un marathonien de 90 ans AWS

Francine Fiore avec la collaboration d'Emmanuèle Garnier. Pour fêter ses 90 ans, M. Henri-Paul Bergeron a participé à un marathon en compagnie de son médecin de famille, le Dr Dominic Gagnon, qui pratique au GMF du Fjord, au. Saguenay. L'événement a eu lieu à Chicoutimi, le 29 octo bre dernier. Il ne s'agissait pas ...
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L A

V I E

P R O F E S S I O N N E L L E

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PROMOTION DE L’EXERCICE PAR UN MÉDECIN DE FAMILLE

UN MARATHONIEN DE 90 ANS ! Francine Fiore avec la collaboration d’Emmanuèle Garnier

Dr Dominic Gagnon et M. Henri-Paul Bergeron

Pour fêter ses 90 ans, M. Henri-Paul Bergeron a participé à un marathon en compagnie de son médecin de famille, le Dr Dominic Gagnon, qui pratique au GMF du Fjord, au Saguenay. L’événement a eu lieu à Chicoutimi, le 29 octo­ bre dernier. Il ne s’agissait pas d’une première pour M. Bergeron. Pour ses 70 ans, il avait couru le marathon de New York et un autre pour ses 80 ans. Mais cette fois, il a décidé de marcher et a demandé au Dr Gagnon de l’accompagner. « Pendant le mara­ thon, il buvait beaucoup. On devait être prudent afin d’éviter les chutes et les douleurs articulaires, car M. Bergeron a déjà eu un remplacement total de la hanche », explique le médecin. M. Bergeron s’est arrêté après 30 km, car il devait se préparer pour sa soirée d’anniversaire, autrement il se serait rendu plus loin. Jamais il n’a pas semblé épuisé ni même fatigué. « Moi, qui suis relativement en forme, j’ai ressenti après des courbatures pendant plusieurs jours », lance le Dr Gagnon. Il faut dire que le nouveau nonagénaire a toujours eu de bonnes habitudes de vie. Il ne fume pas, est relativement mince, surveille son alimentation et a toujours fait de l’activité physique.

LE RÔLE DU MÉDECIN Aux yeux du Dr Gagnon, défenseur d’un mode de vie équili­ bré, le médecin de famille est la personne idéale pour faire comprendre aux gens l’importance des saines habitudes de vie. « Lorsqu’il est en face de son médecin, le patient se trouve dans un état de grande réceptivité, car il veut améliorer sa santé. » Le clinicien doit profiter de cette occasion pour lui parler entre autres d’exercice. « Je vois très bien les GMF et lemedecinduquebec.org

les omnipraticiens devenir des leaders dans le domaine de l’activité physique », affirme le Dr Gagnon. Il y a un an et demi, le Dr Gagnon a eu l’idée de créer un club de marche dans sa région. C’est au cours de l’annonce de l’en­ tente entre la FMOQ et le Grand défi Pierre Lavoie, quand il a été invité avec tous les omnipraticiens présents à l’événement à aller marcher pendant 15 minutes, qu’il en a eu l’inspira­ tion. Aujourd’hui, à La Baie, de 30 à 50 personnes marchent ensemble les lundis, mercredis et vendredis à 9 h 30. Chacun y va selon ses capacités. « Moi, j’essaie de m’y rendre le lundi. Je considère que cela fait partie de mes loisirs, et les mar­ cheurs apprécient la présence du médecin. » Bien sûr, on ne peut demander à tous les médecins de s’oc­ cuper d’un club de marche. Les kinésiologues peuvent, pour leur part, apporter une aide précieuse. À Chicoutimi, le club de marche en a un à temps partiel. Selon le Dr Gagnon, le patient à qui un médecin prescrit de l’activité physique devrait avoir accès aux services d’un tel professionnel de la santé. « Il ne suffit pas de dire aux gens de faire du sport. Il faut aussi leur indiquer comment le faire et leur proposer un environnement adéquat afin qu’ils puissent bouger sainement. » Par ailleurs, l’exemple de M. Bergeron pourrait se multiplier d’ici quelques années. « Ce que l’on considère comme l’excep­ tion aujourd’hui pourrait devenir la norme demain, soutient le Dr Gagnon. Si on réussit à prendre le virage des saines habitudes de vie, les gens seront en meilleure santé. Ils auront moins besoin de consulter leur médecin, ce qui le rendra plus disponible. » //

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