilans biologiques demandés par les médecins et que vous serez amenés à voir lors de vos stages. Ce ne sont que des examens de base et il arrive souvent que les médecins y ajoute des examens complémentaires.

kilo (k) = 1000 fois l’unité

Les sous-multiples sont : déci (d) = 1/10 soit 0,1 fois l’unité

Le bilan inflammatoire Le bilan hépatique La glycémie …

centi (c) = 1/100 soit 0,01 fois l’unité

Calculs de doses

milli (m) = 1/1 000 soit 0,001 fois l’unité

Les différentes unités rencontrées et maniées sont le poids (gramme), le volume (litre ou mètre cube = m3).

micro (μ) = 1/1 000 000 soit 0,000 001 fois l’unité

Les préfixes des multiples et sous multiples sont les même pour toutes les unités (gramme, litre, mètre, joule etc...).

Kilo

Hecto

Deca

0, /// 36 ///

Unité

Déci

Centi

Milli

1

0

0

0

0

0

0

1

Micro

Av an t l ’ a r r i v é e e n Stage A v ant l ’ar r iv ée e n St a g e Conversion de volume Pour les correspondances entre litre et mètre cube, il y a deux choses à savoir : > Un litre est égal à un décimètre cube (1dm3) > Les cases du tableau en cube comportent de la place pour trois chiffres ce qui donne De droite à gauche, il faut multiplier par 10 pour passer d’une case à l’autre. De gauche à droite, il faut diviser par 10 pour passer d’une case à l’autre

Les Unités Internationales (UI) Elles sont utilisées afin de disposer d’un référentiel international commun afin d’éviter les erreurs dues à l’utilisation de données propres aux fabricants et aux laboratoires. ex : L’héparine se mesure en UI et non plus en mg.

Les concentrations La concentration c’est la masse dissoute dans l’unité de volume d’une solution. On peut la chiffrer de deux manières : m3

> En pourcentage (pour cent %, pour mille %O, pour dix mille %OO) > En poids par unité de volume (g/l, mg/l, g/100ml, mg/ml etc...) Il est très important de comprendre à quoi cela correspond pour bien appréhender les calculs de dose. % correspond à : gramme pour cent millilitres Ce qui signifie Une ampoule de NaCl de 10 ml à 10 % contient : - 10 grammes de NaCl pour 100 millilitres donc, - 1 gramme de NaCl pour 10 millilitres (réduction de 1 zéro) Par conséquent, une ampoule de NaCl de 10 ml à 10% contient 1 gramme de NaCl. Donc, un flacon de G5% de 250 millilitres contient : - 5 grammes de Glucose pour 100 millilitres donc, - 12,5 grammes de Glucose pour 250 millilitres Un flacon de G5% de 250 ml contient 12,5 grammes de Glucose.

dm3

hectolitre

décalitre

cm3

litre

-

décilitre

centilitre

mm3

millilitre

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3

3

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A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e Les produits en croix Petit truc Si on se dit qu’une ampoule de 10 ml à 10% contient 1 gramme. Alors, on trouve la quantité de produit en multipliant 1 gr par le rapport de la concentration et du volume… exemple : si l’ampoule fait 10 ml pour 20% alors 1gr x 1 (v=10/10ml) x 2 (cc=20%/10%) =

2 gr !

Il s’agit d’une autre technique permettant d’obtenir un résultat à partir de trois données. La règle utilisée est celle de l’équivalence entre deux fractions : a/b=c/d a et c sont les numérateurs et b et d sont les dénominateurs.

On peut alors multiplier le numérateur de la première fraction avec le dénominateur de la seconde fraction et le numérateur de la seconde fraction avec le dénominateur de la première. a*d=b*c Si l’inconnue est d, on obtient alors d = (b * c) / a

Les débits La règle de trois Elle consiste à calculer une inconnue avec trois données.

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Le débit est le rapport d’un volume sur le temps. Le débit d’une perfusion s’exprime en gouttes par minutes. Pour le calculer, il faut se souvenir que :

Dans un premier temps, on effectue une division des deux données aux unités différentes pour obtenir la valeur de la proportion correspondant à une unité de l’inconnue recherchée.

> Pour les solutés standards : 1ml = 20 gouttes

Dans un second temps, il faut multiplier cette proportion par la troisième valeur.

> Un débit de perfusion est donc égal au : volume en ml multiplié par 20 divisé par temps de passage en minutes pour les solutés. volume

> Pour le sang : 1 ml = 15 gouttes Pédiatrie, métrisette : 1 ml = 60 gouttes

Av an t l ’ a r r i v é e e n Stage A v ant l ’ar r iv ée e n St a g e en ml multiplié par 15 divisé par temps de passage en minutes pour le sang. volume en ml multiplié par 60 divisé par temps de passage en minutes pour les perfusions en pédiatrie avec une métrisette.

Les principales surveillances infirmières

> Parfois, des électrolytes ou des médicaments sont ajoutés, sur prescription médicale, dans les flacons de perfusion.

Pouls, tension, température, fréquence respiratoire, état de conscience, coloration des téguments, surveillance de la diurèse…

> Pour calculer le débit, on ne tient pas compte des volumes ajoutés (sauf cas particulier comme en réanimation par exemple), la base du calcul sera le volume de la perfusion uniquement. Les exceptions sont, par exemple, les perfusions d’antimitotiques ou celles destinées aux nourrissons.

Surveillance du risque infectieux

Température, absence de frissons, de sueurs, odeur et couleur des urines, surveillance du pansement s’il y’en a un, d’éventuels écoulements au niveau des plaies…

Quelques correspondances classiques

Pouls, tension, coloration des téguments, état de conscience, surveillance du pansement, absence de signes hémorragiques (hématurie, méléna, gingivorragie, hémoptysie, épistaxis…)

1 cm cube = 1 cc = 1 ml Une cuillère à café = 5ml Une cuillère à dessert = 10 ml Une cuillère à soupe = 15 ml Un verre ordinaire = 150 ml

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Surveillance de l’état général du patient

Surveillance du risque hémorragique

Surveillance de l’état psychologique

Angoisse, anxiété, façon dont il vit son hospitalisation, sa maladie, relations avec sa famille, situation sociale…

Surveillance de l’efficacité

Traitement et des innocuités (effets secondaires).

Surveillance du bon fonctionnement

Matériel utilisé (perfusion, sondes,…)

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A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e Prévention des infections nosocomiales

Morbidité :600 000 à 1 100 00 cas/an. Mortalité : 10 000 cas/an.

Définition

Causes

Les infections nosocomiales sont les infections qui sont contractées dans un établissement de soins. Une infection est considérée comme telle lorsqu’elle était absente au moment de l’admission du patient. Lorsque l’état infectieux du patient à l’admission est inconnu, l’infection est classiquement considérée comme nosocomiale si elle apparaît après un délai de 48 heures d’hospitalisation. Ce délai est cependant assez artificiel et ne doit pas être appliqué sans réflexion.

> La maladie expose le patient à l’auto-infection endogène ; il s’infecte avec ses bactéries: Exogène : suite à une contamination lors des soins ; > Endogène : développement d’un micro-organisme du patient lié à une baisse de ses mécanismes de défenses immunitaires. > Le déséquilibre lié à l’hospitalisation ; > Le stress ; > La succession de gestes ou actes invasifs ; > Certains traitements (immunosuppresseurs) ; > Les techniques médico-chirurgicales de plus en plus performantes ; > Le personnel qui prend en charge le patient : va d’un malade à l’autre ; utilise du matériel commun ; peut transmettre ses propres germes mais aussi les germes des autres patients.

Ces infections peuvent être directement liées aux soins (par exemple l’infection d’un cathéter) ou simplement survenir lors de l’hospitalisation indépendamment de tout acte médical (par exemple une épidémie de grippe). La principale prévention de l’infection nosocomiale est le respect strict des règles d’hygiène (lavage des mains, respect des isolements, utilisation des antiseptiques et désinfectants, port de gants si contact avec liquide biologique, élimination des déchets…).

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épidémiologie

L’ESI et l’infirmier doivent tout mettre en œuvre pour prévenir les infections nosocomiales, notamment en respectant des règles d’hygiène très strictes apprises à l’IFSI : différents lavages de mains, respect des isolements, élimination des déchets, toujours travailler « du plus propre au plus sale », port de gants pour tout contact avec les liquides biologiques, utilisation adéquate des antiseptiques et désinfectants, manipulation de matériel stérile…

Cequ’il faut

Savoir

42 - La Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) 42 - Les Accidents d’Exposition au Sang (AES) : conduites à tenir

chapitre

4

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4- Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir La Responsabilité

Civile Professionnelle (RCP)

Lors de ses stages, l’ESI administre des soins qui engagent sa responsabilité individuelle. Pour se couvrir face aux risques professionnels, il doit souscrire une assurance annuelle appelée «Responsabilité Civile Professionnelle». Son coût peut varier de 6 à 8 euros selon l’organisme d’assurance. La MACSF offre gratuitement une couverture de la RCP à tout adhérent à la FNESI. Infos sur www.fnesi.org



Les Accidents

d’Exposition au Sang (AES) : conduites à tenir

Dans tous les services, les consignes des démarches à effectuer suites à un Accident d’Exposition au Sang (AES) sont disponibles et accessibles auprès de l’équipe infirmière et affichées dans l’office. Il revient à l’étudiant de prévenir ce genre d’accident en se familiarisant avec les attitudes à adopter pour les éviter ou les gérer. /// 42 ///

Exposition accidentelle à du sang ou à un liquide biologique contenant du sang (1) Les expositions accidentelles peuvent survenir dans un cadre professionnel chez un soignant, un cadre professionnel hors champ du soin ou hors cadre professionnel (soin à un patient par son entourage, piqûre par une seringue abandonnée sur la voie publique par exemple). Une exposition accidentelle, qu’elle ait lieu au cours d’un exercice professionnel ou non, est définie par un contact avec du sang ou un liquide contenant du sang lors d’une piqûre avec une aiguille, d’une coupure avec un objet tranchant ou par un contact avec du sang ou du liquide contaminé sur une plaie, une peau non intacte ou une muqueuse. Des études sur le personnel de santé exposé à du sang infecté par le VIH ont permis de chiffrer le risque de transmission à 0,32% [0,18%-0,46%] après une exposition percutanée et n’ont identifié qu’un cas de séroconversion après projection sur les muqueuses ou sur la peau lésée. Aucune étude n’existe concernant les blessures accidentelles hors activité de soin, mais deux cas de contamination ont été rapportés en France, l’une chez un éboueur et l’autre chez un collecteur de déchets. ____________________________________ (1) Annexe 2 de la circulaire DGS/DH/DRT/ DSS n° 98/228 du 9 avril 1998 relative aux recommandations de mise en oeuvre d’un traitement anti rétroviral après exposition au risque de transmission du VIH.

Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir Rappel des mesures générales de prévention Les mesures de prévention à respecter lors de la manipulation de sang et de liquides biologiques sont fondées sur le principe selon lequel tout sang ou liquide biologique est potentiellement infectant (contaminé par le VIH ou par d’autres agents pathogènes transmissibles par voie sanguine). Elles consistent, notamment, à se laver les mains, à manipuler avec soin les objets tranchants et piquants et à les jeter immédiatement après usage dans un conteneur, à ne pas recapuchonner les aiguilles, à désinfecter ou stériliser convenablement les instruments ou à les jeter après utilisation selon le cas et à porter un équipement de protection personnel adapté aux diverses situations (gants, masque, blouse, tablier, lunettes). Il est du rôle de l’employeur d’assurer la formation des personnels en matière d’hygiène hospitalière, de précautions à prendre pour éviter l’exposition au risque de contamination par des agents infectieux et de procédures à suivre en cas d’accident. Son rôle est aussi de fournir des moyens de protection individuelle et de mettre à disposition des matériels de sécurité.

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Conduite à tenir Le nettoyage de la plaie : > Après piqûre ou blessure cutanée, nettoyer immédiatement la plaie à l’eau courante et au savon, rincer, puis réaliser l’antisepsie avec un dérivé chloré (soluté de Dakin ou éventuellement eau de Javel à 12° chlorométrique diluée à 1/10e) ou, à défaut, à l’alcool à 70° ou à la polyvidone iodée en solution dermique, en assurant un temps de contact d’au moins 5 minutes. > En cas de projection sur les muqueuses, en particulier au niveau de la conjonctive, rincer abondamment, de préférence au sérum physiologique ou sinon à l’eau au moins 5 minutes

L’appréciation du risque Les éléments à prendre en compte

● Le délai entre l’exposition et la consultation S’il est court,la plupart du temps pour un personnel de santé exposé au cours de son activité professionnelle, il peut être plus important pour une personne exposée sur la voie publique ou dans une activité professionnelle sans rapport avec le soin. Une personne consultant au delà de 48 heures sera plutôt orientée vers une démarche visant à un diagnostic précoce de l’infection. /// 43 ///

4- Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir ● La gravité de l’exposition Le risque de transmission est directement lié à la profondeur de la blessure et au type d’aiguille ou de matériel en cause. > Plus la blessure est profonde, plus le risque de contamination est élevé. > Les piqûres par aiguille creuse souillée de sang, telles les aiguilles de prélèvement veineux ou artériel, sont les plus susceptibles d’entraîner une contamination. > Les piqûres avec des aiguilles sous-cutanées ou intramusculaires ne contenant pas de sang et les piqûres à travers des gants avec des aiguilles pleines, comme les aiguilles à suture, présentent un risque moindre de contamination par le VIH. > Les projections cutanéo-muqueuses présentent un risque encore plus faible.

● La nature du liquide biologique responsable Seul le sang ou des liquides biologiques contenant du sang ont été à l’origine de cas prouvés de contaminations professionnelles par le VIH. A ce jour, si le VIH a également été retrouvé dans le sperme, les secrétions vaginales, le lait, les liquides amniotique, péricardique, péritonéal, pleural, synovial ou céphalo-rachidien, aucun cas de séroconversion, après exposition à de tels liquides, n’a jamais été rapporté. Dans la salive, les larmes, l’urine, les selles, les sécrétions na/// 44 ///

sales, la sueur, le virus est habituellement indétectable ou en concentration trop faible pour entraîner une contamination. En ce qui concerne les seringues abandonnées, le virus pourrait survivre plusieurs jours dans du sang séché et donc garder son pouvoir infectant. Néanmoins, en dehors des cas où la seringue vient d’être abandonnée le risque de transmission est très diminué en raison de la coagulation du sang et de la formation rapide d’un caillot bouchant l’aiguille en quelques heures.

● Le statut sérologique et clinique de la personne source Il faut prendre en compte le statut sérologique de la personne source (sérologies VIH, recherche de virémie VHB et VHC en cas de sérologie positive aux VHB ou VHC) et son statut clinique (primo-infection ou stade évolué de l’infection à VIH augmentent le risque de contamination). Quand il est connu comme infecté par le VIH, ses traitements antérieurs, son niveau immunitaire et sa charge virale doivent être recherchés. Si le statut sérologique de la personne source n’est pas connu, il est important d’essayer de le rechercher, ce qui nécessite l’accord de la personne. Le médecin responsable du patient lui prescrit rapidement une sérologie et une recherche de virémie pour le VIH, le VHB et le VHC. En l’absence de

Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir données biologiques (recherche impossible, refus de la personne), ou en l’attente des résultats, on se basera sur la clinique et sur des arguments épidémiologiques.

Déclaration de L’Accident et Suivi Serologique L’accident est obligatoirement déclaré dans les 24 heures comme accident du travail (établissements privés), ou dans les 48 heures comme accident de service (établissements publics) selon les modalités en vigueur dans l’établissement d’appartenance du soignant et en fonction de son statut.

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La recherche des anticorps anti VHC et la recherche de l’Ag HBS seront réalisées dès l’accident. Le suivi biologique sera engagé comme indiqué précédemment. > Si le risque est important : agir comme si le sujet source était virémique (ALAT tous les 15 jours, PCR tous les mois jusqu’au 3e mois, sérologie aux 3e et 6e mois. > Si le risque est faible, une mesure des ALAT tous les mois pendant trois mois, une PCR et une sérologie à 3 et 6 mois paraissent suffisants.

Cette déclaration doit être établie de manière à protéger la confidentialité des données concernant l’identité du patient à l’origine de l’éventuelle contamination. L’accident est, par ailleurs, notifié au service de médecine du travail dont dépend le soignant accidenté. Dans tous les cas, une sérologie VIH doit être pratiquée chez le soignant avant le 8ème jour qui a suivi l’accident. Si la sérologie VIH se révèle négative, un suivi sérologique sera réalisé, en particulier au 3ème mois et avant la fin du 6ème mois après l’accident, la durée du suivi après exposition accidentelle étant de 6 mois.

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