Untitled amazonaws com

Évelyne CHARASSE a toujours écrit, toujours rêvé, ou est-ce plutôt l'inverse? ..... tant que tel, le A de l'Alchimie qui se crée dans une osmose parfaite… le A du ...
20MB taille 1 téléchargements 396 vues
© 2014 Couverture © Aliénor Samuel-Hervé Les auteurs conservent leurs droits sur leurs œuvres. Ce recueil est diffusé gratuitement et ne peut être vendu.

Le 10 septembre je lis un livre de poésie Sous la direction de Aliénor Samuel-Hervé Avec les textes et illustrations de Dominique Bar, Myriam Bianchi, Barbara Bidaud, Micheline Boland, Christophe Bregaint, Brouillard, Gabrielle Burel, CeeJay, Évelyne Charasse, Michela Chiaborelli, MarieJosée Christien, Éric Dubois, Bruno Geneste, Christophe Gremeaux, Denise Guiblet, Elena Guimard, ITESS, Nadège Laforest, Alexandrine Lao, Patricia Laranco, Gaetan Lecoq, Ghislaine Lejard, Alexandre Le Lay, LetUsComment, Marylise Leroux, Melchior Liboà, Patrice Louise, M@claire ADDAX, Boualem Magouz, Grégory Parreira, Joëlle Petillot, Plume Ellagi, Clément Probel, Sylvie Prolonge, Julien Raynaud, Pascal Salamin, Aliénor Samuel-Hervé, Daniel Savary, Aurélie Save, Sherry Yanne, Anne Tanguy, Agnieszka Tarka, Erkut Tokman et Yonathan Van Der Voort.

A propos Le recueil Le 10 septembre je lis un livre de poésie est un ouvrage collectif issu de la collaboration de dizaines de poètes à l'occasion de l'événement lancé sur Facebook en août 2014 par Aliénor Samuel-Hervé intitulé « Le 10 septembre, j'achète et/ou je lis un livre de poésie !». Voici quel était le manifeste de cette journée : Bonjour à tous et bienvenue sur l’événement "Le 10 septembre j'achète et/ou je lis un livre de poésie". Je me lance dans ce projet ambitieux et un peu fou dans l'espoir que vous serez nombreux à m'y accompagner. Quel est ce projet ? Faire du 10 septembre une journée de promotion et de diffusion de la poésie. En m'inspirant de l’événement "Le 12 août, j'achète un livre québécois" organisé par l'auteur Patrice Cazeault, j'ai eu envie de faire la même chose pour la poésie. Pourquoi ? De nos jours, énormément d'auteurs (dont moi) écrivent et publient de la poésie mais qui en lit ? Qui en achète ? Très peu de monde. Il y a quelque temps je suis tombée sur ce tweet criant de vérité de l'Anthologie des Anonymes (@anthodesano) "Si tous ceux qui écrivent de la poésie lisaient de la poésie, cette dernière serait éditée en masse et non plus de façon marginale." Ne pourrait-on pas faire un effort le 10 septembre ? Tous ensemble faisons vivre la poésie ! Comment ? En achetant et/ou en lisant de la poésie le 10 septembre. Cette date n'est là que pour donner un cadre à notre action et vous pouvez bien sûr participer un peu avant ou après ou même tout le temps ;) Pourquoi "acheter et/ou lire" ? Simplement parce que si vous possédez déjà 10 livres de poésie non lus inutile d'en rajouter un onzième mais faites en sorte de n'en posséder plus que 9 non lus ! Cette journée n'est pas non plus là pour qu'Amaz*n explose ses ventes de poésie (même si je n'ai personnellement rien contre cette enseigne). Profitez de cette journée pour découvrir le libraire du coin ou un auteur local, bref faites de cette journée VOTRE journée et rendez le monde plus beau ! Qu'acheter et/ou lire ? De la poésie ! Si vous voulez lutter contre la disparition du livre papier choisissez en un ! Si vous voulez développer le marché numérique remplissez votre liseuse ! Lisez ce classique qui vous nargue depuis toujours ou découvrez un jeune auteur inconnu qui, grâce à vous, pourra vivre ses rêves. A vous de choisir, et dites vous qu'aucun de ces choix ne sera mauvais ! Pour participer rien de plus simple, dites nous ce que vous avez acheté et/ou lu le 10 septembre. Postez votre photo de ce livre ou votre chronique afin de rendre cet espace source de discussions, de rencontres et d'échanges ! A la fin je rédigerai un compte rendu de cet événement afin de voir son impact et la manière dont ensemble nous aurons fait vivre la poésie. Je suis la seule à organiser cet événement qui ne pourra être une réussite que par votre implication et le bouche à oreille ! Partagez le, invitez vos amis, parlez-en ! Et que vive la poésie ! Aliénor Samuel-Hervé La participation de nombreux poètes à l'événement a été l'occasion de lancer un nouveau projet, celui de collaborer tous ensemble à la réalisation d'une anthologie. Le résultat a dépassé nos espérances en réunissant des poètes du monde entier (France, Belgique, Italie, Turquie, Algérie, Centrafrique, Uruguay...). La passion commune de la poésie et de l'humain a permis à ce fabuleux projet de voir le jour, dans un esprit de partage et d'échange. C'est avec de tels projets que la poésie vivra encore et toujours, au-delà de toutes barrières géographiques ou sociales. Voici l'ouvrage de ces poètes, débutants ou confirmés, unis dans un but : faire vivre la poésie, la chérir, l'offrir, la partager...

Le voyageur D’une marche commune, vive et sûre D’une réflexion soudaine et pure Le voyageur-poète, puisqu’il faut l’appeler par ce qu’il est Ne cesse d’explorer les terres étrangères par de brefs hasards Pour mieux les redécouvrir sous un nouveau regard Ses paroles souvent secondées demeurent essentielles Car l’avancée ne pourra se faire qu’à l’aide de ses idées nouvelles Ainsi, réfléchiront les peuples de cette somptueuse croisade Entre l’inconnu, le réel et nos parades Les préjugés ne sont qu’illusions Mirages avant ces nouvelles visions Que seront l’expérience, l’avenir et nous-mêmes : Éternels voyageurs pour entrevoir et se connaître soi-même. Yonathan Van der Voort

© Yonathan Van der Voort

En septembre 2014, Yonathan VAN DER VOORT est directeur de la publication et fondateur du journal des étudiants lannionnais "Impact". Etudiant à l'IUT de journalisme de Lannion, ses études se couplent à d'autres activités comme celle de l'écriture.

Billet d’avion Un livre, c’est comme un billet d’avion. On choisit son agence, sa destination Tout en restant en adéquation Avec son budget de consommation. On peut tout choisir : la durée du voyage, L’époque, le nombre de personnage, Le type et la description des paysages. Tout ceci pour avoir de belles images. En regardant plus attentivement, C’est une machine à voyager dans le temps… J’ai parlé de l’époque, souvenez-vous-en. C’est ce qui rend un livre si fascinant. Ce n’est pas du tout comme au ciné : Rien n’est prémâché ni prédigéré. C’est au lecteur de tout créer. Son rôle n’est donc pas à négliger. Ce qu’il y a de magique aussi : Vous êtes ailleurs tout en étant ici. Le handicap physique n’est pas un souci. Tout se passe au sein-même de votre esprit. Sur ce, je vous souhaite du plaisir A naviguer dans ces pages, à me lire. J’espère même déclencher le désir D’aller en parler et d’en écrire. ITESS Mon nom d'artiste est ITESS. J'ai commencé à écrire des poèmes à l'école primaire mais c'est en 95, alors que j'avais 15ans, que l'écriture n'est tombé dessus avec la sortie de l'album d'Assassin - L'Homicide Volontaire. Le Hip Hop fait partie de mon univers. En 96, je fonde avec mon meilleur ami Sweet Kad Jéh, B.E.N.G (Babylone Est Notre Guerre), un groupe de rap/ragga qui connu plusieurs mouvements pour se réduire à 3 personnes. Le dernier de ce trio était Lolo, un guitariste qui connaissait beaucoup de personnes influentes dans le milieu Lyonnais, ma ville d'origine, dont plusieurs musiciens. Alors que le groupe était sur le point de décoller, Lolo trouve la mort dans un accident de la route. Malgré l'énergie que Sweet Kad Jéh et moi développions, rien ni fut. La perte de cet être marqua la fin du crew B.E.N.G. Mais l'écriture m'a poursuivit. Avant même que Grand Corps Malade fasse connaître le Slam en France, j'en écrivais. Mais plutôt qu'en faire un disque, en 2010, je choisis d'en faire un recueil de poésie urbaine - Quelques Mots Avant Le Grand Saut. Je suis auto-éditeur sur Lulu.com. Pour réaliser ce livre de 187 pages, il m'a fallu 3ans et demie. C'est en toute logique qu'en 2013 sortait mon 2nd ouvrage, intitulé Quelques Mots Pour Celles & Ceux dont est tiré le poème présenté. Entre-temps, je me suis remis en scène: Vidéos, Écoutes et scènes ouvertes. Cette année, j'ai créé avec un mec, un collectif Open Mic du nom de Collectif 5 Sens, sur Valence. Et la suite ? A venir: 3ème recueil de poésie urbaine en été 2017.

Heureuse celle qui se met à sa table d'observation Heureuse celle qui se met à sa table d'observation Et recueille les vies des hommes en vadrouille Les désarrois au débarcadère Où passer la première nuit? Heureuse celle qui indique à mi-voix D'un geste léger les directions incroyables Aux nouveaux Atlas qui arrivent Où porter le sac à dos? Et qui fera trembler les chemises sous les épaules Quand on change le linge du voyage En regardant par la fenêtre le temps qu'il fait Qui refermera la porte en demandant Tout va-t-il bien Et s'en ira sur la pointe des pieds. Sylvie Prolonge Sylvie PROLONGE est née au cœur de la Montagne Noire. Études de lettres, voyage poétique en Grèce, agrégation, enseignement dans un lycée du Val d’Oise, écriture (désagrégée) de textes hybrides, des chantiers littéraires. Mise en espace de récits théâtraux au Théâtre 95 de Cergy-Pontoise (2009) publiés ensuite dans un recueil Le Jogging d’Eurydice et autres conversations (Éditions Les Mots Migrateurs, 2011), participation à des lectures publiques, édition de poèmes et nouvelles dans diverses revues et recueils collectifs (Missives (2013), Chemins de Traverse, éditions de l’Ours Blanc (2013,2014), Flammes vives, anthologies 2011, 2012, 2013, 2014) Dernière publication, Juillet 2014 : Un an de noyaux de cerises (366 x 3 vers) aux éditions Relink Studio (voir page Facebook Sylvie Azéma-Prolonge ainsi que l’expérimentation quotidienne sur Twitter) Des textes en attente : un roman, Des nouvelles d’Ourania (contournement) ; d’autres conversations théâtrales; une épopée, Pénélope file un mauvais coton ; des nouvelles Les sept vies de Chloé Sentier ; un recueil de poésie L’être cher et le mot juste d’où est tiré le poème envoyé ; un bric-à-brac Carnets fous.

Exil Vent de poussière Amère frontière Lumière opaque Émotions foutraques Orage éphémère Pensées amères Terres fertiles Terre hostile Terre d'accueil Terre d'écueils... Barbara Bidaud Barbara BIDAUD, née en 1967 à Dijon, vit sur le Côte d'Azur. Institutrice spécialisée, elle encourage sans relâche les enfants à écrire de la poésie mais ne s'y risque ellemême que depuis très peu de temps.

Le seuil fait des vagues comme une arithmétique impropre J’avale ces gredineries en me retenant d’en rire au risque de m’étouffer Il m’aurait fallu avoir des fureurs beaucoup plus soutenues Pour aborder cette géographie à couteau tiré. Mais il n’y a pas de plus doux exil que celui de mes yeux qui se perdent en mer Quelque soit ton murmure, délivré de colère ou partisan d’un espoir C’est juste un immense chaos face contre terre. C’est sans compter le hasard qui engendre à chaque éveil des prières qui dissipent la nuit Tu ne dormiras pas avec moi. Il est tard, presque trop tôt, et par encore assez l’heure Je n’ai jamais su résilier vraiment le moment Ce sera donc l’exil sans fleurs ni couronnes Mais que l’on se rassure je reste au centre de mes mains, au cœur de mes étoiles Il parait qu’on y devine des paradis enguirlandés de couleurs infinies. M@claire ADDAX Née en 1960 à Semur en Auxois, Marie-Claire CHOUARD a passé tout son enfance en Afrique d'où le pseudo M@claire Addax qui désigne une antilope blanche. Bien des années plus loin, elle tente d'écrire et de partager ses émois en mots. Sur Over-Blog depuis Août 2012 : http://maclaireaddax.overblog.com/ ou sur Facebook : https://www.facebook.com/pages/Mclaire-ADDAX/334094093347061

La musique envoûtante La musique lui permettait de voyager, Dans son grand esprit, Rempli de vie, A travers ces airs. Ces airs musicaux harmonieux Lui donnaient de l’assurance, Afin d’être heureux, Rien que par sa présence. La présence musicale Lui souriait de bon cœur Par un souffle amical, Il ouvrait son cœur. Il offrait sa joie de vivre, Grâce à des airs musicaux joyeux, On le voyait sourire, Être vraiment amoureux. Telle était sa plus grande passion, Comme envoûté par ce don, Il jouait de la guitare, Il adorait cet art. La musique lui donnait l’impression D’être un suprême géant. Il redoublait de sensations, A chaque mouvement. Lorsqu’il écoutait de la musique, Surtout d’anciens disques, Il ressentait l’harmonie, Dans sa paisible vie. Il jouait de la guitare, Souvent tard, Pour chanter Sa gaieté. Aurélie Save Née en 1987 dans le Cambrésis, Aurélie SAVE est passionnée de lecture et d'écriture. Elle publie son premier livre en 2011 aux éditions Edilivre. Elle est l'auteure de : L'écriture en folie, Edilivre, 2012 L'histoire d'une vie, Edilivre, 2013 Variez les plaisirs, Edilivre, 2013 Fantaisies d'amoureux, Edilivre, 2013 Rêveries poétisées, The Book Edition, 2014

La Naissance Du Jour Toujours Un Petit Miracle Évelyne Charasse Évelyne CHARASSE a toujours écrit, toujours rêvé, ou est-ce plutôt l'inverse? Au temps lointain de son lycée, dans la filière littéraire, ses camarades la surnommait "Snoopy" pour son goût de la philosophie souriante. Elle faisait parti du Club Journal et y déposait des petits poèmes. Le tourbillon de la vie l'a entraîné loin de ses cahiers où dormaient ses mots. Puis, le besoin de les redécouvrir et d'en écrire d'autres fut plus fort que tout . C'est ainsi qu'elle écrit chaque jour des "micropoésies", apparentées aux haïkus, sur Ipagination et sur Twitter...Pour que la poésie adoucisse un peu les jours. Retrouvez ses micropoésies : http://www.ipagination.com/communaute/profil/charasse-evelyne

Le cercle de lumière au coucher du soleil, Nouvel et vain Éden, sans fruit ni compagnon, Abrite le Rêveur qui ne sait plus son nom, Sous un humble pommier, à nul autre pareil. Astre du jour au loin, herbe du crépuscule, Heure perdue du soir, personne aux alentours, Dans les cieux s’étend l’ambre, et dans les cœurs l’Amour. Le nouveau sanctuaire de cet Ailleurs brûle. Et Vingt-deux colibris sous la nuit s’agitent, Ils virevoltent et volent là où s’abritent Deux êtres enlacés au milieu de leurs rêves. Et les lambeaux fuchsias des éternels matins Déchirent la peau mauve de ce ciel sans fin. Les beaux amants s’embrassent, et là coule la sève. Alexandre Le Lay Passionné par la littérature en général, Alexandre LE LAY admire particulièrement les poètes, qu’ils écrivent en prose ou en vers. Lecteur, il est aussi auteur par « nécessité », pour pouvoir mettre en forme les sensations et sentiments, les images mentales, mais aussi pour les communiquer. Ce recueil constitue donc une opportunité unique de pouvoir s’inscrire dans ce que devrait être la poésie : un partage.

Des ténèbres à l'azur La nuit, le ciel sombre, S'encadrent de cimes encore plus noires. Le silence est absolu Hormis le crissement des crampons Dans la neige dure, D'où quelques grains s'échappent Fuyant dans un friselis d'argent. Et puis le jour blême Commence à dissiper l'épaisseur de la nuit. L'air fraîchit plus encore dans une aube si frissonnante, Que le ciel en pâlit. Les étoiles semblent fondre Dans un paysage sans teintes Où la nuit doit mourir Avant que le jour ne se lève. L'horizon soudain s'embrase de vermeil, Et le soleil jaillit dans un ruissellement d'or. L'aurore est alors l'heure Où les ombres sont d'azur, Échappées de la lourde ténèbre du monde, Qui s'étend dans la profondeur des vallées et des plaines. Un coup de vent peut passer, Soulevant des tourbillons de poudreuse dorée, Le calme revient, Et la grande paix de la montagne. La route va toujours plus haut Vers on ne sait quel bout du monde, Au flanc d'une corniche immense, Comme une lame pétrifiée vers le ciel, Ivresse de lumière Dans le premier matin du monde. Anne Tanguy Anne TANGUY, 53 ans, née dans les Hautes-Alpes, de formation assistante sociale, a vécu depuis sa naissance au milieu de livres. Son père bibliothécaire, et sa mère « dévoreuse » de littérature, lui ont transmis le virus de la curiosité de tous les les genres existants. Elle s'est lancée ensuite au fil de ses expériences dans l'écriture, poésie, site Internet, blogs... C'est dans les années 1990 qu'elle commence plus sérieusement l'écriture de poèmes : elle publiera 3 recueils à l'abbaye de Boscodon (Hautes-Alpes), Elle est actuellement en train de finir l'écriture de son premier ouvrage, une autobiographie intitulée Courants alternatifs. Elle vit depuis peu à Quimper. Son site : http://schnockbul.pagesperso-orange.fr/

Mais la nuit Mais la nuit chante dans le dedans dans les habitudes dans la pierre qu'on lance au début de chaque page tournée après la pluie Mais la sentence annonce l'orage qui allumera d'autres feux aux lisères des bois noirs que le regard cherche comme horizon Mais la paume de la main reste on se sépare tranquillement doucement cela ne changera pas le cours de la vie dit-on Mais les yeux lorsqu'ils s'approchent un peu trop de la lumière ont si mal que la douleur persiste encore longtemps après Mais le temps par la suite fera en sorte qu'on oubliera une fois que tout sera dit et que les sentiments se noieront dans les verres Mais la vie se chargera de nous faire comprendre qu'il faut continuer à vivre justement et qu'on allumera encore aux lisères des bois noirs Éric Dubois, septembre 2014 Éric DUBOIS est né en 1966 à Paris. Poète, lecteur-récitant et performeur avec l’association Hélices et le Club-Poésie de Champigny sur Marne, il est l'auteur de plusieurs livres de poésie dont « L’âme du peintre » (publié en 2004) , « Catastrophe Intime » (2005), « Laboureurs » (2006), « Poussières de plaintes » (2007) , « Robe de jour au bout du pavé » (2008), « Allée de la voûte » (2008), « Les mains de la lune » (2009), « Ce que dit un naufrage » (2012) aux éditions Encres Vives, « Estuaires » (2006) aux éditions Hélices (réédité aux éditions Encres Vives en 2009), « C'est encore l'hiver » (2009), « Radiographie », « Mais qui lira le dernier poème ? » (2011) aux éditions Publie.net, « Mais qui lira le dernier poème ? » (2012) aux éditions Publie.papier, « Entre gouffre et lumière » (2010) aux éditions L’Harmattan , « Le canal », « Récurrences » (2004) , « Acrylic blues » (2002) aux éditions Le Manuscrit, entre autres. Textes inédits dans les anthologies Et si le rouge n 'existait pas (Éditions Le Temps des Cerises, 2010) et Nous, la multitude (Éditions Le Temps des Cerises, 2011) , Pour Haïti (Éditions Desnel, 2010), Poètes pour Haïti (L'Harmattan, 2011) Les 807, saison 2 ( Publie.net, 2012), Dans le ventre des femmes (Bsc Publishing, 2012)… Participations à des revues : « Les Cahiers de la Poésie », « Comme en poésie », « Résurrection », « Libelle », « Décharge », « Poésie/première », « Les Cahiers du sens », « Les Cahiers de poésie », « Mouvances.ca », « Des rails », « Courrier International de la Francophilie » ... Responsable de la revue de poésie « Le Capital des Mots ». http://ericdubois.info http://ericdubois.net http://le-capital-des-mots.fr

Gobé dans le sommeil La nuit tend sa face d’étoiles Avec sa bouche ronde de lune Qui m’appelle longuement. Le songe était tout proche Mais au son de mon nom L’œil s’est réveillé. Incrédule j’ai regardé la nuit L’ai senti m’enlacer Devenu tout léger. Elle m’a englouti Dans sa bouche de lune. Depuis au firmament je luis. Et les nuit de plein jour J’aperçois là en bas Mon corps qui endormi respire. Ne sachant où il ère Ni dans quel autre rêve Il continue sa vie. CeeJay CEEJAY naît à Bruxelles le 10/09/1946. Il mène des études à l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles, de nombreux voyages, des succès et des silences recueillis. CeeJay, à toujours été poète. Il peint et expose dès l’âge de 14 ans, grave, sculpte, touche à tout. Slameur par hasard en 2011, deuxième prix de la Maison de la Francité, avec plus de 350 textes en 2014 il est devenu poète au dire de ses amis poètes. Il a été invité à plusieurs festivals de poésie et à de nombreuses lectures en Belgique, France, Pays-bas et Maroc à Bruxelles, Mons, Anvers, Reims, Paris, Nice, Marrakech, Safi, Guelmime, Massa, Nador etc... CeeJay a publié dans plusieurs revues de poésie dont un dictionnaire de mots nouveaux de la Maison de la Francité et sortira prochainement un recueil de poésie aux éditions Maelström Reevolution. Plus d'informations

Le vieillard sur un banc C'était un beau jardin, aux senteurs parfumées, Avec de belles fleurs aux couleurs chamarrées. Sous un arbre, gardien des lieux sans nul doute, Un banc en bois était tourné vers la route; Chaque jour, le vieillard s'asseyait sur ce banc. Quel âge avait il ? peut être bien cent ans. C'était un survivant égaré dans la vie, Et la mort l'avait mis dans son panier d'oubli. Près de lui, un très vieux chien au regard voilé, Qui posait son museau sur les genoux usés. Pendant des heures, ils restaient tous deux, unis, Dans le silence confiant de deux vieux amis. Un jour, personne ne vint sur le banc, s'asseoir. Le jardin s'est revêtu de couleurs noires. La mort était venue dans un matin de pluie, Prenant dans son sac, maître et chien, réunis. Sherry Yanne, 10 septembre 2013 Sherry Yanne a grandi dans l’atmosphère des villages de campagne qui préservaient encore les valeurs des siècles précédents, puis a suivi une formation littéraire au lycée. Son parcours de vie ponctué d’éléments douloureux tels que la mort de son premier enfant, son divorce d’avec le père de ses enfants et les difficultés de « mère célibataire » qu’elle a rencontrées pour élever ses trois enfants ont été des épreuves supplémentaires qui lui ont forgé le caractère tout en lui laissant au fond du cœur une analyse sans concession de la société actuelle. Seule, sans ressources, « rmiste », elle a repris des études pour élever ses enfants non sans sacrifices permanents. Son combat pour survivre lui a permis d’affronter les embûches du quotidien de la vie mais lui a permis aussi de se reconstruire en tant que femme dans les liens d’un nouveau mariage. Après ces épreuves, elle a eu envie de réaliser un rêve ancien, celui de publier les poèmes qu’elle a écrits pour traiter tous les sujets de la vie et de la société sous forme de poésies rythmées qui concilient ainsi son attrait pour la musicalité des mots et lui permettent ainsi d’envoyer un message pertinent à ses lecteurs. Elle a publié cinq recueils chez Edilivre. Sa page auteur : http://www.edilivre.com/auteurs/viviane-barnet-brosse-9482.html Sa page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Les-Recueils-De-Poesies-De-Sherry-Yanne/1438880346356811

Rappelle-toi le jardin Rappelle-toi le jardin Je crois qu’il était vide C’était un matin Qui m’a filé des rides Mon pas lent dans l’allée Le battement de tes bottes Moi j’étais gouverné Par l’envie d’tes menottes La façade si fière Nous montrait le chemin La fontaine séculaire Nous couvrait d’son crachin Fallait-il que tu m’suives Que savais-tu de moi De mes amours vives Et de mes envies d’toi Le jardin était vide Mais nulle part où s’asseoir Sur le parterre humide Ou sur le grand miroir Il n’y avait dans l’air Que le son d’ma sale voix J’aurais mieux fait d’me taire Et d’t’observer tout bas À quoi pensais-tu Quand nous restâmes figés Quand le temps à mains nues Nous prit par l’poignet J’ai bâti mon futur En poussière de gravas Je l’ai construit sans murs Mon futur avec toi Une voix te l’a dit Qui n’était pas la mienne Quand ta bouche a fini Son chemin sur la mienne Clément Probel Jeune ingénieur, Clément PROBEL aime écrire depuis toujours. La rentrée 2014 marque son envie de partager ses écrits. Il prépare actuellement un recueil d’hommages poétiques et drôles qu’il souhaite faire éditer. Twitter @Cleminifun

Apparition Et de ses yeux écarquillés jaillit un rayon bleu, Comme un torrent de lumière, inondant mon âme, Une vague déferlante et son écume bouillonnante, Étourdissant regard figeant mon être devenu : Transparent, livide, glacé devant tant de beauté. Christophe Gremeaux, 30.8.2014

A 50 ans, Christophe GREMEAUX gère une petite boutique dédiée au monde des spiritueux à Beaune en Bourgogne. Il aime la poésie, la peinture et le piano et pratique les trois en autodidacte. Trois artistes l'ont particulièrement touché : Prévert, Dali et Keith Jarrett.

Putain d'ange L’humanité qui boite au mur Appuie ses rêves en haillons Sur le béant de ses blessures J’aimais Hommes touchants de mésusage Toucher En fée des chapardages Vos corps tendus Vos mains-carnages Je happais depuis la fenêtre Où je guettais Vos pas-sonnettes Votre montée vers mon étage J’aimais Ombres de maris ô marins Voguer Sur l’ombre de vos reins Mes bras dressés En étendard Déplier loin votre regard J’aimais Mordre dedans vos solitudes Clouer le rouge sang des lèvres A l’ourlet De vos phrases blêmes Vos râles froissés comme un drap Entre mes cuisses de combat Sous ma peau Mes muscles de chèvre J’aimais Oui j’aimais tout cela Reine pute dans la lumière Guettant vos cris sous ma crinière J’aimais Vos morsures Vos entraves Vos lâchetés Mes rats de cave Vos larmes sans enfance, o gué Et ce poignard Que je cachais Pour vous épingler de sa lame Pour recueillir en un baiser Le tout dernier Rebond De l’âme Vos agonies superposées. Joëlle Petillot

Née en 1956, Joëlle PETILLOT est la dernière de quatre dont les deux aînés pourraient être les parents. Fille de pianiste et de dessinateur, graphomane et optimiste quand même ! Elle est l'auteure de La belle ogresse, La reine monstre et le recueil de nouvelles Le hasard des rencontres, publiés aux Éditions Chemins de traverse. Elle a également publié le recueil Les petits miracles aux Éditions du Net.

J'ai goûté ta bouche et la mousse au chocolat je reprendrai des deux

Photographie : Dave

Extrait du recueil : « Petits poèmes glamour à partager » 102 haïkus de Plume Ellagi PLUME ELLAGI est auteur-éditrice, plumiste, amatrice de haïkus, inconditionnelle de l'épanouissement et des états inspirés créatifs. Sa page : www.facebook.com/plumeellagi

Les lettres de l’alphabet… De très bonne heure je suis partie, mon épuisette sur l’épaule pour attraper toutes les lettres de l’alphabet… comme des papillons qui s’envolent dans l’air léger d’un matin printanier…dans cette aurore encore un peu embrumée, je me suis adossée à un arbre en contemplant tout simplement ce qui m’était donné à voir… Un petit A se dessine dans l’horizon… Tout léger, tout pimpant libre comme l’air…le A de l’Amour, le A de l’Amitié…le A de ce si joli verbe Aimer…. Le A comme une Alliance à la vie…comme une Alliance à soi même puis bien évidemment comme une Alliance à l’Autre, celui que le destin aura bien voulu présenter…le A comme un Acte de reconnaissance que l’on porte à Autrui…le A de l’Authenticité pure et simple à condition de l’Accueillir en tant que tel, le A de l’Alchimie qui se crée dans une osmose parfaite… le A du verbe AIMER… Voici maintenant le I qui vient me narguer de son Incandescence…comme une lumière qui jaillit d’on ne sait où… Le I comme une Illumination qui fait naître en moi l’Inspiration créatrice et me procure l’Ivresse …les mots sont Impérissables et donnent aux sentiments l’Itinéraire de l’Irrationnel…. Mon épuisette s’agite encore pour capturer le M qui semble vouloir se faire la Malle… Avec le M, ce sont les ponts que nous construisons, qui nous relient les uns aux autres…le M de Maman qui tant de fois nous aura Materné, le M détient un pouvoir unique car il est toujours Magique et si empreint d’un Magnétisme puissant, le M comme une douce Musique me donne le Mouvement…. Celui là même de pouvoir cette fois attraper le E… Le E dans toute son Élégance, celui-ci m’offre ainsi l’Épanouissement me guidant vers l’Exquise Esquisse d’une œuvre qui s’Élève dans l’Éternité du verbe Aimer… Déjà l’heure me rappelle à la Réalité, il m’en faut me Retourner à grand Regret…..et comme par magie, le R est venu s’ajouter dans mon épuisette de ces quelques lettres de l’alphabet… Les autres lettres s’en Réjouissent, il ne manquait plus qu’elle pour former ce si joli mot : Aimer…voilà qu’en l’épelant je me mets aussitôt à Rougir mais c’est avec Régal que je déguste aujourd’hui la vie, Riche de ce Renouveau qui chaque fois me Ravit….et c’est en Retour de cette petite escapade que je vous offre en entier la Réunion de toutes ces lettres qui forment joliment ce verbe là : Aimer Denise Guiblet, février 2013 Le parcours de vie de Denise GUIBLET est éclectique mais tourne autour de l'aide et l'accompagnement . Elle enrichit sa vie professionnelle par la musique et l'écriture et cherche dans le domaine des médecines douces (elle est réflexologue et intervenante en art thérapie) à harmoniser le tout. L'écriture reste un domaine de prédilection et lui ouvre la porte sur le vaste champ de l'imaginaire et la liberté d'être. Sa plus grande joie en est le partage.

Amour de ma vie Quel que soit le temps, quel que soit l’espace Qui nous séparent de nuit et de jour, Qui s’immiscent, rude obstacle sans détour, En mon cœur, reine, tu règnes de ta grâce. Je t’aime fort, non point en lovelace, Ce maître dans les beaux discours de cour, Mais de sentiments d’un sincère amour ; Et pugnace, je défie toute menace. Tu es la sève de l’arbre de vie, Sans toi, l’existence n’est que survie. Et au moindre vent, il perd une branche. Dans mon jardin, une merveille éclose, Délicate fleur à fragrance franche, Tu es mon bel amour, tu es ma rose. Boualem Magouz Boualem MAGOUZ est un auteur algérien ayant publié deux recueils, Les maux tus, les mots dits aux Éditions Des Murs à Pêches, et Mots à cœur ouvert aux Éditions Edilivre.

© Daniel Savary

Dans chaque larme d’homme se cache un mot d’amour ! Quand acceptera-t-elle d’accorder son pardon ? A une vie nouvelle, avec elle. Entre la déchéance et l’espoir. En mes larmes Quitter la terre ferme. T’abandonner dans ta détresse, Me lamenter de mes faiblesses, Nombriliser mes erreurs, Cacher mes torts, Justifier mon égoïsme, Dénier mes promesses, Fuir le mal en aveugle, Pleurer pour un réconfort, Me plaindre à en vomir. Larguer lâche ma barque. Perdre la vue des ports, Oublier les rivages, Éteindre les phares, Naviguer sans repère, Tanguer à la dérive, Se saborder et sauter à l’eau, Nager jusqu’au bout de ma peine, Plonger pour me noyer, Étouffer dans les courants profonds. Remonter par instinct de survie. M’accrocher à une bouée, M’amarrer à des planches, Déboussoler sur ce radeau improvisé, Retrouver le vent portant, M’encourager à la vue des oiseaux, Ramer de mes bras. M’échouer sur une terre inconnue, Me coucher épuisé, Dormir les yeux ouverts pour garder les rêves. Retrouver enfin le temps perdu, Réparer le passé décomposé, Renouer aux espérances, Renaître notre première rencontre, Ouvrir les impasses, Éponger les abysses, Combler les abîmes, Vivre à tes côtés, Te réchauffer à jamais, Mourir dans nos bras.

Tu voulais amoureuse découvrir Dans notre île, un immense continent, D’un étang, la majesté d’un fleuve, Et d’une lanterne l’éclat des astres. Je t’ai tristement laissé Des châteaux d’Espagne ensablés, Des mares boueuses, nauséeuses, Des bougies éclatées et décirées . Je voulais, bonimenteur, t’offrir Une terre aux paysages sans fin, Une mer bleue, transparente à n’en finir, Un ciel éperdument étoilé. Si tu acceptais de me voir revenir, De mots doux sincères te couvrir, De mes mains tannées te rassurer, De mon cœur chaud t’envahir, Alors, viens, reviens D’un souffle me réveiller, D’un sourire me parler, D’un geste tendre me lever. Je transformerai volontaire Ton île en inépuisable Univers. J’ouvrirai ton étang aux vagues océanes. J’illuminerai de mille lanternes ton firmament. Je t’aime. A ton pardon . Je t’attends. En mes larmes. Brouillard, Bruxelles

BROUILLARD, de son vrai nom, naît d'une rencontre liant la chaleur passionnée du Sud andalou et la froideur déterminée du Nord belge. Deux coups de foudre lui donnent envie d’écrire et de créer : "Montserrat" de Roblès et "Vivre debout" de Brel. Deux parcours d'HUMANITUDE : Tolérance, Justice, Passions de vie et d'amour, Éveilleurs d'âme. Dans ses écrits, Brouillard tient à prendre des risques alliant le personnel, l’engagement et des sentiments plus intimes. Son désir est de laisser une possible infime empreinte à ses enfants, à Elle et aux lecteurs. Vous voulez davantage le découvrir : http://www.atramenta.net/authors/brouillard/39536

Quand le regard brûle ses limites quand les verrous cèdent devant l’exigence d’un visage perdu on voit à travers les mots. Marie-Josée Christien (Les extraits du temps, Les Editions Sauvages) Marie-Josée CHRISTIEN, poète, critique et collagiste, vit à Quimper en Bretagne. Elle est responsable de la revue Spered Gouez / l’esprit sauvage qu’elle a fondée en 1991. Lauréate du prix Xavier-Grall pour l’ensemble de son œuvre, elle est présente dans une trentaine d’anthologies et d’ouvrages collectifs et traduite en allemand, bulgare, espagnol, portugais et breton et a publié une vingtaine d’ouvrages chez plusieurs éditeurs. Site : http://mariejoseechristien.monsite-orange.fr/

© Marie-Josée Christien

Scène de crime Brûlant sur l’asphalte Du sang noir coule d’un psychopathe Le goudron qui fume Décrit des cercles d’automate On attend la maréchaussée Un ruban jaune est déroulé Deux armuriers ferment boutique Les badauds poussent pour regarder Rigidité cadavérique Selon l’expert en balistique Qui fait semblant de grignoter Sa cigarette électronique Un adjudant sort sa tablette Il mouche son nez, se gratte la tête En se donnant un peu de mal On peut résoudre toutes les enquêtes Réclamant froidement un verdict sans appel Des canards habitués à manger dans les flaques Attendent en arc de cercle Autour de la victime. Julien Raynaud Julien RAYNAUD est enseignant. Il vient de publier sa première pièce de théâtre humoristique, aux Presses électroniques de France. Elle s’intitule « Clarice et Maria, vieillesse comique ». En savoir plus : http://www.pef-online.com/theatre/piece/clarice-et-maria-vieillesse-comique/1324

Les Pensées D’un Chausseur Les peaux ont épousé la calanque crayeuse, Les chaos tourmentés et l’hideuse membrane Parcheminée, enflée laissant -en filigraneEntrevoir des douleurs nervurées et noueuses. La sangle a ligoté ces mornes péninsules Criblées de halos bruns sur des lymphes laiteuses ; De là se déployait l’arborescence osseuse D’appendices grisés en fagots ridicules. Madame ! Vos orteils, plantés dans cet écrin Semblant ainsi singer le pas des pèlerins Constituent le symbole, un brillant millésime De la sombre beauté des terres ravagées, Et ces sandales bleues, ô comble du sublime S’accordent à merveille aux veines de vos pieds ! Grégory Parreira Né à Bron (Rhône) en 1978, Grégory PARREIRA publie son premier recueil "La boutique d'Albert" en 2008 avant de s'orienter vers une poésie plus classique et privilégier l'oralité de ses vers en créant plusieurs lectures/spectacles (Péchés, Coqs...)" www.lecitadinfiliforme.com

Faites entrer Le faisceau de l’ultime fulgurance Le souffle de l’impulsion Dans la pièce de l’inspiration Faites entrer Dans la ronde La légèreté et la gravité L’ardeur et le calme La joie et la peine L’amour la mort Reykjavik et Niamey Aux heures tardives Dans le vent glacial Dans la chaleur d’Août Faites entrer La peau qui se ride L’œil qui se plisse La fraîcheur de l’eau L’innocence de Mai Le marteau des villes La faucille des champs Faites entrer La force de la langue Le silence des montagnes Tout cela A la merci d’un poème Sera mosaïque de mots Écume des vagues.

Pour obtenir le moindre mot Anticorps Il faut racler l’os Au plus profond de la chair Violette Il faut écrire Malgré la succion du doute Pour partager l’éruption Des images Coulée de lave froide Spectres auxquels s’abandonner Les lettres Sont des jalons Vers le cri.

Christophe Bregaint Né en 1970 à Paris Christophe BREGAINT a été publié dans de nombreuses revues et sur des sites et blogs : Les tas des Mots, Ce qui reste, Décharge, Le Cafard Hérétique, Incertain Regard, Traction Brabant, Le Capital des Mots, Hebdo Décapage, Levure Littéraire, Comme en poésie, Gelée Rouge, Paysages Écrits, Convergences, 17 Secondes, Le Manoir des Poètes, Poetica,fr, Distorsions, Du Souffle sous la plume, 100 voix, FPDV (n°14 et 15)... - Participation à "Qu'ont-ils fait de ma chanson" Musée du rock La Rochelle (Juin 2014) - 60 poèmes contre la haine" recueil collectif Mai 2014 - Publication Francopolis Avril 2014 (poème coup de coeur du Comité Francopolis) - Participation au Printemps des Poètes avec Les Activités Sociales de l’Energie - Participation au Festival « Les fous du Loup » àLa Colle sur Loup (Mars 2013) - Participation à une anthologie sur le thème "le chaos" site Etudier.com. (mars 2013) - Participation avec Sophie Brassart au Printemps des poètes « ShodoPoétique » site : http://graindeble.blogspot.fr/ - Recueil "Poèmes Courts" aux éditions Sokrys - Parution (Aout 2011) de trois poèmes dans l'anthologie des Dossiers d'Aquitaine "poésie du temps, temps des poètes" (souspoètevagabond) - Meilleur texte en langue française au Concours internationalde poésie Antonio Machado (juillet 2011) - Publication dans l'anthologie "Les Cygnes del'aube" - Participation au Printemps des poètes ville de La Celle StCloud 2005 - Publication dans un recueil Collectif des Poetes.net 2002 - Publication de deux recueils par l’Ecrivore

Ces aléas je vois le sombre voile couvrir de son manteau le monde de l'hypnose occupant ces corridors ces couloirs de la peur à l'ombre d'épais carreaux où ne se croisait d'autre que le visage de la mort. je voyais aussi comme des ponts hallucinants des sillons suspendus fendant les éthers bravant les ténèbres de leur trait incandescent alors que les soleils brillaient éphémères. Et je veux parfois comme m'anéantir Sous ces aléas habillés de clair obscur Et aller rejoindre le pays des souvenirs Ce pays où la tristesse n'est qu'un murmure. Pascal Salamin Pascal SALAMIN écrit depuis ses études commerciales il y a de cela 37 ans et a été édité à maintes reprises. Il a participé à des concours de l'Académie internationale de Lutèce à Paris et gagné une médaille d'argent et deux de bronze. C'est aussi un adepte de la peinture.

Baltique Oiseau de froid Contours I Nuit de froid lumière d’eau errante durcie par la glace jour amenuisé rongé jusqu’à l’os soleil vif noir de braise jour blanc de grève  de lacs obscurs semés de faisceaux basculés dans la brume de fumées de vent aux courbes des anses vides …

écoute ! l’écoulement abrupt du silence de la mer aux lignes de dunes creusées chavirées de roches chamaniques figures

Bruno Geneste Bruno GENESTE est né en 1960 à Pont-l'Abbé. Il a vécu à Penmarch toute son enfance et son adolescence. Poète, essayiste, romancier et performeur, il se produit en récital de poésie en Bretagne, en France et à l’étranger. Il collabore à de nombreuses revues (Mange Monde, Spered Gouez, La Barbacane). Il est le fondateur et animateur de la Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé et du Festival de la Parole Poétique à Moëlan-sur-Mer.

Le Froid C’est une nuit d’été Brillante et chaude On aimerait la douceur de la pluie Et la caresse du vent Car Le froid environne nos cœurs Le froid qui domine l’été Et nous observe Du haut de son mirador Melchior Liboà Melchior LIBOÀ (né en 1969 à Coni, Italie) est un auteur de poésies et de chansons qui vit à Lyon depuis 2010. Il est membre du « Syndicat des Poètes qui vont Mourir un jour ».

Il est des mains qui retournent à la mer comme au lieu de leur naissance Elles se défont sans plus de bruit que du sable sur du sable Les aimer jusqu’à l’oubli c’est encore aimer la mer. Marylise Leroux Marilyse LEROUX, née à Vannes en 1955, membre de l'Association des Écrivains Bretons et de Donner à voir, est poète, nouvelliste, parolière et animatrice d’ateliers d’écriture en prose et en poésie. La nature, terre et mer, la lumière imprègnent largement son œuvre. Sa devise, empruntée à Saint-John Perse, est « Poésie pour vivre mieux et plus loin ». Nouvelliste, elle publie ses récits en revues, anthologies et recueils. Elle écrit également pour la jeunesse en prose et en poésie. Brève bibliographie Poésie : Le temps d’ici (2013), Quelques roses pour ton jardin (2011), Le fil des jours (2007), Grains de lumière (1999), Herbes (1995). Livres d’artistes : Que retenir qui s’échappe (août 2014) avec la plasticienne Choupie Moysan ; carnet itinérant (juin 2014) avec Ghislaine Lejard, Nicole Laurent-Catrice, Marc Baron, Choupie Moysan, etc. ; Deux faces pour l’éveil du monde (juin 2014)avec le plasticien Francis Rollet ; Entre-deux (décembre 2013) avec la collagiste Ghislaine Lejard. Une dizaine de nouvelles publiées. A paraître prochainement : Vert prairie, revue Carré, Auxerre.

Tic-Tac D'une gloire d'antan, effluves mélancoliques, L'horizon chatoyant en promet pourtant d'autres, Mais dans l'incertitude restent celles qui furent nôtres, Il est encore en vie ce passé idyllique. Et ravivent sans peine la joie et le frisson, Envahissant le coeur puis pulsant dans les veines, Comme tout passe vite, cette aventure humaine, Dure le temps d'un instant et s'envole d'un bond. Si la vie nous rattrape rien ne sert de courir, Il faut partir à point nous apprend-on un jour, Pour arriver à l'heure laissons les souvenirs. L'aiguille qui tournera semblera nous narguer, Pourtant nul n'est besoin de la guetter toujours, En oubliant le temps, histoire d'éternité. Aliénor Samuel-Hervé Aliénor SAMUEL-HERVE est licenciée d'Histoire et étudiante en Master Histoire spécialité Civilisations des Temps Modernes à l'université Paris-Sorbonne (Paris IV). Née en 1993, elle écrit poèmes et nouvelles depuis plus de 10 ans. Publiée dans des revues littéraires en ligne (La Cause littéraire, Le Capital des Mots, La Salamandre d'Axolotl...), elle est l'auteure d'un premier recueil poétique, Eclats de Vie, édité au format numérique par VFB Editions et paru en janvier 2014. Un second recueil est en préparation. http://alienorsamuel.wix.com/alienorsamuelherve

© Aliénor Samuel-Hervé

Qui se souvient.. Qui se souvient de tous les tons Des plus beaux paysages ? Qui mime d'un chant de coton Ses bruissements sauvages ? Mais emprunts de tonalité Qui jamais ne nous quitte Bercé de musicalité Le vers nous habite Qui se souvient du bleu sillage Par où le cours ruisselle ? Qui en connaît chaque village Chaque ruine de stèle ? Mais qui d'hymne sans anicroche Sans plus de soubresaut Ne grave ou pénètre sa roche N'épouse son arceau

Mais la pudeur de l'affection En un sonnet nous lâche Prenant de court notre attention Les tercets se l'arrachent Et qui d'un trait, ou creux, ou court Fait ses condoléances Ne peut l'enrubanner autour D'une rime d'avance ? Mais de peine s'il en est trop Qui demeure tenace Une strophe sur un bandeau L'apaise, et puis l'efface Et qui d'amour - oh Dieu ! L'Amour ! Ne saurait s'en défaire Pourrait le révéler au jour Grand de mille manières ?

Qui d'un débit trop froid, trop lourd S'élance dans sa tête ? Qui s'accorde d'un calembour Qui sans foi fait recette ?

C'est par une plume, une griffe Laissée par l'homme épris, Intriguée par ce bien chétif, Que la belle sourit...

Mais du rythme et de son tempo Le pied nous fait danser Acerbe, il pénètre la peau Et même nos pensées

LetUsComment

Qui sait à l'écoute d'un mot S'imprégner de la chose ? Qui voit s'engouffrer son âme au Moment de lire sa prose ? Mais ceint de frères virtuoses Un cocon se fissure Le mot vous fait vivre la chose Éployant sa parure Qui sait enluminer l'ami De mille compliments Sera gêné s'il n'y a mis Plus que des sentiments

LetUsComment se présente ainsi : "S'il travaille ses vers au mieux Ne se prend pas trop au sérieux" Ses textes

Ma cogite dans l'antre d'un HLM Fini la génération du tube, Le bonheur est dans la Pub. Les uns comme les autres, En piles et en cubes, Binoculaire et écran plat, Comme dans une forme de bulle, Manipulé par TF1, ou patin couffin !? Resplendissant de tant de chagrin Que tous ces frileux petits filous Qui dans la tête, cherchent des poux Remontant l'immense pull, Comme d'un funeste entonnoir, S'accroche à autre chose Histoire dehors, d'y aller voir. Si l'or de cette noirceur d'exil S'illumine et nous mine le tout, Comme mes six cylindres au ralenti... Resplendissant de tant de chagrin Que tous ces frileux petits filous Qui dans la tête, cherchent des poux Où sont mes acouphènes ? Je n'entends que des grillons, Et non plus ce bruit de pistons. Je me gare sous la verrière, Mon scooter est solaire..... Au loin, un aérogénérateur égrène Ses KW/H au petit bonheur. Resplendissant de tant de chemins L'aube, la pluie sur ta joue A aube, le clapotis de ma roue. Patrice Louise

Patrice LOUISE Né en 1953 à Cherbourg, cérébral à plein temps, a étudié à l'université de la vie et vit dans les montagnes de l'arrière pays niçois. Poète et bon arien, donc mauvais en presque tout, dérivant dans sa dérision délirante et vous livrant ses passions enivrantes. Que lui en a t-il fallut perdre de temps pour comprendre, oh combien, jamais il n'avait perdu son temps! Le travail est un vice, et ses vices le ramènent en arrière, alors il écrit qu'il dévisse. Non il n'est pas un humoriste, c'est son père qui s'appelait Maurice. Interprète quelques morceaux les soirs de SLAM à la cave Romagnan à Nice, le premier mercredi du mois et aussi à la soirée théâtre le 3ème mercredi. Quelque peu atypique,vit dans un tipee, la nature, et même si cela dure, atout pique et utopiste, voir à certaines heures atout cœur et atome hic... L'énergie c'est la vie, et puisque c'est gratuit il vit, et la vie, jamais ne lui demande de se justifier, alors il vous le crie qu'il vit, oyez braves gens oh yé braves gens et olé braves gens. Auteur de Ah ça déchire ! publié chez Lulu.com https://www.facebook.com/patrice.louise.5

Encrier Encrier des maux acérés Griffures des sangs Refuge des plaintes Déliées de l'espoir Plaies des affamés D'illusions méritoires De l'effort des soifs Silencieuses de l'utopie Brûlures aux cultes Des prismes de la foi Pathétique à l'ombre Des vampires médiatiques Encrier des mots faciles Superficialité de la page Que le courage de l'indifférence. Nadège Laforest Amatrice de l'écriture en plaisir, Nadège LAFOREST est une scribouillarde du dimanche qui aime jouer avec les mots.

J'écris J'écris pour me faire plaisir, Sortir de la monotonie. Après une vie passée, À servir. Servir mon mari, mes enfants, Mes parents, Ceux que nous avons. Ceux que nous deviendrons, Vieux. Envieux, aigris, Pourris par la vie. La vie, Celle qui domine, L'envie de vivre. D'écrire. Elena Guimard Elena GUIMARD est auteure de la trilogie d'urban fantasy Le sang de la lignée. http://www.elena3g.com/

Arrogance (Arrogancia)

Fécondité (Fecundidad)

Il s'habille en Armani C'est un homme puissant, le monde tourne autour de son piédestal qui s'écroule. Mais parfois, peut-être au refuge de la nuit, quand déjà nul ne le revérencie il se sent accablé. Il s'isole du murmure constant de ses adorateurs et en solitude dans l'amplitude horizontale il s'enroule, l'elfe comme dans le ventre de sa mère.

Un poisson qui nous retourne à la mer de la matrice à l´éternel enthousiasme des ports abandonnés. Recherche compulsive de l'homme qui attache des sonnailles au bétail des autres. Retour angoissant a l'utérus intact où des étoiles pendent encore du lobule des navires.

Myriam Bianchi – Uruguay Myriam BIANCHI - Montevideo Uruguay Poeta - Narradora - Gestora Cultural Integra Casa de Escritores del Uruguay Autora de: "Males Celestiales"-"Trazos Místicos"-"Arabescos Marinos"Integrado Antologías: Polifonía, Voces en las manos, Antología Latina, Voces del Mundo, Letras Americanas, Cuentos con Marco, Voces al Viento. A asistido a Congresos en Chile, Puerto Rico, Francia"Poètes à Paris", México,... Coordinación de Ciclos y Actividades Culturales: 2003-“El último Café”- Café de Intercambio Cultural2004-“Entre Usted y los Libros ¿Qué pasa?- Resto Pub 21. 2005-“Trazos Místicos”- Librería Alfa y Beta. 2005-Talleres de Sensibilización como Motor Creativo- Taller del Prof. Rafael Courtoisie e Instituto Normal. 2006/2014-Coordinación de Eventos de Música, Literatura, Plástica, Danza, Fotografía invitando a múltiples figuras- Comisión de Cultura Hospital Maciel. 2010-Movida Cultural “Respirando Historia y Culturas”- Colonia de Sacramento- Declarada de Interés Cultural por el MEC. Café con letras- Taller Literario Federación de Funcionarios Salud Pública 2012-Movida Cultural “Arabescos Culturales”-Salto- Declarada de Interés Cultural y Turístico por el MEC y Ministerio de Turismo y Deporte. 2014-Homenaje Multidisciplinario al Poeta y Dramaturgo Español- "El Universo Campesino de Federico García Lorca" Declarado de Interés por Unesco- Ministerio de Relaciones Exteriores , Ministerio de Turismo, Seleccionado por los FI del Ministerio de Educación y Cultura del Uruguay./ (del 3 al 8 de noviembre 2014)

Mon souffle, je retiendrai... Mon souffle je retiendrai De crainte que l'arc-en-ciel ne glisse ailleurs, Que les nuages épongent le soleil Et que le feuillage cesse de briller. Mon souffle, je retiendrai Pour que s'anime le ciel, Que fleurissent des vents légers Et que chante encore l'ondée. Mon souffle, je retiendrai Pour que le filet d'eau livre des reflets irisés, Que l'oiseau fasse le deuil d'une plume Et qu'un gamin siffle en sautant. Mon souffle je retiendrai Pour une trace de pas dans la neige, Pour un bain de l'esprit dans le bleu de l'azur, Pour une fleur de gel sur la vitre de la chambre. Micheline Boland Micheline BOLAND est psychologue retraitée, née en Belgique en 1946. C'est aussi une conteuse et improvisatrice carolorégienne. Elle a été plusieurs fois lauréate de concours de contes, de nouvelles et de poésie, a publié onze livres aux éditions Chloé des Lys (Barry – Belgique) et a participé à des recueils collectifs chez d’autres éditeurs belges et français. Site : http://homeusers.brutele.be/bolandecrits/ blog : http://micheline-ecrit.blogspot.be/

Plaisir d’automne C'est un splendide jour doré survolé de crémeuses nues et de très jolis golfes bleus en rotation autour des toits; le soleil et l'ombre au flux vif clignent et bondissent sans arrêt dentelant, ciselant couloirs et miroitantes galeries. Marcher par les rues alanguies parsemées de marrons dodus qui exhibent leur brun lustré le long des murs intensément barbouillés de lumière drue, plus chaude qu'un duvet d'eider, dans l'air frais juste ce qu'il faut, jamais las de la flânerie, parmi les obliques douceurs, les jeux de clarté sirupeux, rougeoyants, devient pur plaisir !

Pigeon en vol claque de l’aile et fait sursauter l’horizon. Patricia Laranco, le 08/06/2007

Patricia Laranco

Patricia LARANCO est née en 1955 à Bamako (Mali). Française par son père, Mauricienne par sa mère, elle a fait des études supérieures d’Histoire et géographie en France. Mère de deux filles, elle vit à Paris où elle exerce la profession d’animatrice. Patricia Laranco a publié, à ce jour, 7 recueils de poèmes, et collaboré (textes poétiques, notes critiques, articles) à de nombreuses revues, parmi lesquelles « Jointure », « Diérèse », « Les Cahiers du Sens », « LittéRéalité », « Inédit nouveau », « Poésie sur Seine », « Phréatique », « Les Cahiers de Poésie », « Le Cerf-Volant ». Elle s’est également vue publiée dans quelques anthologies, ainsi que sur des sites internet. Elle a donné des conférences sur la poésie de l’Océan Indien, et fait des interventions d’animation poétique auprès d’enfants et d’adolescents, dans une maison de quartier de Seine Saint-Denis ainsi que dans un collège parisien. En tant que peintre et photographe, elle a en outre participé à une trentaine d’expositions, toutes en Région parisienne. Ses deux blogs, http://patrimages.over-blog.com/ et http://larencore.blogspot.fr/ diffusent ses photographies, ainsi que des textes (poèmes, nouvelles, articles sur la littérature, voire sur la philosophie) qui sont soit d’elle, soit d’autres auteurs (en particuliers, d’auteurs de l’Océan Indien). Recueils individuels publiés : Les mondes filigranés (1976), Failles dans le divers (1994), Sous les yeux des miroirs obscurs (1996), Maison de pages (1996), Circonvolutions (2002), La chaleur mammifère (2006), Lointitude (2009).

Un vide lumineux Dans l'immense vide lumineux À des semaines d'envolées Éblouissant, comme la brume Blancheurs vibrantes et tendues, Turgides cumulonimbus au fil du vent, Croisé par un abandonné lentement dérivant Roule chatoyant de sommeil, Sur le cristal coulant de sa plus haute houle Diaphane de soleil. Dominique Bar Dominique BAR a créé l’association Henry Miller avec les droits d’auteur de sa fille Valentine Miller pour publier des inédits de correspondance avec quelques artistes célèbres comme Jean Giono et d’autres personnes moins connus avec lesquelles Miller a correspondu. Ouverture d'une librairie et d'une galerie d’art. Publication de « Le cœur de la terre » sur ses voyages en Inde. Enseignant du Français Langue Étrangère.

Sans nouvelles Les heures tournent en rond Le temps stagne dans l'air Le coucou rythme l'attente Salue et claque la porte Le temps est palpable Les heures traînent L'horloge chantonne en boucle Sa mélodie à deux tons Vaines allées et venues Sans surprise Les heures Le temps Le doute Le vide Gabrielle Burel Gabrielle BUREL, née à Morlaix (29) en 1957, vit actuellement à Nantes – Poète et nouvelliste – Née pour écrire - Fascinée par la mer et les Monts d'Arrée Aime jouer avec les mots, leur insuffler un rythme, saisir les émotions d'un instant et surprendre le lecteur avec des histoires prises sur le vif 2014 : Publications en revues papier (Comme en poésie - Les tas de mots – Microbe - An Amzer - Libelle) et en ligne (17secondes revue n°5 - La Cause Littéraire - Le Capital des Mots - Variations d'une Plume)

Carosello Mi hai rincorso sulle colline di fango e sangue della tua infanzia Mi hai guardato nuovamente non ho visto il rivolo del tuo desiderio

adesso era nascosto, non era chiaro

Il mio non esisteva già piu’ Abbiamo scoperto nuovi scompensi geografici montagne piene di vento ruscelli infiammati di sale foglie scompigliate da sventure Ma io sono solita ridere di queste pernacchie di vita.. Michela Chiaborelli Michela CHIABORELLI est née à Savona près de Gênes en 1971. "Laureata" en Langages et cultures étrangères, elle a publié son premier livre de poésie "Falegname sulla luna" le 15 octobre 2010 et l'a présenté lors de plusieurs rencontres : Fnac (où elle a travaillé pendant dix ans), Sky cultura et Biblis.

Je suis de solitude et je suis de silence. Je trace mon sillon dans les replis de l’ombre où se cache la terre et l’arbre des mystères. Je ne peux vous offrir qu’un peu d’air et de sel, qu’illusion et désir. Ma route est longue encore avant le crépuscule, avant l’âtre paisible qui me réchauffera de ses rayons d’écorce, craquements de bois sec et chaleur bienvenue. Ma route est longue avant le précipice où je pourrais jeter les oripeaux vieillis d’une vie retenue, toute une vie d’attente, toute une vie d’écoute, une vie dans mes mains qui se retiennent aux branches basses et aux épines. Je ne peux vous offrir que le vent du feuillage et le sourire des fruits, pour alléger ma route dans le monstrueux cri du monde. Je suis de solitude et je suis de silence. Fatigué de paraître, fatigué de vieillir, épuisé par tant de blanches lunes. Je suis de solitude au milieu des vivants. Gaetan Lecoq Ce poème a reçu le prix Clément Marot de poésie du Groupement des Écrivains Médecins en 2010. Gaetan LECOQ est né en 1961. Il vit en Bretagne près de Rennes. Il est médecin généraliste et il écrit. 2 romans sont parus : Les Guetteurs de l'aube aux Éditions Cheminements (2006), Les Pieds nus de Zadkine aux Éditions La Part Commune (2012), et un recueil de nouvelles La Tentation de la folie aux Éditions Glyphe (2010). Il a par ailleurs reçu de nombreux prix de nouvelles et de poésie.

Aux amis poètes. Au creux du corps Première solitude L’écriture lumière du dehors Transfigure la parole errante.

Aux amis peintres. La toile le pinceau En touches de lumière Les couleurs légères Pour un émerveillement perpétuel.

Ghislaine Lejard Extraits de 6 poètes d’aujourd’hui.

Ghislaine LEJARD est née à Châteaubriant (44). Elle a fait des études de Lettres Modernes à la faculté des Lettres de Nantes. Professeure certifiée de lettres, elle enseigne actuellement à Nantes. Elle a été durant 5 ans chargée d’enseignement à l’université de Nantes auprès des étudiants étrangers. - Dans les années 80, elle a collaboré aux éditions du Petit Véhicule pour la revue Signes. Elle anime des ateliers d’écriture poétique en milieu scolaire. Rencontre et travail poétique en milieu scolaire avec les poètes Charles Carrère, Mohamed Loakira, Yves Cosson, Yves Moulet, Eric Simon, Roland Halbert, Arlette Chaumorcel, Christian Bulting. Elle a participé à de nombreuses rencontres poétiques et lectures collectives en bibliothèques. - Membre de l'association du Passage SainteCroix, elle est chargée de la programmation poésie. - Membre de l'Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire. - Membre de l'Association des Écrivains Bretons - Depuis vingt ans s'exerce à l'art du collage. Expositions collectives et individuelles.

© Les 2 M 18 x 25 cm, mai 2010, papiers déchirés, collés sur carton entoilé puis vernissés

La voix qui se promene dans l'inconnu Contre le destin du bon Dieu Il s’était révolté dans un corps humain, A tout ordre général, Son air désobéissant Fatigué et irrité Dans ses regards étincelait une haine brûlante, Il se battait prisonnier Dans la spirale de la raison La spirale de ces raisons était si abondante Ils ont fondé des civilisations Ils ont créé des Dieux pour eux-mêmes Ils ont cru aux idoles en un premier temps Et ensuite, la technologie a malmené leurs âmes Dans les places se trouvaient Les os de la guerre tout couverts de sang; Les morts pleuraient dans les tombeaux pour leurs semblants de vie Et toi! Toi, tu t'es traîné de cette manière sur une planète lointaine qui rayonne de civilisation sembable à l'essence infinie de Dieu   Qui nous cherche ici Dans l’apparence du destin d'un autre? Dans le temple du corps Découvre-toi, Le secret qui couvre l'esprit, à l'aide de la raison De qui est cette image qui pénètre dans nos coeurs dont la voix se promène dans l'inconnu? Erkut Tokman Les Traducteurs : A. Adnan Ergüleç, Svante Svahnström, Nicole Pottier.

Erkut TOKMAN est né en 1971 à Istanbul. Poète, acteur, traducteur, éditeur, il a publié deux volumes de livres de poésie et a également participé en tant que co-auteur de deux autres livres de prose. Il a traduit 2 livres de poésie, un du français et d'autre de l'italien et aussi une pièce de théâtre en roumain. Ses poèmes, articles et traductions sont publiés dans toutes les grandes revues littéraires de Turquie depuis 1996. Membre du PEN / Comité des écrivains en prison, Les Poètes de Londres et Casa Della Sagesse - Granada/Spain. Ses poèmes paraissent dans des anthologies en Turquie et à l'étranger, y compris deux anthologies en France dont «Poètes pour Haïti" » - Ed. l'Hartmann. Il a remporté la 2e place du prix de poésie "Salvador Quasimodo Jaci" (Italie) en 2014.

De quel soif assoiffons-nous Quel sera la couleur ? Quelle couleur me demandes-tu ? Mais la couleur, oui la couleur L’autre couleur que nous dessinerions Tous ensembles…oui tous ensemble Dans les creux innocents de la terre Témoin des résidus de nos ombilics La couleur, l’autre couleur? Nous la voulons noire ? Blanche ? Cachant les ténèbres de nos vécus délétères ? Comment la voulez-vous ? Cette couleur ? J’ai si soif d’un autre horizon d’une autre couleur… Quel sera l’autre couleur… ? Ramassée ici et là pour décorer le néant ? Rasons nos têtes et les teindre de couleur arc en ciel Longeons les routes silencieuses de la désuétude Courbons nous sous le poids du fardeau du néant Pour ramasser les couleurs de la liberté Le soleil avec sa houe illumine nos passages Le sourire languissant de plaidoirie des Nations Unies Se veut encore décorer nos lèvres De rire de rire et aussi de sourire De quelle soif assoiffons-nous ? Si ce n’est le pandore de la liberté La vessie enflammée de la guerre De sa cire épilatoire,  Élaguant l’immature de nos vies  Balancement inconstant de la montre Réveil inviolable du soleil dardant Pouvant décrisper la moiteur…  Rien ne se fera, rien ne se fera Cadence cahoteuse des crépuscules Reniflant les effluves du lendemain Mais non mais non Tout se fera tout se fera sous ce soleil oublieux Sur une partie moins éclairée  Ragaillardissons – nous mon peuple Nous sommes nous existons Le verbe nous l’avons  La poigne nous l’avons La célérité repêchée  Dans la calebasse de la désuétude En avant pour cueillir la paix En avant pour bâtir le renouveau... Alexandrine Lao

Technicienne en Économie Familiale de formation, Alexandrine LAO est une Artiste Centrafricaine dotée de plusieurs talents. Elle est Poète, Conteuse, Dramaturge, Styliste Modéliste…. Elle a récemment pris part au 32ème marché de la Poésie où elle a représenté valablement son pays encore déchiré par la guerre. Elle est l’auteure de la pièce théâtrale Médiocrate jouée à Grand Bassam en Côte d’Ivoire et à l’Alliance Française de Bangui… Son recueil de Poésie Folklore National dont les extraits ont enchanté le 32ème marché de la poésie, est édité localement et se vend à la Maison de la Presse de Centrafrique.

Le langage universel Le soleil se levait, promettait une belle journée, Ses couleurs imprégnées du froid de la nuit Et en même temps de la chaleur du soleil Firent découvrir au petit bonhomme La naissance de la vie. Le spectacle l’enflamma et lui aussi, S’est mis à illuminer ce qui se trouvait près de lui. Son rayonnement lumineux fut si fort Que de loin quelqu’un l’aperçut. Intrigué par cette belle lumière chaleureuse Un petit personnage décida d’éclaircir le mystère. S’approchant de plus en plus près, Une douce vague de bien être l’envahit. Notre invité inconnu se senti Tellement tranquille et enfin en paix. L’EGO aperçu un petit bonhomme au loin, Un petit bonhomme observant Le soleil levant et illuminant Ce qui se trouvait aux alentours. Il s’approcha de lui tout doucement Et le toucha doucement sur l'épaule. Le pauvre, il s’est saisit et d’un coup Sa lumière s’éteignit. Le petit bonhomme regarda L’EGO qui était fier et beau Et ce spectacle le fit à nouveau briller. - Qui es-tu? demanda L'EGO - Je suis L'AMOUR, répondit-il aussitôt. L'EGO le regarda, ajusta son plus beau sourire Et lui demanda: - L'AMOUR, est-ce que tu veux venir avec moi? L'AMOUR le trouvait bien charmant, Il était heureux de trouver de la compagnie, Il répondit donc simplement: "Oui". Ils s'en allèrent en bavardant Heureux de s'être trouvé Et d'avoir passé, ensemble, une si belle journée. Le soir venu L'AMOUR le remercia Et voulut s'en aller disant Qu'il avait encore d'autres personnes à rencontrer. L'EGO eut un choc, il ne pouvait considérer Que quelqu'un le laisse tomber. En plus il ne voulait sûrement pas perdre Ce bien-être que L'AMOUR lui a donné.

Il décida d'utiliser tous les moyens Pour garder L'AMOUR uniquement pour lui. L'AMOUR s'est en peine et tristesse transformé Et du coup a perdu sa lumineuse beauté. L'EGO usa de tous ses charmes Mais L'AMOUR n'en démordait pas. Alors vexé et blessé dans sa fierté, En colère il s'est transformé. Il emprisonna L'AMOUR dans sa maison Et exigea par la force qu'il Continue de l'illuminer. L'AMOUR, pur dans sa beauté A bien vu que L'EGO n'arrivait pas A comprendre son langage universel, Le cœur de L'EGO était de peurs construit: Peur de ne pas être aimé Peur de ne pas être assez. - Écoute L'EGO, tu peux me partager sans crainte J'ai assez d'amour pour tout le monde. L'EGO presque convaincu de pouvoir Se sentir aussi fort qu'aujourd'hui A même ouvert la porte derrière laquelle Il faisait déjà nuit. Mais au dernier moment, Il prit peur de rester pour toujours Dans le noir qu'il voyait dehors. Il referma la porte et prononça: - Tu n'iras nulle part, je te veux que pour moi, Je veux être le plus fort et je veux que tu brilles Maintenant uniquement pour moi! L'amour ressenti tellement d'amour Pour ce pauvre L'EGO qui était si enfermé Et étouffé par ses angoisses Qu'il s'est mis à briller encore plus fort. L'EGO se senti mieux oubliant presque Ce qui venait de se passer. Alors L'AMOUR comprit que seule Sa lumière pouvait le guérir de sa folie, Et dans sa grande compassion C'est ce qu'il fit. Il continua de rayonner et de donner sa chaleur Tellement fort que ses rayons Traversèrent les murs de la maison. Il n'y a pas d'obstacles pour le vrai AMOUR. L'EGO baigné dans cette paix et tranquillité Fut, après de longues journées, tellement Illuminé, qu'il décida d'accompagner L'AMOUR sur son chemin de vérité.

Ils partirent tous les deux Vers des lointaines contrées Déversant l'amour inconditionnel Sur chaque être et à chaque instant, L'EGO apportait son témoignage: La preuve que le changement est possible. Contribuant ainsi à changer des cœurs noirs Et désemparés à se remplir d'amour pour soi Et d'amour pour autrui. Chaque guérison les rendait plus beaux Et à chaque objection ils redoublaient d'efforts. C'est ainsi que partout sur TERRE L'AMOUR a envahi les cœurs et les esprits Et s'y est définitivement installé En ayant vue sur les naissances du soleil. Ayant fait le tour de la TERRE, L'EGO Est rentré chez lui, mais Il n'était plus le même et a décidé De changer de nom. Il avait bien senti ses peurs et angoisses Se dissoudre petit à petit Parce que L'AMOUR lui a apprit A retrouver sa propre force Et sa vraie lumière enfouie en lui. C'est ainsi qu'il brûla le nom L'EGO Et inscrivit sur sa porte: "Bienvenu dans la langue de l'AMOUR" La TERRE et tous ses êtres Pour la première fois vécurent en paix Ils se rendirent compte à quel point Ce qu'ils avaient peur de perdre Les a emprisonnés dans leurs limites Au lieu de les faire avancer. Cette lumière visible dans le cœur de chacun A fini par tisser une toile invisible Pour celui qui n'en avait pas conscience. Et loin d'être limité dans leurs mouvements Ce lien bienveillant a permis De les faire grandir et devenir Plus puissant de leurs talents et qualités. Chacun pouvait à la collectivité Sa petite brique apporter, Elle permettait ainsi la construction D'une toute nouvelle citée. Une citée sans murs ni barrières Où chacun vivait en liberté.

La peur n'existait plus, Le mal a dû déménager. Il n'y avait plus de place sur TERRE Pour des futilités. Les sages ont transcrit cette histoire Sur des pages de manuscrits, Elle est enseignée dans l'école Avec des images de ce qu'a été Ce monde au cœur malade d'avidité. Les enfants la lisent aujourd'hui Avec grande stupeur, Et se demandent même Si cela a vraiment existé. Plus personne ne peut imaginer Une fois dans la lumière baigné De retourner en arrière Pour vivre sans liberté. L'AMOUR après très longtemps A décidé de retourner vers le soleil Et trouver une autre TERRE à illuminer. Cette fois personne ne l'a retenu Les gens l'ont même encouragé. C'est en partageant L'AMOUR Que l'on devient plus grand. C'est ainsi qu'un matin juste Avant la naissance du soleil Il tendit les mains vers le ciel Et dit: "Emporte-moi soleil, Amène-moi vers d'autres endroits, Où on a besoin de moi" Et ainsi il disparut au lever du soleil. Abandonnant la TERRE à vivre d'elle-même. La langue de l'amour est Un langage universel Que chacun de nous peut apprendre et enseigner. Il suffit juste d'un petit effort, D'une confiance en ses capacités. Il suffit juste dans son cœur l'appeler.

Agnieszka Tarka

Agnieszka TARKA est un auteur et poète vivant en Belgique. Elle est née le 10 juillet 1972 à Poznan en Pologne. A l’âge de 11 ans elle a émigré en Belgique avec ses parents pour fuir le Communisme. L’écriture et la poésie ont toujours été des amies fidèles depuis son adolescence et aujourd’hui elle se lance dans la publication de ses écrits, dont un roman à venir. Un rêve secret qu’elle a décidé de réaliser et qui ne fait que commencer. Le premier pas fût la publication de son mini-recueil sur Amazon et la création de son site. http://agnieszkatarka.com En ce moment elle a un projet de publication de son recueil de poésies, témoignage de son cheminement afin de trouver la lumière de son âme. Une histoire où chacun peut se retrouver. http://www.bibliocratie.com/produit/du-noir-la-lumiere/ Passionnée par l’être humain, ses émotions, ses comportements, ses relations avec les autres mais surtout la relation que chacun entretien avec soimême et sa propre histoire. C’est l’humain qu’elle aime écrire et raconter avec simplicité. Elle couche sur papier ses propres leçons de vie, réflexions, inspirations ou sa fantaisie. La liberté d’esprit et la liberté d’être sont devenues un mode de vie pour elle. Elle évolue ainsi vers la liberté de son âme. Chemin parsemé d’inconnu, d’aventures et surprises et qu’elle n’échangera pas pour revenir en arrière.

Fin

© Plume Ellagi

Bon 10 septembre à tous et à l'année prochaine !